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n° 14444Fiche technique8501 caractères8501
Temps de lecture estimé : 6 mn
22/06/11
Résumé:  Mes voisins font l'amour et je profite de leurs ébats. Des sons qui me mettent en émoi et me donnent très envie. Irrémédiablement, ma main s'en va dans ma culotte.
Critères:  f couple cérébral revede tutu lettre -amourpass -mastf
Auteur : La Fée Bleue      
Je t'écris une lettre

Abandonnée de toi, je ne cesse d’avoir besoin de tes caresses. Comment me satisfaire dans ma solitude ? Par mes mots, par la pensée, je te rejoins. Laisse-moi te raconter ce que je fais quand tu n’es pas là.



Ce soir, la télévision diffuse un programme sur une terre salée en Bolivie, où vivent des hommes et des femmes, dans la grande exigence de la nature. Le reportage est fascinant, les images m’emportent auprès d’eux, si loin de ma vie et je saisis toute la dimension de nos privilèges.


Au milieu des commentaires, un bruit régulier se fait entendre provenant de l’appartement du dessus. D’abord je n’y prête pas attention, absorbée par la narration des difficultés que connaissent ces hommes pour survivre et la philosophie de vie qu’ils ont, par force, dû développer. Soudain, deux ou trois coups plus forts, plus intenses surprennent mon attention. Puis, à nouveau, ils frappent un rythme plus discret. Je me souviens rapidement que là, juste au-dessus du plafond de mon salon, c’est la chambre à coucher de mes voisins. Le reportage perd tout son attrait et je me concentre sur ce chahut des plus intéressants… Mes voisins font l’amour, et je me réjouis pour eux.


Je n’entends plus rien de ce que raconte la télévision, mes oreilles sont captives de leurs ébats. Les assauts du mari, lui que je croise régulièrement dans l’escalier, lui si séduisant, font des à-coups irréguliers et les pieds du lit tapent au sol, me faisant bienheureusement profiter de leur sensualité. Je les envie… Je laisse aller mon imagination et tente de visualiser la position qu’ils pratiquent et peut bien faire tant de vacarme. Je l’imagine, elle, à quatre pattes, offrant sa croupe soumise et lui à genoux derrière elle, profondément en elle, lui infligeant la puissance de son membre excité et redoutable de passion.



Et soudain, j’ai le désir de toi sur moi. Soudain, le souvenir de toi en moi fait battre mon cœur, j’ai l’impression de te sentir encore un peu. La sensation de ton sexe jaillissant comme un empereur victorieux dans ma caverne me cause une émotion qui me fait monter des larmes. Un feu s’installe en moi. Je me souviens de ton effort pour te retenir, la dernière fois, et toute cette tendresse qui m’est venue quand j’ai mesuré ta difficulté. Je me souviens à quel point je me sens pleine de toi, pleine de ta force quand tu me pénètres, quand ma fente t’appartient. Dans le flot de ces pensées, mon ardeur s’est embrasée et je n’ai aucune envie de me raisonner. Les gémissements de ma voisine s’approchant de l’extase me torturent de désir et ne m’encouragent d’ailleurs pas à la sagesse. Pourquoi n’es-tu pas là ? Pourquoi ne viens-tu pas me combler par ton magnifique pénis, conquérant de tous mes soupirs. L’enfièvrement me tient, alors je me représente ton corps nu près du mien et je cède à la tentation de me donner du plaisir.


Ma main descend sur mon ventre, se glisse dans ma culotte et mes muscles se tendent. Je trouve la petite rose que d’ordinaire tu malmènes si merveilleusement de ta langue, noyée d’excitation et lorsque mon index l’effleure, elle durcit encore davantage. Je te désire si follement que mon intimité devient presque douloureuse. Je me fais l’amour seule, mais en pensant à toi lorsque tu honores mon ventre de ta semence.

Enserrant mon clitoris entre mes doigts, je le titille nostalgiquement comme le feraient tes lèvres. Puis je presse ma paume toute entière contre lui, sans merci, pour le rudoyer, pour le faire souffrir de tout cet amour qu’il réclame, pour le punir. Il n’a pas à être si vorace, il n’a pas à me demander de souiller mes phalanges par l’humidité de mon désir, il mérite sa correction. Je me fais un peu mal et j’aime ça. J’outrage ma vulnérabilité en l’humiliant de mes gestes brutaux. J’accélère de plus en plus la rotation sur ce bourgeon gonflé devenu très sensible au moindre frottement. Mon bassin se cabre de plaisir, toute mon intimité perle entre mes jambes que j’écarte comme si je devais te recevoir. Je suis si mouillée de ton souvenir.


