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n° 14899Fiche technique9732 caractères9732
Temps de lecture estimé : 6 mn
04/04/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  J'attends mon chéri pour lui annoncer un événement qui va bouleverser notre vie.
Critères:  fh couple amour cérébral lingerie journal -amourpass -couple
Auteur : Karine2x            Envoi mini-message
Baise-moi, chéri

Mail envoyé par moi-même, Karine, un matin de l’an dernier à Pierre, mon mari, en déplacement à l’étranger depuis plusieurs jours, comme souvent… trop souvent.


Mon loulou chéri,

La nuit, dans notre grand lit, sans toi, j’ai froid, je dors mal. Je délaisse mes petites nuisettes affriolantes pour mon gros pyjama doudou. Je me plonge dans un bouquin, je grignote ce que je trouve. Ma vie est entièrement différente.

Je suis en manque de toi. En manque de ta présence, de ta voix, de ton oreille attentive à toutes les bêtises que je débite, de ta bouche qui se colle à la mienne pour des baisers passionnés, de ton corps qui se love contre le mien quand nous nous endormons, de ta main baladeuse qui s’amuse à me faire frissonner et à me dresser les seins, de ton sexe insatiable qui me laisse toute pantelante avec un grand vide quand il se retire.

À quelle heure arrives-tu ce soir ? Je te promets une nuit d’amour. Je t’aime.


Réponse de Pierre sur son IPhone :


Vers 23 heures. Terminal 1. Viens-tu me chercher ? Tu me manques aussi, toi et ta chatte.


Ma réponse à mon retour du bureau vers 18 h 45 :


Je viendrai te chercher. Ma chatte te manque ? Normal. Ma chatte est la reine des chattes.

Toujours fraîche quand elle est assoupie, elle peut devenir brûlante en quelques instants. Il suffit que je pense à toi. Comme toutes les chattes elle aime les caresses, elle aime ta langue, elle aime tes doigts, elle aime surtout ton sexe. Le tien et aucun autre.

Tantôt sèche, tantôt ruisseau, tantôt fourreau étroit, tantôt puits béant, c’est toi qui la transformes. Elle est à toi, elle est faite pour toi, pour ton plaisir, aucune autre chatte ne peut t’en donner autant. À la douceur de ses muqueuses, elle ajoute la fermeté de ses muscles. C’est pour cela qu’elle est la reine des chattes. Féline, bien sûr, faussement indolente, elle peut te conduire tendrement au nirvana en ronronnant ou bien se comporter en tigresse sauvage. Suivant ton désir.

Sache que plus tu lui rends visite, plus elle est heureuse. Rien ne lui fait plus plaisir que de recevoir en cadeau des flots de ta semence.

Elle t’attend avec impatience mais je dois te quitter. Je dois passer d’urgence à la pharmacie avant sa fermeture.


Réponse de Pierre par SMS dans le taxi qui le conduit à l’aéroport :


Tu es malade ?


Ma réponse, toujours par SMS :


Non. Je t’expliquerai tout à l’heure. Je t’embrasse très fort.


Une demie heure plus tard, toute chamboulée, je regarde le test que je viens d’acheter à la pharmacie. Je n’y crois pas !

La petite bandelette a laissé apparaître un trait bleu.

Enfin ! Mon chéri va être fou de joie. Depuis le temps qu’il attendait. Cela ne venait pas. Je commençais à m’inquiéter. Vais-je lui annoncer la nouvelle par téléphone en salle d’embarquement ? Non, il sera là dans trois heures. Je vais attendre.

Il faudra déménager…




21 heures


Il est temps de me préparer, de me sublimer pour lui plaire.


Je quitte mon vieux jean élimé, mon gros pull informe, mes chaussons Panda, direction la salle de bain. Une douche puis, une fois séchée, je mets mes lentilles, je fais la chasse aux poils, je démêle mes cheveux mi-longs, j’égalise ma frange, j’ébouriffe savamment ma coiffure carrée, je brosse au sèche-cheveux, je donne du volume. Je me mets du rouge à ongle, j’attends sagement qu’il sèche avant de commencer à me maquiller.


Je me redessine légèrement les sourcils, je dépose du fard couleur chocolat sur mes paupières, je souligne mes yeux au crayon noir, je termine avec du mascara pour allonger et densifier mes cils. Me voici biche au regard de braise. Je choisis un rouge à lèvres nacré que j’applique soigneusement puis un peu de gloss pour finir de me donner une bouche sensuelle et pulpeuse.


Maintenant, m’habiller.


Pour te plaire, je me dois d’être chic, branchée, un poil sexy et 100% féminine. Je le serai. Je connais les vêtements qui mettent mes courbes en valeur, qui subliment mes longues jambes et laissent deviner la lisière de mes bas, qui magnifient ma petite poitrine, qui soulignent la courbure de mes reins. Tout ce qui met ton imagination en émoi et augmente ton taux d’adrénaline.


