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n° 14945Fiche technique76534 caractères76534
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Temps de lecture estimé : 53 mn
03/05/12
Résumé:  Après l'expérience du motivateur à fantasmes j'étais loin de m'imaginer que, quelques années plus tard, Julie allait partager ma vie, une vie mouvementée.
Critères:  #aventure #fantastique #couplea3 fh fhh hbi grossexe grosseins facial double fsodo hsodo uro
Auteur : Ducfranck      Envoi mini-message

Série : Rêve ou réalité ?

Chapitre 02
Rêve ou réalité ? - Episode II

Résumé de l’épisode 1 :


Julie, la stagiaire que je dois chapeauter me propose des jeux de plus en plus coquins. Les questions-réponses et les récompenses n’étaient qu’un fantasme exacerbé par le caisson motivateur.



OooOOOooO



Le lendemain de la troublante expérience je me rends au travail. Dans l’open-space je suis un des innombrables informaticiens d’une société de service. Je bosse actuellement sur un réseau pour une quelconque banque située à l’autre bout du monde. Je ne suis pas très motivé, je ne pense qu’au fantasme de la veille, je n’en reviens pas qu’il fût aussi réel.


Il est vrai que j’ai introduit quelques éléments connus. L’environnement de travail est celui que j’ai connu lors de mon premier stage, la maison est celle où j’ai grandi ; pour les personnages, Julie est bien stagiaire ici, ma « femme » est une créature rencontrée avant les lois sur la régulation de la surpopulation.


Il y a neuf années déjà… Je suis nostalgique de cette période où la liberté des mœurs existait. Je me rappelle avoir été opéré de force pour la mise en place de ces foutus implants, douloureuse expérience. Depuis, nos vies ont changé. Tous les pays ne sont pas confrontés à ces exigences et j’ai bien essayé d’y fuir mais j’ai été attrapé à un banal contrôle à la frontière. Dans mon malheur, j’ai eu de la chance car maintenant j’aurais droit au bagne. Mon coup était bien calculé mais j’ai fait une petite erreur, bref je me suis retrouvé fiché et lobotomisé trois jours plus tard. Le terme est fort et barbare mais c’est l’impression que j’ai en ayant ces satanées puces insérées de force au tréfonds de mon cerveau.


Si elle fait son stage d’études dans mon service, je n’ai pas la chance de côtoyer Julie, j’ai dû lui dire dix fois bonjour au détour des couloirs. Le motivateur a mélangé avec goût toutes mes envies pour que je vive cette heure délassante. D’ailleurs je suis surpris du niveau technologique. Je devine comment les codes informatiques transmettent les impulsions aux gadgets érotiques, mais demeure une inconnue : comment les pensées peuvent-elles être retranscrites en ligne de programme ? Ce flou m’incite à faire une candidature libre pour percer leurs secrets. Je passe la journée à peaufiner mon curriculum ainsi que la lettre de motivation l’accompagnant.


Mes lunettes ne sont pas connectées aux réseaux, je ne veux pas être encore plus esclave que je ne suis. J’envoie donc le tout d’une borne collective située à l’entrée du métro. Un passage de la main dans le décodeur d’ADN et voilà que les fichiers portés par la baguette que je viens d’introduire dans le lecteur sont directement envoyés au destinataire. L’informatique a fait d’énormes progrès depuis le temps où, enfant, je vivais dans la maison qui est maintenant un lieu de fantasme.



OooOOOooO



Fin de semaine, je suis invité à un pot de départ. Je suis surpris de voir que le message arrivant sur mon bureau tactile provient de la stagiaire blonde aux rondeurs parfaites. Je me rends à la collation dans une des salles de réunion où les personnes de sexes différents peuvent être dans leur périmètre plus d’une minute (comme les trains, salles de cinéma, concert, avion, etc.). Bien entendu, il y a une condition : qu’il y ait au moins six personnes dont trois femmes. Chacun boit son jus de fruit ou son soda accompagné de quelques amuse-bouche confectionnés par la demoiselle et sa mère. La demi-heure allouée aux adieux est terminée, chacun retourne à ses occupations.


Je n’ai eu l’occasion que de lui dire trois banalités, mais je suis heureux d’avoir été convié. Je suis le seul de mon open-space à avoir reçu une invitation. A-t-elle remarqué mes regards ? Peut-être que oui et dans ce cas je suis aux anges, peut-être que non et c’est encore mieux puisque je lui plais. Je suis déçu de ne plus pouvoir la rencontrer aux hasards des couloirs. Dans le métro qui me ramène à l’appartement je suis triste, tous ces sentiments qui se bousculent. Je prends le parti de m’enfermer dans des songes érotiques pour ne plus avoir à penser à ma triste vie, à l’absence de compagne.


Je me fais des films encore plus délirants que ceux des motivateurs. Je sens que la séance du lendemain risque d’être inoubliable. Deux mois et demi que mes séances hebdomadaires rythment mes samedis ou mes dimanches, suivant mon emploi du temps. Mon sexe s’arc-boute dans le caleçon, je n’ose pas me toucher dans le train bondé mais l’envie masturbatoire est très présente. Je me soulagerai dès mon entrée dans le deux pièces.



OooOOOooO



Deux ans se sont écoulés depuis que j’ai vu Julie la première fois et elle est le personnage récurrent de mes envies. Je ne suis plus qu’un robot abêti par mes séances bihebdomadaires de motivateur. (Eh oui, j’ai investi suite à une augmentation salariale.)


Sur l’écran mural de mon appartement une alerte me signale l’arrivée d’une missive. J’accepte la lecture et quelques mots me convient à un entretien le lendemain matin chez LUBRIREV. Je n’avais jamais eu de réponse à l’envoi de ma demande et voilà que ce soir je suis convoqué. Pas de panique, j’envoie en express une demande de congé, je descends dans la galerie marchande intégrée dans l’immeuble d’habitation pour dénicher une tenue sérieuse et passer chez le coiffeur. Je mets tous les atouts de mon côté. La nuit fut courte, mais je suis tout de même frais et dispos à mon arrivée au siège de l’entreprise.


L’entretien se passe très bien, la personne est agréable et je réponds à ses questions sans difficulté. Il a l’air intéressé par mon profil et me dit sans aucune gêne qu’étant client de la société je n’ai pas besoin d’être briefé sur les sujets qui seront abordés. Je deviens rouge comme une tomate et il me rassure en se marrant :



Pour seule réponse je passe ma main dans la boite devant moi, il fait de même ensuite et me voilà embauché. L’informatique fait son office, je suis démissionné de mon job et, à la seconde, embauché ici. Le coffre de mes effets personnels sera déménagé cet après-midi ou demain dans la case qui m’est allouée chez LUBRIREV.


D’emblée je suis présenté à ma nouvelle équipe ; l’ambiance qui règne dans les bureaux n’a pas de commune mesure avec l’austérité qui caractérisait mon ancien open-space. Ici, chacun a un vrai espace de travail qui peut être personnalisé. Je me sens bien tout de suite et j’ai hâte d’être intégré au projet. Je m’absente quelques minutes pour aller me soulager lorsque j’entends une voix dire :



Je suis sur le cul, assis sur la cuvette, je ne me lève même pas lorsque le nettoyage est terminé. Je n’arrive pas à croire que je travaille à nouveau dans les mêmes locaux qu’elle. La voix mécanique du WC devient insistante et je me lève pour rejoindre mes nouveaux collègues. Une réunion est improvisée pour m’expliquer le travail à effectuer et surtout la direction de nos recherches. J’ai une boîte remplie de barrettes devant moi, j’ai de quoi me documenter, j’en ai presque mal à la tête tellement d’informations me sont données. Chacun prend la parole pour m’expliquer sa partie, nous sommes dix-huit dans l’équipe donc j’ai droit à dix-sept monologues. Les deux derniers me sont servis par les retardataires, Amélie et Julie.


J’écoute distraitement leurs discours, subjugué que je suis par l’aisance de mon fantasme qui ne cesse de sourire à mon encontre. Je ne suis même pas surpris lorsque j’apprends que je vais travailler en binôme avec elle. J’ai la vague impression qu’elle sait, qu’elle connaît les moindres de mes obsessions. J’espère me tromper, mais je sais que j’ai raison.


Je passerai l’après-midi à proximité de ce corps parfait, de ce visage d’ange, de ces yeux qui m’aspirent. Elle est assise en face de moi, le bureau tactile où apparait le projet nous sépare. Parfois nos doigts se frôlent durant les palper-glisser, je suis électrisé, je retrouve les sensations de mes premières amours d’adolescent. Je plane tout en me concentrant sur ses explications. L’heure de fin de journée approche et avant de partir, elle susurre à toute vitesse :



Elle part aussitôt. Elle me demande de voler du matériel, le jour de mon embauche, je ne sais que faire. J’hésite de longues minutes en regardant la mémoire posée sur l’écran.



