Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14518Fiche technique30539 caractères30539
Temps de lecture estimé : 19 mn
18/08/11
Résumé:  Jeune femme à la vie sexuelle assez tranquille, je me retrouve à vivre une soirée tout à fait inédite.
Critères:  fff fsoumise fdomine voir exhib noculotte fist jouet jeu -lesbos
Auteur : Intimatewriter  (Étudiante de 21 ans, aimant la vie et le sexe)      Envoi mini-message
Ruelle, rue Beaubien

Assise à ma table de cuisine avec mon thé, je suis en train de me dire que je suis résolument devenue folle. J’ai accepté de les rencontrer ce soir, dans la ruelle près de chez moi, rue Beaubien. Pourquoi faire une rencontre dans une ruelle me direz-vous ? Cela est une bonne question. Laissez-moi commencer par le commencement…


Il y a quelque temps, après mon vingt et unième anniversaire, je me suis rendue compte que j’étais loin de connaître les folies sexuelles que mes amies s’amusaient à me raconter. De nature calme et réservée, jusqu’à maintenant seul un garçon a pu profiter de ma forte libido. Les histoires de mes amies allumaient ma curiosité de temps à autre, mais sans plus. Je suis satisfaite de ma vie sexuelle avec mon homme et jamais je n’envisagerais d’aller voir ailleurs.


Bien ancrée dans la réalité, je n’en suis pas moins rêveuse ; et durant mes longues soirées solitaires, je m’amuse souvent à regarder des films pornos et à lire des forums dédiés à toutes sortes de pratiques sexuelles. Un de ces soirs où je bouillais d’envie, après avoir regardé un film porno, je me retrouvai sur un forum parlant de relations SM. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je lus un post annonçant la volonté d’un couple de lesbiennes, de réaliser leur fantasme de faire l’amour dans une ruelle tout près de chez moi, avec une troisième femme. La date et l’heure étaient même indiquées !


Plus tard ce soir-là, en discutant avec mon copain de ma soirée, je lui parlai en riant du fait que les gens sur les forums sont bien fous parfois. Au fil de la discussion, je lui racontai le post que j’avais vu. En blague, il me proposa d’y aller alors que lui resterait en retrait à me regarder.


Dite sans aucun sérieux, on ne reparla plus de sa proposition. Par contre, l’idée me resta sans contredit en tête car, pas moins d’une semaine plus tard, je rêvai que j’y allais. Un autre soir, prise d’une envie folle de sexe et sans mon copain pour l’assouvir, je m’amusai à écrire à l’annonceuse du post, une certaine Marie, pour lui dire que j’y serai.


Je me retrouve donc aujourd’hui, jour fatidique, à me dire que j’ai été complètement folle. Elles vont être déçues de ne pas me voir arriver car je ne peux pas y aller, ou plutôt je ne veux pas. C’est de la pure folie, moi qui n’ai jamais été vraiment attirée par les femmes ! Je ris toute seule dans ma cuisine. Bof, la vie continue… comme je n’y vais pas, je vais tout de même aller faire l’épicerie. En passant dans la rue, je passe devant la dite ruelle, et je ris. Je regarde ma montre. Tiens, il est bien 7 h, normalement elles devraient être là. Je m’amuse à me demander de quoi elles ont l’air, car je ne sais même pas, et elles non plus ne savent pas de quoi j’ai l’air, comme aucune photo n’a été échangée sur le forum.


C’est fou quand même ce que les gens peuvent avoir comme fantasme ! Faire l’amour dans une ruelle, et quelle ruelle ! Je m’avance pour la regarder, c’est étroit, sale, et sombre. Je ris intérieurement et je me dis que je ferais mieux de déguerpir de là au plus vite, au cas où quelqu’un arriverait vraiment. En plus, sait-on jamais, peut-être que les lesbiennes n’existent même pas, et qu’un homme dépravé a inventé ce stratagème pour pouvoir réaliser ses perversités.


À l’heure qu’il est, la rue est assez déserte, il y a seulement quelques passants qui marchent d’un pas rapide, aucune personne ne semble roder autour de la ruelle, sinon moi. Je décide de faire comme les passants, et je m’éloigne d’un pas rapide pour retourner chez moi. De surcroît mes sacs d’épicerie sont lourds. En marchant, je ne peux m’empêcher d’être énervée par le claquement sourd de mes talons, j’ai l’impression d’attirer l’attention de toute la rue. Mes sacs pèsent une tonne, qu’est-ce qui m’a pris d’acheter encore autant de choses ? Cela m’apprendra de faire mes courses alors que j’ai faim. Je veux rentrer à mon appartement le plus vite possible, on dirait que tout le monde me regarde, chargée comme je suis. Mes bras me tiraillent de plus en plus, je dois déposer mes paquets par terre pour reprendre des forces. Peu importe si j’ai l’air folle ! Je secoue mes bras un peu. Je baille un bon coup.



