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n° 14346Fiche technique12333 caractères12333
Temps de lecture estimé : 8 mn
28/03/11
Résumé:  Faire l'amour sans jamais se dénuder, jouir en restant chaste.
Critères:  fh hplusag collègues intermast nopéné confession
Auteur : Ondin      Envoi mini-message
Sylvie ou l'amour chaste

Sylvie est une ancienne collègue. Lorsqu’elle fit sa première apparition dans le bureau, je la pris tout d’abord pour une étudiante venant effectuer un stage. Dans la rue, je l’eusse même prise pour une lycéenne. Elle était menue, très mince, toujours vêtue de manière décontractée, en jean, pull-over lorsqu’il faisait froid, chemisier pour les beaux jours. D’ailleurs, ceux-ci mettaient particulièrement en valeur sa poitrine. Nous déjeunions souvent ensemble et échangions sur de nombreux sujets sur lesquels nous tombions assez fréquemment d’accord. Étant son aîné dans la boîte, je lui expliquais les arcanes de la hiérarchie et lui prodiguais quelques conseils pour l’organisation de son travail. À aucun moment je n’eus de pensée frivole à son égard.


Jusqu’à ce soir-là. Nous devions en effet aller assister à un spectacle avec d’autres collègues. Comme elle n’habitait pas loin de chez moi, nous avions décidé de faire le trajet ensemble. Nous nous étions donc donné rendez-vous sur le quai de la gare. Alors que je patientais depuis quelques minutes, je la vis sortir du souterrain qui passait sous les quais. Je fus immédiatement subjugué. Contrairement à son habitude, elle portait un long manteau et s’était affublée d’un chapeau. En l’apercevant de loin, j’eus l’impression de faire un bond en arrière dans le temps. Sa silhouette était celle d’une femme de la Belle-Époque avec une telle élégance que je tombai sous le charme. La soirée passa comme un rêve et nous rentrâmes ensemble en train. Pendant tout ce temps, je n’avais eu d’yeux que pour elle, pour son sourire éclatant.


En d’autres circonstances, j’eusse peut-être tenté une approche. Mais je ne me voyais pas lui faire des avances car je connaissais sa situation familiale. Je savais qu’elle était mariée et, d’ailleurs, j’avais déjà rencontré son mari à plusieurs reprises lorsqu’il passait la chercher le soir au bureau. Je ne me sentais donc pas le cœur à me lancer dans une aventure car j’ai horreur des complications et, d’autre part, je n’imaginais pas un seul instant qu’elle répondrait à des avances de ma part étant donné la différence d’âge entre nous qui doit être, si mes souvenirs sont exacts, de près de dix-sept ans. Il n’empêche que, de ce jour, je la regardais différemment et que j’étais même, je dois l’avouer, secrètement amoureux d’elle.


Elle quitta l’entreprise il y a deux ans et je perdis rapidement sa trace. Entre temps, j’entamai une liaison avec une femme juste un peu plus jeune que moi. Mais cette liaison, très orageuse, avec des ruptures, des retrouvailles, des disputes, ne dura pas plus d’un an et demi. Lassé par les sautes d’humeur de la dame et tous les aléas de notre relation, je me décidai donc à rompre définitivement. Mais j’étais, comme on dit, « mordu » et la rupture ne fut pas facile. Il en résulta un passage à vide, presque une dépression, que je surmontais tant bien que mal par des rencontres avec des amis, des sorties au cinéma…



C’est là que je la rencontre un soir. Elle est seule. Elle a presque la même tenue que lors de cette soirée où elle m’a tant charmé. Elle n’a pas changé mais paraît cependant plus mûre, plus sûre d’elle. Dans la file d’attente, la conversation s’oriente rapidement sur nos situations personnelles. Elle m’informe d’emblée que son mari l’a quittée pour une autre et qu’elle ne va pas tarder à divorcer. Il s’avère que, comme moi, elle tente de se changer les idées en sortant et que le cinéma est sa distraction favorite car cela lui vide l’esprit. Comme moi, elle cherche à échapper à la solitude en s’abrutissant par tous les moyens.


