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Temps de lecture estimé : 10 mn
27/05/12
Résumé:  Une journée au boulot où rien ne se passe comme prévu.
Critères:  fh collègues médical travail amour pénétratio confession québec -coupfoudr
Auteur : Myriam Gagnon  (Jeune trentaine, je vous laisse mes pensées par écrit)
Une journée imprévue au boulot

Moi, je suis une secrétaire dans un hôpital. Une secrétaire dans une unité de soins qui travaille quotidiennement avec les infirmières et les médecins qui prennent soin de nos patients. Début trentaine, j’ai une vie plutôt rangée avec mon conjoint depuis plus de dix ans.


Au boulot, il y a un médecin que je trouvais bizarre quand je l’ai rencontré. La première fois que je l’ai vu, il avait du mascara… Vraiment bizarre pour un homme, médecin en plus ! Je ne l’ai jamais revu avec du mascara par la suite, mais cela m’avait tellement frappée que je n’osais plus le regarder. Il s’est passé plusieurs mois par la suite. Je lui parlais boulot, mais sans plus.


Quand je le fais signaler sur son téléavertisseur et qu’il me rappelle, il me dit toujours : « Oui, c’est Christian ». Dans les premiers temps, je trouvais cela seulement bizarre encore et toujours. Trop habitué par les médecins qui disent « Oui, c’est Dr Untel » sur un ton hautain.


Quand je l’avais devant moi, je le trouvais bizarre, j’avais toujours du mal à le regarder, de peur d’accrocher mes yeux aux siens couverts de mascara. Mais quand je lui parlais, je le trouvais gentil. Mais mascara = trop bizarre pour moi. Mi-trentaine, il a les cheveux plutôt longs, d’un noir d’encre, ses cils étant de la même couleur, cela fait ressortir ses yeux verts. Bref il n’a pas besoin de mascara pour faire ressortir ses yeux. Il est grand et mince, porte toujours du noir. Il marche rapidement : vif d’esprit, il sait où il s’en va avec les traitements de ses patients. Il a une façon de faire que j’apprécie.


Par un matin ensoleillé, il était assis au poste avec nous et discutait avec un de ses collègues. Il s’est mis à rire, je ne sais pas pourquoi je l’ai regardé ce matin-là : ses yeux verts brillaient de mille étincelles. Tellement pétillants que mon cœur a fait trois tours, j’ai dû accrocher mon regard quelques secondes sur ces yeux magnifiques. J’ai ressenti une chaleur m’envahir : comment ai-je pu faire pour ne pas l’apercevoir avant ?


Quelques minutes plus tard, il me remet un dossier, me fait un clin d’œil et s’en va… Quel dommage !

J’ouvre le dossier, premier coup d’œil, la prescription ne ressemble pas à celle qu’il signe habituellement. Je lis : « Éliminer papillon » avec un numéro de téléphone, il n’a pas signé, il a écrit simplement Christian. Éliminer papillon : il a les papillons pour moi ? Les médecins ne nous laissent jamais leur numéro de téléphone, nous devons passer par les téléphonistes pour les joindre. Je suis dans un état second. Je fais quoi avec ça ? C’est bien pour moi ? Moi qui suis seulement une secrétaire. Qu’est-ce qu’un médecin comme lui, avec qui je n’ai jamais vraiment discuté, pourrait bien me trouver ? Je suis tout ce qu’il y a de plus simple pour une secrétaire. Je porte toujours les hauts d’uniforme de nurse avec un jean. Je ne suis pas bouboule, mais pas mince non plus et je ne me maquille jamais au boulot. Par contre, mes yeux parlent sans que j’aie un mot à dire.


Je prends la prescription et la range dans ma poche. J’aurais voulu que le fait de ranger cette prescription dans ma poche fasse disparaitre toute trace de ce que je venais de lire et que le fait qu’il soit parti efface les yeux pétillants que j’avais vus plus tôt dans la journée. J’aurais voulu disparaitre et pouvoir lui parler tout de suite. Oh là ! La journée sera longue. J’essaie de relever mes dossiers aussi efficacement qu’à l’habitude, mais c’est difficile. À un certain moment, je reçois un résultat dont il avait demandé d’être avisé des résultats. Et merde… faut que je lui parle, et j’ai une infirmière à mes côtés. Je le fais signaler sur son téléavertisseur.


Mon cœur va exploser le temps qu’il rappelle. Ça y est, ça sonne… faut répondre.



Ça y est, je ne suis plus capable de parler, je sens que je vais tomber.



Ouf ! c’est difficile de lui parler, j’ai une infirmière à côté de moi !

La pire discussion que j’aie jamais eue. L’infirmière voit mes mains fébriles, et me dit :



À ma pause, je me rends à la salle à café de notre unité où il y a un téléphone. Par chance, je suis seule. Je compose le numéro de téléphone qu’il m’a donné :



Il a raccroché.


Mon cœur fait cent tours. Ce matin, il n’était pas dans mes pensées.


Toc, toc, toc !


Il entre et me regarde, les yeux aussi pétillants que ce matin, mais cette fois-ci les yeux et l’homme sont là pour moi. Il s’approche de moi et me prend dans ses bras. Il sent bon. Il est à la fois fragile et son étreinte m’enveloppe d’une présence incroyable. Après un certain temps, je brise l’étreinte pour le regarder dans les yeux. Ils sont pétillants, brillants et ses cheveux noirs et longs lui donnent un air un peu rebelle qui me fait craquer. Il me donne un baiser sur le front, doux et tendre. Il glisse sa main dans une de mes poches à l’arrière de mon pantalon, comme pour y glisser quelque chose.



