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n° 14450Fiche technique8773 caractères8773
Temps de lecture estimé : 6 mn
26/06/11
Résumé:  Voilà un texte que j'ai écrit il y a peu à une amie sur la base d'un souvenir tout ce qu'il y a de réel, datant de longtemps... 1993-1994, je crois.
Critères:  f couple vacances hotel amour voir exhib fmast nopéné nostalgie -exhib -mastf
Auteur : Flesh  (Écrivain ou pas, depuis toujours et pour toujours j'écris)            Envoi mini-message
Souvenir sexy à Carcassonne

C’était il y a longtemps – peu ou prou lorsque j’avais ton âge – et j’avais pris une chambre en auberge de jeunesse avec ma petite amie (mon premier amour avec qui je connus quelques années de bonheur) car on était en voyage vers chez elle, à Montpellier (on avait tout fait en stop, le délire !). Je passe vite sur le mauvais souvenir, nous sommes arrivés si tard que ma chérie avait refusé qu’on visite la cité fortifiée, histoire – elle n’avait pas tort – de vite récupérer notre chambre avant que la réservation ne soit prise par d’autres… C’est donc passablement déçu et fourbu que je suis arrivé avec elle à l’auberge de jeunesse de Carcassonne : c’était complet, et à l’idée d’obliger ma compagne à dormir dehors sur un banc, mon sang ne fit qu’un tour et je me suis énervé comme jamais contre l’organisation qui tenta de se justifier en disant qu’ils n’avaient pas reçu ma réservation… Finalement, ils décidèrent de nous faire dormir dans la salle de réunion qui servait de buanderie… Là on pouvait se fabriquer un lit avec des monticules de couvertures pliées apposées les unes à côté des autres…


Dans la pièce – immense et qui avait le mérite de n’être pour cette nuit-là qu’à nous, un atout fort appréciable pour un jeune couple – il n’y avait qu’une fenêtre assez haute, et qui donnait sur la grande place en dessous, je m’en souviens comme si c’était hier… C’est précisément à cet endroit que, nue comme Ève et toute prise d’une envie aussi subite qu’inattendue, ma belle, pourtant pas du genre exhib en règle générale – avec de merveilleuses exceptions qui me feraient autant de belles histoires à raconter –, me ravit de la danse la plus sexy que je n’ai jamais eue ! Une danse qui commença dans un rythme d’une lenteur hallucinante, décuplant d’autant toute la sensualité de ses gestes. Elle monta sur le perron de la fenêtre ouverte – c’était en plein été et on n’avait pas froid ! – toute nue, légèrement accroupie avec les jambes un petit peu écartées, le dos et les fesses qui auraient été plaquées à la vitre de la fenêtre si celle-ci n’avait donc été ouverte, donc offerte à la fois au vent qui lui caressait la peau, à la fois aux nombreux regards des touristes et résidents noctambules qui passaient en bas ou s’attroupaient sur le perron d’entrée de l’auberge… sous réserve qu’ils regardent un instant en l’air ce qui à mon avis a certainement été le cas.


Dans cette posture, sa longue et précieuse chevelure cascadait des rivières d’or dans son dos jusqu’à la naissance des cuisses, et elle me regardait droit dans mes yeux hagards, comme pour m’hypnotiser… Je fis un pas et je voulus la prendre dans mes bras, le sien se tendit vers moi dans un geste d’interdiction : sans qu’elle prononce un seul mot, je l’entendis ainsi me dire : « regarde, profite, mais ne me touche pas ». Alors, elle étendit ses bras en croix pour saisir le rebord supérieur de la fenêtre tout en écartant davantage ses cuisses pour maintenir une (très) belle et (mmm) indécente symétrie et elle commença, toujours extrêmement lentement, à faire serpenter son corps en ondulant tour à tour son buste, son bassin, et ses jambes. Cela dura quelques secondes ou quelques minutes – ce genre d’instant n’étant pas mesurable étant donné combien il nous semble éternel dans ces moments-là – puis elle se laissa trembler un peu comme si elle ressentait un orgasme, son corps faisant comme des vaguelettes horizontales entre ses seins et son bassin… Déjà je n’en pouvais plus, tant j’étais surpris, tant je songeais à l’attroupement qui avait dû se faire en bas pour mater cette jeune fille qui livrait au regard de tous ses fesses, sa danse, sa transe…


