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n° 14447Fiche technique24620 caractères24620
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Temps de lecture estimé : 18 mn
22/06/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Alors qu'Emma essaie de réparer les morceaux de son couple fragilisé, elle se retrouve dans des situations compromettantes et doit bientôt jongler entre trois admirateurs.
Critères:  f h fh fplusag travail amour voir exhib noculotte fmast hmast cunnilingu
Auteur : Manofsam      Envoi mini-message

Série : Emma

Chapitre 06
Trois Hommes

Suite des récits 14409, 14413, 14415, 14421 et 14429 :

Pour le retour de Paul, Emma s’est faite son esclave. Elle le satisfait plusieurs fois, mais elle-même ne jouit pas.




6 – Trois hommes



Cher journal,



Je profite du fait que Paul passe la soirée chez un copain pour consigner ma folle journée. À bien réfléchir, j’essaierai de te garder secret : ces récits regardent de trop près mon intimité, je ne veux pas que Paul lise ces pages. J’ai donc opté pour une cachette des plus improbables : je te dissimulerai dans le fond de mon tiroir à maquillage. Je doute qu’il vienne fouiller ici.


Après la déception d’hier, j’étais furieuse. Nous avons passé le reste de la journée à ne rien faire : Paul s’est remis à sa console, qu’il avait lâché plusieurs jours, et moi, je me suis occupée de mon mieux pour faire taire le désir qui hurlait et hurle encore au plus profond de moi. J’ai eu du mal à m’endormir. Des pensées contradictoires m’envahissaient – quelle déception que ces retrouvailles ! Et pourtant, Paul a fait de son mieux… Vraiment ? Qui est-ce que j’essaie de convaincre ? Peut-être a-t-il aussi pris son pied égoïstement, non ? C’est un peu de ma faute, j’avais dit que je serais à sa disposition. L’idée de la caméra était originale, mais il a joui bien trop vite. Fallait-il le lui dire ? Je n’ai pas voulu. Je n’ai pas voulu le blesser, et que sa libido rechute à trente-six pieds sous terre. J’ai tourné le problème dans ma tête pendant deux bonnes heures, avant de me dire que la seule solution, c’était qu’il reprenne confiance en lui. Lui rendre son estime, ce serait faire à nouveau de lui ce mâle, cette bête sexuelle qui m’avait conquise. Je me suis dit que mes raisonnements étaient égoïstes : j’étais sexuellement frustrée, alors c’est pour cela qu’il fallait que Paul aille mieux ! Non, en fait, il fallait que Paul aille mieux tout court, et d’abord pour son propre bien-être. J’allais continuer à être pleine de bonnes attentions pour lui, à rester sa petite femme sexy, et surtout, lui donner une autre chance de se rattraper. La joie des retrouvailles avait sans doute précipité son désir.



Au petit matin, je me suis levée en silence et je me suis préparée pour le travail. Dans la salle de bain, j’ai dû insister sur le fond de teint pour cacher les cernes : j’ai passé une assez mauvaise nuit. Alors que j’allais m’éclipser, au moment où j’atteignais la porte, j’ai senti une présence derrière moi et je me suis retournée : c’était Paul. Il s’est approché, sourire aux lèvres, et m’a déposé un bisou sur la bouche. J’allais partir, mais ses mains se sont glissées sous mes bras et il a commencé à me déshabiller.



Protestation de pure forme, car en réalité, dès l’instant où sa main s’était posée sur moi, j’avais commencé à mouiller. J’ai laissé Paul me déshabiller entièrement. Alors il a ouvert la porte d’entrée de notre appartement et il m’a appuyée contre le chambranle. J’ai senti le froid du métal dans mon dos et entre mes fesses. Paul, uniquement vêtu d’un caleçon, s’est accroupi devant moi et de ses deux mains, il a écarté les chairs de mon sexe impatient. Sa tête a plongé entre mes cuisses. Je le suppliai faiblement :



