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n° 14420Fiche technique24437 caractères24437
Temps de lecture estimé : 15 mn
28/05/11
Résumé:  Ce matin, j'ai rendez-vous à la bibliothèque, je me lève à la bourre... aujourd'hui sera une journée de merde.
Critères:  fh asie extracon fête pénétratio mélo -amiamour -occasion
Auteur : Shiva__      Envoi mini-message
Rendez-vous à la bibliothèque



Je sais, c’est pas beau la vulgarité dans la bouche d’une jolie fille, mais je déteste être en retard. Pourtant, j’excelle dans ce domaine.


J’avais réglé mon réveil pour 8 heures. Trente minutes auraient pu suffire pour me préparer avant de décoller. Une heure et demie, même à une heure de pointe, devait suffire aussi pour que je sois à l’heure. J’ai somnolé quelques secondes, avant de me lover pour une dernière caresse, dans les bras de Morphée. Cette journée va être une journée de merde. Le serait-elle moins si je m’étais mise au « garde à vous », quand le coq de mon smartphone a chanté ?


Je suis en stress, cette excitation qui me prend au ventre est à la fois angoissante et stimulante. J’ai beau dire que je déteste, en fait je suis une maso : j’adore. C’est comme ça que je me sens vivante. Vivante, mais furieuse contre moi-même.


Cinq minutes vite fait sous la douche. Je sors, séchage rapide. Quelques gouttes d’eau perlent encore sur mon dos, dans le creux de mes reins, aux plis de mes seins, de mes fesses et sur mes cuisses, quand je passe mon tanga puis mon jean qui s’enroulent, s’accrochent et se collent à l’humidité de ma peau (c’est chiant !). Un top décolleté et juste au corps. Merde, j’ai oublié mon soutif ! Tant pis…


Pas le temps de prendre un café, ni de démêler mes cheveux, une pince et un chignon suffiront. J’attrape mes clés, j’enfile les premiers escarpins que j’ai sous la main et j’embarque dans mon sac « fourre-tout » ma trousse de maquillage. Hop, en voiture ! Évidemment, le trafic est à son comble ; c’était à parier. Bon, rien de grave, le soleil est magnifique, je prends une grande inspiration, je vais PO-SI-TI-VER ! Je monte le son, je zappe à la recherche d’une bonne petite station qui bouge bien. Effet karaoké, je me dandine sur des musiques latines.


Au reflet du rétroviseur, j’applique une couche de crème teintée, anticernes, blush, mascara jusqu’au bout de mes cils recourbés, et mon gloss rose nacré. Vitesse de croisière : 30 km/h, quand je ne fais pas du surplace. Je ne vais pas me plaindre, ça pourrait être pire. J’achève mon cinéma en m’envoyant un baiser : « Parce que je le vaut bien ! ».


Pourquoi un rendez-vous à 10 h à la bibliothèque du centre-ville ? Il ne pouvait pas me proposer un déjeuner, comme n’importe quel mec ? J’ai beau chercher à le rendre responsable, j’avais envie de le revoir de toute façon.



oooOOooo




Tout a commencé un soir de solitude dans mon studio, comme souvent depuis que Sébastien, mon fiancé, a été muté. Satya, mon amie depuis quinze ans, m’a appelée pour sortir. Je n’étais pas super enthousiaste. Cela dit, me murer dans mon 30 m² jusqu’au retour de Séb n’était pas une solution non plus.


Il part souvent en mission et durant plusieurs jours, à travers le monde. Ça fait maintenant près d’un an que ça dure. Nous n’avons toujours pas trouvé un moment pour faire le point sur cette situation, qui ne pourra plus continuer longtemps. Quand il est là, c’est en coup de vent. Il a rendu son appartement, le jour où il a obtenu ce nouveau poste. Chez moi, c’est devenu cantine, hôtel et baisodrome, quand il rentre. Je tolère tout ça, parce que je l’aime encore (je crois).