Un juron et je remplace une des barrettes perso de ma paire de lunette par celle-ci. Je prends la mienne dans la main et l’émiette avant de la jeter dans l’incinérateur. Je ne sais pas pourquoi je fais ça mais c’est un réflexe, un instinct de survie, j’ai le pressentiment que je ne reviendrai plus ici.



OooOOOooO



Je passe les portiques sans encombre, vu le flux d’employés, les gardes n’ont pas dû mettre le lecteur de barrettes en route. Ils se contentent de vérifier les objets physiques, très bon pour moi, je peux enfin me détendre dans la rame.


Station 19, elle est là. Je m’approche et elle se met en mouvement près de moi en me demandant de la suivre. Elle marche calmement, pourtant son visage est tiré et ses yeux fouillent les recoins des corridors puis des rues que nous traversons. Au bout de presque une heure de balade, elle s’enfonce dans les sous-sols d’une grande bâtisse en travaux. J’hésite à l’accompagner, mais sa voix retentit et je ne peux lui refuser. Nous descendons des escaliers uniquement éclairés par la loupiote qu’elle brandit à bout de bras.


Nous finissons par stopper dans une pièce vide et très propre qui contraste avec la saleté repoussante des escaliers et couloirs que nous venons d’emprunter. J’ai l’impression d’être dans un film d’espionnage ; nerveusement je ris et lui fait part de ma sensation.



La demoiselle prend cinq minutes pour m’expliquer qu’elle et sa famille souhaitent se défaire des puces insérées dans nos têtes. Ces études en informatiques ne sont pas le fruit du hasard et ma venue non plus. Par contre, elle m’avoue que, par hasard, elle est tombée sur des fichiers nous concernant.


Je ne suis surpris qu’à moitié par ses révélations même si je deviens pivoine. Le projet pour lequel j’ai été choisi travaille sur l’enregistrement des fantasmes des clients afin de leur vendre pour qu’ils les visionnent à loisir chez eux.



Je comprends sans tout saisir, mais je ne suis pas mécontent de passer dans la clandestinité. Mon côté rebelle se réveille. Elle continue d’expliquer qu’elle sait comment passer dans un pays dit libre et mon rôle se dessine. J’ai travaillé une quinzaine d’année à la création des logiciels gestion de comptes bancaires de dizaines de banques.



Elle me saute aussitôt dessus et m’embrasse fougueusement en s’agrippant à mon cou. Je rends le baiser avec la même passion. Ses seins s’écrasent sur mes pectoraux, j’aime déjà leur chaleur et leurs rondeurs. J’ai les doigts qui courent sur son dos, qui viennent tâter la naissance de sa chute de reins, Julie continue de me rouler une pelle en gémissant tendrement.


Je dois encore être en train de rouler une galoche à la bouche synthétique, c’est sûr. Le scénario de science-fiction, même s’il semble réel, doit être tout droit sorti de mon imagination. Je décide de repousser la donzelle qui me regarde droit dans les yeux.



Je viens de poser ma fesse gauche sur une ferraille rouillée qui est rentrée profondément dans mes chairs. Chez LUBRIREV la charte prévoit qu’aucune violence ou blessure ne peut être faite aux clients. Mon cerveau fonctionne à plein régime pour gérer douleur et réflexion. D’une main je compresse la plaie tandis que la blonde ouvre un passage dans la cloison et appelle au secours. D’habitude cette partie de mon anatomie est placée sur la matière à mémoire de formes. Je sais que j’ai mal, c’est réel, je ne suis pas dans les rêves cotonneux des caissons.


Claudiquant, je suis Julie qui me tient par la main en m’apaisant de douces paroles. Le recruteur vient à notre rencontre ainsi qu’une femme de son âge et un garçon d’environ seize ans. La famille au complet s’occupe de mon postérieur douloureux. Nous sommes dans un appartement sans fenêtres, ils l’ont créé de toutes pièces. Pendant que la maman désinfecte, j’apprends qu’ils ont eu Olivier juste avant la Loi et qu’ils souhaitent que leurs enfants vivent comme eux, librement.


Puis Jacques me bombarde de questions au sujet des possibilités que j’ai de pirater les banques pour coller aux identités qu’il a créées. Je réponds que j’ai les compétences et que je ferai ce qu’il faut à condition d’être du voyage.



Sa fille ? Moi ? Elle aurait des sentiments à mon encontre ? Il faudrait que je me rasseye sur la ferraille pour être sûr de ne pas rêver à nouveau. Son regard doux croise le mien et j’y vois une étincelle espiègle. Ce genre de détail n’apparaît pas lors des séances, j’ai compris au bout d’un semestre que tout avait ses limites et les émotions font partie des sentiments qui ne peuvent être retranscrits par les appareillages.



Il commence par le fils, il enfile un casque style moto sur la tête puis il le branche à la table. Quelques touchers plus tard, Olivier se tord de douleurs durant vingt secondes avant que le père lâche.



Je passe en suivant puis toute la famille porte le casque à tour de rôle, les implants sont désactivés, enfin c’est ce qui est dit et je veux bien y croire. Je m’attable et commence à inspecter quelles banques infiltrer dans le pays choisi par Jacques et Michelle. La Nouvelle-Zélande est idéalement placée, car elle ne possède aucune frontière. D’autres contrées auraient pu être choisies, mais trop « copines » avec certaines puissances dont la nôtre.


Pendant ce temps, Michelle la faussaire s’occupe de mes papiers. En moins de cinq heures je fournis à tout le monde de quoi vivre décemment. J’ai trafiqué les comptes comme s’ils avaient toujours existés, j’ai poussé le vice à faire des retraits depuis l’étranger, de faire les virements pour les impôts. Je suis fier du travail que j’ai accompli, la famille d’expatriés peut rentrer au pays. Jacques s’est occupé des appartements, les parents et Olivier dans l’un, les jeunes mariés dans l’autre. Je suis abasourdi par cette nouvelle, je n’arrive même plus à mâcher mon repas.



Ce n’est pas un rêve tout ce bordel ? Si oui, c’est drôlement bien foutu, si tout est réel, je suis le plus chanceux des hommes. Ma veine se poursuit puisqu’il est l’heure de se coucher et que je partage la chambre avec la pulpeuse. Sitôt la porte fermée la jolie blonde se pend à mon cou pour un nouveau baiser. Je la laisse faire puis lui pose des questions au sujet de notre prétendue union.



Je ne sais plus où me mettre, ma fesse endolorie par la blessure et la station assise prolongée me demandent de m’allonger. Sur le bord du lit je me positionne en chien de fusil en écoutant la demoiselle me déclarer sa flamme malgré les outrages que je lui ai fait subir.



Je clique sur la branche dans la seconde et fais pivoter mes iris pour vérifier ses dires. Les visions sont classées chronologiquement, les premières datent d’il y a sept mois, au début du projet. Je zappe sur des films de mauvaise qualité où les visages ne sont reconnaissables que lorsqu’ils sont en gros plan. Le reste est zébré ou flouté de couleurs plus ou moins vives. On devine les coïts mais cela n’est pas explicite au premier abord. Les derniers sont un peu plus nets, mais on ne peut pas réellement appeler cela un film. Pas un son ne vient troubler les images baveuses, personne ne paierait pour une qualité aussi médiocre. Soulagé par les images, je détruis la mémoire en mes mains.



Je me déplie pour accueillir la jeune femme qui vient se blottir entre mes bras. Aucune coquinerie, uniquement des murmures, des papouilles. Nous parlons de nous, de nos expériences, de nos attirances. Une nouvelle nuit courte mais instructive, je l’aime.



OooOOOooO



Le matin, je me retrouve seul et habillé sur le lit. J’essaie de trouver un détecteur ou de claquer des doigts pour allumer la lumière mais rien ne se passe. Au bout d’un moment la porte manuelle s’ouvre et j’entends le bruit caractéristique d’un interrupteur avant que la pièce soit baignée d’une douce lueur. Julie entre en peignoir, transportant un petit-déjeuner copieux.



Tout revient à mon esprit, je suis terré sous un vieil immeuble avec la fille dont je suis épris et sa famille. Je bouge ma jambe pour m’asseoir, ma fesse se rappelle à moi, je grimace et reste allongé.



L’eau qui coule est une bénédiction même si le filet est pauvre. Encore un détail qui me fait dire que je vis l’instant, aucun de mes gels favoris ne se trouve sur la console. Je me shampouine et prend le peignoir propre qui est posé sur la vasque. Deux minutes après, je suis sur le ventre, cul nu, pour que Julie me soigne.


Enfin nous passons aux victuailles, mon ventre crie famine. Elle m’avoue, accompagné d’une moue évocatrice, que ses parents nous laisseront tranquille le temps qu’il faudra. Quelle tolérance !


