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Temps de lecture estimé : 40 mn
04/06/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Rencontre d'un homme et d'une femme qui décident de baser leur aventure sur les découvertes et les jeux.
Critères:  fh fff cadeau hotel douche amour fsoumise hsoumis fdomine hdomine humilié(e) voir miroir fmast massage rasage fdanus fsodo hdanus hgode jeu fouetfesse -amouroman
Auteur : Lolabibop  (Femme amoureuse et joueuse)      Envoi mini-message

Série : Et si ...

Chapitre 01 / 02
Et si...

— I —



Tu prenais un dernier verre au bar de l’hôtel lorsque le regard d’une femme croisa le tien. Tu ne l’avais pas vue en arrivant toute tapie qu’elle était au fond d’un fauteuil en cuir devant la cheminée. Tu te demandes ce qui l’a fait sortir de sa réserve, cambrer son buste en avant et tourner la tête comme pour accrocher tes yeux. Mutine, elle te sourit, se renfonce dans le fauteuil et se soustrait à ta vue.


Son sourire ressemblait à une invitation, tu te demandes si tu dois la rejoindre, tu en as envie. Tu te poses la question, tu as peur qu’elle perde patience et qu’elle s’en aille. Tu te lèves et tu vas la rejoindre. Ce ne sont que quelques mètres qui te séparent désormais du fauteuil où elle est installée, tu te dis que c’est bête, ton cœur bat la chamade comme pour un premier rendez-vous. Tu t’approches du dossier et tu te penches doucement au-dessus de sa tête pour lui demander si tu peux la rejoindre. Elle relève sa tête vers toi et te sourit, elle t’attendait.


Tu t’assieds dans le fauteuil le plus proche, tu vas te présenter, lui dire ton nom mais son index sur tes lèvres t’empêchent de continuer, elle plonge ses yeux dans les tiens et te dit :



Tu es déstabilisé, qui est cette inconnue perdue dans ce fauteuil ? De quoi parle-t-elle ? Tu t’installes confortablement et tu la regardes attentivement. Elle porte une petite robe noire qui, si elle se tenait debout, serait sûrement très seyante mais là, elle a enlevé ses chaussures et ramené ses pieds sous ses cuisses, tu peux même voir qu’elle porte des bas. Sa façon de se tenir fait bailler sa robe de toute part. D’une certaine manière, elle est indécente mais dans le fond, elle a sûrement raison, ce moment reculé au fond d’un bar n’appartient qu’à vous, tu commences à trouver ça charmant.


Tu regardes son verre vide et tu lui demandes si elle en veut un autre, elle dit oui d’un hochement de tête. Elle semble perdue dans ses pensées tout en détaillant par en dessous. Sa main droite glisse furtivement sur son bras gauche, ses ongles effleurent sa peau. Elle te regarde maintenant droit dans les yeux en se mordant la lèvre inférieure mais retrouve vite sa constance lorsque le serveur vient amener vos verres. Elle se saisit de son verre et le lève dans ta direction, elle semble te narguer et boit, pose le verre contre son cou, te regarde, t’appelle du regard. Elle se laisse glisser un peu plus dans le fauteuil et pose son pied sur ton genou. Cette approche te paraît incroyable mais tes sens sont déjà centrés sur cette silhouette avachie en face de toi, tu veux te saisir de son pied mais elle rejette ta main d’un petit coup sec et te dit :





— II —



Moi, c’est Lola… il est là, en face de moi, j’essaye de paraître sûre de moi mais je n’en mène pas large. M’a-t-il seulement remarquée toute à l’heure lorsque nous nous sommes croisés à la sortie du massage ? Je sortais de la cabine, détendue, toute émoustillée par ces mains imprégnées d’huile qui s’étaient promenées sur mon corps trop longtemps oublié. J’ai aperçu son regard bleu acier et un désir brut de me faire plaquer et prendre contre le corridor du hall m’a tétanisée.


Rentrée dans ma chambre, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout, j’ai fait une longue sieste réparatrice et je me suis préparée en espérant une rencontre fortuite… Je suis descendue au bar, me suis assise dans un fauteuil et j’ai attendu. Une voix m’a sortie de ma torpeur, je me suis penchée et je l’ai aperçu. À moi de jouer !


Maintenant, il est là, en face de moi, des questions plein les yeux mais les mots tueraient la magie du moment… envie de lui, envie de la puissance qui se dessine dans son corps, ne rien dire…


Je me penche vers lui, ma main caresse doucement une barbe naissante, mon index dessine sa lèvre, ma bouche se rapproche et je laisse ma langue en prendre le goût. Il n’a rien dit mais il n’est pas parti non plus en me traitant de folle, « qui ne dit rien consent »… non ?


L’urgence de mon désir me saisit, l’appel de sa queue dans ma chatte… tout ça est étrange et ne me ressemble pas mais après tout, comme je le lui ai dit nous sommes dans le néant. Pourquoi ne pas se laisser aller à la douceur de la nuit ?


Je me lève et l’invite à me suivre, ce qu’il fait. Direction l’ascenseur, j’appuie sur le bouton, il se place derrière moi et glisse les mains autour de ma taille en me mordillant la nuque, je me laisse aller contre lui. Il en profite pour passer une main dans le décolleté de ma robe, je me sens fondre et m’abandonne. Dans l’ascenseur, nous nous jetons l’un contre l’autre, bouches avides qui se rejoignent et mains qui cherchent le corps de l’autre. Je faisais la maline en lui affirmant tout à l’heure que j’allais diriger et que c’est moi qui allait décider de tout mais là, ce sont nos deux corps qui ont pris le pouvoir.


Combien de temps nous a pris la sortie de l’ascenseur jusqu’à l’arrivée dans ma chambre ? Une longue phase de préliminaires… est-il un seul pan de boiseries qui n’a pas accueilli une étreinte ? J’ai humé son haleine, senti son souffle dans mon cou, témoin de son excitation… il a même réussi à mettre un doigt dans ma culotte… Nous arrivons dans ma chambre, essoufflés et haletants mais tout à coup dégrisés par le flot de lumière qui nous inonde. Il me regarde et me propose d’aller sur le balcon pour fumer une cigarette. Je fais signe de m’asseoir sur une chaise et j’entends un :



Il pousse la table pour me laisser un espace entre lui et la table sur laquelle il tapote.



À mon grand étonnement, j’obéis. Il allume une cigarette et me la tend, me pose les mains sur les genoux et les remonte lentement le long de mes cuisses, il remonte ma robe tout doucement jusqu’à ma taille, il joue avec le haut de mon slip, glisse un doigt dessous, le ressort, me titille, comme pour me tester. Puis il se lève et m’enlève ma robe, j’essaye de protester mais il me fait comprendre que c’est désormais lui qui décide… puis c’est le tour de mon soutien-gorge. Il me pince les mamelons et je gémis, d’effroi, de douleur et de délice. Nous nous embrassons de nouveau, je fais une tentative pour le toucher mais il me plaque les mains sur la table et me force à m’asseoir sur le bord non sans avoir préalablement fait glisser mon slip sur le sol.



