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n° 15040Fiche technique25005 caractères25005
Temps de lecture estimé : 15 mn
18/06/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Après les avoir entrainés dans un trio, Bob invite Carole et François dans une villa isolée. François donne le change jusqu'à ce qu'il fasse une découverte.
Critères:  fh hagé extracon vacances plage humilié(e) jalousie dispute nudisme photofilm pénétratio confession -vengeance -extraconj
Auteur : François G.  (H mûr qui écrit pour son plaisir)            Envoi mini-message

Série : La petite voix - 7 ans après

Chapitre 03 / 03
La révolte

Résumé :

Carole et François sont partis en vacances pour se retrouver. François comprend que Carole n’a pas oublié ses pulsions d’il y a sept ans. Il essaie de se montrer plus libéral et d’être désormais acteur pour rester proche de sa compagne car il croit à sa sincérité. C’est ainsi qu’il accepte de tomber dans le jeu de Bob. Il risque de déchanter…




Je me ressaisis. Je me dis qu’après tout, elle pourrait très bien le faire en dehors de ma présence mais que là au moins, même si ce fut peu, j’ai participé. Après tout, on est en vacances et ce Bob m’intrigue, tant par sa personnalité que par ses performances. J’ai envie de découvrir ce personnage et où il veut nous mener, quitte à entrer dans son jeu. Tiens, d’ailleurs il me sollicite.



Je conclus par un rire sadique. Je vois que ma réponse et mon rire ont brisé le charme chez Carole. Elle subit les derniers va-et-vient de Bob, mais son plaisir est passé. Pendant que les deux amants en terminent, je sers deux coupes de champagne que je leur porte sur le canapé.



Je jette un coup d’œil à ma chérie. Pendant tout notre échange elle est restée silencieuse, surprise, étonnée, estomaquée par mon attitude. Je choisis de pousser le bouchon un peu plus loin.



Cette fois, c’est moi qui ai devancé ma belle. Manifestement, elle est surprise par mon attitude. Agréablement ? Je n’en sais rien. On va voir ça quand nous serons seuls. Elle se rhabille. Échange un dernier baiser, sur la bouche, avec Bob. On sort dans la nuit fraîche. Il est 3 heures du matin. On marche en silence dans les ruelles endormies de Collioure. Un petit kilomètre nous sépare de la villa. Elle se serre contre moi.



Je me contente de banalités. J’attends. Je sais qu’elle va parler de la soirée. On commence à apercevoir la maison quand elle rompt le silence.



Elle m’embrasse amoureusement. Elle a encore l’odeur de Bob sur ses lèvres. Elle court sous la douche. Je m’assois sur notre lit. Je me dis que je suis complètement fou d’accepter ça. Je vais me doucher à mon tour. Je la rejoins dans le lit, elle somnole déjà.



On part dans un franc éclat de rire. On s’embrasse de nouveau. Elle ne sent plus « l’autre ». Je mets tout de même longtemps avant de trouver le sommeil. La petite voix me souffle : « Dors François, tu vas en avoir bien besoin. »


Quand je me réveille il est presque 13 h. Elle est dans la cuisine. Elle a préparé le café. Elle est en peignoir, de très bonne humeur. Elle a du mal à retenir un fou rire.



Elle fait glisser son peignoir. Je reste bouche bée pendant qu’elle éclate de rire. Elle s’est épilée entièrement. Elle est totalement lisse.



Elle m’entraîne sur le lit défait. Je suis nu en un clin d’œil. Je plonge ma bouche vers cette fente lisse. Elle s’ouvre, trempée. Je dévore ce joli abricot dévoilé.



Je m’enfonce dans cette intimité offerte. Heureux qu’elle s’offre ainsi à moi. Oubliant quelques instants qu’après « il » sera là. Je me vide en elle sans avoir réussi à la faire jouir.



Je me prépare. J’essaie d’imaginer la journée, mais je n’y arrive pas. Elle a préparé un gros sac de voyage. Je la regarde inquiet d’un seul coup.



On rit de ces plaisanteries quand un gros pick-up noir se présente devant la villa. Toujours de blanc vêtu Bob descend de sa grosse américaine.



Elle s’arrête dans sa déclaration pour embrasser Bob sur les lèvres. Je me dis que ça promet. Mais après tout, j’ai donné mon feu vert donc elle ne comprendrait pas un changement d’attitude de ma part.



Carole est enthousiaste, moi un peu moins. Elle part fermer les volets de la maison.



Il part dans un grand éclat de rire.



Elle est en jupette et débardeur. Elle s’installe devant. Je me retrouve derrière, sans surprise. Bob, sans doute pour me démontrer son caractère « amical », ne fait aucun geste déplacé et se transforme en guide touristique et nous commente les magnifiques sites de la Côte Vermeille. Port-Vendres, l’anse de Paulile, Banyuls, Cerbère, la frontière puis Port-Bou. Très vite on quitte la route pour emprunter un petit sentier où seul des 4x4 peuvent passer. Le pick-up s’enfonce dans la pinède et la rocaille catalane vers une petite crique ignorée des touristes le long de la Méditerranée.


Après un parcours de deux kilomètres sur le sentier très caillouteux, Bob actionne un « bip » pour ouvrir une barrière. Au passage, je remarque une clôture qui semble électrifiée. Le lieu où il nous emmène semble bien protégé.