Je zieute régulièrement vers l’échancrure de son peignoir, mais je ne vois rien d’intéressant. C’est en se moquant qu’elle se propose de me montrer sa poitrine puisqu’elle a pu voir mon joli fessier musclé (je reprends ses mots !). Avec candeur elle écarte les pans pour me laisser voir ses trésors. Je pensais les reconnaitre, mais non ils ne sont pas comme dans mon fantasme. La lourdeur est présente mais l’attraction fait son effet, les mamelons sont foncés, presque noirs et tranchent avec sa peau blanche.



Je ne veux pas parler, ni finir mon petit-déjeuner, je veux mettre ma tête entre les seins laiteux. Lécher ses mamelons dont les tétons volumineux dardent. Elle gémit sous mes lèvres aspirantes, sous les assauts de ma langue avide de découverte. Julie se laisse basculer sur le lit, accepte que ma tête chatouille son ventre pour venir se repaître de son mont de Vénus glabre comme au premier jour. Son intimité est à l’image de ses mamelons, d’un brun intense comme si ne sont colorées que ses parties intimes.



Les lèvres sont gonflées, débusquer le petit soldat n’est pas difficile, il sort son casque rouge sang. Je gobe le mini-pénis et l’aspire tout en caressant son occiput, Julie respire de plus en plus fort. Je suis en transe et soulève ses fesses en écartant son compas pour reluquer son étoile. J’aime cette soucoupe sombre qui ne demande qu’à s’ouvrir, je lèche l’interdit tout en écoutant la douce mélodie de ses gémissements. Elle me traite d’obsédé, je réplique qu’elle doit apprécier puisqu’elle ne me repousse pas. Sa réponse est de jouir sur ma bouche en déversant quelques coulures de cyprine odorante sur mes papilles.


La demoiselle est presque aussi délurée que dans mes songes. Je lui en fais la réflexion et c’est avec sérieux qu’elle me dit qu’elle tentera par tous les moyens de me faire oublier la machine. Elle saute sur la queue pour me gratifier d’une agréable succion du bout des lèvres. Ses entraînements en caisson ne sont pas aussi précis qu’elle pourrait le penser, mais je laisse la débutante s’activer sur ma tige. Elle se débrouille très bien pour une première réelle et je ne résiste pas longtemps à ses papouilles, je l’attire vers ma bouche pour ne pas jouir en elle.


Nous continuerons à nous asticoter de nos bouches quelque temps avant de faire une apparition auprès du reste de la famille. Nous voulons y aller pas à pas, même si nous nous sommes raconté quelques-unes de nos rêveries entre deux coups de langues. Julie est beaucoup plus ouverte et imaginative que je ne pensais. Elle est volontaire pour être aussi coquine que dans mes songes. L’inverse est vrai et je suis prêt à accéder à ses requêtes les plus vicieuses.


Mais l’heure n’est plus à la bagatelle, il faut du sérieux pour fignoler notre évasion, surtout que je viens d’arriver et que j’ai pas mal de choses à assimiler. Nous ne cessons pas de nous envoyer des regards complices, les parents et le frère s’en aperçoivent.



Tout le monde est content de la nouvelle et pour fêter ça, chacun va dans sa chambre. Seul, Olivier va se défouler sur sa console.



Je roule sur elle en la traitant de dévergondée, elle me répond que c’est pour ça que je l’ai suivie. Dans notre étreinte les affaires volent et nous nous emboîtons l’un dans l’autre sans se desserrer. Je n’avais pas connu ça depuis la Loi, Julie ne l’ayant jamais fait avec un humain nous pouvons dire que nous perdons notre virginité le même jour.


Les quarante-huit heures restantes passeront comme une alternance de galipettes et de conseils pour préparer au mieux notre départ. Le plus glauque est d’entendre les parents s’adonner aux mêmes jeux que nous, comme si le plus bruyant des couples avait un bonus. Pauvre Olivier, heureusement que sa chambre n’est pas mitoyenne des nôtres.



OooOOOooO



Les bagages sont bouclés, ils ont même prévu une valise pour ma pomme. Elle est remplie de fringues d’occasion dénichées çà et là. Il faut donner le change à la douane, quelques malles de matériels divers appartenant au couple nous accompagnent. Il faut bien faire croire à un retour au pays.


Taxi puis avion, tout se passe sans encombre, les faux papiers électroniques donnent le change aux douaniers des deux pays qui ne s’aperçoivent de rien. Il faut dire que nous avons tout rebouclé informatiquement et qu’il n’y a pas de faille à notre stratagème. Au bout de dix-huit heures nous passons de l’appartement en sous-sol aux deux appartements dans une splendide propriété de la ville de Napier. Dire que, quand j’étais jeune, il fallait trente-six heures en comptant uniquement le vol pour se rendre en Australie.


L’appartement est meublé et je m’y installe avec ma femme, puisque nous le sommes officiellement. Les parents et le jeune ont investi l’immense duplex situé au-dessus du nôtre. Pour le début de leur nouvelle vie, ils ont souhaité avoir leur fille près d’eux.


Ici, les rapports sexuels ne sont pas bannis, mais la natalité est soumise à des règles strictes. Pour l’instant cela ne nous touche pas, nous profitons de la petite ville pour vivre simplement. Chacun se trouve un petit boulot, Olivier est inscrit à l’école, tout va bien.


Pour les personnes qui ont des doutes sur notre nationalité, Michelle et Jacques mettent leur perte d’accent sur le compte de leur vingt-ans d’expatriés, les enfants sont nés à l’étranger donc tout est normal. Le cas du gendre est simple, leur fille l’a épousé et il a pris la nationalité néo-zélandaise. Des bobards qui satisfont tout le monde et nous sommes intégrés dans la communauté.



OooOOOooO



Notre couple se porte à merveille, c’est l’éclate au lit, on a les mêmes centres d’intérêts, je suis comblé. Il ne me manque qu’une chose, donner signe de vie à mon père et à ma sœur, restés au pays. J’ai disparu, je l’ai lu sur les journaux en ligne. Ce manque est d’autant plus vrai lorsque nous fêtons un anniversaire ou Noël. Je suis peiné de savoir qu’ils sont tristes par ma faute.


Six mois après la majorité d’Olivier celui-ci vient me demander des conseils pour emballer une de ses copines de la faculté. Après l’avoir taquiné j’essaie tant bien que mal de lui inculquer quelques rudiments même si ceux-ci n’ont plus cours de par leur ancienneté et de la différence de culture. Nous sommes dans le salon en train de papoter quand la grande sœur arrive, nous voyant en grande discussion de mecs elle s’éclipse en claquant la porte. Une chose étrange, malsaine m’a assailli lorsque le blondinet dit :



Il reste évasif, les yeux dans le vague, avant de m’avouer que ce n’était pas une copine, mais un copain qui l’intéressait. Je le laisse parler de son homosexualité, de son attirance pour les hommes depuis sa puberté. Olivier se confie ouvertement, je le prends par les épaules pour le réconforter et lui donner des forces pour qu’il ait le courage de ses sentiments. Je suis fier de pouvoir soutenir le garçon que je considère comme mon frère.


Il pleure, ses yeux et son nez coulent sur mon cou, je ne bronche pas et l’apaise par quelques mots. Je ne pense pas avoir été équivoque dans mes paroles, pourtant c’est bien sa bouche qui vient de déposer un bisou sur ma clavicule. Je n’ai pas rêvé, ses lèvres s’attaquent à mon lobe. Je le repousse avec délicatesse, lui conseille de faire la même chose avec l’ami dont il est amoureux. J’ai l’appréhension qu’il dise que c’est moi, il n’en est rien, il s’excuse platement de m’avoir troublé puis revient à la charge avec un rare aplomb.



Un coup de poing dans le plexus, voilà ce que j’ai ressenti. Je n’arrive plus à parler, je suis hébété par cette proposition. Il me laisse réfléchir et reprendre ma respiration en me regardant avec ses yeux noisette. Je ne suis pas au bout de mes surprises lorsque mes lunettes s’éclairent dans la partie haute pour me signifier l’arrivée d’un message. Je l’ouvre d’un clignement et le timing est parfait, mon épouse écrit :



Je savais la famille ouverte d’esprit mais à ce point ! Olivier n’est plus dans la pièce, je le cherche des yeux, mais il a disparu, je profite de la solitude pour mettre mes méninges à rude épreuve. Elle sait que j’ai essayé les relations homosexuelles, mais ce n’était pas vraiment réel même si mon corps a subi quelques assauts. Et puis, si dans mes songes elle était à mes côtés, aujourd’hui elle me demande de coucher avec son frère, tout simplement.


Le grand garçon revient dans la pièce, il est nu, sa musculature sèche contraste avec les rondeurs de sa sœur. « Voilà que je les compare maintenant ! ». Sa filiation n’est pas usurpée, ses bijoux de famille sont bruns, bizarrerie génétique. La taille, elle aussi parait génétique, les légendes africaines auraient-elles migrées dans ce blondinet ? Au repos le sexe a une dimension plus que respectable, il a le diamètre et la longueur du mien lorsque je suis en pleine possession de mes moyens.


