n° 14348 | Fiche technique | 65162 caractères | 65162Temps de lecture estimé : 36 mn | 28/03/11 |
Résumé: Eddy se réveille dans un lit qui n'est pas le sien. Peu à peu la mémoire lui revient. | ||||
Critères: fh cérébral travesti hmast hsodo | ||||
Auteur : Domi Dupon (Homme encore du bon côté de la soixantaine (le temps passe)) Envoi mini-message |
Le réveil
Lorsqu’il reprit conscience, Eddy tendit machinalement la main pour attraper la bouteille de vodka. Sa main ne rencontra que l’absence. Il lui fallut un certain temps pour se rendre compte qu’il ignorait où il se trouvait. Pas la moquette de sa chambre, mais un plancher irrégulier. Il voulut se lever. Impossible. Il retomba lourdement, heurtant bruyamment le montant du lit. Ce n’était pas le sien. Que faisait-il ici ? Il ne connaissait pas du tout cette pièce. Une chambre, une évidence. Il avait encore dû faire la fête, terminer chez une nana. Ce ne serait pas la première fois. Pourtant, il ne se sentait pas vaseux comme un lendemain de bringue. Peu à peu, la mémoire lui revint.
Linda. La grange. Son ivresse permanente. Une vision en pointillés de son escapade nocturne « à poil sous la lune ». Nu, il ne l’était plus. Il portait un vêtement en cotonnade. Une exploration plus précise le sidéra : une chemise de nuit à manches courtes. Plus précisément une chemise de femme, et pas vraiment récente. On l’avait lavé : son corps qui aurait dû puer la mort, exhalait une douce odeur de lavande.
Il regarda autour de lui. Cette chambre ne ressemblait en rien à celles de la grange. Petite pièce avec une seule fenêtre aux volets fermés. Une lumière douce que l’œil du photographe identifia comme celle du couchant, filtrait à travers les persiennes. La pénombre révélait un ameublement vieillot et chargé : une grande armoire, une lourde commode et une coiffeuse. Le lit étroit aux montants en bois ouvragé dans lequel il gisait ressemblait à celui de sa grand-mère. Le lustre, la tapisserie fanée, la fenêtre aux rideaux bonne femme à fleurs. Et, par dessus tout, la bibliothèque avec des livres, des vrais ! Chez Gérard, seules les B. D. avaient droit de cité.
Où était-il tombé ? Jusqu’où s’était-il traîné ? Délirait-il encore ? Pourtant il se sentait étrangement lucide. Faible mais lucide. Il tenta de s’asseoir. Sans succès ! Le moindre geste l’épuisait. Il ferma les yeux.
Il tourna la tête en direction de la voix. Sur le pas de la porte, une femme. Et quelle femme ! Le corps dissimulé par une blouse informe à fleurs estampillée année 50, coiffée comme l’as de pique, cheveux cuivrés en bataille. Plutôt format paysanne du Loir et Cher que mannequin anorexique. Un visage potelé aux pommettes hautes. Des yeux noirs rieurs. Quant à l’âge… entre 45 et 65 ans ! Photogénique, pensa immédiatement Eddy, pas dans le style de Linda… À la simple évocation du nom, une bouffée de chaleur… geste mécanique pour attraper la bouteille.
Elle s’approcha et posa la main sur son front. Sa paume était fraîche.
Mais elle avait déjà disparu. Drôle de bonne femme ! Fringuée comme une souillon, un langage limite argotique mais avec des tournures et un ton presque aristocratique. Elle revint avec un bol fumant qu’elle posa sur la table de nuit.
Il essaya avec le même résultat que précédemment. Voyant cela, elle l’aida à s’appuyer contre le montant en bois massif. Sans être épais, il pesait quand même ses 75 kg. Elle le manipula comme s’il en avait fait 5. Sous son apparence de peg défraîchie, elle avait de sacrés muscles. Elle fut obligée de le nourrir à la cuillère : coordonner ses mouvements lui demandait un effort trop important
Elles arrivèrent dans le désordre.
Il parvint à s’allonger sans son aide mais l’effort consenti le vida de toute énergie. Elle prit le bol vide et laissa Eddy à ses interrogations. Si Linda venait, comment saurait-elle où… il fallait qu’il arrête ses divagations. Elle ne viendrait pas. Un mauvais rêve qu’il devait oublier. Étrangement, cette longue inconscience semblait avoir chassé sa colère, dissipé son ressentiment. Restait le malaise, un sentiment de manque, d’incompréhension. Sa pensée dériva sur son hôtesse. Cette bonne femme semblait vraiment zarbe. Il ne lui avait même pas demandé son nom. Elle ne lui avait pas demandé le sien non plus. Son prétexte pour ne pas appeler un toubib. Le sommeil le prit par surprise.
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Flashback
L’ivresse
Eddy était au bout du rouleau ! Un comble pour un photographe ! Même à l’heure du numérique. Avachi sur le lit, une bouteille de vodka bien entamée dans une main, un pet’fumant dans l’autre, Eddy fixait farouchement le plafond ! Quinze jours ! Cela faisait quinze jours qu’il n’avait pas vu cette garce, cette pute, cette salope de Linda ! Mais rien ! Nada ! Même pas le plus petit coup de fil ! Seulement ce mot avec les clés ! Pourtant, la manière dont il l’avait baisée l’avait favorablement disposée ! Cette petite pétasse n’avait pas seulement impressionné sa pellicule mais elle l’avait salement impressionné lui aussi, à tel point qu’il avait renoncé à utiliser les clichés hard… par respect.