Comment m’expliquer que je me retrouve en bas et porte-jarretelles assise sur une table de balcon d’hôtel en face d’un parfait inconnu ? sinon le désir qu’il m’inspire ? Il me fait poser les pieds sur les accoudoirs de la chaise et s’assied pour contempler son œuvre. Il s’adosse à sa chaise, allume une cigarette et fait glisser ses doigts sur ma chatte ruisselante.



Ses doigts m’écartent et sa bouche et sa langue mènent un ballet étrange et enchanteur, je halète et je crie presque :



Il se lève, ouvre son pantalon, me pousse pour m’étendre sur la table et fait pénétrer son membre en moi, quelle folie… quel bonheur ! Il s’arrête, me regarde, caresse mon visage, frotte mes mamelons et se retire. Il passe la main autour de ma taille et me conduit à l’intérieur. Je suis en face de lui, nous nous étreignons et nous embrassons sans fin puis il appuie sur mes épaules et me dit :



Nous nous toisons…



Il me saisit par la taille, me retourne et me force à me cambrer en prenant appui sur la table basse. Je pense à une levrette endiablée et me mords la lèvre avec envie quand tout à coup le claquement et la douleur d’une fessée qui vient de s’abattre sur moi me saisit. J’essaye de me relever mais sa main passe sur mon sexe et il me dit :



Avant que je puisse répondre, une deuxième fessée s’abat. L’humiliation et le plaisir se mêlent et me font cambrer les fesses, les coups pleuvent, douleur cuisante ; mais entre chaque claquement, son doigt glisse dans ma fente pour évaluer son effet. J’ai mal mais en même temps, je mouille et je dégouline tandis que ses doigts me fouillent délicieusement. Tout à coup, plus rien… j’entends ses habits glisser sur le sol, ses mains agrippent mes hanches et nos corps finissent leur œuvre… Une fois terminé, il me prend dans ses bras, m’attire sur le lit où nous nous endormons tendrement enlacés…




— III —



Après cette première fois… les semaines et les mois se sont écoulés dans une douce relation, nous avons commencé par une rencontre animale et la connaissance de l’autre s’est faite de manière plus humaine… Il y a eu des échanges de correspondance, des téléphones, des rencontres, des nuits. La complicité brute que nous avons ressentie lors de cette première nuit est aussi avérée dans tous les pans de notre vie et l’amour fou nous a surpris tous les deux.


Pour la première fois de ma vie, je me sens libre de parler de mes envies. Avant, j’étais empêtrée dans les principes de mon éducation, une partie de ma famille ne parlait pas de sexualité et pour l’autre, c’était le grand déballage… j’avais l’impression de faire en permanence le grand écart entre la mère et la putain. Cette relation m’a nourrie et m’a permis de jeter aux oubliettes mes croyances et de me retrouver les deux jambes bien droites (même si du coup j’ai très envie de les écarter…) et de me sentir enfin femme sous son regard.


Il y a de grands discours sur la libération de la femme, mais là, il s’agit de la mienne…


Comment vous décrire ce que je ressens auprès de cet homme ? Il m’a regardée et je me suis sentie éclore, mes sens se sont éveillés et désormais ce sont toutes les parties de moi qui vibrent et qui l’appellent. J’ai besoin de sentir son regard sur moi, besoin de le séduire et de me coller contre sa peau. Je me sens enfin une adulte complète mais étrangement je retrouve une envie enfouie… celle de jouer. Et dans son regard rempli d’amour qui ne m’inspire que de la confiance, je vois toujours une étincelle amusée pleine de promesse.



Un soir, alors que j’étais chez moi, épuisée et avachie comme une loque sur mon canapé en sirotant un insipide café instantané, j’entendis du bruit dans l’entrée, je me levai en me demandant ce qui se passait quand il surgit tout à coup dans mon salon. Quelle belle surprise ! J’allais me précipiter contre lui quand son regard dur m’arrêta net.



Je baissai la tête pour faire un rapide inventaire, effectivement j’étais dans un vieux pantalon de gym, un marcel et un méchant élastique retenait mes cheveux en chignon ma foi, … progressiste.



Le rouge commençait à me monter aux joues, je me sentais honteuse mais un flot de colère commençait à poindre « mais pour qui se prenait-il » ? J’allais commencer à lui déverser ce flot qui montait en moi quand je vis une petite étincelle amusée dans son œil. Soulagée de savoir qu’un jeu se mettait en place, je baissai la tête et lui demandai pardon.


Il me saisit les deux poignets et me les plaça sur la tête, ses mains suivirent doucement mes bras jusqu’aux épaules avant de filer sous les aisselles, un doux chatouillis qui me fit mouiller instantanément et me fit me cambrer en avant pour rapprocher mon sexe de son corps. Mais, contre toute attente, ses doigts remontèrent le long des poils naissants.



Il se saisit vigoureusement de mon menton et me força à le regarder dans les yeux.



J’obéis, ses mains saisirent l’élastique de mon pantalon qu’il baissa vigoureusement jusqu’à mi-cuisses.



Ce que je fis en me demandant de quoi j’avais l’air dans cette tenue ? Mais son ton dur et son regard m’excitaient au plus haut point même si je me sentais humiliée. Mon corps me faisait l’effet de me trahir même si ma tête n’attendait aussi que sa queue…

Et ce salaud le savait… il posa ses mains sur mon ventre, elles descendirent sur mon sexe.



Son doigt passa sur mon sein et me pinça le mamelon, j’étouffais un cri…



Arrivés dans la salle de bain, il me dit de me déshabiller et de m’asseoir sur le bord de la baignoire.



La position était parfaitement inconfortable, le froid de la baignoire me mordait les fesses et j’essayais de maintenir l’équilibre en étant sur la pointe des pieds. Il fouilla dans mon meuble et brandit triomphalement un tube de crème dépilatoire qu’il s’appliqua à m’étaler méticuleusement sous les aisselles, de part et d’autre de mon mont de Vénus, sur mes lèvres et autour de mon anus. Je restais immobile et silencieuse, l’humiliation me tétanisait même si je sentais mon vagin inondé et qu’un seul effleurement de mon clitoris m’aurait fait me jeter sur lui.


Durant les trois minutes de pose de la crème, il s’employa à me torturer les seins, les caresser, les palper, les pincer ; passer ses doigts sur ma bouche, en forcer l’entrée, me faire lécher et sucer son index. Ma position était on peut plus inconfortable mais ce moment était délicieux.


