n° 14371 | Fiche technique | 48747 caractères | 48747Temps de lecture estimé : 28 mn | 14/04/11 |
Résumé: Première neige, c'est la pagaille en ville, il est impossible de circuler. J'invite quelques collègues à me suivre dans le petit appartement que je partage depuis peu avec Mickaël. | ||||
Critères: fh ff jeunes couple extracon collègues fépilée froid lingerie cunnilingu préservati jeu champagne | ||||
Auteur : SophieF. Envoi mini-message |
Il neige depuis presque deux heures. Notre dernier client, Dubois Eugène, a confirmé que ça glissait, avec un clin d’œil qui se voulait coquin. Je n’ai pas eu droit, pour une fois, à son du bois dont on fait les solides gourdins, belle enfant mais il m’a dit que si je ne pouvais pas rentrer chez moi à cause de la neige, je savais bien où il habitait. J’ai souri, comme d’habitude… Tiens, voilà le patron qui surgit de sa tanière.
Il aurait aussi dû dire : tout de suite, en bon français. Mais elle a raison, je viens de jeter un coup d’œil sur Internet : les autobus sont arrêtés, le ministre de l’Intérieur a dit qu’il n’y avait pas de pagaille mais on conseille d’éviter de circuler, quitte à coucher sur place ! Notre toute jeune stagiaire, Anne-Laure, nous quitte aussitôt. Elle tient son casque rose sous le bras en nous disant au revoir. Je lui recommande d’être très prudente, parce que sur un scooter par ce temps…
Elle avait tort. En effet, la revoilà quelques minutes plus tard. Elle boite et grimace.
Elle ôte son casque, elle a un peu de sang sur la main droite. Coquette quand même, elle secoue la tête pour que sa chevelure reprenne son état habituel de vaporeuse auréole. Un ange blond ! Elle demande où est la boîte à pharmacie. Je lui réponds que je vais m’occuper d’elle. Elle me suit dans le local à café et pose son casque sur la vieille photocopieuse, délaissée depuis que nous bénéficions d’imprimantes multifonctions.
Elle tente de relever la jambe de son pantalon. C’est laborieux.
Oh, les jolies cuisses, et la mignonne petite culotte rouge, avec un papillon bleu ciel sur le côté gauche ! Le genou n’a pas grand-chose, me semble-t-il. Rien n’est cassé, en tout cas. Deux ou trois poils blonds s’échappent du bord de la petite culotte. En voilà une qui ne s’épile pas, au moins ! Si j’y glissais un doigt fureteur ? Ou si j’allais plutôt chercher Mickaël ? Oui, je le verrais bien folâtrer avec Anne-Laure. Certains messieurs, si j’en crois quelques lectures, rêvent de voir leur compagne faire l’amour avec leurs amis, ou même avec des inconnus. Eh bien, moi c’est l’inverse, et j’y pense depuis quelque temps déjà. Mais où est donc ornicar – non, le tube de gel d’arnica ? Ah, le voici.
Alcool à 90 degrés, ou un désinfectant plus indolore ? Allons, la fiole de Mercryl, je suis bonne fille. Et du coton, et je te tamponne, et je te tamponne.
Quelles jolies fesses, rebondies à souhait, une fête pour le regard ! Mais c’est qu’elle me plaît tout à fait cette petite, serais-je en train de virer ma cuti ? Dans le bureau, Virginie tente de téléphoner et se lamente : qui va récupérer les gosses ? Encore heureux qu’on soit un mercredi, ils sont chez la nourrice. Et le mari, Guillaume, qui est quelque part sur la route ! Les enfants resteront donc où ils sont et Virginie dormira au bureau, ou plutôt tentera de dormir. Mon Dieu que la nuit sera longue !
Je fais signe à Mickaël. Il quitte son guichet. Il m’a draguée dès qu’il est arrivé. Enfin, c’est ce qu’il croit mais j’ai fait en sorte, comme disent les politiques. Il me plaisait bien et il me plaît encore avec ses yeux clairs, ses joues mal rasées et sa… virilité jamais prise en défaut. C’est parce qu’il m’aime, du moins c’est ce qu’il me dit.
