Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14363Fiche technique37517 caractères37517
Temps de lecture estimé : 22 mn
07/04/11
Résumé:  Histoire vraie de retrouvailles très tendres.
Critères:  fh collègues cérébral intermast préservati nostalgie -regrets
Auteur : Vermeer            Envoi mini-message
Il est des jours où Cupidon s'en fout

Ceci est une histoire vraie.

Les noms et les lieux ont été changés. Les faits, et mes impressions, eux, sont authentiques.



---000---




Août 2004, je suis de retour en France après un long séjour à l’étranger, pas le premier, pas le dernier non plus d’ailleurs.


C’est deux ans auparavant que j’avais rencontré Florence. Je travaillais pour une de ces grosses boîtes informatiques installées en Irlande avec des centres d’appel. J’étais alors, depuis un bon moment, avec une autre fille, originaire de Pologne comme il y en avait beaucoup en Irlande (et comme il y en a encore beaucoup), après qui j’avais couru plusieurs mois et qui avait finalement accepté mes avances.


Florence était une collègue de travail.


Elle était fine, des lunettes sans monture et des cheveux châtain clair mi-longs, une poitrine menue, des bras blancs et fins. Elle avait aussi une jolie voix. C’était une personne cultivée, comme moi. Florence était un peu timide, mais très agréable, et avait une passion pour l’Extrême-Orient. Je me sentais bien en sa compagnie, nous parlions un peu pendant les pauses, au déjeuner quand cela se présentait, et nous avions des conversations intéressantes, jamais scabreuses. Je connaissais les dangers d’une fréquentation trop assidue, et le risque des ambiguïtés dans l’amitié entre garçon et fille.


Mais il n’est pas si facile de se faire des amis, et je n’osais pas renoncer à ce qui n’était certainement qu’une amitié sans aucune autre arrière-pensée.


Petit à petit que je me suis mis à douter qu’il n’y ait qu’une simple sympathie. D’abord je craignais d’éveiller la jalousie de la part de ma copine et de provoquer une crise, même s’il ne se passait rien. Quand ma copine apprit l’existence de Florence, elle commença d’ailleurs à se méfier de cette amitié franco-française comme potentiellement litigieuse. Ma copine pensait qu’une relation franco-française était mieux partie qu’une relation franco-polonaise. À se demander si elle n’avait pas raison quelque part…


Cela fut positif car ma copine surmonta sa jalousie pour la transformer en plus de passion et d’intérêt pour notre relation.


Florence n’avait pas de copain, et je pensais qu’elle rencontrerait quelqu’un et que cela classerait l’affaire. Après tout, je la trouvais agréable et c’était le mieux que je pouvais lui souhaiter. Cela n’arriva pas. J’ai présenté Florence à un ami – dans l’espoir un peu inavoué aussi de ne plus avoir parmi mes amies une célibataire (et donc de pouvoir tranquilliser ma copine et conserver une amitié sans zone dangereuse), mais il n’y eut pas d’étincelle.


Florence et moi n’étions pas des amis inséparables, juste en bonne compagnie quand cela se présentait. Nous n’étions pas collés l’un à l’autre au travail, même si nous étions dans la même équipe ; à peine un café ou un repas ensemble à la cafétéria de temps en temps, et quelquefois nous étions dans le même bus. Nous avons décidé deux fois d’aller au restaurant après une rencontre fortuite dans le centre de Dublin et peut-être avons-nous été dans un bar deux fois – en presque 18 mois. Je ne lui ai rendu visite chez elle qu’une fois, vers la fin de son séjour, même si nous habitions à moins de quinze minutes à pied l’un de l’autre (je ne vivais pas avec ma copine).


Nous avions des livres, des films en commun, des sujets de discussion sur l’actualité, sur la situation en Irlande et même des conversations plus riches, mais jamais sur les sentiments ou les relations, et en particulier pas de discussion sur ma relation en cours. Cela me semblait simplement inapproprié, je ne voulais pas aller sur ce terrain pour ne pas entraîner de malentendu ni laisser imaginer des intentions qui auraient pu remettre cette amitié en question. J’avais aussi une appréhension, l’idée qu’il y avait peut-être pour Florence un espoir inavoué dans cette amitié, et j’avais peur d’amener une ambiguïté malhonnête ou trompeuse et de devenir un « allumeur » (si mes intuitions se révélaient exactes).


