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n° 15047Fiche technique103001 caractères103001
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Temps de lecture estimé : 56 mn
26/06/12
Résumé:  Quand on a vingt et un ans, que l'on essaie de vivre de son métier de dessinatrice et que l'on vous propose un contrat, cela ne se refuse pas. Et ça vous fait vivre pas mal d'aventures, certaines nettement plus agréables que d'autres.
Critères:  fh ff fff fbi collection amour exhib fmast massage intermast fellation pénétratio jeu
Auteur : Someone Else  (Auteur sans hauteur...)            Envoi mini-message
Qu'il en soit ainsi

Lorsque l’on a vingt et un ans comme moi et que l’on est dessinatrice, en dehors de l’été dans les endroits touristiques où l’on vend des portraits à la douzaine, faute de reconnaissance, le travail se fait souvent rare. Certes, juillet-août permettent de faire bouillir la marmite pendant un bon moment, mais rarement assez pour tenir toute l’année. Alors, quand un éditeur à qui j’avais envoyé quelques croquis demande à vous voir, on se précipite, et c’est ce que je fais ce matin.



Mille euros, par les temps qui courent et dans la situation financière dans laquelle je suis, c’est loin d’être à négliger.



Certains soirs d’été, il n’est pas rare que l’on fasse le portrait d’une vingtaine de personnes en l’espace de cinq ou six heures. Cela n’a rien d’insurmontable.



Tu parles que ça marche !


Dix minutes plus tard, le chèque en poche et toute guillerette, je suis dans la rue. J’ai déjà une idée précise de ce que je vais lui proposer : le Sacré-Cœur, les Invalides, la Pyramide du Louvre, bref, rien que du classique mais de qualité. Pour le nu académique, je sais que ma sœur ne refusera pas de me servir de modèle. Par contre, pour le nu « moins académique », là, j’avoue que je sèche.




---ooooOoooo---




Moi je l’adore, Bryan. Ce garçon est pétri de qualités, sa capacité à être toujours disponible et à ne jamais poser de questions sont déjà des qualités précieuses, mais la nature l’a doté en plus d’un sexe d’une taille peu commune. Accessoirement, cet oiseau rare sait admirablement s’en servir, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Cerise sur le gâteau, il a un carnet d’adresses digne du Bottin parisien, et connaît toujours la personne qu’il faut quand il faut. Cette superbe blonde qu’il m’a envoyée et qui répond au doux prénom d’Alizée en est la parfaite illustration.

Officiellement, la donzelle ne fait pas partie de ses conquêtes, mais j’ai du mal à le croire. Ou alors, ce n’est qu’une question de temps, mais là n’est pas la question.



Je lui tends la pochette destinée à ce fameux émir. Elle ne s’attarde pas sur les monuments, mais reste en extase sur ceux de ma sœur, que j’ai représentée nue, accroupie et en train de cueillir un bouquet de fleurs des champs. L’autre est plus classique, elle est simplement allongée sur un sofa, légèrement de dos, et toujours en tenue d’Ève.

Naturellement, j’ai respecté les conventions de ce genre de dessin, où les charmes des demoiselles sont essentiellement suggérés, et où l’on devine bien plus qu’on ne voit vraiment la courbe d’un sein ou le foisonnement d’une toison.



Elle pose alors son imper sur une chaise, ce qui me permet de découvrir un chemisier en jean et une jupe assortie, très ample, et qui lui arrive un peu en dessous du genou. L’ensemble me donne instantanément une idée.



En fait, j’envisage une pose assez classique. Assise dans un fauteuil, le chemisier ouvert jusqu’au nombril, un sein parfaitement visible et l’autre nettement moins, mais dont on apercevra la pointe au travers du tissu.


Au bout de quelques tâtonnements, j’ai affaire à une parfaite sauvageonne, dont le chemisier, totalement déboutonné, a glissé sur l’une de ses épaules et dévoile l’ensemble de la poitrine. Pour le reste, un pied sur le sol, l’autre sur la table basse, les jambes nonchalamment écartées, j’ai une vue imprenable sur sa petite touffe blonde et sur son sexe aux lèvres entrouvertes. S’ajoute au tableau une paire de bas noirs dont la lisière de dentelle tranche sur la peau claire, ce qui va donner un ensemble d’une totale impudeur et pour tout dire assez érotique.



Lorsque le modèle est aussi inspirant qu’Alizée, la création est facile et file comme de l’eau. Au bout d’une petite heure, j’en suis à attaquer mon quatrième croquis, les résultats dépassent mes espérances et les poses sont de plus en plus chaudes. Là, mon modèle, tout juste vêtu de ses bas, est allongé sur le dos, jambes largement écartées, sur une peau de bête devant la cheminée.

Là encore, pose classique, mais effet saisissant. Il faut dire qu’au naturel ou sur le papier, Alizée est vraiment très belle, très excitante. Et excitée, aussi, comme en témoigne son sexe ruisselant.