Une fois le temps de pause passé, il m’invita à entrer dans la baignoire et entreprit de m’enlever la crème et les poils, il arrêta la douche et me savonna langoureusement tout en évitant les endroits stratégiques, j’avais froid mais je bouillonnais de l’intérieur, il le savait… et ne pouvait s’empêcher de sourire méchamment.


Il me fit sortir de la baignoire, me sécha et me fit me tenir nue, jambes écartées en face de lui, il me fit mettre les mains au-dessus de ma tête et se saisit du lait pour le corps pour m’enduire. Le contact était froid au départ mais une douce chaleur se répandait, je cambrai mon abdomen vers l’avant pour inviter à la caresse, il se mit à genoux mais ne s’employa qu’à passer ses mains de part et d’autre de mon sexe pour évaluer son travail. Il passa derrière moi, me demanda de me pencher en avant et fit de même autour de mon anus.



Enfin… son sexe allait me labourer, enfin je pourrais goûter à ses lèvres, à sa bouche ; oui, j’étais prête !


Il ouvrit son pantalon et fit sortir son sexe magnifiquement dressé de son pantalon. Je le regardai avec gourmandise.



Ce que je fis sans demander mon reste… poser délicatement le bout de ma langue sur son gland comme si je voulais la faire rentrer dans son urètre, tourner autour de ce trou, attraper la chair en mordillant doucement, le lécher, le mordre. Saisir ses bourses des deux mains, les tirer, les violenter un peu tandis que ma bouche et ma langue s’activent. Titiller, mordiller, lécher, manger… nous nous laissons entraîner dans ce moment magique. Il commence à perdre pied, j’entends ses halètements, il pince mes tétons, passe ses mains dans mes cheveux et s’y agrippe pour me donner le rythme des va-et-vient…


Je ne sais pas combien de temps cela dura mais à un moment ses halètements se firent plus forts et il me força à relever la tête pour me gicler son foutre sur la poitrine. Il enleva ce qu’il lui restait d’habits et m’enlaça. Nous reprîmes une douche ensemble, nous nous lavâmes mutuellement et nous séchâmes. À ma grande surprise, il se rhabilla et me conduisit dans mon lit. J’allais protester mais il me couvrit et me posa un doigt sur la bouche.





— IV —



Le silence… il est parti. Je reste interloquée, surprise de la séance qui vient de se dérouler et je commence à être fâchée par ce brusque départ… laisser mon corps électrisé… et m’interdire de me toucher… mais qu’est-ce qu’il croit ? Je rejette le duvet et m’apprête à plonger mes mains dans mon sexe qui ne demande que ça, lorsqu’une petite sonnerie de mon téléphone me détourne de mon désir. Sur l’écran, je découvre un message de lui :


« N’oublie pas : Interdiction de te caresser ! »


Gloups, il me connaît bien… Je réponds :


« Non, non, je lis. »


« Menteuse ! Parce que tu te caresses certains soirs, n’est-ce-pas ? »


Euh… même si je trouve la question presque légitime à ce moment-là, je trouve la réponse très impudique. Est-ce qu’on dit à l’homme qu’on aime qu’on se caresse ? Pourquoi la réponse est-elle si difficile à donner ? Pourquoi on ne peut pas dire « Je me masturbe et j’aime ça » comme on dirait « Oui, je prendrais bien un café » ?


Durant les années de mon mariage, je me suis masturbée aussi quelquefois, mais je n’aurais jamais osé le dire à mon mari. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas l’impression d’être une femme dans ses yeux et c’est tellement difficile de sortir du cadre dans lequel on est. Aujourd’hui, devant cet homme (Toi-Toi-Toi), je suis une femme, maîtresse de ses désirs et capable d’entretenir les incendies qu’il allume dans mon corps en ravivant la flamme les jours où il n’est pas là.


Mon questionnement prend du temps et forcément mon silence tombe comme un aveu…


« Tu te caresses… je le savais. Tu le feras devant moi quand je le demanderai mais pas ce soir, j’ai dit ! »


Cet aveu masqué et cette demande m’ont déstabilisée et dégrisée, je plonge sous la couette dans un sommeil obéissant.



Le lendemain au bureau, j’ai de la difficulté à me concentrer, mon corps est allumé, rempli de désirs inassouvis et mon esprit rivé par la peur de sa question, vais-je accepter de passer à la marche suivante ? Je dois reconnaître que j’ai aimé notre petite séance d’hier soir, j’ai même mouillé sous l’humiliation de certaines situations et aussi que l’aveu quant à la masturbation m’a soulagée. J’avais désormais devant moi la possibilité de vivre une relation sans hypocrisie et sans faux-semblants et ça me donnait un nouveau champ de possibles même si je ne savais pas vers quoi tout cela allait nous mener.


Mon amour est un homme d’une sensibilité et d’une intelligence rares, comme s’il savait à cet instant précis toutes les questions qui germaient dans ma tête quand je reçus cet email :


« Ce que nous pratiquons dans nos jeux amoureux, sexuels, j’utilise le mot jeux, c’est exactement le terme qui est dans ma tête, sont possibles, car empreints de respect et d’amour. Cela peut paraître paradoxal, dans des situations où nous utilisons la souffrance, l’humiliation, parfois même la vulgarité. Tous ces types d’actions sont entourés d’écoute. Ils ne sont pas ma personnalité mais touchent ce côté animal que nous avons tous. J’y fais allusion, lorsque je te dis que tout est possible avec toi. Oui, tout est possible, car pratiqué dans un cadre de complicité, de respect, de dialogues et d’amour réciproque. Tu peux répondre « oui » à ma question d’hier soir, je ne ferai jamais rien que tu ne désireras pas »


J’avais une confiance immense en lui et je savais que je pouvais être certaine que nous allions désormais avancer sur des nouveaux chemins main dans la main, mes doigts se mirent à effleurer le clavier pour lui écrire :


« Oui. »




— V —



Un vent nouveau a soufflé sur notre amour à partir de ce moment-là. Au début, j’étais inquiète en me faisant des films affreux dans ma tête sur ce qui allait m’arriver. Pour ma culture générale, j’ai visionné le film « Histoire d’O » et me suis imaginé le pire… mais non, c’étaient des petits jeux subtils et très excitants qui montaient crescendo.


Il y a eu un soir où c’est lui qui a préparé le repas, des sushis. Alors que je dressais la table, il m’a dit :



La petite lueur dans son œil me fit obéir en un clin d’œil, mes habits glissèrent sur le sol et je me retrouvai nue face à lui.



Bizarre… mais pourquoi pas ? Mes yeux furent bandés, j’étais dans le noir le plus complet, debout, nue dans ma cuisine. Il s’affairait autour de moi, j’entendais des cliquetis, il me frôlait. C’est fou comme les sensations sont exacerbées lorsque la vue est hors compétition. Il m’invita à me coucher sur la table de la cuisine et je sentis qu’il nouait des liens autour de mes poignets et de mes chevilles pour m’attacher aux pieds de la table. Gentiment, il me mit un coussin sous la tête et me demanda si j’étais bien installée.


