Les fureurs de Zozou l’idiot
2 – Papa s’en va-t-à confesse
Je ne vois rien. Il fait nuit. J’ai envie de pisser. Je palpe le bord de mon lit et je me lève doucement. Je ne veux pas réveiller maman. J’ouvre la porte avec précaution, elle fait un léger grincement. Étrange, un trait de lumière sort de la chambre de maman, coupe le couloir en petite diagonale, prend le mur d’en face et se disperse jusqu’au plafond. Je fais trois grands pas dans le couloir. Je m’arrête sur la lumière, elle jaillit sur mon pyjama. Un petit son, à peine audible, provient de la chambre. Je me rapproche, tends l’oreille à la petite ouverture de la porte.
- — Meuuh, meuuh, encore, encore…
Je reconnais la voix de maman, elle a une vibration bizarre.
- — Tu aimes ça, ma chérie, tu aimes ça, Annie, dis-moi que tu aimes ça !
C’est papa qui parle. En haletant, la voix enrouée.
- — Oui j’aime ça, Karim, j’aime ça, vas-y, enfonce-moi, vas-y, encore, euuh, Meuuh…
- — Balance, balance, sinon je vais pas y arriver, vas-y, bouge les hanches, serre, serre, serre, salope, salope…
[Salope]
- — Salope, qu’est-ce que t’es venue foutre en ce moment
- — J’ai vu qu’Annie était sortie avec le petit et j’ai conclu que tu étais tout seul avec Zozou, et donc j’ai voulu te rendre visite
C’est Brigitte, la fille d’à côté, petite brune aux yeux clairs. Papa me fait signe d’entrer à l’intérieur, et de remonter à l’étage, dans ma chambre. J’ai pas voulu, je veux la voir, Brigitte. J’ai un drôle d’effet. Je commence à bander. Elle dit :
- — Je veux faire l’amour, comme l’autre fois.
- — Mais il y a Zozou…
- — Il est idiot, non ? il comprend rien, et puis il parle même pas, et puis je t’aime tellement Karim, j’attendais avec impatience ce moment.
- — Arrête tes conneries Brigitte, je suis aussi vieux que ton père, j’ai pas tes vingt ans, tu sais
- — Peut-être, mais moi je t’aime, Karim, et puis souviens-toi Karim, c’est toi qui m’a dépucelée, Karim, c’est toi, il y a quelques jours, je t’avais rien demandé moi, je t’avais pas dit non, non plus, mais c’est toi, ici même, dans ce jardin, viens que je te montre où, Karim, viens, là-bas…
Brigitte prend la main de papa et le tire avec elle, jusqu’au coin de derrière, dans la petite cabine en bois, là où il y a des chaises blanches en plastique, des tuyaux, des outils, et le grand ballon de la chaudière. Papa la suit, il fait le double de sa taille. Je les suis à quelques mètres.
- — Attend Brigitte, Zozou nous suit.
- — Pas grave, on va fermer la porte.
Arrivés à la cabine, elle le pousse à l’intérieur de toutes ses forces, entre derrière lui et tire la porte. Je veux la voir, Brigitte. Ça me fait du bien. J’ai mal à la queue. Je fais le tour de la cabine. Je trouve une petite fente entre deux lamelles de bois, par laquelle je peux tout voir. Et tout entendre.
Brigitte se colle sur papa, l’enserre, s’étire sur la pointe des pieds et remonte la tête, lui colle ses lèvres. Papa se débat par des petits mouvements, sa tête cherche à fuir celle de Brigitte.
- — Tu es folle Brigitte, Annie peut revenir à tout moment.
- — Eh ben qu’elle revienne, Annie, je m’en fous, moi, tu m’as pas dit que tu m’aimes Karim ? Suffit de la quitter Annie et je viens avec toi.
- — Arrête tes conneries, qu’est-ce t’as à foutre avec moi, ta vie est devant toi, Brigitte !