Mais l’état de mon sexe en disait trop long, il savait parfaitement que j’en avais envie. J’ai passé ma main dans ses cheveux, et j’ai poussé son visage vers mon entrejambe. J’ai senti sa bouche déposer un baiser sur ma toison, puis un autre, et encore un autre. À chaque fois, il descendait d’un centimètre et se rapprochait de ma chatte. J’ai bientôt senti la pointe de sa langue passer sur mes lèvres, imperceptiblement. J’ai tendu mon bassin vers lui. Alors, il a happé mon clitoris entre ses lèvres et a commencé à faire jouer sa langue dessus. En même temps, j’ai senti ses doigts remonter entre mes cuisses et atteindre mon sexe. Il a commencé à en faire entrer un dans ma chatte, et à le faire aller et venir. J’étais tellement excitée qu’on entendait son doigt clapoter dans ma mouille. Puis, il l’a sorti, trempé, et l’a avancé plus loin, jusqu’à atteindre mon autre orifice. Il n’a entré qu’une seule phalange dans mon cul, mais cela lui suffisait : avec ce doigt, il dirigeait les mouvements que mon bassin faisait, d’avant en arrière, pour exposer mon sexe au contact de sa langue. Paul lapait, et j’ai baissé les yeux pour croiser son regard. Il guettait sur mon visage les moindres signes du plaisir. J’haletais, ma respiration s’accélérait. Avec mes deux mains libres, je pétrissais maintenant mes seins à pleines mains et pour montrer que cette vision lui plaisait, Paul accéléra les coups de langue. Alors il ne fallut pas longtemps pour que je jouisse : je me cambrai en avant, maintenant sa tête entre mes cuisses.


Après cela, il a fallu se dépêcher pour ne pas arriver en retard au boulot. Mais Paul m’a confisqué mon string et mon soutien-gorge, me laissant ainsi nue sous mon tailleur et mon collant pour le reste de la journée. « Comme ça, tu penseras à moi ! »



Je suis arrivée au travail avec cinq minutes de retard et j’ai mis cela sur le compte de la circulation. Dans la voiture, j’ai repensé à ce qu’on venait de faire, et il m’a paru évident que c’était Paul, l’inconnu de l’autre soir. C’était la deuxième fois que la cage d’escalier de notre immeuble était témoin de nos ébats. Ainsi, je découvrais chez mon petit chéri, qui prétend avoir des goûts fort classiques, un certain plaisir pour le danger et l’exhibition… Mes pensées ont commencé à dériver, je nous voyais faire l’amour dans toutes sortes de lieux publics. Bientôt, je nous imaginais carrément dans des clubs libertins. À un feu rouge, j’ai passé ma main sous ma jupe : mon sexe trempé avait bavé sous mon collant. J’ai tenté de me calmer.


Toute la journée, j’ai été débordée par le travail. C’est une période assez chargée de l’année, tous les ans nous ne manquons pas de dossiers à finir en urgence et nous travaillons dans une ambiance un peu tendue. Vers 10 h, on a frappé à la porte de mon bureau : c’était ma patronne.



Le renfort en question, c’était le stagiaire. Cette idée ne me fit pas tellement plaisir, mais ma chef anticipa :



La porte s’est déjà refermée, laissant seul dans la pièce, debout et mal à l’aise, ce grand couillon de stagiaire. Il n’a pas l’air de savoir où se foutre. Je crois que je le mets mal à l’aise. Vu les regards insistants qu’il a porté à ma poitrine ces derniers jours, j’imagine qu’à l’heure actuelle, il doit être à la fois tout excité et un peu inquiet. Cette situation m’amuse. Visiblement, il me considère avec respect, comme une « dame », alors que je n’ai même pas dix ans de plus que lui.



Je me lève pour lui installer une chaise, sur laquelle j’avais posé mon manteau. Je la place à côté de la mienne afin qu’il puisse voir ce que je fais et suivre tout en prenant des notes.



La situation, sa maladresse m’amusent, et je décide d’en jouer un peu.



Je me retiens pour rajouter quelque chose comme « Je ne vais pas te manger ! », mais c’est peut-être trop suggestif, et surtout trop le prendre pour un idiot. Je lui fais un petit sourire et il vient s’installer, bloc-notes en main. Je remets mes lunettes sur mon nez, parce que je sais qu’elles me donnent un air un peu sévère, genre dominatrice ou secrétaire perverse, qui le décontenancera un peu plus, surtout si je le regarde par en-dessus. Ben quoi, je sais, c’est puéril de ma part, mais puisque je vais devoir le côtoyer plusieurs jours, autant que je m’amuse un peu !


