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n° 14591Fiche technique54617 caractères54617
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27/09/11
Résumé:  J'aime les rousses, et cela ne se passe pas sans tracas.
Critères:  h fh frousses rousseurs collègues fépilée vacances hotel travail amour fmast hmast intermast fellation cunnilingu pénétratio fdanus confession -amourpass
Auteur : Chuttt            Envoi mini-message
Je ne vous l'ai jamais dit ?

Je ne vous l’ai jamais dit ? J’aime les rousses.


Je ne sais pas pourquoi.


Peut-être parce que l’amour de ma vie est une rousse. Peut-être parce que j’ai connu ma première expérience sexuelle avec une rousse. Peut-être parce que la première à m’avoir brisé le cœur est une rousse. Quoi qu’il en soit ces femmes aux chevelures (et tempérament ?) de feu ne me laissent jamais indifférent. Qu’elles soient jeunes ou âgées, grandes ou petites, minces ou enveloppées, mon cœur s’emballe à chacune de ces divines apparitions.


Attention, j’aime les rousses mais les vraies. Celles d’une couleur naturelle qui s’accompagne généralement d’une petite peau fragile, plus ou moins constellée de taches de rousseur. Pas celles qui se font teindre les cheveux pour espérer se démarquer de la masse de blondes ou autres brunes sans charme.


Et je m’excuse platement auprès de la gent féminine non rousse et sans doute non dénuée de charme : vous n’avez pas ce petit plus qui me fait perdre l’esprit.




+++OOO+++




Je rencontrai Carole au cours d’un voyage organisé à l’étranger. J’avoue que dans un premier temps, je ne lui accordai aucune attention. Notre groupe était composé d’une vingtaine de personnes, certaines en couple, d’autres célibataires : nous étions deux hommes et quatre femmes, me semble-t-il.


Très vite, je me liai d’amitié avec Bastien. Nous traînions ensemble dès que l’organisateur nous accordait du temps libre sur un planning de visites chargé. Les couples vaquaient de leur côté, les femmes célibataires formaient un autre groupe ; et tout le monde se retrouvait lors des dîners conviviaux.


Bastien et moi passions de bons moments, même si nous n’avions pas la compagnie des femmes en dehors des regroupements, mais nous n’y prêtions guère attention. Du moins, jusqu’au jour où Bastien m’avoua qu’il avait un faible pour Carole.


Il trouvait « ce petit bout de femme » trop craquante, il me dit qu’il adorait son sourire, sa bonne humeur. Il ne cessa de me parler d’elle et me demanda constamment mon avis. Je n’arrêtai pourtant pas de lui dire que je n’avais pas fait attention à elle. Il ne me crut guère, pensant que j’avais un faible pour elle et que je n’osais lui avouer.


Pourtant, je disais la vérité. Non que les femmes ne m’intéressent pas, au contraire, j’étais toujours à la recherche de l’heureuse élue qui me ferait connaître les joies de l’amour charnel. Mais, bizarrement, peut-être parce que je cherchais depuis trop longtemps cette perle rare, quelque chose en moi s’était éteint. À seulement 23 ans.


À force de me harceler, je finis par gamberger avant de m’endormir. Et depuis ce moment, je ne regardai plus Carole de la même façon.


Toutes les visites organisées dont je me délectais me parurent soudain fades et inintéressantes au point que je passai mon temps à observer Carole. Ce « petit bout de femme » comme Bastien l’avait si bien qualifiée, semblait un peu en retrait, sa chevelure rousse retombant délicatement sur ses frêles épaules attirait mon regard et ses yeux verts que j’apercevais à la dérobée quand elle me jetait quelques coups d’œil ne cessaient de m’envoûter. Je tombai sous le charme, mais incapable de faire quoi que ce soit qui me semblait un tant soit peu intelligent. Et puis, connaissant les intentions de Bastien, je ne me voyais pas jouer au rival amoureux.


Ah, les contrariétés des voyages à l’étranger ! Voilà que le lendemain, la quasi-totalité de notre groupe fut littéralement « décimée » par la turista. Je sais, ce n’est pas très romantique. Mais c’est d’abord comme cela que j’interprétai le fait que Bastien s’enferma dans sa chambre, la mine contrariée, refusant même de rejoindre la plupart des « résistants » au dîner. Tous ensemble, nous rigolâmes beaucoup des malheurs de nos partenaires et je pris beaucoup de plaisir à entendre le rire de Carole.


À la fin du repas, elle s’approcha de moi et me dit qu’elle se sentait faible, qu’elle pensait être la prochaine sur la liste déjà longue des malades. Voyant que j’avais l’air d’être en pleine forme, elle me demanda, presque en s’excusant, de la raccompagner à sa chambre, craignant de défaillir en chemin. Alors que mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine, j’essayai de rester calme et j’acceptai.


Nous marchions dans les jardins de l’hôtel côte à côte. Nos bras nus ne cessaient de s’effleurer, chacun de ces contacts était pour moi une source de plaisir et à chaque fois que dans notre mouvement, nos bras s’éloignaient au point de ne plus se toucher, au pas suivant, le contact se faisait alors plus pressant comme si l’éphémère éloignement nous incitait à nous rapprocher plus encore.


C’est sur le chemin que j’appris la raison de la mine renfrognée de Bastien car Carole m’expliqua qu’il lui avait fait des avances et que malgré son refus, il n’avait fait qu’insister au point d’en devenir désagréable, voire presque menaçant. La raison pour laquelle elle m’avait demandé de la raccompagner était, en réalité, la crainte d’une tentative désespérée. J’étais partagé entre la colère envers Bastien d’avoir été désagréable avec la belle, et la fierté, pour ne pas dire le pied total, qu’elle m’ait demandé, à moi, de la raccompagner.


Arrivés à la porte de sa chambre, tout en s’approchant de moi, elle m’avoua également d’une voix douce qui me fit fondre combien elle m’appréciait et qu’elle aurait voulu que nous soyons plus que de simples amis. J’étais figé. Des émotions contradictoires s’entrechoquaient dans ma tête. J’étais tiraillé entre l’envie de la prendre dans mes bras et de la couvrir de baisers et le sentiment de trahison vis-à-vis de Bastien que provoquait cette situation.


Son visage se rapprocha au point de ne plus être qu’à quelques centimètres du mien sans que je m’en rende compte, toujours en train de gamberger. Elle sentit mon hésitation et se détourna craignant un refus de ma part. Je réalisai soudain que je risquais de passer à côté de quelque chose de magique.