Il me prend par la main et me dit :



J’ai l’impression qu’il réalise un rêve. En retournant à mon bureau, je cherche ce qu’il a bien pu mettre dans ma poche. Un billet encore. Je le lis : son adresse est sur le billet, il m’invite à aller diner chez lui. C’est à deux pas de l’hôpital. L’avant-midi me paraît interminable, quand les aiguilles de l’horloge arrivent enfin à midi, je quitte précipitamment. J’arrive chez lui, j’ai l’impression d’arriver dans son intimité, je le connais si peu, mais le souvenir de ses yeux pétillants me rassure à la simple idée d’y penser. Une grande maison, qui lui ressemble étrangement : l’extérieur aux couleurs sobres. Je sonne, il ouvre sa porte rapidement et me fait signe d’entrer.



Il me fait visiter sa maison : cuisine de rêve, salon avec cinéma-maison, chambre des maîtres grande comme ma maison, avec un lit king size. Une cave à vin, une table de billard et jeux de toutes sortes à la cave. Piscine creusée à l’arrière. Le rêve américain, quoi ! Mais… Qu’est-ce que je suis venue faire ici ?



Je me lève, le prends dans mes bras. On s’embrasse, un baiser doux, passionné, tendre, enflammé. Je passe ma main dans ses cheveux si doux, on dirait un rêve. Il est doux, il embrasse divinement bien. Je ne sais plus où tout ça va me mener… Je viens de perdre tous mes moyens. Quand on revient à la réalité, je le regarde et lui demande :



Il me prend par la main, on s’assoit sur la causeuse, je suis blottie sur lui.



Il me regarde de ses yeux que je peux tout dire.



Je vois un sourire sur son regard.



Il rit, on dirait qu’il a un drôle de souvenir en tête.



Blottie dans le creux de ses bras, je me retourne pour regarder ses yeux qui brillent depuis tout le matin. Quel bel homme ! Dommage que je ne l’ai pas connu avant dans ma vie. Mais ici, dans ses bras, j’oublie tout le reste.



Il m’avait préparé une salade-fraicheur qui allait parfaitement avec cette journée ensoleillée. Aussi délicieuse qu’un baiser enflammé.



Nous nous regardons. J’ai l’impression de voir l’intérieur de son âme. Nos regards fusionnent. Jamais je n’aurais pensé regarder au travers d’une personne comme je l’ai fait ce jour-là.

Nos lèvres s’approchent, nous nous embrassons encore passionnément, un long baiser. Je n’ai plus aucun contrôle. Mes mains descendent le long de son torse. J’ouvre sa braguette de pantalon. Son sexe est dur et volumineux. Il m’attrape et me prend dans ses bras pour me mener à sa chambre. Fragile et fort à la fois. Il me déshabille du regard et délicatement de ses mains ; toujours en me regardant de ses yeux verts passionnés. Il caresse mon ventre, dégrafe ma brassière, embrasse mes seins.


Il enlève mes pantalons et me laisse mes culottes garçonnes. Il me dit que ça le fait craquer. Il remonte sur mon corps avec tant de sensualité. Je déboutonne sa chemise. Un magnifique torse d’homme m’apparait. Il sort un préservatif. Je le prends, embrasse son sexe qui goûte bon. Je lui mets le préservatif. Il a les fesses fermes et bien rondes. Qu’est-ce qu’il est beau ! Je remonte sur son corps. On s’embrasse, on se regarde, il me renverse, passe sa main dans ma culotte, je suis mouillée, ça l’excite. Il enlève ma culotte doucement et descend sur mon corps pour caresser mon clitoris avec sa langue. Il me dit que je goûte bon. Il remonte, doucement avec son sexe, il caresse mes grandes lèvres, de ses mains, il caresse mon dos. Je caresse ses fesses et lui donne des baisers dans son cou. Ses cheveux caressent mon visage. N’en pouvant plus, je l’invite en moi, il emplit mon corps de chaleur, on fait l’amour comme si c’était la première fois de notre vie. Une première fois expérimentée. Nous nous embrassons, caressons, ce va-et-vient me fait oublier tout. Quand la jouissance vient, blottis l’un contre l’autre, nous ne voulons simplement jamais nous séparer l’un de l’autre. L’intensité du coup de foudre est aussi intense que la dureté du retour à la réalité quand son téléavertisseur résonne. Il rappelle :



Le fait qu’il se soit présenté « docteur Jalbert » me fascine…



Il me regarde avec un regard qui m’est impossible à sonder.



Ce midi, le 5e nord a survécu sans sa secrétaire et sans Christian. Garde Robillard s’est bien demandé où j’étais passée, mais comme je tremblais le matin, je lui ai dit que j’avais été me coucher… Depuis, Christian m’invite régulièrement à dîner. Il me laisse toujours des prescriptions dans les dossiers qu’il me laisse… Prescriptions personnalisées, bien sûr. Quand il rit, il sait que je le regarde comme aux premiers jours.


Christian… tu es précieux à mes yeux : quand tu arrives au 5e nord, l’atmosphère devient douce et tumultueuse à la fois.