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n° 14460Fiche technique20160 caractères20160
Temps de lecture estimé : 12 mn
01/07/11
Résumé:  Récit vécu - libre à vous de me croire ou non - des premiers émois amoureux que j'ai eus naguère avec mon ex. Cela n'est pas un texte porno.
Critères:  fh jeunes parking amour cérébral voir exhib nostalgie portrait -amiamour -prememois
Auteur : Flesh  (Ecrivain ou pas, jour après jour et pour toujours, j'écris.)            Envoi mini-message
Souvenir érotique d'une veille d'été


Sève et moi nous étions rencontrés autour d’une machine à café, il y avait quelque temps. Suite à cette rencontre, elle avait quitté le logement qu’elle habitait pour se mettre en colocation avec moi.


C’était alors une jolie jeune femme de vingt-trois printemps, plus belle encore que je ne saurais le décrire. Elle acceptait de venir habiter en tout bien tout honneur quelque temps dans mon petit studio d’une seule pièce de quinze mètres carrés. Malgré l’espace restreint, elle décida de rester et par là même de démarrer avec moi un lien solide que les années ont renforcé depuis. Un lien encore plus fort qu’une union véritable je crois, mais totalement déraisonnable lorsqu’on voit les dégâts que notre rupture a produits en moi aujourd’hui.


Je me souviens aujourd’hui de l’époque de ce début de cohabitation.


Si j’avais tenu un journal intime alors, voilà ce que vous auriez pu lire :


C’est la joie dans mon cœur, je ne suis plus seul dans la grande ville. Il y a une jeune femme splendide et rayonnante chez moi, dès le matin au réveil. Le soir au coucher, il y a deux brosses à dents dans mon verre naguère solitaire.


Bien sûr, il est difficile d’imaginer qu’un jeune homme comme moi de vingt-sept ans, dormant côte à côte avec une très belle jeune femme de son âge, puisse avoir à son égard uniquement de chastes intentions, n’est-ce pas ?


Un jeu à l’objectif mystérieux commence alors. Je n’ose lui avouer combien de loyaux et joyeux sentiments m’animent. De sulfureux fantasmes me viennent à l’esprit et je les garde également pour moi. Elle, mal à l’aise, visiblement pas du tout intéressée par moi sentimentalement parlant, cherche probablement par tous les moyens à se rassurer en se disant :


« Mais non, nigaude, il n’a aucune intention, son cœur est pur et il ne veut de toi que ton amitié ! »


C’est sans compter l’épisode des seins et du raisin.


Visualisez un long canapé troué vert. Devant lui, sur une chaise, quelques affaires sont posées et derrière elle une kitchenette avec un peu de vaisselle sale dans l’évier. À côté du sofa, dans un sac en plastique, attendent quelques belles grappes de bon raisin vert, déjà bien entamées. Sur le canapé, un homme plutôt jeune, pas mal de sa personne, mais mal coiffé, pas très musclé, bref, pas du tout séducteur. À ses côtés, agenouillée, une jeune fille qui a des rêves de son âge. Elle semble songer à un beau chevalier, tout de costume blanc vêtu, avec un sourire d’ange blond, impeccablement habillé et impeccable tout court, lui tendant une main d’artiste finement sculptée.


En avalant de manière concupiscente chaque grain de raisin, la belle brune me sourit. Elle a de longs cheveux alors détachés comme dans mes rêves, et je me rappelle très bien que je la regarde à ce moment-là un peu différemment. Elle porte une chemise rose sexy assez décolletée, et en bas un jean noir classe d’où dépasse assez sagement le liseré d’un string blanc. Comme elle est légèrement allongée, son décolleté est, de là où je suis, vraiment affriolant. Je devine le soutien-gorge blanc et cela me plaît grandement. Je dois dire qu’elle porte très souvent, dans mes quinze mètres carrés, de la lingerie fine. Cela ne lui pose aucun problème tant elle est nature. Elle aime qu’on la voie belle.