J’ai accepté de sortir avec Satya, qui est venue me chercher. Nous sommes arrivées au club, elle m’a présenté son frère Kailash. Un jeune homme simple est discret, très agréable, sans doute très intéressant, mais vu sa maîtrise du français, nous avons rapidement opté pour un échange dans la langue de Shakespeare : « It’s too difficult for me, you know ? » ; tandis qu’ils échangeaient avec Satya, dans leur langue maternelle.


Ma maîtrise de l’anglais est médiocre. Souvenir des bases scolaires lointaines. Quand on ne pratique pas au quotidien, c’est pas comme le vélo. À quoi m’aurait servi un « my tailor is rich » dans le cas présent ? Autant dire qu’entre nous, c’était langage des signes. Sa sœur servait parfois d’interprète. La soirée s’est déroulée dans une ambiance simple, légère et agréable. Nous avons ri et dansé. Ça m’avait finalement fait du bien de les rejoindre.


Vers 3 heures du matin, Satya avait proposé qu’on termine la nuit chez elle, m’invitant à rester dormir. C’était plus simple pour moi de la suivre dans son appartement, plutôt que de faire la route du retour chez moi ; surtout que c’est elle qui conduisait. Elle hébergerait Kailash pour la nuit, à qui elle prêterait son « BZ », dans la pièce qui fait office de salon. Je dormirais dans sa chambre, avec elle.


Quand nous sommes arrivés chez elle, elle était épuisée. Après avoir préparé une cafetière dans l’espoir de gagner quelques dizaines de minutes pour discuter encore, sentant qu’elle s’endormait, elle nous a laissés, Kailash et moi, pour aller se coucher. Elle me décroche un clin d’œil :



Je connais l’esprit moqueur et taquin de Satya. Je sais aussi qu’elle voudrait que je me libère de ma relation devenue bancale avec Séb et qu’elle rêve de me caser avec « quelqu’un de bien ». Je ne comprends pas son allusion, puisque rien dans le comportement de Kailash ne laisse supposer qu’il s’intéresse à moi. Je reste donc discuter avec lui. Nous avons abordé des sujets plus personnels et plus graves aussi.


J’avais appris dans la soirée qu’il est ingénieur expatrié d’Inde ; en France depuis sept mois. Il prend des cours de Français depuis peu. Assis dans le salon, face à face, il a développé un peu plus l’histoire de sa vie en me confiant qu’il avait fait partie des otages de l’hôtel Taj Mahal à Mumbai, en novembre 2008. Il avait été sauvé en faisant le mort, alors qu’autour de lui, il entendait les otages s’effondrer criblés de balles pakistanaises. Un bain de sang. Quand il y avait un répit de fusillade, les tireurs faisaient le tour des personnes à terre, pour s’assurer qu’ils étaient tous bien morts. Au moindre doute, les terroristes s’appliquaient à tirer de nouveaux, pour achever de plusieurs balles les personnes à terre.


L’émotion est palpable, le traumatisme profond. Il a tenté de poursuivre sa vie dans son pays, en déménageant à New-Delhi. Mais la peur ne le quittait pas, il a décidé de s’installer en France où vivait déjà une partie de sa famille.


À présent, il veut oublier, profiter de la vie et vivre le moment présent. Il veut apprendre le français, régulariser sa situation et se balader avec des amis français pour parler la langue, trouver un travail et une femme.


Le peu qu’il m’a raconté a été long à comprendre. Cela m’a touchée, bouleversée même, qu’il partage cet épisode de sa vie, sans toutefois rentrer dans les détails alors que nous nous connaissions si peu. Beaucoup de répétitions, il cherchait ses mots pour tenter de s’exprimer en français, puis en anglais.


Je n’arrêtais pas de lui demander : « more slowly please ». Satya m’avait décrit une partie de son histoire, à l’époque des faits. Elle en était malade, restée sans nouvelles de son frère pendant plusieurs jours.