- — Mais tu m’aimes Karim, n’est-ce pas que tu m’aimes ? et puis tu m’as dépucelée Karim, c’est toi, souviens toi Karim.
- — Arrête de faire l’innocente Brigitte, tu m’as bien allumé aussi, souviens-toi, tes petits coups de pieds dessous la table, tes clins d’œil, et ce jour où t’étais sans culotte devant moi dans votre salon avec ton papa et ta maman à côté, et tu me faisais voir ta petite vulve en ouvrant tes jambes et en remontant ta jupe ! À la Sharon Stones ! Tu te souviens de ça aussi Brigitte, tu vas pas me dire que c’était fortuit, que c’était par hasard ! Et puis tu voyais ma gêne et mon embarras. Ma queue mal logée qui gonflait et qui me faisait souffrir, alors j’ai tenté de la calmer comme je pouvais, en la coinçant sous le slip, en bougeant les jambes, tentant de cacher la bosse, alors qu’est-ce que t’as fait, Brigitte, tu te rappelles, qu’est-ce que t’as fait ? T’as laissé tomber un truc, je sais pas quoi, et puis pour le chercher, tu t’es levée et tu t’es courbée en entier, devant moi, me donnant le bon angle pour admirer ta croupe éclatante, serrée sous ta jupe, et puis t’as même écarté les jambes, Brigitte, me laissant voir l’échancrure, à peine, mais assez pour savoir qu’elle était bien mouillée, miroitante, poilue, comme je les aime.
- — Et alors, c’était un jeu de gamine ça, ça ne mène à rien, je t’ai pas obligé à me dépuceler, moi, et puis tiens, voilà que je te sens bander encore, je te fais de l’effet Karim, je te fais de l’effet, je sais que tu m’aimes.
Toujours collée à papa, Brigitte met sa main sur le bas de son ventre, là où pointe une bosse dans son pantalon.
- — Je sais que tu m’aimes Karim, je le sens dur, ton sexe, dur comme je l’aime.
- — Je te supplie Brigitte, arrête, je te supplie, y a une différence entre amour et désir, faut que tu le saches. Tu me fais bander c’est vrai, mais c’est pas de l’amour ça, je suis si vieux et tu es si charmante, pétillante, pulpeuse, comment veux-tu que je ne bande pas ? je suis du genre humain.
- — Je t’aime Karim, et je l’aime ta pine, tendue, belle comme elle est.
Brigitte ramène son ventre sur la bosse de papa, elle se frotte contre elle. Elle frétille comme un petit poisson dans l’eau. Papa dit embarrassé :
- — Je te supplie Brigitte, tu oublies que ton papa est mon meilleur ami, que j’étais à la fac avec lui, ta maman et Annie, tu oublies que je t’ai vu naître, j’étais parmi les premiers à te prendre dans mes bras juste après ta naissance, c’était presque un an après la naissance de Zozou, je te voulais pour Zozou quand tu étais petite, Brigitte, malheureusement il a eu ce qu’il a eu, le pauvre, tu oublies que t’as grandi devant moi, comme ma propre fille
- — Oui mais moi aujourd’hui, c’est toi que j’aime, et puis qu’elle est chaude ta queue, Karim, qu’elle est chaude !
Brigitte a défait la braguette de papa, elle a plongé sa main à l’intérieur. Il lui dit :
- — OK Brigitte, Ok cette fois, mais promets-moi que c’est la dernière fois, promets-le-moi, cherche-toi un copain, Brigitte, c’est pas les mecs qui manquent à la fac, ce que nous faisons n’est pas bien !
