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n° 14438Fiche technique7571 caractères7571
Temps de lecture estimé : 5 mn
16/06/11
Résumé:  Un jeune homme suit une jeune femme dans la rue et nous fait part de ses réflexions.
Critères:  fh magasin essayage cérébral humour
Auteur : Samuel            Envoi mini-message
Détective très privé

Détective très privé



Mon dieu, qu’elle est belle, celle-là ! Quand je pense que sous ses vêtements, elle est nue ! Et dire que je ne pourrai jamais l’aborder même pour lui demander l’heure qu’il est, le temps qu’il fait, la route à suivre. Je peux juste la suivre, bêtement, comme un petit animal privé de caresses. Elle musarde, s’attarde à quelque vitrine, sourit à une vendeuse, accélère le pas en vue d’un passage pour piétons. Tiens, elle entre dans un magasin de chaussures. Mais elle demande seulement un renseignement. Peut-être le prix. Et elle ressort.


Trop belle pour moi, voilà mon drame. C’est vrai, je n’ai rien à lui offrir de comparable à ses seins que l’on devine, à ses jambes si fines et surtout à sa tête d’ange. Moi, j’ai tout du mec banal. Et puis, entre nous, avec une fille comme ça, c’est l’éjaculation précoce garantie ! Alors, vraiment, je n’ai rien pour moi. Même mon pénis n’a rien d’exceptionnel. Juste la moyenne. Avec une créature d’un tel niveau, ce n’est pas suffisant.


Alors, il paraît que j’ai de l’esprit. Bon, admettons. Mais comment lui dire ? Mademoiselle, mon physique n’a pas retenu votre attention, mais mon humour est à votre service. J’ai de l’esprit, puisqu’on le dit, mais je ne peux comme ça entrer en conversation avec une telle fille. Il faut un peu de temps, et c’est justement le temps qu’elle ne me laissera pas. Je me mets à sa place. Si on arrivait à se voir dans un autre cadre, peut-être, mais dans la rue, aucune chance !


Imaginons que j’arrive à la séduire, je serais transi de peur à l’idée qu’elle pourrait toujours changer d’avis. Avec cette beauté, elle a tous les droits. Elle serait nue dans mon lit, et moi j’oserais à peine me déshabiller, tant l’érection me ferait mal. Le simple fait d’enlever mon slip pourrait causer des dommages, surtout si elle profite de ce moment-là pour écarter les jambes. Ne rigolez pas, c’est déjà arrivé ! Oui, une fois, avec une copine de classe sur laquelle j’avais fantasmé pendant des mois. On va chez elle pour boire un thé et le temps d’aller pisser, elle était nue dans son lit. Je ressens une terrible émotion, moi qui croyais que c’était juste un premier pas, qu’ensuite il faudrait aller au cinéma et la caresser dans l’obscurité, que tout le processus irait crescendo et durerait au moins une quinzaine de jours. Je commence à enlever ma chemise, mon pantalon et je sens que mon sexe durcit au point que le frottement du slip quand je l’ôte provoque l’irrémédiable…


Une autre fois, rien qu’à la lecture d’un texte même pas pornographique, un texte presque pas érotique : Et partout des seins sur les murs des grandes villes, des filles à poil sur tous les récepteurs, des fesses à peine gainées, à peine couvertes, à peine voilées pour vendre des pneus ou des oranges. Je n’étais pas arrivé à pneus que j’en avais plein le pantalon ; je dus faire un retrait stratégique dans les chiottes en passant devant ma mère qui s’inquiétait d’une telle urgence.


Maintenant elle entre dans un grand magasin, je vais pouvoir m’approcher. Elle monte un étage, je suis juste derrière dans l’escalator. Sa robe laisse voir le derrière de ses genoux. Je suis à cinquante centimètres de ses fesses et du reste. Elle se choisit un maillot de bain, mini, mini ! Elle entre dans une cabine d’essayage. Non, mais elle le fait exprès, ce n’est pas possible. Elle se rend compte dans quel état elle me met. Et le rideau de la cabine qui ondule sans qu’on ne puisse rien apercevoir… Ça y est, elle a pris le plus sexy. Elle me rend fou.


