n° 14470 | Fiche technique | 22446 caractères | 22446 3825 Temps de lecture estimé : 16 mn |
09/07/11 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Textes de différents auteurs sur un thème donné | ||||
Critères: f fh fhh fbi extracon voisins collègues travail fsoumise fdomine hdomine vengeance cunnilingu partouze exercice #recueil | ||||
Auteur : Collectif Antilogies Envoi mini-message Co-auteur : OlivierK Envoi mini-message Co-auteur : Olaf Envoi mini-message Co-auteur : café-clope Envoi mini-message Co-auteur : Hidden Side Co-auteur : iam.knowbodies Envoi mini-message |
Collection : Antilogies |
La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (si possible entre 1500 et 6000 signes) mis en ligne sur le forum de Revebebe le 30 du mois qui suit une proposition de sujet « antilogique » par un des membres.
Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum : Concours et jeux d’écritures – Antilogies et autres jeux (ré)créatifs.
de Café-clope
Max ne connaissait pas son nom. Il l’avait remarquée lorsqu’elle avait emménagé avec son mari – ou bien n’était-ce que son compagnon ? À peu près trente-cinq printemps, soigneusement épargnés par la pratique de l’exercice physique dont ils étaient, l’un et l’autre, très friands, un visage en forme de cœur encadré par une coupe au carré assez sage, elle était plutôt mignonne. Seul un petit ventre trahissait son âge et une maternité.
Souvent, le samedi ou le dimanche matin, assis à sa terrasse en rez-de-jardin, il les voyait faire dans le parc de la résidence des mouvements et des étirements, avant ou après leur footing. Bonjour-bonsoir, l’affaire était vite réglée d’une politesse vicinale.
Tout commença avec une dispute. Ils revenaient de leur jogging et Max fumait une cigarette, sa tasse de café à la main. Il la trouva encore plus jolie, les joues plus empourprées de colère que de l’effort passé. Ils firent leurs exercices dans un silence tendu, sans se jeter un regard, mais elle prit toutefois le temps d’adresser à Max un « bonjour » souriant accompagné d’un signe de main, auquel il répondit, charmé de cette attention.
Les disputes se répétèrent, et le manège de la voisine aussi. Elle ne faisait plus ses exercices avec son conjoint, mais seulement à côté de lui.
Les beaux jours arrivant, ses shorts se faisaient plus courts, ses t-shirts plus échancrés, dévoilant des épaules et une gorge constellées, comme son visage, de taches de rousseur. Ses gestes semblaient se faire plus amples, plus lents aussi, laissant à Max tout loisir d’admirer sa musculature fine jouer sous sa peau de lait.
Parfois, elle échangeait avec Max deux ou trois courtoisies météorologiques, le passage prochain des encombrants. C’était un contact agréable et souriant, mais superficiel. Néanmoins, il crut remarquer qu’elle s’ingéniait à faire ses étirements à l’écart de tout bosquet qui pût empêcher Max de l’admirer.
Délire érotomane ? Il lui semblait aussi qu’elle multipliait les regards dans sa direction, des regards en coin. Il ne manquait aucun de ces rendez-vous tacites, et la détaillait à chaque fois avec délice dès qu’elle prenait appui sur le muret. Il adorait voir se creuser ses reins, ses fesses se tendre, comme une invitation. Son short serré et toujours plus court ne dissimulait pas grand chose de son postérieur à l’arrondi parfait. Parfois, postée face à lui, elle faisant en se penchant béer son débardeur sur sa poitrine. Une poitrine menue, une poitrine de jeune fille, maintenue dans une brassière de sport.
Il évitait de la dévisager trop ostensiblement, et affichait un détachement presque ostentatoire. C’était too much, et il en avait bien conscience. Elle ne pouvait avoir manqué son manège, et pourtant, elle persévérait. Alors lui ne se privait pas. Les jours devinrent plus torrides, et elle commença à se produire simplement vêtue de sa brassière et d’un short si minuscule qu’on aurait juré que c’était une simple culotte, dans un blanc immaculé. Comme à l’accoutumée, elle et son conjoint, terne dans sa tenue grisâtre, s’ignoraient.
