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Temps de lecture estimé : 15 mn
18/10/11
Résumé:  J'avais toujours prévenu mon mari que s'il me trompait, j'irais le soir-même me faire sauter par le premier venu.
Critères:  fh extracon inconnu boitenuit vengeance dispute fmast fellation confession -vengeance
Auteur : Karine2x            Envoi mini-message
Le temps d'une cigarette

Le taxi me dépose pile devant l’entrée de la boîte de nuit. Cette nuit Pierre, mon idiot de mari, va porter des cornes gigantesques. Il ne fallait pas me prendre pour une conne.


La vie est composée de morceaux qui ne se raccordent pas. Un coup de téléphone et vous basculez instantanément dans le pire cauchemar. Tout s’écroule. Déboussolée, vous ne réfléchissez plus. Vous êtes prête à faire les pires bêtises. Des fois cela ne tient à rien, le temps d’une cigarette.


Cela se passait il y a deux ans. De l’eau a coulé sous les ponts. Je peux tout raconter dans le détail. Un couple qui vit passe forcément par ce genre d’épreuve et il y a longtemps que nous nous sommes pardonnés.



Pierre était en Chine comme chaque année à cette époque mais cette fois, il rentrait par le Vietnam et la Thaïlande. Presque trois semaines au total. Trois semaines sans femme. Trop long pour lui.



Quinze jours plus tard, vers 15 heures, je compose le numéro. Il est 22 heures à Bangkok. Difficile de téléphoner plus tard chez des inconnus. Pas de réponse. Je réessaye une heure plus tard.



Mon cœur a cessé de battre. L’image défile sous mes yeux. Pierre en train de s’enfiler une petite Thaïlandaise à la peau ambrée.



Mes jambes flageolent, je me laisse tomber sur le canapé. À l’autre bout du fil, mon interlocutrice continue de faire les questions et les réponses.



Je raccroche anéantie. Que les hommes sont faibles ! Moi qui avais une confiance absolue en mon mari, il a suffi qu’il retrouve un copain de bringue pour que ses vieux démons le reprennent. La tête me tourne. L’image revient : Pierre, enfoncé jusqu’à la garde dans le sexe d’une jeune beauté Thaï, en train de crier de plaisir sous l’action de ses muscles vaginaux. Je sens une nausée arriver. J’arrive juste à temps aux toilettes, je gerbe puis je m’effondre en pleurs, une vraie fontaine. Je me raccroche à un vague espoir. Pierre n’a jamais payé pour se taper une fille. Aurait-il résisté à la tentation ?


Je décide de l’appeler sur son portable professionnel. Je tombe sur sa messagerie. Quelle heure est-il à Bangkok ? Je retire 7 ou j’ajoute ? J’ajoute. Punaise, il ne va pas le rallumer avant son réveil soit minuit ici ! Attendre.


Je me raisonne. J’essaye de relativiser. Je suis à 10 000 km. Il s’est offert une pute pour se vider les couilles, ce n’est pas si grave que ça. Ce n’est pas comme s’il avait une maîtresse attitrée. C’est relativement calmée que je décroche mon téléphone.



Je n’écoute plus. J’éteins mon portable dans une rage folle. Pierre, plus tard, m’a avoué qu’il était effondré au bout du fil. Il ne m’avait jamais trompée, il ne s’était jamais offert une pute de sa vie. Et là, parce que son ami l’avait fait boire, il s’était fait entraîner comme un gamin ! Bo n’avait rien d’une créature de rêve mais, après le spectacle du cabaret, il avait besoin de se vider les couilles. C’était aussi stupide que cela. Il n’avait pas été déçu. En plus d’un vagin très étroit, elle avait dans le bas-ventre une puissance musculaire incroyable. Maintenant il allait payer. J’allais le faire cocu en représailles ! Quel con ! Mais quel con !



Le cerbère de la discothèque m’accueille avec le sourire, une jolie fille habillée sexy est toujours la bienvenue. Une boîte immense, bondée. Je passe au vestiaire et je file sur la piste. La musique forte et rythmée m’envahit les tympans. Seule au milieu de la foule, anonyme, je me lâche, je me laisse totalement emporter. Je danse pour ne plus penser à rien.


Au bout d’une heure, ou plus (je n’ai plus la notion du temps) dans ma bulle, je finis par remarquer un mec d’environ trente-cinq ans qui se trémousse à mes côtés en me souriant. Difficile de vous le décrire : pas spécialement beau, guère plus grand que moi, mais brun, souriant, une aisance décontractée. Pourquoi pas lui ? Du coup, je lui renvoie son sourire. Je mets le paquet avec des déhanchements suggestifs tout en le regardant dans les yeux. Je sais faire. Dix ans de cours de danse dans ma tendre enfance ! Le grand brun, complètement allumé, s’enhardit :



Un bon point, il ne me tutoie pas. J’accepte, bien sûr. J’éprouve d’ailleurs le besoin de faire une pause, pour le reste, on verra. Si cela se trouve, ce mec qui passe ses soirées en boîte à trente-cinq balais pour lever des nanas, n’est qu’un gros beauf.