Il ne manifeste pas un enthousiasme exagéré. Que serait-ce si j’invitais Charles-Henri, notre conseiller en épargne ! Mais il est sur le terrain. Où couchera-t-il, chez quelle accorte épargnante qu’il n’épargnera pas ? Il me fait parfois les yeux doux, Charles-Henri, quand Mickaël a le dos tourné. Alors un jour peut-être… Et Bénédicte et Caroline, où vont-elles dormir ? Elles habitent loin.
Caroline doit avoir un amant, peut-être plusieurs, elle me paraît bien délurée. Bénédicte est mariée, ou c’est tout comme. Quant à Nathalie, si la vieille taupe ne rentre pas, elle passera la nuit dans le lit du patron. Or elle sévit à l’autre bout de la ville, la vielle taupe. Nathalie et le patron n’auront pas besoin de s’isoler dans les archives pour se tripoter.
J’exagère ; c’était au début, maintenant il y a une targette à la porte de son bureau. Il m’a frôlée à maintes reprises, l’année passée, ma petite Sophie par-ci, ma petite Sophie par-là, que je suis heureux d’avoir une adjointe si jolie, et la main sur mon épaule et les yeux dans mon chemisier. Mais moi, vierge sage, je ne suis pas celle que vous croyez, mais vous n’y pensez pas, baisez plutôt votre vieille taupe… Il s’est jeté sur Nathalie.
Alors qui te prendra ce soir, pauvre abandonnée donnée à qui ce soir, Bénédicte ? Cadeau pour Mickaël, toi aussi ? Je suis folle, folle à lier !
Tu mouilleras tes escarpins noirs, alerte Caroline, tremperas tes petits petons mais ce n’est pas chez toi que tu iras. J’ai compris tes messes basses au téléphone. Ton mari a tout gobé ? Allez, profite, bonne bourre, Caro. Caro sur le baudet si ton amant de cette nuit est monté comme un âne !
Je rigole toute seule de ma plaisanterie débile. Ah, le portable du mari refait surface. La douce voix de Bénédicte compatit, Sébastien est bloqué Dieu sait où. Il visite les médecins pour fourguer du Médiator, le pauvre chéri. Enfin ça c’était avant mais il doit bien avoir d’autres saloperies aptes à faire maigrir les vieilles taupes. Il passera la nuit dans son véhicule, c’est plus que probable.
Non, il ne sait pas.
Elles viendront. Si ça se trouve, rien ne se passera, chiens de faïence, sourires crispés, pudeurs de rosières… Pourtant à la cantine les plaisanteries alertes ne leur font pas peur. Bénédicte vante ses vacances naturistes, Virginie reçoit un peu trop de SMS pour être honnête, son mari serait cocu que je n’en serais pas étonnée. Elles n’ont pas été avares de plaisanteries quand elles ont compris que je me mettais en ménage avec Mickaël.
Virginie m’a confié un jour qu’elle en aurait bien fait ses dimanches, de ce joli mec ! En nuisette bien sexy, ou avec mon ensemble rose et noir qui cache à peine le pubis et pas du tout les seins, mis en valeur au contraire par un écrin de fine dentelle, elles devraient lui plaire. Cet ensemble, c’est Alphonse qui me l’a offert l’an dernier. Il se prénommait Nicolas mais comme il éjaculait précocement… Tiens, encore un client ! Un héros sans nul doute, vainqueur de l’enfer blanc. Non, c’est Charles-Henri.
Lui n’est pas amoché, ça se verrait. Mais il a les pieds trempés et le bas du pantalon tout blanc. Il habite au diable vauvert, Charles-Henri.
Temps exécrable. Quand je parle à Charles-Henri, je ne peux pas m’empêcher de faire des phrases. C’est qu’il est d’une famille racée, Charles-Henri, ses ancêtres ont fait les croisades. Moi aussi j’ai des ascendants qui remontent à la plus haute antiquité, je le lui ai confirmé, il m’a répondu d’arrêter de me foutre de sa gueule.
Un qui la fait, la gueule, c’est Mickaël. Charles-Henri maintenant ! Dans notre si petit appartement ! MON appartement, Mickaël, bien suffisant pour moi, même avec toi. Pour six, un peu petit mais on se tassera et ce ne sera pas forcément désagréable.
Quand je pense que je rêvais naguère d’être enfermée avec lui dans la chambre forte pour une nuit entière ! Pendant qu’il y descend, je fais mes adieux au patron :
Il restera avec Nathalie, il ne demande pas mieux. Si la vieille taupe rapplique, il y aura du grabuge. Il ferme la porte derrière nous.