J’ai peur, une peur physique et aussi une appréhension sur ce que je vais faire, car je suis attiré par cet instrument hors norme. D’un signe de la main je lui demande de s’approcher. À chacun de ses pas lents son sexe gonfle et me dévoile des bourses lourdes recouvertes de poils. De loin sa blondeur m’a fait croire à une épilation en règle, il n’en est rien, Olivier a le pubis fourni. La barre est devant moi, monstrueuse de beauté, impressionnante de puissance, j’ose apposer mes deux mains.



Ce contact sur le méat nous électrise, je frissonne autant que lui et étale la liqueur sur ma langue pour réveiller mes papilles. Celles-ci m’autorisent à ouvrir les lèvres pour accueillir la tête luisante. Je salive sur le gland tout en ayant des pensées vicieuses au sujet de ce braquemart géant fouillant mes fesses. Je change de sphère et vais embrasser les couilles une à une. Olivier se tient jambes écartées, mains sur les hanches, il n’ose me toucher. Il suffit d’un regard implorant en sa direction pour que je sente ses deux mains fines à l’arrière de mon crâne.


Il suit le mouvement de ma tête sans me forcer, heureusement, sinon j’étoufferais. Trois minutes après le début de mes caresses il jouit abondamment dans ma bouche puis sur mon visage qui a reculé de surprise. Il se masturbe et dirige la queue pour que les jets maculent ma face. Alors qu’il me remercie une nouvelle fois, je prends en bouche son sexe mollissant pour l’essorer. J’aime quand ma femme réalise cette prouesse, pourquoi je lui refuserais ? Les parfums sont musqués et poivrés avec une large part douceâtre. Un peu écœurant au début, pas très bon au final mais diablement suggestif. Savoir que je bois la semence d’un autre me rend vicieux.


Je dirige le bout sur mes joues, mon nez, mon front pour recueillir le reliquat et m’en repaître. Ma langue sur sa peau sensible est désagréable il se propose donc de me rendre la politesse d’une voix douce et timide, mais avec un vocabulaire plutôt cru.



Il s’agenouille entre mes jambes, j’ai déjà baissé mes vêtements sur mes chevilles. Le garçon ne pourra pas me faire profiter de ses aptitudes, j’éjacule abondamment au troisième coup de langue. Il ne se moque pas et me nettoie avant de me laisser en plan. Olivier s’échappe rouge de honte, je ne comprends pas trop puisque nous avons fait le premier pas. Il doit se rendre compte tout d’un coup et a du mal à l’accepter, pourtant il avait prévu la séance avec sa sœur. Je ne sais quoi penser et vais me doucher.


Lorsque je m’habille dans notre chambre ma jeune épouse vient s’enquérir de ce qui s’est déroulé. Je commence par la tancer gentiment avant d’avouer nos petites turpitudes. Julie ne se formalise en rien. Je lui dis que j’ai honte de m’être conduit ainsi, que je ne comprends pas pourquoi elle a donné son accord. Elle sourit et m’explique à voix basse, comme si on nous épiait.



Je suis surpris d’apprendre que les enfants de cette famille unie ont été adoptés à leur naissance. Depuis que le garçon est majeur, il a voulu donner procuration à sa sœur sur son compte bancaire. Quand ils ont posé leurs mains dans le détecteur il n’y avait aucune similitude de leur ADN. Ils ont compris qu’ils n’étaient pas de la même parenté.


Ils ont voulu savoir qui était l’enfant légitime et ont piraté les sites que leur papa avait lui-même mis à jour pour leurs nouvelles identités. Ils se sont aperçus qu’aucun membre de la famille ne partageait le moindre patrimoine génétique. Le secret a été gardé jusqu’à aujourd’hui. Julie me supplie de ne le répéter à personne, elle se chargera d’en parler à Olivier ainsi que de mettre au clair notre relation.


Ma femme s’excuse ensuite pour s’être servi de moi afin de déniaiser son petit frère, elle le considère toujours comme tel. Je lui dis que j’aurais aimé être au courant de l’histoire avant afin d’être moins embarrassé, elle me répond avec un sourire coquin qu’elle savait que j’apprécierais l’interdit de la situation.



La table basse s’éclaire et en quelques effleurements s’étalent devant moi plusieurs sites faisant mention de l’incident qui à l’époque a été caché par les gouvernements européens et maghrébins. Il fait état du bateau, mais aucune mention des produits déversés, personne ne peut parler de leur nature puisque personne n’a l’air d’avoir réussi à remonter la filière. L’île est dorénavant interdite.


En silence, Julie me laisse regarder les articles. Je suis tout à coup boulimique d’informations et lis tous les liens proposés. Je tombe sur un texte faisant allusion aux colorations brunes des zones érogènes des enfants survivants. C’est une des caractéristiques des sujets exposés : sexes, anus et mamelons se sont parés d’une couleur brune très foncée. De plus, il s’avère que lors de la puberté les organes s’hypertrophient…


Je regarde Julie et ses immenses protubérances mammaires, je pense à son clitoris bandé entre ses lèvres intimes et que dire de la massue qui orne le pubis d’Olivier. Depuis mon changement de travail, je vais de surprise en surprise. Déjà la fuite de la France était une péripétie dure à avaler, mais là je suis totalement dérouté.


Nous avons fêté la majorité du petit frère quatre mois après être arrivés, encore deux et nous célébrerons notre première année sur le sol Néo-Zélandais. J’ai du mal à intégrer toutes les informations, les adoptions, l’accident, les effets secondaires. Et ces articles qui défilent sur la table, ils ont l’air incomplets, le secret entourant le cargo a l’air aussi impénétrable que l’assassinat du président européen, juste avant la Loi. Comme pour cette affaire il est question de sociétés provenant d’Asie et de commanditaires africains ou européens, de services secrets américains du Sud et du Nord. J’ai l’impression que la plupart des sites attisent la théorie du complot, il faut faire le tri de ces informations.



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Durant les jours suivants, nous approfondissons notre savoir sur l’île en compilant les articles que nous trouvons. Certains témoignages audio ou vidéo existent et nous réussissons à les télécharger en combinant nos talents de pirates informatiques. Olivier s’est joint à nous pour les recherches, je ne peux m’empêcher de repenser aux dix minutes que nous avons passées ensemble. Mes yeux vont de son entrejambe aux seins de mon épouse. Je suis complètement obsédé par leurs attributs généreux, je fais une fixation, j’ai envie de me noyer dans la luxure avec eux, ensemble. Je suis encore dans mes rêves lorsque Julie me secoue pour me faire voir une dernière trouvaille.



Les quelques lignes accompagnées de deux photos floues représentant le tanker échoué sur les rochers expliquent que le bateau transportait une substance provenant de Santos au Brésil. L’article est écrit par un journaliste, cela se ressent, rien à voir avec les scénarios incriminant une des cinq puissances. Ce serait une nouvelle drogue de synthèse mélangée lors de ce crash avec d’autres produits destinés aux cosmétiques et à la chirurgie esthétique, qui serait à l’origine des malformations. Des nuages toxiques auraient causé décès et blessés sur la majeure partie de l’île.


Seule une zone au sud-est n’aurait pas trop subi l’intoxication par la faible teneur en gaz dans l’air. Les vents dominants ont épargné les personnes, enfin ils ont tout de même apporté assez de substance pour provoquer les difformités. Les enfants jeunes s’en sont mieux sortis que les adolescents ou les adultes qui garderont des séquelles. Leurs poumons généreront des cellules neuves plus rapidement leur permettant ainsi d’avoir une plus grande faculté à vivre normalement.


La fin de l’article tente d’expliquer comment les garde-côtes africains et européens ont tenté d’arraisonner le cargo avec les dégâts que l’on connait. Je suis perturbé, ces lignes me laissent un goût amer, trop de flou subsiste. Je continue les recherches tandis qu’ils font une pause. Au bout de quelques heures infructueuses, Julie vient me chercher pour cesser de m’exciter sur l’écran tactile.


Elle sent bon, est habillée d’une simple tunique courte à bretelles. Elle a omis tout sous-vêtement, je l’enlace en remontant mes pognes sous le fessier qui se cambre. Le doigt qui se glisse dans la vallée déserte vient se coller sur l’anneau brun qui l’aspire avec gourmandise. Julie me grignote le lobe tout en me disant à quel point elle a envie d’être ma « chose ». Je comprends tout de suite ses envies coquines.


J’insère un nouveau doigt dans l’anus lubrifié par la cyprine coulant depuis l’étage du dessus. Elle couine comme elle a l’habitude de faire lorsqu’elle est particulièrement réceptive. Nos lèvres s’embrassent avec fureur, mais je cesse tout de même le baiser. J’allonge la dame sur la table tactile et me positionne derrière pour venir saliver de plus belle sur son intimité glabre. Je ne m’occupe que de la rondelle brune en délaissant le sexe juteux. La langue se plante dans le conduit assoupli par ma dextérité. Julie chavire sous les caresses. Je défais mon ceinturon pour sortir ma verge qui palpite dans le tissu.


