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Temps de lecture estimé : 9 mn
15/05/12
Résumé:  Après avoir traversé une période difficile, (cf. "La petite voix"), Carole et François ont réussi à former un couple uni et ont deux enfants. Afin de se retrouver un peu, ils partent en vacances en amoureux.
Critères:  fh vacances forêt caférestau boitenuit danser voir nudisme pénétratio -couple
Auteur : François G.  (H mûr écrivain à ses heures, pour son plaisir)            Envoi mini-message

Série : La petite voix - 7 ans après

Chapitre 01 / 03
Vacances en amoureux

Sept ans, ça fait sept ans que notre couple a failli sombrer. Quand j’y repense, je me dis que j’ai bien fait d’être patient et d’attendre pour voir Carole me revenir. On est repartis à zéro. Mais pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avons voulu tout effacer. C’est ainsi que nous sommes partis très vite nous fondre dans l’anonymat parisien. Cet éloignement voulu, nous a amené à couper les ponts avec la majorité de nos amis. Nous nous sommes recentrés sur notre famille qui, heureusement, ignorait tout de nos difficultés de couple. Nous sommes redevenus comme « avant » : un couple modèle. Nous avons maintenant deux petits bouts de choux qui illuminent nos journées.


Après cinq ans de vie parisienne, nous vivons désormais en province, mais loin de nos bases familiales. Je réussis très bien ma vie professionnelle, Carole également, ce qui nous permet de vivre confortablement. Voilà pour le côté « pile », la vitrine qui est presque parfaite. Le côté « face », l’envers du décor l’est un peu moins.


Avec toutes ses épreuves, elle est devenue très forte psychologiquement. Moi au contraire, je reste comme le petit garçon pris en faute. Nos rapports de couple sont redevenus bons, sauf dans le domaine intime où il y a désormais un blocage. Non pas que l’entente physique ne soit pas bonne, mais nous en restons à des choses classiques. Je n’ose plus oser, par peur de me faire traiter de pervers et de me faire envoyer à la figure les épisodes passés.


Je suis un père de famille aimant pour mes enfants, apprécié par mon entourage. Elle me donne crédit de toutes ses « qualités » mais jamais nous n’arrivons à aborder franchement le passé pour finir de nous reconstruire. Je sens bien que tout est loin d’être réglé. Notre famille proche se rend compte que quelque chose ne va pas et c’est très gentiment qu’ils vont essayer de nous aider, sans en avoir l’air, en nous proposant de garder nos enfants afin que nous puissions partir quelques jours en amoureux. Nous acceptons ainsi la proposition d’un de mes oncles de me prêter sa villa en bord de Méditerranée durant quinze jours. Il est grand temps de faire un break.


Collioure et la Catalogne nord, comme disent mes amis occitans, nous accueillent. Au programme, farniente à la villa pour décompresser un peu, tout d’abord, puis très vite, randonnée dans les Albères, les montagnes qui prolongent les Pyrénées jusqu’à la mer. Au cours de cette marche dans les vignes et sur les sentiers caillouteux de montagne nous commençons à échanger :



Elle a dit ça avec un air espiègle. Je la suis. Elle avance en ondulant des hanches. Qu’elle est belle dans son petit short et son petit débardeur ! Même ses grosses chaussures de randonnée ne lui enlèvent pas sa sensualité. Elle s’enfonce dans le sous-bois. Tout en marchant, je la vois faire passer son débardeur au-dessus de ses épaules et le laisser tomber au sol. Je suis à deux doigts de lui dire « mais que fais-tu ? ». Je me ravise. Il ne faut pas rompre le charme. Au contraire, il faut entrer dans son jeu, même si au fond de moi, remontent les images de la scène de l’étang. Je m’arrête pour la laisser prendre de l’avance. J’ai deviné que, comme dans « Le petit poucet », elle laissera des petits cailloux pour que je retrouve sa trace. Gagné. Mais les petits cailloux sont d’une toute autre nature. Je reprends ma marche. Sur le sol, un soutien-gorge bandeau, puis un short, une puis deux chaussures, une puis deux chaussettes et enfin une petite culotte blanche en coton. Je me relève.


Tout est silencieux. Un souffle de tramontane fait à peine bruisser les pins. Je jette un regard circulaire. J’aperçois une jambe derrière un tronc d’arbre. Je le contourne. Elle est là avec ce regard que je n’ai pas vu depuis longtemps. Ce regard qui est une invite à la prendre. Je la contemple en silence. Elle est encore plus belle qu’avant. Les maternités n’ont pas abîmé son corps, au contraire. Elles ont un peu plus marqué ses hanches, un peu alourdi sa poitrine. Ses seins plus pâles, sur son corps déjà bronzé, pointent. Ils attirent mes mains, ma bouche. Ma langue excite ses tétons sombres qui sont déjà durs de désir. Appuyée contre l’arbre, nue en pleine nature, elle s’offre à moi totalement. Enfin !


