n° 15038 | Fiche technique | 17399 caractères | 17399Temps de lecture estimé : 11 mn | 17/06/12 |
Résumé: Séville : Semaine Sainte à surprises. | ||||
Critères: fhh hagé vacances fête amour intermast fellation cunnilingu pénétratio hsodo confession nostalgie -fhh -hbi | ||||
Auteur : Domysol Envoi mini-message |
Me revoilà à Séville pour la Semaine Sainte, seul.
Il y a un an j’étais au même endroit, mais encore marié. Depuis… Depuis, les désaccords récurrents dans ma vie de couple depuis des années ont abouti à une séparation. À 57 ans, je voudrais croire que le plus beau reste à venir, mais je suis trop cartésien pour y croire vraiment : ni beau, ni riche, ni particulièrement doué d’un talent quelconque et surtout plombé d’une tristesse infinie, qui voudrait d’un compagnon pareil ? Il y a cinq, non six ans, alors que mon couple vacillait déjà, j’ai vécu une passion dévorante pendant près de deux ans. Ni elle ni moi n’avions voulu défaire nos couples respectifs et nous avons dû arrêter notre relation. Je ne m’en suis pas encore remis.
J’essaie de combler le vide avec les petits plaisirs de la vie ordinaire et en particulier celui d’observer « les gens » et d’imaginer leur vie.
Me voilà donc, attendant que passe une des traditionnelles processions au milieu d’une foule bigarrée, recueillie ou/et joyeuse. Je suis en retrait de la foule la plus dense, sur les marches de Las Setas. Devant moi, des groupes épars attendent de s’approcher et de se pencher sur la rambarde pour mieux voir.
J’avise un couple, de dos, elle déjà appuyée à la barrière, lui serré contre son dos, légèrement de côté. C’est sa main à lui qui a fixé mon regard : négligemment posée sur une fesse de sa compagne. Comme je le comprends, le fessier de la dame est mis en valeur par un legging en une espèce de peau de pêche, assez près du corps pour constater qu’elle se passe de sous-vêtements.
Je suis étonné de ce geste et de cette tenue peu en phase avec l’ambiance générale. Je profite de l’espace devant moi pour me rapprocher jusqu’à la barrière juste sur la gauche de la femme. La musique qui accompagne la procession se rapproche… et les gens qui étaient éparpillés en arrière aussi. C’est bien ce que j’espérais et, accompagnant le mouvement d’ensemble, me voilà collé, coincé, contre ma voisine qui ne s’en émeut pas. Son homme a remonté sa main jusqu’à sa taille et, malgré le risque, j’ai une terrible envie de le remplacer sur la fesse libérée.
À la faveur des mouvements, je tente un premier contact qui n’engendre aucune réaction, puis un deuxième qui ne provoque rien de plus. Je pose alors carrément ma main à la place de l’autre, avec une pression légère mais qui ne peut plus être ignorée. Le tissu est très doux… et le contenu juste moelleux comme j’aime. Mon cœur accélère puis s’emballe quand, quelques courts instants après, c’est une main ferme et masculine qui se pose sur la mienne et… accentue la pression sans chercher à l’enlever ! Je ne veux pas encore croire à ma chance, mais il semble y avoir complicité, au moins entre el señor et moi, si madame est encore dupe.
Mais voilà qu’il se penche à son oreille, murmure quelque chose que je n’entends pas. Elle tourne la tête vers moi, esquisse un petit sourire qui n’éclaire pas vraiment un visage plutôt carré et austère, mais encadré par de magnifiques cheveux noirs qui, ramenés sur sa poitrine, m’étaient cachés jusqu’alors. Elle regarde à nouveau devant elle et là, dans un beau synchronisme, une main se pose sur mon sexe pendant que monsieur décolle la mienne de la fesse pour la plaquer sur sa braguette déjà gonflée ! La main de madame me palpe délicatement et je me sens de plus en plus à l’étroit. Celle de monsieur me fait faire des montées et descentes en frottant le tissu rugueux de son jean. Mais quand elle m’entraîne à remonter le t-shirt, à toucher la peau du ventre puis à se glisser sous la ceinture du sous-vêtement, je bloque. Je n’ai jamais, depuis mes expériences pré-adolescentes, touché de sexe d’homme, et ça ne me tente pas.
