Les fureurs de Zozou l’idiot
1 – Le chemisier rose de Charlotte
Par l’entrebâillement de la porte, et par dessus la table basse jonchée de journaux dispersés, de verres et d’une bouteille d’eau, me parvient la voix de ma mère parlant à la grande dame qui porte une blouse blanche. J’ai mal sous le carré de sparadrap qu’on m’a collé sur la veine. De là, la douleur irradie dans mon bras entier, je sens mon épaule comme paralysée. Je suis fatigué, affalé dans le fauteuil de cuir sur lequel les deux énormes hommes viennent de me jeter.
Ma mère dit à la grande dame :
- — Je suis vraiment affolée Docteur, je ne sais plus quoi faire. Il bande chaque fois qu’il voit une femme, même à la télé. Chaque fois que nous avons de la visite féminine nous devons l’enfermer. Un jour il a tenté de se masturber dehors, dans le jardin. Fort heureusement que mon petit fils était à son cours de guitare… Son père l’a vu et l’a grondé vivement. Il a dû le ramener à l’intérieur en le tirant par la chemise. Il pleurait et criait, il grondait en essayant de s’arracher à la prise de son père. Il n’y a plus que lui qui arrive encore à le maîtriser.
Maman se tait, la grande dame dit :
- — Écoutez madame, c’est normal tout ça, et ce sera de plus en plus le cas. Ces patients ont aussi une vie sexuelle qu’ils vont développer toute leur vie, il faut savoir l’encadrer et lui faire comprendre ce qui est faisable et ce qui est interdit, les endroits où c’est permis, et le minimum d’hygiène à respecter. Il y a quelques cas pathologiques où les patients n’arrivent pas à se soumettre à des règles et dans ce cas il n’y a malheureusement qu’un seul remède, c’est de les interner.
Il y a un long silence, puis j’entends ma mère qui pleure. La grande dame dit :
- — Je conçois que ce soit dur pour vous, madame, mais il faut faire attention à votre fils et à son entourage, il y a parfois des situations dramatiques. Votre enfant est très bien portant physiquement et il va avoir régulièrement des montées de désirs qu’il faudra résorber, c’est normal et c’est sain.
Ma mère sanglote toujours, elle ne dit plus rien. La porte à côté de moi s’ouvre et entre une petite femme qui porte un chemisier rose […] Chemisier rose […] Charlotte entre dans la maison en chemiser rose et en jean bleu. Elle se dirige vers la cuisine. Je suis les mouvements de ses fesses serrées et je sens ma queue gonfler. Ma mère est devant la porte, côté extérieur. Elle dit à Charlotte :
- — Charlotte, aujourd’hui tu feras la cuisinière, les salles de bains et la chambre à coucher. J’ai mis un poulet à rôtir dans le four, il faut juste le surveiller. Par contre, prépare un gâteau au chocolat comme tu sais les faire, c’est le vingtième anniversaire de Zozou, nous allons le fêter ce soir.
Ma mère se tourne vers moi. Elle me dit :
- — Tu rentres dans ta chambre Zozou, tu ne sors pas avant mon retour.
Puis elle s’adresse à Charlotte :
- — Tu ne le laisses pas sortir, Charlotte, tu lui donnes à manger dans sa chambre.
Ma mère claque la porte. Elle est dehors. Je ne la vois plus. Je suis devant Charlotte, je parcours des yeux son chemiser rose, et je m’arrête juste en dessous du cou, là où l’ouverture du col laisse apercevoir une fente épaisse et ombragée qui marque le début de ses seins et disparaît rapidement sous le chemisier.
Charlotte me dit :
- — Qu’est-ce qui te plait dans la vieille Charlotte, mon grand ? Plus aucun homme ne la taquine plus ! Même dans la rue, le bus ou le métro, elle n’attire plus le regard des clochards, des travailleurs fatigués, des veilleurs de nuit rentrant chez eux, des immigrés de tout genre… Allons mon grand, tu rentres dans ta chambre, sinon ta mère va nous engueuler si elle nous fait une de ses visites surprises, tu le sais bien ça, Zozou, allons, vas-y dans ta chambre.
