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16/11/11
Résumé:  Depuis que j'avais accepté ce contrat à l'association des médecins de Fontenay-sous-Bois, mes journées se suivaient et se ressemblaient. Jusqu'à ce fameux soir de réveillon...
Critères:  fh fplusag médical travail hdomine hmast massage init conte -occasion -h+medical
Auteur : Shen  (Une passion : les hommes !)      
Variation sur Marie-Lou

Préambule (de Marie-Lou)



Depuis que j’avais accepté ce contrat à l’association des médecins de Fontenay-sous-Bois, mes journées se suivaient et se ressemblaient. Évidemment, l’ambiance au sein de l’équipe était plutôt bonne. Nous étions trois médecins expérimentés, accompagnés de deux infirmières investies. Du haut de mes 39 ans, j’étais la seule femme, et également la plus expérimentée. Mais le salaire, lui, ne suivait pas.


La plupart des malades étaient envoyés par des organismes publics locaux. Il s’agissait généralement de personnes défavorisées et d’un certain âge. Avant de connaître ce cabinet, mon objectif avait toujours été de faire en sorte que le patient ressorte du cabinet dans un état de santé un peu meilleur qu’en y entrant.


Mais dans ce dispensaire semi-public, de nombreux malades présentaient un profil psychologique tellement fragile que la situation était souvent extrêmement difficile à gérer. Malgré ma patience et mon professionnalisme, les plaintes durant et après l’examen se multipliaient. De toute évidence, les gens qui nous étaient envoyés venaient ici pour déverser leur mal-être et non se faire soigner.


Après une année de consultation, j’évoquais mon malaise à mon supérieur qui fit preuve d’écoute et de compréhension. Il me proposa un autre poste à 150 kilomètres de là mais il était hors de question de quitter le Val-de-Marne où j’avais mes habitudes. C’est ainsi que je prolongeai à contrecœur mon contrat, pour une année supplémentaire.


Les mois qui suivirent furent du même acabit. On pouvait même dire que cela empirait : davantage de patients et de conflits à gérer, moins de moyens et des remises en questions personnelles toujours plus fortes… Ce train de vie devenait véritablement épuisant.


Puis la veille de Noël, alors que même les fous semblent préparer leur réveillon, un jeune homme un peu perdu débarqua dans la salle d’attente. Il s’agissait du dernier patient de la journée.



À cet instant, alors que la neige recouvrait doucement les trottoirs de la région parisienne, un inexplicable sentiment de panique montait en moi.



Enveloppé dans un épais blouson d’hiver, il attendait depuis un bon quart d’heure qu’un médecin veuille bien le prendre en charge. Son visage légèrement anguleux avait pris de jolies teintes rouges du fait de la chaleur, toujours élevée, du cabinet.



Alors que nos regards se croisaient, une indescriptible sensation de bien-être traversa mon corps… et peut-être le sien. Ses yeux d’un noir profond et son sourire de titi parisien avaient instantanément eu raison de moi. Il le savait et cela le troublait.


Je tiens à préciser que j’ai examiné bon nombre de jeunes gens et de jeunes filles dont la beauté aurait sauté aux yeux du plus blasé des académiciens. Mais aucun patient ne m’avait jamais fait fondre comme était en train de le faire ce nouveau venu.


Au moment de pénétrer dans mon cabinet, il me fut particulièrement difficile de dissimuler le trouble qui m’envahissait. C’était tout de même un comble… Moi qui avait tout connu ou presque, du vieux pervers à la gamine agressive, voici qu’un simple gamin de banlieue me faisait perdre tous mes moyens.



Je vous ferai grâce de la série de questions que l’on pose en de telles circonstances car, si vous avez un jour été patient (ce qui est probable), vous connaissez à peu près l’interrogatoire : nom, adresse, sexe, âge, taille et poids (à vérifier), sports pratiqués, affections rencontrées, traumatismes éventuels s’étant déroulés dans le passé, pathologie héréditaire, autre éléments à signaler…


En quelques secondes – honte sur moi ! – je savais tout du charmant jeune homme qui me faisait face. Léo Vallée, 21 ans, 1, 83 m’et 72 kilos, ne boit ni ne fume, ne s’est rien cassé durant son enfance ou son adolescence, a trois grands frères, vit à Paris chez des parents visiblement attentionné, fait parfois du roller.


