Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14350Fiche technique27071 caractères27071
Temps de lecture estimé : 16 mn
30/03/11
Résumé:  Chantal accompagne son mari lors d'un séminaire en Turquie, qui se révèle peu intéressant...
Critères:  fh fplusag couleurs asie extracon inconnu handicap vacances sauna fsoumise hdomine cérébral exhib préservati confession
Auteur : Elodie S      Envoi mini-message
Le merveilleux souvenir ramené de Turquie

Ma rencontre avec Henri Lepotre a lieu lors d’une conférence à la fac. De neuf ans mon aîné, il a ce comportement d’homme sûr de lui que rien n’arrête. Sa conférence sur la comparaison des fiscalités européennes est brillante, sa voix est grave et sensuelle, et je suis allée lui demander, à la fin, une dédicace du livre qu’il avait écrit. Il est grand, viril, avec des yeux presque gris qui me fascinent.

M’ayant remarquée, il me fait une dédicace très personnelle : « À Chantal qui éclaire de sa troublante féminité le gris univers de la fiscalité » et me demande mon numéro de portable pour m’inviter lors d’une prochaine conférence. Je le lui donne, en tout bien tout honneur, convaincue de ne représenter pour lui qu’une petite étudiante aussi insignifiante que des centaines d’autres présentes.


Il me rappelle une semaine après, m’invitant à un colloque dans un grand hôtel parisien et me propose de rester dîner avec lui par la suite. J’accepte et me mets sur mon 31, le jour venu : robe noire au décolleté profond et talons hauts. Je ne suis pas tous les jours invitée par une sommité !


La conférence traite de problèmes particulièrement ardus pour mon niveau de connaissance (les limites de la double imposition en Europe, je crois) et j’en profite pour me laisser bercer par les qualités oratoires de mon mentor. Il a, dans ses gestes, dans sa voix, un pouvoir de fascination hors du commun. Je le rejoins comme prévu à la fin, et il m’emmène dans sa grosse berline dans une des meilleures tables parisiennes.

Il me complimente sur ma beauté, et je sens son regard aigu sur moi jaugeant mon physique, avec une attirance particulière pour ma poitrine, il est vrai assez dévoilée. La petite étudiante que je suis est flattée de l’intérêt que lui porte une telle personnalité !


Au restaurant, il est accueilli comme un ministre et une petite table isolée nous est réservée. La cuisine est succulente. Il me fait tout raconter, mes goûts, mes loisirs, mes projets, mes amours (à marée basse pour l’instant). Je lui avoue ne pas avoir tout capté de sa présentation. Il me sourit, et je sens sous la table son pied venir caresser le mien ; presqu’un contact paternel ; enfin, au départ, car vite il se déchausse, et monte assez haut le long de ma jambe. Je ne fuis pas le contact, et son pied termine au contact de mon string. Il me prend par la taille en sortant du restaurant, et me propose un dernier verre chez lui. Je suis grisée, le bon vin, sa prestance, son physique, sa voiture. Je n’ai pas l’habitude d’être ainsi traitée, et son âge me rassure. J’accepte. De toute façon, j’ai rompu il y a deux mois avec mon ex. Je ne suis plus une oie blanche et devine aisément où il veut en venir.


Dans la voiture, il pose sa main sur mon genou, glisse ses doigts sous ma robe. Je minaude et lui demande d’être sage. Sa sagesse s’arrête à la limite de mes dim-up, car je lui fais comprendre qu’il aura tout son temps. Cet aveu d’abandon proche fait naître sur ses lèvres un sourire de conquérant quelque peu carnassier. Il m’enveloppe d’un regard satisfait lorsque je lui fais remarquer que toucher ou conduire, il faut choisir. Dans l’ascenseur, il m’embrasse goulûment. Il sait bien embrasser et sa langue me pénètre comme un petit sexe, je frissonne en me laissant aller. Nous sommes à peine rentrés chez lui qu’il fait descendre le zip de ma robe dans mon dos et dénude mes épaules pour dévoiler ma poitrine. Il regarde mes seins et me dit :



J’enjambe ma robe et n’ai plus que mon string, mes dim-up et mes talons hauts. Il se fige et me demande de marcher ainsi devant lui. Je dandine du popotin comme une miss dans un défilé, il me sourit, me flatte un sein vantant sa fermeté, me demande d’une voix ferme d’ôter mon string et de continuer à marcher ainsi. Il diffère des autres, si prompts à m’embrocher de leur sexe ! J’obtempère, cela me fait une impression étrange et je sens mon ventre s’alourdir.