Je ne réfléchis pas à deux fois pour me planter dans son anus, elle crie à pleins poumons son plaisir. Nous ne faisons pas attention à la baie vitrée ouverte ou au risque de déranger nos voisins, beaux-parents compris. À mon tour je me joins au concert en poussant des cris de bûcheron tandis que je me cramponne à ces délicieuses hanches. Nous pratiquons régulièrement le coït anal et toujours avec la même intensité. Je me penche pour tâter sa poitrine et je m’épanche au moment où mes lèvres viennent s’apposer sur sa nuque transpirante. C’est le signal qu’elle attend pour se lâcher et jouir à l’unisson.


Les derniers spasmes finissent par nous quitter, je me remets sur les genoux et retire ma queue du tube poisseux. J’écarte ses globes pour admirer la chair meurtrie, je pense à l’origine de cette couleur si tranchante avec la blancheur de sa peau. L’anneau palpite, madame me demande si le spectacle me convient, je réponds affirmativement. Pour m’en donner plus, elle roule ses hanches lentement pour faire onduler ses fesses que je viens de lâcher. Je suis hypnotisé par l’œil ridé et luisant, je veux l’embrasser encore, je me colle sur lui.



Je ne dis pas le contraire, me contentant de la laper avec avidité. Elle n’est pas en reste puisque ses muscles se contractent pour faire couler le surplus. Des oh et des ah proviennent de sa bouche quand elle me sert ma semence, elle n’ose plus mettre des mots sur cet acte qui parait peu ragoûtant. Plus tard, en prenant notre douche elle me dira juste qu’elle a trouvé à la fois sale et excitant notre dernier baiser.



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C’est durant la nuit suivante que tout s’est emballé. Les forces de l’ordre défoncent la porte et entrent sans ménagement dans l’appartement du haut, celui des parents de mon épouse. Nous nous sommes entraînés pour ce genre de cas d’urgence. Nous ne cherchons pas à comprendre le pourquoi et nous glissons nus le long de la façade en utilisant la végétation grimpante. Nous courons, couvert par les buissons du petit parc, vers notre véhicule, rejoints par Olivier aussi terrifié que nous. Nous ouvrons le tout-terrain en prenant la clé cachée sous l’aile avant gauche. Je démarre le moteur électrique et fais glisser le véhicule lentement sur l’asphalte. La fratrie a déjà baissé la banquette arrière pour prendre la valise stockée dans le coffre. Elle contient des effets personnels et de nouvelles identités.



Putain de puces ! Même désactivées, elles sont visibles par les scanners de fouille de la police. L’alarme n’a pas dû sonner et ils se sont aperçus qu’ils étaient en présence d’un clandestin en dépouillant les résultats contenus dans l’appareil. Nous revoilà en fuite, en sachant que Michelle et Jacques seraient dès demain dans les locaux des douanes françaises. Nous n’avons pas le temps de les pleurer, nous le ferons lorsque nous serons sortis du pays. Changement de conducteur pour que je m’habille. Les identités des parents sont incinérées avec leurs vêtements et la valise dans un feu de broussailles que nous allumons.


L’endroit a été minutieusement choisi par Jacques et moi dès notre arrivée dans la région. Du bois sec et un briquet sont, depuis, enfouis sous quelques pierres, eux aussi finiront dans le brasier. Encore deux heures et demie de route avant de rejoindre le port. Par chance, nous ne rencontrerons aucun barrage. Le fait d’avoir dissocié nos noms de famille nous permet d’avoir plus de temps pour que la police fasse le lien entre nos deux appartements. Celui-ci doit malgré tout être fait et il faut s’échapper coûte que coûte, Olivier est inconsolable, heureusement que sa sœur adoptive le réconforte.


La voiture est abandonnée sur le parking d’un centre commercial et nous prenons les transports en commun pour rejoindre les quais d’embarquements. Nous mettons un petit calot à la mode sur nos têtes et nous franchissons sans aucun souci la sécurité portuaire. Il faut dire que pour sortir du pays personne n’est regardant. Et puis tout, autour, fait partie de la puissance Asie, nous restons dans leur espace. Le voyage risque d’être long, tous ces sauts de puce pour nous réfugier à Madagascar. Australie, Indonésie, Malaisie puis Sri Lanka seront les escales avant le changement de régime.


Le pays de destination a longtemps hésité entre rester en Afrique ou se joindre à la méga-puissance asiatique. Les contraintes géopolitiques internationales l’ont contraint à rester dans le giron africain tout en ayant une autonomie relative. D’un pays sous-développé et parmi les plus pauvres au monde, Madagascar est devenu incontournable en Afrique.


Nous voyageons sur des bateaux antiques mais à propulsion assez récente donc les trajets ne sont pas très longs. Par exemple Bombay-Toamasina (port déclaré d’Antananarivo) s’est déroulé en treize heures trente-cinq, embarquement et débarquement compris.


Durant cette traversée nous avons eu la chance de louer une cabine pour quatre sans avoir un autre passager avec nous. Quel luxe depuis que nous sommes partis ! Fini le partage des douches, des commodités, les cabines de vingt couchages, La douche est sommaire mais équipée comme il se doit, quel bonheur d’être nettoyé par les bras articulés en écoutant de la musique. Je suis le dernier à profiter de la civilisation et je rejoins ma couchette pour me reposer.


Frère et sœur discutent en hauteur sur les couchettes hautes qui se font face. Je prends celle sous mon épouse et les écoute. Ils se souviennent de leur vie passée comme ils le font depuis notre départ précipité, il y a trois jours.


Je m’assoupis, bercé par leurs voix et le ronronnement assourdi des turbines. Je suis réveillé vers trois heures du matin par le sentiment d’une présence à mes côtés. La cabine est à peine éclairée par le petit écran incrusté dans la porte d’entrée qui indique tous les paramètres du voyage. Le chuchotement de Julie et Olivier est toujours d’actualité sauf que le grand dadais a les bras croisés sur la couchette de sa sœur. Il est donc debout, la tête sur ses bras et discute.

Mon souci est de voir la bête osciller entre ses cuisses. Le garçon est entièrement nu, il s’est approché pour parler moins fort et ne pas me réveiller. C’est très gentil de sa part, mais me mettre ses attributs virils devant le nez est vraiment trop tentant. Je repense à notre unique entrevue, jamais plus nous ne sommes restés seuls dans la même pièce. J’ai envie de toucher le colosse, mais la présence de ma femme me l’interdit. Je préfère me caresser en matant l’engin.


Ils ne se rappellent plus de leur enfance sur l’île italienne, ils n’ont connu qu’une famille d’accueil, le couple qui s’est fait alpaguer par la police néo-zélandaise. Ils essaient de se souvenir de leur petite enfance, mais en vain, leurs efforts ne sont pas récompensés. J’écoute d’une oreille distraite tout en me paluchant.



En disant cela je vois sa queue se remplir, mes yeux habitués à la pénombre voient distinctement le gland brillant se décalotter pour finir à la verticale du totem. Je ne me touche plus de peur d’être bruyant si l’orgasme me terrasse. Julie s’excuse de l’avoir mis entre mes bras (« mes lèvres » serait plus juste), elle tente de le dissuader de se mettre ses idées dans la tête.



C’est l’apocalypse, Julie hausse le ton en lui disant que malgré leurs différences génétiques elle le considérait comme son frère, que c’était une grosse erreur de sa part de m’avoir impliqué. J’ai l’impression qu’elle parle en sachant que j’écoute. Olivier tente de se justifier, toujours à voix basse, mais elle campe sur ses positions.



Julie prend de longues minutes de réflexion, je sais quelle va être sa réponse. Je suis même persuadé qu’une allusion va être prononcée de manière équivoque, je connais ma blonde, trop peut-être. Peut-être tout ceci n’est que le niveau supérieur des programmes de LUBRIREV. Qui me dit que ces aventures ne sont pas virtuelles ? Je me pose la question depuis le message de mon épouse me suppliant de passer un moment avec son « frère ».


Si c’est cela, ils se sont améliorés, si c’est la vie réelle je suis foutrement bien loti. Dans tous les cas je compte bien profiter.



Je n’en attendais pas plus pour venir toucher le phallus de mes rêves. Olivier sursaute de surprise lorsque je me saisis de sa virilité à pleine main. J’entends ma compagne lui dire de ne pas stresser et de se laisser faire. Il acquiesce en même temps que ma bouche couvre son capuchon. Je suce le bambou comme une glace, à grands coups de langue. Je passe sous la collerette pour sentir chaque recoin du chibre. Ses testicules ne sont pas oubliés, je les gobe et les masse avec délicatesse. Je suis surpris de voir les jambes puis le corps nu de Julie descendre par l’échelle. Elle me regarde longuement sucer le sexe imposant.



