n° 14808 | Fiche technique | 50845 caractères | 50845Temps de lecture estimé : 29 mn | 09/02/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Le nouveau stagiaire dont je dois m'occuper est différent des autres... | ||||
Critères: fh fplusag jeunes extracon collègues cérébral intermast fellation cunnilingu pénétratio confession -coupfoudr -amourpass | ||||
Auteur : Elodie S Envoi mini-message |
Tous les semestres, nous accueillons, dans le service, un nouveau stagiaire. Ce sont en général des étudiants en deuxième ou troisième année d’écoles de commerce variées. Je préfère les garçons, avec lesquels il est plus facile de travailler, que les filles, souvent sources d’embrouilles, surtout avec mes collègues masculins. Cette année, l’élu est le neveu de notre associé italien. Comme d’habitude, je suis chargée de sa bonne intégration dans l’entreprise et de lui faciliter les formalités d’embauche.
Lorsque le DRH m’appelle, en ce lundi matin, dans son bureau, je suis étonnée de la différence de style de mon nouveau protégé par rapport aux stéréotypes habituels. Il est plus jeune, tout juste dix-neuf ans, et n’a rien de l’habituelle tenue un peu coincée des stagiaires nouvellement embauchés, style costard-cravate.
Grand, plus d’un mètre quatre-vingts, mince, voire maigre, il a cette espèce de nonchalance vestimentaire très en vogue des italiens, mélange d’harmonie et de négligé étudiés. Je suis frappée par la blancheur de son teint, qui contraste avec sa lourde chevelure brune et bouclée et ses yeux noirs encadrés par des sourcils marqués. Une barbe de trois jours savamment entretenue creuse ses pommettes. Son regard est vif et fureteur, sa silhouette élancée, il a un casque de moto à la main. Il s’appelle Dino…
Je perds la journée à l’assister dans toutes ses démarches d’intégration, cantine, bureau, ordinateur, formalités, etc. Il est réservé et peu bavard ; quand il parle, dans un français impeccable, je perçois une charmante pointe d’accent qui sent bon l’ail, le soleil et l’huile d’olive ! Il n’est qu’en première année, en France pour un semestre, et son mémoire porte sur la gestion et l’optimisation des stocks de pièces de rechange. Mon rôle est de le parrainer dans ses démarches au sein de la société et des fournisseurs.
Le lendemain, je reprends le cours normal de mes activités. À l’heure du déjeuner, Sandrine vient me chercher dans mon bureau pour aller à la cantine. Elle est la collègue avec laquelle je m’entends le mieux. Secrétaire de direction au sein des services commerciaux, c’est une blonde pétulante, à la quarantaine épanouie et soutenue par la chirurgie esthétique ; divorcée, mère de deux adolescentes, elle multiplie les conquêtes masculines, même au sein de l’entreprise selon certaines (mauvaises) langues. Elle écume, pendant ses congés, tous les hommes plus ou moins célibataires des différents Club Med au bord de l’eau qu’elle fréquente. Aujourd’hui, je la sens particulièrement excitée :
Je m’esclaffe, Sandrine est décidément incorrigible avec tout ce qui porte braguette, et lui rétorque :
Nous nous installons dans un coin tranquille de la cantine. Elle m’interroge sur l’état de mes relations avec Stéphane, mon ami. Je ne peux lui cacher ma mélancolie de partager la couche d’un zombie, dont le succès professionnel est la seule véritable motivation, au détriment de sa vie de couple sous tous ses aspects. Quand il est à Paris, il est au bureau de 8 heures le matin jusque vers 22 heures, et sa banque l’envoie au moins une quinzaine par mois aux quatre coins du monde pour ses fusacq comme il dit (j’ai mis six mois à comprendre qu’il s’agissait de fusions et d’acquisitions d’entreprise). Pour se faire pardonner, j’ai droit à des souvenirs sans âme acquis aux duty free des différents aéroports qu’il arpente ! Tout sauf une vie de couple, au fond. Avec un large sourire, Sandrine me recommande de prendre un amant. Puis se tait d’un seul coup, le regard fixé par-dessus mon épaule.
Je me retourne, Dino, seul, s’installe à quelques places de nous avec son plateau, non sans m’avoir gratifiée d’un charmant sourire, auquel je réponds… en même temps que Sandrine.
Je constate qu’étrangement, deux boutons du corsage de ma copine se sont mystérieusement ouverts pendant notre déjeuner, dévoilant la dentelle quelque peu pigeonnante d’un soutien-gorge noir, et que sa démarche en quittant le self est particulièrement chaloupée.
Dino se révèle être un stagiaire discret, voire timide, et me dérange beaucoup moins que les autres stagiaires dans ma tâche quotidienne. Il comprend vite lorsqu’il a besoin d’un renseignement, mais ne se confie guère. Évidemment, je le surprends à plusieurs reprises avec Sandrine dans son bureau, qui visiblement se sent depuis son arrivée impliquée comme jamais dans le classement des documents de son service dans la salle des archives. Mais, j’ai beau la sonder, elle ne me parle plus de l’irrésistible attirance qu’elle avait le premier jour pour Dino. Je soupçonne cependant qu’il y ait anguille sous roche ! Elle est nettement plus diserte sur ses conquêtes habituellement !