Il me prend dans ses bras, me porte dans sa chambre, me dépose sur son lit, se dévêt en un tour de main et me pénètre rapidement (hélas, comme les autres). Mes dim-up se déchirent ! Je suis plutôt humide quand il se déverse en moi, je l’ai trop excité ! Nous n’avons pris aucune précaution, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Je me love contre lui, insatisfaite, mais sa présence me rassure. Ses mains courent sur mon corps avec grand savoir-faire. Plus tard dans la nuit, il me fait l’amour à deux reprises. Et il me rend heureuse ces fois-là.


Pendant six mois, je sors avec lui. Il m’achète des robes de couturiers prestigieux, il adore me voir très décolletée, m’offre de la lingerie de marque, jusqu’alors inconnue pour moi. Je prends goût à ce luxe, aux bijoux qu’il m’offre, aux cocktails où il aime me montrer, aux boîtes branchées où il m’invite. Au lit, il est d’une incroyable vigueur mais un poil égoïste, car peu attentif à moi… Je rate mon premier trimestre de deuxième année à la fac, il me demande en mariage, j’arrête mes études !


Mon père est aux anges : sa seconde fille fait un beau mariage, alors que son aînée, ma sœur Patricia, a suivi un groupe de hard rock au Guatemala ! La noce est prestigieuse, plusieurs centaines d’invités dans notre domaine familial. J’ai une magnifique robe de mariée signée Balenciaga. La journée passe à la vitesse d’un film accéléré ! Je m’appelle maintenant Madame Henri Lepotre !


Une semaine de rêve en voyage de noces à Tahiti, un mari qui me comble de cadeaux et qui est en permanence actif sexuellement. Il me prend dans toutes les positions, dans tous lieux, à tout moment. Il m’a même honorée dans les WC de l’avion qui nous emmenait à Papeete ! Souvent, je jouis, parfois, je reste sur ma faim.



Retour à Paris, mondanités et luxe. Enceinte rapidement, j’accouche de Frédéric, neuf mois après notre mariage. Un bébé tahitien ! Je prends des cours de cuisine, pour être l’épouse idéale. Mais j’adore ça, je trouve cuisine et gastronomie très sensuelles… Dix mois plus tard, nouvel accouchement, des jumeaux cette fois, Kevin et Olivier. En onze mois de la même année, j’ai eu trois petits gars !


J’ai pris un peu de hanche, de la poitrine surtout. Henri me taquine, je suis une femme épanouie et surtout la maman de trois adorables garnements qui n’a plus de temps pour elle ! Mon mariage et mes maternités ne m’ont pas laissé le loisir de voir le temps passer !


C’est alors qu’éclate une violente querelle entre mon mari et moi. Devant mon hyper réceptivité aux capacités génitrices de mon époux, véritable étalon, je prends rendez-vous avec mon gynéco – par ailleurs un de ses amis – pour me faire poser un stérilet et ne pas avoir au moins un bébé par an. J’ignore comment mon mari l’a su (le secret médical existe-t-il entre hommes ?), mais la scène qu’il me fait est terrible : il veut avoir une fille. Je cède, exit le stérilet. Pour fêter ma reddition, mon époux ce soir-là – est-ce un symbole pour m’éviter d’être enceinte ? – me sodomise pour la première fois, malgré mes réticences. Comme il m’a bien préparée, je partage sa jouissance. En fait, je prends assez vite la pilule en cachette, ne voulant pas réserver une chambre fixe à la maternité.


Pendant quatre ans, nous vivons l’amour au quotidien, il m’emmène aux quatre coins de la terre lorsque je trouve des solutions pour faire garder les garçons. Il fait vibrer toute ma sensualité de femme, adore que je sois désirable, voire provocante, pour les autres hommes ; je suis comblée, mais il n‘a pas la fille qu’il souhaiterait, et pour cause… Je crois que je fais partie de son standing, comme sa situation, sa voiture, son club de golf, son action de chasse. Pour un tel fiscaliste, je suis un signe extérieur de richesse !


Nous achetons une villa sur les hauteurs de Sainte-Maxime, je me donne à fond dans son aménagement et sa décoration. Je rentre dans l’engrenage de l’épouse parfaite : l’école, le sport des garçons (rugby pour Frédéric, foot pour les jumeaux), la maison, les réceptions semi professionnelles chez nous, les problèmes de garderie et de femmes de ménage, les étés au soleil… Nos rapports physiques s’espacent, deux fois par semaine, puis une, puis tous les quinze jours. J’ai l’impression que mon mari remplit de plus en plus ses devoirs conjugaux au sens propre du terme, comme si cela relevait de notre contrat de mariage. Toujours pareil, lui sur moi en m’écrasant un peu, sans l’inventivité de jadis, souvent trop rapidement. J’arrête la pilule, devenue inutile.