Il avait besoin d’elle et il avait besoin d’elle. Besoin professionnel. Ses clichés soft publiés dans fanzine alternatif avaient été remarqués par deux importants magazines nippons. Coup de chance inouï ! Ne serait-ce que pour cette raison très terre à terre, il fallait qu’il la joigne. Mais ses nombreux coups de téléphone tombaient inéluctablement sur son répondeur et la voix suave de son message enregistré.
Besoin personnel aussi. Il pouvait la traiter de tous les noms, l’insulter à travers ses brumes d’alcool, ce n’avait pas été un simple coup de queue. Eddy, désabusé, pas vraiment sentimental ne parvenait pas à analyser ce qu’il ressentait exactement. Il n’essayait d’ailleurs pas. Il savait simplement qu’elle l’accompagnait tout au long de ses jours. La nuit, quand il fermait les yeux, une sarabande d’images défilait dans son cerveau malmené : ses petites fesses charnues à souhait, sa sombre petite chatte, ses longues jambes gainées de soie, sa chute de rein, son mignonnet clito tendu de plaisir, sa minuscule poitrine (mais tellement arrogante) tendant son soutif. Tout passait et repassait en boucle. Seul, son visage demeurait flou. Il n’arrivait pas à le fixer. L’écran noir de ses nuits blanches ! Il comprenait enfin la chanson de Nougaro !
Pourtant, c’est elle qui avait proposé la grange. Elle appartenait à un de ses copains, Gérard. Il lui avait prêté cette résidence secondaire dans le Loir et Cher : un ancien corps de ferme réhabilité. Il avait trouvé les clés accompagnées d’un mot doux et de l’itinéraire dans sa boîte aux lettres. Dix jours qu’il l’attendait. Mais personne !
À sa descente de taxi, Eddy le citadin avait flashé sur toute cette verdure. Il comptait prendre d’autres séries de clichés dans ce cadre champêtre. Il espérait aussi et surtout « profiter » au maximum de son modèle. Mais du modèle en question, aucune trace ! Et aucun moyen de la joindre sinon ce putain de bordel de téléphone. Il ne savait même pas où elle habitait. Elle ou il, d’ailleurs. Ils s’étaient rencontrés dans une boîte de nuit.
Eddy, depuis qu’il avait trouvé les deux caisses de vodka, ne dessaoulait plus guère. Complètement destroy, il ne comprenant pas vraiment ce qui lui arrivait. Il fumait joint sur joint en ruminant de sombres idées.
Alors qu’il allait s’enfiler la X-ième gorgée d’alcool de la matinée, il lui sembla entendre un bruit. Linda ! Ce ne pouvait être qu’elle ! Titubant, remettant un semblant d’ordre dans sa tenue, il se dirigea vers la fenêtre. Il poussa ce qui voulait être un cri de joie mais qui expira en un couinement d’ivrogne. C’était bien elle, elle avançait majestueuse sur le chemin de terre. Cette démarche ondulante, cet air mutin ! En un instant, toutes ses résolutions de colère s’envolèrent et il se précipita à la porte pour l’accueillir dignement. Putain, elle allait voir ce qu’elle allait voir. Il allait la baiser comme jamais personne ne l’avait fait. Recouvrant un reste de dignité, il ouvrit à la porte avec une feinte désinvolture.
Tout en continuant d’appeler, Eddy, apparemment dessaoulé, fit le tour du bâtiment, pénétra dans toutes les dépendances, regarda dans tous les coins possibles. En vain. Il revint dans l’habitat principal. En désespoir de cause, il fouilla les toilettes, et s’accroupit pour jeter un œil sous la table. À ce moment, il entendit à nouveau un bruit bizarre venant de l’extérieur. Il s’y précipita, titubant et hurlant.
Des idées très violentes habitaient l’esprit d’Eddy. La fessée de sa vie ! Elle allait comprendre sa douleur ! Soudain, il aperçut sa silhouette qui diminuait dans le lointain. Il se mit à courir mais elle ne cessait de s’éloigner, de rapetisser ! Au bout de quelques centaines de mètres, Eddy soufflait comme un phoque qui aurait escaladé toute une tribu de femelles. Écœuré, au bord de l’asphyxie, il s’arrêta. À cette seconde, Linda choisit de s’évanouir dans l’éther et Eddy, confusément, réalisa qu’il avait été le jouet de son imagination.
Il revint vers la grange en grommelant une litanie répétitive et incompréhensible dans laquelle un spectateur attentif aurait pu déchiffrer les mots : elle… va… me… rend… fou…
Eddy claqua la porte, empoigna la bouteille de vodka et ne la reposa que lorsqu’elle fut vide. Gagnant la chambre à quatre pattes, il s’écroula comme une masse sur le lit défait. Des ronflements sonores ne tardèrent pas à s’élever dans la pièce enfumée. Un sommeil des plus agités. Ses bras brassaient l’air tandis que sa bouche éructait des mots sans suite.
Les cauchemars
La belle Linda le poursuivait jusque dans ses rêves d’ivrogne. La superbe garce posait sur une bulle d’eau vaporeuse qui roulait à la surface de l’océan se jouant des règles élémentaires de la physique. Cela n’inquiétait pas vraiment le photographe, un instant partagé entre le professionnel qui avait l’opportunité d’un cliché extraordinaire et l’obsédé qui ne parvenait pas à détacher le regard de ce corps splendide. Son dilemme fut résolu car il ne parvenait pas à mettre la main sur son appareil. La main, il allait la poser ailleurs. Sur ces longues jambes fuselées qui le narguaient. Au fur et à mesure qu’il avançait sa dextre, la bille reculait tenant les jambes convoités hors de portée.