Disons que ce n’était pas comme ça que j’avais imaginé notre souper aux chandelles mais je préférais me laisser aller à la magie de la découverte… Je reçus la becquée tel un oiseau, alternance de sushis, de raisins, de mangue. Ma bouche sustentée par une nourriture terrestre, mon corps pincé, caressé, embrassé et mon orifice visité par une main et une bouche, ma foi très affamée.



Il ne faut pas pousser quand même… mais je pensais bien que tant que je ne disais rien, il ne se passerait rien… Aïe ! Dire ces mots et avoir l’impression tout à coup que ma langue est sale mais que malgré tout ce n’était que l’expression de ce que j’avais dans ma tête… assumer… mais pourquoi est-ce si difficile ? Oui, j’avais envie de me faire labourer par sa queue, oui quand le mot « cochonne » sifflait à mon oreille, j’étais excitée… mais… n’y tenant plus, dans un souffle je lui ai dit :



Comme une libération ! Il détacha les liens de mes chevilles, releva mes pieds sur la table. Il me tortura encore un moment en promenant son membre merveilleux sur ma chatte trempée mais c’était sans compter sur mon désir. Je fis passer mes pieds autour de ses hanches et le forçai à s’enfoncer enfin… Ses coups de rein butaient en moi mais je n’étais pas encore suffisamment libre de mes mouvements et je ne le voyais toujours pas. Il ralentissait, s’arrêtait alors que mon plaisir partait au galop… il me frustrait.



Les liens détachés, je me retournai et m’adossai à la table le cul dressé en attente. La fessée me surprit mais quel bonheur… il y avait si longtemps, depuis la première fois, non ? Aïe, les coups cuisaient, enflammaient ma peau et entre chaque coup, un coup de boutoir… le paradis n’était pas loin… le galop est reparti de concert et nous nous sommes écrasés transpirants et épuisés sur la table.



L’attacher ? Il faut que j’y pense…




— VI —



Son désir exprimé de se faire attacher a dû faire courir son imagination, il est venu un soir me chercher au bureau en me disant qu’il voulait me faire une surprise, il avait loué un studio « spécial » pour la nuit… je me suis enfoncée dans le siège de la voiture sans réellement savoir ce qui m’attendait.


Comment gérer l’angoisse de l’inconnu ? Comment être sûre d’être à la hauteur de son désir ? Ne pas le décevoir alors que je l’aime plus que tout et que j’ai très envie de lui faire plaisir…

Toutes ces questions tournaient dans ma tête mais je me suis dit, finalement, qu’on verrait bien.


Arrivés sur place, j’ai découvert une petite chambre exiguë, une petite salle de douche et une deuxième pièce garnie de miroirs avec deux chaînes qui pendaient du plafond et accrochée au sol. Voilà… nous y étions… la parfaite petite salle de torture…


Il a jeté un sac plastique sur le lit et j’y ai découvert toute une panoplie de godes, vibromasseurs, boules de geisha, bougies… l’animal s’était lâché !


J’aurais pu à ce moment-là être au paroxysme de la nervosité mais ce n’était pas le cas, je me suis rendu compte, après coup, que j’étais capable dans une situation stressante de m’anesthésier. Peut-être que les acteurs qui doivent jouer une scène se mettent dans cet état-là… j’ai joué un rôle.


Je l’ai déshabillé, j’ai attaché les poignets et les chevilles aux chaînes, il était à ma merci. Dans le sac, j’ai trouvé des pinces que j’ai accrochées à ses tétons, j’ai agacé sa queue avec ma main, promené mes lèvres sur les siennes et quand je l’ai senti bien excité, je me suis placée derrière lui. Mes découvertes dans le sac noir m’avaient fait comprendre qu’il voulait être pénétré ; d’ailleurs, il y avait même un gode-ceinture. J’ai joué de la cravache sur son sexe et ses fesses mais trop mollement je pense, j’avais trop peur de lui faire mal.


Et ce trou ? Cet anus ? Le toucher, le palper, le pénétrer, c’était l’accession au tabou suprême même si, je l’avoue, il y a une certaine fascination. Ce corps devant moi, entravé par des chaînes, à ma merci. Cet homme que j’aime, que j’adore et qui, à cet instant, a suffisamment confiance en moi pour se donner telle une vierge… Les rôles paraissent inversés. Alors que d’habitude, j’ai plutôt l’impression de m’offrir, là, c’est moi qui allais le prendre…


De comptable il y a encore quelques heures, on ne s’improvise pas Maîtresse Domina… mais, j’ai essayé. Le sentiment de pouvoir qu’il me donnait tout à coup en inversant les rôles me donna du cœur à l’ouvrage.


Au vu des différentes dimensions des godes, je me suis d’abord demandé comment moi, j’aimerais être pénétrée, je me suis dit que pour une première fois, il fallait y aller graduellement. Je me suis enduit les mains d’huile et je les ai posées sur ses fesses pour le mettre en confiance. Ses fesses fermes, rondes, que je sentais tendues de nervosité, je les caressais doucement pour les calmer. Mes doigts glissaient doucement, tendrement, je les voulais calmes et dociles, je voulais qu’elles s’écartent et finissent par s’ouvrir pour m’offrir ce cul, cet orifice, cette rosette… Je voulais le trou béant qui appelle au plaisir comme cette verge devant, fièrement dressée.


À ce moment-là, je me suis désirée double, j’aurais voulu le sucer à pleine bouche et que ses mains empoignent mes cheveux pour me donner un rythme effréné et je voulais son cul vierge et fuyant pour le violer sauvagement au même moment. Je le voulais homme dominant, maître de son plaisir et homme soumis au cul apeuré… Quand on inverse les rôles, serait-il possible de quadrupler les postures ?


Ses fesses commençaient à me céder du terrain, son corps faisait des ronds comme s’il entrait en transe, sa fente s’ouvrait peu à peu, et son postérieur se rapprochait peu à peu de moi, il m’appelait. J’ai passé mes doigts le long de son périnée en appuyant un peu, l’effet s’est fait sentir tout de suite, son bassin s’est relevé d’un cran. Mes doigts tournaient autour de son anus et je profitai de la posture pour y glisser un plug. D’une main, j’empoignai sa queue sans ménagement et de l’autre je tournai le plug pour écarter son orifice, il râlait…


J’ai retiré le plug et j’ai passé au modèle supérieur, l’écarter, l’assouplir, le préparer à l’assaut final, le gros gode-ceinture… je lui plantai un gode dans le cul sans ménagement et me mis devant lui pour le sucer. De temps à autre je poussais l’objet un peu pour le faire pénétrer plus loin. Il était tout au délice de la pipe mais de temps à autre il disait qu’il avait mal. J’ai continué ce petit jeu en passant petit à petit au modèle plus grand mais quand j’ai vu sa souffrance, j’ai arrêté. Je l’ai détaché et il m’a prise en levrette. Nous nous sommes écroulés sur le lit, épuisés.