Je découvre les frasques extra conjugales de mon mari de manière fortuite : il m‘avait annoncé un déplacement professionnel de trois jours à Francfort et, ayant besoin d’un numéro de téléphone pour organiser un de ces dîners qu’il prise tant, j’appelle sa secrétaire pour l’avoir. Elle me propose alors de me passer mon mari ; stupéfaite, je lui dis que cela n’en vaut pas la peine. Ce soir-là, j’attends Monsieur, qui, bien entendu, ne vient pas. Lors de son retour, je lui demande comment s’est passé son voyage. Il me le raconte avec force de détails !


Bien que bouillant intérieurement, j’essaie d’analyser froidement la situation ; certaines de mes amies l’ont vécue avant moi. Celles qui ont opté pour la séparation le regrettent amèrement, les autres s’accommodent plus ou moins des mensonges éhontés de leur moitié, vivant parfois leur vie de leur côté. Je feins donc l’ignorance, mais installe un dispositif de surveillance rapprochée. Je contrôle attentivement, à chaque retour de voyage auquel je n’ai pas participé, ses effets. Je retrouve plusieurs fois des traces de rouge à lèvres sur ses chemises (une fois, même sur son caleçon), des cheveux blonds, noirs, châtains. Dans sa trousse de toilette, se cache une boîte de préservatifs dont le nombre varie ! Cela me rassure, étrangement, qu’il y en ait plus d’une ! Je m’installe dans la peau de l’épouse trompée mais irréprochable. Pour un mari volage, je suis femme idéale !




Henri et moi participons à un séminaire de trois jours à Istanbul. J’ai laissé les garçons à la garde de leur grand-mère paternelle. Ce séminaire regroupe les patrons de tous les cabinets mondiaux du réseau de mon mari, avec un programme spécial pour les accompagnatrices. L’hôtel où nous sommes descendus respire le luxe, notre chambre donne sur le Bosphore et je peux regarder à loisir les incessants va-et-vient des bateaux qui traversent le détroit : quel spectacle magnifique ! Un grand cocktail d’ouverture en tenue de soirée est organisé en fin d’après-midi. Nous avons juste le temps de prendre une douche et de nous changer. J’opte pour une robe bleue nuit, assez courte, et un string de dentelle. Comme d’habitude, Henri se plaint du temps que je mets à m’habiller et à me maquiller :



Inédite version du traditionnel moins il y en a, et plus c’est cher qui ponctue habituellement mes retours de shopping ! Pour un mari friqué, je suis dame économe !


Finalement, il descend avant moi. J’arrive effectivement avec un peu de retard, au début du premier discours ! Il y a environ une centaine de personnes, de toutes les nationalités. Les femmes rivalisent de robes de grand couturier, et les hommes sont en smoking. Je regarde autour de moi : moyenne d’âge, 55 ou 60 ans. Je suis parmi les plus jeunes. Je reconnais un ou deux avocats croisés à Paris. L’orateur américain est vivement applaudi, et Henri prend la parole et y va de son speech. Rien de bien passionnant, toujours cette voix troublante…


Tout d’un coup, j’aperçois Fred, un avocat américain, et je frémis. Peu de temps après l’acquisition de notre maison, il y était venu quelques jours et, un soir, en l’absence d’Henri appelé d’urgence à Londres, nous avions dansé comme des gamins. Blottie dans ses bras, j’avais pu vérifier que l’effet qu’il me disait lui faire était bien vrai. Mais, probablement parce que je n’étais pas tout à fait assez mûre, je l’ai laissé devant ma porte en allant me coucher. Mais dans mes rêves secrets, j’ai imaginé mainte fois une autre suite, même lorsque mon mari ronflait à mes côtés. Il est devenu pour moi un amant virtuel… Comme je suis un peu en arrière par rapport à lui, je peux le dévisager à loisir. Ses tempes ont blanchi mais, malgré quelques rides, il a toujours ce visage mâle et sportif qui m’avait fasciné. À ses côtés, il y a une grande blonde, plutôt jolie, mais aux traits lourds et vulgaires. Je suis plus émue que je le voudrais de revoir, quatre ans après, mon amoureux éconduit. Les discours traînent en longueur, et l’anglais de certains orateurs est plus qu’approximatif.