Pourtant, à cette date précise de ma vie, je ne l’ai jamais vue nue, ni en bas ni en haut. Elle fait très attention à respecter cette règle-là. Ce soir-là rien ne peut donc me préparer au choc qui est un des plus intenses de mon existence. Je m’en souviens encore. Ou plutôt tous mes sens s’en souviennent. Je tourne la tête en direction de l’entrée de la chambre, et je la vois encore, debout, ses petits pieds mouillés et tout le reste. Mais je vais trop vite, car à ce moment du récit, on n’y est pas encore.


Sève est donc devant moi, rêvassant, souriant d’un air vaguement mutin, comme recherchant de moi quelque chose d’indistinct mais qui nous est interdit alors. On est des gens bien et on a fait une bonne mise au point à ce sujet : pas de dérapage, on n’est amis et colocataires, rien de plus !


Ce soir-là, la règle me semble bien lointaine. Entre autres à cause de la bouteille de vin que j’ai achetée et qu’on sirote tous les deux en mangeant des raisins. Boire a toujours eu sur ma belle dame l’effet de faire rosir ses jolies joues ou de la faire rire à la moindre de mes clowneries. Cela crée entre nous une nouvelle complicité, peut-être un amour naissant. Un peu comme un bourgeon bientôt fleurissant.



Situé juste en dessous de son air malin, de ses yeux taquins et de son nez mutin, un duo charmant de lèvres roses magnifiques et divines alterne les gloussements de rires et les morsures câlines de grains de raisin. Une bouche plus attirante que le plus beau des trésors les aspire alors. Tel un aimant insatiable, elle attire, sans le vouloir je crois, le mouvement de mes lèvres. En un instant, elles se pressent l’espace d’un éphémère moment sur les siennes, avant de décamper dans le même mouvement pour reprendre une sage place à vingt centimètres au moins de son visage ! Je l’embrasse pour la première fois de ma vie. Cet élan que j’ai rêvé mille, que dis-je, dix mille fois auparavant, j’ose le faire vraiment ! Mes lèvres se posent sur les siennes. J’embrasse Sève. C’est certes un petit baiser de rien du tout, dans les annales du terme, un simple piou, même pas mouillé du tout, qui dure peut-être un tiers de seconde. Mais c’est pour moi enfin la fusion que j’attendais de moi sur elle, de moi en elle. C’est l’accomplissement d’un amour nourri en secret et qui déjà me dépasse. C’est la première fois que nos quatre lèvres ne font qu’un ! Devant ce fait solennel, sa faible durée ne pèse rien. C’est un geste d’éternité.


La réaction de Sève est immédiate :



Je bredouille une vague excuse qui ne la laisse pas du tout dupe :



Amusée, elle change de ton :



L’affolante jeune femme, alors déjà bien éméchée par le vin, se saisit d’un beau grain extrait de la grappe qu’elle tient, et l’approche, avec un air qui brille coquin, de ma bouche. Au dernier moment, elle dévie la trajectoire, et le laisse choir entre ses seins.


Elle porte sa main à la bouche et fait l’étonnée :



Dans un sourire ébouriffant, elle retire complètement sa chemise, exhibant devant moi une bien jolie lingerie entourant je crois les plus jolis seins du monde. Presque à demi nue, elle saisit entre deux doigts et entre ses seins le grain fripon et l’avale en gloussant de plus belle.



Le temps que je lui resserve son verre, ma muse se couche dans le canapé-lit. Elle en exhibe d’autant plus ses seins. À mon sens, ils n’ont alors qu’une hâte, sortir de ce soutien-gorge gênant. Je commence à fantasmer et à me demander comment je pourrais faire pour les libérer.

Je lui sers son verre, et elle me remercie. Sans se lever, elle porte très amusée la coupe aux lèvres.


