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Temps de lecture estimé : 30 mn
02/01/12
Résumé:  Il a 20 ans, elle en a 60 euh non, c'est le contraire! Une histoire affreusement romantique! l'esprit de Noël !
Critères:  fh hplusag amour fellation anulingus pénétratio fsodo conte -amourpass
Auteur : Domi Dupon  (Homme encore du bon côté de la soixantaine (le temps passe))            Envoi mini-message
Conte Noël qui se finit (commence) en juillet

Cette chambre d’hôpital, avec tout son outillage me donne mal à la tête. J’ai l’impression d’être dans l’antre, de je ne sais quel professeur Frank Einstein. Et ce lit où gît Sarah, entuyautée et enturbannée… Des heures que je suis là à lui tenir la main, à lui caresser la joue de temps à autre. Parfois, elle ouvre les yeux, me regarde, un maigre sourire éclaire alors son visage tuméfié. Sarah est vivante et c’est la seule chose qui importe. Dans ma tête règne un désordre innommable. Rêve et réalité, j’ai du mal à démêler le vrai du faux. Ai-je tout imaginé ? Pourtant ces marques sur mon visage, ma poitrine, je ne les ai pas inventées. Me serais-je infligé ces blessures ? Si je ne l’avais pas rejetée…




Mariage en forme de prologue



Tout avait commencé l’an passé, quand Yann, un collègue de travail et néanmoins ami, voulut se marier. Il me demanda d’être son témoin. « Mariage dans la plus stricte intimité, mon ami Vincent, me précisa-t-il, une dizaine de personnes tout au plus ». À nos âges (à nous deux, nous totalisions plus de 120 printemps et, quand j’écris printemps…), le mariage en grand tralala n’était plus d’actualité. Yann habitait la région seulement depuis deux ans. Originaire du Nord – Pas-de-Calais (mais d’Arras) où vit toujours toute sa famille, il avait quitté sa région natale pour fuir un chômage prolongé et une ex qui avait tenté de lui expliquer la vie avec une débroussailleuse. Célibataires tous les deux, sans attaches, nous avions rapidement sympathisé et nous avions partagé un certain nombre d’activités jusqu’à ce que…


Son expérience matrimoniale malheureuse aurait dû l’immuniser mais que nenni. Au lieu de se satisfaire, comme moi, d’aventures d’un jour (de plus en plus rares), d’amours tarifés (on y vient) ou de pratiques manuelles (quotidiennes), il n’avait eu de cesse de chercher une nana pour partager sa vie et son lit (ou vice-versa). À soixante balais, d’une naïveté désarmante pour tout ce qui concernait l’amour, il cherchait l’âme sœur. Il avait, d’abord, essayé les petites annonces : guère concluant. Excepté les candidatures de vieilles dames en fin de parcours, il avait, essentiellement, reçu des propositions de dames africaines, jeunes certes mais surtout intéressées par une carte de crédit et une de séjour. Découragé, il avait fini par renoncer. Sur les conseils « avisés » d’un collègue, il m’avait alors traîné à La Riviera, une boîte de nuit pour femmes finissantes où des mémères décorées comme des arbres de Noël cherchaient l’ultime frisson.


C’est là qu’il avait rencontré Selma (Bernadette pour l’état civil), une rombière de quinze ans sa cadette, en mal de mâle et de respectabilité.




Prologue au mariage



Je portais de plus la responsabilité de leur aventure ! Ce soir-là, alors que Yann tentait vainement d’apprendre les rudiments du rock à une mamie encore souple pour ses 70 balais, j’avais flashé sur cette femme, physiquement encore très appétissante, BCBG (Beau Cul, Belle Gorge). Elle repoussait une maturité envahissante en s’habillant comme une ado provocatrice. Sa mini-jupe moulante révélait de longues jambes gainées de noir. Le haut dans la même veine fortement érotique s’agrémentait d’un décolleté profond qui dévoilait, autant que la décence le permettait, ses charmes légèrement frelatés mais d’un volume des plus… intéressant.


Dans cette agence de drague estampillée troisième âge, elle pouvait se la péter. J’observais, amusé, son jeu de séductrice. Assise seule à une table sirotant un cocktail coloré, elle jouait les vamps, attendant son Rudolf Valentino. Elle venait de jeter deux mecs plutôt rustiques qui l’avaient maladroitement invitée. Un petit tour de piste avec elle ne m’aurait pas dérangé mais j’avais toutes les chances de subir le sort des deux pékins précédents. En tout état de cause, j’allais pas me casser le cul pour une drôlesse sur le retour. Elle refusa encore plusieurs sollicitations de prétendants décatis ou bedonnants. Ma chance fut que la concurrence n’était pas à la hauteur. Alors qu’elle virait un septuagénaire dont le pantalon parvenait difficilement à contenir un ventre habitué à la bière de mauvaise qualité, nos regards se croisèrent. Je ne pus m’empêcher de ricaner et miracle, elle me répondit par un grand sourire.


Occasion à saisir me disaient ses dents étincelant dans la lumière bleutée des spots. Je me levai et nonchalamment, me dirigeai vers sa table. Je me la jouais mystérieux et sûr de moi : sans un mot, sérieux comme un pape, je lui tendis la main en invitation. En silence aussi, elle la prit et me suivit. Danseuse émérite : seule qualité que je lui reconnaisse encore aujourd’hui. Nous enchaînâmes plusieurs rocks.


J’appréciais.


J’appréciais aussi son corps sensuel qui s’appuyait aléatoirement contre le mien me faisant profiter du moelleux de sa poitrine, de la fermeté des ses hanches.

Bonheur des yeux : ses seins ballottaient au gré du rythme, menaçant à tout instant d’abandonner leur nid douillet, sa jupe remontait, dévoilant le haut de ses cuisses et le bas de ses fesses.

