Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14670Fiche technique14995 caractères14995
Temps de lecture estimé : 10 mn
26/11/11
Résumé:  Après avoir transgressé certaines barrières, Nathalie se découvre peu à peu.
Critères:  fff jeunes vacances voir exhib fdanus -fhomo
Auteur : Kitty Lévine      Envoi mini-message

Série : La colo

Chapitre 02 / 09
Engrenage

Résumé du 1er épisode : Moi, Nathalie, animatrice de colo, me retrouve, en 1975, dans les bras de ma meilleure copine après avoir flashé sur l’animatrice de voile, alors que, jusqu’à présent, la notion même d’amour au féminin m’était inconnue ou presque. Mais au petit matin, alors que notre flamme se ranime, notre directrice adjointe, entrée dans la chambre nous regarde en se donnant du plaisir…




Je n’ai pas eu peur parce qu’elle nous avait surprises. Sans doute que la vue de sa main dans son survêt m’indiquait une complicité acquise. Mais j’avais sursauté et Corinne, prenant cela pour du plaisir, en avait profité pour me glisser deux doigts dans la chatte. J’étais dans un état d’abandon qui décuplait mon plaisir. J’étais mangée, baisée, je brisais un tabou, et en plus je me donnais en spectacle.


Il n’y avait pas que moi qui se donnais en spectacle. Nora, qui avait un charme méditerranéen avec ses cheveux longs et bouclés, ses hanches généreuses – mais pas grasses – une poitrine qui respirait la vie, des yeux d’un vert intense et qui brillaient de sensualité, venait de baisser son pantalon et accélérait le mouvement, le pubis en avant. Je lui tendis la main en souriant et elle s’approcha, doucement, comme pour m’apprivoiser. Je sentais soudain son odeur, mélange d’ambre et de sexe.


Corinne se rendit compte de quelque chose et releva la tête, mais continua à faire doucement aller et venir ses deux doigts en moi. Son regard passa doucement de l’incompréhension à l’angoisse puis, petit à petit, comprenant ce qui se passait, elle eut un léger sourire qui illumina son visage d’une quiétude d’acceptation. Elle prit la main de Nora dans la sienne et l’amena sur ma touffe. Nora, toujours occupée d’une main, me caressa doucement en petits cercles puis se concentra sur mon clitoris. Je sentais leurs deux textures de peau, leurs deux manières de me toucher, leurs parfums mélangés.


Nora quitta son entrejambe, se déplaça un peu et, sans me lâcher, posa la main sur le dos de Corinne et recula vers ses fesses. J’imaginai déjà la caresse pour elle quand je sentis Corinne tressaillir fortement en levant les yeux au plafond et en poussant un « oh ! » dont j’ignorais si c’était du plaisir ou de l’étonnement. La main de Nora s’agita rapidement, Corinne poussa un long gémissement et m’abandonna au moment où je crus jouir à mon tour. Nora me lâcha pour la retenir de sa main. N’y tenant plus je plongeai ma propre main dans mon intimité, d’une manière fébrile, et je m’achevai dans un soupir salvateur.


Corinne ouvrit les yeux, me regarda, puis regarda Nora.



Nora souris doucement.



Nora sourit et moi-même, j’étais bien. Je regardai l’heure à mon réveil : 7 h. Dans une demi-heure, on commençait les petits déjeuners échelonnés. En me disant ça, je fis un parallèle avec ma nuit : le réveil échelonné de ma sensibilité.



Si je ne reniais rien de ce qui venait d’arriver, je ne me sentais pas en « couple ». Je m’abstins de philosopher sur la chose.



Ce qu’elle venait de dire là, tout haut, me provoqua un frisson dans tout le corps. Oui, c’est sans doute ça. Je suis contente de l’entendre dans la bouche de quelqu’un, j’aimerais le crier sur les toits, mais je ne peux pas : que diraient les gens ?



Nora resta songeuse, puis releva son pantalon et dit :



Je réalisai que j’étais à poil et elle aussi. Pourvu qu’elle ne croise pas un gamin ! Je me levai et repoussai la porte avant de m’habiller vite fait !


La matinée passa vite, sans que j’aie le temps de repenser à tout ça. Il fallait préparer le départ à la base nautique, donc vérifier les tentes, le matériel de cuisine, préparer les menus et regarder ce qu’on avait en stock.


Juste après le repas, Nora nous demanda, à Corinne et à moi, d’aller dans le grenier, chercher le périmètre de sécurité pour la baignade.


Je montai l’escalier derrière Corinne et me retrouvai une fois de plus, les yeux dans ses fesses, même si son jean m’en donnait une vision plus légère. Un frisson me parcourut en repensant à ce qu’on avait vécu cette nuit : j’atterrissais ! Je me rendais compte que, durant toute la matinée, j’avais évacué tout ça. Et là, cela se bousculait dans ma tête. Les lourdes gueuses et les flotteurs à redescendre me détournèrent de mes réflexions qui me revinrent dans l’après-midi quand je me trouvais plusieurs fois seule à mon stand, lors d’un rallye organisé ce jour-là.