Un jour mes doutes sont devenus plus forts. Je me rappelle avoir passé une grosse demi-heure avec Florence autour d’une bière car ma copine était en retard à notre rendez-vous et ce jour-là j’avais rencontré Florence par hasard.


Son commentaire en arrivant :



C’est peut-être la remarque qui m’a forcé à admettre que Florence aurait bien aimé être plus qu’une amie.


J’étais en couple, mais voilà : toutes les relations ont des hauts et des bas. Pour peu que Florence se décide devant ma réserve à attendre le bon moment puis me sauter dessus – au sens propre ou au sens figuré d’ailleurs – je pense que j’aurais été infidèle.


Je ne l’ai jamais été, même encore aujourd’hui et cela me semble être un bien mauvais départ à une nouvelle relation, une mauvaise fin, et un écart impardonnable. Je ne savais pas, par contre, quelles seraient mes limites en cas d’attaque frontale, et Florence me plaisait suffisamment – si j’avais été célibataire, j’aurais fait le pas depuis plusieurs mois déjà.


Puis Florence partit. Elle retourna en France, chez ses parents. Lasse de son travail, de son exil, d’autres choses peut-être ?



---000---




Six mois passèrent et ma relation s’essouffla, je décidai de rentrer en France. Florence habitait à Blois, et ce n’est pas loin de Paris. En plus, mon cousin habitait – et habite toujours – à Blois.


Nous étions en contact par email et j’avais son numéro. Nous avons organisé une petite visite, et Florence m’a proposé de dormir chez elle. Je n’ai pas décliné.


Me voilà à Blois un samedi. C’est Florence qui vient me chercher à la gare, pas mon cousin, qui travaille. Après la dépose de mon petit sac à dos chez elle, nous prenons le bus et nous passons les heures qui suivent à nous promener, en tout bien tout honneur, dans les vieux quartiers. Puis, quand mon cousin ferme son magasin, nous allons tous les trois manger un morceau.


Ce jour-là je suis en jean, en t-shirt et Florence a mis un haut simple, à manches courtes et trois boutons sur le devant, dont deux seulement sont attachés.


Nous rentrons du centre-ville rapidement, la nuit tombe. Ses parents sont gentils, d’une cinquantaine d’années environ. La maison est un pavillon de classe moyenne, avec un jardin (il est déjà tard, on ne le voit plus très bien dans l’obscurité qui s’avance). Florence me propose un thé, et nous montons sous les toits. Il y a deux chambres. La chambre d’amis est sur la droite de l’escalier, et sur la gauche se trouve la sienne.


C’est une chambre où se trouve un bureau surchargé de livres, de notes, pas d’ordinateur. Un sommier avec une tête et un pied de lit en fer forgé. Nous parlons encore un bon moment, sans musique car il est déjà tard, ses parents regardent la télé je suppose. Depuis plusieurs heures je me demande ce que cette soirée réserve.


Ce n’est pas innocent, elle m’a proposé de m’héberger, j’ai accepté. Je suis techniquement célibataire depuis trois mois environ, et l’ambiguïté de nos rencontres en Irlande n’a plus de raison d’être.


Mon téléphone portable sonne. Mon ex, à 22 heures ? J’éteins sans décrocher.



---000---




Nous parlons. Elle me montre divers objets qu’elle a ramenés, des photos, des livres. Son bureau est encombré, il n’y a qu’une seule chaise, c’est assez bizarre de m’asseoir sur la chaise alors qu’elle se pose sur son lit. Je n’ose pas. Trop classique, trop voyant. Mais finalement, je me lève et je vais la rejoindre, sans dire un mot. Près. Trop près.


Mais je sais que les dés sont jetés. Elle aussi d’ailleurs, puisque mécaniquement nos cuisses se touchent déjà et nos mains font un drôle de ballet. Les siennes sur les photos qu’elle me montre, les miennes qui ne savent pas où se poser et que je garde sur mes genoux, sur mes cuisses.


À chaque phrase que nous échangeons nos têtes se tournent l’une vers l’autre. J’ai passé toute la journée dans mes vêtements, elle aussi, et je me sens sale – même si ça ne peut être que relatif. En plus, après le restaurant je me demande si mon haleine est toujours supportable. J’ai bien mâché un chewing-gum, mais ça ne remplace pas un brossage de dents.