Je la trouve déchainée, elle se jette sur mon vit pour le sucer sans discontinuer en salivant abondamment. La caresse me tourne les sens et je repars dans la spirale, il n’y a plus que le sexe qui existe. Cet exutoire est le prétexte à oublier nos chagrins et nos soucis. J’ai l’intime conviction que cette nuit s’ouvre à des possibilités infinies. L’ancienne fratrie explose comme en témoigne leur court échange.



Julie est passée à la vitesse supérieure, sa langue et ses lèvres se ventousent sur ma raie, j’ai relevé les jambes pour qu’elle puisse y accéder. Olivier c’est agenouillé au bord du lit pour me proposer sa verge à hauteur. Je me laisse transporter par les vicieux, j’entre dans leur jeu. Il s’assoit ensuite sur moi en relevant la literie du haut, l’anus vient se coller sur mes lèvres comme si cela était une habitude entre nous. Je ne me formalise pas et lèche le trou rêche et odorant, je suis d’autant plus excité que ma femme remonte son visage, me suce le bout quelques secondes puis colle son menton sur mon ventre.


Je sais que du bout de la langue elle titille le méat du colosse, Je m’enfouis dans la raie poilue pour masser l’intérieur de son conduit, je suis prêt à toutes les turpitudes. Changement de position, à quatre pattes il vient mettre ses fesses sur mon vit. C’est la blonde qui dirige mon sexe dans l’anus vierge. Olivier prend appui sur mes cuisses pour s’aider, elle le laisse faire et vient s’allonger contre moi.


Collée sur mon côté, je sens sa lourde poitrine s’écraser sur mon flanc. Elle m’embrasse, me parle. Ses mots contiennent des excuses, mais aussi des encouragements, des demandes d’absolution, des envies, des besoins. Je n’entends pas le contenu exact de ses requêtes, mais comprends le sens général. Elle accepte cette nouvelle liaison, elle est d’accord pour que nous formions un trio, un vrai : en amitié, en amour et le tout sans aucun tabou.


J’éjacule dans le ventre de mon ex-beau-frère qui continue de pomper jusqu’à ce que je ne puisse tenir ma raideur. Il se tourne et s’agenouille entre mes cuisses, je me crispe. Julie plonge alors sa tête à nouveau vers mon anus et salive abondamment en étalant de ses doigts fouineurs. J’ai peur, j’en ai très envie, mais une irrépressible envie de me sauver s’empare de moi, je me recroqueville dans un coin de la banquette.



Je m’approche avec méfiance et vient ingurgiter la tête ronde, Julie me rejoint. Nous mélangeons nos efforts pour faire jouir le colosse. Il ne tarde pas à inonder nos bouches, nous nous embrassons, laissant le garçon se refaire une santé. En roulant l’un sur l’autre je m’enfiche en elle et je la chevauche avec passion en position du missionnaire. Il nous regarde en souriant, en touchant son sexe de la main gauche. Nous le regardons rouler son pouce sur le gland fripé à quelques centimètres de nos yeux. Il bande à demi et se masturbe pour de bon en nous regardant jouir. Un orgasme nous assaille, je m’épanche dans son fourreau qui m’enserre tandis qu’elle crie son bonheur. Olivier se joint à nous en nous offrant un second masque de beauté.


Nous finissons affalés les uns sur les autres, l’étroite couchette a du mal à nous accueillir, mais nous ne voulons pas nous séparer. Nous embrassons au hasard des bouches à portée, nos mains flattent indifféremment les zones à portée.


Une douche et deux petites heures de sommeil nous attendent.



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Nous débarquons sur cette grande île tropicale, pas de scanner pour nous contrôler, mais des interrogatoires poussés. Les trois longues heures en compagnie des agents se passent sans encombre, nous connaissons nos identités par cœur, ce n’est pas faute d’avoir répété.


Premier repas malgache dans une gargote non loin du quartier des pêcheurs. Nous regardons le paysage où les infos sur les différents écrans souples. Personne ne parle, chacun le voudrait, il y a tellement de choses à dire, mais aucun de nous n’a le courage d’affronter notre vérité.


Je repense au motivateur, à ma première et dernière journée chez LUBRIREV, à la fuite, la vie à Napier, l’intervention des forces de l’ordre et pour finir par notre trio. Que de chemin parcouru, si j’ai eu un doute sur la véracité de mon vécu cette nuit, je ne l’ai plus. Pendant qu’ils dormaient j’ai piraté le site de LUBRIREV pour regarder où en était leur technologie. Ils ne sont pas capable à l’heure actuelle de matérialiser des lieux ou des personnages pour les insérer dans la mémoire. Des ingénieurs y travaillent mais c’est un projet à très long terme qu’ils ne sont pas certains de voir aboutir. Donc impossible de motiver mes fantasmes dans ce lieu, ni aux pays des All Blacks. Chez la concurrence même chose, rien à l’horizon d’au moins deux décennies d’études. Pour info, il n’y a pas trop d’avancées au sujet des enregistrements des séances en caisson.



J’ai voulu être concis pour ne pas avoir à palabrer, nous aurons le temps de nous expliquer, nous devons nous intégrer à notre nouvel univers. Un taxi brinquebalant, mais électrique et climatisé, nous emmène dans la maison achetée grâce à nos magouilles électroniques. Celle-ci se trouve dans un quartier calme de la capitale, elle est petite, mais coquette. Tout est en place et propre, la personne s’occupant de la propriété a fait son travail. Elle a même rempli réfrigérateur et placards des denrées demandées par un message envoyé de notre premier bateau.


Farniente au programme pour ces premières heures. Julie et moi sommes enlacés, Olivier nous sourit en allant se prendre une glace. Nous sommes heureux, pas fâchés par notre nuit torride, au contraire nous en parlons sans animosité.


Durant le repas du soir, pris dehors en regardant le ciel étoilé, Olivier me dit le plus grand bien de ma bouche et de la vigueur de ma masculinité. Je suis un peu surpris par son propos, mais entre dans son jeu et vante son extraordinaire baobab. Il rigole puis devient plus grave en se confiant de la gêne qu’il éprouve à être ainsi outillé. Sa sœur le taquine, mais finit par lui dire que nous ferons tout pour qu’il puisse avoir autant de plaisir que nous en avons.



Je sais que je suis dans la vie réelle, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’une chose cloche, tout va trop vite. Je me contente d’entrer dans leur jeu, en même temps c’est facile car je suis ravi de la tournure des évènements. Je suis avec deux êtres particulièrement permissifs, peut-être est-ce une autre conséquence de la pollution de leur île natale ? Quoiqu’il en soit, il remonte beaucoup de sentiments inhérents à leur vie de famille. Ils sont attirés l’un par l’autre depuis tout petit, mais refoulaient ses sentiments de peur d’être traités de monstres. Ils parleront de leurs parents adoptifs et de leur vie en général une bonne partie de la nuit. Je les laisse tranquille.


Le lendemain un temps splendide nous réveille, je me tourne pour voir ma belle lovée sur elle-même. Un bisou sur le front et je pars préparer le petit-déjeuner nu comme un ver. Un coup d’œil dans la chambre de l’autre mâle pour m’apercevoir qu’il dort dans une position similaire.


Je m’active en cuisine pour préparer un brunch, vu l’heure avancée ce sera plus apprécié. J’ai presque terminé de tout mettre sur la table à l’extérieur lorsque mon épouse vient me voir la tête encore dans la brume. Elle a passé en vitesse un de mes teeshirts, le pauvre est tellement tendu au niveau de la poitrine qu’il ne cache pas son sexe épilé définitivement. Je passe une main sur les lèvres sèches. Elle rechigne à ce que je poursuive, prétextant une envie d’aller aux toilettes.


Je décide de la taquiner et de la suivre pour vérifier qu’elle ne ment pas sur l’origine de son refus. Son visage s’éclaire de lubricité lorsqu’elle s’assoit sur la cuvette et écarte ses cuisses pour que je mate son jet doré. Je bande à tout rompre en voyant le jet sortir de ses chairs et les gouttes en périphérie venir couler sur sa peau. Eau savonneuse et tampons nettoyeurs viennent faire leur office avant que le séchoir ne se mette en route. Julie se lève avant qu’il ne s’éteigne.



Elle se saisit de mon bâton et m’emmène dehors. Elle s’appuie contre le tronc de l’arbre trônant au milieu de la terrasse et passe sa jambe gauche autour de mes hanches. Cette position debout est un délice, j’entre dans les lèvres ouvertes et je regarde son visage délicieux grimacer de plaisir. D’une main je me tiens à l’arbre et de l’autre je palpe cette poitrine que j’aime tant, je roule entre mes doigts les tétons surdimensionnés. Mes cuisses impriment le mouvement de piston incessant. Je suis heureux que les haies inextricables et la végétation dense nous cachent de la vue des voisins. Par contre, pour les sons je ne réponds de rien.