Bob a éclaté de rire. Je comprends que son… « mécène » devrait venir par la mer. Je n’aime pas ce lieu fermé qui pue le fric, pas forcément bien gagné. Carole, au contraire, est toute à sa joie de se retrouver dans un lieu désert et paradisiaque. En descendant sur la mer, on découvre la petite plage privée, mais aussi, une superbe villa avec piscine et, bien sûr, un ponton d’accostage privé. Je me demande pourquoi un type si fortuné laisse venir chez lui des gens ordinaires comme nous.



Je manque de m’étrangler en entendant « tes hommes ». Carole rit déjà sous cape et entreprend de se dévêtir afin de faire découvrir sa « nouvelle tenue naturiste » à Bob.



Bob éclate de rire à nouveau. Je m’efforce de rire à cette plaisanterie douteuse. Bob s’interrompt d’un coup.



Ils rient tous les deux. De mauvaise grâce, je commence à me dévêtir. Bob revient de la voiture avec ses appareils.



Il part, nu, bronzé, sans attendre ma réponse. Je me retrouve comme un c… mais aussi comme prévu, seul. Je finis de me mettre nu. Je vais à la voiture et je reviens à la villa. Elle est luxueuse. Le maître des lieux peut recevoir du monde. Il y a au moins six chambres et autant de salles de bains. J’en choisis une avec vue sur la mer. Ce n’est qu’au moment où j’ouvre le sac et que j’y découvre des affaires de toilettes que je réagis enfin : sac, affaires de toilettes, chambre. Mais comment Carole a-t-elle pu anticiper un séjour ici ? La petite voix me dit : « Fais attention François, tu es en train de te faire avoir. »


Je cherche à comprendre. J’ai aussi rapporté le petit sac à main de Carole. Il est sur le lit. J’hésite. Je jette un coup d’œil par la fenêtre. On voit très bien la petite plage et ses deux occupants. Bob, l’œil collé contre un de ses appareils, mitraille Carole, nue, sur fond de Méditerranée. Il s’approche d’elle, pose son outil, l’embrasse tendrement.


Je ressens comme un coup de poignard. Je me précipite. Je renverse le sac sur le lit. Rien, que des objets usuels ou habituels dans le sac d’une jeune femme. Rien, sauf cette vieille carte de visite : Robert D… photographe à La S…, photos d’identité, mariage, etc. La S…, je connais, c’est la petite ville à côté du village de ma belle-mère. C’est aussi là que Carole a été au lycée. Elle m’avait parlé d’un photographe qui lui faisait des photos d’identité et qui lui avait proposé d’en montrer… un peu plus. Elle m’avait dit qu’à l’époque, ça l’avait choquée et qu’elle n’y avait plus mis les pieds.


Machinalement, je retourne la carte. Un numéro de téléphone avec l’indicatif des Pyrénées-Orientales. Je tremble de tout mon corps. Je me rhabille. Je descends. Un téléphone est là, dans un des salons. Bien que je ne me fasse plus guère d’illusion, je compose le numéro. Pas de surprise, il n’y a pas d’interlocuteur. Je vais pour raccrocher, mais j’entends le répondeur : « Bonjour, vous êtes bien chez Bob D… artiste peintre et photographe… ». Je suis vraiment le roi des cons.


Je garde la carte sur moi. Je descends lentement vers la plage. Il l’a entraînée dans l’eau. Ils chahutent. Il l’attrape la serre, la soulève. Pas besoin d’avoir des lunettes sous-marines pour savoir que ma femme, enfin, Carole, vient de s’empaler sur lui. Elle se laisse aller contre son amant puis elle me remarque sur la plage. Je la vois lui dire quelque chose à l’oreille. Ils sortent de l’eau, Bob ne dissimulant pas une belle érection.



Je sors de ma poche la vieille carte de visite et je la jette sur le sable. Elle a pâli et « Bob » laisse la place à Robert. Il fait mine de regagner la villa. Grand courageux ! Pas de chance, il passe trop près de moi et il reçoit un joli direct du gauche de ma part. Il s’effondre sur le sable, la bouche en sang.



Pour le plaisir, j’envoie un coup de savate magistral dans les fesses bronzées de Robert. Il se relève péniblement. Le bellâtre est redevenu un vieil homme.



Arrivés dans la villa, Carole essaie de m’adoucir.



Carole se met à pleurer. Je reste insensible. Elle prend un stylo.



Une nouvelle gifle rend d’un seul coup mon interlocuteur plus loquace.



Pendant que Carole jette un regard étonné à Robert. J’éclate de rire.



C’est au tour de Robert de jeter un regard étonné à Carole.



J’éprouve un plaisir sadique à voir la déconfiture de ma future ex-épouse. Ce vieux beau ne l’a amenée ici que pour satisfaire son financeur.



Je regarde le papier.



Je pars sans écouter les dernières suppliques de Carole ni ses premières insultes vis-à-vis de « Robert ».


Vite rentrer chez moi. Retrouver mes enfants.


Je roule avec le lourd véhicule. J’ai hâte de le poser de retrouver ma voiture, mes affaires. J’accélère, les pneus crissent. P… quand est-ce qu’ils vont se décider à arranger cette route ? M… j’ai le soleil en pleine bille.


La petite voix me parle une dernière fois « Mais freine… François… freine ! »