C’est à ce moment-là que je sens une érection qui doit être là depuis plusieurs minutes, et qui devient de plus en plus forte. Jamais en retard celui-là ! Et toujours mes mains qui ne savent pas quoi faire. Sur mes cuisses comme un petit garçon sage ? Sur les siennes comme un garçon moins sage ? Quelle affaire, on dirait un ado, un puceau, et encore. Et Flo qui me montre des photos, elle me les passe. Voilà qui occupe mes mains un peu mais je pose ensuite les photos sur mes cuisses.


Un regard…


Les cheveux de Florence sont si près de moi, ils touchent en fait mon épaule, je tourne ma tête et je sens leur odeur. Sous une mèche de cheveux, je vois son oreille et la petite boucle d’oreille en or, j’ai une envie de l’embrasser, c’est comme si cette soirée n’avait jamais dû être, ou avait toujours dû être.


J’ai l’impression que nous nous sommes regardés pendant si longtemps – presque deux ans – et que si j’ai eu raison de ne pas répondre à des sentiments qu’elle a dû contenir si longtemps dans son cœur, ce soir son heure est arrivée et qu’elle jubile intérieurement, qu’elle attend en fait simplement que le barrage craque et que c’est ce soir que notre histoire commence.


Flo a remarqué que je ne regardais plus ses mains, elle se tourne vers moi. Nos visages sont si proches, je sens déjà la chaleur de son souffle. Nous n’avons jamais été si près, en Irlande nous ne nous faisions pas « la bise » comme le font les français, c’est même la première fois que nous sommes assis côte à côte, comme ça. Mais maintenant toute cette distance entre nous a disparu.



Qu’est-ce qu’on dit comme conneries avant le premier baiser ! Un vrai con-densé d’hormones et de con-nerie humaine.



---000---




Ma main a enfin quelque chose à faire. J’avance lentement les doigts vers son oreille, et j’écarte comme un voile de mariée la mèche de cheveux qui est retombée sur son oreille gauche. Mon majeur effleure sa peau à la racine des cheveux et parcourt le haut du pavillon pour revenir par derrière, toucher le fermoir de la boucle d’oreille et le lobe de l’oreille. Ce mouvement et le contact si délicat entre le bout de mes doigts et la courbe de cartilage que recouvre cette peau si fine et si sensible est d’une sensualité extrême, comme si déjà son oreille n’était plus son oreille, mais d’autres endroits de son corps.


La branche de la monture de ses lunettes me gêne un peu pour caresser le dos du pavillon, mais mon pouce finit par se poser sur la boucle d’oreille et mon majeur touche le fermoir de l’autre côté du lobe. En tournant, mes doigts caressent et tirent doucement sur son lobe.


Ce contact est plus poussé, plus intime que tout ce que nous avons jamais fait. Je pose mon majeur sur la naissance du cou juste en dessous de l’oreille, et Florence ouvre la bouche et lève les yeux vers moi par-dessus ses lunettes avec une moue d’abandon. Il n’y aura pas de retour en arrière. Son regard est tendre, il est évident qu’elle attendait ce premier geste, qu’elle savait que ce soir quelque chose devait se passer. Ma main glisse plus loin vers l’arrière du cou, je sens sous le bout de mes doigts la peau si douce à cet endroit, et les cheveux fins de l’arrière de la tête. Le mont de Vénus sous mon pouce (ça ne s’invente pas) est maintenant en contact avec son cou, et alors que nos têtes se rapprochent l’une de l’autre, je sens sa main d’abord à l’aveuglette sur mon ventre et qui commence à glisser vers mon dos.


Son bras gauche est posé sur le lit et nos têtes sont si proches, mon autre bras avance vers sa taille. C’est le haut de sa cuisse que je rencontre. D’un coup, elle me donne le premier baiser. Vif. Juste du bout des lèvres, puis elle me regarde à nouveau et c’est elle qui enlève rapidement ses lunettes alors que je profite de la diversion pour enlever les miennes, qu’elle saisit pour les poser sur la table de nuit. Qui a dit que les préservatifs sont un tue-l’amour ? Les lunettes sont bien pires.


Hormis quelques fois où elle nettoyait ses lunettes, je n’avais jamais vu Florence sans. C’était le début d’un effeuillage qui commençait par le plus beau, le miroir de l’âme.



---000---




Le deuxième baiser fut plus intense, mais pas un baiser à pleine bouche, quand nos lèvres se sont unies à nouveau nous avons pris le temps de savourer ce moment. Ce baiser dura plusieurs secondes, nos langues se sont touchées et je mordillais sa lèvre supérieure, puis sa lèvre inférieure. Mon bras avait contourné son épaule et était descendu sous le sien. Nous étions toujours assis de côté. Une position assez inconfortable je dois dire.