D’un ton impérieux, elle me dit :



Avec un air de défi, Sève réplique :



Je termine alors de remplir mon verre et ce faisant de vider la bouteille, et je dis avant de boire :



J’entends le liquide descendre dans mon gosier. Une fois fait, je rétorque :



Semblant calmée et à moitié endormie, elle susurre en minaudant :



Toujours susurrante, Sève me dit :



Elle se lève d’un bond et remet en un geste trop rapide sa chemise :



Avant même que je ne réalise qu’on va sortir, voilà que la belle s’est déjà rhabillée. C’est avec un petit dépit que je mets mon blouson de ville pour la suivre dans les escaliers. Sève virevolte presque sur les marches en claironnant :



Comment dire non, me dis-je, à ma muse échevelée qui sautille gaiement, la tête complètement retournée par l’ivraie ?


Un grand sourire aux lèvres, je l’accompagne bien sûr au dehors de l’immeuble, et je nous revois dans la rue, marchant bras dessus bras dessous, comme si souvent ensuite.



Je pense alors qu’elle doit être bien ivre, ma petite chérie, pour se laisser appeler ainsi. Est-ce que cela ne cache pas d’autres élans de sa part ? S’est-elle tenue coite parce que c’est trop important pour elle que je fasse le premier pas ?


Dans mes pensées et mon doux labeur de retenir mon amie, nous arrivons presque en bas de la rue où sont garées, certainement nous attendant, happées par notre destinée, une voiture et une moto. Bizarrement ces véhicules ont je crois un effet véritablement érogène sur Sève ! Elle s’intéresse en tout premier au véhicule à deux roues. Elle quitte ma chaste étreinte — je la retenais pour lui éviter de tomber — pour se jeter littéralement sur la moto. Et hop ! elle lève la jambe. Et hop ! elle met ses petites fesses sur la selle. Et hop ! voilà ma Sève à califourchon sur la moto.


En riant, elle me dit :



L’air sincèrement navré par la tournure des choses, remerciant mentalement le propriétaire pour l’absence d’alarme sur son véhicule, j’entreprends de la faire descendre de son perchoir. Un geste auquel elle n’oppose que peu de résistance, pas du tout farouche.


Elle me dit alors :



Sans que je puisse la retenir, elle se propulse cette fois sur le capot arrière de la voiture garée à côté de nous. Là, je ressens quelque chose de très fort en la voyant faire ce que je vais maintenant vous décrire.


Imaginez une jeune femme, au sourire béat, à moitié couchée sur le pare-brise d’une voiture, les fesses posées en bas des vitres, et le dos tout arqué collé sur le restant du pare-brise, retirant de haut en bas assez vivement tous les boutons de sa chemise. Elle garde celle-ci mais est bientôt en soutien-gorge devant moi, une fois encore. Elle écarte alors et jambes et bras, les mains à plat sur chaque bord du pare-brise, comme attendant mon étreinte. Extrêmement excité par cela, je tente de rejeter toute mauvaise pensée en secouant la tête. Tout en saisissant et soulevant très doucement ses deux mains, je dis à la très belle jeune femme, étrangement absolument pas diminuée dans sa grâce même couchée de la sorte sur cette caisse vulgaire :



Tout en la tirant vers moi, vers la délivrance de ses pulsions érotiques étranges, je suis partagé entre la fierté d’avoir été chevaleresque et la frustration de ne pas avoir su en profiter égoïstement.


Bien que la miss se laisse faire, elle se remet vite à soliloquer plaintivement :



C’est un assez triste retour à notre domicile, et la montée de l’escalier, harnaché d’une Sève un peu mal en point, est assez pathétique.


Dès qu’elle est dans l’appartement, elle se débat violemment pour quitter mes bras. Une fois ceci fait, elle me regarde furieusement et se déshabille. Elle retire d’abord sa chemise qu’elle jette par terre, puis son jean, qui va rejoindre le haut rose au sol. Puis, dans un grand plat, l’affolante donzelle se jette de tout son long sur le canapé troué, couchée sur le dos, les jambes un peu écartées.