Plaisir des contacts : ses hanches cognant les miennes, ses seins se pressant furtivement contre ma poitrine. Ça me faisait chaud au…


Après cette séance de rock endiablé, le disc-jockey nous balança opportunément une série de slows. Je n’eus pas à me demander si cela la tentait. Déjà, elle se blottissait dans mes bras. Nos précédentes gesticulations avaient dû l’émoustiller, ses tétons tendus, durcis, distendaient la frêle étoffe de son chemisier et pesaient contre ma poitrine. De sa peau nue où perlaient de minuscules gouttelettes brillantes émanait une odeur animale. La fragrance de son parfum musqué, exacerbé par ces émanations de sueur, m’enivrait.


Sans plus de précaution, je plaçai ma main, moitié sur sa hanche, moitié sur sa fesse. La dame sembla goûter cette initiative. Son bassin s’encastra littéralement dans le mien. À travers les tissus, son mont de vénus, que je devinais proéminent, se frottait, sans aucune retenue, contre Popaul qui commençait à se sentir très à l’étroit. C’était bien parti. C’est du moins ce que je croyais.


Les minutes suivantes n’infirmèrent pas cette idée. C’était très chaud sur la piste. La dame (nous n’avions pas encore échangé une seule parole, encore moins nos prénoms) ne restait pas inactive. Elle me pelotait joyeusement le cul. Ses lèvres papillonnaient dans mon cou. La garce m’allumait sec. Durant le deuxième slow alors que la salle était plongée dans l’obscurité, je tentais de prendre ses lèvres. Elle ne me les refusa pas. Au contraire, sa langue perforante me prouva rapidement qu’elle n’ignorait rien du « french kiss ». Son bassin, par des ondulations savantes, me masturbait mieux que l’aurait fait sa main. Au bout de deux minutes de ce traitement, mes petits spermatos pointaient à deux centimètres de la sortie.


Sauvé par le gong ! La musique s’arrêta. Comme à regret, nos corps se décollèrent. Elle se recula et j’entendis enfin sa voix :



Tu parles mon neveu. Pour apprécier, elle avait apprécié ! Sa mini n’avait pas résisté. Malgré la faible luminosité, je pouvais constater l’humidité révélatrice qui la décorait.



Elle avait failli me violer sur la piste mais… Je faillis éclater de rire mais je suis poli. Ensuite, le son de sa voix de nunuche, le sens de ses paroles me fit débander illico. Ouille, ouille, c’était le genre de gonzesse que j’évitais avec application. Galant malgré tout, je l’invitai à notre table, me demandant comment j’allais m’en débarrasser. Je pouvais toujours profiter de l’instant. Quelques danses aussi chaudes plus tard, il serait temps de lui expliquer que moi, je n’étais pas un homme sérieux.


Nous échangeâmes quelques mots. J’appris son nom de scène : Selma. C’est à ce moment que Yann se pointa. Je les présentai. Yann en avait la langue pendante. Aussitôt il mit en route la machine à draguer. Soulagé, je lui abandonnai ma proie. Fine mouche, celle-ci avait, je suppose, capté qu’elle n’avait guère de chance d’arriver à ses fins avec moi mais que ce ballot de Yann serait la proie idéale.


Dès lors, je représentais un ennemi potentiel et elle se débrouilla pour m’éloigner. Pour tout dire, elle n’avait pas entièrement tort. Si Yann m’avait demandé mon avis… Mais il ne le fit pas. La suite des événements prouvèrent malheureusement qu’il aurait dû.


Entre boire un coup avec moi et en tirer un avec Selma, Yann n’avait pas réellement le choix. Notre relation superficielle et de circonstance n’avait pas résisté à cette pression constante dans son bas-ventre. Et lui me parlait d’amour.



Cette réplique trop ironique avait mis fin à nos sorties. Aussi est-ce avec surprise que j’avais accueilli sa demande.


J’acceptai sans me faire prier. Une bonne bouffe, ça ne se refuse pas. Je trouvais très jouissif, je peux l’avouer aujourd’hui, de voir sa dulcinée obligée de me faire bonne figure toute la journée. Sans doute aussi, la part du rêve, la possibilité de trouver, à défaut d’une plus qu’improbable âme-sœur, un corps compatissant qui voudrait bien me faire vibrer l’espace d’une nuit. Je ne savais pas où j’avais mis le doigt.




Le mariage



Après un rapide mais nécessaire passage à la mairie, un repas « traiteur » nous attendait chez le marié. « Une petite dizaine de personnes » ! Yann avait vu grand. Nous étions six autour de la table, en comptant les mariés. Complétaient le petit comité, la fille de Selma/Bernadette, son copain et la témouïne de la mariée, et par concomitance ma cavalière : Marie-Ange. Le parfait négatif de Selmabernadette : austère, froide, introvertie, plate comme une limande, habillée comme une veuve sicilienne. Durant le repas, par pure courtoisie, j’avais essayé d’alimenter la conversation. Peine perdue, je déposai les armes avant la fin du second plat. D’autant que Sarah, la fille, ne demandait qu’à discuter. Son copain, Mario, bellâtre d’origine italienne aux longs cils frémissants, avait autant de conversation qu’une borne kilométrique. J’ai supposé qu’il avait d’autres qualités.


Très vite, nous avions abandonné les tourtereaux à leurs « mamours », oublié nos « cavaliers » respectifs pour nous lancer dans une conversation à bâtons rompus. Je tombai évidemment sous son charme juvénile. Elle ne ressemblait guère à sa génitrice. Où sa mère exhibait ses charmes, elle dissimulait les siens derrière une tenue sobre mais décontractée. Son visage aux traits réguliers, enlaidi (volontairement ?) par des lunettes à grosses montures démodées, exhalait l’intelligence par tous ses pores. Tout ce qui apparaissait comme défaut chez sa mère devenait qualité chez la fille avec 25 ans de moins et la fraîcheur en plus.


Différences de taille, son rire cristallin qui vous entraînait dans ses rires et son cerveau ! Contrairement à Selma, elle se servait du sien à bon escient. Nous avons discuté de tout, sautant d’un sujet à un autre. Pas des sujets « pipoles », pas des banalités habituellement serinées. Religion, politique, littérature. J’ai été obligé de jeter au panier cette idée préconçue d’une jeunesse uniformément inculte. Nous refaisions le monde alors que Marie-Ange avait regagné ses pénates, que Mario cuvait sur le canapé, que les amoureux avaient sans doute consommé leurs épousailles. Sur le coup de quatre heures du mat, je me résolus à prendre congé.