Il picore quelques mets en nous regardant, le gourdin au garde-à-vous.



Lui aussi aime l’amour au réveil à ce que je vois. Ma femme ondule son bassin de manière dangereuse, je ne peux éviter la sortie de mon sexe. Aussitôt fait, elle me saisit les cheveux pour que je m’agenouille devant sa conque baveuse. Je fellationne son clitoris tout en pénétrant ses fourreaux de concert. La coquine jouit à son habitude, bruyamment, et me gratifie d’une nouveauté, un petit jet d’urine vient embaumer mes papilles. Je lape les derniers sucs et nous allons nous restaurer.


Le petit frère remercie d’avoir épargné mon érection et se positionne coudes en appuis sur la table, fesses cambrées. D’un doigt ma Julie couvre de matière grasse le fond de la raie puis m’indique la direction. Je pose une main sur la fesse gauche et dirige de l’autre mon vit dans le trou noir. Les rebords s’écartent doucement mais difficilement. Je me retire, mais un « Continue ! » d’Olivier me fait replonger entre ses demi-globes.


Pour la deuxième fois je sodomise le jeune homme, je m’immisce en lui avec un plaisir non dissimulé. Ma (notre) blonde vient s’accroupir sous le bambou qu’elle lèche tandis que je besogne. Accroché à ses hanches fines je me balance d’avant en arrière de plus en plus fortement comme il me le demande. Ce matin je suis en forme, je tiens la distance, mon ventre touche ses fesses puis je sors mon jouet pour le replonger de plus belle. Le récital de voix rauques inspire Julie qui vient prendre en bouche ma verge lorsqu’elle est de sortie. Je la trouve particulièrement délurée. Elle s’occupe de nos organes comme une gourmande insatiable, ses doigts vient fouiller ma profondeur, elle est déchaînée.


Je jouis, ils ont eu raison de ma résistance, je me maintiens contre son postérieur en branlant son membre pour me répandre. Durant mes allers et retours je sens la bouche de mon épouse se délecter du membre puissant. Olivier finit par éjaculer à son tour, le visage doux de la stagiaire est maculé de sperme lorsqu’elle vient m’embrasser tandis que je me retire. Il vient se joindre à nous dans une accolade bien coquine. Nous poursuivrons nos caresses sous le jet de la douche spacieuse.



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L’après-midi et les deux jours suivants sont mis à profit pour imaginer et mettre en place différentes possibilités de fuite. Olivier m’impressionne lorsqu’il s’agit de s’immiscer dans les sites gouvernementaux pour réaliser de fausses pièces d’identités. Il lui suffit d’acheter quelques composants et il réalise en moins d’une heure une carte électronique parfaite qu’il peut relier au réseau pour y intégrer toutes les informations nécessaires.


Julie n’est pas en reste, mais est plus spécialisée dans le piratage de tout ce qui concerne les propriétés, véhicules, location si besoin, activation des réseaux. Elle est très diversifiée, connait beaucoup de protocoles. D’ailleurs, dès que nous avons un souci, elle arrive à nous dépanner très souvent. Pour ma part je me contente de farfouiller les comptes bancaires. Nous prenons quelques heures par jour pour nous échanger les astuces afin de pouvoir continuer à survivre si l’un de nous se fait malheureusement attraper. Personne ne parle d’accident mortel, mais nous y pensons.



La discussion est animée, car pour les sortir des forteresses où ils sont enfermés il va falloir la jouer rusé. Déjà, nous ne souhaitons pas avoir d’intermédiaires ou d’associés, le trio doit suffire. Pas besoin d’ajouter des personnes qui risqueraient de nous faire prendre par une maladresse ou une délation. Notre venue à Madagascar n’est pas due au hasard, cette planque trouvée par Jacques est près de la Réunion, lieu où se trouvent les bagnes d’incarcération. Les deux prisons jumelles, une pour les femmes l’autre pour les hommes, ont été créées pour toutes les personnes ne se conformant pas à la Loi. Cela concerne les grossesses hors plannings, les usurpations d’identités, la fuite de la puissance européenne, idéologie politique subversive, etc.


Il a pu se connecter et a vu qu’ils avaient déjà été jugés et incarcérés. Magnifique Loi qui, sous couvert de certains délits, peut s’abstenir de tout procès ; ne parlons pas de la défense des accusés qui a été abrogée. Olivier sait même dans quelle section et le numéro de la cellule dans laquelle ils croupissent.


Nous échafaudons un plan de sortie sans avoir à utiliser la force car nous ne sommes pas entraînés et équipés pour ce genre d’opération. Sans entrer dans les détails nous fichons les parents pour qu’ils se retrouvent en même temps à l’hôpital pour leur visite médicale approfondie qui est maintenant prévue dans onze jours. Olivier a juste changé les dates pour qu’ils soient dans l’hôpital au même moment. Après c’est assez simple, nous n’avons qu’à suivre les instructions que Jacques a mises au point durant de longues années, quand il projetait l’Évasion.


En parallèle et pour nous sortir la tête de ce projet nous faisons des recherches poussées sur l’accident de Pantelleria. Nous arrivons à joindre un journaliste qui a écrit l’article le plus précis. Après quelques discussions, il nous promet de nous envoyer le dossier qu’il possède, il a des informations qu’il n’a jamais divulguées puisqu’il a passé quelques années enfermé. Depuis la prudence est de mise, car il se sait surveillé, c’est pour cela que nous utilisons un logiciel de hacker pour converser, nos temps de connections sont brefs mais aujourd’hui nous venons de recevoir les fichiers. Fin des échanges avec notre contact.


Les informations sont la plupart redondantes avec ce que nous savons, mais il y a des photos de l’échouage, des villes, des survivants, des enfants. Des milliers de clichés numériques, nous regardons tout cela sur un écran portable qui n’est connecté à aucun réseau. Nous faisons assez d’interventions hors-la-loi, pas besoin de jouer avec le feu à être pris à regarder des documents sensibles. Le logiciel de reconnaissance faciale nous fait retrouver une douzaine de photos où se trouvent Julie et Olivier. Il n’a pas un an, alors qu’elle va sur ses cinq, ils ne sont pas sur les mêmes images, se trouvent dans des lieux différents.


Les fichiers contenant la liste des survivants ne nous donnent aucune indication, pas même celle des adoptants. Michelle et Jacques n’y figurent pas, mais est-ce réellement leurs identités ? Connaissant l’homme et la dextérité qu’il a pour tromper les sites de renseignements nous sommes certains que ce ne sont pas leurs vrais noms et prénoms. Rapport des garde-côtes, des ministères de plusieurs pays ainsi que des deux puissances concernées, de scientifiques, de neurologues, psychologues et encore, et encore. La masse des documents est impressionnante, le journaliste a été astucieux pour tout sauvegarder et surtout les avoir gardés tout ce temps.


Certains dossiers sont récents, prouvant que le monsieur fait toujours son enquête. Sur un fichier nous trouvons une étude concernant les troubles que subissent les enfants infectés. Sur le rapport sont cités vingt-huit personnes qui sont suivi par le professeur : que des gamins nés sur l’île. N’apparaissent que des numéros, suivant la lettre F ou M, femelle ou mâle. Ces êtres humains sont considérés comme de vulgaires rats de laboratoire. Nous comprenons qu’ils sont tous enfermés, aucun n’a vécu dans une famille d’accueil. Michelle et Jacques les ont sortis de l’enfer qui les attendait. Ils s’en rendent compte et c’est les yeux emplis de larmes que nous continuons la lecture.


Tous ont des sexes et des poitrines hypertrophiés, ainsi qu’une propension à forniquer plus souvent que la moyenne. Je me tourne vers mes amants qui sourient, le professeur n’a pas tort à ce sujet. Ce qui est moins drôle pour eux est d’apprendre que 100% des sujets sont stériles, femmes et hommes ne peuvent se reproduire. Au sujet de la pigmentation des attributs il n’y est fait mention que sur un petit paragraphe, il serait dû aux combinaisons chimiques du gaz ingéré. En fait, rien n’a été étudié à ce sujet, tout du moins sur cette étude.


Déroutés par ses informations les enfants de l’île n’ont aucun appétit et vont se coucher chacun de leur côté. Il est déjà dur d’apprendre qu’ils ne sont pas de la même fratrie, de perdre ses parents adoptifs, de vivre en fuite maintenant, s’ils savent d’où ils viennent, il faut gérer les conséquences d’une telle catastrophe.


Je suis peiné pour eux et continue d’engranger les informations jusqu’à ce que ma tête soit prête à exploser. Je me couche tard, au milieu de la nuit, à côté de ma blonde qui instinctivement me prend dans ses bras.



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Cela n’aura inhibé leurs désirs que durant soixante-douze heures, leur mélancolie ne s’est pas tarie, mais ils reprennent goût à la vie. Nous passons la journée au bord de l’océan Indien sur une plage déserte que nous avons dénichée au hasard. Cette pause dans nos projets et recherches nous fait le plus grand bien.