La garce, la garce, la garce ! Ça recommençait ! Elle allait encore le faire marcher ! Pas cette fois ! Elle allait voir ! La souffrance qui irradiait sa bite tendue de désir lui dictait la conduite à tenir. Il tendit de nouveau la main.
Sous ses yeux ébahis, la bille d’eau se divisa en deux plus petites. Un instant déséquilibrée, Linda lui offrit le spectacle de son entrecuisse. Vision trop brève qui ne lui permit pas de savoir si la belle salope se promenait le cul à l’air sous sa mini ou si elle avait un des ses mignons petit string qui l’excitait tant. Le court moment d’hésitation, conséquence de cette vision aphrodisiaque, fut cependant suffisant pour que la blonde aux jambes ouvertes à sa concupiscence se trouvât hors de sa portée.
À poil dans l’eau, sa bite bandée lui servant d’étrave, il nagea comme un fou vers sa proie qui, royale, indifférente, en bon mannequin gardant la pose, disparaissait à l’horizon. Un ronflement plus sonore que les autres rompit cette onirique partie. Notre photographe se tourna sur le ventre et entama un mouvement du bassin qui ne laissait aucun doute sur l’état de son pantalon à son réveil.
Mais il était dit que, même au plus profond de son sommeil, même après cette jouissance douloureuse et inconsciente qui souillait son caleçon, la belle Linda ne le laisserait pas en paix. Un rugissement le tira de sa torpeur éthylique :
Avec difficulté, il entrouvrit un œil mais ce qu’il vit lui fit instantanément ouvrir très grand les deux. Linda, sa beauté tropicale, se dressait devant sont lit, toute de noir vêtue (dans ses rêves, elle affectionnait particulièrement cette couleur !) mais gantée ; le gant prolongé par une espèce de lanière que son esprit embrumé identifia comme une espèce de fouet. Mais qu’avait donc encore imaginée cette petite pute ? Ça fleurait bon le sado-maso ! Un de ces vieux fantasmes ! Il n’eut pas le temps de réfléchir plus avant, déjà la voix toujours aussi mordante reprenait :
La belle énigmatique s’était assise au pied du lit, claquant négligemment sa lanière contre sa jambe. Eddy baissa les yeux sur son ventre et constata que, comme Linda l’avait énoncé, son jean était tout empoissé de son foutre. C’était pas possible, il en avait craché des litres.
Sans se faire prier, Eddy se débarrassa de son futal et de son caleçon.
Se disant, elle flagellait doucettement les couilles et la bite rabougrie du pauvre photographe. Malgré l’excitation ressentie à la vue de Linda, jouant les maîtresses, sa queue ne réagissait pas et se cachait peureusement entre ses bourses toutes fripées.
Ragaillardi, Eddy se précipita et posa ses lèvres sur ce cul divin… Une sensation d’étouffement le réveilla ! Il étreignait violemment son oreiller et l’embrassait furieusement.
Le fantasme
Furieux, Eddy se leva. Il se dépoila, jetant son linge souillé sur le plancher où gisaient déjà d’autres fringues abandonnées pêle-mêle précédemment. Eddy n’avait jamais été le roi de l’ordre mais là, ça dépassait tout. Avant de l’envoyer rejoindre ses compagnons d’infortune, il utilisa son calebute pour nettoyer sommairement sa bite gluante de foutre. Il continuait de vitupérer contre cette garce qui le hantait :
Sans interrompre son monologue hargneux, Eddy alla chercher une nouvelle bouteille de Vodka dans le frigo. L’avant dernière. Comme à son habitude, il s’en enfila une grande lampée à même le goulot.
Eddy, sans lâcher son biberon, s’avachit de nouveau sur le lit. Calant sa tête avec un oreiller pour essayer de retrouver un peu de stabilité, il reprit le cours de ses pensées obsessionnelles avec Linda pour unique protagoniste.
Pensées éminemment érotiques bien évidemment. Mais cette fois, conscient, il pouvait agir sur le déroulement de l’histoire et de maîtresse, Linda devint esclave.
La garce voulait du plaisir ! Elle allait en avoir ! Mais peut-être pas ce qu’elle attendait. Il s’imagina la confier à un couple d’amis, Nestor et Jocelyne. Nestor, un grand noir, dont il avait pu estimer la démesure de la queue, un jour à la piscine. Couple très uni qui aurait été sans doute très choqué des intentions que leur prêtait Eddy.
Mais les yeux fermés, allongé sur son lit de douleur, la bouteille de vodka dans la main droite, flattant sa bite de sa main gauche, Eddy n’en avait rien à foutre. Il voulait voir, même si ce n’était qu’en rêve/cauchemar, cette pouffiasse de travesti se prendre la ramonée – dans tous les sens du terme – de sa vie. Il l’imaginait bien se traîner, même plus, ramper aux pieds de Nestor, le lécher entre les orteils pendant que Jocelyne d’une main alerte s’occupait de sa croupe tendue. Elle abattait sa main, avec la régularité d’un métronome, alternativement, sur chacune de ses si jolies fesses jusqu’à ce qu’elles prennent une belle couleur carmin.
Cette évocation rendit la vie à sa queue qui gonflait et durcissait sous la main qui la cajolait. Sur son écran intérieur la projection se poursuivait. Maintenant, cette catin, à quatre pattes, récurait, de sa langue ouverte, le trou du cul de Nestor tandis que Jocelyne lui oignait l’anus lui enfonçant un, deux puis trois doigts pour la préparer à la prochaine intromission de son homme.
