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Remords

3 – Remords

Cher journal,

Dès ce matin, les choses m’ont parue moins glorieuses. Je repense à ce « Blackbird », à la façon dont la conversation a brutalement dérapé lorsqu’il m’a ordonné de me déshabiller. Et qu’est-ce qui m’a pris de lui donner mon adresse mail ? J’espère ne pas être tombée sur un psychopathe.

Aujourd’hui, je suis retournée au travail. J’ai fait de mon mieux mais honnêtement, je n’avais pas la tête à ça. Trop de questions se bousculent dans ma tête. J’ai croisé le stagiaire, il me semble qu’il m’a déshabillée du regard. J’ai rougi et détourné la tête. Je me sens moins fière, là aussi.

Qu’est-ce qui m’arrive ? Je me mets à fantasmer sur les autres, je prends le premier mec venu sur Internet pour me défouler et me donner en spectacle. Je pèse le pour et le contre, je constate que ça m’excite, mais en même temps, est-ce correct vis-à-vis de Paul ? Et d’un autre côté, n’est-ce pas aussi de sa faute ? Ces questions m’obsèdent toute la journée.

Puis vient le soir, je rentre chez moi, d’humeur maussade. J’essaie de me vider la tête. Une bonne douche, un gros peignoir bien douillet, et me revoilà sur le canapé, lieu de mon premier délit. Je prends le téléphone. Il faut que Paul m’apaise. Un peu tendue, je compose le numéro de chez ses parents. Sa mère décroche, je prends une voix joviale pendant les cinq minutes où je parle avec elle – politesse oblige – puis enfin, Paul me prend au bout du fil. Dès que j’entends sa voix, je suis un peu soulagée.

• — Bonsoir chérie, tu vas bien ?

On se raconte nos journées. Paul a été se balader à vélo à travers champs. Que de la détente pour lui. Et moi ? Ben, rien de spécial. Je lui dis qu’il me manque. Il remarque que ce soir, j’ai un peu le spleen. Il est monté dans sa chambre. J’ai envie de lui parler de ses vidéos pornos, j’aimerais qu’il trouve une explication à tout ça, quelque chose pour me rassurer.

• — Paul… tu m’aimes ?

C’est tout ce que j’arrive à dire, avec ma petite voix inquiète.

• — Bien sûr que je t’aime. Tu en doutes ?
• — Ben tu sais… ça fait deux semaines qu’on fait plus l’amour, ça fait un moment que de ce côté-là, j’ai l’impression que t’as plus envie de moi…
• — C’est pas ça, Emma…
• — Alors quoi ?
• — …

Il pousse un soupir. Puis il m’explique qu’il n’a jamais eu de gros appétits sexuels, qu’il est assez « classique », qu’il se contente de peu. Il s’excuse de me négliger, mais avec les soucis, il n’avait plus la tête à ça. Je m’apprête à aborder le sujet des vidéos sur son PC, mais il oriente la conversation dans une toute autre direction.

• — Je suis désolé de t’avoir délaissée. Je suppose que tu as très envie de faire l’amour ?
• — Paul…
• — Non, ne t’inquiète pas, réponds simplement à mes questions.
• — D’accord.

Je me demande ce qu’il fait. Je ne veux pas qu’il me propose quelque chose dont il n’a pas envie.

• — Dis-moi comment tu es habillée.
• — Pardon ?
• — Détends-toi, chérie, et décris-moi ta tenue. Je me suis mis à l’aise. Je suis allongé sur le lit.
• — Oh… Hé bien, je sors de la douche alors je n’ai que mon peignoir sur moi.
• — Intéressant. Et tu étais habillée comment, aujourd’hui au travail ?
• — Comme d’hab. Tailleur, chemisier blanc.
• — En dessous ?
• — Collants noirs, soutien-gorge noir et string noir.
• — Hmmm… C’est très bien, tu es parfaite dans le rôle de l’employée de bureau sexy.
• — Ah oui ? Comment ça ?
• — Tu me fais bander.

Ça alors ! J’ai bien compris que la conversation déviait, bien sûr, mais je ne m’attendais pas à ce qu’on aille jusque là. Paul aurait-il des idées ?

• — Emma…

J’entends son souffle chaud dans le téléphone et je me sens toute chose.