Un samedi, la donne changea : une dispute homérique venait d’éclater au cours de leur footing. Ils ne parvinrent qu’à faire quelques mouvements symboliques, échangeant quelques méchancetés plus ou moins à mi-voix, avant que l’anonyme voisine ne sorte de ses gonds : « C’est ça, va te détendre sous la douche, tu seras peut-être un peu moins chiant ! » Elle salua Max d’un « Hello » pour le moins complice et entama ses étirements.
Ceux-ci prirent vite les allures d’une chorégraphie langoureuse, mettant en valeur tour à tour sa poitrine, ses mollets, ses cuisses, ses fesses. Par moment, le visage empourpré, essoufflée par l’effort, elle semblait honorer un amant imaginaire, ondulant du bassin contre une bouche imaginaire – celle de Max ? Ses gestes étaient d’une infinie lenteur, et il n’en perdait pas une miette, rêvassant à ce corps gracile, tout à la fois soigneusement dissimulé et totalement offert à sa vue. Voulant faire durer le plaisir, il se retourna pour se resservir un café, et une voix féminine derrière lui le fit sursauter :
C’était la voisine, qui se tenait à la rambarde de la terrasse, couverte de sueur. Quelques cheveux collaient sur ses joues dont le rose trahissait un malaise certain, mais elle avait ce même sourire adorable qu’il lui connaissait et qui plissaient un peu ses yeux en amande.
Silence. Elle se mordillait la lèvre.
Elle avait baissé les bretelles de sa brassière pour dénuder ses épaules, et Max ne put détacher son regard des constellations rousses parsemant cette peau si blanche. Un véritable appel aux caresses, aux baisers. Sa poitrine était traversée de secousses sismiques. Derrière un naturel de façade, il lui tendit un verre d’eau fraîche avec des gestes mécaniques.
Le temps qu’il lui fallut pour décoller ses lèvres, lui parut interminable.
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de Hidden Side
Ce matin-là, tu te réveilles avec une idée fixe : on est jeudi, et tu as rendez-vous à 8 heures. Alors, plutôt que de laisser vagabonder tes doigts à la lisière de ce sexe humide qui n’attend que tes coupables caresses, tu te lèves d’un bond. Tu zappes même la douche, car tu sais que tu ne pourras t’empêcher de diriger le jet tiède et compact vers ton con. Dédaignant le peignoir complaisant, lâche complice de tes vilains jeux de mains, tu enfiles une culotte sur laquelle tu boutonnes fébrilement une paire de jeans. Puis, après avoir emprisonné tes seins dans une dentelle armée d’acier, tu revêts ce vieux pull morne qui dilue si bien tes formes.
Depuis ton réveil, tes mamelons pointent à t’en faire mal. Tu t’abstiens pourtant de les masser. Dieu sait ce qui pourrait arriver… « Dieu » n’a rien à voir là-dedans, bien entendu. C’est l’œuvre du démon, un diable rouge et fourchu à la queue menaçante… Cette même queue que tu ferais volontiers coulisser dans ta bouche, si on t’y forçait. Tu protesterais, évidemment, avant de l’engloutir. Et tandis que tu suffoquerais sous les assauts de cette pine infernale, la chaleur dans ton ventre se ferait véhémente…
Ouvrant les yeux, tu te rends soudain compte qu’une dextre nerveuse s’est glissée entre tes cuisses et astique machinalement ton bouton. Ça ne va pas recommencer ! Stop ! Tes doigts abandonnent à regret l’élasticité chaude de ta vulve. Repoussant de justesse la sournoise envie de les lécher, tu te savonnes sous le robinet. C’est plutôt ta chatte, que tu devrais passer à l’eau froide.
Café, un peu de sucre, lait, croissant, n’oublie pas la confiture. Obnubilée par l’interdiction de te toucher, tu n’arrives plus à te concentrer sur le petit déj’. Fait chier, bordel ! Tu expédies le tout très vite, puis tu vas te brosser les dents. Tu regardes ta montre. Le rituel matinal, bousculé, compressé, t’as pris moins d’une demi-heure.
