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Temps de lecture estimé : 19 mn
25/07/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Cette fiction a été écrite à partir d'un texte commandé par une amie. Étant donné le caractère de celle-ci, beaucoup crurent dans la toute première version qu'il s'agissait du témoignage d'une soirée qu'elle avait vraiment vécu. Il n'en est rien bien sûr.
Critères:  f ff fhhh jeunes nympho boitenuit danser anniversai collection voir exhib strip lingerie fmast fgode fist fdanus jouet gangbang délire -fhhh -exhib -boitenuit
Auteur : Flesh            Envoi mini-message
Le réveil d'Héloïse

Nantes. De nos jours. Un samedi soir banal d’été. Les étudiants sortent machinalement comme chaque semaine. Comme toutes les grandes villes de France, la préfecture de Loire-Atlantique a son lot de lieux plus ou moins chauds, où se retrouvent invariablement beaucoup de citadins. Entre les bars à bière du Bouffay et les boîtes de nuit bondées de la périphérie, il n’y a que l’embarras du choix.


Le visage de Natacha se reflète dans la fenêtre de sa chambre. Il est parcouru de fines rides et est mélancolique. Elle se retourne pour dire résolument à la belle Héloïse, nue en dessous d’un fin tee-shirt moulant :



Héloïse lui répond avec une pointe de colère :



La blonde Natacha, une très belle femme de quarante ans marquée par la vie et ses tourments, la regarde fixement. Elle semble hésiter.



Bien que jeune, Héloïse n’est pas de ces femmes à qui on peut dire non aussi facilement. Elle se rapproche de son amie et pose les deux mains sur ses seins en les pressant.


Natacha la laisse faire en se contentant de bouger la tête en signe de refus. Héloïse comprend que sa patronne a beau lui dire non, son corps dit oui.

Elle glisse ses mains sous le petit pull gris de Natacha et caresse sa poitrine à même la peau. Elle regarde son amie avec passion et ajoute malicieusement :



Juste après avoir prononcé ses mots, elle embrasse Natacha avec passion. Celle-ci déclare forfait et l’accompagne dans le baiser. Leurs langues ne font qu’une. Le sac à main de la blonde tombe à terre sur le tapis. Un portable vibre avec un petit bruit à l’intérieur.


Pendant que son mari tente sans succès de la joindre, Natacha se noie dans les bras de la jeune brune. Le contact les excite davantage. De concert, elles retirent leurs chaussures à talons et se laissent tomber sur le lit. La plus jeune pousse gentiment en arrière la plus vieille pour qu’elle s’allonge. Puis elle lui écarte les jambes, ce qui soulève le tissu de sa jupe juste au-dessus de son porte-jarretelles.


Héloïse se jette sur Natacha et en riant, la déshabille en arrachant ses vêtements sans ménagement. Le bouton de la jupe saute lorsque celle-ci se déchire sous les griffes de la sauvageonne. Le filet du string est vite écarté par les doigts investigateurs. D’une poussée en arrière, Héloïse se positionne entre les jambes et les cuisses dénudées de sa partenaire. Sa langue se pose sur le petit bouton rose de sa patronne, déjà un peu humide, pendant qu’elle lui caresse les lèvres doucement. Héloïse lape le sexe de Natacha. Elle s’enivre de sa saveur fruitée et halète joyeusement ce faisant.


En sentant la langue de sa jeune et irrésistible compagne, la femme mûre sent un plaisir immense l’envahir. Elle voudrait lui rendre la pareille, mais Héloïse est si experte que son cunnilingus enlève toute volonté de bouger à Natacha. Celle-ci se laisse aller sous cette voluptueuse caresse. Elle oublie tout. Son copain est soudain très loin, tout comme les obligations de sa soirée.