• — Emma, je veux que tu ouvres ton peignoir.
• — D’accord, dis-je en m’accomplissant.
• — Dis-moi Emma, ta petite chatte, ça fait si longtemps que je m’en suis pas occupé. Elle est toujours rasée ?
• — Non, j’ai laissé pousser un peu. Mais je pourrais enlever, si tu veux.
• — Ça ne me dérange pas. J’aimerais tellement être là pour te sentir. Sentir l’odeur de ton sexe.
• — Oh Paul… moi aussi, j’aimerais pouvoir ouvrir ton pantalon, et sortir ton sexe pour le prendre en bouche.
• — Emma, imagine, j’ai mon sexe dans ma main et je me caresse en t’écoutant. Tu m’excites ma chérie. Est-ce que tu mouilles ?

Je passe mon doigt, évidemment, il est trempé. En frôlant mon clitoris, il me semble qu’il est encore plus sensible que d’habitude. Est-ce que d’avoir repris mes activités frénétiques, ça lui a redonné toute sa sensibilité ?

• — Paul, je me caresse aussi. C’est trop bon. Mais c’est meilleur quand c’est toi.
• — À mon retour, je te promets de te faire ta fête. J’ai hâte de te pénétrer.
• — Oh oui, dis-moi comment tu le feras.
• — Je te déshabillerai avec empressement, à peine rentrés dans l’appart, et sans enlever ton string, juste en l’écartant, je fourrerai ma bite dans ta chatte.
• — Oui ! Tu me prendras en levrette aussi ?
• — Oui, sur la moquette du salon. Ça te plait la levrette, Emma ?
• — Oui, j’adore. C’est… animal !
• — Moi j’aime aussi. J’aime te voir à quatre pattes, comme ça, offerte. J’aime bien mater ton cul pendant ce temps-là.
• — Ah oui ?
• — Oui, d’ailleurs, je ne t’ai jamais pris par là ! Il faudra essayer un jour ! Tu as déjà tenté ?
• — Avec un de mes ex, oui.
• — Petite cochonne. Je savais que tu avais déjà été enculée. Je t’imagine avec une bite dans le cul. Tu sais que je te trouve très salope ?
• — Je suis ta salope, Paul. Je mouille pour toi. Je me touche pour toi. J’enfonce mes doigts dans ma chatte en pensant que c’est ta queue.
• — Et moi, je me branle en pensant à toi et à tout ce que je vais te faire.
• — Je me laisserai faire. Tu pourras tout faire, je ne te refuserai rien !
• — C’est dangereux ce que tu me dis là ! Qui sait ce qui pourrait me passer par la tête !
• — Dis-moi à quoi tu penses !
• — Non, c’est un secret. Tu le sauras bien assez tôt. En attendant, à toi de m’exciter, Emma. J’ai envie de jouir au son de ta voix !
• — Je nous imagine tous les deux sur le balcon de l’appartement. Nous avons nos peignoirs. Tu viens derrière moi et tu le remontes.
• — Hmmm…
• — Je proteste, je te dis qu’on peut nous voir. Tu ne m’écoutes pas. Après avoir pétri mes fesses, tu les écartes.
• — Je vais t’enculer ?
• — Pas tout de suite. D’abord tu rentres dans ma chatte. C’est tellement mouillé que tu rentres tout seul. Je pousse un cri de surprise et je m’accroche à la rambarde. Tu commences à me défoncer à coups de queue.
• — Oh oui.
• — Plus fort, plus vite.
• — Hmmm…
• — Soudain, tu ressors de ma chatte. Ta bite luit de ma mouille, et sans hésiter, tu la poses contre mon anus. Tu pousses. Ça résiste un peu, mais je me suis déjà préparée pour toi mon amour, je m’ouvre sans problèmes. Te voilà bien dans mon cul. Tu recommences à me pistonner. Je suis là, sur ce balcon, en train de me faire défoncer le cul. Les voisins pourraient nous voir. D’ailleurs, mon peignoir tombe de mes épaules, mes seins nus reposent de tout leur poids sur la rambarde de fer. Tu les écrases avec tes mains tout en me défonçant le cul avec plus de violence.
• — Oui, continue, j’y suis presque !
• — Au moment où tu sens l’orgasme venir, tu me tires en arrière et tu enlèves ta queue de mon cul. Tu me fais agenouiller devant toi et, prenant ma tête avec tes mains, tu me fourres ton sexe dans la bouche.
• — Oui, lèche salope !
• — Je te suce, je te pompe de mon mieux…
• — Lèche cette grosse queue qui sort de ton trou du cul !
• — J’engloutis ton membre au plus profond que je puisse. Vas-y, jouis chéri, je suis le réceptacle de ton foutre !
• — Oh… Emma ! Je jouis !
• — Vas-y Paul, jouis, jouis pour moi. Imagine que tu m’en mets partout, dans la bouche, sur le menton, sur les seins !
• — Oui ! Je me vide sur toi !
• — Je t’aime, mon amour.
• — Moi aussi Emma, je t’aime…