Virginie s’étale sur le trottoir.
Il obéit. Bénédicte et Anne-Laure se cramponnent l’une à l’autre. À côté de moi Charles-Henri fait de tout petits pas précautionneux. Il neige en abondance, et personne n’a de parapluie.
Il n’a téléphoné à personne, du bureau. Mais sans doute de sa voiture, avant. Il avait pris les infos, forcément. Il a donc prévenu qu’il ne rentrerait pas, s’il avait quelqu’un à prévenir.
Finalement, ce n’est pas désagréable de marcher dans la neige toute neuve, si l’on fait bien attention. Mais j’ai les pieds glacés. J’aurais dû mettre de grosses chaussures, ce matin. Nous arrivons enfin, sans nouvelle chute. Premier convoi dans l’ascenseur, Charles-Henri et Bénédicte m’accompagnent. Mickaël montera avec Anne-Laure et Virginie.
C’est elle qui est près des boutons. Il est tout petit, cet ascenseur.
Anne-Laure en profite pour faire un petit pipi, j’entends la chasse d’eau. Les autres arrivent, se déchaussent. J’enlève mon chandail. En chemisier je n’aurai pas froid, l’appartement est très bien chauffé. Je montre le téléphone et fais ma cheftaine :
Virginie se précipite. Mari, nourrice, marmots, père et mère. Bénédicte a son portable, et un forfait, alors… Alors il est dans sa voiture, son Sébastien, il prend son mal en patience.
Anne-Laure ne téléphone à personne.
Mais il n’a pas dit à qui de droit qu’il était chez moi, qui de droit n’a pas besoin de tout savoir.
Les filles me suivent. Pas les deux garçons. Normal, ils ne veulent pas nous gêner. Mais ils ne nous gêneraient pas, bien au contraire !
Nous sommes vite toutes les quatre en petite culotte. Nous passons ensemble la plus grande partie de nos journées mais c’est la première fois que nous nous voyons en tenue légère. Nous en rions, un peu bécasses. La neige doit nous exciter.
Un rire unanime me répond. Je hurle :
Ils rappliquent. Aucune d’entre nous ne fait sa mijaurée en tentant de dissimuler quelque chose, au contraire. Devant ces quatre filles en petites culottes, Virginie en train d’enlever son soutien-gorge et Bénédicte déjà presque nue, Charles-Henri siffle comme un prolétaire :
Il le fait, mais en nous tournant le dos. Son boxer noir moule agréablement ses fesses musclées. Mickaël fouille dans la partie de l’armoire que je lui réserve et en sort un tout petit slip mauve, que Charles-Henri considère avec amusement.
C’est moi qui lui réponds :
Je sors de l’armoire le souvenir d’Alphonse.
Elle m’obéit en riant. Mickaël commence à palper ses fesses puis, très vite, il est à genoux sur le lit, ses cuisses de part et d’autre de celles de Virginie. J’enlève chemisier et soutien-gorge et je mets ma nuisette. Anne-Laure trouve que mes seins sont plus gros que les siens.
Elle rit, complice. Moi qui pensais qu’elle était peut-être encore vierge ! Tiens, Mickaël a maintenant les genoux entre ceux de Virginie, qui a écarté les jambes. Et il couvre ses cuisses de petits bisous, ainsi que les fesses elles-mêmes ! Il a vite compris que ce soir tout sera permis.
On m’obéit, sauf Charles-Henri. La douce Bénédicte est complètement épilée ! Une naturiste épilée, les hommes doivent méchamment se rincer l’œil sur la plage. Quand on prétend qu’ils ne font pas attention à la nudité des autres, je rigole. Quant à Mickaël… Il est grand temps que j’intervienne :
Il me suit, le slip mauve à la main. Je fourre dans le lave-linge les sous-vêtements que j’ai collectés et j’y ajoute ma petite culotte, que j’avais conservée. Charles-Henri, collé contre mon dos, fait passer son boxer par-dessus mon épaule pour qu’il rejoigne le reste et s’empare de mes seins en glissant ses mains sous ma nuisette. Va-t-il entrer en moi tout de suite ? Je lui tends le préservatif. Je tourne légèrement la tête pour m’assurer qu’il l’enfile bien avant de… m’enfiler. J’ai les deux mains appuyées sur mon lave-linge, je suis cambrée juste ce qu’il faut pour qu’il ne se trompe pas d’orifice. Le bon est humide, bien sûr, et pas l’autre. Son jeu de reins est très jouissif. Comme il va loin en moi ! Comme il est vigoureux ! Il bredouille quelque chose. J’entends mal, il a les lèvres dans mon cou. Va-t-il y mordre comme un matou baisant une chatte en chaleur ?