Je me retourne ahurie. Une femme d’environ une trentaine d’années me regarde en souriant. Gênée de ne pas avoir remarqué qu’on me suivait et de bloquer le passage, je lui réponds rapidement par la négative. Je reprends mes sacs et accélère le pas. Plus que deux coins de rue, je m’encourage intérieurement. Je sens dans mon dos le regard de la femme, c’est énervant. Mes bras me tiraillent toujours mais pas question de flancher. Enfin, je suis devant chez moi. Je lâche mes sacs pour ouvrir la porte de mon immeuble. Je reprends mes sacs et monte les escaliers. Machinalement j’entre dans mon appartement et je les dépose sur ma table de cuisine. Je défais rapidement le tout. C’est bizarre il me semble que j’avais acheté de la crème glacée, et où est mon paquet de chips ? J’ai défait trois sacs, n’en avais-je pas quatre ?


Oh, non ! J’ai dû laisser un sac près de la ruelle lorsque je m’y suis attardée. Je réfléchis quelques instants ; je n’ai pas envie de ressortir et de retourner près de la ruelle car, sait-on jamais ? Mais d’un autre côté, ma soirée toute seule sera vraiment morne sans mes victuailles. Je décide alors d’y retourner à contrecœur. La rue est encore plus déserte que précédemment. Il n’y pas âme qui vive, sauf moi. Je suis vite rendue aux abords de la ruelle. Il n’y a aucun sac là où je me suis tenue tout à l’heure. Je soupire, évidemment que quelqu’un est parti avec, je suis nouille. C’est de la crème glacée et des chips, tout de même. J’aurais eu plus de chance avec un sac rempli de légumes ! Je regarde furtivement un peu partout autour mais sans grand enthousiasme.



La même voix que tout à l’heure me fait me retourner. La femme trentenaire se tient encore derrière moi, tout sourire avec mon sac en mains. Extrêmement gênée, je réponds :



Je tends la main pour qu’elle me le rende. Mon cœur bat la chamade, je n’ai pas l’habitude de parler aux inconnus, et pas plus aux inconnues. À mon grand étonnement, la dame ne fait aucun mouvement pour me le rendre. Son sourire a disparu, elle se tient figée dans toute sa grandeur.



Pour toute réponse, la dame s’avance dans la ruelle et va déposer le sac au fond. Bouche bée, je m’apprête à repartir. Tout cela est trop bizarre. Et si c’était un guet-apens ? Si c’était la femme de l’annonce ? Je ne suis pas prête à faire ce genre de rencontre. J’ai envie de partir en courant, mais je me contente de marcher rapidement. Je dois halluciner, pas question de m’en faire. Un, deux, trois, quatre, je compte mes pas en silence. Personne ne me suit du moins je crois.



Une voix m’interpelle, cette fois-ci ce n’est pas la même femme que toute à l’heure. Je respire plus tranquillement. Je lui réponds :



En effet, elle tient mon sac.



Je regarde la femme rapidement du coin de l’œil alors qu’elle me rend mon sac. Elle a un visage tout à fait frappant. La délicatesse de ses traits lui donne une beauté que j’ai rarement vue et j’en suis un tantinet jalouse, je dois dire. Ses yeux bruns sont baissés, elle a l’air aussi timide que moi. Je lui assène un grand sourire, et je la remercie encore. Enfin je peux repartir. À peine quelque pas et je remarque que la femme se tient à ma hauteur. J’accélère le pas. Soudain je sens la chaleur d’une main se refermer sur mon avant-bras.



Interloquée, je m’arrête.



Je regarde ses yeux, ils sont toujours baissés.



La femme me regarde dans les yeux pendant une fraction de seconde avant de les rebaisser. Son regard est indescriptible. Je n’y lis aucune détresse, juste une gêne apparente.