De correspondances en séparations



Quand nous nous étions quittés, elle avait insisté pour que nous échangions nos adresses mails. Je classai cette demande dans celles, sans suite, faites après une soirée agréable et oubliées dès la porte refermée. Je me trompais. Quelques jours plus tard, arrivait un long message reprenant la conversation où nous l’avions laissée. Elle avait rejoint la région parisienne où, à 21 ans, elle préparait un master de gestion dans je ne sais trop quelle faculté. Dans les semaines qui suivirent, les échanges via le net s’intensifièrent mais toujours sur le brassage d’idées. En fait, nous parlions très peu de nous. J’oubliai quelque peu que je m’adressais à une jeune femme charmante.


Vint le moment où Sarah s’impatienta de la lenteur des échanges épistolaires. Elle m’initia alors à MSN. Le mardi et le jeudi soir devinrent vite des moments précieux. Nous bavardions (enfin au clavier, ne possédant ni cam, ni micro) des heures durant. Le live autorisait des digressions qui nous permirent de mieux nous connaître. Au-delà des barrières de l’âge et des kilomètres naquit et s’affermit une complicité intellectuelle, pour moi sans aucune ambiguïté.


Aussi ne fus-je pas particulièrement surpris quand, lors des fêtes de Noël, elle débarqua, très énervée, chez moi. Elle venait de rompre avec son petit ami. De ses explications hachées, je compris que j’étais une des causes de leur rupture, du moins le catalyseur. Mario, le calamistré, lui avait reproché nos rendez-vous bi-hebdo, ensuite ça avait dégénéré. À la fin, Sarah avait claqué la porte. Comme c’était les vacances universitaires, elle était rentrée chez sa mère en précisant à son ex qu’il devait avoir débarrassé le plancher quand elle reviendrait après le nouvel-an. Car évidemment, il squattait chez elle.


Jusqu’à cette seconde, j’avais considéré Sarah comme une entité intellectuelle asexuée. Son mec m’était indifférent d’ailleurs, à aucun moment il n’était apparu dans nos discussions. Nous abordions très rarement des sujets concernant nos vies personnelles et encore moins ceux concernant le pan sentimental. J’étais plutôt emmerdé d’être impliqué même indirectement dans leur séparation. Elle me tranquillisa en m’affirmant qu’elle était soulagée que cette histoire finisse. Elle s’était aperçu depuis longtemps qu’elle ne ferait pas sa vie avec ce type. Mais elle détestait les conflits et, bien que ce ne fût pas vraiment un bon coup, il la rassurait sur sa féminité.


Sa féminité ! Je la regardai d’un autre œil. Elle portait un jean droit tout simple qu’elle remplissait agréablement, un ample sweet, ras du cou, qui gommait ses formes et des baskets. Ses cheveux bruns tenus en queue de cheval par un gros élastique, ses horribles lunettes, l’absence totale de maquillage : elle ne faisait pas vraiment d’effort de séduction. Bon d’accord, elle venait voir un vieil homme mais cela confirmait l’impression que j’avais eue lors du mariage. N’empêche que pour la première fois, j’essayai d’imaginer le corps qui se dissimulait derrière ces artifices vestimentaires.


Soudainement j’eus l’envie de la prendre dans mes bras et de la cajoler. Envie sans doute provoquée par les immenses cernes qui mangeaient son visage, par sa fragilité révélée. Une tendresse quasi paternelle m’envahit. Tendresse un tantinet incestueuse vue l’agitation inhabituelle dans mon bas-ventre. Cependant je m’abstins de tout geste déplacé. Si je l’avais fait et quelque qu’en eut été l’issue, je n’aurais pas été fier de moi.


Elle sortait mal en point de cette relation et n’avait aucun (e) ami (e) à qui se confier. Selma et Yann en avaient fini avec leur lune de sexe et commençaient à se bouffer le foie. Nulle place pour Sarah et ses problèmes sentimentaux. J’étais apparemment l’unique recours, le père ou le frère de substitution. Elle avait besoin de s’épancher ; ce qu’elle fit. Son sac vidé, nous passâmes à autre chose. Je l’emmenai au resto puis au cinéma. Quand nous rentrâmes, elle avait retrouvé calme et bonne humeur. Pour la première fois, elle passa la nuit chez moi… dans la chambre d’ami. Le lendemain rassérénée, elle rejoignit sa mère. Lorsqu’elle retourna à Paris, nous reprîmes nos conversations virtuelles comme si de rien n’était.


Au mois de mars, elle m’apprit que Selma et Yann se séparaient. Sa mère partait dans le sud de la France avec son nouvel amour. Je la vis en coup de vent, début juillet. Elle avait trouvé un boulot d’été dans une banque de notre petite ville et s’installait, pour la durée des vacances, chez son ex-beau-père. Celui-ci acceptant gentiment de l’héberger. Durant cette période, nous nous sommes rencontrés deux ou trois fois mais, bien qu’à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau, nous n’avions pas abandonné nos discussions « MSN », ferment de notre relation.




Jusqu’à la semaine dernière



Assis devant les infos régionales de la 3, je m’envoyais une petite bière après une longue journée de travail quand on frappa énergiquement à ma porte. Je n’attendais personne et je me demandai quel importun se pointait à l’heure de la soupe. À peine le temps d’ouvrir, Sarah s’était précipitée dans mes bras, hoquetant. Elle se cramponnait comme une future noyée à une bouée. Je tentai de la consoler de manière maladroite lui caressant doucement les cheveux. Son corps était agité de tremblements convulsifs.