Doucement, mes mains l’effleurent, faisant monter son plaisir. Je prends mon temps. Je veux profiter de cet instant avec elle, le faire durer un maximum. On ne parle pas. Elle ne bouge pas ou si peu. Elle écarte un peu ses jambes pour laisser ma bouche qui glisse sur sa toison partir à la recherche de son petit bouton. Elle est trempée. Ses poils noirs collent déjà sur sa jolie peau mate si douce en haut de ses cuisses. Ma langue se fait très indiscrète. Elle entre en elle, ressort, joue avec son bouton d’amour. J’entends un premier gémissement. Son bassin commence à onduler. Je me relève doucement.



Elle me regarde. On n’échange pas un mot. Je sens une hésitation. Je sais qu’elle comprend où je veux en venir. Si elle ne se tourne pas, ce sera un signe. Signe qu’elle ne veut plus penser au passé. Si elle se retourne, ce sera sa façon de me dire « je n’ai pas oublié, mais cette fois je veux que ce soit toi qui dirige le jeu ».


Un petit sourire et doucement elle se tourne, offrant à ma vue son joli dos bronzé et ses belles fesses à peine un peu plus blanches. Inutile d’en dire plus, elle a pris la même position, mains en appui et croupe cambrée, que lorsqu’elle partait avec Jean-Pierre à l’étang. Elle a compris. Elle a envie de jouer. Et moi aussi.


Toujours sans un mot, je me sers de son débardeur pour lui bander les yeux. Elle ne proteste pas. Au contraire, elle accentue sa posture impudique, écartant ses cuisses, cambrant ses fesses. Je me suis éloigné pour me dévêtir à mon tour. Silencieux, je m’approche, mettant juste mon gland au contact de sa raie. Je ne bouge pas. Elle n’en peut plus. C’est elle qui commence à se contorsionner pour être prise.


Ne pas parler, surtout ne rien dire. La laisser dans son film.


Je ne sais pas à qui elle pense, je ne veux pas le savoir. Mon sexe est dur à me faire mal. À force, elle est arrivée à amener mon sexe à l’entrée de sa vulve. Pas question de sodomie, ce sera pour plus tard, peut-être. Je sais que je dois reproduire presqu’à la lettre ce qu’elle a vécu il y a sept ans. Elle bouge ses hanches cherchant à être prise. Femelle en chaleur. À bout, elle murmure puis elle crie :



Je fléchis un peu les genoux et je la pénètre. Jamais je ne l’ai trouvée aussi mouillée. Volontairement je fais des mouvements lents. Elle ondule des hanches. J’empaume ses seins tendus. Elle s’empale du plus qu’elle peut sur mon sexe tendu, ses mouvements sont de plus en plus rapides. J’attends son exigence, je sais qu’elle va venir :



Je sais maintenant à qui elle pense, mais ce n’est pas grave. Maintenant, le plaisir est pour moi. Je m’exécute et je me mets à la pilonner sauvagement, répondant à son attente. L’assaut devient violent, c’est ce qu’elle voulait. Elle gémit, puis crie son plaisir. On jouit presqu’en même temps. Je tire sur le débardeur qui lui sert de bandeau. Elle a compris aussi, elle tourne son visage vers moi. Toujours emboîté en elle, nous échangeons un long baiser.


Je me retire doucement. Je m’éloigne pour me rhabiller. Je patiente. Quelques minutes après, je fais ma réapparition. Elle est debout, rhabillée. Regardant au loin la côte Vermeille. Je me colle amoureusement contre elle.



Elle se tourne vers moi. M’embrasse tendrement.



Pour la première fois depuis sept ans, je réentends la petite voix « François, dans quoi t’embarques-tu ? »


Pendant que nous redescendons sur le sentier vers le bord de mer et la villa, je repense à cette phrase :



Arrivés à la villa, on se prépare. Je mets un bermuda beige et un polo marine des plus élégants. Carole est à la salle de bain et se prépare. Je l’attends à l’ombre sur la terrasse de la villa. Lorsqu’elle apparaît, je reste le souffle coupé. Elle a mis une très jolie robe blanche dos nu qui va à merveille avec sa peau bronzée.



Elle n’a pas oublié. Elle tient à aller dans ce bar et ça ne m’enchante guère. Mais c’est moi qui l’ai proposé, donc difficile de changer d’avis au risque de casser l’harmonie qui règne entre nous.


Le village de Collioure est en fête. La sardane résonne et les danseurs, locaux et touristes mélangés, dansent au pied des remparts du château royal. Main dans la main avec Carole, je m’efforce de garder le rythme et de faire les bons pas. Mon autre main est tenue par une catalane qui me sourit et me conseille gentiment. J’en oublie Carole et son autre main qui est tenue par un homme entièrement vêtu de blanc.

Les danses se terminent. La nuit est tombée. Nous partons marcher en amoureux le long de la Méditerranée profitant des illuminations du village. J’ai sommeil. Je voudrais retourner à la villa. Mais elle n’a pas oublié.



On entre pour la première fois dans ce petit bar où s’entassent les peintres et les musiciens qui viennent à Collioure passer l’été. Ils sont encore peu nombreux, ce qui nous permet de trouver une petite place sur une banquette. Carole est heureuse. Elle admire les tableaux pendus au mur. Elle écoute les conversations, ravie. Moi, je ne suis pas dans mon milieu et j’ai du mal à cacher mon ennui.