Face à cette offrande qu’il m’a faite, nous étions tous les deux puceaux. Ce soir-là, nous avons peut-être mis la charrue avant les bœufs et il fallait recommencer doucement.


Désormais, lorsque nous faisons l’amour, j’aime laisser courir mes doigts le long de ses fesses, c’est un délice de les sentir s’ouvrir et presque demander une caresse plus profonde. J’aime sentir ce trou m’appeler, entendre son souffle qui s’accélère, qu’il me donne ce qu’il n’a jamais donné à personne. Les godes sont dans le sac noir, nous le savons tous les deux. Il n’est pas exclu de nous y replonger… au contraire !




— VII —




Un soir, l’écran de mon téléphone s’allume, un message de lui :


« Tu te souviens du livre dont tu m’as parlé au sujet de l’épouse anglaise du sultan ? »


Mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Nous avons parlé une fois des livres qui avaient éveillé ma sexualité, de ces passages au détour du chapitre d’un livre historique dont rien ne présageait au premier abord un passage sexuel. On peut choisir un livre qui raconte une histoire parfaitement banale et se laisser embarquer par l’histoire en lisant dans le train et, tout à coup, ne plus oser relever les yeux tellement on a l’impression de lire un passage subversif et qu’on pique un fard monstrueux…


Oui, je me souvenais de ce livre et du passage dont je lui avais parlé, c’est une femme qui se fait enlever et donner au harem du sultan par les pirates. Très vite, elle se fait remarquer et est choisie pour passer la nuit dans sa couche. Pour ce faire, il y a tout un protocole, elle doit se rendre au hammam, se faire laver et épiler complètement et alors qu’elle pense qu’elle en a fini, la gouvernante du harem s’enferme avec elle dans une des pièces et la prie de se laisser faire.


La gouvernante du harem lui explique qu’elle doit s’assurer qu’elle est capable d’avoir du plaisir et que, si c’est le cas, elle pourra partager la couche du souverain. De plus, il lui est enjoint de continuer à se caresser tous les jours pour mieux connaître son plaisir et de ce fait être toujours prête pour son mari.


Elle a très peur, elle est vierge, la gouvernante la rassure en lui disant de se décontracter, que c’est juste une formalité et que de plus, elle ne percera pas son hymen. Elle est invitée à se coucher en travers des cuisses de cette femme, elle a peur mais elle écarte les jambes à sa demande. La femme remonte sa serviette et lui dévoile le sexe, elle se mord l’intérieur de la bouche pour ravaler sa fureur et sa honte mais elle sait aussi que ce moment peut lui permettre d’accéder à une certaine liberté.


Ses yeux se ferment, les mains de la gouvernante caressent doucement ses cuisses et elle se laisse aller à la langueur de la caresse et à la douce chaleur qui monte en elle. La femme pose sa main délicatement sur son sexe, le malmène doucement, le pince, le frotte jusqu’à ce qu’elle se pose sur un point qui produit un effet surprenant en elle. Sa respiration se fait saccadée, elle s’accroche au bras de la femme et gémit de plaisir. Elle n’a pas le temps de réfléchir à ce qui lui arrive car la gouvernante la prie de se mettre à quatre pattes. Elle voudrait rétorquer mais la voix est sans appel. La position est très inconfortable pour sa pudeur mais voilà que la femme recommence à la caresser par derrière, quelques minutes plus tard, elle gémit de plaisir…


« Oui, je m’en souviens. »

« Bien ! Demain 18 heures, devant ton bureau, je t’aime. »


Ouf ! Qu’est-ce qu’il prépare encore ? Et me voilà embarquée pour la nuit dans un flot de questions et il faut attendre 24 heures pour avoir la réponse, cet homme est une torture.


Heure dite me revoilà à me ronger les sangs dans sa voiture, j’essaye bien de lui poser des questions mais il est bien décidé à me laisser baigner dans mon jus. J’essaye de l’amadouer, caresser sa queue à travers son jean, il demeure impassible même si son nœud a l’air bien tendu sous l’étoffe : il bande comme un âne !


Nous voilà devant une petite maison dans la campagne, une petite bonne femme d’une soixantaine d’années nous ouvre la porte.



Elle nous conduit dans une petite pièce sombre où se trouve une table de massage et me tend une serviette.



Gloups ! Mais que va-t-il m’arriver ? Je prends ma douche, j’essaye de m’enrouler tant bien que mal dans une serviette trop petite et les rejoins. Il est assis au pied de la table de massage sur un canapé et me regarde avec un petit sourire.



Je m’assieds sur la table et l’interroge du regard et lui fais comprendre que j’ai besoin d’explications pour me rassurer.



Je me couche sur le dos en les maudissant à l’intérieur. Elle commence par mes chevilles et je dois très vite avouer que c’est très agréable et pas du tout différent d’un massage normal si ce n’est que je suis totalement nue. Je ferme les yeux et me décontracte. Je commençais presque à oublier le but premier de ce massage lorsqu’elle me dit :



Je trouvai ça bizarre mais je m’exécutai.



Là, j’avais surtout envie de les traiter tous les deux de tordus, de ramasser mes affaires et de m’en aller. Il s’est levé et s’est mis tout près de la table de massage, j’ai vu son regard rassurant et me suis plongée dedans, j’ai vu à quel point cette situation lui plaisait et je dois avouer que je n’y étais pas insensible non plus, même si mes tabous se réveillaient. Il fallait que je veuille bien m’avouer que la situation décrite dans le livre m’avait émoustillée mais que des années d’éducation m’avaient enfermée dans un carcan. Qu’est-ce que je risquais, nue sur cette table sinon du plaisir et lui faire plaisir ? Tout ce qui allait se passer dans cette pièce ne serait qu’à nous… je baissai les armes et j’obéis.


Elle commença par me malmener les seins, les palper, les pincer, les faire se dresser et lui au pied de la table qui ne bougeait pas, alors que mon sexe appelait ses doigts. Ce sont ses mains à elle qui s’y collèrent et lui fit le tour de la table pour rester à côté de moi, je m’accrochai d’un côté à sa main et de l’autre, mes ongles s’enfonçaient à la table de massage. Ses doigts s’affairaient, me palpaient, me pénétraient tant et si bien que mon bassin se mit à onduler et un orgasme me foudroya.


J’étais agitée de petits soubresauts et haletante, en train de revenir sur terre quand j’entendis :



Non ! Il n’a pas pu préparer un truc aussi machiavélique ? Son œil amusé me fait comprendre que oui… la sodomie… petit salaud… déjà essayé mais jamais à ma demande et très peu pour moi ! Mais au point où j’en suis et je ne veux pas le décevoir, je m’exécute.


