n° 14436 | Fiche technique | 7312 caractères | 7312Temps de lecture estimé : 5 mn | 16/06/11 |
Résumé: Un soir d'orage, ma soeur prend les choses en main avec cette Rosine, si snob. | ||||
Critères: ffh humilié(e) noculotte humour | ||||
Auteur : Samuel Envoi mini-message |
Nous étions encore fort sages à cette époque et un weekend-end passé chez les grands-parents n’offrait à ma sœur Yolande et à moi que les distractions rurales habituelles : cueillettes de fruits et légumes, soins aux animaux et couchers de soleil. Une cousine, nommée Rosine, venait elle aussi et s’occupait de la même façon des haricots à cueillir et des lapins à nourrir. Avec ses 19 ans, elle nous snobait un peu, considérait qu’à 17 et 18 ans, nous étions encore des enfants et que nous avions des jeux stupides. Un jour pourtant…
Un jour pourtant, alors que nous avions fini nos besognes sans trop nous fatiguer, il restait quelques bonnes heures avant le fameux coucher de soleil, et du nôtre par la même occasion. Il faisait bien chaud et je proposai à Rosine et à Yolande de faire une promenade. Ma sœur refusa net et je m’attendis à la même vexation de la part de la cousine, quand elle accepta de bon cœur.
Nous voici donc partis pour une longue balade. Rosine avait tendance à faire la morale et elle commença par me chapitrer assez sévèrement. Je laissais la porte ouverte quand je prenais une douche, je pissais à côté dans les W. C., je disais des grossièretés, je ne faisais pas assez de sport et surtout, disait-elle, j’étais impudique. Je ne sais pas où elle avait trouvé ce mot, complètement désuet dans mon vocabulaire.
Je répliquai que tout cela n’était pas bien grave et je lui demandai de spécifier ce que signifiait impudique dans son esprit. Elle ne répondit pas et se mit à rougir. Il faut dire que nous menions la promenade bon train sous un ciel lourd. Elle changea, non de conversation, mais de cible.
Ce fut ma sœur qui, sous prétexte qu’entre filles, on n’a rien à se cacher, se promenait nue dans la chambre qu’elle partageait avec Rosine. Ma sœur qui parlait des garçons avec des accents de garce. Ma sœur qui lui demandait des détails indiscrets sur sa vie sentimentale. J’allais me répéter et dire que tout cela n’était pas bien… mais la pluie nous surprit par sa soudaineté et sa violence.
Nous nous sommes précipités sous un arbre, mais aussitôt Rosine me dit que c’est la dernière chose à faire en cas d’orage. Et elle reprit le chemin. Je la rattrapai et je m’aperçus que sa fine chemise ne cachait aucun soutien-gorge et épousait parfaitement la forme de ses seins qu’elle avait jolis. Elle se mit à avancer plus vite avec les bras croisés sur la poitrine.
Marchant derrière elle, je compris vite qu’elle ne portait pas de culotte parce que le vent à plusieurs reprises avait rabattu sa jupe sur sa tête et qu’elle avait eu toute les peines du monde à la remettre à sa place, tant le tissu était mouillé et se collait à ses cheveux. Elle avait des fesses délicieuses et j’en étais ému.
Une fois le calme revenu, je trouvai un malin plaisir à mettre de la curiosité dans mes questions. Je lui demandai pourquoi, elle qui faisait tout le temps la morale, se promenait à poil sous ses jupes. Elle faillit me gifler. Je lui dis que je ne comprenais pas sa colère et qu’il n’y avait pas de mal à cela. Elle ne pouvait pas prévoir qu’il allait pleuvoir et venter à ce point. Elle ne devait pas être la seule à aimer sentir un petit souffle sur les fesses et le sexe en parlant d’autre chose.
Elle se jeta sur moi, glissa et se retrouva à plat ventre dans une flaque de boue. Elle pleura de rage. J’étais sincèrement ennuyé pour elle. Je n’ai jamais eu l’esprit revanchard, juste un peu rancunier. Mais là, en la voyant dans cet état misérable, j’eus vraiment pitié. D’autant que je ne voyais pas comment la sortir de là dignement.
J’essayai de la relever, mais elle voulut rester dans la flaque, assise dans son malheur. Je lui dis qu’il ne pleuvait presque plus et que nous allions rentrer tout doucement. Je lui demandai si elle s’était fait mal. Mais aucune réponse, sinon des pleurs qui redoublaient.
Voulant bien faire, je nettoyai comme je pouvais sa jupe avec de l’herbe. Elle hurla davantage. Enfin, ses hurlements eurent au moins le mérite d’attirer l’attention de ma sœur qui était partie à notre rencontre avec un parapluie. Elle nous trouva ainsi facilement. Après s’être assurée que rien de grave (décidément c’est de famille cette expression !) n’était arrivé, elle se mit à rire, mais un rire démentiel, énorme.
Rosine l’insulta alors violemment en la traitant de pute. Je connais ma sœur, il y a des choses qui ne passent pas chez elle. Et quand je lui appris que la demoiselle injurieuse n’avait pas grand-chose sur elle, Yolande lui ordonna de se déshabiller avec un ton si brutal que j’en eus froid dans le dos.
Rosine tremblait, mais elle se leva et jeta ses habits à trois mètres de là. Ma sœur me dit qu’elle se changeait en se cachant, qu’elle fermait toutes les portes et fenêtres pour prendre un bain, qu’elle râlait bien fort quand on ne faisait pas la même chose. Et là, elle était simplement habillée d’un peu de boue qui glissait sur son corps tremblotant et couverte de brins d’herbe qui égayaient sa toison brune.
Yolande s’approcha, lui prit le menton, lui caressa les fesses et l’embrassa. Je ne sus plus où me mettre. Rosine lui rendit son baiser. Avec la même autorité, elle me congédia en me demandant d’aller l’attendre à la maison.
Je rentrai en imaginant tout et son contraire, en me demandant si je n’avais pas rêvé. Je me disais que le monde des filles est incompréhensible.
Certes ma sœur m’avait parlé parfois de certaines amitiés féminines, de certaines intimités dans le dortoir des grandes, de certains soirs assez coquins.
Certes j’avais moi-même une petite amie qui m’attendait à Paris (je me disais toujours qu’il faudrait que je me décide à lui écrire), une petite amie tout autant mystérieuse que les autres, mais toutefois on se comprenait assez pour aller voir les mêmes films, et souvent ensemble. Dans l’obscurité du cinéma, encore tout paraissait simple, même de la caresser sous la robe. Mais dès qu’il fallait passer à l’acte en présence d’un lit, le mystère reprenait brusquement le dessus.
J’attendis donc le retour de mes deux amoureuses avec appréhension. J’avais déjà expliqué aux grands-parents ce que ma sœur avait dit qu’il fallait leur expliquer : une glissade sans dommage dans la campagne ruisselante. Le soleil revenait timidement en cette fin de jour mémorable pour moi.
Et voilà qu’à l’horizon, je distinguai bientôt Yolande… Non, c’était Rosine qui portait les vêtements de Yolande. Mes grands-parents se précipitèrent et demandèrent des nouvelles de ma sœur. Elle était déjà rentrée, d’après Rosine.
Effectivement elle était passée par la porte de derrière, pendant que tout le monde courait vers Rosine. Je passai dans le jardin et je jetai un œil à la fenêtre du premier étage.
Yolande était à la fenêtre, magnifiquement nue, les cheveux collés par la pluie et elle me souriait…