Je me prépare à arrêter là le jeu et partir, quand il glisse un mot à sa compagne qui abandonne sa douce manipulation pour serrer violement mes couilles. Le fin tissu de mon pantalon ne me protège en rien, la vive douleur mobilise mon attention et il en profite pour forcer ma main à entrer en contact avec son membre. Moi qui voulais juste un petit frisson, me voilà bien coincé, d’autant qu’elle fait varier sa pression entre fort et très fort. Je comprends qu’il ne me reste qu’à faire de même pour me débarrasser du problème. Je ne peux que faire des petits mouvements et varier aussi la pression sur le haut de la tige qui est maintenant bien dure. Aucun poil ne vient me gêner, la peau est douce, ma main semble brûler et finalement je ne trouve pas l’expérience désagréable ! J’y mets même du cœur, reproduisant autant que possible sur cette tige inconnue ce que j’aime faire sur la mienne. Il est manifestement persuadé de ma coopération, sa main abandonne ses contraintes.
Il doit s’occuper de sa compagne car elle a un petit sursaut. Impossible pour moi de savoir ce qu’il lui fait, mais ça doit lui plaire, car la main s’active à nouveau délicatement sur mon pantalon. Je ne sais combien dure ce manège, mais je suis prêt à exploser et je sens que mon « compagnon de jeu » en est au même point. Ils me regardent avec un infime sourire, stoppent leurs mouvements, me prennent chacun une main et de la tête m’invitent à sortir de la foule. Un mot : « viens », à la fois ordre et douce demande.
Je ne sais pas où tout ça m’entraîne, j’oublie qu’il peut y avoir un risque et je n’écoute que mon désir.
À présent bras dessus, bras dessous, nous marchons quelques minutes dans les petites rues fraîches de la vieille ville et nous nous retrouvons devant une traditionnelle porte en bois cloutée. Il tape un digicode, la porte s’ouvre et mon ultime hésitation est facilement vaincue par la pression de leurs bras dans le bas de mon dos.
Petite cour fraîche et joliment pavée, un énorme pot au couleur vive abrite un petit palmier, au fond, un bel escalier, mais trop étroit pour passer à trois de front. Je passe devant, à côté de la señorita qui me prend par la taille et je m’empresse de l’imiter. Peu pratique pour monter les marches, mais très agréable. Je sens quelques douces rondeurs sous le débardeur de la même matière sensuelle que le legging pendant qu’elle explore délicatement mes trop présentes poignées d’amour.
Deux étages plus loin, il se glisse entre nous pour ouvrir la porte, allume la lumière et vite referme derrière nous.
Ils me prennent à nouveau par les mains, nous passons devant une cuisine et une chambre, à peine entrevues, nous traversons un petit séjour aux volets clos pour arriver dans une chambre « de fille » : harmonie de couleurs chaudes et douces, belle coiffeuse ancienne avec son magnifique miroir et grand lit central… à une place ! Les persiennes filtrent le jour juste ce qu’il faut pour créer une atmosphère intime sans nécessité de lumière artificielle.
Elle abandonne ma main pour s’asseoir au bord du lit, lui s’est écarté je ne sais où : elle a capturé mon regard et, ses yeux dans les miens, elle fait sauter ses ballerines puis pose les mains sur ses hanches et fait glisser son legging.
Je prends conscience que depuis le début seul « viens » a été prononcé, mais chacun de nos gestes, de nos regards parle mieux que des mots.
Son pantalon est maintenant sur ses mollets, je découvre ses cuisses et son ventre légèrement dorés, en partie cachés par ses bras. De son intimité, seule le haut d’une petite touffe bien taillée est visible car elle a gardé les jambes serrées. D’un joli mouvement elle se débarrasse du pantalon, s’allonge en travers du lit, les mains sous la tête, les jambes pendantes.
Ses yeux qui ont à nouveau capturé mon regard descendent jusqu’à ma bouche, remontent, redescendent et dans le même temps, elle ouvre grand ses cuisses. Je crois comprendre que c’est ma bouche qu’elle désire et je m’approche sans regarder la cible qu’elle m’a ainsi désignée. Je m’agenouille entre ses jambes, me penche lentement. Je contemple l’arrondi de son ventre nu et plus loin, les rondeurs de ses seins sous le tissu duveteux. Manifestement dépourvus de tout soutien, ils s’écartent un peu ; ce relâchement, je ne sais pourquoi, m’émeut… Mais je suis attendu ailleurs ! Je baisse les yeux sur un tapis de bouclettes très noires, un rectangle de mystère qui cache tout… sauf une belle rondelle brune et ses alentours.