Héloïse libère son amante au bord de l’orgasme, pile au moment où le corps de celle-ci est pris de légers soubresauts annonciateurs. Elle se dresse sur les genoux et lui lance en riant joyeusement :



Les deux femmes sont bientôt toutes nues au milieu de leurs habits. Elles se regardent avec une pointe de curiosité et beaucoup d’envie. Puis, Natacha déséquilibre la belle brune qui tombe sur le dos. D’une main, elle maintient en équerre la jambe d’Héloïse, tout étonnée. De l’autre main, elle plaque le poing sur son sexe. Elle prend sa salive et crache deux fois à cet endroit. Pour l’avoir souvent vue se goder avec des engins de plus en plus larges lors de ses entraînements les jours précédents, elle sait que la chatte d’Héloïse est particulièrement extensible et qu’elle supportera la grosseur de sa main. Elle regarde son amie avec une pointe de défi. Elle enfonce les premiers millimètres de sa main en guettant chez elle le moindre signe de douleur ou de peur. Elle n’y voit que la muette et confiante acceptation et une lueur de fierté.


Natacha œuvre avec beaucoup de tendresse. Tout en faisant très doucement progresser les doigts de sa main dans le vagin de sa libidineuse conquête, elle songe à tout ce qu’elles ont traversé ensemble depuis leur rencontre :


La jeune fille paumée devant une borne de gare tient dans ses mains un billet de train déchiré, contenant courageusement des larmes au bord des yeux. Marcel, son mari, la voit et lui propose de prendre un café avec eux. Héloïse accepte avec un large sourire. Ils apprennent qu’elle est danseuse et au chômage après avoir quitté la maison de ses parents pour vivre sa vie. Marcel lui offre le conte de fées de venir travailler avec eux dans leur théâtre. Elle dit oui.


Ce n’est pas le même oui qu’elle pousse en ce moment même, fistée par la fine main de Natacha. L’approbation d’Héloïse n’est alors pas du soulagement, mais du plaisir. Un plaisir premier, simple et pourtant grand.



Cette pensée lui fait peur et c’est la voix d’Héloïse, entre deux jouissances intenses, qui la sort de sa rêverie teintée de nostalgie romantique :



Elle s’exécute et met en branle violemment sa main dans le vagin de la jeune fille. Afin de couvrir les hurlements de celle-ci, elle lui crie :



Héloïse lui répond en plusieurs longs murmures entrecoupés de râles de jouissance mâtinés de souffrance consentie :



C’est très énervée et au bord des larmes que Natacha répond à l’argumentaire. Elle a toujours la main totalement enfoncée et en train de pousser dans la chatte de sa compagne qui en tremble de partout.



Héloïse ne répond pas. De toute manière, elle n’est pas en état de comprendre. Elle jouit de toutes ses forces dans un hurlement de joie. Elle tombe sur le lit, en sueur. Sa poitrine se soulève plusieurs fois fortement. Épuisée, et un grand sourire aux lèvres, elle met plusieurs minutes à retrouver sa respiration. Puis, emportée par le reflux de la vague de plaisir, elle s’endort du désir plein la tête.


Natacha se lève et ouvre en grand la fenêtre pour aérer la pièce. Elle en profite pour se pencher et admirer la lune qui brille toute ronde au-dessus de la ville. Elle prend une grande inspiration ainsi que sa décision.


Cette nuit-là, les lieux habituels de sortie sont partiellement déserts. Est-ce parce que depuis quelques jours une petite affiche est placardée partout à proximité des zones de sortie pour annoncer la soirée à ne pas rater ? Il y est écrit :


« Ce samedi !

Venez tous et toutes au Zen Club !

Afin de fêter dignement mon anniversaire, je m’y produis pour un spectacle exceptionnel et sans pareil à couper le souffle et, notez-le bien, interdit aux moins de dix-huit ans !


H. »


Au-dessus de ces mots, une photo met toute la ville en émoi : on y voit la principale danseuse du lieu arc-boutée en arrière, les yeux mi-clos, assise sur ses genoux écartés en V, et ne portant qu’un fin string bleu diamanté de paillettes en guise de vêtements. Elle tient entre ses mains un gros godemiché rose dont la pointe posée sur sa poitrine cache en partie ses seins. L’affiche fait grogner une minorité de Nantais et de Nantaises, souvent vieux, conservateurs et enfermés dans une vie de bourgeois que beaucoup qualifient de médiocre. Pendant que ceux-là se disent entre eux « Mais que fait la police ? », tout le reste de la cité piétine d’impatience.