Au delà de son aspect purement formel, l’entretien oral, par sa tonalité et son rythme, permet également de cerner la personnalité de l’individu qui y répond. Ainsi, je savais que j’avais à faire à un sujet plutôt introverti, sain d’esprit mais parfois joueur. Léo avait bénéficié d’une bonne éducation, mais avait encore peu d’expérience de la vie. Sa personnalité était d’autant plus attachante qu’il avait les moyens de faire face aux nouvelles épreuves qu’il allait rencontrer.



Quelle imbécile je faisais…



À cet instant, mon attention se perdit dans la profondeur de ses jolis yeux… vaguement dissimulés par une ou deux mèches rebelles qu’il arborait fièrement comme un signe identitaire.



J’étais tombé sur l’un des rares métiers physiques de la Banque ! Que je le veuille ou non (et avec du recul, Dieu sait si je le voulais), un examen physique relativement complet s’imposait : examen du dos, des articulations et du cœur au minimum… À ma connaissance (mais cela avait peut-être changé depuis 20 ans ?), seuls les salariés de « bureau » pouvaient rentrer tranquillement chez eux après un simple examen des yeux…



Son regard parcourut pour la première fois ma poitrine soigneusement dissimulée sous ma blouse.



Marie-Lou, garde ton calme. Imagine-toi tranquillement sous la neige…



Un long silence suivit…



Mince, mes émotions me trahissaient encore ! Et voici que je le tutoyai par mégarde… Comme si vingt ans d’expérience s’étaient volatilisés en une poignée de secondes…



Il faut comprendre que toutes ces réactions ne me ressemblaient pas du tout. Depuis dix minutes, j’avais le sentiment d’exécuter un dangereux rodéo à cheval qui allait finir en beauté par une chute brutale. Comme tout médecin qui se respecte (et quoique vous ayez pu lire sur internet), je ne demande jamais à mes patients de se dénuder de la sorte sans que cela ne se justifie par une pathologie. D’autre part, je n’avais en l’espèce aucune idée des examens précis à mener pour évaluer l’aptitude de mon salarié. Enfin, l’immense fatigue que je ressentais me poussait bien malgré moi à considérer ce patient comme le jouet docile de mon plaisir…


En d’autres circonstances, je serais retourné lire le dossier médical à mon bureau pour respecter la pudeur du patient. En cette fin d’après-midi, je restai plantée là à regarder Léo s’effeuiller doucement. Comme bon nombre de ses congénères, ce fût rapide, efficace et, pour mes yeux cernés, tout à fait délectable. Il se débarrassa d’abord de sa chemise qu’il posa sans grand soin sur la chaise, puis retira son t-shirt en croisant les bras. Une fois torse nu, il ôta consciencieusement chaussures et chaussettes (un grand classique…), déboutonna son jean, le fit glisser à ses chevilles avant de s’en débarrasser complètement.


À force de voir des corps informes et malades, j’avais oublié la pureté d’une saine anatomie. J’appréciai la finesse de ses jambes légèrement duvetées et de son torse robuste. Alors que sa vertu ne tenait plus que par un mince tissu de coton, je réprimai le vilain réflexe de passer ma main sur son bras pour sentir le grain de sa peau blanche. Pour une raison simple en fait : j’avais oublié mon stéthoscope… Or la pratique exige que ce premier contact charnel s’accompagne de l’auscultation du cœur.



À mon retour, il m’offrit le plus beau des sourires lorsque l’embout froid et rond de mon outil vint se poser sur son torse en léger mouvement respiratoire. Son corps dégageait une odeur chaude et virile qui éveilla mes sens… Son cœur, sa tension et sa respiration étaient normales (quoi qu’un peu rapide). Depuis combien de temps un patient ne m’avait-il pas souri… ?