Second bon point. Il est galant. En avant pour un mojito.



Cela le sidère un peu, mais il répond en souriant :



Il me raconte son histoire. Un grand classique. Il s’est investi à fond dans son travail, sa femme délaissée est partie avec un homme qui avait le temps de s’occuper d’elle, son prof de yoga. Un mec qui savait parfaitement se servir de son pénis et devait l’envoyer au septième ciel après chaque cours.



Il n’insiste pas. Nous retournons danser. Une demi-heure plus tard, nous sommes de retour au bar, deuxième mojito. Seule différence, on se tutoie. Il me présente ses deux amis avec lesquels il est venu draguer et qui repartent sur la piste, en quête d’aventures. Tous des recalés du mariage. Drôle de club ! La conversation difficile à cause de la sono devient banale. Le temps passe. Pour Benoît, il est temps de conclure, et comme c’est un grand garçon, il ne tourne pas autour du pot :



Il veut me repasser. Normal ! C’est le moment de prendre ma décision. L’envoyer chier ou le suivre ? J’hésite, je n’ai aucune envie de me faire sauter, je suis lasse, déprimée, ma colère est retombée, tout me pousse à refuser. Mais d’un autre côté, si je ne fais rien, Pierre ne se gênera plus. Les secrétaires, les femmes de chambre… Moi, je ne suis pas du genre à tolérer. Divorce assuré. Ce garçon peut faire l’affaire pour mon plan cul. Il paraît gentil, ce n’est pas un dragueur invétéré, c’est un mari abandonné, comme toi bientôt mon chéri si tu continues tes conneries. Autant lui qu’un autre. Pourvu qu’il sache y faire pour que je ne pense plus à rien.



Ma réponse directe le fait sourire jusqu’aux deux oreilles, je viens chez lui pour baiser, il n’aura pas à passer un temps fou en préliminaires.

Dans la rue, j’ai les oreilles qui bourdonnent. Je marche à côté de Benoît comme un zombi, consciente du risque de me faire embarquer par un inconnu vers un lieu inconnu. Je me retrouve dans une Clio qui pue la clope avec l’impression de jouer un rôle dans un film.



Il a le tact de reposer son paquet sans empester la voiture. Que doit-il penser en ce moment ? Pas bien rigolote, la nana que je viens de lever, mais si elle baise comme elle danse, je vais passer une nuit du feu de Dieu.



Un silence pesant s’installe. Direction le nord, des barres de HLM, ou m’emmène-t-il ? Je suis folle.



Je respire un peu. Nous arrivons. Petit immeuble sympa. Ascenseur. Mon cœur bat la chamade. Il m’ouvre la porte. Appartement type du célibataire. Le bordel ! Et l’odeur de tabac froid. À peine entrés, il m’enlace, écrase sa bouche sur la mienne, se colle à mon pubis, me pelote les fesses. Je me laisse faire, sans enthousiasme.



Il est nul ce mec ! Au lieu de m’effeuiller et de m’accompagner sous la douche pour faire plus ample connaissance, il préfère en griller une dans son coin. Il va puer du bec et sentir la sueur ça s’annonce bien !



Mon futur amant en profite pour se rincer l’œil. La marchandise à l’air de lui plaire.



J’entre dans la chambre. Mon cœur repart de plus belle en retirant la couette du lit où je vais cocufier mon mari. Comme il se fait attendre, je m’allonge. Grosse erreur, ce temps mort, car en regardant le plafond tout bascule.


Pourquoi suis-je là ? Je n’ai même pas envie de faire l’amour. Si au moins mon futur amant était le grand black bien musclé et bien monté de tes fantasmes, je comprendrais. Mais, là ? Un mec au hasard ! Pour te venger ? C’est absurde !



Il est tout décontenancé. Il ne comprend pas. Il croyait avoir tiré la queue du Mickey.



Je déballe tout. Il compatit. Il a été cocu lui aussi. Il tente de me réconforter comme il peut, me raisonne, dédramatise, m’apporte des mouchoirs en papier.



Coincée ! Est-ce vrai que ses deux copains arrivent pour me baiser ? Je ne tiens pas à le savoir.



Chéri, pardonne-moi. Avec ma petite culotte en guise de protection, je m’agenouille à ses pieds. Je referme une main timide sur un pénis tout flasque qui ne tarde pas à durcir et à pointer verticalement sous l’effet de ma douce caresse. J’aimerais raconter que j’ai affaire à un sexe taille XXL, une grosse andouillette de vingt centimètres de long, mais ce n’est pas le cas. C’est plutôt l’inverse. Taille inférieure à la moyenne, en tout cas bien inférieure à celle de mon chéri. Il en faut. Comme étalon, j’avais tout faux, songé-je amusée. Pressée d’en finir, je mets la gomme. La pression de ma main se fait plus ferme. Mon poignet monte et descend énergiquement. À ce train-là, il ne devrait pas tenir longtemps. Ce n’est pas du goût de son propriétaire.