Héloïse est brusquement réveillée par le réveil de sa patronne. Comme celle-ci ne réagit pas, elle se tourne pour constater qu’elle a quitté le lit. Elle fait alors face à l’infernal engin. Il s’en échappe un son extrêmement strident, que déclenche un court marteau en acier frappant à grande vitesse une coupelle en aluminium. En grommelant, elle cherche à arrêter le diabolique mécanisme. Elle n’y parvient pas. Elle décide alors, en poussant un juron, de prendre à pleine main le monstrueux réveil, ancestral survivant d’un âge éculé, et de le faire voltiger à travers le lit jusqu’à la fenêtre de la chambre, grande ouverte. C’est-ce qui scelle une fois pour toutes la destinée du trop bruyant objet. Alors qu’il termine dans un ultime fracas sa vie tonitruante sur le béton de la rue quinze mètres plus bas, Héloïse fait un bond hors du lit.


Très en retard, elle vient de réaliser qu’il est bientôt minuit et plus que temps pour elle de rassembler ses affaires et de se rendre au Zen Club.


L’heure H approche.


Héloïse se prépare dans sa loge. L’idée vient d’elle, elle a dit la semaine passée à sa patronne juste après une nuit d’amour débridée :



Elle expose alors, toute fébrile, son plan pendant que Natacha lui enfonce délicatement et délicieusement une main dans la chatte. C’est dans un râle jouissif qu’elle finit par avoir son approbation. Le lendemain, elle demande à un de ses amants de la prendre en photo avec son godemiché préféré. C’est le rose qui lui écarte bien le vagin et encore mieux l’anus. Elle enjoint ensuite quelques autres copains de l’aider à coller des affiches un peu partout en ville.


Cela se passe comme prévu, et même mieux car en quelques jours la nouvelle se propage comme une traînée de poudre. Elle craint finalement que le Zen Club ne puisse contenir tout le monde.


Bien sûr, à l’heure où en est notre récit, cela n’est plus le moment de penser à ça. Elle se concentre sur sa tenue. Elle fait un pas en arrière pour se regarder entièrement dans le grand miroir. Elle y voit une jolie jeune femme de vingt ans tout juste mesurant un mètre soixante-dix et pesant cinquante-sept petits kilos tous répartis à la perfection. Sa peau couleur pêche est toute propre, lisse et luisante suite à la douche bien chaude qu’elle vient de prendre. Elle met une main délicate sur un sein, dont elle titille la pointe avant de le prendre à pleine main. Ils ont une jolie forme en poire, et sont très doux au toucher. Le contact affole ses sens. Elle écarte légèrement les jambes. Au bout d’une longue caresse le long de son corps, elle glisse avec assurance un doigt dans l’orifice de sa chatte. Ce tendre contact lui renvoie qu’elle est épilée comme elle l’aime. Elle fait un va-et-vient à l’intérieur. Un bref clapotis lui montre qu’elle est déjà bien humide.


Tout excitée, elle pense à ce qu’elle va faire pour la toute première fois. Et certainement pour la toute première fois de tous dans la salle. Bien sûr elle est déjà allée plusieurs fois à des salons érotiques, et a vu souvent des filles se masturber sur scène, parfois allant jusqu’à inviter quelqu’un du public à les rejoindre. Mais jamais à ce point. La demoiselle va se surpasser ce soir. Et peut-être surpasser la terre entière.


Cette pensée la fait sourire. Les pulsations de son cœur accélèrent, et sa main quitte un instant son sexe pour saisir, toute mouillée, une bouteille posée sur la table. La belle brune presse le flacon pour ramasser une noix de crème lubrifiante dans la paume de sa main. Puis, elle l’étale bien copieusement autour et à l’intérieur de chacun de ses orifices, afin que les longues pénétrations qu’elle doit subir ne la blessent pas trop.