Il finit par me questionner, sur ma vie, nous sortant d’un silence qui devenait pesant.



Nous avons parlé de moi, de Séb, de mes doutes. Je lui explique que ma relation vieille de dix ans avec Séb est un des principaux repères de ma vie. Nous avons construit une relation stable, même si nous ne vivons pas ensemble. Ce mode de vie nous convient totalement. Nous avons des projets communs, par rapport à notre vision de l’avenir et surtout d’un point de vue familial. Il y a un an, son travail et le rythme qu’il exige ont progressivement bouleversé notre vie. Je pensais résister, mais c’est difficile.


Nous avons des natures indépendantes, mais il me manque : son oreille attentive, lorsque mon moral est au plus bas, sa voix grave et rassurante et l’intonation de ses mots lorsqu’il me dit « je t’aime », son regard tendre, désireux et amoureux quand il le pose sur moi, la chaleur de son corps, lorsqu’il me serre dans ses bras, sa main pressant la mienne pour me rappeler sa présence, ses doigts qui me chatouillent lorsqu’ils jouent et s’enroulent dans les cheveux de ma nuque, ses lèvres qui effleurent et se pressent sur mon visage et mes lèvres, l’air chaud qu’il souffle dans mon cou et qui me fait frissonner…


Les paroles sortaient mécaniquement de ma bouche. Je songeais à tout cela, je l’évoquais comme un souvenir lointain. Perdue dans mes pensées, au fur et à mesure, je finis progressivement par revenir au monde réel, prenant conscience de l’indécence de mes propos, comparés à son histoire dramatique.


La façon dont la vie nous touche ne peut pas être jugée. Après tout, je souffrais moi aussi, et puis il voulait savoir, alors… J’observais son attention, et sa grande concentration à décortiquer mon anglais, comme je le faisais pour comprendre son français. J’ai d’ailleurs réalisé que mon anglais n’était pas si médiocre. L’essentiel étant que nous nous comprenions. Il a conclu :



Ses paroles étaient bienveillantes, son regard doux. J’ai alors saisi ce que Satya voulait dire en allant se coucher. J’étais troublée et désappointée. Il m’a touchée par sa considération, au regard de mes problèmes, qui n’en étaient pas vraiment finalement, comparés à ceux qu’il avait vécu et aux difficultés qui l’attendaient dans sa nouvelle vie.


Nouveau silence. Pesant. Gênant. Il était temps pour moi de prendre congé.


Deux heures s’étaient écoulées. Je ne sentais plus la fatigue, mais il fallait que je dorme, car le dimanche ne suffirait pas à ce que je récupère de cette nuit blanche. Je décide d’aller prendre une douche, avant de me coucher. Je me lève, lui aussi.


Quelle idée j’ai eu d’aller le voir une dernière fois, vêtue d’une simple serviette éponge pour lui souhaiter « bonne nuit », tandis qu’il préparait alors son couchage pour la nuit, dépliant le BZ, s’apprêtant à se déshabiller. Il se redresse surpris :



Il semblait perplexe. Je restais figée là, comme paralysée. C’est à ce moment-là qu’il s’est dirigé vers moi. Quel message lui avais-je adressé ? Soudain je culpabilisais. Pourquoi étais-je si peu raisonnable ? J’ai tenté de me ressaisir et de partir, avant de donner une suite à ce qui devenait évident. Il a été plus rapide que moi :



C’est à cet instant là qu’il m’a embrassée.



Alors qu’au premier baiser, je m’étais retirée. Le second, je l’avais laissé durer. Au troisième, je me suis abandonnée.


Mon vocabulaire est réduit dans la langue de Shakespeare, surtout quand je suis prise au dépourvu. Il avait pris ma main, et m’entraînait avec lui dans la pièce et repoussa la porte derrière moi. J’étais paralysée, restée sans voix. Je sentais combien il tenait à ce que je reste avec lui, dans sa façon de prendre ma bouche, de serrer ma main, d’étreindre mon corps.