Enfin… il ferait mieux de dire qu’il me baise, tout simplement ! Je me tais, je remue un peu le bassin, il accélère ses mouvements, grogne, triture la pointe de mes seins, c’est délicieux de souffrir un peu en sentant le plaisir qui monte, qui monte… Ah, que c’est bon, que c’est bon !… C’est un peu trop rapide mais c’est bon quand même.
Il diminue peu à peu en moi. Je comprime mon vagin pas à-coups. Les garçons aiment bien. D’ordinaire, je le fais au début mais cette fois je n’ai pas eu le temps… Un coït animal ! Je les aime parfois, certes, mais aussi et surtout les prémices. Ce sera pour plus tard, nous avons une longue nuit devant nous. Il se retire, je me retourne pour lui faire face, il me prend dans ses bras, nos lèvres se rencontrent. Sa langue virevolte dans ma bouche et palpe la mienne qui le lui rend bien. Et le voilà qui recommence à bander !
Je regagne d’abord la chambre. Mickaël est couché de tout son long sur Virginie. Ils respirent vite tous les deux. Bénédicte les observe et, de son majeur droit, se frotte le clitoris en gémissant. Anne-Laure me regarde, Anne-Laure aux yeux tristes. Je tombe à genoux devant elle, mes mains agrippent ses fesses très fermes, ma bouche s’avance, ma langue se glisse entre les poils et taquine le petit pois de la princesse… Les mains d’Anne-Laure appuient sur mes tempes, collant mon visage à sa source blonde.
J’ai le museau tout mouillé quand elle me repousse, soudain farouche. Elle continue à jouir, tétanisée, les yeux clos. Amusée, je la regarde. Enfin elle ouvre les yeux :
Bon, il faut leur faire à manger. Normalement, j’aurais acheté quelque chose chez le traiteur voisin, en rentrant. Je n’ai pas envie de ressortir. D’ailleurs j’ai un peu de jambon.
Ça leur va. Charles-Henri, les cheveux mouillés, me rejoint dans la cuisine. Il a mis le tout petit slip de Mickaël. Il me prend dans ses bras pour un nouveau baiser, aussi prolongé que le premier. Puis :
Le slip mauve est en effet bien gonflé. Je n’y touche pas. Mais Charles-Henri glisse sa main en bas de ma nuisette.
Anne-Laure sort de la chambre. Comme la tenue « Alphonse » lui va bien !
Il se colle à moi et me chuchote au creux de l’oreille que ça l’étonnerait bien parce que moi seule… Mais il va s’asseoir à côté d’Anne-Laure. Mickaël nous rejoint. L’accompagne une Virginie un peu gênée, me semble-t-il. Elle s’approche de moi et, à voix basse :
Je vais peut-être la vexer si je réponds que je ne le suis pas du tout. Comme je suis gentille, ce soir !
Elle manifeste le désir de m’aider. Je lui demande de mettre les poêles à chauffer et je sors les assiettes et les verres que je dépose sur la table basse du salon car celle de la cuisine est faite pour deux, pas pour six. J’ai deux poêles mais les verres seront en plastique et les assiettes en carton parce que je ne dispose pas de lave-vaisselle.
Bénédicte sort toute nue de la salle de bains et se dirige vers la chambre, dont elle ressort affublée de la chemise de Mickaël. Lui, il va dans la salle de bains, seul. Anne-Laure a posé une main sur la cuisse de Charles-Henri. Tiens, la voilà qui la promène maintenant, sa jolie main déjà guérie, dans les poils de sa virile poitrine ! Et Charles-Henri qui se laisse bien faire ! Mieux, il se penche et approche ses lèvres du soutien-gorge de fine dentelle. Alors moi, d’un ton sévère :
Il se redresse, me regarde, fait semblant d’être confus. Mais je ris. Il se rassure et dépose un baiser sur la dentelle noire qui écrase la pointe du sein d’Anne-Laure. Puis de l’autre côté. Puis sur le nombril. Voilà donc ce que valait sa déclaration de tout à l’heure !