Impossible pour moi de refuser de l’aide à quelqu’un, surtout une femme. Je la suis donc. Elle m’amène dans un restaurant jusqu’aux toilettes. Loin des yeux, des possibles passants, si je comprends bien, c’est de cette manière qu’elle veut se confier. La jeune femme, elle doit avoir tout au plus vingt-cinq ans, vérifie dans toutes les cabines pour s’assurer qu’il n’y a personne. En la regardant, j’attends. Elle entre dans une cabine. Je regarde ma montre, il est près de huit heures. Je me regarde dans le miroir en attendant, mes cheveux longs sont ébouriffés comme ce n’est pas possible, et l’éclairage de la salle de bain donne un aspect morne à mes cheveux châtains, surtout avec mon visage trop blême. J’ai l’air affreux, en d’autres mots. Par contre, ma robe mauve met bien en valeur ma taille mince et mes jambes. Et mes fesses ? Je me retourne et me contorsionne pour les regarder. C’est ma manie secrète. Concentrée sur mes fesses, je ne remarque même pas que la jeune femme est sortie des toilettes.



Gênée, je fais mine de replacer mes cheveux pour ne pas la regarder en face.



Je commence à être fatiguée et j’ai faim, j’ai hâte de rentrer à la maison, qu’elle me dise enfin ce qui ne va pas. La jeune femme se tait pourtant. Elle fouille dans son sac à main et en ressort en appareil photo.



Alors là, je suis estomaquée. Preuves de quoi ? Que son mari l’a battue ? Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre… Je n’ose pas lui demander : « preuves de quoi ? » Elle me tend son appareil photo et se contente de me dire sur quel bouton appuyer. Je me mets en place pour prendre le cliché quand tout à coup je la vois remonter sa jupe longue. Elle ne remarque pas mon air ahuri, trop occupée qu’elle est à fixer le plancher. Soudain, elle passe à côté de moi pour s’asseoir sur le comptoir de la salle de bain. Les yeux toujours baissés, elle écarte les jambes tranquillement, ce qui trahit le fait qu’elle ne porte pas de culotte. Estomaquée, je ne peux m’empêcher de regarder son sexe, totalement imberbe, il luit de manière indécente sous la lumière crue de la salle de bain.


Je suis totalement prise de court, je ne sais que dire ou que faire. Mon cœur bat la chamade et je sens mes mains devenir froides et moites. Prise de panique, mon bas-ventre se serre. Je ne peux pas croire que je me retrouve là, à fixer le sexe d’une femme dont je ne connais même pas le nom. Et pourtant je ne peux en détourner le regard. J’essaie de reprendre ma contenance en faisant comme si de rien n’était et je regarde l’appareil comme si je me préparais à prendre la photo. Je sens mon visage brûlant et j’ai des sueurs froides. Son sexe, toujours exposé, semble me narguer. D’une jolie couleur pêche, il semble crémeux, invitant. Je ne peux m’empêcher d’imaginer un pénis grand et gros qui s’enfoncerait dans ce sexe qui semble n’attendre que cela. Je regarde la jeune femme et son joli visage délicat ; son regard est vide, il semble fixer un quelconque point derrière moi. Elle parle soudainement.



Je regarde l’appareil et trouve le zoom. Je m’approche même d’elle, les jambes tremblantes. Je commence à sentir son odeur légèrement épicée. Son clitoris est gorgé de sang, la mouille luit sur ses grandes lèvres et je peux percevoir une petite corde dépasser de l’entrée de son vagin. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Un tampon ? Parmi toute cette mouille ? J’appuie finalement sur le détenteur et le bruit indiquant que la photo a bien été prise retentit dans la salle de bain qui, ma foi, me semble anormalement tranquille. La jeune femme, dont je ne sais toujours pas le nom, se lève prestement et replace sa jupe. Alors que je suis encore bouche bée, elle passe à côté de moi, m’arrache l’appareil photo des mains, pousse la porte de la salle de bain et marche à grande enjambées jusqu’à la sortie du restaurant. Tout cela en tenant encore mon sac de victuailles à la main.


Ah non, ce n’est pas possible ! Je n’ai pas du tout envie de la suivre. Tout cela est trop bizarre et, depuis le temps, c’est certain que ma crème glacée est fondue. Mais puis-je vraiment retourner à la maison ? Je suis toute à l’envers, j’ai chaud, mon cœur bat encore très fort, je me demande si je n’aurais pas dû profiter de la situation ? Suis-je devenue folle ? Devant elle, j’étais tout à fait tétanisée. Je ne suis pas lesbienne, mais la vue de son sexe m’a excitée, aussi difficile que cela soit à admettre. Je suis curieuse.


