n° 14931 | Fiche technique | 23267 caractères | 23267Temps de lecture estimé : 14 mn | 24/04/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Trois militaires dans notre compartiment... | ||||
Critères: fh fhhh couleurs inconnu uniforme vacances train toilettes fsoumise fellation pénétratio confession -fhh | ||||
Auteur : Elodie S Envoi mini-message |
Celui à qui je dédie cette confession se reconnaîtra aisément.
Comme toujours, je suis à la bourre, et je dois traîner mes enfants, Camille, 6 ans et Léo, 4 ans, à travers les longs bâtiments de la gare de Metz, colossale architecture prussienne et froide. Après une semaine en Lorraine, chez ma marraine, j’emmène les enfants pour quinze jours de vacances chez ma sœur, près de Montélimar.
Heureusement, le train est lui-même en retard, et j’ai juste le temps de faire monter enfants et valises avant son démarrage. Difficile de déambuler ainsi dans les étroits corridors encombrés jusqu’à notre compartiment situé trois wagons plus avant. Lorsque nous l’atteignons, je suis toute essoufflée. Trois militaires l’occupent déjà. Après m’avoir dévisagée, ils se lèvent avec galanterie pour installer mes deux grosses valises dans les filets. Enfin un peu de galanterie, ça fait du bien…
L’homme laisse gentiment sa place à mon fils, et je m’installe, entre mes enfants, face aux trois soldats. J’ai une petite robe d’été assez légère, blanche avec des fleurs jaunes, et je sens rapidement que je suis l’objet d’un inventaire visuel consciencieux et détaillé de la part de mes trois vis-à-vis. J’en suis à la fois flattée et agacée, et j’essaie de trouver une contenance en sortant les livres de mes enfants de mon sac et en les leur distribuant…
Celui qui est en face de ma fille l’interpelle, avec un fort accent du midi :
Je me sens rosir. Étrange idée que de me faire un compliment en s’adressant à ma fille !
Ravie d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui l’écoute, Camille interroge le militaire sur sa tenue, son étrange chapeau (un képi) et les ficelles qui tombent de ses épaulettes. Les trois hommes rient de la fraîcheur de ses questions, et je m’associe peu à peu au charmant dialogue entre la petite fille et les trois soldats. Pendant ce temps, Léo, bougon comme souvent, rêve en contemplant le paysage. Il ne tarde pas à s’assoupir.
Visiblement, féminine jusqu’au bout des ongles, Camille apprécie d’être le centre d’intérêt de trois beaux garçons, et commence à raconter, sans aucune retenue, sa vie. Après avoir traité de ses copines à l’école, des garçons qui lui font des misères, de sa maîtresse et de sa passion pour les poneys, elle leur annonce que son papa est parti avec une autre maman il y a longtemps (7 mois en fait) et qu’elle est contente d’aller chez sa tante car elle y retrouvera sa cousine Noémie et qu’elles pourront nager dans la piscine. J’essaie à plusieurs reprises de faire cesser les impudiques bavardages de ma fille, mais je me fais gentiment rabrouer par les hommes qui finissent par se moquer de moi en rétorquant :
À son tour, Camille leur pose des questions directes. J’apprends ainsi, pêle-mêle, que le grand, Henri, a une fille qui a presque son âge, que le marseillais s’appelle Rachid et que l’autre, Kévin, habite près de Toulon. À mon tour, je les observe du coin de l’œil, en évitant de croiser leur regard. Tous trois ont les cheveux rasés courts, des carrures d’athlète, un visage hâlé (probablement par les manœuvres d’entraînement) et une tenue impeccable. Ils respirent la santé et la virilité.
Bien qu’ils persistent à me fixer avec des regards qui me dénudent surtout la poitrine et les cuisses, je me détends peu à peu. Je prends cependant garde à tirer régulièrement ma robe sur mes cuisses et à ne pas trop me pencher, car j’ai un décolleté un peu coquin.