Je repris mes esprits, et à mon tour, je m’inclinai vers elle. Je vis renaître dans ses yeux une lueur d’espoir et nos lèvres se joignirent. Ce fut un baiser long et langoureux. Elle m’étreignit. Je sentais ses mains me caresser le dos. Chaque caresse m’électrisait. Son baiser m’envahit, sa langue au goût légèrement sucré me possédait. J’étais conquis. Au diable Bastien !


Nous restâmes quelques minutes à nous enlacer, nous embrasser, jusqu’à ce qu’un vigile surgisse au coin d’un couloir et reste en retrait à nous observer. Carole ouvrit la porte de sa chambre et je ne pus résister à son invitation à entrer. Qui aurait pu résister ?


La porte claqua derrière nous. Nos lèvres ne se séparaient plus. Nous progressions tant bien que mal en direction de la chambre à la lumière de la lune traversant les rideaux donnant à ce moment divin une ambiance enchanteresse.


J’étais transporté. Je butai sur le montant du lit, mais Carole continua sa progression, me déséquilibrant. Lorsque nos deux corps tombèrent comme soudés l’un contre l’autre, j’eus l’impression de planer. Allongé sur le dos, Carole à califourchon sur moi, ses lèvres toujours collées aux miennes, j’avais l’impression d’être en apesanteur.


La frénésie de nos caresses, la voracité de nos baisers ne nous firent pas réaliser que nous n’étions pas seuls dans la pièce. Du coin de l’œil, je perçus à peine une ombre qui se déplaçait derrière Carole, se dirigeant vers la sortie de la pièce. Lorsque la porte claqua, nous faisant sursauter, je réalisai alors que l’ombre n’était autre que Bastien qui avait réussi à s’introduire « je ne sais comment » dans la chambre de Carole et qui, assistant au spectacle de nos étreintes passionnées, dut se faire une raison.


Je vis de la peur et du soulagement dans le regard que me lança Carole. Et ce regard me transforma à tout jamais, je me noyais dans ces yeux magnifiques. Puis, nous nous sommes mis à rire ensemble.


À ce moment, je sus que c’était elle, l’amour de vie. Celui qui nous fait perdre la raison. Celui que certains passent leur vie entière à chercher et ne trouvent jamais. Et je m’abandonnai…


La surprise passée, nos corps brûlants réclamaient ces caresses si subitement interrompues. Nos étreintes reprirent de plus belle. Nos mains s’insinuèrent sous nos vêtements à la recherche de la moindre parcelle de peau à caresser.


Très vite, nous y étions à l’étroit. Sans décoller nos lèvres, sans arracher nos langues de nos bouches, nos mains s’activaient à la recherche de chaque bouton à libérer. Son chemisier entièrement déboutonné, je passai mes mains brûlantes sur ce corps incandescent, remontant jusqu’à ses épaules, faisant glisser son chemisier dans son dos, l’obligeant un instant à me lâcher pour se débarrasser de ce tissu encombrant.


Toujours sur le dos, elle m’obligea à sortir mes bras un à un de ma chemisette. À peine un bras libéré, que ma main se précipitait vers son sein le plus proche. Je sentais son téton durcir à travers le tissu comme pour manifester son envie de se libérer de ce carcan étroit. Je ne me fis pas prier et alors que mon deuxième bras était toujours emprisonné dans mon vêtement et que ma langue continuait de se lier avec la sienne, d’un pincement, je dégrafai son soutien-gorge libérant les plus beaux seins qu’il me serait donné de voir. Je me relevai pour faciliter la libération de mon deuxième bras.


À peine débarrassé de ce tissu immobilisant que Carole me repoussa sur le lit, ce qui me permit enfin de la voir. Je crus défaillir. Comment n’avais-je pu la remarquer ? Elle était si belle et à la lueur de la lune, cette vision féerique menaçait de me rendre fou. Fébrilement, mes mains se portèrent sur son corps comme pour sentir que je ne rêvais pas.


Mes caresses semblaient la transporter, son bassin commençait à onduler. Je sentais la chaleur de son corps se propager vers mon sexe qui depuis bien longtemps se sentait à l’étroit dans mon caleçon. D’une main, j’attrapai le dernier bouton de son short qui m’avait résisté jusqu’ici, de l’autre, je pus enfin étendre mes caresses au-delà des limites, jusque-là non atteintes, me dirigeant sur ses fesses et se glissant sous la dentelle de sa culotte.


Je n’en pouvais plus. Jamais je n’avais encore connu de femme, et Carole gémissait et ondulait de plus en plus fort sur mon sexe qui menaçait d’exploser à tout moment. Je perdais la notion du temps et de l’espace, je ne comprenais plus ce qu’il m’arrivait mais dans le même temps, je savais que si je ne faisais rien, tout allait se terminer, là, dans mon caleçon. Il fallait que je fasse quelque chose.


J’entrepris de rouler vers le milieu du lit, entraînant Carole, l’obligeant à se mettre sur le dos, me facilitant l’accès aux derniers vêtements qu’elle portait encore. Je m’empressai de tirer sur son short et retirer sa culotte. L’effeuillage terminé, l’espace d’un instant, je restai sans réaction à contempler ce corps sublime dans son intégralité. J’aurais pu rester des heures à la regarder.


N’y tenant plus, elle se releva pour m’arracher avec autorité mes derniers bouts de tissu, libérant enfin ma verge qui ne demandait que cela. J’approchai alors doucement ma main vers son sexe brûlant et complètement détrempé, elle gémit immédiatement et me supplia de venir en elle.


J’étais bouleversé, ma raison m’avait fui, et je ne me fis pas prier oubliant au passage de nous protéger. Au plus profond de moi, quelque chose me lançait naïvement qu’elle ne risquait rien avec moi puisqu’elle était la première.


Oublié le fait que j’ignorais quelles étaient ses habitudes sexuelles, oublié le fait qu’elle pouvait être porteuse de maladies, oublié le fait que ce moment magique puisse aboutir à la création d’une vie. Oubliés tous les sacro-saints principes. Ne comptait que l’instant présent, le moment magique où je me suis approché, je me suis glissé entre ses jambes et nous nous sommes unis.


Nul besoin de préliminaires, nous étions bouillants comme des charbons ardents, humides comme le gazon sous la rosée du matin.


Et comme pour seul témoin la lune, nous nous sommes aimés à perdre la tête. Moi, perdu dans les méandres de décharges foudroyantes, me transperçant à chaque mouvement que ma partenaire provoquait.


Son orgasme vint très vite, rapidement suivi par le mien, libérant ma semence hors de son corps, comme si une dernière lueur de lucidité me criait de ne pas risquer de me retrouver bientôt père.