Nous commençons donc à aborder le premier dossier. Passons sur les détails ennuyeux sur la manière dont on les traite, et revenons à notre Nicolas. Il est studieux. Il parle peu. Ne pose pas de questions. Des fois, je me demande même s’il comprend bien ce que je lui montre. Il a l’air un peu bête. À la fin du premier dossier, je le charge de commencer le suivant, le temps de me prendre un café. Je lui en propose un, qu’il refuse poliment. Je me lève alors. J’ai ma propre cafetière dans mon bureau, ce qui, je crois, est considéré comme un grand luxe dans certains secteurs, comme le signe d’un statut haut placé, mais qui chez moi, signifie juste que j’en bois beaucoup et que je n’aime pas traîner aux alentours de la machine à café. Je me penche en avant, pour me servir. Il me vient à l’esprit que je suis en train de lui rejouer la scène qui m’avait tant excitée en y repensant l’autre fois, celle où je l’ai surpris à me mater les fesses pendant que j’ouvrais un carton dans la remise. J’ai alors l’idée de me retourner, tout en maintenant cette position, afin de voir s’il me regarde.


Déception. Il est tellement concentré sur son travail qu’il ne m’a même pas vue. J’aurais bien aimé le surprendre, ne serait-ce que pour pimenter l’ambiance bureau. Non, visiblement, Nicolas est un peu geek sur les bords, le genre de mec concentré sur son boulot et qui ne voit même pas une fille à côté. Je doute qu’il ait vraiment une copine. Tant pis pour toi, Nicolas, ce n’est pas tous les jours que je m’offrirai en spectacle, faudra être plus réceptif la prochaine fois. En plus, je n’avais pas de culotte !


Je reviens à mon bureau avec ma tasse de café, bien chaude. La tasse, pas moi. Je laisse Nicolas faire encore un peu de travail tout seul, puis je reprends avec lui en lui disant ce qui ne va pas. Il s’en tire plutôt bien, il n’est peut-être pas si bête en fait ? Le café me réchauffe la gorge. Nous continuons à parler, à travailler ensemble. Je parle beaucoup, je m’échauffe, je tente quelques plaisanteries de temps en temps. Je sens Nicolas réceptif, il rigole mais n’ose pas de son côté se décoincer. Au bout d’un moment, j’ai un peu trop chaud et je décide d’enlever ma veste. Me voilà donc en chemisier blanc à côté de lui. Cette fois, il a suivi tous mes mouvements, attendant que je sois prête à reprendre mes explications. Nous nous penchons sur les feuilles de papier, et c’est en baissant la tête que je constate ma négligence : j’ai quelque peu oublié que Paul m’avait confisqué mon soutien-gorge. Sous le chemisier blanc, plutôt cintré, on voit poindre par transparence les bouts de mes seins, comme deux taches foncées. Je reste imperturbable et continue mes explications, mais le regard de Nicolas, lui, s’est perdu dans ce paysage vallonné. Il tente de reprendre une contenance, se reconcentre sur mes propos. Tout de même, je suis peut-être un peu indécente ? Bah, personne n’entre dans ce bureau et nous avons du pain sur la planche pour toute la journée, on devrait avoir la paix.


Lorsque mes explications sont terminées, je demande à Nicolas si tout est compris.



C’est la première fois que je l’entends dire mon prénom, et je le sens un peu gêné lorsqu’il le dit. Trop de proximité, peut-être ? Monsieur voudrait probablement s’en tenir à des rapports strictement professionnels. Ce n’est pourtant pas ce que laisse penser son regard, qui a à nouveau dévié vers mes seins. Je le laisse profiter du spectacle, feignant de ne rien remarquer, puis finalement, je me lève. Nous installons sa chaise face à mon bureau, afin de travailler l’un en face de l’autre, ce qui sera plus confortable pour étaler les papiers.