Une fois par semaine, le mardi, je retrouve mon protégé pour déjeuner, et je fais avec lui le point des contacts qu’il souhaite avoir pour avancer dans son mémoire. Parfois, notre conversation dérive sur des sujets plus personnels. C’est ainsi que j’apprends qu’il est fanatique de moto et qu’il fait partie d’une association nommée Italmoto qui, les week-ends, réunit des fanatiques comme lui de motos italiennes. Interrogée sur mon attirance pour les gros cubes, je lui avoue mon inexpérience, mis à part une liaison quand j’étais étudiante avec un motard, qui m’avait traitée de véritable boulet comme passagère. Avec un grand sourire, il me propose de m’initier, et je m’étonne moi-même en lui répondant :
Il m’interroge sur ma vie personnelle et, sans trop insister, je lui dis partager la vie d’une étoile filante. Il est à Paris depuis début janvier et rejoint sa famille, près de Milan, dès qu’il en a l’occasion. Lorsque je le questionne sur sa vie sentimentale, je vois une ombre traverser son beau regard noir, et il évoque furtivement une rupture douloureuse.
Bref, petit à petit, notre relation évolue d’un plan strictement travail à de la camaraderie et nous évoquons avec complicité les travers de nos différents collègues de travail. Bien entendu, ingénument, j’aborde la personnalité de Sandrine. Je le sens un peu se cabrer, et il a cette réplique qui me laisse perplexe :
L’envie de lui demander ce que veut dire « une femme qui veut s’imposer coûte que coûte aux hommes » me brûle les lèvres, mais je sens intuitivement que cette question trop directe romprait le charme de nos conversations et n’ose la lui poser. Je reste donc pensive et non rassasiée par sa réponse…
Nos déjeuners hebdomadaires se poursuivent et naît peu à peu entre nous une vraie complicité. Nous passons au tutoiement. Un jour, mi-mai, alors que j’ai enfin pu mettre ces petites robes d’été que j’adore, il me propose de nous retrouver, non pas à la cantine, mais dans un restaurant italien qu’il a testé, pas très loin du bureau. Comme il règne depuis peu au dehors un parfum de printemps, j’accepte avec plaisir. En chemin, il me complimente sur ma tenue, soulignant qu’elle met en valeur mes atouts féminins. Je suis flattée, c’est la première fois qu’il me fait une remarque de ce genre. Une fois attablés, il prend d’autorité la carte et compose mon menu à partir de mes goûts. Je m’étonne de cette assurance que je ne lui connaissais pas. La nourriture est effectivement délicieuse, et le patron, volubile et exubérant, archétype de l’homme italien malgré son embonpoint, vient s’enquérir de la satisfaction des ses amoureux. Cela fait rire Dino, et je rosis un peu, tout en lui répondant :
Ce à quoi le patron rétorque avec gouaille :
Je ris de bon cœur et me dis que c’est Stéphane, si par hasard sa vie professionnelle lui permettait de me consacrer un déjeuner, que je devrais emmener dans ce restaurant !
Dino redevient sérieux et m’interpelle :
Je reste coite. Évidemment, je suis libre, Stéphane est en Australie et en Chine depuis trois semaines et ne revient que mardi. Mais…
Je reste abasourdie par l’invitation surprise et par l’autorité insoupçonnée que Dino a manifestée à mon égard. En plus, il s’empare de l’addition et refuse que j’y participe. Nous regagnons le bureau, je suis sur un petit nuage.
Le lendemain soir, avant de quitter le bureau, Dino vient me voir et me tend un grand sac :
Me laissant interloquée, il s’esquive. Rentrée chez moi, je n’ai de cesse d’essayer mon déguisement comme il dit. Il est d’un beau cuir noir, avec des parements rouges et deux écussons aux couleurs du drapeau italien ornent les épaulettes. La fille auquel il appartient doit être filiforme, car j’ai du mal à loger hanches et fesses dans la partie pantalon, en me trémoussant devant ma glace. Pour le buste, elle doit faire un petit 85, car c’est encore plus délicat. Finalement, sans soutien-gorge, et en tirant comme une damnée sur la fermeture éclair, heureusement fort robuste, j’arrive à loger mes rondeurs, bien que le haut baille un peu sur la naissance de mes seins. J’ai le sentiment étrange d’avoir une seconde peau de cuir qui me colle sur tout le corps. J’enfile même le casque et les gants pour voir mon nouveau look dans la glace. J’en connais qui seraient surpris de me voir ainsi harnachée !
Sortir de la combinaison de cuir est encore plus difficile que de s’y glisser, et je fais des véritables exercices de gymnastique sur mon lit afin de me dépouiller de cette seconde peau. En plus, je suis toute décoiffée par le casque, n’ayant pas mis de barrettes avant de l’enfiler. Je me sens étrangement comme une collégienne à la veille d’un examen, et prépare soigneusement un jean de rechange pour le lendemain (mon boss préfère que je sois en jupe au bureau).
Comme prévu, Dino me rejoint en fin d’après-midi. Je me change rapidement aux toilettes. Sa moto est une grosse Aprilia rouge, dont il fait ronfler le moteur, et il doit me soutenir pour m’aider à monter derrière lui. J’attache mes cheveux et m’apprête à enfiler le casque lorsqu’il arrête, un instant, mon ascension d’un geste de la main.
Plus facile à dire qu’à faire, car j’ai naturellement tendance à me pencher vers l’extérieur du virage lorsque la moto vire, vestige de mes cours de voile, alors que lui fait l’inverse. Je me cramponne à ses hanches, mes cuisses écartées enserrant la selle, ballottée en avant à chaque accélération. Je comprends le bien-fondé de la combinaison, car ma veste de tailleur claque au vent. Je dois me coller à ses omoplates pour éviter de m’envoler, mais je me sens peu à peu plus en confiance. Après un tour d’une dizaine de minutes, il me ramène à ma voiture. J’ai les jambes qui flageolent et sens une étrange excitation lorsque je mets enfin pied à terre.