Que faire du temps qu’il reste avant ton rendez-vous ? Aller aux toilettes, bien sûr. C’est chaque fois pareil : à peine le bol terminé, il faut que tu pisses, comme si le breuvage ambré allait faire déborder ta vessie toujours trop petite. Entracte doré, les gouttes pleuvent. Au moment de s’essuyer, la peluche cotonneuse du papier hygiénique te met au supplice. Combien de temps encore, avant que ce besoin compulsif n’épuise ta volonté ? Plus beaucoup…
Vaincue, tu sors alors de son étui transparent l’espèce d’horreur qu’il t’a fait acheter, ce truc que tu t’étais promis de ne jamais porter. Tu ôtes pourtant ton jean et, tant bien que mal, tu mets en place la ceinture de chasteté. Une fois serrée, cadenassée, plus rien ne passe, même pas un doigt. Touche finale : des collants sombres qui t’emprisonnent jusqu’à la taille. C’est une vraie torture : la coque en plastique gêne chaque mouvement, le Lycra te donne des bouffées de chaleur. Mais le pire, c’est ce bouillonnement dans ton vagin. Tout à l’heure, il te fera te déshabiller et t’inspectera sous toutes les coutures. Une fois accroupie sur son bureau austère, que crois-tu qu’il va se passer ? Les litres de lave enfouis entre tes cuisses vont transformer ta fente en fontaine. Et là, tu auras l’air de quoi ?
Dernier regard dans la glace, dernier coup de peigne, pas de maquillage. Tu boutonnes ton long manteau beige jusqu’au cou. On dirait une bigote, pâle et défaite, qui part à confesse avouer ses mauvaises pensées à un jésus de plâtre. La clef tourne dans la serrure, une volée de marche et c’est le dehors. Le froid cinglant de l’hiver tente de te remettre les idées en place. Ça ne va pas durer.
Trois cents mètres à gauche, on arrive déjà au boulevard. Tu t’enfournes dans le métro comme une valda dans une gueule puante. Quai bondé ; tu poireautes, mais rien ne se passe. Personne ne sait s’il s’agit d’une grève, d’un colis suspect, d’un incident. Tu imagines une voix amorphe, annonçant dans les haut-parleurs qu’une inconnue s’est jetée sous la rame. Ce n’est pas toi qui aurais ce courage-là… Trop faible. Après tout, tu n’es qu’une larve lubrique et putanesque, comme te l’a dit ton père lorsqu’à onze ans il t’a surprise la main dans la culotte.
Une heure plus tard, tu ressorts enfin à « La Fourche ». Un nom approprié. Coincée entre trois types au regard bovin, tu as failli te sentir mal. La peur au ventre, ou bien le ventre vide… Un instant, l’air goguenard, l’un de ces mecs t’a regardée. A-t-il senti l’odeur de fille facile, sous tes airs frigides ? Difficile à dire. Il n’a pas essayé de te tripoter, en tout cas. Dommage, tu l’aurais bien laissé faire. Le plaisir de voir sa surprise.
L’immeuble est gris, impersonnel. L’ascenseur te brinquebale jusqu’au sixième. Au bout du couloir se dresse une porte noire, sinistre. Une plaque en laiton indique : « Père Adrien : purification par la prière ». Tu aurais pu choisir un psy, tu as préféré un prêtre. Aucune envie de parler de ton passé, de laisser quiconque fouiller dans ta tête.
Tu tournes la poignée sans frapper. Tu es pile à l’heure. D’ailleurs il t’attend, sans impatience, debout au centre de la pièce, une badine à la main. Longue tunique noire, col romain, trogne burinée et sévère d’ancien para. Le seul être qui puisse te sauver.
Tu t’avances en frissonnant. La lourde porte blindée se referme sur toi. Personne ne t’entendra crier…
oooOOOooo
de iam.knowbodies
Lady Lolhe se figea, comme frappée par la foudre… L’instant – en pleine cavalcade sauvage sur un éphèbe monté comme un étalon, tandis qu’une hétaïre léchait et doigtait avec enthousiasme ce qui pouvait l’être de son auguste croupe – ne s’y prêtait pourtant guère ! Mais cette activité frénétique qui, il y avait quelques secondes encore, lui agréait follement, tout soudain la révulsait. Poussant un hurlement de biche blessée à mort, elle s’arracha de la luxurieuse composition pour elle exécutée par ses gens et, affolée, déchira un large pan d’une des tentures qui décoraient la pièce pour s’en draper en toute hâte, avant de glapir :
Et d’enchaîner, comme la porte s’ouvrait à la volée sur une demi-douzaine d’impressionnantes forces de la nature prêtes à se déchaîner :
Cette fois encore, elle fut comme stoppée net dans son élan, et reprit, sur un ton bien plus doux :
Incrédules, les brutes s’entre-regardèrent.