Elle avait passé son bras derrière mon dos, et nos deux mains libres avaient trouvé un passage. Elle mit la sienne sur ma cuisse, non loin (mais pas dessus) la bosse de mon pantalon. Dans mon caleçon, et depuis longtemps maintenant, je sentais presque la douleur de laisser mon membre durcir sans rien en faire. J’avais senti des spasmes involontaires soulever mon caleçon régulièrement – le simple mouvement du tissu m’apportait une forme de soulagement.


Malgré le jean et ma position assise qui dissimulaient mon érection, je pense qu’elle pouvait sentir mes contractions car sa main était si proche, si haut sur ma cuisse, que le tissu devait se dresser, se tendre – et avec plus de fougue encore. Mes contractions étaient bien involontaires et si j’aurais pu les rendre plus fréquentes, je vois mal comment j’aurais pu les empêcher.


Ma main libre s’était posée sur son sein gauche, et je bougeai légèrement la main pour le soulever, appliquer un peu de pression et de mouvement malgré le soutien-gorge qui remplissait bien son rôle. Comme ses seins sont moyens, je tentai de soulever le sein tout en maintenant le bonnet du soutien-gorge vers le bas, c’est à dire de faire passer le mamelon par-dessus le bord supérieur du bonnet.


Je frottai ensuite ma joue contre sa joue. Son trouble était évident, j’entendais sa respiration s’accélérer, et son visage était déjà chaud. Je passai doucement mon nez juste derrière son oreille, et j’y déposai quelques petits bisous répétés juste au-dessous et en arrière du lobe. L’odeur subtile, délicate de sa chevelure me mettait dans un état second.


Puis je baisai plus tendrement encore son cou, en ouvrant la bouche et en laissant ma salive mouiller très légèrement sa peau avant de descendre un peu plus bas et déposer un autre baiser.


Moi aussi je respirais très fort. Nous montâmes alors tous les deux sur le lit et nous nous sommes placés face à face, en tailleur. Nos visages étaient proches, mais nos bras n’avaient pas beaucoup de place. Mais ce n’était plus le moment de chercher à enlacer son bassin avec mes jambes maintenant.


Comme ma main et mon bras ne pouvaient pas bouger beaucoup, j’avais placé ma main plus horizontalement pour retenir le soutien-gorge vers le bas et je pris son sein dans ma paume et me contentais de le masser doucement, de faire glisser ma main de gauche à droite, et avec les phalanges, je tentais de repérer le téton.


Cela ne prit pas très longtemps, et je sentis entre mes doigts l’irrégularité que je cherchais. En collant mon index contre mon majeur comme une paire de ciseaux, je coinçai le téton entre deux phalanges au travers du tissu et alors que j’avais le nez dans le cou de Florence, je sentis distinctement son torse se soulever. J’appuyai un peu sur le sein, Florence posa sa tête sur mon cou et glissa un baiser sur ma peau tout en crispant sa main sur mon épaule.



---000---




Son autre bras commença alors à chercher à tirer sur mon t-shirt pour le sortir de mon jean. De ma main libre j’atteignis entre ses seins et je m’attaquai aux boutons de son corsage des deux mains. Elle commença à me déshabiller en commençant par mon t-shirt, qui était bien plus facile que son haut. Mais elle passa ses deux mains dessous, enroula ses mains autour de mes reins puis alla dans mon dos, tout en renouvelant ses baisers dans le cou.


Elle respirait profondément, semblant profiter du répit et m’embrassa deux ou trois fois en appuyant ses lèvres sur ma peau.


Son haut n’avait que trois boutons – et celui du haut n’était pas fermé, et j’arrivai à défaire les deux boutons restants rapidement. Florence passait alors ses mains dans mon dos, sa paume collée contre la peau quand elle montait, les doigts écartés, mais en redescendant elle repliait un peu les doigts et me griffait doucement du bout des ongles, qu’elle avait assez courts. Elle ne me griffait pas vraiment et cette caresse était comme une chatouille et me fit resserrer les omoplates vers l’arrière.


Quand j’eus fini de défaire ses boutons, mes mains commencèrent à redescendre vers sa ceinture pour tenter de glisser sous son corsage, mais elle agrippa mon t-shirt et commença à me l’ôter. Je dus lever les bras et dès qu’elle vit ma poitrine, elle se pencha sur moi, serra mon dos de ses bras, et embrassa mon téton droit, puis passa son nez et ses lèvres entr’ouvertes sur ma peau avant de pincer entre ses lèvres mon téton gauche. Je frémis et mes bras, qui étaient libres, entourèrent ses épaules, collant sa tête contre mon torse et mon cœur l’espace d’une seconde.