Effondrés, transis de bonheur, nous continuâmes à nous caresser et nous embrasser pendant de longues minutes prolongeant quelque temps encore la douceur du moment passé. Nous finîmes par nous endormir dans les bras l’un de l’autre, savourant l’écho des caresses résonnant encore sur nos corps.


Plusieurs fois dans la nuit, comme si un manque se faisait ressentir, nous nous réveillâmes et nous fîmes l’amour. Contre toute attente, je me sentis revigoré toute la journée du lendemain.


La fin du séjour fut difficile pour moi, car un sentiment de culpabilité m’envahissait vis-à-vis de Bastien qui était devenu distant pour ne pas dire fuyant avec moi mais, chaque soir, ce sentiment s’évanouissait tant les moments passés avec Carole me faisaient tout oublier.


Hélas, la magie des nuits torrides passées loin de nos contrées fut rompue par le train-train quotidien. L’éloignement de nos habitations respectives rendait nos rencontres épisodiques. Pourtant, elles étaient chaque fois plus intenses que les précédentes. Jusqu’au jour où elle m’apprit avoir rencontré un autre homme plus par la nécessité d’assouvir ses ardeurs. Elle me dit que c’était une erreur, qu’elle regrettait et qu’elle voulait toujours être avec moi.


Je fus brisé. J’ai essayé de garder la tête froide, de lui pardonner, nous avons passé ce week-end-là nos plus beaux moments ensemble. Et j’ai été naïf de croire que cela n’arriverait plus.


Trois semaines plus tard, au téléphone, elle m’annonça qu’elle devait partir deux mois en Angleterre, qu’elle souhaitait considérer que nous n’étions plus ensemble et qu’à son retour, elle me rappellerait pour nous retrouver.


Pourquoi me dire cela si ce n’est pour avoir la conscience tranquille ? Je compris à ce moment qu’elle ne changerait pas et que son amour pour moi n’était pas aussi fort qu’elle voulait me le faire croire.


Je ne pus en supporter davantage. Je lui dis que si c’était ce qu’elle voulait, je ne l’en empêchais pas, qu’elle était libre de vivre sa vie ; mais que moi, je ne voulais pas « me ramasser à la petite cuillère » à chaque fois qu’elle aurait une aventure. Et qu’il ne fallait pas qu’elle me rappelle.


Elle partit en Angleterre et je crus, un moment, avoir tourné la page.




+++OOO+++




Je ne vous l’ai jamais dit ? J’aime les rousses.


Deux ans plus tard, c’est moi qui la rappelai, prétextant vouloir prendre de ses nouvelles, espérant secrètement pouvoir la revoir. J’étais au fond d’un gouffre. C’était l’amour de ma vie et elle me brisa à nouveau le cœur, me disant qu’elle était désormais avec quelqu’un et qu’elle regrettait que je n’aie pas appelé plus tôt.

Qu’avais-je espéré ? Bien fait pour moi ! Je l’avais cherché.


J’ai erré pendant des années, l’âme en peine, le cœur déchiré. Ce cœur aveuglé bondissait à chaque fois que je croisais une rousse, mourant d’envie de tomber sur Carole « par hasard », poussant le vice jusqu’à me rendre près de chez elle. J’étais devenu une épave.


Bien sûr, cela n’arriva jamais. J’appris bien plus tard qu’elle n’habitait plus par ici. Quel con !


Peu à peu, je me suis relevé et j’ai repris goût à la vie. Et si j’ai fait une croix sur elle, il y a toujours une partie de moi, quelque part, qui palpite à l’évocation de son nom. C’est même devenu une obsession.


Je ne regarde plus les femmes comme avant. Ou plutôt je ne regarde plus les rousses comme avant. Un peu comme si chaque rousse avait en elle une partie de Carole.




+++OOO+++




Dans mon travail, j’étais souvent amené à me déplacer de bureau en bureau. Je travaillais en tant qu’administrateur réseau et, occasionnellement, j’aidais le service technique à dépanner les ordinateurs de la société. La plupart du temps, il n’y avait rien de grave, juste des personnes dépassées par la technique.


C’est donc tout à fait naturellement que je fus présenté à Isabelle, magnifique rousse avec des cheveux d’une longueur à n’en plus finir. Notre première rencontre fut étrange. Elle était intimidée, j’étais subjugué par cette beauté cachée derrière cette immense crinière qui semblait vouloir agripper mes mains pour les attirer vers elle et dans laquelle je rêvais déjà de noyer mon visage.


Nous nous serrâmes la main, mollement, mais à l’intérieur, mon cœur palpitait pour cette jolie fille emmitouflée dans un nombre incroyable de couches de vêtements. Elle semblait vouloir cacher ses formes.


Je ne suis pas curieux de nature. Mais rien de tel pour attiser la curiosité que de montrer que l’on cache quelque chose. Je cherchai, depuis ce moment, à en voir plus.


Au fil des rencontres, nous discutions de choses et d’autres, de sujets tout à fait innocents et nous appréciions ces moments d’échanges. Et malgré mon trouble, je restais imperturbable. J’étais présent dans son bureau plus souvent qu’à l’accoutumée. Il m’arrivait d’apercevoir parfois la vision enchanteresse de son string qui dépassait de son pantalon taille basse, lorsqu’elle se penchait vers son écran. Autant dire tout de suite que je ne cherchais pas à la perturber dans son travail, et je prenais le temps de signaler ma présence en me délectant de ce spectacle.


Nous prîmes plaisir à nous retrouver chaque matin à la machine à café, où nos discussions devenues passionnées et passionnantes pouvaient nous faire perdre la notion du temps au grand dam de son chef de service. Nous avions pris l’habitude de déjeuner ensemble, ce qui amena inévitablement des rumeurs les plus salaces à notre encontre.


Cela la faisait rire, moi beaucoup moins, n’aimant pas attirer les regards sur moi.


Nos discussions devinrent plus enflammées pour franchir une limite que toute personne bien intentionnée devraient se garder de franchir. Nous étions devenus d’inséparables amis, nous étions nos confidents mutuels. Je lui parlais de Carole, elle me parlait de son mari. Je lui parlais de mon amour brisé, de mon sentiment d’abandon, du besoin irrépressible d’affection, elle me disait combien elle était amoureuse de son mari et que malgré cela, il restait avare en câlins. Tout ce que nous pouvions nous dire nous rapprochait un peu plus. Nous n’arrêtions plus de faire des allusions du genre « je suis sûr que j’ai besoin de plus d’affection que toi » ou « tu me jetterais aussi vite que mon mari si tu me prenais dans tes bras ». Bref, nous étions sur la corde raide.