Je tente de cacher mon trouble et lui rends son sourire. Il me claque deux grosses bises sur les joues, sa barbe naissante soigneusement entretenue me fait frissonner. Puis il s’éloigne à plein gaz, me laissant plantée là avec une pointe de langueur…
Le vendredi soir, je prépare mes affaires, comme si j’allais au bal des débutantes. Le moins de choses possible, a-t-il cru bon de me préciser. De toute façon, sous la combinaison, je ne peux porter qu’un shorty ! Sinon, je ne peux l’enfiler. Comme il m’a précisé qu’il y avait une soirée prévue le samedi soir, je choisis une petite robe noire sexy, des dessous de rechange, un jean, un sweater et des escarpins en plus de mes bottines. Je m’endors d’un sommeil peuplé d’engins hurlants, de loubards menaçants et de panaches de fumées. Easy Rider me revient en mémoire.
Quand il sonne chez moi, ce samedi matin, je descends d’un pas mal assuré, engoncée dans ma combinaison. Il m’enveloppe d’un regard appréciateur, et je sens qu’il fixe avec intensité mon décolleté. Il s’étonne de ma petite valise, l’ouvre et verse un à un vêtement et accessoire de toilette dans un des coffres arrière. Son geste s’arrête lorsqu’il tombe sur mes dessous, qu’il chiffonne de ses doigts comme pour en tester la matière, mais il finit par les ranger aussi. Je remonte la valisette devenue inutile, redescends, enjambe la selle et vive l’aventure !
Parvenus à la porte d’Orléans, nous retrouvons une dizaine d’équipages semblables au nôtre, reconnaissables à leurs drapeaux italiens. Nous patientons un moment pour quelques retardataires puis, en convoi, filons vers le sud. Je me cale douillettement, le ventre contre ses fesses, les seins sur le bas de son torse, la tête sur ses omoplates, en lui enserrant les hanches de mes bras noués. Par moment, il accélère, pour prendre la tête du peloton, puis se laisse dépasser après par les autres.
Au bout d’un moment, je sens une étrange excitation. Est-ce la vitesse, le fait de sentir la selle et ses fesses entre mes cuisses écartées, la sensation du cuir sur ma peau, les vibrations de la route ? Je l’ignore, d’autant plus qu’à travers mes gants joints sur son bas-ventre, j’ai l’impression que Dino est tout dur. Je me raisonne, pas de bêtises avec mon jeune stagiaire, nous avons presque dix ans d’écart ! L’émotion se traduit, comme souvent chez moi, par une envie pressante d’une halte aux toilettes. J’essaie de faire comprendre à Dino le besoin urgent qui m’assaille, nous ne pouvons pas nous entendre. Il finit par comprendre, et réussit finalement à entraîner tout le groupe vers une station service où les pleins sont faits. Le hic, c’est que, dans un espace très confiné, il me faut à nouveau quitter la combinaison jusqu’à mi-cuisses. On devrait inventer les braguettes pour les motardes ! Après moult contusions, déhanchements et torsions, j’arrive enfin à mes fins. Lorsque je ressors, au bout d’une dizaine de minutes, tout le groupe m’attend, visiblement agacé par mon retard.
Notre point de ralliement se trouve dans la périphérie de Beaune. Les motos arrivent de toute part, et je m’amuse à voir émerger les têtes des casques. En tenue, nous ressemblons à une armée de martiens aux couleurs bigarrées. Il est impossible de deviner qui se cache sous ces attirails colorés. Les gens s’interpellent en italien pour la plupart, et Dino me présente un certain nombre de couples dont j’oublie immédiatement les prénoms. La plupart ont une vingtaine d’années, mais je suis loin d’être la plus vieille car il y a aussi quelques tempes argentées. Je repère même trois couples homosexuels, un peu à part. Comme il fait chaud, les filles ont roulé le haut de leur combinaison sur leurs hanches et sont en t-shirt. J’aimerais pouvoir faire comme elles, mais je ne peux m’exhiber topless !
Nous quittons l’impressionnant parc à motos, il y en presque une centaine, et nous rallions le préau d’un vaste hangar agricole voisin où a été installée une estrade. Le président de l’association, un homme d’une trentaine d’années, commence son discours. Bien entendu, je devine le sens de ses propos, mais des pans entiers de phrases m’échappent. À plusieurs reprises, il provoque l’hilarité – qu’il m’est impossible de partager – de son auditoire. Après des applaudissements fournis, un autre orateur prend la parole. Celui-là a la bonne idée de systématiquement traduire ses propos en français. Chaque moto doit, à partir de la fiche qu’elle a reçue, passer une série de douze épreuves, revenir au parc et repartir pour une nouvelle batterie de questions. Rendez-vous à nouveau au parc en fin de journée, puis installation dans un village-vacances proche, retour ici pour la soirée. Demain, nouvelle série d’épreuves en fin de matinée, et buffet final par la suite. Enfin, ouverture immédiate de celui d’aujourd’hui. Les tables sont garnies de victuailles délicieuses, charcuteries italiennes, légumes crus ou cuits, vin rosé à volonté…
Le trajet m’a singulièrement creusé l’appétit, j’apprécie mais reste, perdue dans cette foule étrangère, scotchée à Dino. Je le découvre sous un nouveau jour, presque mondain, et suis un peu jalouse des filles qui lui sautent au cou quand elles le reconnaissent. Il a la galanterie de me présenter à chaque fois, mais je ne m’attarde qu’avec ceux qui me parlent en français.