La nuit a été agitée, et il est six heures du matin lorsqu’Alizée quitte l’appartement. Je lui fais la bise sur le seuil.





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Lorsque je rends mes dessins, mon éditeur est emballé.



À ce moment précis, je suis loin de penser que, trois jours plus tard, je serais en partance pour cet émirat, après avoir passé ma dernière nuit avec Bryan. Comme à son habitude, il m’a totalement ravagée, ce qui m’a permis de dormir tout le long du voyage.

Ça tombe bien, c’est ce qu’il y a de mieux à faire dans un avion.




---ooooOoooo---




L’émirat du cheik Assam El-Jarrabhia est si petit qu’il ne dispose pas d’aéroport international, et c’est donc à celui de Dubaï que ses émissaires sont venus me chercher. Deux heures de route dans un 4x4 de luxe comme seuls les Américains ont le secret, et nous voilà à la frontière. Depuis le départ, même si la route est parfaitement goudronnée, le décor se limite à du sable et des pierres. Après la frontière, le paysage change un peu : on affaire à des pierres, du sable et des pierres. Charmant pays.


Tiens, au loin, un nuage de poussière s’élève. Je m’en inquiète auprès de mon chauffeur, qui me parle dans un anglais approximatif.



Je ne saisis pas tout ce qu’il tente de m’expliquer ensuite, mais il me semble en comprendre que, pour une sombre histoire de type qui veut être calife à la place du calife – dans ces lieux, cela a au moins un côté logique –, son pays est régulièrement en proie à des troubles. Généralement, cela se limite à quelques échanges de tirs sans véritable gravité, quelques arrestations, puis le soufflé retombe aussi vite qu’il était monté et tout le monde rentre chez soi. Par contre, cela fait des années que cela dure.





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Rien à craindre, tu parles !

Bon, pour eux, les choses vont très vite, sitôt la voiture arrêtée, ils en sont éjectés par une horde d’hommes en armes, menottés et jetés au sol. Pour moi, c’est plus soft, un type qui m’a tout l’air d’être un officier ou un truc dans ce genre m’ouvre galamment la porte et m’invite à descendre du véhicule, le tout dans un anglais parfait et en m’appelant par mon prénom.



Tout cela ne colle pas. Si ce sont les gens de l’émir, qui sont ceux qui sont venus me chercher à la descente de l’avion ? Et pourquoi toutes ces brutalités envers eux ?

Le 4x4 qui m’emmène sur cette piste désormais poussiéreuse est nettement moins luxueux que celui que je viens de quitter. Par bonheur, le voyage ne dure pas très longtemps, un campement, que je qualifierais de berbère si nous étions dans le Maghreb, se dessine à l’horizon.


Une femme, voilée jusqu’aux yeux, m’invite à m’asseoir sur les coussins disposés à même le sol. Puis, sans un mot, elle m’offre un thé, vert comme il se doit et terriblement sucré, à la mode de là-bas.


L’attente n’est pas très longue, un homme arrive dans la tenue classique du roi du pétrole hollywoodien, et c’est au moment de me lever pour le saluer que je me rends compte qu’il a un problème : la tête me tourne, je ne tiens plus mes jambes…

Pas le moindre doute, le thé a été drogué. Je sombre dans le néant.




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Le silence. Et soudain, le fracas d’une porte que l’on enfonce, des coups de feu, et des hommes en armes qui entrent en trombe dans une sorte de cave.

J’ouvre les yeux, je suis nue, assise sur une planche de bois. À mon poignet, un bracelet de fer relié à une longue chaîne fixée dans le mur.



Je ne sais combien de temps je suis restée inconsciente, mais cela me semble une éternité. Que s’est-il passé ? Que fais-je là, Qui sont ces hommes ? Je n’en sais rien, mais en l’espace d’un instant, je retrouve toute ma lucidité.



Une vague djellaba sur mon corps nu, un coup de scie sur mes fers, et me voilà libre. Je ne peux marcher, un soldat me prend dans ses bras. Tandis que je sens son corps musclé contre le mien, je me promets de le retrouver un jour. Son heure viendra…


Tandis que le soleil se lève, je vois disparaître dans le lointain ce petit village dont je connais désormais le nom : Al Morrabia.




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Le palais de l’Émir dispose de son propre hôpital particulier, équipé de tout le matériel moderne. Son peuple bénéficie des mêmes largesses ? J’en doute, mais à cet instant, je crois bien que c’est le dernier de mes soucis.

Dès mon arrivée, ils m’ont mise en soins intensifs, il s’agit d’une question de vie ou de mort tant mon état de santé est préoccupant, m’ont-ils annoncé. Je me remets tout doucement.