Nous restâmes ainsi près d’une demi-heure. La chair nue de sa poitrine pressée contre mon t-shirt me fit prendre conscience qu’elle était toute dépenaillée/débraillée. Son chemisier déchiré, les boutons arrachés, était sorti de sa jupe. Elle n’avait pas ses lunettes. Que lui était-il arrivé ? Une agression. Totalement inutile d’essayer de l’interroger. Elle pleurait à chaudes larmes, bégayant des mots incompréhensibles. Je me sentais très mal à l’aise, coupable : son jeune corps qui vibrait contre le mien déclenchait des réactions, totalement déplacées, que je ne pouvais contrôler.


Heureusement, peu à peu, ses pleurs se tarirent, elle se relaxa. Je pus l’amener à s’asseoir sur le canapé. Elle ne me lâchait pas. Sa tête appuyée contre ma poitrine, sa main crispée sur mon épaule. Enfin j’osai :



Elle hoqueta avant de continuer :



Nouveau silence. J’eus soudain un goût amer dans la gorge, pressentant un truc bien glauque.



Elle planta ses ongles dans ma chair.



Elle avait épuisé son quota de larmes et, avec un calme presque inquiétant, elle me raconta l’agression. Depuis plusieurs jours, il se montrait charmant voire charmeur, avait des petits gestes prévenants, des attouchements affectueux. Elle l’avait remarqué sans y prêter une attention particulière. Ce soir, il l’attendait. Manifestement pas seul, son haleine était éloquente. Il avait commencé par la baratiner, la flatter, l’enlacer. Elle n’avait pas osé le jeter brutalement. Il avait pris ça pour un encouragement, il s’était enhardi. Il avait voulu poser ses pattes sur sa poitrine, elle s’était dégagée et l’avait renvoyé dans ses 22. Il l’avait mal pris, s’était énervé, l’avait traité de salope, d’allumeuse et d’autres noms d’oiseaux.


Là, il avait perdu le contrôle… Il avait essayé… Elle avait pu se libérer et s’était enfuie. Elle avait couru chez moi. Fin de l’histoire. À ce moment, Sarah se remit à pleurer. Je la berçai doucement.



La confiance qu’elle m’accordait me fit chaud au cœur mais me reléguait au rang de vieux papy gâteux.


J’appelai Yann, lui expliquai que nous allions passer prendre les affaires de Sarah, qu’il ferait bien d’aller faire une promenade. Il commença par regimber. Je lui répliquai sèchement que s’il en était ainsi, nous viendrions avec les flics. Il a tout de suite mieux compris. À dix heures du soir, ses affaires rangées dans la chambre d’ami, nous partagions une pizza bien méritée, arrosé d’un verre de vin.




Semaine de rêve, week-end de merde



Divine semaine. Nous nous organisâmes très vite. Le matin, elle passait à la salle de bain, passage rapide d’ailleurs. Pendant ce temps, je préparais le petit déj’. Ensuite c’était mon tour. Quand j’en sortais, elle était sur le départ. Nous nous retrouvions après le travail, aux environs de 18 heures. Une petite bière sur la terrasse pour chasser les miasmes de la journée, un brin de toilettes, préparation du repas du soir. Nous mangions dehors et le dîner se poursuivait tard dans la soirée. Jamais couchés avant minuit, jamais une allusion, jamais de dérapages malheureux, même si…


Même si, je n’étais pas insensible à son charme. Lorsque, le soir, elle sortait de la salle de bain, après avoir tombé son uniforme de banquière, vêtue d’un short et d’un t-shirt, elle laissait éclater sa féminité. Pas canon selon les critères actuels. Hanches larges, fortes cuisses musclées mais sans trace de cellulite, des seins lourds sur lesquels je ne pouvais m’empêcher de loucher. Une silhouette voluptueuse qui incitait à l’amour. Quand à la fin du repas, elle se délestait de ses horribles binocles, sa fraîcheur, sa jeunesse, l’intelligence de son regard m’éblouissaient. Bien sûr, j’avais des envies libidineuses mais comme elle l’avait dit, je n’étais pas « un gros porc ».


Aussi, je m’habituais à notre vie de « couple », j’appréciais de ne plus passer mes soirées en solitaire. Les sentiments d’amitié que j’éprouvais pour elle, évoluaient lentement mais sûrement. À soixante balais, j’étais en train de tomber amoureux de cette gamine de quarante ans ma cadette. Il ne fallait surtout pas que je fantasme. Je n’avais pas envie de passer à ses yeux pour un vieux pervers. Je devais me méfier si je ne voulais pas gâcher cette belle entente par une geste inadéquat.


Pourtant, je constatai avec un plaisir trouble qu’au fur à mesure de l’avancée de la semaine, Sarah se montrait plus séductrice, en tout cas se lâchait. Le vendredi soir, nous finîmes la soirée, sur la terrasse, assis à même le sol, sa tête sur mon épaule, mon bras autour de sa taille. Je savourais, à travers la mince étoffe du t-shirt, l’élasticité de son jeune corps. Ma main s’était posée sur une parcelle de hanche dénudée. La chaleur de sa peau satinée provoquait en moi une montée… d’adrénaline. Heureusement, l’heure passait. Nous nous séparâmes sur un chaste baiser rempli d’arrières pensées.


À mon lever, ce samedi matin, Sarah avait préparé le déjeuner. Week-end oblige, elle n’avait pas cru bon de s’habiller. Elle portait en tout et pour tout, un grand t-shirt qui lui faisait office de chemise de nuit. Ses cuisses largement dénudées, sa poitrine vivant librement sous l’étoffe me perturbèrent énormément. À plus d’une reprise mes morceaux de pain grillé terminèrent au fond de mon bol. Situation d’autant plus déstabilisante que j’avais l’impression qu’elle était tout à fait consciente de mon trouble, que la situation l’amusait, qu’elle en rajoutait. Croisements et décroisements répétés de ses jambes, réajustements fréquents de son t-shirt, je ne savais plus où ne pas regarder.


Soulagement, lorsqu’elle me proposa d’aller faire les courses.

Soulagement relativisé, lorsqu’elle m’invita à l’accompagner.