J’effleure du nez, la peau nue entre rondelle et toison et « ma » belle frémit. Surprise ? Qu’attendait-elle ? Que veut-elle ? Qu’aime-t-elle ? Seul contact avec elle, mon nez, qui remonte lentement, écarte les bouclettes, trouve des lèvres bien humides, joue avec l’une, l’autre, les masse, les déplace puis les abandonne pour monter encore à la recherche d’un petit bouton. De toutes ces douceurs, je ne vois rien, seul mon nez me renseigne et me dit que le petit bouton est encore bien fermé, bien petit : ce n’est pas tout à fait son heure. Je redescends donc et cette fois je m’enfouis dans les chairs, le plus loin possible, ressors, reviens. À chaque mouvement ma bouche se pose à la frontière de la toison. « Ma » belle semble apprécier, car elle souffle plus fort et remue les hanches de droite à gauche comme pour offrir à mon nez un accès plus profond. Elle a posé ses pieds sur mon dos, elle est ainsi toute ouverte à mes attentions. Mes mains qui caressent et pétrissent ses hanches et ses fesses, glissent pour rejoindre ma bouche et œuvrer avec elle : je rêve de mes doigts tout au fond d’elle.
Las, une main virile les arrête en chemin, les écarte de cette peau soyeuse et me voilà à nouveau un sexe d’homme en main. Son propriétaire guide mes mouvements le long d’une tige que je devine plus longue qu’épaisse et sur des boules lourdes, gonflées et… glabres ! Je prends le rythme et il me libère. Je m’applique, cherche à percevoir ses réactions et découvre que j’y prends plaisir.
Mais pendant ce temps j’ai abandonné ma tâche première ce qu’on me rappelle en serrant fort les cuisses sur mes oreilles. Le nez et la bouche emprisonnés, je commence à manquer d’air. J’abandonne la belle tige pour forcer la réouverture des deux mains. Deux soupirs accompagnent mon mouvement, l’un frustré, l’autre satisfait. Soyons réaliste : je ne sais bien faire qu’une chose à la fois !
Je reprends où j’en étais et, cette fois, je tire la langue pour aller titiller le petit trou. Un grand « ah » qui s’éteint en gémissement m’indique que je suis sur la bonne route. J’entreprends de faire, du bout de la langue, le tour de ce si sensible anneau, lentement puis de plus en plus vite. Des halètements m’encouragent. Mes mains écartent encore les chairs, je plaque ma bouche en un baiser violent et darde ma langue le plus loin possible. La dame crie, remue dans tous les sens et j’accélère les va-et-vient. Ma langue en est douloureuse. Je ne vais pas tenir longtemps ! Heureusement un dernier cri, la fermeture brutale des cuisses sur ma tête et un fort tremblement m’incitent à arrêter mes mouvements. Je reste là, mes lèvres poursuivent leur baiser immobile, mon nez encore à demi enfoui dans les chairs brûlantes, je reprends difficilement mon souffle.
Elle desserre l’étreinte de ses cuisses, m’attrape par les oreilles et pose ma tête sur son mont de Vénus, sa main joue dans mes cheveux. Nous restons ainsi un moment, une éternité…
Mais elle finit par me repousser, me tourne la tête de l’autre côté et je découvre son homme, entièrement nu, à genoux sur le lit, tout près de nous. Je me relève, mes genoux sont douloureux. Je m’assois sur le lit, et enferme son sexe dans mes mains réunies en coupe. Je frôle, caresse, presse comme j’aimerais qu’on me fasse. Les palpitations montrent qu’il apprécie, mais il prend ma nuque et m’incite à me baisser et le prendre en bouche. Je n’ai pas envie de lui en moi, et je résiste sans arrêter mes mouvements des mains.
Elle entreprend alors de me déshabiller avec forces frôlements sur mes cuisses, mes fesses. Quand elle me prend en main et qu’il m’invite à nouveau, mon excitation est montée d’un cran et je m’aventure : bisous du bout des lèvres et mordillages tout le long. Sa main à elle s’active et je perds toute retenue. J’embouche, je lèche, suce, embrasse avec véhémence, l’énergie essayant de remplacer l’expérience. Au bout d’un moment, il prend ma tête et m’impose son rythme, lent et profond, il me possède méthodiquement. Elle, de la main, a pris la même cadence. Étrange et délicieuse sensation. Je sens que je vais bientôt jouir… et lui aussi. Je suis tellement excité que s’il venait dans ma bouche, je ne refuserais pas !