Bon, je vous ai avoué ma faiblesse, mon peu de résistance dans certaines occasions, mais sachez que je ne suis pas toujours comme ça. Une fois, j’ai duré quarante-cinq minutes avant de lâcher la semence. Quarante-cinq minutes et j’y suis allé de bon cœur, tellement j’étais fier de moi. Je suis donc capable de me retenir. C’est seulement une question de concentration. C’était avec Nathalie, au temps où nous nous aimions fort tous les deux. La Nathalie, je l’ai retournée dans tous les sens. Je lui ai tout fait.


Elle commençait toujours par une fellation. Quand j’ai senti que j’allais venir, je l’ai allongée habilement et je l’ai pénétrée tout doucement. Je suis resté un moment sans bouger, par prudence. Puis, progressivement, et aussi parce qu’elle se demandait pourquoi il ne se passait plus rien, je pris mon rythme. Mais calme, déroutant, avec un doigt qui lui forçait l’anus. Elle n’aimait pas trop, mais elle laissait faire. Puis quand j’ai senti que j’étais au bord de l’explosion, je l’ai retournée et je l’ai sodomisée, mais gentiment, sans la brusquer.


D’ailleurs, elle m’a dit qu’elle avait pris du plaisir pour la première fois par le fion (elle dit toujours le fion et elle assure que ce n’est pas vulgaire ; moi je lui dis que c’est vulgaire, mais elle fait comme elle veut). Vous vous rendez compte, tous les bons points que je me donne sur cette histoire-là ! Mais bon, quand je suis défaillant, je suis défaillant ; quand je ne le suis pas, je suis très vaillant. Parce que quarante-cinq minutes, il faut les tenir. Nathalie a hurlé son plaisir et moi, le devoir accompli, le travail bien fait, j’ai pris le mien sans me presser en lui inondant les fesses. Il aurait fallu filmer cette fois-là.


Et puis, il y a eu d’autres fois où ça s’est bien passé. Bien sûr, pas quarante-cinq minutes, mais quand même ça a duré le temps qu’il faut. Et, sans mentir, j’en connais quelques unes qui ne se sont pas plaintes, bien au contraire. Alors, me direz-vous, qu’est-ce que tu attends ? Aborde cette fille, au pire c’est un refus, ce n’est pas dramatique. Non, ce n’est pas possible. Je suis sûr qu’elle va à la rencontre d’un amant, grand et beau, blond et bilingue. Il est évident qu’elle a rendez-vous. Elle regarde sa montre de temps à autre et elle va clairement quelque part. Il faudrait un fait hasardeux pour que je puisse me permettre de lui adresser la parole, une glissade, un objet qui tombe de son sac, une bousculade. Elle a des hanches si fines… J’adore comme elle trottine.


Voilà, elle fait signe à quelqu’un. C’est la fin de la promenade pour moi. Je ne vais pas les suivre et me rendre malheureux à observer les caresses et les baisers qu’ils se prodiguent. Non, je ne suis pas de ce genre là. Mais c’est avec une fille qu’elle a apparemment rendez-vous. Mince alors ! Elles se font des bisous. Peut-être est-elle… Alors là, il n’y a plus de regrets à avoir. Si elle préfère les femmes, je n’ai plus qu’à regarder ailleurs. Et si elles préfèrent toutes les femmes, je n’ai plus qu’à regarder les hommes. Non, je déraille parce que je suis énervé. Une fille comme ça serait donc lesbienne ? Je voudrais en avoir le cœur net. Elles vont prendre une consommation dans un café. Bonne idée. Je m’assois discrètement un peu plus loin et j’en profite en allant aux toilettes pour écouter quelques bribes de phrases. J’en reste médusé.