Je descendis mes bras vers sa ceinture, elle leva alors les bras, pour me permettre de commencer à la déshabiller. Je la mis en soutien-gorge. Elle portait un soutien-gorge blanc très simple, fait d’un tissu légèrement brillant, renforcé en dessous des bonnets et orné d’une petite frange en dentelle. Autour du cou, elle portait une chaîne en or assez fine avec un pendentif.


Sa peau était comme ses bras, très blanche, ornée de nombreuses taches de rousseur – comme la mienne d’ailleurs, mais plus pâle. Ses mains m’avaient surpris par leur fraîcheur. Mais sa peau. Oh ! Sa peau était brûlante, j’avançai de nouveau la tête vers son cou, et en commençant par le côté droit à la naissance de la clavicule, je l’embrassai en suivant le haut du sternum et terminai sur le côté gauche du cou. Mes mains s’étaient glissées derrière son dos et commençaient à dégrafer son soutien-gorge.


Ma bouche descendait vers la naissance de son sein droit, dont le mamelon dépassait du bonnet. Le sous-vêtement glissa un peu quand ma bouche toucha le tissu. Mes mains revinrent à son cou pour faire glisser les lanières par-dessus la colline de ses épaules et me permettre de caresser sa poitrine sans entraves.


Mes lèvres continuèrent leur course jusqu’au mamelon. Le téton était dressé, petit, d’un rose assez intense. Mon autre main glissa simplement de son épaule et j’essayai de prendre en main le deuxième sein pendant que j’embrassais le premier, mais Florence commença à glisser en arrière et à s’allonger tout en allongeant ses jambes. Je fus déséquilibré et commençai à m’affaler, ou plutôt à m’allonger sur elle, et ma main droite se posa finalement sur le lit pour me soutenir. J’embrassais, je mordillais, je suçais le téton gauche, puis je pris entre mes lèvres largement ouvertes, le droit que j’aspirai franchement, en le mouillant largement de salive avant de le prendre entre le pouce et l’index, pendant que ma langue s’affairait de nouveau sur celui de gauche.


Florence riait nerveusement mais je sentais qu’elle appréciait mes attentions.


En plaçant mes deux mains sur sa poitrine, ma bouche pouvait descendre vers son ventre. Je savourais les baisers que je donnais près de son nombril et en descendant plus bas encore, je jouais avec l’idée de son trouble. Elle rentra son ventre – involontairement je suppose – et j’entrevis sa culotte blanche sous son jean. Il me sembla humer la chaleur de son entrejambe, ou même de son excitation qui était alors évidente.


Elle ne portait pas de ceinture, et je défis le bouton de son jean, avant de descendre la fermeture à glissière. Je pus alors voir sa culotte blanche et je déposai quelques baisers sur le haut de la culotte, orné d’un petit ruban rose. Puis ma main gauche baissa d’un ou deux centimètres le tissu de coton pour que je pose un autre bisou juste un peu plus bas, juste à la naissance de sa toison. Elle dût se méprendre sur mes intentions.




---000---




Je me relevai brusquement, descendis du lit et je commençai à défaire ma boucle de ceinture. Ma gêne était évidente, je vis qu’elle regardait l’effet de nos caresses sur moi. Une énorme bosse déformait mon jean, et quand je le baissai, mon membre déformait mon caleçon bleu de façon obscène. La tache qui l’ornait avait déjà au moins deux centimètres de diamètre. Florence avait profité de ces quelques instants pour descendre les jambes du lit et enlever son jean et se retrouva en culotte devant moi, assise au bord du lit.


Elle ouvrit alors le tiroir de la table de nuit, y prit quelque chose qu’elle posa à côté de la lampe, écarta la couette et se plaça un peu à droite dans le lit. Je remarquai que le petit paquet de 12 préservatifs était toujours sous cellophane.


Je me glissai sous la couette d’été et pris Florence dans mes bras avant de poser ma bouche sur la sienne. Nous tentions à tour de rôle de prendre l’avantage sur la bouche de l’autre. Je prenais plaisir à aspirer sa lèvre supérieure, elle contre-attaquait en tirant sur ma lèvre inférieure. Entre ces escarmouches de polichinelle, ma langue passait entre ses dents et nos bouches s’unissaient à nouveau tendrement.