Ensuite, elle se badigeonne entièrement d’huile afin que la lumière de la salle finisse de donner un aspect irréel à sa peau. Ainsi rendue divine, elle enfile la tenue qu’elle a choisie exprès pour l’occasion : elle va recevoir – dans tous les sens du terme – des étudiants, aussi la demoiselle va mettre un point d’honneur à assouvir leurs fantasmes cachés. Elle en a déjà eu un aperçu lors de ses shows de danses sexy qu’elle fait au Zen Club. Elle sent souvent son public particulièrement excité lorsqu’elle met certaines tenues. Comme celle de ce soir. Ce sont les longs bas noirs, transparents et brillants, qu’elle enfile doucement en tout premier. Puis, elle accroche un porte-jarretelles rouge vif qui éclate bien les rétines. Elle ne met pas de soutien-gorge, optant plutôt pour une chemise blanche en tulle transparent amplement ballante lui donnant un décolleté on ne peut plus profond. Elle enfile rapidement une jupe toute mini brillante de strass gris qui ne cache que la moitié de ses fesses lorsqu’elle se tient debout. Elle la soulève à peine pour passer un string de dentelles très espacées, puis accroche un nœud papillon bleu turquoise à son cou pour qu’il se marie avec le bleu de ses yeux. Sa coiffure consiste en des extensions qu’elle a méticuleusement tressées. Il ne lui reste plus qu’à se maquiller. C’est son moment préféré, et elle fait un clin d’œil complice à son miroir.


Lorsqu’elle entre en scène, sa patronne la briefe un peu : il n’y a tout simplement pas eu autant de monde ici depuis des éons ! Les videurs doivent même fermer la porte d’entrée et beaucoup de personnes restent dehors le bec dans l’eau. C’est une longue et agitée file d’attente penaude qui se disperse, frustrée, en ce moment même.


Notre vestale d’Éros serait bien volontiers allée dehors pour consoler certains des éconduits à sa manière. Mais elle a d’autres queues à fouetter !


Le public patiente plus ou moins sagement dans la salle. Les spectateurs s’amassent devant la scène pour la plupart, hormis les plus assoiffés qui multiplient leurs commandes au bar. Là, d’accortes jeunes filles les servent en tenues rendues bien plus légères en l’honneur du grand show hard qu’Héloïse leur a concocté. Au milieu de la scène, une belle barre en métal argenté étincelle : un néon est glissé à l’intérieur. Sa lueur change de couleur au rythme de la musique. Cette barre n’est pas standard. Elle se termine vers quatre mètres par une plateforme au contenu invisible depuis le sol. Elle est percée à mi-hauteur de deux trous de large diamètre l’un au-dessus de l’autre. Autour du dispositif central, partout sur la scène, il y a d’autres barres verticales plus simples. Elles ont des formes phalliques et là encore des hauteurs et des diamètres très divers. Le tout donne au théâtre une atmosphère lubrique du plus bel effet. Tout le monde se demande à quoi tout cela va servir.


L’impatience est palpable. Après une introduction musicale magistrale, le rideau noir s’ouvre enfin sur une toute jeune fille bien jolie. Elle s’est maquillée avec beaucoup d’emphase, et dès qu’elle fait face au public, elle ouvre sa bouche tout ourlée d’une belle quantité de rouge à lèvres rouge passion et, en un léger tour de main, fait voler autour d’elle un baiser enflammé. Elle porte un short, ou plutôt non, une très courte petite jupe fendue. Cela dévoile sans problème le string blanc en dentelle. Les spectateurs sont debout plus bas autour de la scène et n’en perdent pas une miette.


La jeune et belle demoiselle sourit de plus belle et commence à danser : elle ondule doucement du bassin de manière exotique, tout en caressant le haut de ses jambes de ses mains aux gants transparents longs et noirs comme ses bas. Souvent, elle se penche pour offrir au premier rang une vue en contre-plongée sur sa poitrine opulente, du quatre-vingt-quinze C bien appétissant et entièrement naturel. Elle peut constater en voyant leurs têtes combien elle leur fait ainsi de l’effet.