L’audace de ses visions multipliait l’excitation d’Eddy qui maintenant se paluchait sévère. Son pouce massait sa bite qui présentait une sévère érection. Dans le même mouvement, ses autres doigts trituraient avec violence ses couilles. Pour se donner du cœur à l’ouvrage, il s’octroya une nouvelle rasade, en laissant couler une bonne partie sur son torse velu.
Changement de plan : Linda, toujours à quatre pattes mais sur un lit. Nestor introduisant son énorme bite entre les fesses de la belle travesti. Gros plan : son dard appuie contre le petit trou dilaté mais pas assez… Nestor empoignait les hanches de Linda et d’un coup, d’un seul, et d’une rare énergie, enfonçait totalement son gros nœud dans la chair tendre qu’il convoitait. Conséquence immédiate de cette pénétration à la hussarde, Linda hurlait de douleur. Avant qu’elle ne puisse refermer sa bouche, une nouvelle queue, presque aussi imposante que celle qui lui fouillait les entrailles, en forçait l’entrée. Un ami de la famille sans doute ? Non, mais simplement Jocelyne qui avait retroussé sa robe découvrant ainsi sa réelle nature.
Nestor, sans attendre, entamait un pilonnage en règle. Primaire primate, bien agrippé à la croupe du travesti dont les cris s’étaient transformés en gémissements de plaisir. L’homme allait et venait dans son conduit martyrisé au même rythme que la « femme » baisait sa bouche.
La répétition de ce mot ponctuait sa masturbation et le double pilonnage virtuel. Un dernier :
Accompagna sa jouissance tandis que dans son fantasme, Linda était doublement souillée par ces deux tourmenteurs. Les mots THE END apparurent sur l’écran de son esprit. Il se rendormit comme une masse, la main crispée sur sa queue poisseuse.
Le bain
Lorsqu’il se réveilla, sa colère n’était toujours pas tombée. Il s’extirpa tant bien que mal de son pieu. Dans un instant de lucidité, il entrevit que s’il ne se reprenait pas, il allait devenir fou. Le week-end idyllique qu’ils avaient passé l’avait entraîné dans des lieux inconnus. Pourtant lorsqu’il s’était aperçu qu’elle était « il », il avait failli lui en foutre une. Eddy, bien qu’il fréquentât une faune très cosmopolite, se révélait affreusement conventionnel lorsqu’il s’agissait de sexe. Hétéro et uniquement dans des relations duelles. Il ne partageait pas.
Il lui en voulait d’autant plus qu’il avait l’impression de s’être fait piéger. Durant ces trois jours où, excepté les parenthèses repas et séances photos, ils n’avaient fait que baiser, il avait toujours été le mâle. Linda malgré sa féminité redoutable avait un truc entre les cuises qui le perturbait. La vision de sa propre virilité en avait été ébranlée.
Il décida de prendre un bain pour se remettre les idées en place. Sans même avoir essuyé le sperme qui maculait son ventre, il se rendit à la salle de bain laissant, tel le petit poucet, des gouttes poisseuses sur le plancher puis sur le carrelage.
Il en fit couler un très chaud dans lequel il versa un flacon entier de sel. En attendant que la baignoire se remplisse, il couvrit de nouveau l’absente de reproches mêlés d’insultes :
Eddy savait qu’il se mentait mais son esprit fruste ne pouvait admettre l’attirance qu’il avait pour cette « pseudo » nana ! Habituellement lorsqu’il avait sauté une gonzesse, il passait à autre chose… à une autre gonzesse généralement. Mais aujourd’hui, un sentiment d’inassouvissement l’étreignait.
Il lui parlait comme si elle était dans la pièce. Il entra dans la baignoire enfin pleine et gueula :
Mais il immergea presque totalement son corps dans l’eau fumante et moussante. Il reprit alors son soliloque alcoolico-érotico-masochiste :
Eddy ferma les yeux. Comme un petit garçon, il éclata en sanglots, et, délaissant sa rage, à travers ses pleurs, il laissa parler son chagrin :
Après sa crise de larme, Eddy s’endormit comme une masse dans son bain.
Le délire
Si la situation perdurait, ça risquait de mal se terminer. Il avait épuisé toutes les réserves de nourriture : d’abord ce qu’il avait apporté pour leur semaine coquine, ensuite les maigres réserves du réfrigérateur, enfin les gâteaux à apéritifs qu’il avait trouvé en fouillant les placards. Depuis trois jours, il ne restait plus la moindre miette mangeable. Le malheureux photographe était entré dans un cycle infernal.
Boire jusque, quasiment, au coma éthylique.
Dormir comme une masse dans un sommeil habité de cauchemars incessants.
Recommencer dès qu’il ouvrait l’œil.
Quand, réveillé par le froid du bain, il sortit de l’eau, il n’avait pas vraiment dessaoulé. Dehors la nuit arrivait. Destination cuisine. Nouvelle bouteille de vodka. La dernière. Un petit pétard ! Notre homme, sans prendre la peine de s’habiller, encore dégoulinant, partit faire un petit tour à la fraîche. Une lampée pour la route.