Dans l’obscurité de la salle, je l’observe de temps à autre du coin de l’œil. Ce qu’elle vient de me dire sur sa situation change la donne, comme on dit. La différence d’âge ne me paraît plus aussi importante. J’envisage même la possibilité d’une relation amoureuse. Mais tout cela reste à l’état de fantasme. Après le film, nous allons prendre un pot dans un café à côté du cinéma. Plus que jamais, je la trouve charmante, d’une beauté un peu surannée malgré son jeune âge. Le courant passe entre nous comme lorsqu’elle était simplement une jeune collègue et nous nous fixons un prochain rendez-vous pour une sortie cinéma.


Dans les semaines qui suivent, nous nous voyons souvent. Nous allons ensemble au cinéma, je l’invite au restaurant, au café où nous bavardons devant un verre de bière ou une tasse de thé, nous faisons de longues promenades. C’est lors de l’une de ces rencontres que je me décide enfin à l’inviter à la maison.

Lorsqu’elle arrive vers quatre heures, nous prenons un thé avant de sortir nous promener dans les environs. Il fait beau, le soleil joue dans ses cheveux bruns. Elle est en chemisier et porte une longue jupe ample. Sa peau est toujours aussi claire et délicate. Elle a toujours cet air fragile qui me donne l’irrépressible envie de la serrer contre moi pour la réconforter.


Combien de fois, au cours de cette promenade, ai-je envie de la saisir dans mes bras et de l’embrasser ? Combien de fois suis-je tenté de la prendre par la taille ou, tout au moins de passer ma main dans son dos ? Toujours est-il qu’à un moment, alors que nous sommes accoudés à un parapet en train d’admirer le paysage et le soleil couchant, enhardi par son sourire charmeur et par la douceur de sa voix, je me risque à passer ma main derrière sa taille. Elle ne proteste pas, me regarde en continuant à sourire. Finalement, nous rentrons. Normalement, c’est là que se termine sa visite. Elle doit reprendre sa voiture et rentrer chez elle. Mais elle ne semble pas pressée de quitter les lieux. Nous avons encore tellement de choses à nous dire. Je lui propose donc de rester dîner. J’ouvre d’abord une bonne bouteille de vin. Nous trinquons puis, après un rapide passage en revue du contenu du réfrigérateur, nous composons un menu et nous mettons à préparer les plats. Le couvert est vite mis. Le dîner est agréable, la conversation coule naturellement, elle m’aide à transporter les plats et à changer les assiettes. Nous en arrivons au dessert et nous nous retrouvons dans la cuisine pour déposer quelques restes et venir chercher les gâteaux que j’ai en réserve dans le réfrigérateur.


Brusquement, nos visages se retrouvent si proches l’un de l’autre que, presque naturellement, j’en arrive à la prendre dans mes bras. Elle se blottit contre moi, redresse la tête et nos lèvres s’effleurent. Puis nos bouches s’entrouvrent et nous sommes enlacés dans un long baiser. Tout d’abord chaste, il se change vite en baiser fougueux. J’ai envie d’elle depuis tellement longtemps que ma verge se durcit. Mais mon érection me cause une gêne qui m’oblige à m’écarter d’elle. Je n’ai pas envie qu’elle sente la bosse dans mon pantalon. À travers le chemisier, j’effleure délicatement son dos, ses bras, son cou, ses épaules. Je caresse ses cheveux et lui prends la tête dans ma main pour appuyer mon baiser. Nous nous tournons de telle sorte qu’elle est adossée au plan de travail. Mes caresses sont de légers frôlements. À sa respiration qui s’accélère, je sens monter son désir. Elle s’abandonne de plus en plus.