Évidemment, si je m’étais laissée aller, si mes gestes n’avaient plus aucune conséquence et que la fin du monde était pour demain, je l’aurais mis cul nu, ce patient ! Pour goûter à ce sexe généreux qui riait de moi, caché derrière ce minable petit voile ! Qu’aurais-je pu faire d’autres en de si dramatiques circonstances ? Pensez-vous qu’un médecin n’a jamais de désir ? Que sa libido s’évanouit comme par magie le matin en enfilant sa blouse ? Que ce corps suave, ces fesses toute en rondeur et ce torse vigoureux avaient la moindre chance de me laisser indifférente ? Qu’importe que ce sexe soit protégé par un lamentable boxer d’entrée de gamme : il aurait sauté ! Ce serait la fin du monde ! !



Il marchait sans boiter jusqu’à la balance… Évidemment… Il n’était pas handicapé lui !



Puis le jeune mâle s’allongea sur la table. Joli ventre plat. Vue imprenable sur l’ensemble du bassin et sur une multitude de courbes harmonieuses. Même ses pieds, membres souvent abîmés par la vie, apparaissaient comme conformes aux plus belles créations de Michel-Ange.


Après avoir ausculté sa jugulaire, je posai deux de mes doigts sous l’élastique de son caleçon, contre l’artère iliaque, à la lisière de son pubis. Comme c’était agréable de sentir le sang couler régulièrement dans son corps… J’évitai son regard, mais il était certain qu’il scrutait mes réactions avec intérêt.



Il se pencha en avant maladroitement. Pas d’affection… Vue magnifique… Lorsqu’il se redressa, ses joues avaient rougi. Réaction émotionnelle peut-être, physique certainement…


En jetant un discret regard sur l’entrejambe du patient, je découvris (mais peut-être était-ce un rêve ?) que le sexe avait pris un peu de volume. Pas question d’aller plus loin dans l’investigation de cette zone : de nos jours, les médecins ne font plus de palpations préventives. Ce geste aurait été inapproprié et serait arrivé comme un cheveu sur la soupe.



Arrivé à mon bureau, j’en profitai pour décrocher ce monstrueux téléphone qui ne s’arrête jamais. Il me fallut dix bonnes minutes pour convaincre la personne au bout du fil qu’un mal de tête n’indique pas systématiquement l’existence d’une tumeur au cerveau. Un temps très long durant lequel Léo Vallée, se croyant sûrement à l’abri des regards, plongea à deux reprises sa main entre ses cuisses. Certainement pas une démangeaison… Cet improbable spectacle acheva mon excitation… Ma culotte en témoignait.



Tout en rédigeant l’ordonnance, la conversation dévia naturellement vers les fêtes de Noël… et nos regards purent se croiser à l’envie. Comme il me fascinait…




Interlude (du serveur)



Une semaine plus tard, le filet de bœuf que m’avait servi le garçon du bistrot n’était pas assez cuit.





Dénouement (de Léo)



En une simple consultation de routine, le docteur Marie-Lou Mazet avait tout bonnement conquis mon cœur ! Je n’ai même jamais cessé de penser à elle depuis cette incroyable visite à la médecine du travail ! Non qu’elle m’ait particulièrement allumé, mais tout de même… Elle n’avait pas été très nette ce jour-là et certains indices ne trompaient pas… D’abord, elle n’arrêtait pas de bafouiller et de passer du vouvoiement au tutoiement… Et puis elle oubliait tout le temps ses instruments dans la salle d’à côté. Et ces regards insistants qu’elle me lançait… ! Il y avait vraiment de quoi se poser des questions…


Du coup, je me suis repassé cette rencontre au cabinet pendant des nuits entières pour essayer de deviner ce qu’elle avait dans la tête. Ça finissait souvent mal pour les draps et je le regrettai : Marie-Lou n’était pas qu’un simple fantasme pour moi. Elle possédait tout ce que je désirais chez une femme. À la fois douce, attentionnée, pulpeuse… Menant son monde comme elle l’entend !