Au cours d’une promenade suivant un déjeuner à l’extérieur, nous nous assîmes sur un banc, l’un contre l’autre, je tremblais de désir, je voulais la serrer contre moi.


Par défi, je lui certifiai que si je la prenais dans mes bras maintenant, je pourrais lui prouver que je ne la repousserais pas si vite qu’elle ne le pensait. « Chiche » me dit-elle.


D’un bras hésitant, je lui entourai les épaules et l’attirai encore plus près de moi. Je sentis pour la première fois son corps qu’elle cachait si bien. Je la sentis frémir. Elle passa son bras sous le mien, et me tint par la hanche. Et nous restâmes ainsi sans bouger. Pendant de longues minutes. Jamais dans toute ma vie je n’éprouvai autant de plaisir à rester contre une femme. Ces instants d’affections furent d’une force inimaginable. Sans aucun geste équivoque ni tentative déplacée pouvant faire monter la température, nous nous serrâmes l’un contre l’autre, joue contre joue, corps contre corps, cuisse contre cuisse. Nous étions soudés. De mon sexe bandé s’écoulait un liquide humidifiant mes vêtements au point d’en être trempés. J’appris plus tard que sa culotte était « foutue ». Mais, il fallut revenir à la réalité : nous étions déjà très en retard.


Nous dûmes rester dans une situation d’inconfort tout cet après-midi, malgré plusieurs passages aux toilettes pour essayer d’y remédier. Mon pantalon clair laissa entrevoir une humidité mal placée et je dus lutter toute cette fin de journée pour retarder le plus possible mes déplacements dans les différents bureaux.


Depuis ce moment, nous voir lors des pauses-café ou déjeuners ne nous suffit plus. Nous nous échangeâmes des messages enflammés. Nous fantasmions sur ce que nous ferions ensemble si jamais nous avions l’occasion de nous retrouver dans un lit. Mais aucun de nous ne franchit la ligne. Mon affection la rendait heureuse tout autant que la sienne me bouleversait.


Après plusieurs semaines où nous cherchions la moindre occasion pour nous enlacer, cela ne suffit plus. Et pour la première fois au détour d’un bosquet lors d’une promenade devenue journalière, nous nous embrassâmes. Nous avions fait en sorte de nous dissimuler derrière quelques branchages pour rester à l’abri des regards et la situation faillit nous échapper.


Pendant que je glissais mes mains dans son pantalon pour lui caresser ses fesses sublimes tout en me glissant sous les élastiques de son string, elle me déboutonna la chemise, y glissa ses mains, titilla mes tétons avant de se pencher pour les mordiller. Puis elle déboutonna son pantalon et me prit une main pour la diriger vers son sexe brûlant. Elle était tellement trempée que je pus y introduire un doigt sans aucune résistance. Toutefois, l’inconfort de la position m’empêcha d’aller plus loin, donc je continuai d’alterner entre les caresses sur son clitoris et les introductions quand sa main ouvrit ma braguette et commença à me branler. Je ne sais plus combien de temps nous sommes restés à nous masturber mutuellement. Mais, la magie du moment fut interrompue brusquement lorsque nous entendîmes des halètements provenant du bosquet voisin. Nous nous sommes rhabillés sans un mot et nous sommes partis sans oublier de jeter un regard vers un homme qui se masturbait en nous espionnant.


Nous nous amusâmes longtemps de cette situation. Dommage que nous ne puissions pas la partager sans nous compromettre.


Nous avions alors convenu de nous retrouver le soir. Je pris soin de réserver une chambre dans un hôtel suffisamment éloigné de notre lieu de travail. J’y partis le premier. J’attendis de longues minutes qui me parurent durer des heures.


Quand enfin elle arriva, ce n’était plus cette Isabelle qui m’avait embrassée fougueusement il y a quelques heures. Elle semblait tendue.


Je tentai de la rassurer. Je sentis par mes caresses que ses muscles étaient contractés. Je dus faire preuve de toute ma délicatesse pour qu’elle se relâche un peu. Je commençai par l’embrasser dans le cou pendant que je passais ma main dans son immense chevelure rousse. Je lui massai légèrement son cuir chevelu pendant que mes baisers se déposaient dans le creux de son cou, derrière ses oreilles, à la commissure de ses lèvres.


Elle se détendit complètement. Nos lèvres se joignirent, nos langues se mêlèrent, se repoussant tour à tour dans nos bouches respectives. Nous perdîmes la notion du temps. Les minutes défilèrent. Nous nous retrouvâmes nus comme au premier jour, enlacés, nos mains ne cessant d’explorer nos corps si ardemment désirés. Mes baisers s’attardèrent sur ses petits seins que je voyais pour la première fois. Elle n’avait pas une grosse poitrine mais elle était en harmonie avec le reste de son corps. Ce corps irradiant de chaleur et qui, par sa proximité, me comblait.


Isabelle se mit à califourchon sur moi et pendant que je tentais de reprendre mon souffle à travers sa masse de cheveux, je la sentis frotter son sexe contre le mien, ses grandes lèvres épousaient la forme ma verge et ce va-et-vient incessant menaçait de me rendre fou.


Je voulais la posséder. Je me relevai difficilement en posant mes mains sur ses hanches, je lui dis dans le creux de l’oreille qu’il fallait que je prenne un préservatif dans mon portefeuille, mais elle m’arrêta, me dit presque en s’excusant qu’elle n’était pas prête ; qu’elle aimait toujours son mari et qu’elle ne pensait pas qu’elle pourrait franchir le pas.


Quelle étrange sensation d’avoir la bite si proche de son vagin et d’entendre dire que cela n’ira pas plus loin ! Il aurait suffi que je me cambre légèrement lors de ses ondulations pour m’introduire en elle…


Elle m’embrassa à nouveau, se recula en gardant une de mes jambes entre les siennes puis, elle commença à me sucer alors qu’elle frottait son clitoris contre mon genou ; et sans jamais sortir ma verge de sa bouche, grâce aux douces caresses de sa langue experte, elle m’emmena au septième ciel.


Lorsque la pression fut retombée, elle s’excusa, les larmes aux yeux. Elle s’en voulait de m’avoir emmené si loin et de ne pas avoir accepté que nous fassions l’amour. Mais elle m’expliqua qu’elle ne se sentait pas capable d’appréhender le retour à son domicile. Comment réagirait-elle lorsqu’elle se retrouverait face à son mari ? Arriverait-elle à cacher son émoi ?