Les deux plus jeunes rentrent chez eux en permission, et le grand, qui me semble plus gradé, va chez un parent, car il habite près de Metz. Avec un toupet qui m’effare, Camille, qui a déjà appris qu’un d’entre eux est papa, leur demande s’ils vont voir leur fiancée, car elle, elle a « laissé » le sien pendant les vacances. Rachid répond, en me fixant droit dans les yeux :
Je pique un fard, j’ai nettement senti que cette répartie m’était destinée, et que les trois hommes m’ont envoyé un message à travers leurs regards. En toute innocence, Camille poursuit son interrogatoire, je finis par connaître, moi aussi, un peu de leur intimité (leurs animaux domestiques, le type de logement qu’ils habitent, leurs sports préférés, les émissions enfantines télévisées qu’ils regardent, etc.). Pendant près d’une heure, à tour de rôle, ils sont soumis aux questions enfantines, et y répondent avec un amusement croissant.
Soudain, Léo se réveille et me demande à boire. Je sors la bouteille d’eau et la lui tends. Il la repousse, l’eau est tiède ! Bon, je vais devoir en chercher une au wagon bar, je me lève, et sens immédiatement la main d’Henri, ferme et virile, qui se pose sur mon épaule et m’incite à me rasseoir.
Je suis un peu hébétée. Il m’a appelée par mon prénom alors que je le connais depuis à peine une heure, le contact de sa main sur mon épaule en partie dénudée a généré une onde électrique qui m’a traversé tout le corps et il(s) s’occupe(nt) de mes enfants beaucoup mieux que leur père !
J’essaie de maîtriser mon souffle qui agite un peu trop mes seins sous leurs yeux virils. Kevin se lève avec une promptitude toute militaire et se dirige vers le wagon bar. Je croise le regard de mon tourmenteur, il m’adresse un sourire enjôleur ; malgré moi, je lui rends son sourire. Alors que Camille reprend son verbiage, nos regards se croisent et s’accrochent à nouveau, je me sens envoûtée, je néglige même de tirer sur ma robe un peu trop relevée.
Heureusement, Kevin revient assez vite, accueilli par les cris de joie des enfants. Il leur a même rapporté des barres chocolatées. Je me plonge vers mon sac pour prendre de l’argent et le rembourser, et à nouveau je sens la main d’Henri qui se pose fermement sur mon épaule, me maintenant courbée. Il me maintient quelques secondes ainsi qui me paraissent durer une éternité, et je sens son regard, et je sens leurs regards, qui s’infiltrent sans vergogne dans le sillon qui sépare mes seins. Puis il me lâche et me dit :
Comme Camille grignote sa barre de chocolat en sirotant son coca, ils se mettent à me questionner à leur tour. Oui, j’habite en banlieue parisienne, j’ai un poste d’assistante de direction. Oui, c’est difficile de mener de front la vie de mère s’occupant seule de ses deux jeunes enfants et une activité professionnelle chronophage aux côtés d’un patron exigeant. Non, je n’ai guère le temps de m’occuper de moi, si ce n’est une heure de gym par semaine, non, je ne suis pas pressée de refaire ma vie auprès d’un égoïste. Oui, parfois, la solitude me pèse…
Je me rends compte que je suis en train de leur faire une sorte de striptease moral avec une étrange complaisance, mais, d’un autre côté, je me sens comme allégée de me livrer ainsi devant des inconnus. Les enfants, rassasiés, se sont assoupis, et je me livre sans trop de retenue à cet interrogatoire presque intime. C’est alors que le grand me propose :
Je reste abasourdie : voilà qu’on me propose un baby sitting militaro-ferroviaire ! Mais il ne me laisse guère le temps de gamberger et, me prenant le coude de sa main toujours aussi ferme, me fait lever, m’oriente vers la porte du compartiment qu’il ouvre, s’efface pour me laisser passer. Je marche devant, Rachid nous suit. Nous arrivons devant la porte du wagon, dure à ouvrir. Galamment, il se précipite pour l’ouvrir, se met de profil. Je sursaute : en passant, mes seins ont effleuré son buste. Ce manège se répète à chaque porte, et j’ai l’impression que le contact est chaque fois plus net. Lorsque nous arrivons au wagon bar, je sens nettement mes tétons qui pointent.