Il s’est réinstallé dans le canapé, les jambes écartées et je vois bien que la situation lui plaît, son pantalon a l’air d’être sur le point d’exploser, il transpire. Je suis face à lui, à quatre pattes sur la table de massage, autant lui montrer mon visage !


Les mains de Fernanda se posent sur mes fesses, je sens qu’elle a enfilé des gants en latex, c’est presque un examen médical je pense, elle fait comme je fais pour lui, elle me câline pour me détendre, elle se sert de ma mouille pour bien humecter l’entrée, elle commence à entrer un doigt tout en massant mon clitoris, mon corps résiste. Elle me claque la fesse et me dit :



Il y a des moments dans la vie où on ressent un grand moment de solitude, il semble le sentir et se rapproche de moi. Ses mains ouvrent son pantalon et il me présente son sexe :



Je prends son membre à pleine bouche et je sens le doigt de Fernanda entrer en moi, ma bouche avale son sexe et mon trou avale un doigt, puis deux. La main de Fernanda fait des cercles et je reproduis ce ballet intense avec son sexe, le plaisir gronde, monte et quel plaisir… nous jouissons de concert.



J’étais apte… mais complètement lessivée ! Songeuse en réfléchissant à mon plaisir et ne sachant finalement pas ce qui m’avait le plus plu : la sodomie ? L’humiliation d’être traitée comme un objet sous son regard ? Ou d’être prise devant lui par une femme ?




— VIII —



Un soir, alors que nous avions rendez-vous, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il annulait car il devait passer à son bureau. Je le maudissais quand une petite idée a germé dans mon esprit… Je respectais bien entendu son labeur, mais un petit plaisir récréatif de trente minutes ne lui ferait certainement pas de mal… Je me suis préparée avec application en mettant ma petite robe noire portefeuille, je me félicitai d’avoir acheté cette paire de bottes noires à talon aiguille que je n’avais encore jamais mis, du rouge sur les lèvres, j’étais prête !


Mon plan passait par un passage dans un sex-shop, c’était certainement là la chose la plus difficile à exécuter… Celui du centre-ville était exclu, celui du bord de l’autoroute était plus glauque, mais c’était jouable. Arrivée devant l’entrée, encore à l’abri dans ma voiture, je m’essayai à une respiration destinée à me relaxer… sans succès. Je visualisai une scène destinée à me calmer : au cas où je croiserais quelqu’un de ma connaissance, je pourrais éclater de rire et prétendre d’un air dégagé que j’achetais des accessoires pour une fête costumée… je me sentais pathétique !


J’avais un objectif et devais juste me concentrer sur le pourquoi de ma présence ici. Ce qui importait était l’étincelle de surprise dans ses yeux et le plaisir qui pouvait en découler. Je m’armai de courage et entrai dans le magasin.


Une fois mes petites emplettes accomplies, je me retrouvai roulant dans ma voiture et ricanant de mes angoisses, je n’avais croisé personne que je connaissais et je ne m’étais pas fait foudroyer. Par contre, j’avais visité un endroit où je n’étais jamais allée, frissons subversifs !


J’ai parqué ma voiture à côté de la sienne, je suis entrée par la petite porte en m’efforçant d’être la plus silencieuse possible. Je me suis dirigée dans l’atelier en profitant de la lumière de son bureau qui s’y reflétait. J’ai monté les marches tout doucement et, arrivée devant la porte, j’ai frappé et je suis entrée sans attendre sa réponse.



Il semblait surpris mais finalement assez content de me découvrir là, ma petite robe noire a produit un effet instantané !



Je me plaçai derrière lui et sortis des menottes de mon sac à main. Je l’attachai.



Je voyais bien qu’il était intéressé par ce que j’avais préparé mais aussi que son esprit était encore attiré par les dossiers sur lesquels il travaillait avant mon arrivée. Il fallait jouer serré ! Je le priai de s’asseoir dans son fauteuil et me fis un café. Je m’assis sur le bureau à quelques centimètres de lui, détachai ma robe et il me découvrit nue à l’exception de mes bottes. Je posai mes pieds sur sa chaise de part et d’autre de ses genoux. À la fièvre de son regard, je voyais bien que ses dossiers étaient oubliés, d’ailleurs j’étais assise dessus. Je me penchai pour ouvrir son pantalon et constatai que son sexe était de la fête… bingo !



Je descendis du bureau et m’appliquai à faire une pile avec les papiers qui s’y trouvaient pour les mettre sur un petit meuble à côté.



Il s’exécuta. Je fis glisser son pantalon et son slip sur ses chevilles et caressai ses fesses comme si je flattai un cheval. Cette peau si douce… je ne devais pas me laisser distraire, un petit plongeon dans mon sac pour en sortir un plug, du lubrifiant et une cravache. Un plug un peu plus large que celui qu’il avait acheté, il allait être surpris ! Je le réchauffai dans ma main et l’enduisis de lubrifiant. Mes mains bien graissées, je dirigeai très vite mes doigts vers son anus, ses fesses étaient remplies de sueur. D’une main, mes doigts l’enculaient et de l’autre main, je lui astiquai le manche. Ses hanches ondulaient, ça semblait lui plaire. Alors qu’il était bien décontracté, je lui enfilai le plug sans ménagement, il eut du mal à étouffer un cri et tenta de se relever. Une petite claque sur les fesses lui fit comprendre qu’il n’était pas en position de discuter.


J’empoignai la cravache et commençai à frapper, d’abord doucement puis de plus en plus fort en alternant les coups sur chaque fesse. Des zébrures commençaient à apparaître. De temps à autre, j’évaluai son désir en tâtant son sexe qui semblait sur le point d’exploser.



Je le détachai et m’empalai sur son membre. Je frottai mon sexe contre le sien, posai mes pieds sur le bureau pour être à califourchon, pour que les os de nos bassins entament cette danse merveilleuse que nous aimons tant. Ses mains se posèrent sur mes genoux pour me donner plus d’élan. Je sentis cette piqûre caractéristique dans mon bas-ventre qui annonçait mon flot de jouissance. Nous jouîmes de concert. Je m’affaissai sur son corps et nous échangeâmes enfin un long baiser amoureux.


Je me levai, lui enlevai le plug et me rhabillai. Un baiser sur ses lèvres et je sortis. Il me rattrapa et me serra dans ses bras.



Mmmm moi aussi je l’aime.




— IX —



Quelques jours plus tard, nous étions chez moi, je nous ai fait à manger. Assis à la table de la cuisine, à la lumière des bougies, le repas s’est déroulé fort agréablement. Nous avons parlé de tout et de rien, ri de petites choses toutes bêtes et échangés des baisers langoureux entre deux coups de fourchettes. La soirée était agréable, légère et placée sous le signe de la tendresse.