Peu m’importait ses motivations. Il me désirait vraiment. C’était d’autant plus troublant que j’avais perdu cela avec Séb. Nos ébats étant réduits à une routine mécanique, une partie de jambes en l’air, un acquit ; pour l’hygiène aussi peut-être…


Il s’est déshabillé. Ma serviette glissa sur la moquette. J’étais silencieuse, le laissant diriger les opérations. Il était tendre.


J’ai cédé, parce que je fondais littéralement. Je me sentais molle, j’avais chaud, la tête lourde, des acouphènes dans les oreilles, des fourmillements dans le bas-ventre, les jambes légèrement tremblantes : la raison m’avait quittée. Je me laissais aller au plaisir charnel, comme si je faisais l’amour pour la première fois. J’étais maladroite, ses baisers étaient doux. Il était plein de précautions, méticuleux, attentif, comme s’il calculait chacun de ses gestes, comme si pour lui aussi c’était une première fois.


Il me caressait les seins, les embrassait, puis, de sa main libre me caressait le sexe. En exerçant ses pressions, avec ses doigts, il me demandait :



J’ai acquiescé dans un soupir. Restée debout, je mouillais mes lèvres de plaisir, tandis qu’agenouillé, il explorait mon sexe guettant chacune de mes réactions lorsqu’il entreprenait une nouvelle caresse.


J’étais au bord de l’explosion, lorsqu’il s’arrêta. Je pestais intérieurement.



Il m’allongea sur le matelas, releva mes jambes, ouvrit mes cuisses avant de se caler entre elles et de glisser son sexe dans mon intimité. Il était déterminé et il tint parole. Ce fut exquis.


J’aurais pris cette nuit pour un moment de faiblesse si nous ne l’avions fait qu’une fois. Mais ce ne fut pas le cas. Il avait manifesté son désir de me donner du plaisir encore et encore, jusqu’à l’épuisement.


Ce fut délicieux. Beaucoup trop pour considérer que c’était un simple moment d’égarement. Non, il y avait eu plus que cela, et Kailash voulait me revoir.



Ça le fit rire :



Il a pris son téléphone pour saisir mon numéro. Je n’avais pas le courage de refuser son invitation à ce qu’il considérait comme « une simple amitié ». Aussi, nous avons convenu de nous retrouver à la bibliothèque lundi 10 heures, pour que je l’aide dans ses devoirs de français.


La culpabilité occupa mon esprit un instant. Pourtant, je m’étais sentie vraiment bien, en sécurité, admirée, désirée, comme ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps dans les bras de Séb. Alors, à quoi bon être gênée ?



oooOOooo




Tiit ! Tiit ! Tiit !



Bon maintenant il s’agit de trouver une station. Ça veut dire aussi : au moins trente minutes dans la vue.



Pas tant que ça finalement : à peine cinq minutes écoulées et je prends la première sortie, direction « Centre Commercial Régional ». PO-SI-TI-VE ! Je lui envoie un sms pour le prévenir que je serai en retard. À 9 h 55, il est bien temps de le faire… : « Serai en retard. Dsl. »


Tandis que je me penche pour remplir le réservoir, je constate que le chauffeur qui attend derrière moi me matte avec insistance. Je comprends alors que mes tétons sont érigés par la fraîcheur matinale de ce début de printemps. Et je n’ai pas de soutif… Bien que ce genre d’attention rende la situation quelque peu excitante, ce n’est pas ce bourru à l’air patibulaire qui en profitera. Je laisserai le soin à quelqu’un d’autre de les réchauffer.



oooOOooo




Dimanche matin, 11 heures, Satya se réveillait. J’entendais son remue-ménage, elle n’était pas très discrète. C’est à cela que l’on voit qu’elle vit seule. Elle a passé discrètement la tête dans l’entrebâillement de la porte.