Il faut bien avouer que ma position de patient n’avait vraiment pas été facile à gérer la dernière fois. Comment aurais-je pu lui dire qu’elle me plaisait en un moment pareil ? Et surtout comment est-ce que j’allais gérer la question la prochaine fois ? « Je vous aime »… en slip ? Non quand même… Je n’en étais pas là… Après avoir tourné le problème dans tous les sens, je décidai finalement de ne faire aucun plan. Vaille que vaille !


Le second rendez-vous avait été programmé un beau vendredi de janvier. Comme d’habitude après le boulot, j’ai d’abord couru quelques kilomètres dans le bois de Vincennes avant de prendre la direction du cabinet médical. Calme… et détendu.



Ni une, ni une deux, connaissant la maison, je me suis débarrassé de mon jogging, mon sweat, mes baskets et mes chaussettes. De bonne foi et sans arrière-pensée. Une belle connerie en fait !



Autant je pensais vraiment qu’il était nécessaire de se déshabiller comme la dernière fois, autant j’avais joué un poil la provocation en choisissant un slip marrant et redoutablement efficace pour mettre en avant mes attributs. Vaille que vaille !



Elle se rapprocha de moi, l’occasion de sentir son parfum fleuri et d’admirer sa chevelure longue et claire. Sa tenue était moins stricte que la dernière fois : blouse ouverte sur un débardeur blanc qui laissait entrevoir les jolies formes rondes de ses seins… De quoi perdre pied… Si seulement cette saleté de piqûre ne m’avait pas fait un mal de chien ! Dieu que je hais les piqûres ! Dans le dos ou dans les fesses ! Toujours pareil ! Heureusement la douleur fut rapidement apaisée par le petit bout de coton qu’elle frotta maternellement sur ma peau…



Se retrouvant pour la première fois à l’aplomb de mon torse, elle se figea un instant : de là, mon slip un peu court laissait entrevoir les profondeurs de mon bas-ventre… Un coup de poker moyennement contrôlé qui la déstabilisa plus que de mesure…



Après une minute, elle réapparut. Sans sa blouse et nettement plus directive.



Son regard concentré sur le tensiomètre ne laissait rien deviner quant à l’intensité de ses désirs à mon égard. Peut-être me faisais-je des films…



Frôlant d’abord mon torse en divers endroits, ses doigts fins et soignées vinrent finalement se poser sur mon estomac.



En réalité, cela devenait gênant.



Elle arrivait au plus bas niveau de mon ventre et glissait désormais sous l’élastique du sous-vêtement. Le contact accidentel de ma verge ne la gênait pas.



Je lâchai prise. Ses pupilles commençaient à se dilater. Le regard vissé sur mon entrejambes, elle avait sans aucun doute décidé d’entamer un jeu dangereux. Comme tout mec bien portant, malgré la peur, mon sexe se mit à réagir discrètement. Elle ne parut pas faire attention. Au contraire, ses palpations redoublèrent d’intensité. Mais qu’avait-elle dans la tête ?



Je déglutis.



Elle prit l’initiative de baisser l’unique vêtement qui me restait, me laissant pour la première fois dans une nudité complète.



Un ange passa. Au volant d’une Harley-Davidson.



Du bout des doigts… Une galaxie…



Marie-Lou s’empara d’un mouchoir.





Épilogue (de l’auteur)


Le soir venu, loin du cabinet, Léo devint le chevalier servant de Marie-Lou. Après un dîner au restaurant, ils passèrent le week-end sous la couette sans voir la lumière du jour. L’occasion pour le jeune apprenti d’étaler toute ses connaissances en matière de sexe. Quel soulagement ! Marie-Lou pour l’homme se laissa faire… par-devant… puis par derrière… son cœur était tout chaud… Et ses jolis yeux flottaient dans le vent… Mais jusqu’à quand ?