Lorsqu’un tonnerre d’applaudissement salue enfin la fin du speech du dernier participant – le responsable de la Turquie – une foule affamée se rue sur le somptueux buffet. Henri me prend par le bras, et commence la tournée des présentations. Une fois de plus, je dois jouer le rôle de l’épouse modèle, de la femme épanouie symbole de réussite. Je n’arrive à retenir ni les noms, ni les nationalités de la plupart des gens qu’il me présente. Nous croisons enfin Fred ; je sens son regard s’illuminer et s’insinuer sans vergogne dans mon décolleté, il est vrai un peu provocant. Il nous présente Catherine, sa nouvelle femme, une française qu’il a épousée il y a trois ans. Tiens donc, ça me rappelle quelque chose, cet attrait pour les françaises… Comme la ronde de mondanités doit continuer, nous décidons au passage de dîner ensemble le lendemain soir.


Le programme des accompagnatrices (il y a quelques femmes avocates, mais pas d’hommes accompagnateurs pour le programme touristique) est Topkapi et le Grand Bazar pour la journée du lendemain, Sainte-Sophie et la Corne d’Or le surlendemain. Je la connais déjà, mais cette ville me fait vibrer, et j’ai un faible pour l’ancien harem de Topkapi. Son architecture compliquée, ses soupiraux, recoins, issues dérobées, etc., me font rêver à la vie des courtisanes de la grande époque. Combien d’étreintes illicites, de liaisons cachées, de serments amoureux, de délires adultères ont eu lieu dans ce cadre ?


Dans le car, je m’assois à côté de Cathy. Je ne sais pourquoi, je la trouve spontanément antipathique. Je me fais violence, me disant que je suis bien mal placée pour être jalouse de la nouvelle compagne de Fred. Hélas, je ne me suis pas trompée : à aucun moment, elle ne s’intéresse aux merveilleuses histoires de harem que nous compte notre guide, égrillard mais passionnant. Elle se comporte dans le Grand Bazar comme dans Fifth Avenue et trouve tout le temps que c’est mieux à New York où elle réside. Comme la plupart des autres participantes ont des comportements analogues, je quitte le groupe en chemin pour me promener seule… J’aime les odeurs d’épices, les cris des commerçants, l’empressement des turcs dont je me demande toujours s’il traduit un attrait pour mon portefeuille ou pour mes formes. En sortant du Bazar pour trouver un taxi, un moustachu (mais ils le sont presque tous ici) me remet un prospectus sur un nouveau centre de remise en forme que je glisse dans mon sac.


Nous retrouvons Ted et son épouse dans la soirée, nous dînons dans un adorable petit restaurant aux bords du Bosphore. Le poisson est merveilleux, et le rosé grisant. Malheureusement, la Catherine est aussi mégère avec Fred que sans ! Elle sait tout, n’arrête pas de parler. Avec Fred, je ne peux guère échanger que quelques mots, mais de nombreux regards intenses. Est-ce son ancienne partenaire de danse qu’il désire encore, ou veut-il me dire qu’il s’excuse d’avoir épouser une pimbêche ? Peut-être les deux ! Mais il me paraît totalement sous le joug de sa pouffiasse, avalant sans état d’âme toutes ses extravagances verbales. Le soir, Henri me reproche mon mutisme, et j’éclate comme une furie en lui révélant mon aversion pour la nouvelle épouse de son associé, ce qui l’amuse beaucoup. Pour un macho viril, je suis potiche godiche !


Le lendemain, je sèche la visite guidée. Je me fais déposer en centre-ville, et erre dans cette ville merveilleuse au gré de mon humeur m’approchant presque sans le vouloir du Grand Bazar. Par hasard, je tombe sur une grande façade plus propre que les autres : c’est le centre de remise en forme dont j’ai reçu le prospectus. Il y a différents menus en plusieurs langues. Pourquoi pas ? J’opte pour le programme 4 heures, une de hammam, deux de massage et une de coiffure/manucure. Au moins je serai présentable pour la nouvelle réception prévue le soir même. Après m’être déshabillée dans un petit vestiaire, je rentre au hammam, enveloppée dans une grande serviette. Il est mixte, et il y a une femme et quatre hommes, intégralement nus. La femme est assez âgée, et toute boudinée.