Mais déjà, la petite troupe ressortait de la pièce, emmenant ses deux ex-amants.
Enfin seule, elle se rhabilla en toute hâte, rouge de confusion à l‘idée de son inconduite – et pas seulement en ce qui concernait le stupre… À dire le vrai, sa tenue ne lui revenait plus guère – elle était digne de la putain la plus effrontée du Passage aux Roses ! Elle fit donc un détour par ses appartements, où après maintes fouilles, ses servantes parvinrent à exhumer une vêture qui lui convînt… C’est donc dans une inhabituelle robe boutonnée jusqu’au col et à l’ourlet traînant plus bas que terre qu’elle ouvrit son conseil, en fin de matinée. Une fois toutes les révérences et courbettes d’usage exécutées, son Grand Chambellan attaqua :
Son conseil, choqué, n’émit cependant aucune objection. Mais ces seigneurs et dames n’en pensaient pas moins…
***
Deux jours plus tard, alors qu’il traversait le second marché où grain et pain avaient retrouvé une valeur décente, un inconnu au visage en lame de couteau sourit dans l’ombre de son ample capuchon. Il regrettait certes un peu que son sort eût également affecté l’aspect intime de la personnalité de Lady Lolhe – son inextinguible appétit sexuel lui avait été des plus agréable, d’autant qu’il avait rarement l’heur de se livrer à ce genre de galipettes dans la peau d’une aguichante jeune femme – mais dans l’ensemble, ça fonctionnait parfaitement…
Évidemment, l’actuelle dirigeante n’avait plus que quelques jours devant elle – qu’elle avait intérêt à mettre à profit pour préparer son exil, si elle ne voulait pas rapidement en venir à nourrir « personnellement » ses anciens amis, les alligators du fleuve… Mais cela n’avait guère d’importance. Il lancerait son charme de Pudeur Débridée sur autant de dirigeants que nécessaire, jusqu’à tant que les canailles de tous poils se lassent d’en avoir après une position qui deviendrait assurément maudite à leurs yeux…
oooOOOooo
d’Olaf
Je la regarde récupérer ses habits éparpillés sur la moquette et les enfiler à la va-vite, avant de retourner à la soirée de la boîte, à l’étage en dessous.
Certains corps sont plus à leur avantage allongés dans un lit, d’autres plus séduisants dans le mouvement, d’autres encore attirent le regard par l’immobilité d’une pose suggestive. Tout cela est vrai pour Nadine. Tout cela et bien plus encore
En temps normal, Nadine est plutôt du genre transparent. Pour le commun des mortels, elle est simplement la fille sympa, la collègue qui fait rigoler tout le monde. Nadine, en vérité, c’est la jolie femme que personne ne voit belle.
Depuis quelques semaines, un je-ne-sais-quoi me fascine en elle. Un petit truc qui lui fait prendre une place inattendue dans mes pensées. D’ailleurs, son arrivée à cette soirée provoque en moi un indéniable pincement au cœur.
Après les salâm aleïkoum d’usage, elle vient se joindre au groupe de collègues avec qui je discute. Je lui avoue mon plaisir de la retrouver. Elle a un joli sourire, rien que pour moi, avant de prendre part à la conversation. Comme si de rien n’était. Sauf que quelque chose en elle semble différent. Un regard plus vif, peut-être ? Ou comme une envie de séduction, enfouie au-dedans. Pourtant, avec un peu d’habileté, j’ai tout loisir d’admirer ce qu’elle cache dans l’échancrure de sa blouse. Elle a visiblement misé sur des dessous troublants. Une intention particulière ? Lequel d’entre nous sera l’heureux élu ?
Je réalise soudain que son verre est vide.