Pourquoi m’a-t-elle choisie, moi, pour réaliser ce qui était sûrement un fantasme ? Comment se fait-il que j’aie évité de réaliser le fantasme de la ruelle, mais que je me sois quand même retrouvée à réaliser le fantasme de quelqu’un ? J’ai le corps en feu et j’ai du mal à penser clairement. Je reste immobile dans les toilettes à fixer l’endroit où elle se tenait il y a quelques secondes. Soudain, cela me frappe, elle a bien dit, j’ai besoin de preuves. Preuves pour qui ? Pour son amant ? Son maître ? Il me semble que la situation sort d’une histoire BDSM, où le maître demande à sa soumise de s’humilier devant des inconnus.


L’heureuse inconnue ce soir-là, ce fut moi. Je n’en reviens toujours pas. Je ne pensais pas que des choses aussi extraordinaires puissent m’arriver, ne serait-ce qu’arriver tout court, à quiconque. Il faut que je sorte des toilettes du restaurant. Je décide de m’asseoir à une table pour me remettre de mes émotions, le restaurant est presque désert, comme toujours. C’est un restaurant chinois miteux dans lequel je n’ai jamais osé même m’arrêter pour manger. Un serveur vient me voir et me demande ce qu’il peut me servir. Sur le coup, je lui réponds que je ne veux rien mais je me rattrape et lui commande un thé. Eh oui, je suis accro au thé, chacun ses vices ! Le serveur me l’apporte rapidement, et je commence à le siroter. Il n’est pas brûlant, ni trop froid, comme je les aime.


Je me relaxe enfin. Je ris intérieurement, je ne peux pas croire ce qui m’est arrivé. La clochette de la porte du restaurant se met soudain à tinter. Entre alors la jeune femme de tout à l’heure accompagnée de l’autre femme d’âge mûr du début de la soirée. Je manque m’étouffer avec mon thé. Que font-elles là ? C’est sûr et certain que ce sont les lesbiennes du forum. Elles ont dû comprendre que je suis celle qui a répondu à leur annonce. Je ne vois pas d’autre explication. Je dois déguerpir. Prendre en photo le sexe d’une femme, c’est une chose, mais je ne suis pas prête à plus. Et j’aurais l’impression de tromper mon copain si je faisais plus. Et puis je n’ai pas envie de faire plus que cela. Du moins, je crois.


Les deux femmes me regardent et la jeune femme que j’ai prise en photo me pointe du doigt. J’ai l’impression d’avoir une brique dans l’estomac. Je panique. Puis-je toujours déguerpir ? Je suis figée sur place. J’ai chaud, le cœur va me sortir de la poitrine, j’ai l’impression que je vais défaillir tellement je suis gênée. Les femmes s’approchent de moi. Elles me sourient. Je tente un faible sourire. Il faut que je me calme. Je n’ai qu’à leur expliquer le malentendu ; elles ne vont pas me manger. Du moins, je ne veux pas qu’elles le fassent. Je crois. Je ne suis plus sûre de rien. La femme plus âgée m’aborde.



Je n’ose rien dire d’autre, je suis pétrifiée. Elle doit s’en rendre compte ma main est tellement froide et moite.



Mon malaise ne peut pas être plus apparent.



J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Clara et Marie s’assoient, donc je fais de même.



Je suis figée, j’ai l’air ridicule, je fais un oui en hochant faiblement de la tête.



Je hoche encore la tête, avant de tenter un léger oui qui sort d’une voix étranglée. Il faut que je lui dise que c’est une erreur. Que je ne veux pas les décevoir mais que je dois rentrer chez moi. J’ouvre la bouche mais je me défile, je n’ose pas parler. Je suis totalement intimidée sous le regard sévère de Marie.



Je me contente de hocher la tête encore une fois.



Les regards de Marie et Clara se tournent vers moi. J’ai l’impression que je vais prendre feu tellement j’ai chaud. Je ne sais pas quoi dire. J’ai envie de m’enfuir seulement. Un silence s’ensuit. Ni Marie ni Clara ne semblent vouloir y mettre fin. C’est à moi de répondre, je n’ai pas le choix. J’ai du mal à réfléchir. Que faire ? Juste regarder, ça ne va pas me tuer. Même que je crois que j’en ai envie. Je hoche donc de la tête. Dans une sorte de transe, je me vois sortir du restaurant avec elles et les suivre jusqu’à la ruelle.