Les hommes me regardent avec envie, surpris de ma présence. Je reste enroulée dans ma serviette, très mal à l’aise. Deux nouveaux turcs entrent, et toujours des regards appuyés sur mon corps. J’ai vraiment trop chaud, enroulée dans ma serviette, et je dois découvrir en grande partie mes seins et mes cuisses, gardant la serviette sur mon ventre. Je me sens toute chose, à la fois agacée et excitée par ces six paires d’yeux masculins qui me regardent comme des loups devant le Petit Chaperon Rouge. Trois d’entre eux bandent sans se cacher, et l’un d’eux esquisse même une caresse sur son sexe chaque fois que je le regarde. Je ne sais où poser les yeux. Quand la vieille sort, je l’accompagne, par crainte de rester seule, quasiment nue, devant six mâles en rut.


Le salon de massage est assez étroit, et j’attends couchée sur le ventre la masseuse ; je suis en avance car j’ai écourté le temps alloué au hammam. Cet épisode me laisse une étrange sensation, une sorte de boule dans mon bas-ventre. Et si j’étais restée, que serait-il arrivé ? Au bout d’un moment, la porte s’ouvre, et un colosse entre. Son crâne est intégralement rasé, une épaisse moustache barre sa lèvre supérieure. De grosses lunettes fumées cachent ses yeux. Il a un pantalon rouge bouffant et est torse nu. Sa musculature est impressionnante et il a davantage le profil de lutteur gréco-romain ou sumo que de masseur pour dame, style Gengis Khan. Il me tend une poigne solide et me dit dans un anglais à fort accent :



Je lui tends la main en retenant la serviette sur mon buste et lui réponds :



Je m’étends à plat ventre sur la table en m’assurant que la serviette me couvre des cuisses jusqu’à mi-épaules. Memet m’a saisi un pied, et il tire avec conviction mon gros orteil. Immédiatement, je ressens un certain bien-être, qui remonte jusqu’à ma nuque… Il a vraiment des mains efficaces, tire, re-pousse et re-tire un à un chacun des orteils. Ses gestes sont presque violents, et pourtant à chaque fois, une onde réconfortante me traverse. Il me masse ensuite énergiquement la plante des pieds. Je m’abandonne devant la sûreté et l’autorité de ses gestes. Puis c’est au tour de mes talons, de mes mollets, de mes jambes de suivre ce traitement vigoureux. Je me sens toute molle, presque comme si j’allais m’endormir. Arrivé à mes genoux, il les écarte et les referme à plusieurs reprises ; puis il s’attaque à ma nuque, à mes épaules.


Ses doigts me pincent des bourrelets de peau, me pétrissent comme si j’étais une pâte. Il me tire maintenant les épaules en arrière, je me cambre, je sens la serviette qui glisse un peu, mais elle s’écarte à nouveau quand je la remets en place. Je me demande s’il peut apercevoir mes seins chaque fois qu’il me relève pour me cambrer. D’ailleurs, lui-même repousse un peu plus le tissu pour me masser les flancs. Je ne me pose pas longtemps la question, il s’installe devant moi, les pouces sous mes clavicules, les autres doigts sur mes épaules. Il me relève à plusieurs reprises en me cambrant à nouveau ; il a mes seins sous les yeux. En retombant, ma joue heurte quelque chose de dur, un frisson me parcourt le corps. Il bande pour moi… Il se replace derrière moi. Par moment, ses mains accrochent sur les côtés, les flancs de ma poitrine. Je reste sans réaction quand il ôte complètement la serviette. Ses doigts miraculeux courent sur mes lombaires. Puis ses mains empoignent sans pudeur mes fesses, les malaxent sans ménagement. Je m’abandonne complètement, ma tête flotte loin de mon corps ; ce dernier suit les amples mouvements qui lui sont imprimés. Je suis une poupée de son.


Ses doigts glissent vers l’intérieur de mes cuisses, j’ai l’impression qu’il est devenu plus doux, moins énergique. Les picotements courent maintenant de ma nuque vers mon ventre, je sens mes seins durcir. J’entrouvre malgré moi le compas de mes jambes et ses doigts remontent, de plus en plus haut. L’un d’entre eux passe tout d’un coup de mon anus à ma chatte, et je sursaute sous cette caresse inattendue. Il redescend vers mes grandes lèvres qu’il effleure, je me sens toute humide. Je murmure de désapprobation lorsqu’il s’éloigne de ma source, et m’ouvre carrément. Ça y est, il revient, il a un doigt en moi, il ouvre mes petites lèvres. Je gémis, je suis bien. Un second doigt me pénètre, il est sur mon bouton, qu’il taquine gentiment. Il ressort, je me plains, son doigt ouvre ma rosette, je gémis à nouveau. Son index dans ma chatte, son pouce dans mon anus, il entreprend de lascifs va-et-vient… Ses doigts se rejoignent en moi, se touchent à travers moi. Je n’en peux plus, ma tête roule de part et d’autre, je crie, et un torrent de jouissance déferle dans mon ventre. J’inonde ses doigts de mon plaisir… La bourgeoise aisée devient fille coquine !