Étais-je amoureuse ? Et de qui ? Héloïse ou Corinne ? Est-ce qu’Éric… Nora ? Est-ce bien ? Et si les autres l’apprenaient ? Mes parents ? Et Françoise ? Ai-je envie de faire ce que propose Coco, toutes les trois ? Suis-je homosexuelle ? Jalouse ? Mais de qui ? Pourquoi ai-je eu tant de plaisir à faire des choses auxquelles je n’avais jamais pensé auparavant ? Suis-je prête à recommencer ?


Et là, la réponse me vint qui permettait peut-être de mieux cerner le reste : oui, j’avais envie de recommencer ! Oui, avec elles : Coco qui m’est si proche, Nora qui m’intimide, Françoise qui restera toujours une copine et Héloïse… Mais là, un petit pincement au cœur. Amoureuse ? Peur qu’elle ne veuille jamais ? Peut-être un peu des deux. Et Éric ? Je revoyais son joli membre coulisser en Héloïse. L’idée d’y toucher me faisait mouiller. J’étais capable de faire l’amour aussi avec lui. Mais pas amoureuse. Le plaisir. Le plaisir. En fait, c’est le plaisir qui me guidait, pas l’amour ! Sauf… Héloïse.


Le soir ne se passa pas tout à fait comme prévu. Nora avait dû partir à la base nautique pour emmener du matériel avec le directeur et l’assistant sanitaire. Ils ne seraient pas de retour avant longtemps. Avant de partir, elle vint nous voir, alors que nous passions dans notre chambre poser nos affaires, avant de nous occuper des douches, elle nous dit :



On se sourit longuement toutes les trois, et chacune partit vaquer à ses affaires.


Comme chaque soir, j’allai à la salle de bain qui me semblait bien vide. En ressortant, je tombai nez à nez avec Héloïse qui sourit en me voyant. Pour cacher mon trouble, je lui parlai de quelques détails de notre départ du lendemain auquel elle me répondit avec douceur. Puis elle me fit la bise et me souhaita bonne nuit.



Je m’arrêtai dans mon mouvement de repli, et sentant que je me livrais un peu, j’osai un :



Et je me sauvai, non sans lui avoir fait un petit signe de la main auquel elle répondit en miroir. Toute cette scène semblait s’être passée au ralenti. J’entrai dans notre chambre où je trouvai Coco, nue sur le lit, les jambes pendantes au sol qui me dit :



Je réalisai soudain que oui, c’était possible. Je déglutis doucement et me dis que cela serait mieux que de regarder. Coco m’offre son trou du cul. Quand j’y pense… Et je crois que j’en ai sacrément envie.


Je sentais que je transpirais. Bien sûr, nous étions en été et sous les combles… Je me déshabillai rapidement et m’approchai d’elle. Elle ne bougeait pas. Je réalisai qu’elle avait un oreiller sous la tête. Elle avait voulu cette position. Alors je m’agenouillai et écartai doucement ses jambes. Ses petits poils frisottants, pas trop fournis, me faisait penser à ma propre pilosité. Soudain, un court instant, j’imaginai avoir devant moi le sexe d’Héloïse. Puis l’image s’estompa et je plongeai ma langue avec délice dans une chaude douceur. Je sentis son odeur comme ce matin et cela m’apaisa.


J’eus envie de m’arrimer à son clitoris jusqu’à ce qu’elle hurle de plaisir mais, me rappelant sa demande, j’évitai de la faire partir trop rapidement. Alors je fis de longues léchouilles de plus en plus longues qui débordèrent et, tout naturellement, c’est ma langue que j’offris à son anus. J’en avais une envie qui m’arrivait en le faisant. Je la sentais trembler. Puis je relevai doucement la tête pour voir ce que je faisais, j’approchai mon index gauche de sa corolle et, tout doucement, je l’enfonçai.


C’était beau. J’adorais ce moment.


Après une légère contraction, elle se détendit et je commençai un délicat massage. Puis je redescendis la tête vers sa chatte qui me manquait déjà et là, je commençai à chercher, trouver et honorer son clito. N’en pouvant plus, ma main se colla à mon sexe et j’attendis car j’avais envie de vivre l’orgasme en même temps qu’elle. Soudain ses frissons et mouvements du bassin me firent perdre pied et je crois que mon plaisir se déclencha, avant le sien qui fut très fort. Ses gémissements étaient touchants. C’était pour moi une récompense, un autre plaisir que de l’entendre ainsi. Puis l’océan qui nous avait submergées se calma et je ressentis un ou deux derniers frissons sur mon doigt toujours fiché dans son cul.


Je l’enlevai doucement et la regardai. Elle était radieuse et apaisée, belle comme je ne l’avais jamais vue depuis toutes ces années. Elle me tendit les bras.


Après un baiser langoureux et tendre, nous nous endormîmes enlacées.




À suivre…