La musique bientôt s’accélère et notre miss en profite pour retirer d’un geste souple son string. Là, les spectateurs n’ont plus besoin de laisser place à leur imagination pour détailler son sexe fin et lisse. Les plus proches peuvent même constater que sa chatte est déjà tout humide. D’autant plus que la danseuse s’arrête brusquement de danser pour écarter largement les jambes, et montrer ainsi qu’un petit fil sort de son vagin. Elle fait un clin d’œil à son public, qui lui n’en croit pas ses yeux, et tire sur le fil pour faire ressortir des boules de geisha. Une fois sorties, elle les porte à la bouche et les englobe. Le goût de sa liqueur intime l’excite. Héloïse se remet à danser, mais cette fois-ci elle parcourt de long en large toute la scène, pour faire halte à chaque godemiché en métal. Là, d’une petite génuflexion, elle s’en pénètre profondément pour faire quelques coquins va-et-vient délicieux, tantôt par la chatte, tantôt par l’anus. À l’air médusé de son premier rang d’admirateurs, elle comprend qu’ils ne se sont certainement pas attendus à un show aussi chaud et qu’ils sont à point pour ce qui va suivre.


Elle retire les boules de geisha de sa bouche et les insère de manière experte dans son vagin. Lorsqu’elles sont insérées là, les boules se frottent mutuellement à chaque mouvement de la femme les portant. Chaque boule contient une petite sphère métallique modifiant sa gravité lorsqu’elle est déplacée. Cela bouge d’autant plus les instruments dans tous les sens, massant délicieusement les parois vaginales. Bien sûr, leur effet est décuplé si la femme danse. C’est ce que se met à faire Héloïse, longuement et très sensuellement. Elle évolue autour de la barre centrale en se masturbant copieusement de ses doigts ou en se frottant contre elle. Ce faisant, son regard semble alterner d’un spectateur à l’autre. À chaque fois, elle sourit de manière espiègle et très aguicheuse, et tous reçoivent ainsi la torride promesse de ce qui va suivre. En fait, Héloïse est éclairée par tant de lumières qu’elle est bien en peine de distinguer correctement les visages amoncelés tout autour d’elle. Elle fait donc semblant. Sa seule certitude est qu’elle est évidemment regardée de partout par une armée impressionnante de voyeurs. Elle sait que toutes ses formes sont contemplées jusqu’aux plus intimes détails. Cela l’excite énormément. Plus elle danse, plus les boules de geisha se meuvent en elle. Une vague d’orgasme la saisit. Dans une déferlante de sensations grisantes et extrêmes, elle gémit de plus en plus fort et se sent partir en transe érotique.


C’est le moment de montrer ce dont elle est capable. Elle s’est tellement entraînée qu’elle maîtrise sa chorégraphie sur le bout des doigts.


Dans une sensation délicieuse, elle retire les boules de geisha et les lance au hasard à son public, déjà captivé. Puis, en un bond félin, elle escalade la barre centrale fluorescente. Elle grimpe tout en haut, pour récupérer sur la petite plateforme deux longs tubes en silicone sculptés en forme de phallus. Tout en se laissant glisser tête en bas par les pieds vers le bas de la barre, elle stoppe net devant les deux orifices placés de manière adéquate. En un tour de main elle clipse chaque tube sur la barre. Les deux en sortent alors de manière presque perpendiculaire, légèrement oblique. Cela lui permet de se faire doublement pénétrer par eux ! Grâce à de profonds mouvements de reins, et sous les encouragements endiablés du public, Héloïse s’acharne à faire coulisser les olisbos en elle. Elle y parvient totalement alors qu’ils font chacun plus de vingt centimètres de long et facilement sept de large. Elle est toujours accrochée avec ses membres musclés à mi-hauteur sur la barre. Elle multiplie furieusement les va-et-vient sur les godemichés en poussant de longs râles de jouissance. En même temps, la tête toujours pendue à l’envers, elle regarde le public avec un air de défi sauvage.


Cette danse lubrique dure quelques minutes. La musique finit par cesser. Avec une mine épuisée, un peu groggy par le sang ayant monté à sa tête, la jeune performeuse saute au sol, et fait une révérence.


Les spectateurs comprennent que c’est fini, et ils se mettent à applaudir le show extraordinaire auquel ils viennent d’assister.