- — Je m’en fous si c’est bien, c’est toi que j’aime, et puis à la fac aujourd’hui, ils sont mous les mecs, ils sont nuls à chier, génération Gel et Yaourt. Moi, c’est les vrais hommes que je veux, les durs, les barbes drues, les mecs poilus, bruns, pleins d’histoires, qui me font rigoler, rêver, vibrer, laisse voir cette merveilleuse queue…
La queue de papa sort du pantalon, grosse, gonflée. Brigitte ne la lâche pas de la main, la frotte, lui fait branlette. Puis Brigitte se met à genoux, embrasse le sexe de papa, le parcourt à petit coups de langue, lèche ses bourses, le met entièrement dans sa bouche. Papa ferme les yeux, campé sur ses fortes jambes légèrement écartées, tous ses muscles sont tendus à fond. Papa dit :
- — Oui Brigitte, c’est bon, c’est bon, oui, comme ça, encore, enfonce encore, oui, enroule la langue sur le gland, oui, encore. T’es formidable Brigitte, ta langue est soyeuse. Tu es belle Brigitte, vraiment belle, autant que ta mère à la belle époque, lorsque nous étions à la fac, autant, et même mieux. Seulement attention aux dents, ça fait mal…
Un moment après, Brigitte sort le sexe de papa de sa bouche et se redresse. Elle laisse tomber sa petite jupe puis enlève sa culotte. En même temps, papa laisse traîner son pantalon par terre. Entre les chaises entassées, Brigitte dégage la petite table en plastique. Elle est toute nue. Elle se met dos sur la table, remonte ses jambes, les écarte. La moule, les petites bananes, le trou. Elle a toujours ses chaussures de dix centimètres, comme à la télé. Je vois tout. Mes jambes frémissent. Elle dit :
- — Je me doutais que tu t’es tapé ma mère aussi, petit coquin ! Si ça se trouve, je suis peut être ta fille…
- — C’était à la fac, Brigitte, tu sais, tout le monde couchait avec tout le monde à notre époque, on était fou, et puis on n’avait pas cette saloperie de Sida, on se faisait ça parfois en partouze !
- — Et papa s’est tapé aussi tante Annie ?
- — Et comment ? Plusieurs fois, devant moi alors que je prenais ta mère en levrette, et puis je me faisais sucer par Annie alors que ton père la défonçait et ta maman me léchait les couilles, c’était beau tout ça à l’époque. C’était mai 68, les années 70, l’espoir, on pensait qu’on allait devenir tous rouges, communistes, égaux, des conneries. Et voilà ! Même moi, je suis devenu patron, capitaliste, j’exploite les travailleurs, les immigrés, le travail au noir, je fuis l’impôt comme la peste. Quelqu’un m’aurait souhaité ceci il y a trente ans, je l’aurais butté de suite, par deux balles dans les jambes, une dans chaque. Tiens on est même entré tous les deux dans ta mère en même temps, chacun dans un trou. Elle était en avance ta maman pour ces trucs, c’était elle qui nous ramenait des films et on essayait de faire pareil. Annie ne voulait pas de ces cochonneries, elle reste aux classiques, mais elle était aussi chaude, insatiable. C’étaient des vraies furies ces deux nanas, du jamais vu !
Papa se rapproche de Brigitte, sa queue le devance. Debout, il lui tient les jambes, les remonte très haut, les pose sur ses épaules. Je ne vois plus la moule. Ils sont collés.
- — Oh Karim, vas-y, défonce-moi !
- — Tu aimes ça, Brigitte, voilà, j’y suis.
Brigitte s’agite, frétille. Elle crie, dit des choses incompréhensibles, meugle. Papa va-et-vient par des grands mouvements de hanches, toujours collé. Elle l’accompagne dans le mouvement, toute la table vibre. Enfin j’entends sa voix chevrotante :
- — Et alors, comment elle était ma maman, comment ?