J’espère qu’ils n’ont rien deviné, mais leurs regards me semblent prouver le contraire. Il commande d’office, sans même me consulter, trois bières, et nous rejoignons une petite tablette ronde à l’écart. Tout en savourant la fraîcheur du breuvage, j’ai droit à toute une série de compliments, sur mes yeux, ma coiffure, mes lèvres, puis, plus indiscrètement, mes jambes, mes hanches, mon buste. Rachid se joint aux louanges de son chef et me lance :
Je lui avoue que, quand je ne suis pas la seule à l’être, je suis seins nus sur la plage, et que Stéphane, mon ex, m’avait plusieurs fois emmenée sur des rivages naturistes. C’est alors que passe le contrôleur demandant nos billets. Zut, je les ai laissés dans mon sac. Il me faut aller les chercher.
J’arpente les quatre wagons me séparant de notre compartiment. Je m’escrime à ouvrir chacune des portes, regrettant la galante assistance de mon beau militaire et, peut-être aussi, les frissons provoqués par l’effleurement de nos bustes à chaque passage. Lorsque j’arrive à destination, je découvre un tableau charmant : les deux enfants ont rejoint la banquette de Kevin. Ils dorment en l’entourant, Léo a même posé sa tête sur la cuisse du jeune militaire qui lit.
Il me lance un charmant sourire quand il m’aperçoit, je lui fais signe de se taire pour ne pas réveiller les enfants. Je lui chuchote à l’oreille que je viens chercher les billets, il me prend délicatement par le cou pour rapprocher mes lèvres de son oreille, comme pour mieux m’entendre. Je me dégage, troublée par ce contact, prends mon sac et repars pour un parcours… du combattant !
Je croise en chemin le contrôleur, qui vérifie mes billets. Juste avant le wagon bar, je m’enferme dans les toilettes, je refais mon maquillage en l’appuyant un peu plus. Au moment de sortir, d’un geste que j’ai du mal à m’expliquer, j’ouvre le bouton du haut du décolleté de ma robe.
Je suis accueillie par de grands sourires lorsque je rejoins les deux hommes. Évidemment, ils ont de nouveau rempli mon verre de bière. Je suis particulièrement sensible aux effets de l’alcool ! Henri me raconte sa vie de militaire, ses campagnes passées, son amour pour sa petite fille. Rachid parle peu, je sens le respect qu’il a pour son chef. Nous devisons comme si je connaissais depuis longtemps mes deux compagnons.
Je sens la hanche d’Henri venir au contact de la mienne pendant qu’il me parle. J’essaie de l’éviter, mais, à force d’avoir tourné sans en avoir l’air autour de la petite table ronde, je me suis approchée de Rachid, qui plonge des regards osés sur mon buste partiellement dévoilé. Je suis finalement contrainte d’accepter le contact ambigu…
Les deux hommes insistent pour m’offrir une troisième tournée, ce que je refuse. D’ailleurs, la boisson ingurgitée m’impose une visite rapide aux toilettes, et je leur demande de retourner à notre compartiment. Lors du cérémonial des passages de portes entre les wagons, Henri n’hésite pas à poser sa main sur ma hanche maintenant. Je fais un arrêt pour soulager ma vessie, Henri dit à son compagnon de partir devant, il m’attendra.
Lorsque je ressors de l’exigu local, Henri est devant la porte. Il s’avance vers moi, pose ses mains sur mes hanches et m’attire à lui. Je sais que je devrais résister, mais sa prestance me fascine. Adossée à la porte des toilettes, je laisse ses lèvres se poser sur les miennes, sa langue se faufiler dans ma bouche, son souffle aspirer ma salive.
Il y a longtemps qu’un homme ne m’avait pas embrassée ainsi, et mon beau militaire se révèle être un pro du baiser. J’ai les jambes en coton, je me retiens à lui. Il me plaque contre lui d’une main, l’autre entame un merveilleux ballet le long de mon flanc, montant et descendant le long de ma robe, de mon sein à ma cuisse. Il ouvre la porte des toilettes et avec une ferme douceur, m’y pousse. Je sais que je ne devrais pas, mais mes défenses sont comme annihilées.