Il est maintenant assez tard. La rue est tout à fait déserte et il n’y a presque pas de lumière dans la ruelle sinon les derniers rayons de soleil couchant. Je n’ose pas trop regarder ma montre mais je devine qu’il doit être près de vingt et une heure trente.



La voix de Marie retentit dans la ruelle. Clara se colle le ventre contre le mur, le visage tourné vers moi. Contrairement à tout à l’heure, elle me regarde.



Clara, toujours en position, tend son bras pour donner son sac à main. Marie, plonge dedans et en ressort l’appareil photo. Elle le regarde et sourit.



Clara ne bouge pas mais semble me regarder encore plus intensément. Je ne sais pas trop où me placer. La situation est trop étrange, mais je commence à me relaxer un peu. Je ne fais que regarder après tout. Je me permets de détailler leurs visages le mieux que je peux. Je suis à environ cinq mètres mais je n’ose pas m’approcher davantage. Les deux sont extrêmement jolies. Clara a le teint clair et un petit nez avec des lèvres plutôt minces. Tout son charme réside dans ses doux yeux bruns et dans la douceur de ses traits. Son visage a une symétrie que je lui jalouse vraiment. Ses cheveux bruns coupés court mettent en valeur la magnifique courbe de son menton. Je ne vois pas bien Marie qui me tourne le dos.



Entendre mon nom me fait sursauter. Une chaleur me monte dans le bas-ventre. Je n’ai pas trop envie d’être impliquée.



Clara répond oui, en me regardant toujours.



Clara ne répond pas.



Je n’en reviens pas. C’est toute une mise en scène que je vois là. Clara avait-elle vraiment eu envie que j’enfonce mes doigts dans son sexe ? Si oui, je dois dire que ça me trouble un peu. Je ne peux m’empêcher de repenser à sa chatte coulante et épicée qui, en effet, semblait en attente de quelque chose. Clara chuchote quelque chose que je n’entends pas du tout. Marie se retourne pour me regarder et me fait signe d’approcher. Oh non, dois-je le faire ? J’avance d’un mètre environ.



Je ne fais aucun mouvement. En attrapant Clara par les cheveux, Marie la fait se placer face à moi.



Clara regarde par terre et dit rapidement :



Je n’en crois pas mes oreilles. Le fist est quelque chose qui m’attire personnellement et je me sens toute drôle d’entendre ces mots sortant de la jolie bouche de Clara. J’ai déjà essayé le fist avec mon copain mais avec beaucoup de difficulté car sa main est trop grande. J’avoue que l’idée d’utiliser la main d’une femme pour me remplir de cette façon m’a déjà effleuré l’esprit.



Clara s’exécute et Marie se place entre ses jambes. J’entends Clara gémir un peu. Marie se lève et je vois qu’elle tient entre ses mains des boules de Geisha qui doivent bien faire environ trois centimètres.



Marie me regarde en le disant comme si elle s’adressait à moi. Gênée, je détourne mon regard de son visage. Je dois avouer que je crois avoir commencé à mouiller. Marie m’intimide, son regard est vraiment perçant, ses yeux sont noirs et impénétrables. Elle n’est pas très grande ni très imposante mais une force tranquille émane d’elle. Marie range les boules dans le sac à main de Clara et en ressort une couverture qu’elle étend par terre.



Clara s’allonge sans se faire prier. Elle s’étend même les jambes complètement écartées. Elle semble avoir totalement quitté la réalité, se foutant qu’un passant passe par là et la voit ainsi exposée. Elle doit être extrêmement excitée, me dis-je. Pour dire la vérité, je commence à être pas mal excitée moi-même. J’ai envie de retourner à la maison et de m’enfoncer mon vibro bien comme il faut.



Celle-ci répond un oui assez fort pour que perçoive l’urgence de son désir. La scène ne me laisse pas indifférente. J’aime entendre parler crûment, et j’ai moi-même de plus en plus envie de me faire défoncer la chatte, comme dit Marie. D’où je suis, je vois Marie enfoncer deux doigts tranquillement dans la chatte de Clara. Je m’approche sans même m’en rendre compte. Clara gémit doucement. Je m’agenouille à un mètre des deux femmes pour mieux voir la scène. Je vois les doigts de Marie coulisser lentement dans le vagin de Clara. Un filet de mouille coule sur la couverture. Marie entre tranquillement un troisième doigt dans les entrailles suintantes de désir de Clara. J’entends le bruit mouillé crée par la succion des doigts de Marie qui fouillent de plus en plus rapidement le vagin de Clara.