Soulagement effacé, lorsque dans le supermarché, elle passa son bras sous le mien, son sein libre d’entrave pesant contre moi, comme si nous étions…


Le week-end allait être compliqué. Je ne voulais pas avoir d’embrouille avec elle. Une évidence, elle me faisait bander. Autre évidence, elle avait beau dire que j’étais bien conservé, elle avait vingt ans et moi, soixante. Je ne savais pas comment interpréter son attitude. Avance sexuelle ou manifestation d’amitié, difficile à dire. Si elle s’était comportée de la même manière avec Yann, il avait pu croire… et il avait mal compris !


Après le repas de midi, je prétextai l’« habituelle » visite hebdomadaire à ma mère pour pouvoir respirer un peu. Quand je revins en fin d’après midi, aucun doute ne subsistait sur ses intentions. Elle avait revêtu une légère robe d’été minimaliste qui ne cachait pas grand chose de ses formes voluptueuses. Ses cheveux libérés de la queue de cheval tombaient en cascades sur ses épaules dénudées. Fin du fin, elle avait remplacé ses horribles binocles par des lunettes à fines montures qui épuraient son visage.


Je m’accrochai à l’espoir illusoire qu’elle sortait avec des copains… Ben non ! La table était mise. Elle m’avoua, feignant de plaisanter, qu’elle nous avait préparé un petit dîner « en amoureux » et qu’ensuite, elle me payait un ciné. Comment refuser ? J’étais pas dans la merde !


Je ne savais pas quel film elle comptait voir. Mais j’avais des doutes. La salle la plus proche se trouvait à plusieurs kilomètres. Or, nous commençâmes par deux apéritifs bien tassés – Martini, pour elle, whisky sans glace pour moi – en grignotant des amuse-gueule.


Assise en face de moi, elle m’offrait une vue plongeante et aphrodisiaque sur sa gorge chaque fois qu’elle saisissait un gâteau à apéritif. Et elle avait l’air de les adorer. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Ses seins n’en avaient nul besoin. Quand elle se baissait, j’avais l’impression qu’ils allaient jaillir du décolleté et se précipiter dans mes mains. J’avais très chaud. L’alcool n’était pas le seul responsable.


Puis nous passâmes à table ! Je dus reconnaître qu’elle savait cuisiner, tout était parfait ; l’accord vin/mets aussi. Ma température corporelle, ma tension artérielle augmentèrent encore. Elle insista en outre pour me servir, prétextant qu’ayant refusé le loyer qu’elle me proposait, elle me devait bien ça. Comme par hasard, à chaque passage, j’avais droit au contact et /ou la vision d’un sein. Lorsqu’elle était assise, le supplice empirait : ses pieds, ses jambes nus, fortuitement évidemment, mais trop souvent, frôlaient, caressaient le denim de mon jean. Elle m’allumait sans vergogne. Je bandais comme un cerf.




L’heure où l’on baise



Alors qu’elle servait le dessert, un néné turgescent s’appuya « accidentellement » contre mon bras. Je n’en pouvais plus. Je la repoussai brutalement et me levai. Je ne voulais pas agir comme Yann.



Elle déposa la bouteille et me regarda d’un air narquois.



Le dernier mot prononcé, elle se colla à moi. Sa bouche sur la mienne. Ses mains dans mon dos.



Elle reprit son baiser, là où elle l’avait arrêté. Que vouliez-vous que je fasse. La chair est faible. La sienne était jeune et ferme. Je l’enlaçai à mon tour et donnai un laissez-passer à sa langue.


L’alcool nous avait libérés de toute inhibition et ma jeune amie n’avait pas l’intention de faire dans la dentelle. Ses mains impatientes s’étaient attaquées à mon ceinturon. En moins de temps qu’il faut à un singe pour éplucher une banane, je me retrouvai avec jean et slip en bas des jambes. Sarah s’était emparée de ma bite raide comme la justice. Elle me plaqua dos au plan de travail, souleva sa robe. Si j’avais encore un doute sur sa préméditation, il s’envola : elle ne portait pas la moindre culotte. Sans me demander l’autorisation, elle s’empala sur mon membre.


Pénétration aisée, facilité par la rigidité pas du tout cadavérique de mon pénis, par l’abondante lubrification de sa vulve et aussi par la longueur de ses jambes… Ses doigts plantés dans mes fesses, les miens agrippant les siennes, nous entraînions nos bassins dans un pistonnage intensif. Nos hanches claquaient bruyamment à chaque contact. La transpiration que nos ébats généraient, déclenchait une série de bruits bizarroïdes. Une telle chevauchée ne pouvait durer longtemps. La jouissance mutuelle arriva précipitamment. Sa violence fut inversement proportionnelle à la durée de notre étreinte. Elle nous laissa abasourdis, avachis, corps contre corps, heureusement soutenus par le plan de travail.



Premiers mots après consommation. Cet assaut précipité ne nous avait pas assouvis. Dès notre souffle repris, à peine décollé du panneau de travail, nous nous déshabillâmes mutuellement. Pour Sarah, ce fut quasi-instantané : en un tour de main, la robe passa par-dessus sa tête offrant son corps sculptural à mes yeux effarés. De tout petits tétins raidis, minuscules taches sombres au centre d’aréoles non moins minuscules, contrastaient avec la lourdeur de sa poitrine, un triangle noir broussailleux surmontait des grands lèvres imprégnées de nos sécrétions.


Brève offrande visuelle. Impatiente, elle s’attaquait déjà à mes fringues. Elle mit un peu plus de temps. Surtout que dans ses gesticulations pour enlever mes chaussures, sa bouche s’était retrouvée à hauteur de mon pénis mollasson. Pour une jeunette de vingt ans, elle était plutôt délurée : sa bouche absorba ma bite et, goulûment, la toiletta. Résultat, retour à la vitesse V du désir. Ma queue durcissait entre les lèvres de mon impétueuse amie.


Il ne lui en fallait pas plus, elle stoppa sa dégustation. Mon t-shirt vola, je ne sais où. Me prenant fermement par la bite, elle m’attira dans ma chambre. Nous nous écroulâmes sur le lit. À la violence initiale succéda, une séquence hot tendresse.

Bouches jointes, langues fouisseuses.

Poitrines pressées, ses durs tétons s’écrasant contre mes poils.