Ma main avait glissé sous sa culotte en descendant son dos et je la passai sur le haut de ses fesses, en savourant leur rondeur et le sillon qui les séparait. Elle posa alors sa main sur mon sexe au travers du caleçon, descendit la paume de sa main le long de ma hampe dressée et me dit en souriant entre deux baisers :



Elle était presque nue contre moi, même si la couette ne me permettait pas de la voir.



Je me retournai avec difficulté, car la lampe était dans mon dos, et je ne savais pas où était l’interrupteur. Je partis du pied de la lampe et en le suivant de la main, j’arrivai au bouton. Nous nous retrouvâmes dans une obscurité imparfaite, car le store du velux n’était pas descendu et un peu de la lueur des lampadaires de la rue éclairait le haut de la mezzanine.



---000---




Nous nous embrassâmes. J’avais envie – besoin – de satisfaire mes sens après ce qui m’avait semblé une éternité de préliminaires (en fait probablement pas plus de quelques minutes à bien y réfléchir) mais en même temps je sentais qu’il fallait prolonger encore, je ne voulais pas terminer une telle étreinte par un coup de lapin – je ne voulais pas d’une pénétration qui ne lui laisserait pas le temps. Mais voilà. À moins de tout arrêter, jouir une première fois et ensuite seulement de prendre le temps, je ne voyais pas moyen de garantir ma performance.


Florence ne me laissa pas trop le temps de philosopher sur le tantrisme et le tao de l’amour.

Elle m’embrassa vigoureusement, mais sous la couette elle fit glisser sa culotte en pliant ses jambes et quand elle décolla sa bouche de la mienne, ce fut pour me supplier :



Je n’en pouvais plus, je fis glisser mon caleçon jusqu’à mes mollets et je m’aidai de mes pieds pour l’enlever tout à fait. Le moment idéal, n’est-ce-pas d’avoir non seulement à mettre un préservatif mais en plus de devoir le sortir du paquet en carton, lui-même emballé dans un film dont l’ouverture n’est pas évidente dans la demi obscurité ?


Florence se déplaça dans le lit, se mit un peu plus vers le centre et ouvrit un peu les cuisses. Je ne le vis pas car elle était recouverte de la couette, mais je sentais ses mouvements en dessous. J’avais commencé par m’asseoir sur mes talons, mais quand Florence commença de sa main droite à chercher mon membre, je me mis à genoux pour lui rendre la tâche plus facile tellement j’avais envie de sentir sa main sur moi.


Elle prit ma verge dans sa main, toucha mon gland tout humide d’excitation, fit un ou deux mouvements du poignet, et termina de le dénuder.


Dérouler un préservatif dans le bon sens et dans le noir demande une certaine habitude mais j’y arrive bien maintenant. Je m’allongeai à nouveau sous la couette et glissai ma main droite vers son entrejambe. Moi aussi j’avais envie de la toucher, de caresser son intimité.


Par modestie, elle avait de nouveau collé ses cuisses l’une contre l’autre mais quand ma main toucha le bas de son ventre et les premiers poils de sa toison, elle relâcha sa garde et me laissa poser ma main sur son buisson. Je suppose qu’elle l’ajustait de temps en temps car les poils étaient un peu drus, mais pas très courts.


Je glissai ma main plus bas et sentis que sa vulve était gonflée, entre mes doigts les lèvres sortaient largement à ma rencontre, et Florence avait déjà mouillé abondamment. Je savourai ce moment, et mon majeur se glissa entre ses lèvres. Florence avait de nouveau agrippé mon sexe et le serrait fort dans la paume de sa main, sensation en fait assez peu agréable car le préservatif, même lubrifié, accrochait à sa main sans glisser vraiment.


Mon majeur était entre ses lèvres, mais je me gardais d’en forcer l’entrée. De la paume de la main, je tentai d’imaginer son buisson et je trempai deux doigts dans sa mouille qui était délicieusement gluante, ses grandes lèvres étaient lubrifiées, j’aurais préféré avoir pu lui enlever sa culotte moi-même. La dernière phalange de mon majeur tapotait doucement l’entrée de son vagin sans y entrer et Florence se tendit toute entière. Je sentis le petit clapotis de mon doigt trempé et la petite ventouse que provoquait mon geste. Dans ma tête, j’imaginais ce petit bruit que je ne pouvais entendre sous la couette et cela augmenta encore mon désir.