Ça ira tout à fait. Mickaël sort de la salle de bains, il a mis un boxer bordeaux. Il s’installe entre Bénédicte et Anne-Laure. Charles-Henri se met en face. Virginie n’a pas chômé, j’enroule quelques crêpes en y plaçant jambon et fromage. Je les ferai réchauffer tout à l’heure dans le micro-onde. Avant, apéritif !
Maintenant je suis assise en tailleur. Le bas de ma nuisette est suffisamment relevé pour que Mickaël, qui vient de servir à boire, dispose d’une vue imprenable sur le nid d’amour dont il avait, depuis trois mois, l’exclusif usufruit. Mais ce n’est plus vrai depuis tout à l’heure, il l’a bien compris et il semble en être quelque peu attristé, quand même. En tout cas, il toise assez méchamment Charles-Henri, lequel ne se fait pas faute de regarder mes seins qui pointent sous ma très transparente nuisette. Il est vrai qu’il ne les a quasiment pas encore vus, il les a empoignés. S’il se penche un peu il verra, lui aussi, mon bijou rose et noir ! Et il se penche, en effet, ce qui fait sourire Bénédicte.
Les verres sont vite presque vides. Virginie prétend que la tête lui tourne déjà. Mickaël m’interpelle :
Il veut faire croire qu’il est mon propriétaire ? Attends un peu, mon bonhomme !
Bénédicte sourit, se lève, prend une gorgée de champagne dans le verre de Mickaël et attend, la bouche fermée. Mon cher et tendre se lève à son tour. Pendant leur baiser, le champagne semble passer à plusieurs reprises d’une bouche à l’autre. Puis ils avalent en riant.
Bénédicte se trousse jusqu’à la taille et se couche sur le dos, au pied du canapé. Mickaël, à genoux, fait couler un filet de champagne entre les petites lèvres du minou tout glabre de Bénédicte et se met à lécher, un peu plus longtemps que nécessaire. Ils ont l’air d’apprécier cela, et vivement ! Ils se relèvent enfin. L’apéritif est terminé, il faut passer aux crêpes. Je les place dans le micro-onde. Mais il faudra bien boire quelque chose. Si Mickaël croit que son gage est terminé, il se trompe lourdement.
Par le judas, je les vois attendre l’ascenseur. Bénédicte frissonne un peu. Nous retournons dans le salon. Virginie me demande si je pense qu’elle va le branler dans l’ascenseur, en ajoutant que ce serait bien dommage quand même.
Elle est radieuse en y pensant. Nous aussi, par pure sympathie. Sonnette. Je me lève et vais coller un œil au judas. Mickaël, une bouteille dans chaque main, ne bande presque pas. Bénédicte porte la troisième bouteille. J’ouvre la porte.
Les premières crêpes sont mangées en silence mais les cœurs battent plus fort que de coutume. On mange parce qu’il le faut bien mais on préférerait faire autre chose. Virginie est la première à prendre la parole :
J’ouvre la fenêtre et je laisse tomber le pyjama, qui danse fort gracieusement au milieu des flocons.
Elle court vers la porte, qu’elle ne referme même pas. Nous entendons l’ascenseur monter lentement en gémissant, s’ouvrir et se refermer. Puis descendre. Et revenir. Essoufflée, le cœur battant, Virginie s’est rhabillée dans l’ascenseur.
Elle est d’une mauvaise foi totale, je n’ai évidemment jamais baisé avec le vieux Monsieur Dubois. Mais je me couche sur la moquette en remontant ma nuisette.
Chacun et chacune se lève et se met à genoux autour de moi, pour mieux voir. Anne-Laure me caresse gentiment un sein.