Après cette conversation, je suis plus que troublée. Je n’ai pas joui, mais peu importe. C’était une preuve d’amour de Paul. Je me sens encore plus coupable pour mes actes de la veille. Je n’aurais pas dû douter de lui pour une baisse de régime. À la fin de notre conversation, je promets à Paul de tenir ma promesse. Je suis offerte à lui, disposée à assouvir tous ses fantasmes. Ce sera une sorte de sacrifice, pour me faire pardonner pour mes actes des jours passés.

Une fois le téléphone raccroché, je ne sais plus que faire. Je sens encore des vagues de désir dans mon bas-ventre. J’aimerais bien les assouvir, mais comment ? Je décide de retourner sur l’ordinateur et de visionner la collection de Paul. Ce sera bien innocent, puisque je me ferai du bien avec les mêmes choses que lui. J’ouvre la première qui tombe sous la main. On y voit une fille, blonde, pratiquer une fellation à un black. Amusant, elle est agenouillée comme je m’imaginais un peu plus tôt. Je me mets à l’aise, j’enlève mon peignoir, j’écarte les jambes… c’est parti !

La fille s’applique à lécher le gland. Je suis impressionnée par la taille de ce sexe. Comme c’est cliché ! Un noir au grand sexe ! Bon ceci dit, c’est un porno après tout ! Toujours est-il que cet appendice me fait presque envie. Pourrais-je le rentrer entièrement ? De ce côté-là, ni Paul ni mes ex n’avaient un sexe comparable à cette chose. La fille s’applique à gober le bout du sexe. Je suis attentive à ses lèvres, elle a ce qu’on appelle vulgairement une « bouche à pipe ». Autrefois, un ex m’avait dit que c’était aussi mon cas. Je lui avais prodigué une fellation dont je me souviens encore tant je m’étais appliquée. Je voulais être une vraie salope, je voulais mériter ce titre. Je l’avais pompé en restant accroupie, positionnée de façon à ce qu’il puisse voir que je me branlais la chatte en même temps. J’ai vraiment été une sacrée chaudasse autrefois. J’aurai bientôt l’occasion de le montrer à Paul !

L’actrice a maintenant laissé faire le black. Il a saisi sa tête à deux mains, et peu à peu, il s’enfonce un peu plus loin dans sa gorge, ne se retirant que pour la laisser respirer. Bientôt, il arrive jusqu’à ce que son sexe entier soit entré. Je suis troublée. Ça, je ne l’ai jamais fait. Bien sûr, ma culture coquine n’ignore pas qu’on appelle cela une gorge profonde mais j’en viens à me demander si je serais capable. Les mouvements de va-et-vient prennent de l’ampleur, la bite entre et sort de cette bouche à vitesse rapide, on peine à croire qu’elle ingurgite tous ces centimètres. L’homme s’est fait plus violent aussi, la fille a quelques haut-le-cœur parfois mais lui continue. Moi, je me doigte la chatte à la même vitesse, en imaginant un tel engin dans ma bouche. Je suce mes doigts – pourquoi n’ai-je pas de gode ? – pour me donner l’illusion d’être la fille à l’écran. De temps à autre, le mec s’immobilise en maintenant sa queue au plus profond de la bouche de la fille, et reste ainsi quelques secondes. Je ne ralentis pas le rythme, mes doigts s’activent dans ma chatte et bientôt je sens l’orgasme venir. Je jouis au moment précis où, à l’écran, le visage de la blonde est maculé d’une quantité de sperme impressionnante.

Apaisée, je me glisse dans mon lit avec tout ce qu’il faut pour mettre à jour mon journal. Étrange journée, ma foi. Au moins mes remords ont disparu. J’ai hâte que Paul rentre, je suis persuadée que tout va rentrer dans l’ordre !