Je reprends mes esprits, je retrouve mon souffle. Le moustachu passe ses mains sous mes hanches, et me tire vers lui en ployant mes genoux. Je me mets sur les coudes, regarde entre mes cuisses. Chaussé d’un préservatif, je vois le sexe du Turc qui avance vers mon ventre. Il est gros et massif. Ses bourses ballottent derrière. Me retournant, d’un geste, je lui ôte ses lunettes. Il a de grands yeux noirs, sans aucune vie dedans, un regard plein de vide. Je frissonne : Memet est aveugle ! Ses mains brassent l’air pour retrouver ce qui lui permet de cacher son infirmité. Je les lui rends, complètement abasourdie. Ses doigts remplacent ses yeux !


Il reprend son sexe en main, me pénètre inexorablement. Je me sens remplie. Ses coups de hanches sont profonds, lourds. Il s’arrête, et reprend, et puis il accélère. Mes seins dansent sous ses coups de butoir. La vague de fond m’emporte de nouveau, je jouis infiniment.

Je me retourne sur le dos. Le préservatif qui pend au bout de la queue du masseur, tout juste dégonflée, est lourdement rempli de sa semence et pend comme une boule de ping-pong. Il m’aide à me relever, car j’ai la tête qui tourne. Face à moi, il entreprend de dessiner de nouvelles arabesques sur mes épaules, mes seins, mon ventre. Il nous reste une demi-heure de séance. Ses mains me paraissent plus douces, plus sensuelles. À moins que je sois simplement plus réceptive…


Entre mes doigts, je saisis l’objet de mon plaisir et ôte la gaine de caoutchouc qui l’enserre. Sa peau est étrangement douce, et son propriétaire émet un grognement satisfait. Elle coulisse, et découvre un champignon rosé. J’y dépose un chaste baiser puis pars en exploration vers ses trésors virils. Toujours debout, Memet entrouvre les cuisses pour me laisser palper ses bourses. J’y sens la vie frémir, et son bâton de chair retrouve de la fierté. Très sensuellement, il m’attire vers lui, et m’installe, jambes pendantes, au bord de la table de massage. Avec une infinie tendresse, il m’investit. Cette fois, nous sommes peau contre peau. Et c’est avec douceur qu’il emmène cette fois-ci, mes sens au paradis.


Une sonnerie aigrelette retentit, annonçant la fin du massage. Je m’étais presque assoupie, le conservant en moi. Il me relève délicatement, je marche vers la douche, j’ai la tête à l’envers ! Il me hèle : j’oubliais ma serviette et repartais toute nue ! Comment, sans me voir, a-t-il pu sentir que je ne l’avais pas prise ?

Aux regards ironiques et questions indiscrètes que posent les deux jeunes turques qui me coiffent et me font les ongles, je réalise que mes cris ont traversés les murs. Et lorsque je règle la séance, mon masseur non-voyant, le visage épanoui, vient me demander un pourboire ! Comme un vrai gigolo… Pour un amant câlin, je suis maîtresse lascive !


Prise d’une subite migraine, je ne participe pas, au grand désespoir d’Henri, au cocktail du soir même. Et, le lendemain, séchant à nouveau la visite, une croisière sur le Bosphore, je suis retournée me faire masser par Memet, toujours aussi magique, même pas vraiment surpris de me voir revenir… Nos ébats sont aussi savoureux que la veille !




Henri et les garçons viennent de me quitter. Un beau soleil de fin avril filtre à travers les persiennes, irisant le magnifique bouquet que m’ont laissé mes hommes. Je prends mon adorable petite Zoé dans mes bras, 3, 440 kg de charme et de tendresse. Elle a un beau visage, dont les traits fins et la bouche charnue me rappellent ceux de mes fils, en encore plus subtils. Mais elle, elle a d’immenses yeux noirs. Comme ceux de Memet, son père, mais en eux brille la vie…

Et pour cette petite fille, je suis maman, c’est tout !