Le plaisir se lit sur le doux visage de Clara. Sa bouche entrouverte semble en demander plus. Je sens que ma culotte est de plus en plus trempée. Au point où j’en suis, j’ai envie de me faire remplir, que ce soit homme ou femme. Mais oserais-je participer ? Je vais me caresser, mais rester dans mon coin. Je détache mon pantalon et plonge ma main dans ma culotte. Décidément, je suis trempée. J’effleure mon clitoris doucement. Marie et Clara sont dans leur bulle et ne semblent même plus se formaliser de ma présence. Marie a maintenant quatre doigts qui vont et viennent dans la chatte de Clara. Mon dieu, que j’aimerais être soumise au même traitement ! Le bruit de succion est si fort, tellement Clara mouille, que cela me fait perdre la tête. Je baisse mon jean et ma culotte pour mieux me caresser. Je m’enfonce tant bien que mal deux doigts dans la chatte en m’accroupissant près de la tête de Clara.


Clara se retourne soudain et regarde ma chatte. Son regard m’excite terriblement. Sans me demander la permission, elle approche sa main de la mienne et me fait signe d’arrêter. Elle prend ma main et l’approche de sa bouche. Je sens sa langue chaude sur mes doigts et bientôt sa bouche aspire la mouille abondante qui s’y trouve. Je n’en peux plus. Je prends sa main et la positionne sur ma vulve trempée. Alors que je regarde Marie enfoncer son cinquième doigt dans la chatte de Clara, celle-ci commence à me doigter de deux de ses doigts. C’est bon. L’air sent le sexe. Je mouille tellement que j’ai l’impression d’à peine sentir les doigts de Clara. La main de Marie qui s’enfonce franchement dans la chatte de Clara me fait vraiment envie. Je regarde Clara et la questionne du regard. Voudrait-elle m’enfoncer sa main ? Je n’ose lui demander mais, par chance, elle a croisé mon regard et a capté mon envie car je sens soudainement ses quatre doigts m’emplir la chatte.


Hypnotisée, je regarde sa main aller et venir en moi, puis je regarde plus bas et je vois la main de Marie qui s’enfonce de plus en plus vite au fond de la chatte de Clara, jusqu’au poignet. Mon vagin est complètement empli et la sensation est extraordinaire. J’effleure mon clitoris doucement, ce qui envoie des secousses électriques dans tout mon bas-ventre. Je sens ma mouille couler entre mes fesses. Je me caresse le clitoris plus franchement, je sens l’orgasme monter en moi. Mon vagin est en eau. La main de Clara va-et-vient de plus en plus vite. Je caresse mon clitoris au même rythme. Qu’est-ce que c’est bon !


Je regarde le visage de Clara, ses traits sont déformés par le plaisir qu’elle reçoit de la main de Marie. Une douceur extrême m’envahit le bas-ventre. Je me frotte frénétiquement le clitoris. Je suis en transe, c’est trop bon. Je ne peux m’empêcher de crier mon plaisir. La main de Clara va-et-vient de plus en plus lentement dans mon vagin, c’est d’une torture des plus agréables. Mon clitoris est en feu, c’est trop bon. Je sens mon vagin se refermer très fort autour de la main de Clara. Je jouis. Ma tête tourne, c’est indescriptible.


J’entends au loin Clara gémir fortement. Elle jouit aussi. Elle et moi sommes haletantes. Clara me regarde en souriant. Sa main est toujours figée dans ma chatte. Je lui souris aussi. Doucement, elle sort sa main de mon vagin. La sortie, qu’elle effectue centimètre par centimètre, me donne à nouveau des secousses de plaisir. Une fois sa main sortie, elle l’approche de sa bouche et lèche chaque doigt tranquillement. Je suis ébahie. Jamais je n’aurais pensé me laisser aller autant ! Quel orgasme magnifique. Marie lève la tête et me regarde avec un sourire en coin. Encore essoufflée, je lui rends son sourire.



Je me lève et regarde les deux femmes qui se redressent et s’embrassent amoureusement. Sans un mot, je remets mon pantalon et je retourne chez moi. Les deux femmes ne me regardent même plus. Elles ont réalisé leur fantasme et je suis contente pour elles. Pour ma part, je suis encore assez chamboulée. Vais-je parler de mon expérience avec mon copain ?



À suivre…