Une fois restaurés, nous assistons à la remise des dossards. Nous héritons du n°44, et je dois en coller un sur le dos de ma combinaison. Un road book nous est donné, avec une carte précisant les points de ralliement et le lieu des épreuves. En équipière modèle, je dois guider mon partenaire, et je découvre la difficulté de lire une carte en moto !
Je suis partagée entre divers sentiments : l’agacement d’être comme une étrangère dans mon pays et de devoir me livrer à des exercices presque scolaires, mais aussi la fierté de sentir entre mes jambes, derrière un garçon certes jeune, mais mignon, un engin nerveux ; mon esprit de compétition, petit à petit, prend le dessus. Les questions et challenges que nous devons résoudre sont de tous ordres. Dino excelle pour la musique moderne et les noms des joueurs de foot italiens, je me défends sur les questions d’art et, à un degré moindre, l’Histoire tant italienne que bourguignonne. Nous sommes nuls sur les vins, d’où qu’ils viennent. Certains challenges sont drôles : lorsqu’il nous a fallu trouver des poils de vache, Dino m’a arraché quelques cheveux. Il a dû jouer au pizzaïolo avec un pâton en le lançant en l’air, et n’a pu le rattraper au vol qu’à la troisième, et dernière, tentative ! La plus cruelle pour moi est l’obligation faite à la partenaire d’aller à la nage chercher un bouquet d’origan sur la rive opposée d’un bras rivière et de le ramener, sec, entre ses dents. Je refuse tout d’abord, puis, poussée par mon cavalier, je dois, en leur tournant le dos, me dévêtir et me retrouve vêtue d’un simple shorty sous les regards plus qu’intéressés de Dino et de deux membres masculins du jury, à faire la traversée aquatique demandée. En plus, je me rends compte que, mouillé, il est tout transparent… La séance s’agrémente de l’inévitable gymnastique effeuillage/rhabillage – ce qui est encore plus difficile avec le corps mouillé – qui fait bien rire les trois hommes. Évidemment, les autres filles ont un t-shirt et soit un short, soit un pantalon dessous ! En plus, l’eau était vraiment fraîche !
Globalement, nous nous en tirons plutôt bien, puisque nous sommes quinzièmes à la fin de l’après-midi ! Nous rejoignons le village-vacances tout proche, en fait de microscopiques bungalows avec une chambre et une douche. Pour bien montrer à Dino que les choses doivent être claires entre nous, dès que j’y rentre, j’écarte autant que je peux les deux lits. Bien évidemment, il me propose de prendre ma douche en premier, sous prétexte que les filles sont longues à se préparer, histoire de se rincer l’œil. J’estime qu’il en a suffisamment eu l’occasion lors de ma baignade, et refuse. Lorsqu’il sort de la minuscule salle de bain, vêtu d’un simple boxer bleu, je ne peux m’empêcher de regarder ses pectoraux. Il croise mon regard et me dit en s’esclaffant :
Vexée, je l’envoie jouer dehors avec ses copains et m’enferme à double tour. Après une douche réparatrice et une séance de maquillage soignée, j’enfile mes escarpins, une culotte de dentelle rouge et la robe que j’ai amenée. Noire, elle est toute simple et coquine à la fois : le décolleté, assez marqué, est retenu par deux fines bretelles (interdisant tout soutien-gorge), la taille est soulignée par un ruban rouge et elle s’arrête à mi-cuisses. Lorsque je retrouve Dino au bar, attablé avec des copains, je suis saluée par de nombreux commentaires en italien. Ils veulent tous m’offrir un verre, nous acceptons deux tournées et filons rejoindre la grange. En chemin, je découvre la difficulté de rester décente sur une moto avec une robe courte !
Je me rends compte en arrivant dans la grande salle que j’ai choisi une tenue beaucoup trop habillée pour l’occasion (quoique dans ce cas précis, comme la plupart du temps, cet adjectif désigne, au sens propre, exactement l’inverse), ou plutôt que celles qui ont fait, comme moi, un effort de toilette sont du mauvais côté de la quarantaine ! J’ai rejoint le clan des Mamies alors que je me sens plus proches des gamines en jean et sweat ! Heureusement, les regards masculins insistants que je sens sur moi me rassurent un peu sur mon pouvoir de séduction.