Le silence s’installe dans la pièce. Il traite ses dossiers, moi les miens. Je lui ai dit de me poser des questions s’il a des difficultés, mais soit il n’ose pas, soit c’est un génie qui a tout compris. À un moment cependant, je le vois hésiter. Il n’écrit plus rien, cherche une information manquante. Mais il n’ose toujours pas me demander. Je prends donc les devants et lui demande quel est le problème. Il m’explique alors qu’il ne sait pas quel est le numéro de contrat parce qu’il en a deux différents sous les yeux. Je me lève et me penche en avant pour répondre à sa question. Le regard de Nicolas quitte alors ses feuilles et vient se plonger dans l’ouverture de mon décolleté. En effet, mon chemisier ouvert laisse largement voir la naissance de mes seins, et dans la position où je suis, mes attributs pendent dans le vide sous son regard charmé. Heureusement, me dis-je, que je n’ai pas retiré un bouton de plus, il aurait eu une vue intégrale sur mes mamelons. Cela n’empêche visiblement pas Nicolas, troublé, de rêvasser à ce qu’il ne voit pas. Je tapote avec le crayon sur le papier et je dis d’un ton neutre :



Il me regarde, très gêné, mais je me contente de lui sourire en lui faisant remarquer qu’il a l’air distrait.

Nous nous sommes replongés dans notre travail. L’heure de midi approche et je lui demande où il mange.



Le détail me fait sourire. Naïf et touchant. Je lui propose de rester manger ici avec moi. Il y sera plus à l’aise que dans sa voiture, et puis… nous pourrons faire connaissance. Ne sachant trop comment le prendre, il accepte néanmoins sans trop hésiter. Aussi, à midi et demi, nous laissons de côté les dossiers. Je repousse en arrière mon fauteuil et je m’étire dans un geste qui se veut gracieux, genre « Belle au lever du lit ». Le fait de me redresser ainsi a pour effet de tendre mon chemisier. Le tissu se colle à ma peau et mes seins écrasés se dressent avec insolence. Bouche bée, Nicolas n’a rien loupé de ce spectacle. Je me lève et me dirige vers mon sac, dans lequel se trouve mon repas, et comme je sens le regard du stagiaire me suivre dans la pièce, je m’amuse à me donner une nouvelle fois en spectacle. Je me penche en avant, mon cul insolemment dirigé vers lui. Je fouille dans mon sac, et comme je sais qu’il me regarde, je balance soudain :



Je sors des barres chocolatées de mon sac à main et répète ma question. Il est rouge de confusion et bredouille un charabia que je prends pour un oui. Je lui en lance une puis je retourne m’asseoir à mon bureau. Je défais mes escarpins et pose mon pied sur le meuble. Je commence alors un massage de ma cheville, censé me délasser mais en réalité quelque peu équivoque. Nicolas a posé son regard sur mes mains et sur les gestes sensuels sur ma cheville délicate. Je parle, pour meubler ce silence, jouant les ingénues en me plaignant d’avoir des pieds aussi sensibles.



Je lui ai posé la question avec négligence mais en réalité, je ne suis pas sûre qu’elle soit bien naturelle et à propos. Mais comme depuis dix minutes, je joue les filles bavardes et insouciantes, Nicolas ne se brusque pas.



En réalité, je suis convaincue que cette copine n’a jamais existé, et que monsieur vient de se trahir. À ce moment, je décide de changer de cheville. Alors que je fais des gestes ostensibles pour retirer mon deuxième escarpin, je vois, tel le loup de Tex Avery, Nicolas laisser tomber la mâchoire sur la table et ses yeux s’agrandir. Je réalise alors que je suis probablement allée trop loin : en faisant passer ma deuxième jambe sur le bureau, j’ai donné à mon mateur une vue directe sur mon entrejambe. Le geste a été assez rapide, néanmoins je ne doute pas, à son expression, qu’il a noté que sous mon collant, je ne portais rien. Je referme les cuisses assez rapidement et continue à me masser la deuxième cheville, un peu plus nerveusement. Un silence de plomb est tombé, Nicolas mange son sandwich en baissant les yeux, rouge comme une pivoine. Quelle idiote ! Et s’il allait se plaindre pour harcèlement sexuel ? Mon dieu ! Calmons-nous ! Jusqu’ici, il n’a pas eu l’air de détester le spectacle. En revanche, je suis sans doute allée un peu loin. Entre les taquineries relevant du flirt et une exhibition franchement sexuelle, il y a un pas que je n’ai pas voulu franchir, à la base. Je termine mon massage et repose ma jambe par terre. J’ai noté que Nicolas a relevé les yeux pour essayer d’apercevoir quelque chose, mais cette fois je ne lui ai rien donné à voir. Visiblement, mon mateur n’en a pas eu assez. Ceci me rassure sur ses intentions.