Elle n’en resta point là pourtant, joignit ses jambes pour, plus haute, pouvoir assurer son maintien avec sa tête contre le mur juste en haut de la fenêtre, ce qui libérait ses bras… ses mains. À ce moment-là, elle cessa de bouger le corps, car cela aurait probablement mis en péril son équilibre… Seuls ses mains et ses bras bougèrent. Gardant une symétrie totale, toujours me fixant de ses yeux, et avec un sourire de Joconde sibylline, elle dessina pour moi un soleil de ses bras et c’est les mains jointes paume contre paume qu’elle se frotta le front du bout des doigts. Tout en descendant sur son visage pour caresser les deux moitiés de son front, chacune de ses joues, et chaque extrémité de ses lèvres, elle laissa naturellement se séparer ses mains, qui restèrent disjointes tout le long de cette première étape vers son plaisir, qui cherchait ainsi également le mien… Elle caressa gentiment son cou à gauche et en même temps à droite, puis descendit encore… Je m’attendis à un traitement d’exception sur ses seins, je sentais qu’elle allait alors peloter les deux en même temps… mais il n’en fut rien encore, c’est juste du bout des doigts qu’elle les effleura vite, bien vite, juste vite, avant de continuer sa descente, en prenant bien garde de caresser sagement tout le contour de son bassin sans toucher une seule fois son sexe que j’imaginais alors pourtant, forcément, à tort ou à raison, tout humide de ses diverses décisions et simulacre d’orgasme…


Puis, avec un sourire peut-être un poil amusé – elle savait très bien ce que j’attendais et ce qu’elle ne me donnerait pas… ou pas déjà – elle refit son soleil et rejoignit ses mains sur son front, pour recommencer le même manège… Le même ? Non, pas cette fois, les mains ne se séparèrent pas autant et, à moins que ce ne fût mon imagination, elles firent d’abord un tour circulaire de chaque sein, avec un contact légèrement plus appuyé, avant de s’en aller vers le nombril qu’elles massèrent tour à tour, autre nouveauté. À ce moment précis, d’abord très vite puis de plus en plus doucement au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du nouveau but, ses dix doigts filèrent l’un après l’autre comme pour lisser une ligne imaginaire séparant le nombril de son clitoris, et chaque doigt s’insinua à peine entre ses divines lèvres pour s’en repartir. J’étais surexcité, ce qu’elle ne devait pas louper d’un seul coup d’œil sur la bosse qui me déformait alors, mais c’est tout de même toute sérieuse qu’elle reprit son ballet des bras et des mains…


Retour au front, cette fois-ci avec de bien plus longues et sensuelles caresses – délicieuses, je m’en rappelle – sur son visage, où elle alla même, en sortant la langue, humecter ses doigts d’un peu de salive qui tracèrent ensuite sur ses joues et son menton quelques lignes humides… Cette fois-ci, elle empoigna ensuite, plus bas dans le parcours, les mamelons pour les presser et caresser véritablement, et j’eus même le droit peu après et durant quelques secondes à un début de véritable masturbation, qu’elle appuyait de quelques soupirs et jolis couinements de plaisir… Là, c’était trop impossible pour moi de ne rien faire, je me suis approché d’elle, j’étais à quelques centimètres à peine, je crois même que je couinais de désir et de sensation – elle adorait ça –, et même si je réussis à m’empêcher de la toucher, je pouvais alors respirer son odeur et celle de ses plaisirs… C’est là qu’elle descendit de son érotisant perchoir. Ce fut alors la fin du spectacle pour les badauds certainement en masse attroupés – on entendait quelques sifflements caractéristiques dans notre direction – mais le mien ne faisait que commencer…


Se faisant chatte, elle coula devant moi en ondulant, pour s’allonger juste devant sur le parquet, elle me fit non de la tête pour que je comprenne que le jeu n’était pas fini, que je n’avais toujours pas le droit de la toucher, et cette fois-ci se masturba franchement et longuement, de ses mains, d’un doigt, de tous ses doigts des deux mains qu’elle enfonça tour à tour un par un ou davantage, avec des rythmes tantôt lents tantôt rapides… jusqu’à presque crier de joie et sembler avoir oublié jusqu’à ma présence, tout en chemin vers son ou ses orgasmes successifs. Elle continua ainsi jusqu’à trembler de la tête aux pieds, en pressant ses mains entre ses jambes, elles-mêmes pressées contre son ventre. Elle pleurait de joie et de sensations, et comme elle m’apparut avoir froid, de trembler ainsi, je la pris dans mes bras et la portai sur notre lit où, à peine déposée, elle m’embrassa d’un long baiser…