Une fois la porte verrouillée, il se plaque contre moi, me courbe vers l’arrière, et ouvre un à un les boutons de ma robe. Je sens son orgueilleuse virilité dressée contre mon ventre. Il plonge ses doigts dans mes bonnets de soutien-gorge et en extrait, l’un après l’autre, mes seins. La main qui me soutient a glissé sous ma robe, et m’empaume les fesses par-dessus mon shorty. L’autre joue avec un téton, il me mordille l’autre sein, je ferme les yeux, ses caresses me rendent folle, je sens mon ventre suinter et le plaque contre son membre.
Pendant un long moment, courbés, moi en arrière, lui en avant, encastrés l’un dans l’autre à travers nos vêtements, il joue sur ma poitrine, de sa langue, de ses doigts, une merveilleuse partition sur mes globes mammaires. Enfin, il s’en écarte, défait les deux derniers boutons encore fermés, s’arrête pour me regarder, impudique et offerte, dépoitraillée. Il ôte ma robe, crochète les bords de mon shorty et le fait glisser le long de mes hanches. Il me regarde à nouveau, me dit que je suis belle et bandante, s’agenouille devant moi malgré l’exiguïté du leu et pose ses lèvres sur ma féminité.
Sa langue joue avec mes lèvres, je gémis, lui caresse le crâne en jouant avec ses courts cheveux. Elle m’investit plus loin, découvre mon bouton, le titille, le mordille. Je lui ouvre ma voie intime. Mon plaisir monte, il ralentit sa cadence, j’en profite pour atteindre la boucle de sa ceinture ; je suis courbée en arrière et ne parviens pas à l’ôter. Alors, il me relève, et j’arrive à mes fins, son pantalon et son boxer glissent jusqu’au sol, et son membre, orgueilleux et magique, émerge devant mes yeux.
Il est fin, long, racé, nerveux. Je veux le prendre en main, il m’esquive, se glisse derrière moi, s’assied sur letrône, me fait asseoir sur lui en m’attirant les hanches. Je sens son sexe qui se glisse le long de ma fente, et qui émerge, bizarrement, entre mes cuisses, comme si j’avais moi-même un bout de sexe masculin entre les jambes. Il me saisit les flancs et me soulève légèrement. La friction de son pieu entre mes lèvres intimes me grise, je sens le plaisir sourdre. Il s’arrête à nouveau, me soulève plus haut, et enfin me pénètre, je ruisselle sur lui. Il s’enfonce dans mon ventre, loin au fond de moi-même, s’agite de bas en haut, me triturant les seins de ses paumes avides, me mordillant la nuque de ses dents acérées. À nouveau, je sens la jouissance monter en moi.
Alors, d’un coup de reins, il me déserte, je me sens vide de lui. Je me retourne pour l’implorer de revenir en moi, il me sourit, et de sa main tendue, déverrouille la porte, qui s’entrouvre. Je pousse un cri d’effroi, un homme se glisse dans l’étroit local. C’est Rachid ! Il me fait face, coincé entre le lavabo et mes genoux, alors qu’Henri m’assied à nouveau sur lui en m’embrochant de son pieu. Je tente de crier mon refus, mais sa main me bâillonne, et le nouveau venu se repaît de mon corps dénudé sous ses yeux. Il se penche vers moi, m’ôte mon soutien-gorge dont mes seins débordaient, dégrafe son pantalon et son slip, son sexe est bandé, court, large, décalotté.
Son bout ressemble à un gros champignon, probablement circoncis. Il l’avance vers mes lèvres, pendant qu’Henri reprend son pilonnage énergique. Je n’ai d’autre ressource que d’ouvrir mes lèvres et de le prendre en bouche. J’ai deux membres en moi, qui s’agitent de concert. Le plaisir me submerge, une main étouffe mes cris, deux hommes se vident en moi ! Je retrouve ce goût acre de la semence virile, saveur que j’avais presque oubliée. Je retombe, inerte, assise sur les genoux d’Henri. Rachid se rhabille, et sur un simple geste d’Henri, s’éclipse des toilettes.