Mais ils s’arrêtent simultanément, je suis terriblement frustré, mes boules se serrent à me faire mal. Tout en me caressant à quatre mains, ils me mettent à quatre pattes, puis la tête sur les bras. Il vient derrière moi. NON ! Pas ça, j’ai peur d’avoir mal, d’avoir honte, de l’inconnu. J’essaie de me défiler, mais il me tient par les hanches, fermement, et elle me tient aussi. Je la vois se rapprocher de mon sexe, souffler froid puis chaud, puis froid, en se rapprochant encore. Je veux que sa langue me lèche, je veux ses lèvres autour de moi, je veux me vider, enfin dans sa bouche. Et qu’importe le reste !
Et voilà, ça arrive ! Il s’enfonce en moi très lentement pendant qu’elle m’avale tout aussi lentement. Je brûle des deux côtés, douleur, plaisir, plaisir, douleur…
Ils commencent leurs va-et-vient et accélèrent en cadence.
Je pourrais ne pas être là, je ne suis que leur jouet, leur intermédiaire ultime.
Pourtant ma jouissance arrive, je la sens monter, monter… jusqu’à ce qu’elle me serre durement et qu’il s’immobilise, au fond de moi.
Et ils recommencent. Une fois, deux fois. Je n’en peux plus, je suis en nage et ruisselle sur elle qui s’est glissée sous moi pendant que son homme me besogne.
Ils repartent encore. Malgré mon cul et mon sexe en feu, le plaisir est là, immense. Je suis perdu, je voudrais que ça s’arrête et je voudrais que ça continue.
Lui s’emballe, son pubis claque violemment contre mes fesses, il s’est penché en avant et triture mes seins. Il vibre en moi, pousse un long « siiiiiiiiiii » et je me sens rempli, ébouillanté de l’intérieur. Au même moment, elle me griffe délicatement le périnée, je me relâche et explose en elle, des jets presque douloureux d’avoir été tant attendus.
Nous restons quelques secondes sans bouger, puis, je ne sais comment, sans nous séparer, nous voilà sur le côté, lui en moi, moi en elle. Peu à peu je le sens rétrécir, mais je le garde en moi, comme elle me garde en bouche. Elle m’engloutit complètement sans difficulté.
Il me serre dans ses bras, elle abandonne mon sexe, remonte à ma hauteur, m’embrasse profondément. Elle me serre à son tour dans ses bras. Je suis entre eux, comme dans un cocon. Nos transpirations se mêlent et j’ai la sensation que cela nous rapproche encore plus.
Nos soufflent s’apaisent.
Nous nous endormons.
Je suis réveillé par des bisous dans le dos et sur les joues. Je lis une infinie tendresse dans les yeux de « ma » belle.
Ils se lèvent, d’un même mouvement, s’habillent devant moi, côte à côte, sans me quitter des yeux.
Ils m’invitent du geste à prendre une douche, mais je refuse, je veux garder leur odeur, notre odeur.
À la porte, ils me disent « hasta pronto », à bientôt. La mort dans l’âme je leur explique tant bien que mal que je dois prendre l’avion ce soir pour la France. Ils ne disent que « reviens ».
Elle s’esquive quelques instants, revient et me glisse une enveloppe fermée dans la main :
Je retourne à mon hôtel, complètement chamboulé. Je fais mes bagages en me disant qu’il ne faut surtout pas revenir, et que c’est folie, et que je suis déjà trop attaché, et que… et que…
Vite à l’aéroport pour avoir du bruit et penser à autre chose.
Vite au bar un « Punch caballero », puis deux. STOP !
Embarquement. Consigne de sécurité. Éteindre les téléphones. J’attrape le mien pour vérifier, et je trouve LA lettre que j’avais oubliée (acte manqué ?).
J’ouvre fébrile.
« Je sui Ana. Il é Pablo. C’é couzin a me. Revien. Sil te plai pour amour nou».
Le ciel sur ma tête ! Je veux descendre, les retrouver ! L’avion roule déjà.
Je reviendrai.