Le buffet est exquis, antipasti à volonté, succulent ! Dino, assis à ma droite, m’étonne par sa capacité à animer la conversation, et je surprends les regards envieux que me jettent les jeunes filles autour. Si elles savaient que le garçon qu’elles croient être mon homme est en fait un stagiaire timide et introverti… À ma gauche, trône un quinquagénaire venu de Marseille, caricature de parrain mafieux, dont le regard revient constamment plonger dans mon décolleté, au grand désespoir de sa mégère assise en face de lui. Par groupe de dix, nous sommes appelés sur la scène par un animateur ringard, Sinatra de banlieue, pour effectuer des épreuves. Lorsque notre tour arrive, il nous est proposé le challenge suivant : Monsieur doit remaquiller Madame pour lui donner le look de ses rêves. Je n’ai aucune envie d’être barbouillée par Dino et le lui dit vertement lorsque nous rejoignons, derrière le rideau de la scène, le recoin plein de cosmétiques bon marché qui nous a été attribué. Il accuse le coup, puis, pris d’une inspiration subite, il me dit :
Me remémorant les cours de maquillage pris chez ma cousine esthéticienne, je transforme mon modèle en punk iroquois, fixant ses longues boucles brunes en crêtes de coq orangées au-dessus de sa tête et en lui décorant joues et front de motifs gothiques. Au moment où notre numéro est appelé, à ma grande surprise, je vois mon partenaire ôter son pantalon, et, en caleçon, me dire :
Je le glisse sous ma robe. Serré sur les hanches, il bâille sur ma taille et traîne tellement sous mes escarpins que j’ai du mal à marcher. Notre arrivée provoque un éclat de rire généralisé. L’animateur, surpris, s’étonne :
Nous récoltons un tonnerre d’applaudissements, et la meilleure note du groupe. Les autres compétiteurs ont maquillé leur femme entre vamp et carnaval. Visiblement, maintenant, tout le monde nous connaît. Je démaquille mon modèle, non sans une séance photo préalable. Après un excellent osso bucco, les couples sont appelés à une nouvelle série d’épreuves. Concours de danse, karaoké, etc. Nous ne sommes pas appelés sur ce que je peux faire. Quand vient notre nouveau challenge, je m’effondre : assises sur les genoux de nos hommes, nous devons boire le plus vite possible un biberon de Sambuca comme si nous étions leur bébé. Moi qui suis pompette au troisième verre de vin ! Une fois de plus, je rechigne, une fois de plus, Dino trouve la solution. Il me glisse :
Très réticente, je lui demande pourquoi. Il me répond, laconique :
Et c’est ainsi qu’après chaque gorgée, je roule un baiser cinéma à mon bel italien, lui fourguant tout l’alcool aspiré, et que nous terminons notre biberon alors que les concurrentes autour de nous toussent et crachent sans avoir fini le leur. Je suis émue, est-ce le goût de la sambuca ou celui de ses lèvres ?
Une fois le dîner terminé par un extraordinaire tiramisu, la piste de danse est envahie. Alternance de tubes récents et de chansons italiennes classiques : Paolo Conte, Adriano Celentano et surtout Toto Cotugno dont le lasciatemi cantare est repris en chœur par toute la salle ; il y a même quelques tarentelles qui sont les seuls moments où j’ai un peu de répit, incapable de les danser. En effet, sans que je sache si c’est ma robe trop décalée pour le cadre ou nos prestations sur scène, je suis constamment sollicitée par des cavaliers empressés ! La grande majorité d’entre eux ont les mains, voire la bouche, fort aventureuses, et je dois constamment les remettre fermement à leur place. C’est pourquoi, lorsque mon officiel m’invite, je me laisse un peu aller.
Dino danse bien, il a le sens du rythme, bien qu’il me paraisse un peu raide, dans ses mouvements comme ailleurs ! Redevenant le timide stagiaire, il me fait fondre en me disant combien il est fier de danser avec la fille qu’il prétend être la plus sexy de l’assemblée… Et c’est fort tard dans la nuit que nous regagnons notre minuscule chez nous, et cette fois, presque indifférente, j’expose mes cuisses, largement dénudées, au vent et aux étoiles pendant le court trajet. Une fois de plus, je demande à Dino d’utiliser la salle de bain en premier, et je rejoins mon lit, en culotte et t-shirt, pour retrouver Morphée.
Malgré la fatigue, je peine à trouver le sommeil tant l’atmosphère dans cet espace réduit est lourde. J’entends le souffle régulier de mon compagnon de chambrée, je me demande s’il dort. Les images de la journée défilent devant mes yeux, et sa double personnalité me fascine, à la fois ado mal dans sa peau et motard chef de bande, stagiaire discret et peu sûr de lui et brillant créateur de sketches improvisés.
Dans une demi-somnolence, je sens un contact humide et chaud sur mes orteils. Ce n‘est pas désagréable, au contraire, comme un mélange de chatouillis et de caresses. Je rêve peut-être que je suis, un pied dans l’eau, au bord de la plage… Le contact se déplace, et ma plante du pied subit maintenant cette étrange sensation. J’ai dû quand même avaler un peu de sambuca pour être ainsi l’objet d’agréables fourmillements qui circulent tout au long de ma jambe. Mon mollet à son tour frémit au contact de cette étrange bête, qui monte, qui monte… Arrivée au pli de mon genou, elle m’envoie des ondes délicieuses qui envahissent mon bas-ventre. Je suis bien, c’est bon, je refuse d’ouvrir les yeux. L’audacieuse langueur s’aventure tout au long de ma cuisse, qui frémit sous la caresse. Je m’entrouvre, accueillante, oublieuse, à sa douce escalade. Arrivée sur ma fente, je la sens me laper au travers du voile de ma petite culotte.
J’avance les mains et rencontre une abondante chevelure. Je gémis un grand « Non » tout en la caressant. Deux mains se glissent sous mes hanches, je me soulève un peu, le frêle tissu roule le long de mes cuisses, et la langue intrépide se glisse entre mes lèvres intimes. Je me dis que je ne devrais pas céder sans au moins un peu résister, mais quinze jours de chasteté m’ont rendue peut-être trop languissante. Je m’ouvre, avance le bassin vers l’envahisseur de ma féminité. L’objet, non volant, mais bien identifié, est entré en contact avec mon petit bouton, et de sa pointe charnue, joue à le faire vibrer. Je sens l’humidité qui sourd entre mes cuisses. Mes mains quittent ses cheveux, recherchent les siennes, les posent sur mes seins, et je lui dis un tout simple :
Ses doigts s’animent, me soupèsent, m’étirent, m’enveloppent, me pincent. Sa bouche entière est maintenant en moi, mais mon corps en veut plus. J’essaie de l’attirer plus haut, mais il prend un malin plaisir à butiner ma fleur, qui s’ouvre à sa caresse. Je tire un peu ses cheveux pour sentir sur ma bouche un baiser italien, mais il résiste tant que j’abandonne, et que je m’abandonne à l’infernale succion. Je sens mes seins durcir, mon ventre se contracter, puis des ondes langoureuses me font vibrer pendant de longs instants.