Soudain, visiblement troublé, en tout cas dans un geste précipité, Nicolas se lève en bredouillant un « je reviens, je vais aux toilettes ». Alors qu’il sort de la pièce, mon regard se porte naturellement sur son entrejambe. Le tissu de son pantalon forme une bosse qui ne laisse aucun doute sur la nature de son trouble. Une minute passe. Une idée m’a traversé l’esprit. Et si… ? Oui, c’est évident. J’ai remis mes chaussures et ma veste de tailleur, et je sors de mon bureau pour me rendre jusqu’aux toilettes. Personne ne me regarde, alors j’entre à pas de loup dans celles des hommes. Il n’y a pas un bruit. Je fais couler l’eau d’un lavabo, fais mine de me laver les mains, puis je fais semblant de sortir. En réalité, je retire mes escarpins et m’agenouille. Oui, il est bien là, immobile, dans la troisième cabine. Je ne fais pas un bruit et me tiens près de la porte, en retenant mon souffle. Deux minutes passent dans un silence complet. Alors, j’entends soudain du bruit venant de la cabine, faiblement d’abord, puis plus marqué : le bruit d’une agitation, le bruit de tissus frottés, bref, en un mot : j’entends Nicolas qui se masturbe. Son souffle court ne laisse pas de doute, ni le bruit régulier de son poignet qui s’active autour de son sexe. Je l’imagine, dur, en train de se branler en pensant à ma chatte qu’il a aperçu furtivement. Cette image me trouble et à mon tour, je glisse une main sous ma jupe, pour frotter ma paume contre mon collant. Je n’ai pas l’habitude d’en porter sans rien en dessous. Je sens mon jus sur ma peau. Je mouille abondamment. Je passe mon doigt le long de ma fente, je frotte et avec ma paume, je fais des cercles sur mon sexe. J’aime la matière de ce collant qui s’infiltre dans mes chairs.


Soudain, un bruit dans le couloir me fait sursauter. Mince ! Et si on me surprenait là ? La honte ! Je n’ai rien à faire dans les toilettes pour hommes ! Je me réajuste et regagne discrètement mon bureau. Je fais mine de me replonger dans mon travail mais en réalité, j’ai chaud et je suis toute excitée. Il faut que je me calme. Je sens mes doigts : n’importe qui reconnaîtrait cette odeur animale, l’odeur de mes sécrétions intimes. Je me recoiffe, je tente de reprendre une allure décente. Bientôt, Nicolas revient. La bosse dans son pantalon a disparu. Il me fait un petit sourire gêné et se rassoit en silence. Nous sommes un peu gênés. Heureusement, je doute qu’il connaisse l’odeur d’une chatte. En revanche, moi je sens d’ici son odeur à lui. Un mélange de transpiration et… de sperme. Dois-je me sentir flattée de l’hommage ?



L’après-midi se passe plus calmement. Je n’ai pas envie de voir à nouveau la situation déraper, alors je me tiens à carreau. D’ailleurs, prétextant que j’avais froid, j’ai gardé ma veste sur moi. Il a semblé déçu. En fin de journée, nous faisons le bilan de son travail, c’est l’occasion d’un nouveau rapprochement. Nous travaillons dans le calme, seulement entrecoupé de mes remarques sur ses erreurs, et l’ambiance me semble plus détendue. Je me sens fatiguée de ma journée, de toutes ces émotions aussi. À un moment, je suis même surprise par Nicolas, qui se relâche au point de se permettre une plaisanterie. La journée se termine, nous faisons le bilan, positif, de son expérience. Il me dit qu’il a beaucoup appris aujourd’hui, et je n’ai aucune peine à le croire. Au moment de partir, il ramasse ses affaires et fait tomber son crayon sous le bureau. Le geste ne m’a pas échappé et je le soupçonne même de l’avoir fait exprès. Il se glisse donc à quatre pattes en dessous pour le récupérer. Je ne suis absolument pas dupe de son petit numéro : il cherche à en voir un peu plus avant de partir. Pour le vérifier, il me suffit de retirer l’un de mes escarpins et de jouer avec mon pied. Je le frotte contre ma cheville, faisant crisser le collant dans un bruit sensuel. Nicolas ne remonte pas de sous la table. J’hésite… cette fois, ce n’est plus comme si je m’étais exhibée de manière effrontée : c’est lui qui se glisse sous mon bureau pour venir mater. Il me semble que la situation est différente et à vrai dire, je suis bien excitée. Oserai-je ?