À la fin du repas, alors que j’étais en train de faire la vaisselle, il est venu se placer derrière moi, ses mains s’affairaient sur mes seins, passaient sous mon t-shirt, s’immisçaient dans mon soutien-gorge pour venir me pincer les tétons. Puis ses mains s’aventurèrent dans mon jean et vinrent me malaxer la chatte. Il devenait difficile de continuer mon labeur, je lâchai la casserole et vint poser une main sur le renflement de son jean. Une main attrapa mes cheveux pour me tirer la tête un peu en arrière et il me dit :



Ses doigts tiraient un peu plus mes cheveux pour appuyer ce qu’il disait pendant que son autre main labourait ma chatte. Je mouillais et je gémissais, mes fesses se frottaient contre son entrejambe, je ne désirais qu’une chose : qu’il me prenne là tout de suite !



Arrivés à la salle de bains, nous nous déshabillâmes prestement. Sous la douche, un petit coup de jet à chacun, nous nous passâmes le gel douche et je me lavai. Tout à coup, il m’attrapa le menton et planta ses yeux dans les miens.



En disant ça, il m’empoigna un téton et me pinça violemment, je criai mais m’exécutai. Je pris le pommeau de douche et le dévissai pour mettre le jet à nu que je dirigeai sur ma fente. Ma tête était baissée, mes yeux fermés, j’étais honteuse.



Il me saisit les épaules et m’obligea à m’adosser, les omoplates contre le carrelage, le sexe projeté vers l’avant. Il me regardait les yeux allumés en s’occupant de mes seins.



Je disais ça mais en même temps je ne pouvais m’empêcher de sentir le plaisir monter en moi. Son regard me gênait mais la honte ressentie me donnait une jouissance transgressive. Son regard sur moi dans toutes les situations que nous vivions était important, j’étais avide de ce regard, je l’avais si peu senti avant lui. Ma tête fourmillait de sensations, de ressentis et de découvertes.



Il se pencha sur mes seins et entreprit de les mordiller, son regard était posé sur mes mains qu’il regardait s’affairer et alors que je sentais que mon plaisir allait céder, il arrêta l’eau.



Il sortit. Je fis ce qu’il avait dit en le maudissant, comment pouvait-il me laisser atteindre le seuil de mon plaisir et m’arrêter comme ça de manière aussi coupante ?


Quand il revint, il m’attacha une écharpe sur les yeux de sorte que je ne puisse plus rien voir, il m’arracha ma serviette et me fit traverser l’appartement nue. Je supposais que nous étions dans ma chambre et il me fit tourner sur moi-même plusieurs fois pour que je sois désorientée. Je sentais que le sol était doux et moelleux, nous étions debout sur le duvet qui avait été mis sur le sol, il me fit me mettre à genoux, écarta mes jambes et m’obligea à être bien dressée. Il était nu derrière moi et ses mains s’affairaient sur ma poitrine. Il se saisit du nœud de l’écharpe pour me libérer les yeux et je me retrouvai en face du grand miroir.



Il ne lésinait pas sur ma honte, ce petit salopard ! Ma chatte déjà bien sustentée par la douche n’attendait que ça, mais de nouveau alors que le plaisir montait, il m’ordonna de m’arrêter, je me mordis la lèvre de dépit.



Je n’étais plus qu’un corps en rut qui réclamait de la queue… j’abolissais tout mon côté humain et civilisé, ma chair et mon esprit ne réclamaient que son sexe, j’aurais dit oui à tout ! Il prit un pot de crème de sous le duvet et s’en mit sur les doigts, mais qu’avait-il encore caché là-dessous ? Ses doigts se posèrent sur mon anus, je fis un mouvement de recul, une claque tomba sur ma fesse.



Ses doigts étaient tendres pour me mettre en confiance et pour m’assouplir.



Je l’écoutai et je mouillai, son doigt me caressait le trou alors que l’autre main me flattait le clitoris, je me détendis et sentis son doigt entrer et ressortir, puis deux doigts… j’avais mal mais en même temps, c’était bon. Il fit ressortir ses doigts et m’installa le plug que je lui avais mis à son bureau, je me sentais un peu inconfortable mais un plaisir nouveau s’installait. Il continuait à me caresser et jouait à faire bouger le plug, j’ondulais mes fesses pour lui faire comprendre que je voulais qu’il me pénètre. Il enleva le plug et sortit un gode de dessous le duvet, l’enduisit de crème et entreprit de me l’enfiler tout doucement. Une fois entré, il le ressortit et s’affaira à faire un mouvement de va-et-vient doux. Le gode entrait et sortait de moi et je commençais à me sentir parfaitement décontractée. Il me l’enfila un peu plus profondément.



Je me retournai d’un quart de tour et le suçai de telle sorte qu’il puisse ne rien manquer du spectacle en se regardant dans le miroir.



Il se remit à jouer avec le gode, ses mains s’agrippèrent à mes cheveux qu’il tira en arrière et je sentis de violentes fessées sur mes fesses, il alternait, me faisait mal, j’essayais de m’échapper mais sa main dans les cheveux m’en empêchait.



Des larmes d’humiliation coulaient sur mon visage, il arrêta et m’empala le vagin sur son membre dur et qui semblait sur le point d’exploser, il commençait à perdre le contrôle mais se ressaisit très vite. Il se saisit du gode et me l’enleva, le trou béant, prêt et affamé n’attendait maintenant plus que son sexe qui entra tout doucement.


« Viens mon bel amour, prends-moi, encule-moi, entamons ensemble ce dernier galop vers la jouissance, gicle ton foutre dans cet endroit inconnu de Nous »… la jouissance nous emporta…




— X —



Un jour où nous avions rendez-vous, je reçus le message suivant :



  • — Tu te souviens du roman sur la prisonnière du sultan ?
  • — Si je m’en souviens… oui ! bien sûr ! Pourquoi ?
  • — Il me semble que nous n’avons pas terminé la séance.
  • — Ah non ?
  • — Nous allons nous en occuper dès ce soir, viens à 19 h à xxx.


Certainement une adresse privée dans le centre-ville. Je m’y rendis confiante, ce qui manquait au récit c’était le partage de la couche du sultan… ma gourmandise augmenta le rythme de mes pas. Arrivée devant la porte, un peu essoufflée par ma course à travers les rues sombres par une nuit sans lune, je sonnai.


J’entendais une musique douce à travers la cloison, la porte s’ouvrit mais… contre toute attente, ce n’est pas lui qui m’ouvrit la porte mais deux femmes vêtues de longues djellabas amples de couleurs chatoyantes, la taille ceinte de foulards de couleurs différentes, de nombreux petits bracelets métalliques autour des bras qui faisaient un joli cliquetis lorsqu’elles bougeaient. Je leur dis que je m’étais certainement trompée, mais elles rirent et m’attirèrent à l’intérieur. Mon manteau me fut rapidement enlevé ainsi que mes chaussures. Je leur parlai, leur posai des questions auxquelles elles répondirent par des rires étouffés et se parlaient entre elles en arabe, il me semblait.