- — Comme toi, Brigitte, comme toi, elle en voulait toujours plus, et Annie aussi. Alors, parfois, quand on pouvait plus avec ton papa, on invitait Kader, un sénégalais, ami de la fac, un black, avec une vraie queue de black, une lame, un palmier, un truc à satisfaire une jument. Alors c’était la fête pour les nanas. Nous, on observait de loin, tranquilles, on buvait de la bière alors qu’elles s’en allaient l’astiquer, le Kader, de suite, dès qu’il entrait, le sucer, lui faire tout ! Et il aimait ça, Kader, il adorait, il se laissait aller, il leur faisait tout ce qu’elles voulaient, dans toutes les positions, dans tous les trous, elles le vidaient quatre, cinq fois, parfois six fois, il en demandait toujours. Alors moi, pendant ce temps, je lui préparais à manger, Kader, parce que, comme il disait, il lui fallait des forces, des steaks, surtout des steaks, des entrecôtes sur le grill, bien cuites, il en prenait des kilos, il adorait ça. Et du pinard aussi, il en buvait des bouteilles, Kader, du Vieux Pape, à deux francs la bouteille en plastique, on était pauvres à l’époque.
Maintenant Brigitte croise ses jambes derrière le dos de papa, et ses ongles rouges s’enfoncent dans ses fesses crispées. Elle s’agite de plus en plus, elle accompagne papa dans ses mouvements. Elle gémit à chaque souffle. Elle dit, à peine audible :
- — Alors, raconte encore, comment elle était ma maman, j’adore ça…
Tout en battant des hanches, papa dit :
- — Une fois ta maman a voulu tout mettre dans sa bouche, un deep throating, comme elle disait, une gorge profonde en somme. Alors elle s’est allongée sur la table, la tête dehors, puis elle a tendu le cou et laissé tomber son petit visage en arrière, la bouche ouverte. On voyait, dessinés sous la peau de sa gorge, les anneaux de sa trachée, comme des bracelets. Ses cheveux tombaient plus bas, libres dans l’air. Ses yeux brillaient, elle nous regardait à l’envers. Kader, campé sur ses muscles en acier, tout scintillant comme une belle mécanique luisante, lubrifiée, rutilante, on aurait dit qu’il était fait de roulements tout neufs, il approchait son cinquante centimètres de sa bouche. Annie s’était mise sous lui, elle commençait à lui lécher les couilles. Alors Kader pousse son sexe dans la bouche de ta maman, doucettement, quelques centimètres, le temps de stabiliser sa position. Des yeux, ta maman l’appelait à aller plus loin, alors il y va, il enfonce. On voyait la gorge gonfler, de plus en plus en profondeur, on devinait son monstre prendre sa position au chaud, au serré, sous les muscles étirés de son cou. En faisant ça, il se tortillait, le père Kader, ça lui faisait mal tout ça, mais il ne voulait pas lâcher, c’était une question d’honneur. Pour ta maman, je ne sais pas comme elle arrivait à respirer, ses yeux fermés, les muscles de son visage tendus, il n’y avait plus que ses joues qui palpitaient encore un peu, faisant des petits battements dehors-dedans. Elle n’émettait plus aucun son, on n’entendait plus que sa respiration difficile, étouffée. Enfin Kader arrive à fond, ses bourses sont collées aux lèvres, Annie les léchait toujours. Nous avons applaudi, moi et ton papa. Elle avait gagné son pari, ta maman, il fallait qu’on lui achète une bague, je pense qu’elle l’a toujours. Il est resté ainsi quelques instants, Kader, bougeant à peine. Et c’est lui qui n’en pouvait plus, il avait dû sentir que son truc allait imploser et partir en miettes, alors il est sorti d’un coup, il suintait déjà.
Papa se tait, il se crispe, ne bouge plus pendant une bonne minute. Brigitte ondule encore des hanches, de plus en plus fort. Il dit :
- — Oui, voilà, ça y est, je jouis, je jouis…
- — Heumm, c’est bon Karim, c’est formidable, donne que je te la lèche ta grande queue à la Kader
Brigitte laisse tomber ses jambes, papa fait un pas en arrière. Il dit :
- — Tu racontes n’importe quoi, j’ai même pas le tiers de celle de Kader. Annie a essayé aussi ça, le deep throating, mais ça a été un échec, à peine la moitié dedans, elle a suffoqué, on a dû la remettre debout pour qu’elle puisse respirer.