Allez… Ce n’est qu’un gamin, ce n’est qu’un jeu… qui ne mènera nulle part… n’est-ce pas ? Lentement, je décroise les jambes. Je suis tellement excitée que j’en tremble un peu. J’ai un peu honte de ce que je fais. Mais il pourra penser que je ne l’ai pas fait exprès… Je fais mine de m’étirer les jambes, puis je prends, comme à midi, ma cheville dans ma main, et je la remonte pour la masser. D’où il est, Nicolas pourra observer dans les moindres détails mon anatomie. En contre-jour, tout du moins. Il pourra deviner les formes moelleuses de mes chairs, la moiteur de ma fente, peut-être même aura-t-il perçu quelques gouttes d’un liquide qui perle d’une source mystérieuse. Il devinera aussi une fine bande de poils qui me barre le pubis, et surtout, il sentira cette délicieuse odeur charnelle qu’est celle d’un sexe de femme. Mais il ne faut pas trop lui en donner. Lorsque je juge cela raisonnable, après quoi le jeu deviendrait non plus innocent mais bien coupable – mais ne l’est-il pas déjà depuis bien longtemps ? – je rabats ma jambe, me redresse, lisse ma jupe sur mes genoux, et me replonge dans mon travail. Nicolas ne tarde pas à ressortir, avec son crayon, bougonnant qu’il a eu du mal à retrouver la gomme. Avant qu’il parte, soudain intimidée, comme une jeune fille pudique qui s’inquiéterait après sa première fois, je lui demande :



Nicolas adopte alors un sourire déconcertant, un sourire arrogant même, qui me laisse soudain à penser qu’il est peut-être moins idiot qu’il n’y paraît.



Puis, sans attendre ma réponse, il tourne les talons et repart. Sur son pantalon, une magnifique bosse…



Je suis rentrée à la maison, avec Paul nous avons dîné mais je n’avais pas envie de faire l’amour ce soir, me sentant un peu coupable peut-être. Paul ne m’a pas sollicitée non plus. Je suppose qu’après le cunnilingus de ce matin, il a dû se soulager, peut-être sur internet. Il ne m’a pas questionnée sur le fait d’être allée travailler sans sous-vêtements. Après manger, je me suis mise au lit alors qu’il jouait à la console. C’est ici que je rédige ces pages qui me laissent pensive. À quoi rime tout cela ? Suis-je allée trop loin ? Bah, je continue à penser que c’est un jeu sans conséquence. Je montre à Nicolas ce que je veux bien montrer, mais s’il tente quelque chose et va trop loin, je saurai lui dire stop.


J’allais éteindre l’ordinateur et ranger le journal, mais un nouvel événement imprévu m’oblige à reprendre la plume : je viens de recevoir un mail. L’auteur est un certain Blackbird. Voici ce message :


« Chère Emma,

Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Je t’avais promis que tu aurais de mes nouvelles prochainement. En voici, pour te rappeler que je suis toujours là. Dès demain, je te donnerai quelques détails sur ce que j’attends de toi. En attendant, repose-toi bien et prends soin de toi. À très vite, il me tarde de te voir à nouveau ! »


Le mec d’Internet. Ce message est somme toute banal, mais j’ai des doutes sur le sens de certains mots. Un post-scriptum m’invite à consulter la pièce jointe. Intriguée, je l’ouvre et je sens un abyme s’ouvrir sous mes pieds : il s’agit d’une photo. On me voit de dos, la jupe relevée au-dessus de la taille. Avec mes deux mains, j’écarte mes fesses au creux desquelles coule une giclée de sperme. Tout autour, éparpillés sur le sol, des légumes. Le décor m’est familier : je fais face aux boîtes aux lettres de la cage d’escalier. L’inconnu de l’autre soir n’était donc pas Paul !