Toutes ces questions, toutes ces inquiétudes avaient fini par avoir raison de sa détermination et l’avaient amenée à me rejoindre complètement crispée. Elle m’avoua être tombée amoureuse de moi et j’étais tellement heureux de ces paroles que, dans ce moment de bonheur, mes larmes l’accompagnèrent.




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Je ne vous l’ai jamais dit ? J’aime les rousses.

Et les rousses m’aiment. Mais pourquoi les situations sont-elles toujours aussi compliquées ? J’aurais aimé pouvoir l’aimer comme elle le mérite. Si elle m’aimait vraiment, pourquoi tient-elle tant à rester avec son mari ?


Mais je suis égoïste. Ne suis-je toujours pas toujours amoureux de Carole ? Plus de dix ans après notre dernière rencontre, je pense toujours à elle. L’amour n’est pas une affaire d’exclusivité. Peu importe que nous aimions plusieurs personnes du moment que nous accordons tout notre amour à la personne présente.


Carole a pris une place dans mon cœur et pour toujours. Isabelle s’est accaparé une autre place de choix. Jusqu’où suis-je capable d’aller ? Mais je m’interroge : n’est-ce pas illusoire ? Est-ce qu’Isabelle ne prendrait pas la place laissée vacante par Carole ?


Je me le demande.


Car, quand Carole me rappela pour m’inviter à dîner, je me précipitai comme un chien en chaleur. Je laissai tomber les copains avec qui j’avais prévu de passer la soirée en envoyant lâchement un vulgaire petit texto. Elle était toujours aussi belle et même si les années passées avaient creusé de malignes petites rides au coin de ses yeux, son charme était intact.


Nous passâmes une délicieuse soirée, à parler de nos souvenirs communs, retrouvant une certaine complicité. J’espérais secrètement retomber dans ses bras. Mais je retombai bien bas.


J’insistai pour la raccompagner. Après quelques minutes de trajet, arrivés en bas de chez elle, elle me dit qu’elle était mariée et qu’elle avait deux enfants. Elle était heureuse d’avoir pu me revoir. Puis, prenant ma tête entre ses mains, elle m’embrassa, sa langue avait toujours ce petit goût sucré que j’aimais tant, puis elle s’écarta, une larme coulait sur sa joue, elle me lança un terrible « Adieu » et partit sans se retourner.


Je restai de longues minutes à pleurer sans bouger. Je l’avais dans la peau et elle serait à jamais inaccessible. Elle réussit le tour de force de faire voler en éclats en quelques secondes la carapace que je m’étais construite en tant d’années.




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Arrivée depuis quelques mois déjà, Sabine, l’assistante de direction, avait toujours un bon mot pour moi. Toujours une petite phrase agréable. Elle n’oubliait jamais de me saluer. Elle semblait m’apprécier. Elle avait la quarantaine passée, un peu enrobée, une poitrine opulente et une chevelure rousse coupée court qui ne cessait de m’aguicher. Autant dire que ces petites attentions ne me laissaient guère indifférent. Je crus qu’elle avait le béguin pour moi.


Je commençai à ne plus penser qu’à elle. Et certaines nuits, je mis beaucoup de temps à m’endormir, bercé par la mémoire de ces douces attentions, ma main caressant mon sexe, jusqu’au point de non-retour.


Je l’imaginais me coinçant dans mon bureau, se jetant sur moi, m’empoignant le sexe à travers les vêtements, m’arrachant la chemise, s’acharnant sur mon pantalon et se jetant avidement sur ma bite érigée, suçant comme une déesse, passant sa main entre mes jambes et, de ses caresses, me faisant oublier qui j’étais et où nous étions… Et je reprenais mes esprits dans mon lit tout en essuyant ma semence avec un mouchoir. Pauvre de moi ! Me voilà arrivé à me masturber en pensant à une collègue de travail. Je tombais bien bas.


Un jour où mon chef de service était absent, alors que nous venions de refaire la salle informatique, Sabine vint me saluer comme à l’accoutumée, s’attardant un moment. Au cours de la discussion, je lui parlai de ces nouveaux aménagements. Je lui proposai de les lui faire visiter en l’absence de mon responsable qui se chargeait habituellement de cette tâche.


Je pris mon badge et nous entrâmes dans la salle informatique. La température était fraîche dans cette salle climatisée en permanence mais je bouillais. Sabine était divinement belle ce jour-là et son décolleté menaçait de me faire perdre tout contrôle.


Nous nous arrêtâmes devant la nouvelle baie. J’expliquai d’une voix monocorde le fonctionnement de ce que nous regardions. J’ignore encore comment j’arrivais à déblatérer de telles références techniques alors que mon cerveau était en ébullition. Elle se tenait à ma gauche. Je la regardais intensément pendant qu’elle observait et acquiesçait à la moindre de mes paroles.


Mon regard essaya de s’introduire dans l’espace béant entre les deux boutons de son décolleté pour tenter d’apercevoir ce que je rêvais de toucher.


Pris d’une pulsion subite, je lui empoignai son sein droit, tout en la plaquant contre le mur. J’essayai de l’embrasser dans le cou tout en lui susurrant à l’oreille « Ohh Sabine, tu me rends fou ! » Surprise par la soudaineté de mon geste, elle ne réagit pas immédiatement, je me collai contre son corps en pétrissant toujours son sein droit alors que de mon autre main, je lui caressais les fesses. Je collai mon sexe dur contre sa cuisse, et ma bouche me rapprochait peu à peu de ses lèvres.


Aussi soudainement que je lui avais bondi dessus, elle m’envoya une gifle magistrale qui me paralysa d’un coup et lui permit de sortir rapidement de la pièce.


Cette gifle eut le don de me remettre les idées en place et la climatisation ne fut pas nécessaire pour faire redescendre ma température interne en flèche. J’étais aussi rouge de honte que la marque laissée par sa main sur ma joue. Mais qu’avais-je fait ? Qu’est-ce qui m’avait pris ? Moi, naturellement si peu entreprenant. Qu’est-ce qui m’était passé par la tête ?


Je m’étais trop fait de films avec ses douces attentions. Et en l’espace de quelques secondes, j’avais tout gâché. Ce jour-là, je ne m’étais pas éternisé au bureau. Prétextant une faiblesse passagère, je rentrai chez moi sans demander mon reste, craignant pour mon avenir. Mais qu’allait-elle faire ? Pouvait-on m’accuser de violeur ?


Je n’eus pas le courage de retourner travailler cette semaine-là. Je n’arrivais plus à trouver le sommeil. Je me fis porter pâle, ce qui ne fut pas trop difficile au vu de l’état de fatigue avancé dans lequel j’étais.