Les applaudissements cessent brutalement. En effet, la musique reprend, plus grandiloquente, et leur chaude hôtesse commence à retirer le reste de ses vêtements. Les projecteurs s’éteignent et plongent un instant la scène dans le noir le plus absolu.


Soudain, dans un crépitement de feu d’artifice tonitruant, les flashes de lumières des stroboscopes la visent et rendent sa nudité irréelle. Un instant plus tard, de la fumée sort du sol et des diffuseurs de parfums d’ambiance s’actionnent partout pour couvrir l’air moite de la boîte d’une odeur fleurie et fruitée à base de lavande et de citron.


C’est le moment convenu. Pendant que deux acolytes, masqués par la fumée, couchent sur la scène au pied d’Héloïse une couverture rembourrée, la patronne agrippe toute excitée son micro et s’adresse à la salle en délire :



Il y a un long murmure presque gêné dans la pièce. Des centaines de paires d’yeux tantôt se regardent les uns les autres, incrédules, tantôt se perdent dans les fantasmes en regardant leur belle dont tout le corps se dévoile avec la dissipation de la fumée. Nue comme Ève, elle recommence à s’agenouiller sur les godemichés en métal, dressés droit sur la scène, pour s’en pénétrer. Tout en dansant sensuellement sur les sexes factices et infatigables, elle regarde son public avec un air de défi licencieux. Sans piper mot, elle fait souvent des appels sensuels de sa bouche, de ses yeux, ou de ses gestes aux spectateurs qui, peu à peu, se regroupent en bas de l’escalier qui mène à la scène. D’abord avec hésitation, puis avec de plus en plus d’assurance, les premiers spectateurs montent sur la scène en direction d’Héloïse.


De mémoire de Nantais, il n’y a jamais eu un tel spectacle dans notre préfecture ! Petit à petit, domptant leur timidité ou leur désir d’intimité, fascinés et irrésistiblement attirés, les plus excités des mâles se présentent un à un à la jolie houri. Elle commence par les déshabiller chacun à leur tour, entièrement, tout en jouant de ses mains ou de sa bouche sur leurs bourses et leur sexe.


La scène offre un spectacle inédit. Il y a d’abord un demi-cercle d’hommes à poil ; demi car il faut qu’il reste un « trou » pour que les spectateurs moins entreprenants ne perdent miette de ce que fait la danseuse porno sur scène. Puis, on peut observer un autre arc de cercle d’hommes en train de se déshabiller, commençant à se masturber pour se mettre en condition. Enfin, un troupeau de mecs qui attendent que vienne leur tour. Et au centre de tout cela, elle demeure allongée, accroupie ou en chien de fusil. Elle se tient, elle, chef d’un orchestre de bites, de muscles et de peaux divers. Elle met petit à petit des dizaines et des dizaines de queues dans sa bouche, et s’arrange pour que toujours au moins un de ses trous soit offert à l’un de ses partenaires de soirée. Elle sait qu’elle offre à la vue de tous ses spectateurs un spectacle de premier choix. La contemplation d’une jeune fille nue, tantôt debout, tantôt en levrette, tantôt accroupie sur des pénis, toujours pénétrée de toute part et offrant toute l’étendue de sa concupiscence à leurs yeux.


Elle adore ça. Sa chatte d’abord puis tout son corps sont trempés de sa liqueur, de la salive de toujours plus de bouches la léchant, et bientôt du sperme qui s’y déverse sans arrêt. Elle sent son cœur s’alarmer au fur et à mesure que le plaisir d’être ainsi remplie de mille et une manières la saisit. Elle jouit de manière continue, et bientôt tout cesse d’exister autour d’elle. Elle n’est plus qu’une fille affamée de bites, de pénétration, de ce sperme que les mâles éjaculent partout sur elle toute la nuit durant. Elle est bringuebalée par des centaines de bras sans âme ni passion. Là où la plupart des filles auraient crié à l’aide, et se seraient senties comme violées de toute part, elle est aux anges. Elle se sait pleinement envieuse d’extrême et ce soir-là, enfin, elle ose devenir ce qu’elle est, ose faire ce qu’elle rêve de faire depuis longtemps. Se considérant nymphomane, habituée à des parties à six ou sept partenaires chez elle, bisexuelle et fière de l’être, elle s’est toujours demandé quelles étaient ses vraies limites, elle qui se sent trembler d’excitation chaque fois que lui sont évoquées les quatre lettres du mot « sexe ».