Elle tend la main en direction de l’escalier, je comprends qu’il faut que j’aille dans ma chambre. Je me précipite pour monter. Ma queue fourmille.
Je m’installe sur mon lit et veux dormir. Mais ça se presse entre mes cuisses, mon truc a gonflé énormément et sort du slip. Coincé sous la ceinture du pantalon, il me fait mal. J’ouvre la ceinture. Il se libère, vacille légèrement, se gonfle une peu plus et se redresse. Je me sens soulagé. Je le prends dans ma main droite, à la base. Je le serre entre mes doigts et sens sa chaleur. Je serre plus fort, le plaisir augmente, je serre de plus en plus fort. La boule au bout devient rouge sang, sa membrane fine est tendue, ses petites rayures se sont dilatées. Mon bassin se crispe, une onde me traverse le corps des pieds jusqu’à la tête. Je fourmille de partout. Je desserre la main et respire trois grandes bouffées. Je crache trois fois dans ma main, disperse avec le pouce la salive sur la paume et les doigts, puis reprends ma bite. Je coulisse la main le long de la tige, je varie le rythme et sens le bien-être que cela me procure. Je ferme le pouce sur l’index et forme un anneau dans lequel je coince le bout. Je suis inondé de sensations agréables. Je fais divers petits mouvements sur cette petite boule gonflée, j’éprouve un grand plaisir, je coulisse l’anneau de haut en bas, je le tourne dans un sens, puis dans l’autre. Puis je reviens à la tige, puis au gland, puis à la tige, puis au gland. Ça se presse de plus en plus, ça fourmille. Soudain, je sens aux genoux une grande crispation, une force qui se développe à l’intérieur, difficile à localiser, elle se bouscule, veut sortir. Voilà le jet chaud et visqueux qui jaillit comme de la lave, culbute à un demi-mètre en haut, puis redescend partout sur le lit, sur mes cuisses, sur mes vêtements. Deux gouttes sur mon visage.
Je gémis, je gronde. Une violente sensation de satisfaction m’assaille, je pense à ma mère qui va s’énerver contre moi lorsqu’elle découvrira les traces de ma jouissance. Elle me privera certainement de télévision. Elle me privera de gâteau au chocolat. Il me faut rapidement nettoyer le liquide éparpillé partout. J’ouvre la porte et me dirige vers la salle de bain, je cherche une serviette et un peu d’eau. Mais Charlotte est là, devant le lavabo. Elle a enlevé son chemiser rose et mis sa robe de ménage. Avec nos reflets dans le grand miroir qui couvre tout un mur, nous sommes quatre. Elle me voit dans le miroir. Son regard pointe sur ma queue mouillée.
Charlotte me dit :
- — Alors tu l’as fait mon grand ! Je pense que ta maman ne sera pas contente, tu sais ! Oh mon pauvre, oh je te plains, j’aimerais pas être à ta place. Et puis c’est la première fois que je vois ton truc, tu sais ! Oh que tu es beau, tu sais ! De toute ma vie, je n’ai jamais vu un homme aussi beau que toi ! Tes cheveux lisses et ondulés, tes grands yeux verts, tes larges épaules et tes beaux muscles couverts par cette peau blanche et lisse. Et puis cette queue, Zozou, cette queue, c’est un don du ciel, Zozou, c’est un don de Dieu. Je n’ai jamais vu d’aussi grande, Zozou, et encore elle flanche, que serait-elle quand elle se redresse ? un concombre de cinquante centimètres ? un rouleau à pâtisserie ? la plus grande carotte du monde ? c’est fou, c’est fou ! Que tu es beau, Zozou, tu le sais cela, tu le sais ? Hein ! Dommage que tu sois idiot, sinon t’aurais pu te taper les plus belles nanas du monde, t’aurais pu te prendre Claudia Schiffer comme copine de jour, et puis Penelope Cruz pour la nuit, et puis si elles te font chier, tu vas chercher Laetitia Casta, elle te sera toujours fidèle elle, notre Marianne, elle t’attendra toujours ! Mais quel gâchis ! Mais quel gâchis !