Au fil des jours, somnifère aidant, sans autres nouvelles du bureau que mon chef qui me harcelait de messages pour savoir quand je reviendrais, mon sentiment de culpabilité s’estompa. Je me dis que ce n’était finalement pas si grave, et je revins prendre mon poste.


Mon chef me remit tout de suite dans le bain. J’avais accumulé tellement de retard que je n’eus pas le temps de réfléchir à mon geste. Les journées passèrent vite, je ne pris même plus le temps de prendre de pauses-café avec Isabelle. Elle me le reprocha un peu, mais heureusement, nous prenions encore nos repas ensemble. Quant à Sabine, j’ignorais si c’était parce que j’étais rarement présent dans mon bureau à cause de ma surcharge de travail ou parce qu’elle m’en voulait, mais je ne l’avais pas revue depuis cet événement. Pourtant elle était là, sa voiture sur le parking en témoignait.


D’un autre côté, je me satisfaisais de cette situation car si personne ne m’en avait parlé, c’est qu’elle n’avait rien dit. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Était-elle trop choquée ? Ou passait-elle l’éponge ? N’ayant pas eu l’occasion de m’excuser, je ne savais pas à quoi m’en tenir.


Je finis par avoir la réponse rapidement.


Cela commença au self, un midi, pendant que j’attendais que l’on me serve mon plat. Je sentis une personne passer derrière moi, très proche de moi, tellement proche que lorsque Sabine se pencha entre moi et Isabelle pour voir quelles étaient les entrées du jour, je sentis son sein se presser contre mon bras. Je n’osai plus bouger, je me délectai de ce doux contact sans savoir s’il était intentionnel. Puis, une main se posa dans le creux de mon dos, provoquant en moi une onde de chaleur indescriptible.


Trop rapidement à mon goût, elle se retira et retourna prendre sa place dans la file d’attente, je tournai la tête dans sa direction mais elle ne me regardait pas. Mon cœur battait à tout rompre. Mes pensées s’entrechoquaient dans ma tête et Isabelle s’inquiéta de mon manque d’appétit durant le repas. Mais j’étais affamé d’un appétit sexuel indescriptible comme s’il effaçait d’un coup tous mes autres besoins.


Je n’arrivais pas à croire ce qu’il s’était passé. Elle ne devait pas avoir remarqué que c’était moi. Mais si ! Comment avait-elle pu coller son sein contre moi, et de manière si flagrante, sans s’en rendre compte ? J’étais abasourdi. Je passai l’après-midi à me repasser chaque seconde de ce délicieux moment. Je tapai sur mon clavier sans me rendre compte de ce que je faisais.


Mes pensées furent interrompues par la sonnerie stridente de mon téléphone. Je décrochai machinalement et j’entendis la voix Sabine m’expliquant qu’elle avait un problème sur son ordinateur et que plus personne n’était là pour l’aider. Elle m’appelait au cas où j’aurais été encore présent.


Mince, il était près de 20 h… La plupart du temps je partais à 18 h 30, 19 h grand maximum. Je n’avais vraiment pas vu l’après-midi passer.


Le temps de reprendre mes esprits, je tentai de comprendre son problème par téléphone mais n’arrivant pas à garder les idées claires, je préférai lui dire que j’allais me déplacer pour voir cela de plus près.


À peine le temps de raccrocher que je me précipitais dans le couloir. Les locaux étaient déserts. À cette heure, ce n’était pas surprenant. Ma fréquence cardiaque s’accélérait à mesure que je m’approchais de son bureau. Arrivé à la porte, j’étais tiraillé par la confusion due à mon geste inexplicable de la semaine précédente et la fusion de mon sang repensant à son geste du midi… Quelle conduite tenir ?


Je frappai à la porte, tendis l’oreille, l’ouvris après avoir entendu sa voix me demandant d’entrer.


Je balbutiai quelques mots, ne sachant trop quoi dire, puis je lui redemandai de m’expliquer son problème. Je me positionnai à gauche de son siège, à proximité du clavier.


Je ne me souviens plus de la nature de son problème, je me rappelle juste qu’il était insignifiant. Comment s’en rappeler tant le choc fut grand dans tous les sens du terme ?


J’attrapai la souris d’une main pendant que je tapais de l’autre sur le clavier. Je commençai par prononcer quelques excuses pour ma conduite quand son siège s’avança légèrement, pressant sa poitrine contre mon bras devenu tremblant. Et pendant que sa main remontait sur l’intérieur de ma cuisse en direction de mon entrejambe, elle me dit de ne pas m’en faire. La surprise passée, je ne me voyais certainement pas la gifler pour sa conduite !


Elle posa délicatement son autre main sur la mienne, la prit, la retira de la souris et la dirigea vers son sein. Je fus pris d’une érection terrible et douloureuse. Elle me guida à l’intérieur de son chemisier, défaisant quelques boutons au passage. Sa peau était douce et chaude, son sein lourd, et son téton durcissait sous mes doigts.


Son autre main avait fini son escalade et avait commencé à me caresser le sexe à travers le tissu de mon pantalon.


J’étais debout à côté d’elle la main droite plongée dans son chemisier, caressant ses seins l’un après l’autre, l’autre main toujours figée sur le clavier pendant que, toujours assise, elle me caressait la bite de sa main gauche en ayant passé son bras entre mes cuisses et que son autre main s’insinuait entre ses jambes. Nous haletions.


N’y tenant plus, je passai sous le bureau. À la recherche d’un câble réseau débranché ? Oui s’il s’agissait d’expliquer officiellement ma présence à cet endroit, mais je n’avais qu’une hâte, rejoindre avec ma langue ce que sa main était partie explorer.


J’ignore si c’est un fantasme de femme que de se retrouver avec un homme sous son bureau, occupé à satisfaire un besoin salace. Toujours est-il que lorsque je me retrouvai face à elle, sa main tira sur les pans de sa jupe pour la faire remonter le plus haut possible et ses jambes s’écartèrent me facilitant l’accès à son intimité imberbe. Elle portait une magnifique culotte en dentelle trempée que je m’empressai de lui retirer avant de plonger la tête pour goûter à son fabuleux nectar.


Pendant que je faisais tourner ma langue entre ses grandes lèvres ou autour de son clitoris, elle me passait les mains dans les cheveux, maintenant une légère pression sur ma tête si je faisais mine de m’écarter. Elle haletait, gémissait, cambrait le bassin, j’avais la langue en feu, la mâchoire douloureuse, mais je prenais mon pied à la sentir sous mon emprise, ses halètements m’excitaient au plus haut point, mes doigts rejoignirent ma langue et quand ils s’introduisirent dans son vagin alors que ma langue était retournée jouer avec son clitoris, elle cria… le nom du patron.