En grand romantique, Eddy s’assit, ou plutôt s’écroula dans l’herbe que la rosée mouillait déjà. Son regard se porta vers les étoiles à qui il commença à raconter ses malheurs :
Épuisé par cette longue tirade, Eddy s’en jeta une derrière la cravate. Il ne fut même pas étonné quand une voix venue des profondeurs de l’espace lui répondit (ce qui l’étonna un peu quand même c’est son accent méditerranéen) :
Il regarda d’un air méfiant autour de lui, puis s’adressant de nouveau à son interlocuteur galactique :
Ne recevant pas de réponse, Eddy conclut :
Toujours vautré dans la pelouse, Eddy contemplait les étoiles sans réellement les voir. Soudain des boules multicolores envahirent son bout de ciel.
Un silence…
Les boules se rapprochaient et Eddy constata que ça bougeait à l’intérieur. Il tenta de fixer son regard. Ce qu’il vit le fit se lever d’un bond et brailla comme un dément :
Courant, zigzaguant, titubant, il essayait d’attraper ces sphères qui avaient déclenché sa colère. Mais à chaque tentative, ses mains se refermaient sur le vide. La sphère semblait se volatiliser à la seconde précise où ses doigts se pliaient pour la saisir. Ignorant l’inutilité de ses efforts, il continuait de courir à la poursuite de ces volatiles proies en vociférant des mots sans suite :
À bout de force, soufflant comme un phoque, Eddy s’affala par terre et dégueula, dégueula et dégueula encore. Il régurgita tout l’alcool qu’il avait dans l’estomac et même plus. Désespéré, il se mit à sangloter nerveusement. Installé dans une improbable situation assise, il tendait le doigt vers les boules en répétant inlassablement, d’une voix de plus en plus basse, d’une voix de plus en plus lasse :
Et ses yeux restaient fixés sur la douzaine de sphères chatoyantes qui tournaient autour de sa tête, passant de l’une à l’autre avec le même regard horrifié…
Dans une flottait les fesses qui l’avaient tant excité. La mince ficelle qui séparait les fesses en d’autres circonstances l’aurait fait bander comme un âne. Là, il lui donnait envie de hurler sa haine.
Dans une seconde, cette poitrine toujours partiellement dissimulée et dont il ne connaîtrait jamais plus la réalité.
La troisième et la quatrième se partageaient les jambes comme la cinquième et la sixième les bras. Le ventre, les mains, les pieds et les lunettes de soleil se répartissaient dans les dernières. Mais de tête pas… Eddy voulait fermer les yeux mais il ne pouvait pas… Il ne savait plus si les sphères tournaient autour de lui ou s’il tournait autour des sphères… puis d’un coup, d’un seul, le rideau tomba…
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Retour au présent.
Le matin
Le chant du coq. Il avait bien entendu un gallinacé chanter. Ce devait être le matin. Il se sentait bien, l’esprit clair et le corps reposé. Il avait envie de pisser. Il tenta de se lever. Encore raté. Sans forces. Il parvint cependant à s’asseoir sans trop de difficulté et placer l’oreiller entre son dos et le montant du lit. Il aurait bien voulu savoir où il se trouvait exactement. Il n’avait jamais vu de poules autour de la grange. Enfin, vu l’état dans lequel il avait été la plupart du temps…
Nul bruit, à l’exception de cette putain de volaille qui glapissait. Eddy, maintenant bien réveillé, essaya de se concentrer sur ce qui l’entourait pour oublier les tourments de sa vessie. Il s’intéressa un instant à la coiffeuse. Un fatras de produits de beauté l’encombrait. Il n’y connaissait pas grand chose mais il avait l’impression qu’ils ne venaient pas d’un supermarché. D’la marque, comme aurait dit son pote Ahmed.
Ensuite, son attention se fixa sur la bibliothèque. Pour passer le temps, il essaya de lire le titre des livres. Tant bien que mal, il put en déchiffrer quelques uns. Pas de la littérature de gare, ni des livres de poche. Critique de la raison pure, Ainsi parlait Zarathoustra. Sartre, Vian. Le seul récent, Onfray. Pour la fermière du Loir et Cher, il allait devoir revoir sa copie. De plus en plus étrange, cette mamie. Enfin, si c’était elle qui lisait ces trucs.
Au bout d’un moment ses yeux fatiguèrent et son esprit dérapa. Linda, bien entendu ! Cette fille… oui cette fille… mais Linda n’était pas une fille comme les autres. Elle avait quelque chose de plus. Et il ne pensait pas qu’à son gros clito. Elle l’avait fait complètement disjoncter. Il avait franchi une ligne qu’il n’aurait jamais cru franchir. Si la vieille n’avait pas été providentiellement là, il aurait pu en crever. Manifestement, elle ne voulait pas de lui ! Sans doute pas plus mal.
Enfin du mouvement. Quelqu’un brassait dans la maison.
Des pas se rapprochèrent. La femme entra dans la pièce. Encore moins bien coiffée que la veille. Toujours la même blouse. Elle ne portait pas grand chose dessous. Eddy nota la poitrine tombante, le dessin de la cheville et la texture fine de la peau.
Eddy hésita. Mamie allait devoir le traîner jusqu’aux gogues. Pas triste. Il se sentait couillon. Mais mamie avait des ressources insoupçonnées. Elle devina :
Il acquiesça. La vieille s’approcha, se pencha et attrapa un urinoir sous le lit. Elle le lui tendit. Au passage, Eddy apprécia le cul rebondi qui gonflait la blouse. Tandis qu’il se soulageait, elle ouvrait les volets. La lumière paisible d’un soleil d’hiver éclaira la pièce. Alors qu’elle lui faisait de nouveau face, une pensée importune traversa son esprit. Il sentit le rouge lui monter au front.
Eddy ne savait plus où se mettre. Il aurait volontiers disparu sous le drap. Quelle humiliation !