Je tente de prendre une serviette qui traîne sur le plan de marbre à côté du lavabo, mais Charlotte la prend avant moi.
- — T’inquiète pas mon grand, je vais m’occuper de toi. T’as peur de ta mère, hein ! Je le sais, elle est dure avec toi, mais c’est parce qu’elle t’aime beaucoup, tu sais ! Depuis ton accident, elle n’arrête pas de pleurer toutes les nuits, elle se sent responsable tu sais, c’est elle qui conduisait la voiture, elle m’a tout raconté. Tu n’avais que quatre ans, elle te ramenait de la maternelle et elle a oublié de t’attacher, c’est ce qu’elle m’a dit, mais j’ai appris par les voisines qu’elle négligeait la ceinture, ta mère, elle pensait que cela n’arrive qu’aux autres ! Et voilà, un gamin qui passe, un coup de frein sec et tu te trouves éjecté sur le pare-brise, la tête en premier, oh mon pauvre, t’avais que quatre ans ! Et puis, tu sais, ils t’ont emmené partout pour te soigner, mais rien n’a pu être fait. T’as été jusqu’en Amérique, mon pauvre Zozou, et d’autres pays, et tous les hôpitaux de France et de Navarre, ta mère n’a rien épargné pour te soigner, elle a vendu ce qu’elle avait, elle arrêté de travailler durant des années, elle t’a accompagné partout où tu allais, elle ne t’a jamais laissé coucher seul dans un hôpital. Elle est très gentille ta mère, Zozou, et elle t’aime énormément, plus que tout. Mon pauvre Zozou, comme tu es beau !
En me parlant, elle trempe la serviette dans l’eau, l’essore avec énergie, puis l’étale sur sa main gauche et la pose sur ma queue. L’eau froide me choque puis me fait une agréable sensation de fraîcheur. Elle m’enveloppe toute la queue avec la serviette, la tourne trois fois, puis essuie mes bourses, et l’alentour de mon appareil. Enfin elle rapproche la serviette de son nez et la renifle longuement. Elle jette les yeux au plafond.
- — Quelle odeur ! Quelle fraîcheur, Zozou ! C’est une semence bénite, c’est une eau du paradis. Euuh, Charlotte, combien d’années que tu n’as pas reniflé de sperme ? combien d’années que tu n’en a pas vu une goutte ? cinq ans, six ans, peut-être plus, tu ne sais plus Charlotte, tu ne sais plus ! La dernière fois c’était où Charlotte ? Mais rappelle-toi, Charlotte ! C’était certainement avec Monsieur Charles, le vieillard du quatrième étage de la rue de la Brouette, avant que sa vieille ne s’aperçoive de nos jeux et qu’elle ne te renvoie sur le champ, te jetant tes affaires sur la figure ! Eh oui Charlotte, c’était le bon vieux temps, où l’on te désirait encore. Monsieur Charles, bientôt 80 ans, était encore dragueur et coquin. Madame Jeannette, sa femme, était un peu plus jeune, dans les 70, mais elle pouvait encore descendre et monter les escaliers, et sortait tous les jours s’entretenir et faire des petites courses. Alors souvent, les jeudis où tu travaillais chez eux, tu te trouvais en tête à tête avec Monsieur Charles qui, devant sa femme feignait de paraître malade et ne pas pouvoir sortir du lit et se redressait vivement dès qu’il entendait la porte se fermer et sa femme s’éloigner dans les escaliers laissant traîner derrière elle son petit chariot à légumes qui claquait à chaque coup sur les marches en bois. Il sortait du lit, Monsieur Charles, avec son pyjama rayé en longueur, m’appelait pour l’aider à aller faire sa toilette. Il faisait semblant d’avoir du mal à marcher, et donc je le laissais poser un bras sur mes épaules, qu’il faisait tomber ensuite sur mes seins, je le tenais par le flanc et on marchait ensemble les cinq ou six mètres jusqu’à la petite salle d’eau contenant un lavabo minuscule, une cuvette pour une fesse et une douche d’un demi-mètre de côté. Et puis Monsieur Charles en profitait pour me presser un sein, ou me taper les fesses par l’autre main, feignant de présenter ses gestes comme involontaires.