Lorsque je reprends conscience, mon tourmenteur a le visage tourné vers moi, et, dans la pénombre, je devine ses yeux rivés au fond des miens. Avec un grand sourire, il me dit :
Il m’en a donné pratiquement qu’avec sa langue, sans autre contact ! Je n’ai même pas senti la preuve de sa virilité. Est-il asexué ? J’envoie en éclaireuse une main friponne pour vérifier l’objet, et suis vite rassurée : l’explorant de mes ongles, je le sens fin et long, un peu noueux peut-être, bâti à son image. Je le frôle et l’agace, mais le sens m’échapper. Dino m’a pris les jambes, les pose sur ses épaules, je suis ouverte à lui, béante. Sa hampe vient frapper à l’entrée de ma grotte, encore toute humide. L’accueil est chaleureux, elle trouve porte ouverte, se glisse en moi comme si c’était son moule, progresse langoureusement, me remplit de bonheur. Repoussant mes genoux sur ma poitrine, il me plie en deux pour m’envahir jusqu’à mon utérus. Je gémis, c’est trop bon. Puis il entame un lente chevauchée, je suis comme une poupée de son, qui s’agite, pourfendue par un mâle en folie. Son rythme s’accélère, au gré de nos envies, nos corps se tendent, vibrent, sa semence m’envahit, je suis au nirvana, nous gémissons ensemble, nos sucs mélangés, nos êtres entre eux soudés. Nous retombons tous deux, toujours encastrés l’un dans l’autre. Nos corps sont en sueur, mais nos âmes apaisées. Je suis bien, je veux rester ainsi le plus longtemps possible.
Au bout d’un bon moment, le petit oiseau glisse malheureusement hors de la cage où je l’avais enfermé, et un sentiment soudain de vide en moi me sort de ma torpeur. Dans un élan de réalisme qui m’étonne moi-même, je lui susurre :
J’éprouve un curieux sentiment, comme de la jalousie. Il a donc baisé ma copine, et c’est mieux avec moi parce que je suis étroite ? Enfin, je ne veux pas l’être d’esprit, mais quand même ! Il m’arrache à mes curieuses élucubrations post-coïtales en me prenant dans ses bras et en me portant, vulgaire fétu de paille dans ses grands bras, jusque sous la douche. À la lueur blafarde de la lampe, nous faisons mieux connaissance de l’anatomie de l’autre, de ses parties intimes surtout, sur lesquelles se concentrent nos savonnages réciproques. J’ai un petit avantage sur lui, car il ne sait trop s’il doit me laver le minou ou les seins, moi, je n’ai qu’un objectif. Sa bébête montre des signes évidents de santé sous mes soins manuels, et je prends plaisir à soupeser ses bourses, particulièrement lourdes, vibrantes et pleines de vie, facilement accessibles du fait de sa faible pilosité.
Il n‘a de cesse d’ouvrir bien grand mon fruit pour en extraire un hypothétique résidu de savon à grands jets d’eau chaude. Évidemment, nos travaux pratiques nous donnent envie de remettre le couvert. Ruisselante, il me prend à nouveau dans ses bras, me couche sur le ventre, me prend par les hanches, les remonte vers lui et ouvre mes secrets de femme à son regard lubrique à la lueur de la lampe de la salle de bain. J’ai un autre projet que la contemplation, je passe une main entre mes jambes, saisis son bâton et le pose près de mon nid, puis en reculant, je me colle contre lui. L’impétueux objet réagit comme il faut, et il s’enfonce en moi plus loin encore qu’avant. Saisissant tour à tour mes hanches ou mes seins, il me chevauche d’un galop effréné. Pouliche trop excitée, je m’emballe assez vite et crie sans retenue mon plaisir de femme. Il insiste encore, accélère sa cadence et à son tour éclate en ruades échevelées.
Fourbue et comblée, je me love contre lui, le lit est fort étroit, mais je ne m’en plains pas. Deux fois encore, en cette nuit homérique, mon jeune amant, infatigable, m’honore de ses assauts virils, deux fois encore, il m’arrache une jouissance que je n’avais jamais atteinte jusque-là.
Le lendemain matin, c’est une tape contenue sur mes fesses qui provoque mon réveil. Monsieur est en caleçon, tout fraîchement rasé. Pantelante, je me traîne devant le miroir de la salle de bain : de larges cernes mauves trahissent éloquemment mes débauches nocturnes, et des marques rouges à divers endroits de mon corps, les élans non contenus de mon partenaire de jeu ! Il me presse, au sens figuré du terme cette fois, nous sommes en retard. J’ai quelque mal, dans ces conditions, à bien masquer les compromettantes séquelles de notre lubricité, d’autant plus qu’il scrute ironiquement ma séance de maquillage par-dessus mon épaule. Rentrer dans ma combinaison de moto, malgré les calories dépensées, est toujours aussi difficile et, dans un élan de galanterie, après en avoir soulevé les côtés pour y faire entrer mes hanches, il me triture les seins pour les y loger. L’épreuve suivante est de remonter sur la moto avec toutes les courbatures qui m’assaillent les reins…
Nous sommes pratiquement les derniers à rejoindre le rassemblement, où un copieux petit déjeuner nous attend. Étrangement, je n’ai plus le même entrain que la veille, moi qui suis assez joueuse, lors du parcours de la matinée, ce qui m’attire quelques remarques plus ou moins scabreuses de la part de Dino. Nous régressons au classement, que nous terminons finalement à la dix-huitième place.