Mon gars. Ça commençait à l’énerver. Surtout, que ça ne lui paraissait pas naturel dans sa bouche. Il lui rendit l’urinoir.
Premier aller-retour pour vider et rincer l’urinoir qu’elle remisa sous le lit à portée de main d’Eddy. Quelques minutes plus tard, elle revint avec un plateau petit déj’qu’elle posa sur la table de nuit. Elle avança une chaise près du lit, s’assit face à lui. Puis gentiment, elle lui beurra des tartines.
Lulu, mon cul ! Élisabeth probablement. Quel jeu joue-t-elle ? Elle essaya de le faire parler. Eddy, tenaillé par la faim, la bouche pleine, lui raconta son histoire, épurée. Elle l’interrogea sur les circonstances de leur rencontre. La boîte de nuit, les photos, leur baise. Elle insista lourdement sur ce dernier élément.
Il s’étendit complaisamment sur leurs ébats dans sa chambre le premier soir, la douceur de la peau de Linda, la violence des ses baisers, ses cris dans le plaisir. Occultant consciemment ou inconsciemment le fait que Linda se travestissait. Il en rajouta une couche quand il s’aperçut que la respiration de la vieille s’altérait, que sa lourde poitrine se soulevait irrégulièrement. Il avait fini de manger depuis un moment déjà qu’il continuait de donner des détails scabreux. Elle se leva brusquement.
La réponse jaillit puis elle se reprit :
Pas crédible : elle avait joué à l’idiote mais avec un temps de décalage. Eddy avait bien compris qu’elle voulait dire « quel titre ». Il fit comme si et lui indiqua où se trouvait le livre. Lorsqu’elle fut partie, il fit plusieurs constats. L’image de Linda s’estompait peu à peu. Lulu le menait en bateau, elle jouait un rôle. Cette vieille l’excitait.
L’après-midi
Elle repassa en coup de vent pour déposer son matériel photo. Ils n’échangèrent que quelques mots. Cela n’ennuya pas Eddy qui après avoir tenté de lire le bouquin d’Onfray, sommeilla une bonne partie de la matinée. À midi, elle se rassit en face de lui et ils partagèrent le même repas. Enfin, si on peut appeler repas, une barquette surgelée de saumon à l’oseille et un fruit accompagnés d’eau minérale. La cuisine n’avait pas l’air d’être sa spécialité ou elle n’avait pas envie de se crever le cul pour lui.
Elle n’avait pas vraiment fait d’effort vestimentaire non plus. Un peu moins mal peignée, elle avait mis un soutif et des bas noirs pas vraiment sexy. Elle l’avait à nouveau branché sur Linda. Les histoires de cul avaient l’air de la faire mouiller. Eddy commençait à entrevoir une partie de jambes en l’air. D’accord, elle avait un certain nombre de kilomètres mais il avait quelque chose à se prouver. Sa féminité ne faisait aucun doute, elle serait un bon antidote.
Plusieurs fois leurs mains se rencontrèrent. Au dessert, elle gardait la main posée sur la couverture contre sa cuisse. Malgré sa faiblesse, Eddy sentit un début d’érection. Il espérait qu’elle ne pousserait pas ses avances trop loin. Un peu tôt pour s’envoyer en l’air. Heureusement, mamie, dès son café avalé, abandonna son siège.
Si ce n’était pas une invite, Eddy voulait bien perdre un doigt. Ce second repas solide l’avait requinqué même s’il ne tenait pas encore la forme olympique. Encore quelque chose d’étrange, il eut l’impression que la vieille avait fermé la porte à clef.
Il attendit un moment, guettant les bruits. Il lui sembla entendre une voiture démarrer. Il se tira du lit. Il réussit, en prenant appui sur le matelas, à se mettre debout. Il tituba jusqu’à la porte. Il tourna le loquet en vain. Elle l’avait enfermé. Pourquoi l’avait-elle cloîtré ? Ridicule, il ne risquait pas d’aller bien loin.
La fenêtre ? Il s’y rendit, la démarche déjà plus assurée. Il n’était pas au rez-de-chaussée, plutôt au premier étage. Elle lui avait encore raconté des craques. Comment l’avait-elle hissé jusque là ? Sous ses yeux s’étalait un vaste parc bien entretenu. Plus loin la forêt. Il ouvrit. Il se pencha, regarda à droite à gauche. Drôle de ferme… Sa paysanne du Loir et Cher avait de plus en plus l’allure d’une châtelaine déguisée. Pourquoi cette comédie ?
Il fit un détour par la bibliothèque. Il eut la confirmation de ce qu’il avait pressenti ce matin : bouquins d’intello. Rien que les titres lui faisaient peur.
Dans l’élan, il fouilla la commode et l’armoire. Dans l’une comme dans l’autre, uniquement des fringues de femme ; des fringues de marques classieux, des sous-vêtements coquins mais pas vulgaires. La taille correspondait à la stature de Lulu. Avec sa blouse paysanne, elle se foutait de sa gueule grave. Elle allait voir…
Sieste. Elle fut longue et bénéfique. Il se sentait en pleine possession de ses moyens, intellectuels en tout cas. Le reste de l’après-midi passa rapidement. Il tenta une nouvelle fois mais sans plus de succès de rentrer dans le bouquin d’Onfray. Sans cesse, son esprit s’échappait. La personnalité de la vieille l’intriguait. Il ne comprenait pas le pourquoi de cette mystification. Cette porte fermée à double tour ne l’inquiétait pas vraiment mais… Enfin, il cogita sur la conduite à tenir avec Lulu.