Charlotte se tait et me regarde dans les yeux. Elle prend une grande bouffée d’air. Ses petits yeux noirs brillent.
- — Je lui disais : « je suis au service de Monsieur Charles. Dès qu’il veut quelques chose, je suis prête à le satisfaire, c’est ce que m’a dit Madame Jeannette ». Alors il me répondait : « Puisque Madame l’a dit, je ne peux pas m’en soustraire Charlotte, j’ai mal sous le pantalon Charlotte, peux-tu voir de quoi il s’agit ? ». « Tout à l’heure Monsieur », je lui rétorquais, « pour le moment il faut que Monsieur fasse sa toilette, peut-être qu’il ira mieux après ». C’était un jeu, mais cela nous faisait plaisir, et nous le variions légèrement à chaque fois. Enfin après sa toilette, je l’aidais à rejoindre sa chambre et là, la première chose qu’il faisait, c’était chercher l’enveloppe dans laquelle il avait mis quelques économies, en cachette de Madame Jeannette.
Charlotte se tait un moment, dans ses yeux passe une petite amertume.
- — Je l’ouvrais cette enveloppe, car j’en avais besoin de ce fric, sans que je sois pute, Zozou, ne pense surtout pas que je suis pute, mes services je les donnais uniquement à quelques clients chez qui je faisais du ménage, j’ai jamais fait la rue ou le trottoir, Zozou, il faut me croire. Et puis je ne demandais pas beaucoup, quelques sous, de quoi se faire un bon repas, ou acheter un sac chez Tati, pas plus. Si j’étais satisfaite, je lui disais : « Monsieur est bien généreux aujourd’hui, il mérite bien une pipe ». Des fois c’était juste une branlette, c’est pas parce qu’il m’avait mal payé, mais parce que j’en avais pas envie ou j’avais beaucoup de travail. Mais parfois, on avait le temps de faire deux ou trois trucs. Il était toujours étendu sur le lit, il ne pouvait pas autrement. Alors j’essayais de faire de mon mieux avec sa petite queue courbée. Et puis j’avais peur qu’il y laisse la vie : j’en ai entendu parler de ces vieillards qui pourrissaient par la queue comme des poires, alors je faisais attention, et je m’arrêtais net chaque fois qu’il commençait à souffler rapidement. Rarement cela allait jusqu’au bout ! Mais parfois il m’étonnait, je le commençais par une pipe, puis je m’étendais sur lui de face, parfois de derrière, et je l’achevais généralement par une branlette. À vrai dire, je prenais mon pied avec lui, parfois je me laissais aller jusqu’à jouir, et dans ce cas, je lui donnais une petite récompense, je lui avalais tout le sperme.
Elle se tait une autre fois. Elle prend ma queue en pleine main et la balance légèrement. C’est plaisant. Elle ne me lâche pas des yeux.