Nouveau sourire, à mi-chemin entre résignation et détermination. Limite provocateur. Venant d’elle, où cela peut-il bien mener ? Je prends le risque d’entrer dans son jeu.
Je suis bluffé. Surtout s’il s’agit bien de sa plus intime vérité. Je fais semblant de m’éloigner d’un pas décidé. Elle me retient, m’empêchant d’aller lui chercher un improbable plaisir d’un soir.
Elle pose un léger baiser sur mon biceps. Puis se dégage d’un joli mouvement des reins. Un mouvement qui met son corps en valeur, révèle sa féminité, attire le regard et le désir sur ses rondeurs.
Satisfaite de mon trouble, elle revient entre mes bras, pose sa tête contre mon torse et embrasse ce qu’elle trouve de peau nue, avant de murmurer qu’elle aimerait éviter la tendresse. Certes, un nouveau rôle la tente, mais juste pour le plaisir du corps.
Elle n’attend pas vraiment ma réponse avant de me prendre par la main, pour m’emmener dans le bureau du boss. Je n’ose pas imaginer ce qui pourrait se passer, si… Ma passivité ne l’empêche pas de pousser la porte, et d’avancer dans la pièce en me tournant le dos. Arrivée face au bureau directorial, elle jette au sol tout ce qui se trouve à portée de son revers de main. Puis elle commence à se déshabiller, en veillant à ne me laisser percevoir que sa silhouette, en contre-jour.
Je renonce à répondre.
Elle se retourne enfin, les mains sur les seins, pour mieux cacher ses trésors de féminité. Cette retenue lui donne paradoxalement un charme fou. Je me retiens de me jeter sur elle.
Elle s’allonge alors sur le bureau, lascivement, les seins toujours cachés sous ses mains. Est-elle sincère lorsqu’elle prétend être si pudique ?
Le regard qu’elle me jette en guise d’invitation à m’approcher me rassure. Feinte ou non, son apparente pudeur n’inhibe en rien mon désir d’elle. Je commence par parcourir son corps du regard, puis du bout des doigts. Elle se laisse découvrir, s’offre à moi, à sa manière.
Je m’enhardis, m’empare d’elle, longuement, à pleines mains. La danse langoureuse qui nous unit me fait oublier le risque que nous prenons à nous ébattre dans ce bureau.
Les parfums de son corps sont si variés. De plus en plus têtus, ils révèlent son désir. Imperceptiblement elle écarte ses cuisses. Elle me laisse lui retirer son shorty. Pour finir par exiger mes lèvres et ma langue, juste là…
Peut-être devrais-je marchander, exiger qu’elle écarte ses bras en échange d’une première fulgurance ?
Elle ne m’en laisse pas le temps. Son corps répond déjà aux premiers frôlements. Son envie de volupté prend le pas sur ses inhibitions. Elle m’offre peu à peu tout ce que son indécente pudeur lui permet de m’accorder.
Je me laisse guider par les émotions que son abandon fait monter en moi. Nadine flotte quelques instants entre deux désirs, deux voluptés, puis se laisse submerger par la jouissance. Le cri de plaisir qui s’échappe de sa gorge me semble alors infiniment plus indécent que n’importe quelle forme de nudité. Pas envie d’arrêter ce jeu.
Confiante, elle écarte alors les bras. Je caresse longuement ses seins, son ventre, tout son corps enfin libre que je ne verrai pourtant pas. Pas ce soir.
Pourquoi moi ? Elle se limite à décrire un soudain désir. Pourquoi dans ce bureau ? Pour exorciser des semaines de harcèlement, se venger de l’homme indigne qui la fait souffrir en cet endroit, choisir à nouveau à qui s’offrir.
Lorsqu’elle a fait le plein de douceurs, apaisée, elle se lève et ouvre mes yeux du bout des lèvres. Je la vois récupérer ses habits éparpillés sur la moquette et les enfiler à la va-vite, avant de retourner à la soirée de la boîte, à l’étage en dessous.
À sa manière de se baisser devant moi, nue, je comprends que quelque chose à changé en elle. Et ce n’est qu’un début.
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Voir aussi le texte n° 14459 d’OlivierK « L’indécente pudeur de Lady Ann » mis en ligne sur le site le 01/07/2011.