Après un déjeuner tardif mais frugal cette fois, et la remise des prix (où nous raflons cependant le prix des meilleurs sketches… un jambon de Parme et de la coppa), nous reprenons la route de la capitale, sans trop être en convoi. J’en profite pour me livrer à de plus ou moins innocents jeux de main sur le bas-ventre de mon motard en le serrant de mes bras. Mon petit jeu a assez vite l’effet escompté sur son membre, qui réagit comme il se doit à mes sollicitudes. Un peu excédé, il me demande à plusieurs reprises de ne pas le tenir par là (ou, du moins, avec le bruit, c’est ce que je crois comprendre). Je souris intérieurement : il s’est révélé être un amant magnifique malgré son âge et son caractère, et il me plaît de le tenir par là dans tous les sens du terme.
Finalement, trop sensible, il s’arrête sur une aire de repos et, après avoir garé la moto, m’entraîne à l’écart vers le grillage périphérique. Une fois éloignés, nous nous arrêtons et d’un geste éloquent il me fait ouvrir sa combinaison pour y découvrir son sucre d’orge en tenue de combat. M’agenouillant devant lui, je le dégage et le prends en main, alternant des exercices de type flûte traversière et esquimau glacé. Dino abaisse le haut de mon zip et, échappant par moment à mes gâteries buccales, fait glisser son machin entre mes seins comprimés. Il lâche finalement dans ma bouche un étincelant feu d’artifice au goût acre ; malgré le programme chargé auquel il a été soumis, le flot reste important, et une bonne partie termine sa course sur mes seins et ma combinaison ! J’en enlève comme je peux le plus gros, mais pique un violent fard lorsque nous revenons, car j’entends les réflexions plus ou moins flatteuses en diverses langues des routiers garés à proximité de notre bolide. Je me demande si notre petite escapade champêtre n’a pas été l’objet d’une surveillance à distance.
Je suis complètement fourbue lorsque nous arrivons de nuit, à Paris. Dino insiste pour rester chez moi, ou plutôt chez nous, j’allais oublier Stéphane. Je finis par céder. Je lui prépare un léger dîner, il exige que je sois intégralement nue pour le lui servir. Ses yeux et ses mains en profitent chaque fois que je suis à leur portée. Il me fait ensuite l’amour presque chastement si j’ose dire, à la missionnaire, et nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre comme un couple de vieux amants.
Au cours de la nuit, tendrement lovée contre son torse, je me remémore l’enchaînement des événements de ce week-end fou, où l’assistante modèle que je devrais être s’est laissée aller dans les bras de son jeune stagiaire tout juste majeur, et où elle a joui plusieurs fois sous les coups de boutoir de ce fougueux étalon. Je me dis que ce ne peut être qu’une parenthèse, et que je dois remettre les choses à leur place dès le lendemain matin.
Lorsque je m’éveille, Dino dort encore. J’arrive à échapper à l’emprise de son corps sans le réveiller. Je jette un long regard à son visage d’ange endormi entouré de ses longues boucles brunes, à ses pectoraux glabres et puissants, à son sexe qui m’a donné tant de plaisir et qui repose, recroquevillé, sur ses bourses gonflées. Ce ne sera plus pour moi, mais pour une autre ! Je reviens avec du café et des tartines beurrées et, cette fois, c’est moi qui le réveille avec une petite claque sur la fesse. Il sursaute, et me transperce de son regard de dieu grec. J’ai pris le soin de mettre une robe de chambre bien fermée.
Il se jette sur son plateau, je m’assieds au bord du lit, et lui dis :
Il se cabre à mes mots, se redresse et tente d’attraper l’ourlet de ma robe de chambre. J’esquive et me réfugie dans la salle de bain. À travers la porte, je l’entends :
Je me pomponne et m’habille dans la salle de bain, je l’entends se calmer et faire de même de l’autre côté de la porte. Évidemment, à ma sortie, il essaie de me prendre dans ses bras, je lui échappe plus ou moins jusqu’au palier, et lui fais remarquer que je vais être en retard au bureau. Il s’éloigne tête baissée, enfourche sa moto et démarre à vive allure.
J’ai bien du mal à remettre mes idées au clair pendant toute la journée. Cela échappe heureusement à mon boss, mais pas à Sandrine, qui m’assaille de questions dès qu’elle me voit :
J’élude ses questions insidieuses, saute le déjeuner à la cantine, m’enferme dans mon boulot. De toute façon, une petite diète ne peut me faire de mal. J’annule le déjeuner hebdomadaire du mardi avec Dino sous un fallacieux prétexte, évite tout contact avec lui et ne le croise, rapidement, qu’en présence de tiers.
Stéphane est de retour, il m’a ramené un sari indien qui, malheureusement, est d’un fuchsia criard. Lorsque nous nous retrouvons sous la couette, il me prend dans ses bras. Malgré moi, je reste peu sensible à ses caresses, d’ailleurs trop rapides, je trouve ses mains froides et maladroites ; je suis presque sèche quand il me pénètre et je feins le plaisir quand il se déverse en moi. Dino m’aurait-il rendue frigide ?