C’est elle qui se cambre alors, venant plaquer son bassin contre ma verge. À travers le tissu de sa jupe, je devine le renflement de son pubis. Je ne peux plus masquer mon désir. Mais maintenant, cela importe peu. Mes doigts continuent à caresser son corps. Ma main parcourt son ventre, remonte lentement vers sa poitrine. Sa respiration s’accélère encore. De courts gémissements ne laissent aucun doute sur le plaisir qu’elle éprouve. Un léger effleurement de mes doigts sur son sein lui arrache un soupir plus profond. Je glisse délicatement une main dans l’échancrure de son chemisier pour caresser sa gorge, la naissance des seins, là où s’esquissent les globes de chair, où l’on commence à deviner la poitrine. Mon autre main glisse dans son dos et se faufile sous la ceinture de sa jupe. Je devine sous mes doigts la raie entre ses fesses. Ma main remonte vers la cambrure de son dos en passant sous le chemisier.


Nos bouches sont toujours collées l’une à l’autre et nos langues jouent ensemble tandis que je poursuis mes caresses sur sa peau si délicate. J’ai envie de descendre ma main sur son pubis mais elle se cambre pour se coller à la bosse de ma verge bandée. Je ne me retiens plus et je me plaque encore plus contre elle. Nos bassins ondulent en se frottant l’un contre l’autre. Mes caresses sur ses seins se font plus pressantes et lui arrachent à chaque fois des gémissements de plaisir tandis que sa respiration se fait plus haletante. Je la sens sur le point de jouir et je commence alors à caresser son pubis avec ma verge. Le fait que nous soyons tout habillés augmente encore l’excitation. J’effectue des mouvements de va-et-vient comme si je la pénétrais. Ses gémissements sont de plus en plus forts, de plus en plus rauques.


Je me prends alors à penser à son mari ; comment a-t-il pu la quitter ? Mais je ne m’attarde pas sur cette pensée qui ne fait que me traverser l’esprit. J’ai envie de caresses plus directes et j’entreprends de lui caresser l’intérieur des cuisses, toujours à travers la jupe, puis de remonter vers son entrejambe. Mais je m’aperçois vite que je n’obtiens pas l’effet escompté. Dégrafant alors légèrement son chemisier, je dégage un sein de son soutien-gorge et je le saisis d’abord du bout des lèvres puis à pleine bouche tandis que ma main caresse l’autre sein. Appuyant ma verge de plus en plus fort sur son pubis, je poursuis mes va-et-vient. C’est alors que je sens son corps se tendre, se raidir. Un cri de jouissance s’échappe de sa gorge. Elle est tout entière parcourue de frissons. Je n’y tiens plus et je jouis en même temps qu’elle. Sa tête reposant sur mon épaule, je la sens s’abandonner complètement. Nos bouches se retrouvent. Nous nous embrassons tendrement.


Sans prononcer une parole, nous regagnons le canapé, au salon, où nous restons un long moment enlacés.



Nous continuons à nous embrasser tout en nous caressant. C’est un long moment de tendresse.



Finalement, elle rompt le charme en me déclarant un peu gênée :



Elle a presque le ton d’une petite fille. Cela m’attendrit encore plus et je ne résiste pas au désir de la serrer plus fort dans mes bras.

Nous nous levons et je l’accompagne jusque devant la porte des toilettes. Je l’embrasse à nouveau. Nous avons du mal à nous séparer. Je desserre mon étreinte pour la laisser entrer. Elle referme la porte derrière elle et j’entends alors le froissement du tissu. Je devine qu’elle descend son jean puis sa culotte. Je l’imagine en train de s’asseoir. Puis me parvient le chuintement délicat et l’écoulement de l’urine dans l’eau de la cuvette. Je m’éloigne alors de la porte des toilettes. Lorsqu’elle ressort, elle me dit simplement :



Puis, après un court instant :






Nous continuons à nous voir. Moins régulièrement certes mais tout de même assez souvent. Nous sommes amis et confidents. Quelques mois plus tard, elle rencontre quelqu’un. Quelques mois passent encore et c’est tout heureuse qu’elle m’annonce qu’elle est enceinte. Son désir d’enfant va enfin être comblé.