J’étais réveillée. Je lui ai signifié du regard que j’allais la rejoindre. J’ai enfilé mon T-shirt et mon jean le plus silencieusement possible : je ne tenais pas à réveiller Kailash.


Elle avait préparé un thé. Elle s’est tournée vers moi pimpante :



Satya, je l’adore, mais elle parle trop, trop vite.



Je suis sur la réserve, je ne me résous pas à partager l’enthousiasme de Satya. J’aurais préféré partir, d’ailleurs, pour ne pas avoir à affronter Kailash au réveil et un manège affectueux, comme si nous étions un couple d’amoureux. Je ne voulais pas jouer à cela, ne sachant plus trop où j’en étais.



Je ne suis pas sûre qu’elle aurait apprécié que je lui parle de son frère comme d’un vulgaire mec avec qui j’aurais passé la nuit… même si nous sommes de très bonnes amies. Je n’aime pas cette situation. Si je lui avouais que j’ai aimé cette nuit, elle s’emballerait. Elle serait trop contente de tracer des plans sur la comète pour nous.



J’ai récupéré mes affaires, et j’ai pris le RER pour rentrer chez moi. Je n’ai pas croisé Kailash, ce qui était plus simple pour moi. Le rendez-vous était pris pour lundi. Il m’a envoyé un sms, dans la journée, pour s’assurer que j’avais pu me reposer, espérant que j’avais apprécié le moment que nous avions passé et confirmer notre rendez-vous.



Il faisait des efforts en français et se débrouillait bien, malgré les maladresses. J’avais très envie de le revoir.



oooOOooo




Je reprends l’embranchement pour récupérer l’autoroute. Le trafic est toujours aussi dense. Je n’ai pas reçu de réponse à mon sms. Sûrement qu’il limite le recours à son téléphone pour ne pas déranger le silence ambiant ; peut-être même qu’il l’a éteint.


Je prends mon mal en patience… sur une musique punchy pour rendre l’attente plus agréable.


10 heures 30, j’arrive enfin. Je tourne encore quelques minutes pour trouver une place et me garer. Pas de précipitation. Je suis en retard, ça ne changera rien, sinon à me faire gagner deux minutes ; et peut-être même, avec la chance que j’ai aujourd’hui, une entorse.


Je rentre dans la bibliothèque. J’avais oublié ce que c’était. L’odeur du bois, les colonnes sculptés, les plafonds dominants, les rayons de livres qui se perdent dans la perspective de la profondeur de cette pièce immense. Je n’ai plus guère de raison d’y aller maintenant. Ma vie d’étudiante est bien loin ; les après-midi que je passais à mes recherches et lectures aussi. Je ne lis plus, et quand je lis, ce sont toujours des livres que j’achète.


J’adore cette ambiance. Quelques années auparavant, j’y passais des heures, sans les voir s’écouler. Méditant, écrivant, lisant. Les craquements du parquet et les chuchotements pour seules musiques, avec parfois celle qui s’échappait discrètement des écouteurs de mes voisins, ou certains rires nerveux rappelés à l’ordre par la bibliothécaire. Finalement, les bibliothèques se ressemblent toutes.


Je cherche Kailash du regard… il n’est pas là, semble-t-il. J’essaie de le joindre au téléphone, sans succès.


Je m’installe donc sur le rebord d’une des grandes fenêtres avec vitraux, pour lire la BD que j’ai choisie : c’est le meilleur compromis. C’est vite lu et ça ne nécessite aucune réflexion.


Quarante-cinq minutes se sont écoulées, Kailash n’est toujours pas là. Je m’inquiète sérieusement, d’autant que je n’arrive pas à le joindre. Mon téléphone sonne, c’est Satya paniquée :



Pas le temps de répondre, elle a déjà raccroché. Je ne peux pas la laisser seule dans l’inquiétude. Je vais la rejoindre.


Je le savais que ce serait une journée de merde.