- — Il aimait ça, Monsieur Charles, pour ma part je me délectais du jet chaud et humide, j’adorais son goût subtil et salé depuis qu’on m’avait forcé à avaler une fois, je te raconterai cela un jour. Et puis ainsi, je ne laissais aucune trace, je n’avais rien à essuyer car Madame Jeannette ne s’absentait jamais pour longtemps. Généralement, quand nous avions terminé, l’on entendait déjà son chariot claquer sur l’escalier, puis la porte s’ouvrir. J’avais juste le temps de remettre à Monsieur Charles son slip et son pyjama, de me rhabiller et de sauter dans la cuisine faisant du bruit avec le premier ustensile que je trouvais sous la main. Oh Zozou, comme c’était charmant tout cela, et puis cela fait des souvenirs, Zozou, et heureusement que je les ai ces souvenirs Zozou, heureusement, c’est ce qui me permet de survivre aujourd’hui dans les longues nuits d’hiver, toute seule, abandonnée dans ma chambre mansardée de Sevran-Beaudottes, à une heure du RER.
Charlotte se tait encore. Elle renifle une autre fois la serviette, puis elle s’essuie le visage avec. Des résidus visqueux de sperme lui collent sur les joues et les paupières.
- — Et puis Zozou, il est arrivé ce qu’il devait arriver un jour ou l’autre ! Madame Jeannette était revenue plus tôt que prévu, Dieu seul sait pourquoi. J’avais reconnu les claquements de son chariot remontant les escaliers. J’étais au-dessus de Monsieur Charles, appuyée sur les mains et les genoux, j’allais et venais tranquillement sur son sexe bien tendu. Par ses mains tremblantes, il me pinçait légèrement les tétons et cela m’excitait. L’écho de son souffle haletant et profond me parvenait pur et limpide, dans un rythme constant. Je n’avais aucune crainte, la chaleur me montait de plus en plus au corps. Lorsque j’ai entendu Madame Jeannette, je me suis affolée, j’ai voulu me redresser et sauter sur mes pieds. Mais Monsieur Charles, qui n’avait rien entendu, ne l’a pas voulu ainsi. Il m’a serrée contre lui et m’a dit « Non Charlotte, pas maintenant Charlotte, je vais venir, pas maintenant », je lui ai dit « Mais Monsieur Charles, Madame Jeannette est de retour, il faut que je vous laisse », mais rien à faire, il répétait « pas maintenant, je vais jouir, pas maintenant ». J’ai essayé de me libérer, en vain ! Monsieur Charles a retrouvé de ces forces que je ne lui ai jamais soupçonnées. Eh oui, Zozou, ces choses-là sont bizarres ! Les hommes à cet instant précis peuvent trouver des ressources incroyables. Je me suis débattue, mais il m’a coincée dans sa grande étreinte, j’ai senti ses mains osseuses s’enfoncer dans mon dos. Mes seins étaient écrasés contre sa poitrine, j’arrivais tout juste à relever la tête de son cou pour respirer. Et puis comme je ne bougeais plus le bassin, c’est lui qui s’est mis à me pilonner par des coups secs et raides de ses hanches. J’avoue que c’était plaisant, Zozou, et que cela m’excitait au-delà de ma frayeur. J’ai essayé encore de me libérer une fois mais je le sentais trop fort pour moi et je me suis résignée. J’ai entendu Madame Jeannette arriver sur le palier, sortir ses clés qui cliquetaient, en choisir une, l’enfoncer dans la fente de la serrure, la faire tourner, doucement, comme à son habitude. Il y a eu après le petit bruit sourd du pêne sortant de la gâche, le grincement de