Brigitte se met à genoux, toute nue, sa peau mate luit sous les spots de lumière. Elle lèche le sexe de papa de bas en haut, et lui asperge le bout. Elle relève la tête, ses yeux ont le regard de la chatte noire des voisins. Elle chuchote :
- — Et pourquoi t’as pas épousé maman alors ? Elle devait mieux te correspondre à ce que je vois.
- — T’as raison, c’était une grande question, ça. À la fin de la fac, on a dû se calmer un peu, alors j’ai été voir ta maman pour la demander en mariage, mais hélas elle avait déjà choisi ton papa, c’est la vie ! J’ai insisté, promis, menacé. Mais les dés étaient déjà jetés. Une fois, elle s’est mise à pleurer devant moi, sur ma poitrine, on venait de faire l’amour pour la dernière fois ensemble à la Cité Universitaire. Elle me dit que le choix était dur, mais qu’elle l’avait fait. Et puis j’ai compris aussi qu’elle tenait compte d’Annie qui, elle, n’aimait que moi, car depuis des années un truc ne va pas très bien entre elle et ton papa. Alors ta maman ne voulait pas laisser tomber Annie, sa meilleure amie, et j’étais obligé de la prendre, Annie. Elle n’était pas mal non plus, Annie, une vraie grande blonde, potelée, charnue, du nord, tout le contraire de ta maman, mais elle a une âme plus fragile, plus douce, et ça me plaisait aussi. Enfin, c’était notre sort, on ne choisit pas trop en fin de compte.
Imperturbable, muette, Brigitte se met à pomper papa une nouvelle fois, jusqu’à ce qu’il ait une nouvelle érection. Elle appuie les mains sur la table, baisse le dos. Je vois sa croupe de derrière, la moule, les petites bananes, le monticule, le trou. Elle dit :
- — Vas-y Karim, je n’en peux plus, j’ai le feu dedans.
- — Tu vas me finir, Brigitte, je t’ai dit que j’ai pas tes vingt ans…
- — Tais-toi et vas-y, je sais que t’en es capable.
Papa lui entre dedans. Par derrière. Ils bougent ensemble, la table vibre. Elle lui dit :
- — Et après le mariage alors ? Je sais que t’en as fait des trucs avec ma maman, je le sais quand je vous vois face à face, ça n’échappe pas à une femme ça !
- — Ton papa ne voulait plus des parties à quatre, il a une idée conventionnelle de la vie conjugale. Moi je m’en foutais un peu, et je m’en fous encore d’ailleurs. On est restés meilleurs amis, et on a toujours tenu à habiter côte à côte. J’étais respectueux. Et puis il y a eu Zozou, puis toi, nous étions bien contents. Mais voilà, la vie ça mène forcément à la lassitude. Je couchais presque plus avec Annie après dix ans de mariage. Ton papa et ta maman pareil.
Papa se tait. Il parait épuisé. Brigitte s’agite toujours, ondule les hanches, balance le bassin à gauche et à droite.
- — Alors ? lui dit-elle
- — Alors quoi ?
- — Toi et maman, les retrouvailles, comment ça s’est passé ?
- — Ah, tu veux tout savoir, sale petite garce, en quoi cela t’intéresse ?
- — Comme ça ! Elle doit t’aimer ma maman, comme moi, je sens qu’elle t’aime ! On pourra se la faire une fois, une partie à trois, moi, toi et maman, cela me fait rêver ça.
- — Sale garce incestueuse, tu me tueras avant de faire ça !
- — D’accord oublie ça, mais raconte…
- — Elle m’a fait le coup du plombier, ta maman.
- — Comment ?
- — Elle a appelé Annie par la fenêtre, lui disant qu’elle avait un problème de robinet qui ne se ferme pas, et que ton papa n’était pas là. Annie m’a demandé alors, toute naïve et innocente qu’elle est, de me dépêcher pour la dépanner. C’est aussi une sale garce ta maman.
- — Et puis ?