Moi, j’ai à peine le temps de poser mon blouson sur un cintre. Je m’approche d’elle. Elle ne pipe mot, et ne bouge pas. Je la regarde. Hormis son string et son soutien-gorge blanc, elle est nue, ma beauté. Cela ne l’émeut pas du tout d’ailleurs. Elle regarde le plafond avec un sourire lointain. Je m’assois à côté d’elle sur une chaise, et j’essaie de regarder ailleurs. Je n’y parviens pas. Sans qu’elle le remarque, étant donné la position de sa tête, je pose mon regard juste à la surface du tissu de son string. Excité comme un pou, je devine une délicate courbure de peau sous le mince duvet de poils pubiens visible de l’extérieur du tissu. L’instant d’après, je préfère contempler, les devinant sous leur dentelle blanche, les seins de ma belle, qui se dressent et ont l’air si fermes.


Pendant cinq bonnes minutes, nous restons ainsi, silencieux. Je tâche de faire comme si de rien n’était, un brin gêné tout en étant très émoustillé. Je me sens un brin coupable, et il est hors de question pour moi de profiter de la situation. J’ai toujours eu piètre jugement de ceux qui font boire les filles pour pouvoir en abuser. Comme de toutes les filles c’est de loin elle ma préférée, ce n’est sûrement pas par elle que je vais commencer à manquer à ce sacro-saint commandement !


Sève se met rapidement à tousser, et à faire la grimace. Sa voix plaintive me sort alors de mes licencieuses rêveries :



Je réponds en lui souriant avec tendresse :



Elle me coupe alors dans mon élan :



Elle se lève assez péniblement, et toujours en tenue légère, je la vois se diriger vers la salle de bain, cette fois sans du tout prendre garde à fermer la porte. C’est pourtant son habitude au cas où une brusque et indélicate envie me prendrait. Heureusement, ou hélas peut-être plutôt, la salle de bain ne donne pas sur la chambre-cuisine-salle à manger, mais sur un bête couloir qui s’éloigne vers la porte du studio. Ainsi, même la porte ouverte, je ne peux la voir dans son intimité que si je montre que telles sont mes intentions. Or, mes intentions sont chevaleresques, que je le veuille ou non !


Pendant qu’elle se douche, je tente néanmoins de lutter contre mes envies de la rejoindre.


Et voilà ce qu’il advient alors !


Un pas d’une jambe nue et galbée de rêves mouille l’entrée de la chambre, suivi de celui d’une autre jambe tout aussi nue et belle. Au-dessus de ses membres animés d’une beauté divine, un bassin tout aussi nu et féminin. Il entoure d’une manière ostentatoire un sexe, celui de Sève. Elle l’exhibe fièrement en arborant un corps triomphant. C’est pourtant très vite sur sa poitrine que mes yeux se polarisent. Elle est certes la plus jolie au monde, je m’en rappelle bien pour avoir depuis si souvent vu ses seins. Je suis bien incapable de formuler ce que je ressens alors. Comme vous le voyez, je suis incapable de transcrire une telle beauté. Sève est toute nue, telle sa consœur Ève du jardin d’Éden. Littéralement, avec une toute petite voix et une sorte de honte ou de gêne lui détournant à moitié la tête, elle m’offre en ces termes son corps. Je suis bouche bée !



Habillé de beaucoup de vêtements, je lui fais face. Elle est nue comme surgissant d’un fantasme, et elle me regarde d’un air de défi. Pas un homme sur cent mille ressentant ce que je ressens n’hésiterait un instant devant ce qu’il convient de faire alors. Moi, si. Alors elle se couche sur le canapé troué, les jambes et le reste vers moi, comme livrée à son bourreau sur un autel sacrificiel. Elle ferme ses yeux profonds, espérant la saillie rituelle. Elle semble en ce moment de pulsion étrange presque nymphomane.


Je hurle « Vos gueules ! » à une partie des voix qui hurlent des conseils torrides dans ma tête. Je saisis doucement une couverture pour cacher tous les trésors de ma belle. Puis, je lui dis, avec un doux murmure de fée :