Elle me dit alors :



Je m’allongeai entre ses cuisses, qu’elle avait de nouveau écartées et elle leva un peu les genoux. Avant d’entrer en elle je lui dis :



Je m’appuyai sur les mains au-dessus de ses épaules, plaçai mes genoux en levant un peu plus ses cuisses, puis je sentis ses doigts sur ma verge qui commençaient à me guider vers elle. J’ai toujours aimé cette attention souvent inutile, elle me procure la sensation que ma partenaire veut hâter l’instant, qu’elle désire vraiment cette fusion charnelle.


C’est un geste simple, mais en même temps un tel appel, un cri du désir de la part de la femme aussi puissant que le soupir, le souffle haletant, la pression de leurs mains lorsqu’elles prennent leur plaisir. Pour tout homme, se sentir désiré, sentir la sincérité sortir du cœur de la femme qu’il tient dans ses bras rajoute à son propre désir et multiplie sa puissance. Je n’échappe pas à la règle.


Ses jambes étaient plus levées encore, et tout d’un coup je sentis sa chaleur enrober d’abord le bout de ma verge, et comme c’est elle qui me tenait, elle fit rapidement entrer mon membre entièrement sans trop me laisser le loisir de prendre le temps de goûter au plaisir de cette première pénétration. J’aurais aimé sentir les parois de sa vulve entourer progressivement ma virilité, sentir sa chaleur et son humidité, me sentir glisser dans sa fente qui m’accueillait.


Florence poussa un soupir étouffé, une sorte de plainte quand elle sentit ma chair entrer dans sa chair. Je m’affalai sur elle, et cherchai sa bouche. J’étais terriblement excité, je craignais de ne pas tenir longtemps et je ne voulais pas trop bouger. Mais Florence commença à compenser sa position sous moi – plutôt passive en apparence – par des mouvements latéraux presque circulaires du bassin. Elle avait sa tête dans mon cou, me serrait maintenant de ses bras, qu’elle passa sous mes aisselles et prit mes clavicules dans ses mains crispées. Avec un minimum de force, elle pouvait m’attirer sur elle et renforcer notre union.


Je faisais avec mon bassin de petits mouvements – tout en restant presque entièrement collé à son ventre, qui d’ailleurs était loin d’être immobile. Mon souffle était plus intense, et je sentais déjà monter la jouissance, que je voulais retarder.


La chatte de Florence frottait mon sexe sur la droite et la gauche de la hampe, je sentais le fond de son ventre mordre mon gland, et nos torses collés l’un à l’autre commençaient à suer. Je me soulevai de nouveau sur les avant-bras et en les faisant glisser sur le côté, je fis glisser la couette. Un peu d’air d’abord, qui fit une impression de fraîcheur immense quand nos poitrines ne se touchèrent plus, et je descendis la bouche sur ses seins de nouveau, et l’embrassai tant bien que mal car ce n’est pas la position idéale pour cela.


Mes hanches firent un aller-retour plus classique et je savourai la sensation délicieuse de sentir la longueur de mon membre (qui est très normal mais que je sentais immense et d’une dureté inimaginable ce soir-là tant mon excitation était grande) se glisser hors d’elle et y plonger à nouveau. Je ressortis presque entièrement avant de replonger et de retomber sur elle. Florence continuait ses mouvements latéraux mais passa à un mouvement presque circulaire et lança son bassin à ma rencontre avec une petite plainte. Le lit grinçait un peu – ah bon ? – en ce qui me concerne je ne m’en suis aperçu qu’à ce moment-là.


Mon sexe était de nouveau enfoncé jusqu’à la garde. Ses mouvements latéraux finirent de m’achever, et je voulus lui dire que je jouissais mais je n’arrivai qu’à un râle étouffé que je glissai dans son cou, accompagné d’une petite goutte de salive qui heureusement alla sur l’oreiller et pas sur elle.


Mon sexe fut secoué de plusieurs spasmes et je fis encore quelques petits allers-retours en geignant doucement dans son cou et je recommençai à m’appuyer sur mes avant-bras pour ne pas peser de tout mon poids sur Florence après avoir joui.