Je n’eus pas le temps de réagir. Car elle se laissa glisser par terre à mes côtés et entreprit de s’occuper de moi.


Elle se jeta sur moi comme une furie, me faisant partir à la renverse, m’assommant à moitié sur le pied du bureau. J’avais l’impression de flotter, groggy par le coup reçu sur la tête et parce que je sentais une langue baveuse monter et descendre le long de ma colonne de chair. Elle me prit dans sa bouche, me suçant, faisant jouer sa langue autour de mon gland. J’étais sur le point d’exploser, je tentai de la repousser pour lui faire comprendre que je ne pouvais plus tenir très longtemps à ce rythme.


Mais j’étais coincé sous le bureau, Sabine entre mes jambes à me sucer magistralement, la croupe à l’air, cambrée. C’en était trop, je jouis dans sa bouche, elle me goûta, m’avala et me relâcha enfin, me fixant droit dans les yeux, se pourléchant les lèvres d’un air gourmand.


Reprenant peu à peu mes esprits, je commençai à ressentir une douleur dans mon crâne et elle se faisait de plus en plus pressante. Je passai ma main sur la tête là où je m’étais cogné. C’était poisseux, mes doigts étaient rouges de sang : j’avais le cuir chevelu ouvert.


Et dans l’excitation du moment, je ne l’avais pas remarqué. Mon sang maculait le pied du bureau et me coulait dans le dos. Sabine se confondit en excuses. Par pur réflexe, je pris soin d’effacer toutes traces de mon passage sous son bureau pendant que je maintenais la pression sur mon cuir chevelu qui ne cessait de saigner.


Sabine réussit à me convaincre de m’emmener aux urgences pour me faire recoudre. Elle se sentait gênée de s’être emportée même si je n’arrêtai de lui dire que ce n’était pas grave. Arrivé à l’hôpital, je l’obligeai à rentrer chez elle pour ne pas la mettre dans une situation délicate. Elle m’embrassa voluptueusement et me promit qu’elle ferait tout pour se faire pardonner. Je sortis de la voiture et lui fis signe de la main tout en me dirigeant vers les urgences alors qu’elle redémarrait sa voiture.




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Je ne vous l’ai jamais dit ? J’aime les rousses.


Mes rencontres avec ces femmes laissent toujours des traces. Après le cœur brisé, c’est mon crâne qui en a pris un coup : cinq points de suture. Et l’obligation de trouver une histoire crédible pour les expliquer.


Avec Carole la briseuse de cœur et Sabine la briseuse de crâne, il ne me reste plus qu’Isabelle et son amour platonique. J’étais bien avec elle, nous n’étions pas avares de tendresse et de mains baladeuses mais le manque d’instant charnel ne risquait-il pas de condamner cette belle relation ?




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Bien entendu, je ne parlai pas à Isabelle de l’épisode sous le bureau de Sabine. Comment l’aurais-je pu ? Moi-même, je n’étais pas bien sûr de ce qu’il s’était passé. Et si en voulant se défendre contre mes tentatives désespérées, Sabine m’avait déséquilibré au point de me fendre le crâne ? N’avais-je pas déjà tenté de la coincer ?


Et que dans la perte de connaissance qui aurait suivi, j’aurais tout imaginé ? C’est fou ce que la perte de repères peut être perturbante.


Mais, lorsque Sabine arriva ce lundi dans mon bureau, resplendissante dans sa jolie robe d’été au décolleté révélateur, la lumière du soleil traversant le hublot du bureau voisin accentuant la rousseur de ses cheveux, j’en étais subjugué.


La vision de cette femme entre deux âges, bien en formes, me figea. Elle s’avança vers moi et se pencha pour me saluer alors que je n’avais pas esquissé le moindre geste, m’offrant ainsi une vue plongeante sur ses seins admirablement enveloppés dans un dessous en dentelle noire exquis.


Nous nous fîmes la bise de manière la plus professionnelle possible si ce n’était sa main qui avait plongé directement entre mes jambes et malaxait mon engin à travers le tissu.


Non. Je n’avais donc pas rêvé. D’autant qu’elle me glissa dans l’oreille de l’attendre ce soir avant de partir.


Jamais une journée de travail ne me parut aussi longue. Surtout que je n’avais toujours pas de nouvelles de sa part. Finalement, vers 20 h, mon téléphone retentit. La première sonnerie n’était pas encore terminée que j’avais le combiné collé à mon oreille. Et dans les secondes qui suivirent, je me précipitai vers son bureau à travers les couloirs vides.


À peine avais-je refermé la porte derrière moi qu’elle se jeta sur moi, me pressant un sein d’une main et les fesses de l’autre, les jambes encerclant mon genou sur lequel elle se frotta. Ce ne fut pas sans me rappeler une certaine situation qui m’avait valu une gifle mémorable.


Sauf qu’en guise de gifle, je me précipitai sur sa bouche, j’aspirai sa langue, je bus sa salive, j’avais l’impression d’être en ébullition. Mes mains pétrissaient ses admirables fesses. J’essayai d’agripper le bas de sa robe. Lorsqu’enfin je réussis, je glissai ma main sous le tissu remontant inexorablement vers le haut de sa cuisse, puis sur sa fesse.


La coquine portait un string qui me rendit fou furieux. De mon autre main, alors qu’elle tirait sur ma chemise et déboutonnait furieusement mon pantalon, j’entrepris de détacher tous ses boutons maintenant sa robe fermée. J’essayai de me contenir pour ne pas tout lui arracher et qu’elle se retrouve avec une robe impossible à refermer.


Enfin, je glissai ma main sur sa hanche et remontai doucement vers ses seins comme pour profiter de chaque centimètre carré de sa peau. D’un geste, je la fis retirer sa robe qui tomba d’un trait à ses pieds.


Je la vis ainsi dans ses dessous de dentelle noire, les cheveux roux flamboyant, des seins constellés de taches de rousseur. Mes yeux ne parvenant pas à me rassasier, j’utilisai mes mains pour explorer chaque recoin de ce corps. Je ne sus plus où donner de la tête. Elle gémit dès que mes mains s’attardèrent sur ses seins ou sur son sexe d’une telle chaleur que le tissu parvenait à peine à atténuer.


Alors que j’étais transi d’émotions, elle s’agenouilla, les fesses cambrées, me permettant d’admirer son cul sublime pendant qu’elle prenait mon sexe dans la bouche. Chaque coup de langue me transporta, chaque va-et-vient menaça de me faire jouir. Aussi, à regret, je dus mettre fin à cette vision enchanteresse car cette fois, je ne voulais pas passer à côté de son corps.