Je me résous à le prendre en bouche. Je me souviens à temps qu’une MST peut très bien s’attraper de la sorte. J’attrape la boîte de préservatifs, j’en sors un. Je déchire l’emballage. Il sent la fraise ! Il achète n’importe quoi ce type !


D’une main je m’empare de sa hampe, de l’autre je pose la capote sur son gland. Je me penche sur son sexe avec l’intention de la dérouler avec mes lèvres comme j’ai vu faire dans des films de cul. Pas facile ! Épouse fidèle oblige, je n’ai aucune habitude de ce genre d’exploit.



Je le branle encore un peu, je tire la peau vers le bas pour bien dégager le gland turgescent puis, satisfaite de mon œuvre, je fais ployer la bête pour la prendre en bouche. Apparemment Benoît n’a pas l’habitude de se faire sucer car il frémit de tout son corps quand mes lèvres se posent sur son gland. Il se met à geindre pendant que ma langue espiègle virevolte, tournicote, léchouille les endroits sensibles. Tout en m’activant je lève des yeux interrogateurs.



Comme je le retire pour le laisser refroidir, il en profite pour s’emparer de mes deux seins. Une décharge électrique ! Ma chatte s’embrase.


Ça y est, je trempe ma culotte, cela va mal se terminer pour mon chéri. Et si les deux autres se pointent ? Au fond pourquoi pas, cela n’arrive pas tous les jours.


Je lève de nouveau les yeux vers lui avec cette fois un regard qui chavire. Mais Benoît n’a pas l’expérience des femmes, il ne s’en rend pas compte. Au lieu de me relever, de me clouer sur le lit, de m’arracher ma petite culotte et de s’offrir une jolie fille qui ne se serait débattue que pour la forme, il se contente d’apprécier la fermeté de mes petits seins. Tout content de les voir durcir, il s’en prend à mes deux tétons qui pointent outrageusement. Il les étire en les pinçant sadiquement.


Aïe ! Idiot ! Tu es nul, Benoît ! Deuxième fois que tu laisses passer ta chance. Tu es un gentil garçon, trop gentil. Pour la peine je vais te montrer tout mon savoir faire.


Un main à la base de sa hampe, ma tête monte et descend sur son sexe. De plus en plus profondément. Une démonstration relativement facile de gorge profonde car ce pénis est bien moins long que celui de Pierre. Benoît n’en revient pas de voir son sexe entier disparaître dans ma bouche. Cela lui fait un effet terrible. Je ne suis pas en reste. Sucer une autre queue que mon terrain de jeu habituel me met le bas-ventre en feu. Je ne tiens plus, j’écarte les jambes et je glisse mon autre main dans ma petite culotte. Je presse ma vulve comme un fruit mûr et je m’enfile deux doigts. Comme il me faut un peu de temps avant de décoller, je ralentis ma fellation. Dès que je sens son pénis tressaillir un peu trop, je bloque tout début d’éjaculation en le serrant là où il faut.


Ce petit jeu ne peut durer très longtemps. Heureusement je suis dans un tel état d’excitation que je ne vais pas être longue. Au moment où je me sens venir, j’achève Benoît en lui balayant du bout de ma langue le dessous du gland à toute vitesse. De tout son être, il essaye de résister. Il gagne quelques secondes puis abandonne. L’orgasme nous emporte en même temps. Il me creuse le ventre alors que Benoît dans un long gémissement éjacule en jets puissants. Une quantité incroyable de sperme me remplit la bouche. Depuis quand, il s’est pas masturbé ? J’avale tout en le regardant dans les yeux, sourire en prime. Il est hébété, haletant, vidé, au sens propre comme au figuré. Je termine ma prestation en le léchant jusqu’à la dernière goutte. Il se souviendra de moi toute sa vie. Une fille qui recrache d’un air dégoutté est une fille coincée. Ce n’est plus mon cas.


Benoît me dépose au coin du pâté de maison. Pas question qu’il sache ou j’habite. Je décide d’envoyer un SMS à mon idiot de mari. Cela ne sert à rien de le faire mariner d’avantage. Je rallume mon portable. Encore des messages que je ne prends pas la peine d’écouter.


Je tape : « Je n’ai pas pu écarter les jambes. Je t’aime trop. Mais ne recommence jamais. »

Message envoyé. J’éteins. Pas le courage de lui en dire plus ce soir. Retour à la vie normale. Finalement je n’ai pas fait trop de bêtises.