- — Alors je suis entré chez vous, toutes les portes était ouvertes, j’ai été jusqu’à la chambre de tes parents, tapis rouge, pas un chat. J’ai appelé ta maman, mais personne ne me répondait. J’ai tapé sur la porte, pas de réponse non plus, alors je suis entré, et là ta maman m’attendait presque nue. Pire, elle avait mis ses petits trucs de la fac, un porte-jarretelles en dentelle transparente, un petit soutien-gorge en soie, une culotte aux bords ondulés. Le tout en rouge bordeaux. C’était moi qui les lui avais offerts à l’époque de nos orgies. Je voulais dire quelque chose, mais elle m’avait déjà collé au corps et fermé ma bouche avec sa petite main, l’autre main jouait déjà dans mon pantalon. Elle était assoiffée ta maman, en chaleur, la nana qui n’a pas baisé depuis des années. Et puis j’étais presque dans la même situation. Je l’ai sautée alors, deux fois en une demi-heure, et à chaque fois, elle finissait en pleurs.
Papa se tait. Il commence à respirer fort, lentement. À chaque fois il se gonfle en entier, fait un ou deux coups de hanche, lourds, de tout son poids, puis se relâche, transpire, puis reprend. À chaque coup Brigitte émet un petit grondement étouffé.
- — Voilà, voilà, j’arrive, dit mon papa.
- — Oui, oui, vas-y, je suis prête.
- — Voilà, ça y est, tu m’as vidé, salope, tu m’as vidé
Il se fige comme une statue, planté derrière Brigitte. Elle ne bouge plus non plus du bassin, je vois son torse se gonfler et se dégonfler, elle gémit à petits cris. Puis papa recule d’un pas, sa queue lui tombe fléchie entre ses jambes. Brigitte se redresse et se retourne, puis s’agenouille, prend le sexe de papa dans sa bouche, l’astique, le suce, il reste mou. Papa sort son portable de la poche de son pantalon, lit sur le cadran puis dit :
- — Plus d’une heure qu’on est là Brigitte, il faut qu’on se dépêche, c’est un miracle qu’Annie ne soit pas encore revenue.
Il remet son pantalon, elle son soutien-gorge et son tee-shirt. Il remet sa chemise. Elle enfile sa culotte, une jambe, puis l’autre. Elle est belle. Elle me fait du bien. Je fourmille de partout, j’explose. Je suis mouillé. Elle entre dans sa petite jupe. Papa ouvre la porte, ils sortent, je suis toujours collé à la fente par laquelle je vois dans la cabine. Papa dit :
- — Ah le salaud, il a tout vu, le salaud…
Il tend la main vers moi. Je comprends que je dois dégager. J’ai peur de papa.
- — En plus il est tout mouillé, le salaud, le coquin !
Papa et Brigitte se mettent à rire. Brigitte dit :
- — Il est génial ce Zozou, dommage qu’il soit idiot, sinon je l’aurais bien aimé, je le sens, même s’il ne te ressemble pas beaucoup. Il est plutôt de la race de sa maman, lui.
Je les suis jusqu’à la porte. Brigitte se colle à papa, lui fait un baiser sur les lèvres. Papa ne paraît pas apprécier. Il est presque fâché. Il lui crie en face :
- — Écoute Brigitte, c’est fini ! Tu entends, c’est fini !