Ventres collés, mon léger embonpoint s’encastrant dans le creux de son abdomen.

Ma queue raide entre ses cuisses serrées, frottant l’extérieur de sa vulve détrempées.

Mains aériennes en vadrouille tout azimut.

Mes doigts dans sa longue chevelure ; ses ongles griffant mon dos.


Long plan fixe durant lequel, lentement mais sûrement, notre excitation s’accrut. Mon vit, instinctivement, tentait de retrouver le chemin de l’Éden. Ce qui n’était pas du goût de Sarah qui avait, semble-t-il, d’autres aspirations. Elle repoussa ma tête vers son ventre me faisant explicitement comprendre ce qu’elle désirait.


Feignant l’incompréhension, je m’arrêtai longuement sur ses seins. Mes mains comprimaient ses mamelons l’un contre l’autre. Ma bouche affamée, affairée, dégustait tour à tour, ses tétins dressés par le désir. Sarah exprimait sa satisfaction par des soupirs répétés et par de douces caresses sur mon crane rasé. Insidieusement, mes lèvres délaissèrent ces collines soyeuses. Ma langue humide suivit les lignes imaginaires tracées sur son abdomen, astiqua, avec application, le creux de son mignon nombril. Elle lissa ensuite un buisson tout ébouriffé pour atteindre un bouton harmonieusement gonflé. À la suite de ce mouvement, je me retrouvai couché entre ses cuisses ma bouche collé à sa vulve.


Je croyais avoir atteint LE but. Erreur ! À peine ma langue dardait-elle hors de ma bouche pour goûter à son nectar fruité que déjà ses mains vinrent se placer sous ses fesses. Elle les souleva brusquement. Alors que je m’apprêtais à grignoter son clitounet, je me retrouvai le nez plongé dans sa vulve, la langue face à son anus. La poussée qu’elle avait exercée ne laissait guère de doute sur ses envies. Si jeune et si… Cette incitation poussa mon excitation à l’extrême. Allongé sur le lit, les frottements provoqué le drap me devenaient insupportables, je sentais ma sève monter dangereusement. Je me mis à genoux pour donner un peu d’air à mon pénis. Une éternité qu’il n’avait pas été à une telle fête !


Sarah positionna ses doigts de façon à écarter ses deux globes très charnus au maximum exhibant à ma concupiscence son œillet fripé. Lorsque ma langue entra en contact avec celui-ci, son corps se raidit. Je reculai et relevai la tête.



Si elle insistait… Sa réaction incontrôlée me fit penser qu’elle pouvait être vierge de ce côté-ci. Je décidai d’y aller avec précaution. Notre première jouissance m’autorisait la patience. Délicatement, je plaçai mes mains au creux de ses genoux repoussant ses cuisses contre son opulente poitrine. Ainsi, sa chatte humide, sa raie ouverte se retrouvait en une ligne unique à la portée de ma bouche.


Je pus ainsi me ravitailler en sécrétions gluantes tout en lui prodiguant de doux attouchements. De la pointe de la langue, je titillai son anus, tour à tour tournant, pressant, léchant. Ces manigances provoquaient des contractions. Peu à peu, oint de cyprine, il s’attendrit, s’ouvrant timidement sous la poussée insidieuse que j’exerçai.


Les mains de Sarah avaient délaissé ses fesses. L’une caressait mon crane, l’autre, glissée entre ses jambes, agaçait son clitounet. Son corps était parcouru de frissons, sa respiration s’altérait, de temps à autre, elle lâchait de petites plaintes. Elle s’abandonnait. Maintenant, ma langue, telle une petite bite, la sodomisait sans difficulté.



Cette exclamation, venant de sa jeune bouche, un instant me pétrifia. Elle s’en rendit compte.



Présenté comme ça… j’avais intérêt à être à la hauteur. Elle croisa ses bras sous ses genoux, tirant ceux-ci contre ses épaules. Elle offrait, à mes yeux exorbités, son rectum dilatée, humidifiée par mes caresses labiales. Véritable appel auquel je ne résistai pas. Je plaçai mon gland larmoyant contre sa virginité anale. Ma raideur était telle, son envie si grande que ma bite pénétra son étroit canal sans aucun problème. Je restai ainsi immobile, mon bassin pesant contre ses fesses, jouissant de la magie de l’instant : ma vieille bedaine sur la peau fraîche de ses demi-lunes charnues.


Mes bras se glissèrent le long de ses flancs, mes mains empressées atteignirent sa poitrine juvénile qu’elles malaxèrent fiévreusement tout en étirant ses minuscules tétons. Sarah ouvrit ses cuisses et posa ses jambes sur mes épaules. Elle ne contrôlait plus ses sphincters qui se contractaient sporadiquement autour de mon membre. Ses hanches entamèrent un court mouvement de balancier, repoussant mon bassin vers le haut puis l’entraînant vers le bas. D’abord, je me contentai d’accompagner, me laissant aller au plaisir de sentir ma bite immobile coulisser dans son conduit heureusement bien lubrifié.


Ce train de sénateur ne lui suffisait pas. Ses ongles acérés qui agrippèrent mon cul me firent comprendre qu’elle espérait plus d’enthousiasme dans nos ébats. J’abandonnai sa poitrine, posai mes mains bien à plat sur le drap. Jambes tendues, je commençai une série de pompes…


À chaque tour, ma queue sortait presque entièrement de son cul, pour y pénétrer violemment, mes hanches frappant rythmiquement ses fesses rebondies. Ma première éjac n’était pas si loin et, comme sœur Anne, je ne voyais rien venir… je la pilonnais rudement en ahanant. Je ne savais si les cris qu’elle poussait exprimaient la douleur ou le plaisir mais je remerciais le ciel de ne pas avoir de voisin trop proche. Sinon nous aurions été bons pour une descente de police ! Craignant malgré tout de lui faire mal, je ralentis l’allure. Mal m’en prit. Ses ongles entrèrent à nouveau en action tandis qu’elle hurlait :



Une seconde, je me demandai si j’allais tenir le rythme ! Je n’avais plus vingt ans… Je repris ma chevauchée fantastique. Elle devait mouiller du cul. Ma bite coulissait aussi bien que dans un vagin détrempé. Soudain son corps s’électrisa. Sa rosette broyait ma bite comme si elle voulait l’écraser. Ses cuisses se refermèrent sur mon cou. Difficulté à respirer. La garce allait m‘étrangler.