Les rondeurs de la belle batifolant dans l’eau affolent nos sens, Olivier ne cache pas son excitation. Ils ne peuvent rien faire sur le fait qu’ils ont un appétit sexuel hors norme, c’est la seule conséquence agréable suite à l’exposition et ils en profitent, sans se poser de question. Aujourd’hui, nous nous occupons de son corps dès qu’elle vient s’allonger sur l’immense serviette. Le bikini saute dès les premières secondes tandis que les bouches mâles viennent se repaitre sur ses formes harmonieuses.


Olivier est sous le pubis, je taquine les mamelles. Elle gémit de tout son saoul, nos langues s’immiscent pendant que nous la tournons. J’embrasse mon beau-frère de temps à autre puisque nous butinons la même zone, celle comprenant ses adorables cratères. En plein soleil, couverts de transpiration nous nous roulons l’un sur l’autre. Julie accepte avec facilité le membre de son frère de cœur, tout est vraiment hypertrophié. Les muscles s’adaptent à la grandeur de l’engin, j’aimerais tant que mon petit cul soit aussi souple. Un jour viendra où mes appréhensions passeront après mes envies.


Il danse en elle, je propose ma verge aux amants qui s’embrassent, mon jouet semble leur convenir et deux bouches s’en occupent. Nous forniquons jusqu’au soir, toutes les positions possibles sont tentées. Julie est prise par deux hommes simultanément, son anus acceptant même le braquemart d’Olivier sans ciller, j’en serais presque jaloux. Je suis surpris que ses fourreaux s’adaptent à nos différentes tailles avec autant d’aisance. Les muscles m’enserrent chaque fois comme si c’était la première, impressionnant. Avant de partir les deux s’acharnent sur moi, m’embrassent, me sucent et me fouillent à grand renfort de salive et de cyprine prise à la source.


Je suis allongé sur le dos, Julie à cheval sur mon visage tenant mes jambes pliées et écartées sur mon torse. Je peux à loisir lécher son intimité et ma position fesses relevées donne l’occasion à Olivier de me fouiller le boyau. Avec douceur ses doigts massent mes chairs, je sens l’anneau s’assouplir de minutes en minutes. Je ne joue plus de la langue, préférant gémir de tout mon être. Julie de penche et pourlèche ma tige, il arrête ses caresses, c’est maintenant !


Il prend son temps pour se positionner, tire mon bassin vers le haut. Quelques coups de langues et mon épouse laisse le gland puissant se plaquer au fond de la vallée. J’essaie de me détendre et pousse lorsque je sens une pression. Je suis dilaté, une douleur sourde m’anesthésie, je résiste tout en ayant peur de me faire déchirer, synonyme de blessure et d’élancement aiguë.


Le mal ne viendra pas me ronger, juste cette sensation lancinante, ce bien-être mélangeant plaisir et insensibilisation. Je ne sentirai réellement mon anus malmené que lorsque je serai descendu du nuage dans lequel je me trouve durant l’accouplement. Il entre et sort avec délicatesse de quelques centimètres après le gland, il prend soin de moi. Julie est aussi douce avec sa bouche pulpeuse et je trouve le moyen de recommencer mes jeux de langues. Comme pratiquement à chaque fois nos orgasmes sont simultanés. Dès qu’il y en a un qui flanche, à l’occurrence Olivier pour ce coup, les autres suivent dans la demi-seconde.


Râles et beuglements résonnent sur l’étendue de sable. Un liquide chaud empli mon boyau, un autre fait de même dans la gorge de madame tandis qu’elle m’urine sur le visage. Nous n’avons pas terminé, nos lèvres se mettent en action et aspirent toutes les sécrétions afin de faire place nette. Avec application nous nettoyons l’autre, les parfums mêlés ajoutent une dimension à la toilette, nous sommes en transes, possédés par cette envie d’être souillés.


Un dernier bain dans l’océan et nous rentrons à Antananarivo. Je conduis avec une brûlure agréable sur le séant. Julie me promet de me passer un onguent réparateur sur le muscle meurtri. Il me tarde déjà.



OooOOOooO



Il faut partir, quitter ce paradis pour mettre en place les derniers détails de l’évasion. Direction l’île de la Réunion pour un court séjour fructueux, nous l’espérons tous.


Pour s’y rendre nous ne prenons pas les transports conventionnés, nous soudoyons un pêcheur qui possède un bateau surpuissant. Nous savons que pour posséder ce genre de hors-bord, il doit faire des extras en transportant passagers et marchandises illicites.


Nous accostons non loin de Saint-Denis où se trouve le centre médical pénitentiaire. Il n’y a pas de temps à perdre, chacun part de son côté pour mener à bien sa mission. Olivier doit exfiltrer son père, Julie s’occupe de Michelle. Je reste en retrait et coordonne alarmes et autres détecteurs. Tout est minuté, normalement dans quatre heures trente nous embarquons à nouveau.


Je suis près des bâtiments, je vois mes amants habillés en personnel médical se rendre à l’entrée avec leurs badges codifiés. Ils entrent comme dans un moulin, je pensais que les fouilles seraient plus poussées, surtout que personne ne connaît leurs trombines. Je déverrouille les cellules dans lesquelles se trouvent nos prisonniers, tout est fait à l’aveugle car je ne veux pas me connecter au système vidéo de peur d’être découvert. Déjà, pirater en direct la protection physique est un énorme risque. Je laisse les serrures ouvertes deux minutes de plus que prévues, au cas où.


Maintenant je dois patienter presque un quart d’heure avant de prendre la main sur les ouvertures du sous-sol. Je me force à ne pas regarder les images des caméras, je me bouffe le bout du pouce jusqu’au sang tellement la tension est grande. J’aurais préféré être sur le terrain, mais les enfants ont insisté pour libérer leurs parents.


Au tour de la porte d’entrée et de sortie des véhicules. Je balance une requête pour que les gardes soient au courant de la sortie d’un véhicule de secours, celui-ci doit aider les pompiers civils sur un accident situé sur l’axe principal. J’ai fait jouer le jeu jusqu’à faire intervenir les pompiers et les unités de police. S’ils recoupent les informations ils pourront valider facilement.


L’ambulance est au poste de sortie, Vérification des badges puis fouille de la cabine arrière, je transpire à l’idée qu’ils ne soient pas bien cachés. Le garde ne monte pas il balaie l’intérieur d’un coup de projecteur sans même regarder, la routine, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir suivi les ordres.


Sirène hurlante, ils se dirigent vers la plage, j’éteins mes lunettes et fonce vers le bateau. J’arrive dix minutes après eux, je plonge et nage les dix mètres jusqu’au pont, je suis hissé dessus par les bras de père et fils. Les moteurs électriques sont poussés au maximum, au revoir la Réunion.


Durant le trajet le stress nous habite, arrivés à bon port nous ne sommes pas à l’aise. Nous montons dans le véhicule tout-terrain et partons pour un périple sur les pistes, pas question de retourner dans la mignonne maisonnée. Même si nous nous sommes pris un savon pour avoir pris autant de risques pour les libérer, Michelle et Jacques sont heureux de nous retrouver. Contents, jusqu’au moment où Julie leur avoue qu’elle sait tout de leur adoption et qu’elle aimerait comprendre.


Je conduis et écoute Michelle qui raconte les conditions de leur « adoption ». Ils faisaient partie d’une des troupes qui ont accosté pour récupérer d’éventuels survivants. Ils sont tombés sur ce village de vacances où tout le monde était vivant même si les adultes finiront par tous décéder ou être gravement handicapés. Un navire hôpital est venu récupérer tout ce petit monde quelques jours plus tard et ils furent cantonnés à accompagner la « marchandise ». Ils étaient amants depuis un bon bout de temps et n’avaient pas accepté comment étaient traitées les victimes de la catastrophe. C’est donc tout naturellement qu’ils ont kidnappés Julie et Olivier dès l’accostage à Toulon. Je passe sur la façon de procéder, mais le génie informatique de monsieur n’est pas étranger à la réussite de l’opération.


Comment les ont-ils choisis ? Simplement, car ils étaient dans les deux chambres les plus près de la sortie de secours qu’ils devaient prendre pour s’évaporer. Le hasard, cela aurait pu être n’importe qui d’autre, ils ont conçu leur plan en quelques heures, le temps de la courte traversée ils ont fait basculer leur vie dans la clandestinité. Après il y a eu la Loi et ils ont décidé à nouveau de changer d’air.


Nous resterons quelques jours sur la côte ouest de Madagascar avant de prendre la direction de l’Europe. Bien entendu Michelle et Jacques ne sont pas au courant de notre trio coquin, les enfants sont comme à leur habitude.


Pourquoi retourner dans la gueule du loup ? Pour deux raisons : la première parce que personne ne s’y attend et la deuxième, car les plus jeunes veulent connaître leurs origines.