Je la pris par les épaules pour la relever. Je l’allongeai sur son bureau qui semblait curieusement bien rangé, comme si on avait voulu faire place nette en prévision d’un besoin inavouable. Ma tête plongea entre ses jambes alors qu’elle posait ses talons sur mon dos, j’embrassai tour à tour l’intérieur de chacune de ses cuisses, me dirigeant tout doucement vers son antre secret, pendant que de mes mains je lui pétrissais les seins mis à nu par un invraisemblable tour de passe-passe. Je progressai inexorablement.


Lorsque j’atteignis enfin la « terre promise », Sabine était au supplice, son bassin ondulait, tentant de se rapprocher plus rapidement encore de ma langue tendue, mais je tins bon, je m’amusai à mordiller son mont de vénus à travers le tissu, je m’imprégnai de son odeur.


Délicatement, j’écartai la toile me séparant de sa fente humide, ma langue s’y noya. Quel goût somptueux !


Quel moment magique ! Tous mes sens étaient mis à contribution, je regardai ce magnifique sexe rasé, je la caressai, je la sentis, je la goûtai, et je l’entendis gémir sous les assauts combinés de mes doigts et ma langue.


Son orgasme fut si puissant et douloureux qu’elle me bloqua la tête en serrant les cuisses, ne manquant pas de raviver la douleur de mon cuir chevelu, là où on m’avait recousu il y avait si peu de temps.


Ensuite, elle me supplia de la prendre. J’attrapai le préservatif que j’avais glissé « innocemment » dans la poche de mon pantalon tombé à mes chevilles. Je m’empressai de l’ajuster. Elle me suppliait de me dépêcher, elle voulait que je la remplisse.


Mon cœur battait à tout rompre. Je pressai enfin mon gland à l’entrée de son vagin et je me sentis aspiré lorsque m’attira à elle. Je la pris, là, sur son bureau, elle ne cessait de gémir, elle était si brûlante.


Mon incessant mouvement de bassin la faisait crier à chaque fois que j’étais au plus profond de son antre brûlant. Je dus sortir un instant pour me contenir. J’en profitai pour l’obliger à se retourner et l’allonger sur le ventre.


Je me plaçai à nouveau à son entrée et une nouvelle fois, elle me prit de vitesse en se reculant subitement. Et pendant que j’allais et venais à l’intérieur de son vagin, je me retrouvai hypnotisé par son petit trou malicieux. Il était magnifique, je fus subitement pris d’une furieuse envie de la sodomiser. C’était une chose que je n’avais jamais faite et qui m’excitait au plus haut point. J’avais l’impression que plus rien d’autre ne comptait. Je n’entendis plus ses cris, je ne vis que son anus.


Je commençai à lécher mon pouce pour l’humidifier puis je le fis glisser sur son entrée secrète. Mon cœur battait à tout rompre et au moment où mon pouce entra enfin, elle eut un orgasme. Je ne pus me retenir plus longtemps. Je jouis en même temps que je vis mon pouce disparaître à l’intérieur dans son anus et que le patron entra dans le bureau en se demandant bien ce qu’il se passait !


La douche froide ! Je débandai immédiatement.


Quelle vision cela a dû être pour lui de me voir la chemise débraillée, le pantalon aux chevilles en train de baiser son assistante qui semblait en redemander…


Il était rouge de confusion, Sabine était rouge d’excitation, j’étais rouge de honte.


Et j’eus droit au carton rouge !


Je fus convoqué le lendemain à la première heure. Il me fit comprendre que ce comportement était inacceptable dans une entreprise. Et patati et patata.


Cela me rappela alors que c’était son nom que Sabine avait crié la première fois qu’elle avait joui avec moi sous son bureau. Mais je ne me voyais pas lui dire cela, je n’avais rien à y gagner. Je me demandai plutôt s’il ne pensait pas demander un « petit service » à Sabine quand il était tombé sur moi.


Je crois bien qu’il m’a demandé de démissionner pour pouvoir l’avoir à lui seul.


Je sortis effondré du bureau. Je tombai sur Isabelle à qui j’avais toujours tout dit sauf pour Sabine. Je fus contraint de lui expliquer la situation. Elle me fit une scène de jalousie. Elle n’en revenait pas que j’avais pu baiser avec une autre alors que je lui disais tout le temps que je l’aimais.


Je trouvai cela égoïste de sa part alors que nous n’avions jamais couché ensemble sous prétexte de préserver sa dignité vis-à-vis de son mari. Aurais-je dû continuer à vivre cet amour platonique et n’avoir que ma main pour satisfaire ma libido ?


Je n’eus finalement pas d’autre choix que de partir, brisé de devoir quitter mes deux beautés.


Je remis ma démission, qui fut acceptée promptement. Je pus négocier une rupture conventionnée et, avec mon arriéré de congés, je partis avec un bon petit pactole, de quoi me laisser le temps de voir venir.


Et puis, lundi dernier, j’ai eu un entretien pour un nouveau poste. J’ai tout de suite bien accroché avec Alain, le chef de service qui m’a reçu. Il m’a très vite rappelé pour me dire que je l’intéressais. Il était impatient de me présenter à sa DRH pour signer mon contrat.


Mais ce n’est pas très bien payé, c’est à deux heures de transport de chez moi. L’enfer, quoi.


Malgré tout, je me suis laissé tenter pour voir ce qu’il me proposait en termes d’avantages, et j’ai donc accepté de rencontrer la DRH.


J’arrivai cinq minutes en avance, Alain m’accueillit avec un enthousiasme à peine dissimulé, le sourire aux lèvres. Je fis mine d’être content d’être là, j’esquissai un sourire poli. Il m’emmena lui-même au bureau des ressources humaines, nous entrâmes dans le bureau et il commença à me présenter.


Et je restai sans voix. Était-ce le soleil rasant face à moi qui m’éblouissait ou était-ce cette vision sublimée de cette femme, en tailleur strict accentuant une silhouette gracieuse, de magnifiques seins agréablement dissimulés par sa longue chevelure rousse ?


Sonia, c’était son prénom.




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Cela fait deux heures que j’erre, l’air hagard, dans les couloirs du métro, un nouveau contrat en poche, avec un salaire de misère, un temps de trajet inimaginable, sans aucun autre avantage en nature que d’avoir pour moi tout seul un bureau sans fenêtre.


Sans aucun autre avantage ?


Je ne vous l’ai jamais dit ? J’aime les rousses.