Elle poussa un :



Comme si elle n’avait jamais vu le loup. Tout son corps se détendit. Ses jambes glissèrent le long de mon torse. Elle devint toute molle. Et soudain ma queue bandée se retrouva orpheline dans ses intestins rassasiés. Pas peu fier de lui avoir donné autant de plaisir, je n’osais bouger. Sarah se rendit compte qu’elle avait toujours un objet très dur entre les fesses.



Prestement, elle se désencula, me retourna comme une crêpe et plongea sa tête entre mes cuisses. Comme plus tôt, sa langue gourmande nettoya mon pieu enduit de ses sécrétions et de sa merde mêlées. Rien ne la dégoûtait manifestement. Elle léchait avec application ma queue, des boules au méat. La voir ainsi se délecter m’excitait au plus haut point. Ma bite tressautait sous ses attouchements humides.


Quand elle estima qu’elle était suffisamment propre, elle décalotta mon gland. Par le seul pouvoir de ses lèvres, elle repoussa sa peau au delà du frein. Sa langue pointue agaça la fente de mon méat tandis que ses lèvres aériennes survolaient en rase motte la peau de mon gland totalement tétanisé. Divine sensation ! Elle avait vingt ans et une technique pas possible. Les jeunes femmes de mon époque pompaient plus qu’elles ne suçaient. Quand elle voulait bien sucer.


Alors que mes petits spermatos galopaient vers la sortie, sa bouche se retira. Elle leva la tête et, dans un sourire éclatant, me demanda :



Que vouliez-vous que je réponde ? La raideur de mon vit, les perles de rosée qui sourdaient de mon méat, mes halètements, autant de réponses éloquentes. Dans l’incapacité d’émettre une réponse cohérente, de l’index je lui indiquai ma queue. Elle replongea immédiatement.


Elle goba ma tête de nœud mais ne s’y arrêta pas.

Ses lèvres chatouillèrent ma toison.

Elle commença à me pomper langoureusement comme elle aurait sucé un esquimau glacé.

Tout en douceur.

S’arrêtant, pressant ma bite de ses lèvres mouillées.

Jouant avec sa langue, le long de ma grosse veine.

Repartant doucement vers le nœud ou vers mon pelvis.

À mille lieux du pompage mécanique des hardeuses.

J’étais aux anges.

Je fermai les yeux et m’abandonnai à ce bien être.

Cela dura.

Elle me maintenait à un haut état d’excitation mais sans jamais me permettre de jouir.

Je compris son jeu quand soudain sa bouche fut remplacée par sa chatte humide.

Elle s’empala sans précaution aucune et sans difficulté non plus.

Fini la douceur.

Chevauchée heurtée.

Accélération forcenée.

Ses mains plaquées contre mes épaules.

Sa moule splashant contre mon pubis au rythme d’un marteau piqueur.

Putain, elle me baisait.

Splash, splash, splash !

Ça résonnait dans ma tête !

Foutre foutrement bon.

Splash, splash, splash !

Crache dans son vagin, tir continu.

Corps en ébullition.

Tension maximum.

Ses ongles dans ma peau enfoncés jusqu’au sang.

Contraction étranglée de ses lèvres.

Ma queue en éruption prisonnière.

Jouissance infinie.

Cris mêlés.

Silence.


Pffffffffffffffff ! Impression de se dégonfler ! Euh, oui, pas qu’une impression. Mais pas seulement à cet endroit précis que rigoureusement ma mère interdit de nommer ici ! Sentiment que nos deux corps se ramollissent. Les seins de Sarah s’avachirent sur mon torse en sueur.


Ses mains douces sur mon visage. Plénitude. Puis la phrase qui tue :



Réaction première, au-delà de la satisfaction primale d’avoir apparemment comblé les besoins charnels d’une jeunette, une grande joie à voir mes sentiments partagés. Même dans mes rêves le plus fous, je n’aurais pu imaginer tel dénouement. Après ses mots, elle se lova dans mes bras posant sa tête sur ma poitrine. Comme une enfant rassasiée, elle avait fermé les yeux, mis son pouce dans sa bouche et déjà sommeillait. Je n’osais plus bouger.


Je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Les pensées tourbillonnaient dans ma tête. Le tombereau des emmerdes à venir se déversait dans mon esprit soudain rafraîchi. Que moi je l’aime, c’était pas bien grave. Mais qu’elle, à son âge, tombe amoureuse d’un vieux croûton comme moi… Cela ne pourrait durer et ça nous ferait beaucoup de mal ! J’allais devoir mettre les choses au point. Enfin ça attendrait demain matin…




Dimanche matin



Un baiser dans le cou me réveilla. Baiser qui se transporta rapidement sur ma poitrine, mes tétons. Humm, se laisser aller à ses caresses divines. Non, je devais me reprendre tout de suite. Si je… après ce serait trop tard. Je connaissais l’animal qui était en moi. Avec toute la délicatesse que je pus, je la repoussai :



Déjà, elle tentait de reprendre ses baisers. Je la repoussai et récupérai mes lunettes. Son visage s’était fermé. Elle avait compris que tout ne se passait pas comme elle voulait.



Ouille, je sentais la colère apparaître dans son ton.



Oui je l’aimais ! Mais lui expliquer ce que je ressentais allait être compliqué, ne simplifierait rien et je risquais de me trouver désarmé devant ses attentes. Et céder à ses avances. Ma grand-mère m’avait toujours dit « lorsque tu enlèves un pansement, tire d’un coup sec, ça ne te fera pas plus mal et ça durera moins longtemps. » Je décidai d’agir ainsi. N’importe comment, notre amitié était foutue alors j’employai le seul argument imparable :



D’accord, y’a plus intelligent comme phrase mais je n’allais pas lui dire que c’était quand même un peu de sa faute car elle m’avait chauffé à blanc.