Jambes ouvertes, je fais glisser le goulot encore bien froid entre mes lèvres intimes – généralement intimes, car ce soir… Je ne vais sûrement pas arriver à jouir dans ces conditions ! Il faut que je ferme les yeux et que je pense à quelque chose d’excitant. Mes premiers émois ? Ou le jour où j’ai été attachée par David dans un petit bois, nue, bras et jambes écartés, et qu’il me caressait avec une branche de pin, me caressait mais aussi me fouettait un peu en me menaçant de m’abandonner là, livrée aux braconniers et aux bêtes sauvages ? Avec quelle tendresse il m’a fait l’amour, aussitôt après ! Et, le lendemain, c’est lui qui était attaché, et moi qui jouais longuement avec ses couilles et sa bite, et lui disant que si j’avais des orties…
Un doigt cognant contre mon clito alors que ma main faisait aller et venir la bouteille et le plaisir est là ! J’exagère mon halètement, je gémis bien fort et sors la bouteille.
Après tout, je suis souvent nue dans cet appartement et cela ne me gêne pas plus que ça. Il est clair, de toute façon, que nous serons tous nus très bientôt. Personne ne vient m’aider pour les préparer, les dernières crêpes. Des éclats de rire me parviennent du salon, l’ambiance y est chaleureuse. On se passe bien de moi ! Bénédicte a quand même attendu que je revienne pour poser une question :
Il caresse et palpe abondamment, l’animal. Puis il se lèche des doigts, alors que mon compagnon tète comme un bébé affamé. Quand il se relève, encore un peu de miel et de confiture sur les lèvres, on peut voir qu’il bande de nouveau sous son boxer. Bénédicte rit :
Il enlève son boxer et va chercher une capote dans la chambre. Bien sûr qu’il a de jolies fesses, mon mec ! Puis il revient, enfile la capote, se couche sur le moquette. Bénédicte est la première à s’occuper de lui. Elle lui lèche les couilles, prend en bouche son membre qui tant de fois déjà est venu en moi. Elle pompe, pompe.
Virginie enlève lascivement son pyjama noir et lèche, suce, palpe les couilles, pince les petits tétons. Puis elle enfourne ! Gorge profonde ! Je ne le fais jamais, je ne supporte pas, ça entraîne chez moi d’horribles haut-le-cœur. Comment peut-elle y arriver, elle ? Mon pauvre chéri va-t-il y résister ? Je crains bien que non. Pourtant, il est capable de me faire l’amour plusieurs fois de suite parce qu’il ne jouit pas forcément à chaque fois, et je trouve cela très appréciable, bien sûr. Enfin Virginie renonce. Vient le tour d’Anne-Laure. Elle suçote gentiment, picore, tapote de sa langue, s’amuse enfin. Mais elle arrête assez vite.
Je sais ce qu’il faudrait faire pour qu’il jouisse, mais je ne peux pas lui faire ça. Service minimum, donc. Personne ne proteste. Quand nous nous relevons, lui et moi, Bénédicte inspecte l’intérieur de la capote. C’est humide, certes, mais ce n’est pas vraiment du sperme.
Il va dans la salle de bains et en revient avec ma pince à épiler dorée, qui provient de la trousse de luxe offerte par maman à l’occasion de mes vingt ans. Je m’allonge sur la moquette, docile. Ce n’est qu’un jeu ! Bénédicte commence :
Elle donne la pince à Virginie, qui s’applique et tire lentement, à trois reprises. J’aimerais autant qu’elle y aille d’un coup sec ! Anne-Laure en prend quatre, en tirant sa jolie langue. Vient le tour de Charles-Henri, qui ne se presse pas. Il fouille, cherche-t-il les plus longs, les plus noirs, les plus bouclés ? Et tire…
Il faut que j’intervienne, il exagère, en effet.
Elle prend mes casseroles et nous quitte. Pour revenir aussitôt.