Quel temps fait-il ? Froid ! J’opte pour une robe pull, courte mais sage, portée avec des bas autofixants noirs et des bottes hautes. Je rajoute les accessoires indispensables qui donnent tout le look : la grosse ceinture pendante sur les hanches, les grandes boucles d’oreilles, le magnifique collier que tu m’as offert dernièrement pour nos quatre ans de mariage, un bracelet fantaisie argenté et, bien sûr, ma bague de fiançailles. Par-dessus le tout, une grande cape noire pour affronter le froid, le petit bonnet assorti et mon grand sac à main très tendance porté en bandoulière et couleur des bottes.


Je termine par un léger parfum. Celui que tu aimes et que tu m’as offert.


Mes dessous ?

Ni guêpière, ni porte-jarretelles, ni lingerie sophistiquée. Je ne veux pas faire pute de luxe. Des choses toutes simples.


Fini aussi le temps où je venais te chercher à Roissy nue sous ma robe. C’était devenu une sorte de rituel en souvenir de la fois où tu m’avais prise à la hussarde au fond du parking. Tu me savais offerte, prête à subir tes assauts. Le jeu était de savoir où tu allais me prendre. Tu n’avais qu’à m’écarter les jambes. Simple. Trop simple.


Maintenant, je sais que le crissement de mes bas frottant sur mes cuisses bien serrées et la vision furtive de mes dentelles humides fait beaucoup plus pour ton taux d’adrénaline que de me savoir nue sous ma jupe.


Je sais que l’attente fait partie du désir. Je dois te rendre fou en te faisant patienter… un peu.

Je sais que je ne dois pas t’enlever le plaisir de m’effeuiller, de découvrir la transparence de mes dessous, de les écarter, de les faire glisser le long de mes longues cuisses gainées de noir… ou même de me les arracher.


Tu aimes avoir l’impression de me violer. Cela augmente encore ta soif de mon corps.


Donc des dessous tout simples.

J’opte pour un petit shorty dentelles avec soutif assorti acheté dans les 10 € chez Monop. Quand je t’aurai amené au paroxysme de ton désir, chéri, tu pourras me l’arracher, aucune importance.




22 heures


Je prends la voiture, direction Roissy.

La grande nouvelle que je vais t’annoncer va bouleverser notre vie. Je n’étais pas mûre, je t’ai fait attendre. Quatre ans depuis notre mariage ! Des petites frictions inévitables dues à nos caractères différents mais la certitude d’être faits l’un pour l’autre. Des concessions réciproques, des réconciliations de folie sur l’oreiller, un désir qui loin de s’émousser, se renforce à chacune de tes absences, une entente sexuelle qui dépasse tout ce que pouvait imaginer la petite fille hyper-coincée que j’étais il n’y a pas si longtemps. En résumé, des années de bonheur.


Tu vas passer la porte de l’arrivée des passagers en traînant ta petite valise et tu vas me chercher des yeux. Comme à chaque fois, ton regard et ton sourire seront une caresse invisible. La chatte en émoi, je vais me jeter dans tes bras. Vais-je t’annoncer la nouvelle au milieu de la foule ? Non, ce n’est pas le lieu adéquat, je suis sûre de fondre en larmes.


Tu vas me serrer, m’embrasser. Lovée contre toi, mon pubis collé au tien, ton bas-ventre va s’embraser. Tu devras attendre. C’est le jeu.


En voiture, tu essayeras de poser une main sur mon genou et de remonter le long de mes bas pour arriver jusqu’à la peau nue de l’intérieur de mes cuisses. Je te repousserai gentiment.



La porte de notre nid sous les toits une fois franchie, tu essayeras aussi de me plaquer contre le mur, de trousser ma petite robe, de caresser ton bien, ma chatte, la reine des chattes. Je me déroberai en riant.

Tiendras-tu le temps de manger le petit plat que je t’ai préparé amoureusement ou vas-tu me culbuter de suite ? Pour ton plus grand plaisir, je ferai semblant de me débattre. Puis, vaincue, je m’agripperai à ton cou en te ceinturant de mes jambes, m’ouvrant en offrande à ton pénis dressé. Tu t’enfonceras dans ma chatte brûlante et inondée. Je serai déjà à moitié partie en sentant ton sexe me pénétrer. Tu me feras monter et descendre, je serrerai mon vagin pour te sentir encore mieux et te donner encore plus de plaisir, ton pubis cognera sur mon clitoris. En quelques instants, nos sexes enfin réunis nous enverrons au nirvana des amants.


Ce soir, cette nuit, prends-moi et reprends-moi, chéri.

Baise ta femme, baise-la comme un fou et dans toutes les positions.

Ne la ménage pas.

Après, tu n’oseras plus trop me secouer car je t’annoncerai la grande nouvelle en essayant de ne pas fondre en larmes.


Tu vas être fou de joie.


Je suis enceinte.