la porte qui s’ouvre, les deux pas de Madame Jeannette entrant dans l’appartement, puis sa petite voix enrouée et chevrotante m’appelant « Charlotte, où es-tu ? ». Elle est allée dans la cuisine, et ne me trouvant pas, elle a visité la salle de bain, puis, comme prise de panique, elle a crié avec frayeur, de la voix la plus haute que je ne lui ai jamais connue : « Charles, Charles, où es tu ? » C’est là que Monsieur Charles s’est réveillé et a pris conscience de la situation, piqué comme par réflexe en entendant son nom dans la bouche de sa femme. Il venait juste de lâcher son sperme dans mon ventre et de desserrer son étau autour de moi. J’ai sauté tout de suite debout, mais Madame Jeannette était déjà devant nous. Alors, elle se jeta sur moi, grondant, bafouillant, disant des choses incompréhensibles. Elle me défonça à coups d’ongles et de bec, me battit de ses mains et même de ses jambes, partout où elle pouvait m’atteindre. Cela ne me faisait aucun mal, mais je ne voulais pas la toucher, j’avais peur de la faire tomber et que ce soit son dernier mouvement, alors je me suis couverte le visage et je suis sortie de la chambre en ramenant ma jupe et ma culotte, un filet de sperme de Monsieur Charles dégoulinait sur ma cuisse. « Dehors, salope, dehors, je ne veux plus te voir, dehors ». J’ai mis mes dessous sous ses coups, puis ma jupe, puis j’ai ouvert la porte et suis sortie en courant. Elle l’a fermée derrière moi. Je l’ai entendue dire « Mon petit Charlie, qu’est-ce qu’elle t’a fait cette salope ! Oh mon petit Charlie, elle veut certainement te tuer, cette salope. Oh mon petit Charlie, mon prince, si tu veux, je peux encore m’occuper de toi, mon petit Charlie, il suffit de me le dire, il est vrai que je t’avais négligé, mon petit Charlie ». Mais elle n’avait rien compris, la vieille, car Monsieur Charlie ne voulait plus de sa peau fripée, de ses fausses dents et de sa chatte desséchée, c’est ce qu’il me répondait lorsqu’en le taquinant je lui disais que Madame Jeannette était encore belle ! Remarquant que j’avais oublié mon sac qui contenait mes affaires et tous mes papiers, j’ai frappé à la porte criant « Mon sac ! ». Elle a alors ouvert la porte et m’a jeté le bout de cuir sur la figure, puis elle l’a claquée au plus fort qu’elle pouvait. Elle était surexcitée, aigrie, une vraie furie. J’ai bien rigolé sur le moment.
Charlotte s’arrête de parler et jette un coup d’œil au miroir. Je sens ma queue gonfler à nouveau. Je la vois se redresser devant le miroir.
- — Oh mon Dieu, Zozou. Tu es fort, tu es vraiment fort. Tu viens de décharger et te voila gonflé à nouveau. Oh mon Dieu, oh mon Dieu, que c’est beau, que c’est beau.
Mon sexe se gonfle à nouveau à son maximum. Charlotte tend la main et le caresse du bout d’un doigt.
- — Écoute Zozou, on va faire des choses, je vais te faire des choses, je vais te satisfaire ! Il m’est interdit de ne pas le faire, je ne peux pas te laisser ainsi Zozou, je ne peux pas ! C’est vrai que je suis plus âgée que ta mère, Zozou, mais je n’ai pas encore cinquante ans Zozou, et je peux vraiment encore te satisfaire, tu verras, tu ne seras pas déçu. Mais à condition Zozou, à condition ! Il ne faut rien dire à maman, tu sais, rien dire à maman, sinon ce sera foutu, nous ne pourrons plus le faire, tu sais Zozou.