Maintenant, elle le sait. Elle n’a aucune limite. Et c’est en souriant, avec un regard illuminé, qu’elle épuise chaque homme venu ce soir au Zen Club pour voir ce dont elle est vraiment capable. Et nul ici présent n’est déçu ! Hormis peut-être les plus timides ou les plus voyeurs, tous sont envieux de rejoindre les rangs de ses partenaires virils et heureux.


Au petit matin, l’héroïne de cette sulfureuse soirée, unique dans toutes les annales, prend congé du dernier de ses amants d’un soir. Épuisée, le corps endolori de partout, mais tout heureuse, Héloïse est presque rassasiée, du moins pour quelques heures.


Anéantie par les efforts et vidée par la jouissance de ses sens, notre belle jeune femme se laisse tomber une dernière fois sur le matelas trempé de mille souillures. Puis, là, pendant que tout le monde, clients comme collègues, regagne ses pénates, elle s’y endort seule dans le noir. Loin de sentir uniquement la sueur, le sexe et d’autres humeurs, la scène est saturée en plus des odeurs printanières diffusées artificiellement toutes les dix minutes afin de ne pas trop incommoder les participants. Elle sombre alors dans une douce et fière léthargie qui lui semble durer une petite éternité.


Héloïse est brusquement réveillée par le réveil de sa patronne. Comme celle-ci ne réagit pas, elle se tourne pour faire face à l’infernal engin. Comme à son habitude, elle l’empoigne et actionne le poussoir afin d’en bloquer le mécanisme. Une fois fait, elle regarde le matelas à l’emplacement où doit se trouver sa copine. À la place, une grosse enveloppe dépasse à peine des draps. Elle la prend, lit son vrai nom dessus, et l’ouvre. Elle contient une confortable liasse de billets de banque, ainsi qu’un petit papier plié. Elle le déplie et lit un mot griffonné à la va-vite par Natacha :



Héloïse ne lit pas la fin du message. Elle se doute bien qu’il finit par des souhaits de joyeux anniversaire et un « je t’aime » trop faux pour en mériter la lecture. Au lieu de sentir son cœur se serrer et se morfondre, elle se contente d’écraser le mot dans ses mains et d’en faire une boule grossière. En quittant peu après la chambre, après s’être rhabillée et avoir mis l’argent dans sa poche, elle laisse tomber la boule de papier et le regarde choir au milieu de la pièce. Elle a déjà vécu moult fois de telles situations.


Par exemple, le soir où elle a le coup de foudre pour Natacha. C’est il y a six mois. Elle doit se rendre à une audition à Toulouse. Elle espère depuis toujours vivre dans la ville rose. Son petit ami la rejoint après avoir acheté le billet devant la mener à son rêve. Il arrive à l’heure prévue. Il est au bras d’une autre fille qui sourit méchamment à Héloïse. Lui aussi lui sourit. Il lui tend le billet avant de le déchirer devant elle avec un regard chargé de mépris. Un « salaud ! » ne parvient même pas à sortir de la bouche de notre amie. Il s’en va et la laisse en plan sans un mot. Elle a le cœur déchiré et sent les larmes monter à ses yeux. Elle va pleurer… quand le sourire chaleureux de Natacha la rassérène aussi sûrement que le soleil attire de ses rayons ardents le tournesol.


Ses pensées reviennent au présent. Elle regarde la boule de papier désormais immobile au milieu du tapis.



Juste avant de quitter pour de bon l’appartement devenu soudain hostile, la tête encore toute pleine des moments les plus torrides de son rêve, elle laisse avec une pointe de moquerie amusée un message sibyllin sur le répondeur de son ex. :



Héloïse a vingt printemps ce jour et quitte l’appartement de Natacha sans se retourner. Toute une vie de plaisir et, espérons-le fort, de bonheur l’attend.