Le train-train de ma vie quotidienne reprend, mon concubin m’annonce un nouveau déplacement aux antipodes en fin de semaine prochaine. Le dimanche, nous déjeunons chez ses parents puis allons au ciné. J’affronte la cantine avec Dino la semaine suivante, redoutant que le refus de remplir mes obligations de coaching soit interprété comme un aveu de ma part. Je choisis des places au beau milieu de la salle, à proximité d’autres collègues, afin d’éviter tout sujet personnel. Dino tente de croiser mon regard, essaie de me faire du pied sous la table, je reste stoïquement froidement professionnelle.
Je pousse la gentillesse avec Stéphane à lui faire sa valise et à l’accompagner jusqu’au taxi pour l’aéroport le jeudi soir. Il ne s’absente que pour dix jours cette fois. Je vais enfin pouvoir m’occuper de moi ce week-end (coiffeur, esthéticienne) et sortir avec des copines.
Au moment où je sors ma voiture du parking de la boîte, en ce vendredi soir, je sens une présence derrière moi, me retourne : Dino, un grand sourire aux lèvres, se relève de derrière mon siège où il s’était caché. Comment est-il entré dans ma Twingo ?
Furieuse, j’obtempère. Lorsque nous nous sommes un peu éloignés du parking, il se contorsionne et viens s’asseoir sur le siège avant. J’évite de le regarder, lèvres serrées, l’air le plus menaçant possible. Il pose sa main au-dessus de mon genou, je la repousse sèchement, en faisant une embardée qui me vaut des coups de klaxon du conducteur voisin.
Sa main revient à la charge, je me renfrogne, elle repousse l’ourlet de ma jupe. Je ferme presque les yeux, ce contact m’électrise, des ondes langoureuses irradient mon bas-ventre. Il me susurre :
J’obtempère malgré moi, je peine à faire mon créneau. Il se penche vers moi, pose ses lèvres sur les miennes, sa langue m’envahit, tel un sexe bandé. Tout tourne autour de moi, je retrouve son odeur, le goût de son haleine, la douceur de sa peau. Ses mains s’activent dans mon corsage, ses doigts glissent sous mes bonnets, il me caresse un sein, et le sort de sa prison de dentelle. Mes (bonnes ?) résolutions fondent, tel l’iceberg échoué au centre du Sahara.
Pendant tout le trajet, sa main dessine des arabesques tout au long de ma cuisse jusqu’au bord de mon string, déclenchant des frissons que je ne parviens pas à cacher. Nous arrivons chez lui et, au cinquième étage, quand s’arrête l’ascenseur, je me retrouve seins à l’air, toute dépoitraillée, le string sur les cuisses. Heureusement pour moi, personne sur le palier ! Une fois la porte passée, il me prend dans ses bras, me dépose sur sa couche, m’ôte le peu qu’il me reste, et m’embarque pour Cythère. Mon sexe, entrouvert, n’attend plus que le sien, il me ramone, me baise, me pourfend, je crie tout mon bonheur. Mon être vibre à ses coups, j’étais en manque de lui. Il sait, comme nul autre, faire vibrer toute ma féminité.
À part quelques coups de téléphones le samedi matin pour annuler mes engagements et une escapade l’après-midi, pour chercher sa moto, quelques effets pour moi, et de quoi grignoter, nous passons le week-end sous sa couette. Il m’a prise, reprise, et encore reprise, par tous mes trous, moi qui n’aime pas trop par derrière. Mon jeune amant est d’une fougue incroyable, sa fontaine de semence une source intarissable. Jamais, je n’avais connu d’homme aussi vigoureux, et exploré ainsi tous les recoins de son corps. Même dans sa petite baignoire, je subis ses assauts, mes muscles vaginaux s’en souviennent encore. Le dimanche soir, assez tard, je demande rémission, et retourne chez moi, amoureuse et comblée.
J’ai décidé de quitter Stéphane. Je constate, étonnée, que la rupture ne se passe pas trop mal. Seul ombre au tableau, son père m’appelle, regrettant notre séparation. Lui, je l’aimais bien, à l’inverse de sa femme, véritable harpie. Je m’installe, malgré toutes mes valises, dans le tout petit loft occupé par Dino, et je vis un mois de juin comme une longue lune de miel. Outre un amant hors pair, c’est un compagnon merveilleux, galant, attentionné et fin cuisinier. Je me rends compte de sa fierté de s’afficher au bras d’une vieille comme moi devant tous ses copains qui n’ont que des minettes ! Je risque presque de devenir couguar.
Un soir, en rentrant du ciné, au volant de ma Twingo, il a voulu traverser le bois de Boulogne. Il s’est arrêté dans une artère sombre et m’a enlacée et déshabillée. Alors qu’il me doigtait, j’ai vu par la fenêtre, quatre hommes, le sexe à l’air, qui se masturbaient en me fixant. J’ai averti Dino, qui m’a répondu d’une vois étrangement calme :
J’étais réticente mais, quand il m’a prise en levrette, entièrement nue, devant ces mâles avides, j’ai eu le sentiment d’un plaisir décuplé. J’en ai été d’un lavage de ma voiture, souillée de leur désir, le lendemain matin…
Comme Dino finit son stage le 10 juillet, j’ai posé mes vacances du 13 juillet au 15 août. Nous allons découvrir l’Italie en moto. Il voudrait me présenter à son père, pour qu’il me propose une place dans le bureau de Milan.
Et il m’a offert un magnifique cadeau : une somptueuse combinaison de moto noire, avec le drapeau italien floqué sur la poitrine. Celle-là est à ma taille !