- — C’est pas possible, Karim, tu ne vas pas me faire ça. Tu m’aimes, et puis je te fais plaisir, je te fais bien jouir, moi, et je suis prête à faire plus avec toi, des partouzes, me taper Kader devant toi si ça te plait. J’ai pas de tabous, moi. Je serai ton esclave, tu pourras me faire tout ce que tu veux, je m’enfuirai avec toi s’il le faut, je travaillerai pour toi, je serai ingénieur dans deux ans, on peut vivre de ça ensemble, tu peux arrêter de travailler, laisser tomber tes chantiers à la noix, et puis papa et maman vont gueuler au début mais après ils vont l’accepter, ils n’auront pas le choix,
- — Je t’ai dit que c’est fini, Brigitte, je te le jure. Tu me connais pas assez Brigitte, tu vas pas m’avoir avec ton sale petit cul que j’ai essuyé moi-même plusieurs fois quand t’étais bébé. Tu peux faire un scandale si tu veux, je suis pas à ça près, et me fais plus de chantage, je m’en fous. Pour moi, ton avenir est ailleurs, tu es belle, intelligente, pleine d’énergie et d’ardeur, tu peux te taper les plus beaux mecs du monde, les plus riches, les plus prestigieux. Et puis franchement, moi, j’aime ta maman, pas toi. T’es plus jeune, plus fraîche, plus disponible, mais t’as rien à voir avec ta maman. Du moins pour moi. Elle, quand elle se rapproche de moi, c’est toute mon âme qui bouge, qui se déplace, qui monte ailleurs. Elle, c’est des années de souvenirs, de vie, de bonheur, de moments difficiles. Elle, c’est différent. Elle, je frémis quand je la vois, quand je la sens, quand je l’entends venir, et quand elle parle, je suis aux abois, aux abonnés absents, je n’entends plus qu’elle, plus qu’elle. Le sexe, c’est pas tout, ma petite, tu te trompes si tu penses le contraire. Ils t’ont raconté des histoires à la télé et dans tes petits bouquins de merde. Alors tu sors tout de suite et tu arrêtes, et si tu insistes, je dirais tout à ta maman, moi, et à ton papa aussi, et à Annie, et ils me pardonneront, je le sais, ils me pardonneront tous, nous avons tellement vécu ensemble. Alors c’est pas toi, petite coquine, qui va faire tout exploser, me faire quitter les gens que j’aime et avec lesquels j’ai tellement eu de plaisirs et de sensations. Alors, petite garce, tu sors et tu ne reviens plus. Tu vas t’en prendre un autre, un voisin, un ami de la fac, un clochard, un black, un blond, un arabe, un juif, un musulman, un crétin, un orthodoxe grec ou un catholique polonais, un pauvre, un riche, un jeune, un vieux, un chien, un chameau, je m’en fous. Tu me laisses tranquille, voilà, c’est tout !
Brigitte se met à pleurer. Papa ouvre la porte, la pousse dehors, referme la porte et s’appuie dessus par son dos. Il me regarde droit dans les yeux, il souffle une grande bouffée d’air. Il dit dans ma direction :
- — Ah ces nanas, elles sont toutes folles, elles ont le feu au cul. Viens que je te douche.
Sous la douche, j’entends maman ouvrir la porte. Elle appelle :
[Chéri]
- — Vas-y chéri, vas-y, encore plus fort, je vais jouir…
- — Serre salope, serre encore, encore, voilà, voilà, j’y suis, j’y suis presque !
- — Dans la bouche, je le veux dans la bouche ton liquide, je veux le sentir, le boire, cela fait longtemps que je l’ai pas bu, ton jus, longtemps.
- — Tiens, tiens, sale garce, prends-le dans ta bouche, vas-y vite, je vais exploser, oui, oui, quelle bouche ! Salope, tiens, la voila ma semence, avale, avale !
- — Oh que c’est bon Chéri, que c’est bon… Euumm… euumm… Ramène ta belle carotte entre mes seins, je veux la sentir chaude et mouillée. Oh mon Dieu, que c’est bon, t’es génial Karim, t’es génial !
S’ensuit un long silence. Je veux pisser. J’avance et je trébuche, je fais un petit bruit sec. Papa ouvre la porte, la lumière de sa chambre envahit tout le couloir. Ses jambes sont enveloppées dans une serviette, une cigarette fumante à la main. Il dit :
- — Il a encore tout entendu, ce salaud !
Maman lui répond de dedans :
- — Laisse-le tranquille, il ne comprend rien…
- — Ah, pour ça, on n’en sait rien !
Ils rigolent. Papa me fait un grand sourire, allume la lumière du couloir, rentre dans sa chambre, ferme la porte. Je suis rassuré. Je vais pisser puis je reviens dans mon lit. Je bande. Ma queue me fait mal.