Elle se déplace devant moi, à un demi-mètre, et met son index sur ma bouche en répétant :
- — Rien dire à maman, rien dire à maman, Zozou
Je comprends qu’il faut pas que je dise quelque chose à ma mère. J’ai pas compris quoi. Charlotte répète encore la même chose, je hoche la tête, je n’ai toujours pas compris ce qu’elle veut. Elle prend ma queue entre ses deux mains et la caresse doucement, en même temps elle colle contre moi son petit corps dépouillé de toute graisse, se met sur la pointe des pieds et me fait un baiser sur la bouche. Elle sort la langue et la glisse entre mes lèvres fermées. J’ouvre légèrement les lèvres, elle introduit sa langue, je sens sa chaleur, je goûte sa salive mousseuse et légèrement salée, ça me plait. Je sors alors ma langue, elle enroule la sienne autour et m’inonde de sa salive. Je vois ses légers cheveux gris qui laissent apercevoir toute la peau de son crâne, ses petits yeux foncés enchâssés sous un petit front halé, son regard étrange comme la chatte noire des voisins. Ma queue dans une de ses mains devient trop raide, elle la serre de plus en plus, cela me fait mal, mais cela me plait beaucoup. Puis elle se sépare de moi, se met à genoux et présente sa tête à hauteur de mes hanches. Je peux la voir dans le miroir sortir sa langue et la taper contre mon sexe. Plusieurs fois, avant de m’essuyer le tout avec sa langue. De temps en temps, elle pose un petit baiser appuyé sur le gland, juste sur son petit orifice qui suinte des petites gouttes. Puis elle me lèche les bourses et les enduit de bave. Elle les mord légèrement, les malaxe de sa langue de soie. C’est bon, c’est excitant, je suis comblé de bonheur. Puis remontant la langue collée et appuyée contre la hampe, une fois arrivée au bout, elle met le tout dans sa bouche et l’enfonce dans sa gorge. Je sens mon sexe coincé entre les parois raides de son palais dans lequel elle le pousse encore et encore. C’est serré, chaud et palpitant, je commence à frémir. Puis elle recule la bouche, jusqu’à n’y laisser que le gland qu’elle enroule de la langue, puis avale le tout à nouveau. Elle reste ainsi un bon moment, alternant ses gestes, et cela renforce mon plaisir. Puis soudain elle me lâche, se met debout, s’écarte d’un pas, et enlève son pantalon et sa culotte à la hâte. Je suis toujours là, la queue dressée. Son petit corps palpite, elle tremble de partout, affolée. Elle se voit dans le miroir, met une main sur son sexe et dit :
- — Tu vois Zozou, tu vois mon corps lisse et palpitant, tu vois ce corps dont aucun homme n’a voulu, c’est pas du gâchis Zozou ? C’est pas du gâchis ? Tu vois cette fente, ce trou, cette grotte humide, fraîche, étroite, et il n’y a aucun homme pour la combler ! C’est pas du gâchis ? Nous sommes pareils Zozou, nous sommes pareils ! Nous avons des beaux appareils mal exploités ! Nous menons le même combat.
Elle se retourne et appuie ses mains contre le mur, juste devant moi, me laissant voir son derrière. Puis baisse son torse, se plie au niveau des hanches et ouvre légèrement les jambes. Elle campe solidement sur le bout de ses pieds, les muscles de ses cuisses et de ses mollets se tendent et sa peau fripée devient lisse et miroitante. Je vois entre ses petites fesses libérées une moule mouillée et béante, avec deux grandes lèvres comme des petits bananes dressées de chaque côté, faisant une espèce de bouche verticale, entourée de poils en boucle, surmontée par un trou noir. Quelque chose m’attire vers la grande vulve, mais je n’ose pas. Charlotte me crie :
- — Vas-y Zozou, vas-y, dans le grand trou, ou le petit, où tu veux, Zozou, vas-y…
Je ne bouge pas. Charlotte ramène une main derrière et enfonce un doigt dans la moule, entre les bananes. Elle tord son cou pour me jeter un regard suppliant. Quelque chose me dit que je dois mettre mon sexe dans cette grotte, les gestes de Charlotte finissent par m’y convaincre. Je m’avance doucement d’un pas, elle me tient le sexe et le guide vers la moule. Une force me pousse à aller de l’avant, je donne un coup de hanche, mon sexe s’enfonce en entier. Charlotte pousse un cri sec et étouffé. Toute sa peau est devenue rugueuse, couverte de chair de poule. Je sens la chaleur de la grotte et son humidité, les parois lisses sur lesquelles je peux agréablement frotter. Je frémis de plus en plus, je gronde et meugle. Charlotte commence à balancer son bassin d’avant en arrière, faisant coulisser ainsi mon sexe dans son ventre, et me procurant de plus en plus d’extase. Je ne bouge pas, je me maintiens solidement sur mes jambes fléchies, tenant Charlotte par les flancs. Elle balance toujours les hanches.