Elles me firent signe de les suivre. Devant moi devait certainement se trouver une grande pièce mais il n’y avait que deux endroits éclairés et je ne pouvais pas voir les dimensions de la pièce. Dans un coin, la salle de bain avec une très grande douche vitrée et l’autre coin éclairé était le salon. Nous devions être dans un loft immense et sans cloison, entre la salle de bain et le salon, un grand espace plongé dans le noir, de part et d’autre. La décoration était minimaliste au possible, tout en noir et blanc si ce n’est un joyeux bazar arabisant dans le coin salon qui attirait mon attention tant cela semblait incongru dans ce lieu.


On avait rajouté à côté du canapé de cuir noir une petite table marocaine sur laquelle je devinais une théière, des verres à thé et une assiette regorgeant de gâteaux et de sucreries. Tout autour, de gros coussins multicolores avaient été jetés. En les disposant correctement, on aurait pu fabriquer un grand lit pour deux personnes.


Les deux femmes me tournaient autour en parlant dans leur langue, elles touchaient mon visage et mes cheveux, soupesaient mes habits et semblaient faire des commentaires. Je fus presque soulagée quand elles m’attirèrent sur les coussins et me firent comprendre que je devais m’asseoir entre elles deux. J’essayai encore une fois de parler avec elles mais j’eus de nouveau droit à un flot de paroles inconnues, de gestes, de rires… en parlant, elles semblaient me prendre à parti comme si je comprenais et que je répondais… j’abandonnai mes essais de communication verbale. Je les observais, leur chevelure noire et bouclée balayaient leurs épaules, leurs corps ondulaient doucement au rythme de leur babillage incessant, leur peau mate était magnifiquement maquillée, je les trouvais belles.


Elles finirent par m’offrir du thé et des gâteaux, je me laissais aller paresseusement dans les coussins, leur babillage provoquait en moi une sorte de transe alanguie. L’une d’elles me tendit un joint que je pris en m’enfonçant un peu plus dans les coussins, bien décidée à profiter de ce moment fort dépaysant. Tout devint irréel, je me faisais l’effet de planer, quel bien-être !


L’une d’elles se mit à me caresser la main puis l’autre se plaça derrière moi et me massa le cou. Très vite mon chemisier parut les gêner et elles me l’enlevèrent. Leurs voix se firent plus douces et je les entendais maintenant en arrière fond comme une musique très agréable. Le massage continua, mes deux mains, mes bras, ma nuque et mon dos furent effleurés, c’était très agréable. Elles me firent comprendre que je devais me lever et m’enlevèrent tous mes vêtements un à un, tout en continuant leur massage. L’effet de la drogue m’avait transformée en poupée de chiffons entre leurs mains, je m’abandonnai à la douceur de leurs mains et à leur savoir-faire. L’une d’elle effleura mon pubis velu et la retira tout de suite, quelque chose avait attiré leur attention et une discussion animée s’ensuivit, une autre main passa sur ma chatte et tira sur les poils. Mes bras furent soulevés, elles semblaient évaluer mon système pileux.


Elles m’entraînèrent vers la salle de bains et se dévêtirent prestement. C’était étonnant à regarder, j’avais l’impression d’être caressée en permanence malgré le fait qu’elles se détachaient de moi pour enlever leurs vêtements. Nous étions dans la douche et elles humectèrent mon corps complètement à l’aide d’une lavette, j’avais froid mais très vite, elles plongèrent les doigts dans du savon noir avec des petits éclats qui grattaient ma peau comme sous l’effet d’un gant de crin. Une devant et une derrière moi, mon corps fut étrillé et pas un endroit n’échappa à leur vigilance. Je voyais les seins lourds de celle qui était en face de moi, j’avais envie de les toucher, de les soupeser. Elle sembla comprendre ce que je regardais et plaqua mes deux mains sur sa poitrine. C’était la première fois que je touchais les seins d’une femme à part les miens, quelle douceur… elle chuchota quelque chose à son amie derrière moi et je les sentis se souder à moi et leurs caresses se firent soudain plus… exploratrices.


Je mordis un cou, me fis mordre un téton, j’effleurais une chatte glabre, une main visitait mes fesses, je fermai les yeux et me laissai aller à cette merveilleuse caresse. Tout à coup, elles s’ébrouèrent et allumèrent la douche pour nous rincer, nous nous séchâmes et elles me firent me coucher sur les coussins, je tendis les bras pour qu’elles viennent me rejoindre, une prit mes bras, les fit se tendre au-dessus de ma tête et s’assit dessus, me caressant les mamelons avec un morceau de shit alors que l’autre s’assit à califourchon au-dessus de ma taille. Elle se retourna un peu et passa un doigt à l’intérieur de ma fente comme pour évaluer mon excitation. J’étais trempée, elle souleva sa main au-dessus de sa tête et sembla chercher un point dans le noir de la pièce.


Je regardai dans la même direction mais ne vis rien, par contre j’entendis un toussotement. Je l’avais oublié… c’est lui qui avait manigancé tout ça et qui jouait au voyeur. Je tournai la tête et j’allais lui parler lorsque une douleur me paralysa, j’étais maintenue à terre alors que je me faisais épiler une aisselle. La douleur était vive, je criai. Une main fut posée sur ma bouche et caressa mes lèvres, mes tétons étaient pincés et ma chatte visitée. Un savant mélange de douleur et de délices…


Mes aisselles épilées, elles me firent m’adosser assise contre le mur, jambes bien écartées, l’une d’elles me massait le clitoris et me suçait les tétons tandis que l’autre me faisait souffrir en m’épilant la chatte. On me fit mettre à quatre pattes, le nez au-dessus d’une autre chatte. J’avais envie de glisser ma langue, de découvrir cette sensation mais j’hésitais, faire tomber un nouveau tabou ? Un coup d’œil dans le noir en attendant une réponse qui ne venait pas, c’est une nouvelle douleur qui me décida… je ne savais pas que j’étais poilue autour de mon anus, mon nez plongea dans la chatte pour trouver un peu de douceur. C’était doux, chaud, mouillé mais… rien ne valait une queue !


Une fois leur séance de torture terminée, elles me passèrent sous la douche pour m’enlever les dernières traces de caramel et me massèrent avec une crème douce. Nous nous emmêlâmes de nouveau dans un long ballet de caresses, de baisers, de mouille et d’extase puis elles se levèrent, s’habillèrent et vinrent me caresser le visage et me déposer un baiser avant de disparaître. Je m’écroulai sur les coussins et j’entendis des pas, il était là, nu, à côté de moi.



Ce qu’il fit !