J’aurais aimé sentir ma semence couler sans obstacle au fond de son ventre. J’aurais aimé pouvoir sentir la chaleur plus intense encore de son intimité, sentir coulisser le pli de mon frein contre les aspérités de sa chair, sensations qui nous étaient interdites, hélas, avec le préservatif, aussi fin soit-il…


J’aime aussi cette communion au plus profond que l’on ressent lorsque l’on entre dans une femme sans cette protection. Il y a un je-ne-sais-quoi d’animal à cette fusion des chairs, à ce contact sans barrières, à ce mélange des humeurs de l’homme et de la femme au fond du creuset brûlant et humide de la vulve. L’odeur des jus intimes mêlés qui envahit alors l’air éveille en moi un instinct primordial, et je ne ressens pas de dégoût mais au contraire cela me suffit pour que le temps de repos entre le premier et le deuxième coït ne dépasse pas quelques minutes. J’aime alors pénétrer de nouveau ma partenaire, parfois surprise de ce deuxième assaut si rapide, et sentir mon membre bouger dans le fourreau inondé dans un bruit de succion.


Il y a quand le membre se retire un autre plaisir, celui d’assister au spectacle venu du fond des âges de sa propre semence qui s’écoule, blanche et visqueuse, entre les lèvres roses, leur pourtour orné d’une auréole luisante et glissante. Le sexe de la femme est beau après l’amour, et avec beaucoup de chance, on voit parfois les grandes et les petites lèvres s’épanouir vers l’extérieur, et prendre la forme des pétales d’une rose ou d’une orchidée.


En ce qui me concerne, je sais sans doute possible pourquoi ces deux fleurs évoquent la passion la plus intense, car je vois dans les irrégularités des boutons de rose, dans l’ouverture progressive de la fleur, l’image fidèle du joyau que toute femme porte entre ses jambes.


J’ose le dire : quand je choisis des roses pour mon aimée chez le fleuriste, j’achète celles qui ressemblent à un sexe de femme puisqu’elles m’aident de leur langage muet à exprimer mon désir.



---000---




J’entendais son souffle dans mon oreille, et je sentais distinctement le fourreau de son vagin se contracter plusieurs fois. Voulait-elle ainsi volontairement pomper mon jus plus complètement encore ou bien prenait-elle aussi son plaisir ? Quand je lui demanderai un peu plus tard, elle se contentera de me donner un petit baiser et de me sourire.


Je restai quelques secondes encore soudé à son bas-ventre, puis je me retirai, d’une main j’enlevai le préservatif qui finit par terre. Mes bourses étaient gluantes.


Une fatigue soudaine nous envahit, et je m’allongeai à son côté. Comme seule caresse, je passai mon bras sous ses épaules – oh non, j’espère que mon déodorant tient les promesses qu’ils font à la télé, elle a le nez presque sous mon aisselle et après l’effort et l’excitation, je regrette de ne pas sortir de la douche.


Mon sexe est retourné à son état normal après le paroxysme des derniers instants. Je sens une lassitude reposante et la joie d’un moment partagé avec une intensité exceptionnelle. Couverts par la couette de nouveau, après quelques minutes nous échangeons de petits baisers. La chaleur de nos corps nus amène vers moi des odeurs incroyablement douces, mélange de sueur et de plaisir. J’aime respirer à fond. Ma main gauche redescend vers sa poitrine, que je caresse doucement, simplement pour en apprécier la forme, la douceur.


Dans un instant nous nous lèverons pour prendre une douche, mais ce n’est pas le moment, je regarde la pente du toit, et je pense à Marguerite Duras dans l’Amant de la Chine du Nord qui grave tous les détails de cette garçonnière dans sa mémoire. Ah ! la Chine…



---000---





Ceci est une histoire vraie. Enfin presque. Disons que c’est ce qui aurait dû se passer si je n’avais pas eu la mauvaise idée de prendre cet appel de mon ex. Il est des jours où Cupidon s’en fout.


Comme la sorcière dans "La belle au bois dormant" ce fut un événement tragique au mauvais moment et le charme se rompit, par ma faute, par ma faute seulement. Pour l’espoir d’une relation qui n’en était plus une, et qui n’avait plus d’avenir, j’ai renoncé en un instant à une promesse et brisé en mille éclats un cœur sincère.


C’est donc un rêve tout éveillé basé sur un événement réel, mais qui n’est devenu fantasme que longtemps après.


Fantasme, désir et affection aussi, certainement partagés car la demoiselle m’en a voulu – à raison d’ailleurs – d’avoir été d’une telle goujaterie. Était-ce d’avoir mis fin à son attente sans passer à l’acte ? Aujourd’hui je le pense et le regrette.


Pardon, Flo !