- — Vas-y Zozou, vas-y, bouge Zozou, défonce-moi, écrase-moi par ta force, vas-y Zozou.
Je comprends qu’il faut faire quelque chose. Comme Charlotte, je commence à balancer les hanches, doucement, et cela me donne plus de satisfaction, alors j’accélère le rythme et je frappe de plus en plus en plus fort. Charlotte crie franchement du plus profond de sa gorge, je dirais même de ses poumons. Elle sue en ondulant des hanches alors que je n’arrête pas d’aller et venir avec toutes mes forces. Je suis pris de spasmes. Toute ma chair a frémi, tous mes muscles se sont tendus. Puis je sens la course fatale, celle qui part de nulle part et se termine au bout de ma queue, dans son ventre. Je tente de retirer tout de suite mon sexe, mais Charlotte m’en empêche par une main qui presse sur une de mes fesses.
- — Attends, attends, Zozou, laisse-la se reposer dedans, laisse-la se vider en entier, laisse-moi la déguster encore.
On reste ainsi un bon moment. Je déguste le plaisir que je viens d’avoir. Il ne me semble pas l’avoir goûté avant. Je suis transi, presque paralysé de haut en bas, ne pensant qu’à ce plaisir diffus qui m’inonde en entier.
Charlotte se redresse et mon sexe retombe entre mes jambes. Il en dégouline encore des petites gouttes. Charlotte se met sur la cuvette des toilettes et s’essuie avec de l’eau et du papier. Puis elle reprend la serviette mouillée et me caresse le sexe avec. Elle le presse et en tire encore des gouttes, et puis il n’y en a plus, elle me lâche, me fais encore un baiser sur la bouche. Elle se rhabille, me rhabille, me ramène dans ma chambre. Elle fait le ménage alors que je reste étendu dans mon lit, fatigué, avec un foisonnement de plusieurs nouvelles sensations.
Elle me laisse et je ne peux pas m’endormir. Puis elle revient avec un plateau, une cuisse de poulet, du riz et une pomme. Je bande à nouveau, depuis un moment.
- — Oh Zozou, encore, Zozou, mais tu vas me tuer comme ça, Zozou.
Je sors de ma chambre et je me dirige vers la salle de bain, laissant descendre mon pantalon dans le chemin. Charlotte me rejoint, se met nue, s’appuie contre le mur, baisse le torse, tend les jambes. La moule, les petites bananes, le petit trou, les hanches, les cuisses, les mollets, la peau tendue, tout y est. J’avance, j’entre, ça me fait du bien.
Maman revient avec mon petit frère. Je sors de ma chambre et descend en vitesse les rejoindre. Charlotte entre dans le débarras. Maman dit :
- — Alors Charlotte, comment ça s’est passé ?
Charlotte répond de loin :
- — Très bien madame. Monsieur Zozou a été très sage, il n’est pas sorti de sa chambre.
Charlotte sort du débarras, elle porte un chemiser rose […] Chemisier rose […] La petite femme blonde et potelée s’assoit sur le canapé d’en face. Sa bouche est rose, comme son chemisier. Ses cheveux lui descendent sur les épaules en grandes mèches dorées et ondulées. Je veux qu’elle se mette contre le mur, qu’elle enlève sa jupe, qu’elle me montre sa moule, ses bananes, son petit trou, ses cuisses, ses hanches, ses mollets, sa peau tendue. Mais rien de cela. Je veux me lever, enlever mon pantalon, sortir ma queue qui ne bande pas. Mais je ne peux pas bouger. La veine sous la compresse me fait mal. La porte du Docteur s’ouvre, maman en sort, les yeux mouillés, la dame en chemiser rose entre et ferme la porte derrière elle. Maman m’aide à me remettre sur pied, j’ai du mal à me lever. La veine sous la compresse me fait mal.