J’ai honte. Comment la mère de famille que je suis a-t-elle pu, abandonnant ses enfants, se laisser entraîner, un peu de son plein gré, dans une telle débauche ? Mon amant n’a pas bougé et me caresse, avec une surprenante douceur, les joues, les lèvres, la nuque, le dos, répandant malgré lui le sperme de son complice sur mon corps. Puis ses caresses m’apaisent. Il me dit :
Enfin, je me relève, fais couler un peu d’eau pour effacer comme je peux les traces de ma luxure. Mon amant me regarde, me retourne vers lui, et, toujours assis, courbe ma tête vers lui d’un geste sans équivoque. Le diable a de sacrées ressources ! Je saisis son engin, me courbe jusqu’à lui. Il reprend instantanément une virile vigueur, je goûte au mélange de nos sucs. Ma langue le nettoie, mes lèvres le saisissent. Il imprime à ma nuque la cadence voulue. Je veux m’agenouiller, il me maintient courbée.
La porte à nouveau s’ouvre brutalement, je me retourne : Kevin à son tour est entré ! Une main autoritaire m’impose de reprendre de ma bouche l’ouvrage bien entamé, deux autres se posent sur mes fesses, et Henri me pénètre d’une poussée rageuse. Quatre mains d’hommes jouent sur mon corps une symphonie endiablée, je suis devenue nymphomane !
Les violents coups de boutoir qu’impriment Kevin dans mes reins me projettent sur le sexe d’Henri, qui s’engloutit dans ma bouche. Je ne suis plus qu’un corps aux mains de délicieux bourreaux, et lorsque Kevin m’inonde sous ces flots de semence, je m’envole à mon tour pour Cythère, entraînant Henri dans une extase buccale.
À nouveau, après quelques instants de répit, Henri congédie son complice. Je me relève, le miroir me renvoie une image de gourgandine au visage maculé. Sous le regard plein de gouaille de mon amant, je ramasse mes dessous et ma robe. Catastrophe, elle est pleine de taches blanchâtres ! Impossible de la remettre ainsi. Alors, Henri, devant mon désarroi, me dit :
Nue dans les toilettes de ce train, j’ai le temps de réfléchir à cette propension qu’ont les hommes de sortir de l’amour comme ils y sont rentrés, alors que, nous les femmes, nous devons panser les outrages subis, et aussi à m’interroger sur la facilité avec laquelle je me suis abandonnée aux caprices des trois hommes, inconnus quelques heures avant !
Par deux fois, on essaie d’ouvrir la porte des toilettes, et j’imagine le pire : le contrôleur, la forçant, me retrouve nue, dans l’attente de vêtements décents. ! Enfin, la troisième fois, la voix grave d’Henri me rassure, je lui ouvre et il entre, gêné par le volume de mon sac et de ma valise.
J’hésite à me rhabiller d’abord, mais finalement, j’opte pour une toilette sommaire et intime pour extraire de mon intimité avec des kleenex les humeurs de mes excès sous l’œil plus qu’intéressé de mon vis-à-vis. Je choisis ensuite des dessous propres, malgré les mains envahissantes de mon tourmenteur qui a du mal à accepter que je recouvre ma nudité. J’enfile un pantalon et un t-shirt assez ample, et nous retournons à notre compartiment, libérant, sous les yeux d’une dame patronnesse effarée de voir en sortir un couple, les toilettes que nous avons occupées pendant au moins une heure.
Anxieuse en arrivant, je découvre Camille et Léo, chacun avec un militaire qui m’avait connue intimement, commentant un livre pour enfant ! La dernière demi-heure est lourde de sous-entends entre nous, les militaires me reprochant d’avoir choisi un pull informe et un pantalon pour la fin de notre voyage ! Peu avant notre arrivée en gare, Henri glisse discrètement dans mon soutien-gorge, sous mon t-shirt, un bout de papier. C’est son adresse mail, bagarre@quelque-chose…
Après des bises aux enfants et, plus appuyées, à moi, nous quittons nos compagnons de voyage. Je retrouve ma sœur, qui nous attend sur le quai.
Je suis agacée par sa perspicacité, et dois lui avouer que nous avons voyagé avec trois charmants militaires. Regardant les enfants, elle me dit :
Et elle entonne :
En passant par la Lorraine
T’as rencontré trois capitaines
Qui t’ont pas trouvée vilaine
Mais toi t’as été vilaine…