Et c’est là que les éléments se déchaînèrent. Elle me sauta dessus. Ses ongles me labourèrent le visage, la poitrine. Bloquant ses poignets, j’essayai tant bien que mal de la repousser sans la brutaliser. Ne pouvant plus me griffer, elle me donnait des coups de pieds, visant mon bas-ventre. Dans nos ébats guerriers, nous avions retrouvé la position verticale. Lâchant un de ses poignets, je voulus intercepter son pied droit. Mal m’en pris, la main à peine libérée pris la direction de ma joue. Je ramassai une de plus belles beignes de ma vie. Mais je tenais son mollet. Déséquilibrée, elle s’affala sur le matelas, m’entraînant dans sa chute.


Nos deux corps se retrouvèrent étroitement encastrés. Cette proximité de nos épidermes déclencha chez moi une érection instantanée.



Et à ce moment du récit où notre combat aurait pu se transformer en joute amoureuse, je hurlai de douleur. Son genou venait d’entrer violemment en contact avec mes roubignolles. Elle en profita pour se dégager et s’enfuir. Elle n’y était pas allée de genou mort. Il me fallut plus de quelques secondes pour récupérer. Quand je me levai pour la rejoindre, j’entendis claquer la porte d’entrée. Presque immédiatement après, le ronflement énervé d’un moteur qu’on malmène.


Et puis merde, un tour en voiture la calmerait. Elle ne m’avait pas raté, la garce !




La maréchaussée



Après son départ, je restai un bon moment prostré. Entre la douleur qui irradiait de mon entrecuisse et celle qui broyait mon cœur. Une fois que j’eus physiquement récupéré, je tournai en rond. Cinq heures du mat, il était inutile que je retourne me coucher, je ne me rendormirai pas. Je bus plusieurs cafés. Je me maudissais d’avoir joué les chevaliers blancs, de l’avoir repoussé tout en restant persuadé que j’avais su, pour une fois, raison garder. J’avais vainement essayé de l’appeler sur son portable un certain nombre de fois mais je tombai, inéluctablement, sur sa messagerie.


Coup de sonnettes. Je jetai un œil à la pendule : six heures. Elle n’avait pas tenu une heure et j’avais l’impression qu’il s’était passé une éternité. Partie comme une furie, elle n’avait pas dû prendre ses clefs. Je me précipitai vers la porte près à m’excuser. Je l’ouvris et je restai bouche bée. Deux pandores en uniforme, un grand, un petit.



Elle n’était quand même pas allée voir les flics ? Pour ça qu’il me regardait comme ça ! Et ma gueule zébrée par les griffures de Sarah devait lui donner à réfléchir. À peine cette idée me traversait le cerveau qu’une autre la remplaçait : non, elle n’avait pas pu faire ça ! Il lui était arrivé quelque chose. La voix étreinte par l’angoisse, je balbutiai :



Je me sentis pâlir. Je chancelai, me rattrapai maladroitement au chambranle de la porte. Une chape de culpabilité s’abattit sur moi. Tout cela était de ma faute. Si je n’avais pas… Le second flic intervint :



Complètement dans le cirage, je n’y avais même pas songé. Je les précédai dans la cuisine. Ils me firent asseoir puis m’expliquèrent qu’un chauffard avait brûlé un stop. Sarah n’avait pu l’éviter et se l’était payé de plein fouet. Les pompiers avaient dû la désincarcérer. Ils ne purent pas me donner de détail sur la gravité de ses blessures. Simplement, ils m’apprirent qu’avant de perdre connaissance, elle avait réclamé après moi.


Gentiment, ils me proposèrent de m’emmener à l’hosto. J’acceptai avec gratitude, je ne me sentais vraiment pas en état de conduire. C’est encore grâce à eux que je pus accéder à la chambre de Sarah. Elle se trouvait en réa et l’interne de garde n’était pas chaud pour me laisser entrer. Il m’expliqua aussi que tout pronostic était impossible. La bonne nouvelle était, si l’on peut dire, que son cerveau donnait des signes d’activités.


Quand je la vis, corps désarticulé, emmailloté de blanc, je craquai. Mon cœur avait fondu. Je retrouvai à genoux, ma main étreignant la sienne, lui demandant pardon. Égrener les stupidités enamourées que je lui débitai les minutes suivantes serait fastidieux.


Une infirmière me demanda de me calmer. Ce que je fis. Je restai, je ne sais combien de temps ainsi. J’avais dû m’assoupir. Soudain, je sentis une pression sur ma main. Une imperceptible pression mais une pression. Immédiatement réveillé, je la regardais. Ses yeux s’entrouvrirent, me virent. Un sourire naquit sur ses lèvres pour disparaître presque immédiatement.


Son regard fuita. Une chose était certaine : elle n’avait pas perdu la mémoire. J’appelai une infirmière qui alla chercher l’interne qui me vira de la chambre. J’essayai de joindre sa mère mais je tombai sur un mec hystérique qui m’insulta pour l’avoir réveillé avant midi un dimanche matin. Manifestement, madame mère avait changé de numéro de portable. Je fis les cent pas dans la salle d’attente, incapable de rester assis, jusqu’à ce que l’infirmière, tout sourire, vint me chercher. Sarah, sauf problème imprévisible, était tirée d’affaire.


Je revins m’asseoir à ses côtés, pris une main qu’elle ne pouvait me refuser vu son état. Je réitérai mes élucubrations. D’abord, elle évita mon regard puis l’accepta. Enfin, un semblant de sourire éclaira ses yeux fatigués et sa main étreignit la mienne.



Fin provisoire



Voilà pourquoi, je suis assis sur cette chaise, tenant sa main, guettant le moindre sourire… L’après-midi doit déjà être bien engagé. J’ai faim, j’ai soif, je fumerais bien une clope mais je ne la quitterai pour rien au monde. À vouloir la préserver, j’avais failli la perdre définitivement. Elle était passé à deux doigts de la mort alors…