Lorsqu’elle arriva, il avait établi une espèce de plan. La séduire, en la sautant ce soir. Passer une bonne nuit. Retrouver des forces, primordiale. Vu la carrure de la dame, il ne se sentait pas de se battre avec elle dans sa forme actuelle. Demain matin…
Le soir
Comme il avait retrouvé sa mobilité, il avait pensé qu’elle lui proposerait de prendre le repas à table ne serait-ce qu’à la cuisine. Que tchi… Ils mangèrent dans la chambre. Elle avait vraiment des trucs à cacher. Plateau sur la table de nuit, repas frugal. La même soupe que la veille. Certainement du potage en brique. Agrémentée ce soir d’un morceau de pain, d’une tranche de brie et d’une orange. Le tout arrosé avec un château la pompe.
Seule différence mais de taille, elle s’assit directement sur le lit. Pas de bas, plus de soutif, l’éternelle blouse dont les boutons dégrafés laissaient apparaître le haut d’une poitrine laiteuse et le bas d’une cuisse déjà bronzée. Le genou découvert s’appuyait négligemment contre la cheville du photographe.
Très rapidement, la discussion s’orienta sur le cul en général et sa relation avec Linda en particulier. Eddy parlait maintenant d’elle sans être affectivement touché. À nul instant, il n’aurait avoué sa particularité. Il brodait dans le sens où il pensait que Lulu voulait aller. Alternant les regrets sur son rendez-vous manqué, minimisant l’intérêt qu’il avait éprouvé pour Linda, la satisfaction de l’avoir rencontrée, elle et les détails croustillants.
Tactique apparemment efficace. La main s’était posée de nouveau sur la couverture très haut sur sa cuisse. Chaque fois que sa queue tressaillait, elle effleurait le bout des doigts épais de Lulu. Eddy ne s’embarrassa pas de préliminaires inutiles. Sans prévenir, il s’attaqua à la blouse. Il dégrafa les boutons encore attachés et l’ouvrit entièrement.
Nulle protestation. Double surprise. D’abord l’absence de culotte révéla une toison cuivrée (même teinture que les cheveux), fournie mais entretenue. Ensuite des tétons très hauts sur la poitrine et surtout énormes, de vrais bouchons de carafe. Irrésistible ! Eddy les avait pris en mains, les faisaient rouler entre ses doigts. Déjà érigés, ils ne tardèrent guère à durcir.
Elle se voulait gouailleuse, mais son ton reflétait la fierté qu’elle éprouvait. D’un geste décidé, elle avait viré drap et couverture. La main s’était emparée de la virilité de l’homme. Elle la manipulait, la soupesait tout en commentant comme un maquignon l’aurait fait avec une vache.
Tout en parlant, elle continuait son auscultation. Eddy ne l’écoutait pas vraiment. Yeux fermés, il tétait avec ferveur ses pointes surdimensionnées. La lourdeur et la mollesse de ces seins lui permettaient en les comprimant d’une main d’avoir les deux mamelons dans la bouche… en même temps. Il avait la bouche pleine. Ça et les caresses vétérinaires de la mamie lui donnaient une trique d’enfer.
De sa main libre, il avait forcé la (très) maigre résistance des jambes serrées. Ses doigts accédèrent au buisson grisonnant. Pas les grandes eaux. La vieille devait être ménopausée mais il y régnait une humidité de bon augure. Ses doigts butèrent entre les grandes lèvres pendantes. Difficiles à rater. Il n’avait jamais joué avec des lèvres aussi grandes. Tout semblait hors norme chez cette nana. Il s’amusa à les étirer encore un peu plus en les pinçant entre son index et son pouce tandis que son majeur s’introduisait plus profond dans la foufoune.
Une parleuse. Pas vraiment son trip, m’enfin, il suffisait de ne pas l’écouter ! Surtout qu’elle ne faisait pas que causer. Le traitement qu’elle infligeait à sa queue et à ses couilles le rendait de marbre.
Soudain, il se retrouva la bouche vide. Lulu bougeait. Il ouvrit les yeux. Elle l’avait enjambé. La blouse reposait au pied du lit. Elle le débarrassa prestement de sa chemise de nuit. Après qu’il se soit positionné plus favorablement dans le lit, elle lui présenta, à quelques centimètres de ses lèvres, sa motte rebondie. Elle lui léchait la bite. La langue grande ouverte, baveuse parcourait sa bite, l’enveloppait ; la pointe lui titillait le méat, le forçait. Puis le membre agile repartait, bavait jusqu’à ses couilles. Dans le mouvement, les grosses mamelles moelleuses aux mamelons d’acier enserraient son ventre dans un chaud étau.
Eddy s’abandonnait, totalement passif, à ces caresses divines. Il fut sèchement rappelé à l’ordre.
La honte. Sa langue partit à la recherche du bourgeon d’amour. Là encore, Lulu était hors norme. Il n’arrivait pas à trouver son clitounet. Il dut y mettre les doigts. Il le trouva enfin et le saisit entre le pouce et l’index ; un petit machin ridicule au faîte de la moule. Il parvint à le décapuchonner et l’attaqua de la pointe de sa langue. Elle aima et le fit savoir.
Son commentaire fait, elle retourna à sa fellation particulière. Jamais, elle n’avait enfourné la bite du photographe et jamais elle ne l’enfournerait. Elle se contentait d’user de sa langue. Mais avec quel art !