Elle repart. L’ascenseur s’est arrêté au quatrième. On l’entend remonter puis descendre. Nous sommes à la fenêtre. Mickaël est collé contre Virginie. Charles-Henri est derrière moi. S’il n’avait pas son petit slip… Il doit se contenter de mettre ses mains en coquilles sur mes seins, puis d’en agacer les pointes. Ah, j’adore ! Mais voici Bénédicte qui sort de l’immeuble. Elle recule aussitôt, car une voiture s’approche, très lentement. Quand elle est passée, Bénédicte traverse la rue, se penche sous le lampadaire, remplit les casseroles, se relève, se met à courir pour retraverser car un piéton surgit, qu’elle n’avait pas vu venir. Nous entendons grincer l’ascenseur. Bénédicte grelotte en passant la porte :
Il reste quelques crêpes et une dernière bouteille de cidre. Chacun et chacune ont repris leur place, sans autres vêtements que la petite culotte noire pour Anne-Laure et le slip mauve pour Charles-Henri. Le noir est mouillé et le mauve est soulevé pas un gland qui commence à apparaître sous l’élastique. Ils n’ont pas encore joué, eux. J’interpelle Charles-Henri :
Il est tombé dans le panneau. Il m’embrasse dans l’ascenseur, cherche même à m’y faire l’amour, debout contre la paroi. Je l’en dissuade. Dehors, il neige à gros flocons. Nous traversons la rue, qui est déserte. Là-haut, ils nous observent, derrière ma fenêtre. On ne glisse plus, il y a trop de neige. Nos pieds s’y enfoncent. Je n’ai pas vraiment froid. Je tente de courir plus vite que Charles-Henri mais il accélère et arrive avant moi au carrefour. Il s’arrête sous le lampadaire pour m’attendre, me tend les bras. Et en piste pour un interminable baiser, nos corps enlacés, son gland contre mon nombril. S’il me couchait dans la neige je le laisserais bien faire, je suis un chiffon, je vais m’y laisser tomber, il fera de moi ce qu’il voudra, je meurs d’envie de lui. S’il veut vivre avec moi je ne dirai pas non.
Des phares, au bout de l’avenue. Il faut rentrer en vitesse. Il se contente de me suivre. Je me retourne sans cesser de courir, le fou-rire me prend : horizontale, sa bite bat la mesure ! Nous arrivons devant le 28, quatre immeubles avant le mien, au moment où vient de s’ouvrir sa porte, un homme en est sorti, suivi de son chien. Nous les contournons. Je ris comme une malade, à en perdre haleine.
De nouveau l’ascenseur, de nouveau les bras de Charles-Henri, sa bouche, ses mains qui sont partout sur mon corps mouillé de neige fondue. Moi aussi je fonds, en arrivant chez moi je vais entraîner ce garçon dans ma chambre…
Non ! Mickaël et Anne-Laure y sont déjà, et la porte est fermée. Virginie nous apprend qu’ils nous ont regardés nous embrasser sous le lampadaire et que, sans un mot, ils se sont pris par la main et sont allés dans la chambre. Nous nous trouvons un peu bêtes. Il n’est pas question d’aller les déranger, bien sûr. Reviendront-ils nous rejoindre, ou passeront-ils toute la nuit dans les bras l’un de l’autre ? Quel égoïsme de leur part ! Il est vrai que j’étais disposée à faire pareil avec Charles-Henri il y a quelques instants… Finissons les crêpes et buvons ce qui reste de cidre.
Les crêpes sont froides et le cidre tiède. Ce moment de déprime ne devrait pas durer. Virginie et Bénédicte entraînent Charles-Henri sur le canapé. Il ne bande presque plus ! Alors elles le câlinent, le tripotent, le pelotent… Je porte dans la cuisine les bouteilles vides, les assiettes et les verres. Il faudra jeter tout ça et laver les poêles. Demain.
J’avais d’abord pensé être dans mon lit avec Anne-Laure, de part de d’autre de Mickaël, sa bite sortant de l’une pour s’introduire dans l’autre. Ensuite nous l’aurions laissé dormir, épuisé, repoussé tout au bord du lit, et Anne-Laure et moi nous nous serions bien débrouillées pour jouir encore et encore. Puis j’ai rêvé que ce serait avec Charles-Henri que je passerais la nuit, mais seule avec lui, ce qui n’était pas possible, bien sûr. Pourtant, c’est devenu la réalité pour Mickaël et Anne-Laure, qui font l’amour dans mon lit, sans moi… C’est la pagaille !
Allons, secoue-toi, Sophie ! Virginie picore les petits tétons de Charles-Henri et Bénédicte le suce avec application. Il bande de nouveau. S’il est amoureux de moi il se justifiera plus tard en prétendant que c’est purement mécanique. Mais pourquoi serait-il amoureux de moi ? La neige m’avait décidément rendue complètement folle.
S’ouvre la porte de ma chambre, en sort Anne-Laure, nue. Elle trottine devant le canapé, rit joyeusement en voyant Charles-Henri si occupé, et vient à moi :