Durant quelques instants j’ai oublié que mes voisins, eux aussi, se livrent à cette sublime occupation au-dessus de moi. Mais subitement j’entends l’épouse crier son bonheur de femme comblée. Elle hurle son orgasme de belle façon et dans mes reins, je sens la jouissance qui me foudroie. Une contorsion me retourne presque sur le côté, comme si mon corps avait été soulevé par le plaisir. Un bien-être infini m’anesthésie. J’éteins la télévision et je m’endors sereinement en pensant au flou de tes yeux lorsque toi aussi tu as joui. Tu me manques.



Toute la nuit je rêve de toi. Au matin naissant, je me retourne sur ce canapé, touchée par les premières lueurs qui filtrent dans la pièce à travers la fenêtre. Je ne me suis pas réveillée de la nuit, je n’ai pas bougé de ma couchette de fortune. Allongée, ta présence me manque tellement, mon amant absent, le besoin de toi est toujours aussi intense. Les premières heures du jour secouent les plis sombres de la nuit ravivant aussi mon appétit de toi. Je ne me sens pas rassasiée, parce que ce que je fais seule n’a pas la même saveur, ni la même joie que ce que je partage avec toi. Toi seul m’assouvis. La vaillance de ta virilité me revient comme un frémissement qui me donne la chair de poule. Veux-tu vivre avec moi les images venues dans les songes qui m’ont emmenée près de ta peau ?



Nous étions là, toi et moi, silencieux, débordants de tendresse. Tu te tenais collé contre moi qui du regard suppliais tes caresses. Ils sont exquis les délices de l’amour au réveil, quand l’être est encore tiède de son sommeil. Je me suis étendue sur le ventre, toute habillée. Minutieusement, tu as laissé courir tes mains sur mon dos et sur mes fesses, en traçant chaque courbe. La lenteur de tes actes m’électrisait. Enfin un doigt s’est perdu entre mes jambes, trouvant le tissu de mon pantalon déjà un peu humide du trouble de toi. Ton souffle dans ma nuque, tu t’es allongé sur moi, pour embrasser mes oreilles, grignoter leur lobe l’un après l’autre et me faire sentir au bas des reins, ta masculinité émoustillée. Je n’avais plus aucune volonté, sans force, molle, submergée par l’envie de me laisser prendre, j’étais dominée par ton envie de sexe.


Avec un sourire, tes caresses se sont aventurées sous mon pull en le faisant remonter peu à peu par-dessus ma tête pour l’enlever. Puis tu as ôté le tien et tu es venu frotter ton torse chaud contre moi. Voluptueuse rencontre de nos épidermes qui t’a fait soupirer… Mon soutien-gorge de dentelles blanches ne résista pas une seule seconde à ton agilité et après m’en avoir libérée, tu multiplias les baisers le long de ma colonne vertébrale. J’ai frissonné. Enfin tu t’es concentré sur le bas de mon corps encore inaccessible à tes caresses, camouflé sous le vêtement que sensuellement tu as enlevé, faisant aussitôt suivre mon slip dans ce déshabillage.


Tes poignets ont glorieusement empoigné ma croupe. J’ai senti ton éperon flatter ma féminité et mon ventre de braise s’est mis à te vouloir violemment, mais je suis restée sans bouger pour savourer la perfection de ton massage. Furtivement, comme sans le faire exprès, un doigt s’est glissé entre mes cuisses, recueillant mon humidité avide de ton dard.


Y revenant plus impérieusement, cet explorateur fit un court va-et-vient dans ma caverne obéissante à son maître. En dégageant ma jambe, tu t’es ouvert un passage au milieu de moi et tu m’as pénétrée comme ça, complètement allongé sur moi, doucement, généreusement. Tes lèvres perdues sur ma nuque.

Immobilisée sous ton poids, je n’aurais pas pu me défendre de tes assauts même si je l’avais voulu et cette dépendance à ta bienveillance ajouta un supplément à mon excitation.

J’étais tienne, de toute ma chair, de toute ma vulnérabilité.


Le matin avance et je dois me défaire de mon rêve, tu es si présent dans mon imagination que ma pensée me donne un plaisir ineffable.


Tu me manques mon bel amant et t’écrire me fait saliver d’envie. Reviens vite.