Lui continuait ses jeux de langue. Il aurait bien voulu libérer la main qui tenait le clito pour la lancer dans d’autres entreprises. Impossible ! Dès qu’il le lâchait, il se perdait dans la touffe de poil, devenant inaccessible. De la main gauche, il avait flatté la mamelle qui pesait contre son abdomen, pincé, pressé le téton. Puis, fureteuse, elle s’était insinuée entre les globes dodus et avait lancé un doigt à la rencontre de l’anus. Lulu avait serré les fesses, s’était quasiment assise sur son visage et avait grommelé :
Il battit immédiatement en retraite. D’abord parce qu’elle l’étouffait ; ensuite parce qu’il ne voulait pas la contrarier ce soir. Mais elle ne perdait rien pour attendre. Demain serait un autre jour. Il repartit à l’assaut du clito. Il allait la faire jouir cette salope. Elle se souviendrait de lui.
Elle commençait vraiment à mouiller. D’accord, pas comme ses jeunes maîtresses mais pour une vieille, elle assurait pas mal ! Sa bite approchait de l’explosion. Il fallait penser à l’étape suivante. Le moment arriva, lorsque les seins de la vieille remplacèrent la bouche. La sensation de sa bite coulissant entre ces gros nénés et surtout, l’image que ça générait dans sa tête précipitèrent les événements.
Au prix d’un effort qui lui coûta beaucoup d’énergie, il se dégagea, la renversa sur le dos. Essoufflé comme après un 100 m, il dut faire une pause. Il débanda même un peu. Compréhensive, sa partenaire reprit sa bite en main. Quelques allers-retours suffirent pour qu’elle retrouve sa raideur.
D’elle-même, Lulu plaça ses mains sous ses cuisses et les releva. La queue d’Eddy s’enfonça sans problème et jusqu’à la garde dans le vagin bien huilé. Les mains cramponnées aux mamelles, il commença son pilonnage. Il voulut l’embrasser mais elle détourna la tête. Bêcheuse en plus. Demain matin, ça allait être sa fête. Et voilà qu’elle recommençait son commentaire sportif.
Et ça continuait sur les mêmes thèmes et le même ton. Eddy n’y accordait guère d’importance, trop préoccupé à garder le rythme. Il avait peur d’avoir présumé de ses forces. Il fallait qu’il y arrive. Surtout que la garce ponctuait son discours de balancements du bassin très efficients. Sa queue, gonflée à bloc, tressautait de manière inquiétante. Il n’allait pas tarder de gicler. Elle allait rester en plan. Pas lui. Pas Eddy.
Alors qu’il commençait à craindre le pire, un remous annonciateur de jouissance agita les hanches de la mamie. Et son discours s’émietta, incohérent, en mots et onomatopées.
Ouf ! Elle partait. Eddy se lança avec fougue dans la dernière ligne droite. Oubliant son état, il se donna à fond. Allez, jouis ma vieille. Soudain, il ne vit que des étoiles. Il lâchait sa semence à grands jets brûlants… Elle cria :
Il s’écroula sur elle, éteint. Avec une douceur qui contrastait avec la brutalité de ses débordements verbaux précédents, elle le remit sur le dos.
Sa bouche couvrit le torse velu de baisers. De la poitrine où elle s’attarda longuement sur chacun des minuscules tétons, elle rejoignit l’abdomen. Elle lécha avec application le nombril creusé. Le photographe, dans un état second, goûtait en toute décontraction à ces mignardises buccales. Quand les lèvres se posèrent sur la queue ramollie, les mains entrèrent en action. L’une roula les couilles entre ses doigts, l’autre s’insinua dans la raie culière, le majeur titillant la rosette.
Puis elle goba la queue et, littéralement, se mit à la sucer. L’image de cette bouche féminine en train de nettoyer sa bite pleine de foutre et cyprine mêlés aurait dû exciter Eddy. Mais s’il appréciait, son sexe restait inerte et le désir pointait au japonais absent. Lulu ne mit pas longtemps à s’en rendre compte.
Elle éclata de rire et poursuivit :
Elle disparut et revint quelques secondes plus tard avec deux flûtes à la main. Elle lui en tendit une. Ils trinquèrent :
Il but sa coupe tout en pensant à ce qu’il lui réservait. Bien que diminué, il avait réussi à la faire crier. Demain mat…
Au ralenti, Eddy glissa. Un ronflement sonore s’éleva. Délicatement, Élisabeth récupéra la flûte. Elle vérifia que le photographe était définitivement endormi. Elle ouvrit la porte de la chambre.
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Fin de l’histoire
La kangoo pénétra dans une cour intérieure et s’arrêta devant la porte de l’atelier. Élisabeth descendit de la voiture.
Une silhouette menue mais incontestablement masculine sortit côté passager. En montrant, la boîte aux lettres débordante de courriers.
Après quelques tentatives infructueuses, il trouva la bonne clé. Élisabeth avait fait coulisser la portière arrière de la voiture. Elle tira à elle le corps inanimé d’Eddy.
L’une le prenant par les pieds, l’autre par les épaules, ils transportèrent tant bien que mal, le photographe dans son atelier. Tout en continuant à deviser. Jean-Hughes reprit la conversation où il l’avait laissée :
Leur discussion les avait menés dans l’atelier. La verrière laissait passer les rayons lunaires. Ils éclairaient la pièce d’une lumière spectrale. Ils déposèrent leur fardeau sur un sofa qui faisait l’angle.
Pour toute réponse, Linda éclata en sanglots. Élisabeth, regrettant ses dernières paroles, prit son/sa fils/fille dans ses bras.
Élisabeth déposa un chaste baiser sur les lèvres de Linda et l’entraîna vers la porte de l’atelier.