Au bout d’une semaine, mon état s’est stabilisé, et l’on m’annonce une visite. Mais qui cela peut-il donc bien être ? Je ne connais personne, ici…


Le type qui vient d’entrer en un grand brun, élégant dans son costume sombre et plutôt bel homme. Il ne doit pas avoir dépassé la quarantaine et, à voir la déférence des personnes qui l’accompagnent, il doit s’agir de quelque qu’un d’important.



Je tombe des nues.



Il a bien de la chance, l’émir. Parce que moi, je n’ai pas la moindre idée de ce qui m’est arrivé et qui me vaut d’être dans ce lit.



Le choix est vite fait : à Paris, j’ai de nombreux amis mais pas de famille. Dans l’état de délabrement physique dans lequel je me sens, je ne me vois pas reprendre l’avion et rester seule chez moi. Quant à m’installer seule quelque part dans ce pays, c’est hors de question.



Je n’entends pas la fin de sa phrase, je viens de retomber dans le sommeil.




---ooooOoooo---




Entre l’hôpital du palais et le palais lui-même, il n’y a que quelques centaines de mètres.

C’est le Cheik lui-même qui a tenu à me montrer l’endroit où je vais passer la convalescence.


Mais à l’instant où il ouvre la porte du lieu en question, je comprends ce que c’est. Un harem ! Et je connais très bien les légendes qui courent sur ce genre d’endroit, d’où les femmes ne ressortent jamais.

Naturellement, ma première réaction est d’essayer de prendre la fuite. Il m’en dissuade en me retenant, fermement mais sans brutalité, par le bras.



Une somptueuse créature vient d’apparaître dans l’encadrement de la porte.



La fille en question est si belle que je ne peux m’empêcher de la détailler. Elle ne doit pas avoir beaucoup plus de vingt ans et ses cheveux, d’un noir de jais, lui tombent jusqu’au creux des reins. Ses courbes irréelles et sa peau mate sont délicieusement mises en valeur par une sorte de sarouel complètement transparent assorti à un boléro tout aussi transparent. L’ensemble est visiblement conçu pour ne cacher aucun détail de son anatomie, même la plus intime, mais cela semble la laisser totalement indifférente.



Décidément, tout le monde sait ce qu’il m’est arrivé là-bas. Sauf moi.



Nous parcourons ainsi une trentaine de mètres, jusqu’à une porte vitrée.



De fait, il s’agit effectivement d’une rue passante et grouillante de monde, comme il en existe dans toutes les villes un peu importantes.



Elle joint le geste à la parole et ouvre la porte. Un souffle d’air chaud me caresse le visage.



De toute manière, je ne me vois pas courir dans la rue.



De fait, l’endroit ressemble effectivement à une oasis de calme, de luxe et de raffinement. Colonnades et arcs-boutants de marbre finement travaillé, immenses plafonds en stuc digne de l’œuvre d’art, bouquets et plantes odorantes, bref, l’idée assez idyllique que l’on se fait d’un harem.


Il y a là une bonne trentaine de filles, visiblement toutes plus ravissantes les unes que les autres. La plus jeune ne doit pas avoir dix-huit ans depuis très longtemps, et la plus âgée n’a sûrement pas la trentaine. Toutes les couleurs de peau ou de cheveux semblent être ici représentées avec un égal bonheur, et tous les types de femmes aussi, de la fragile brindille suédoise jusqu’à la pulpeuse brune orientale. D’après ce que j’en vois, leur seul point commun est d’avoir toutes les cheveux longs, voire très longs.


Moi, avec mes poteaux de cage à serin, mes seins inexistants sur des côtes clairement visibles, mon teint de cendre et mes cheveux ternes, je détonne quelque peu. Aucune d’entre elles ne le relève, se contentant simplement d’un triste sourire plutôt compatissant.



En fait de chambre, il s’agit plutôt d’une alcôve d’à peine quelques mètres carrés. Un grand lit à baldaquin au centre, à droite, une armoire, et à gauche, une coiffeuse avec un grand miroir, le tout en bois précieux. Tout le reste n’est que satin, velours et soie.



Là-dessus, elle allonge une immense serviette sur le lit.



C’est ainsi que je me retrouve nue, entendue sur le ventre, très vite enduite de la tête aux pieds et jusque dans mes endroits les plus intimes d’une huile merveilleusement parfumée. Et les mains d’Aïcha sont délicieusement douces… Par contre, je ne sais pourquoi, une bonne quinzaine de filles se sont rassemblées comme pour assister à la scène.


Terrible. Absolument terrible. Et d’autant plus terrible que je ne m’y attendais pas, et que je n’ai rien senti venir. Non, l’orgasme que je viens de connaître est terrible, il n’y a pas d’autre mot.

Lorsque je reviens dans l’atmosphère, c’est pour entendre une salve d’applaudissements venant des filles derrière moi. Aïcha est toujours à côté de moi, visiblement ravie du petit tour qu’elle vient de me jouer.





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Au fur et à mesure que les jours passent, ma santé revient doucement, et mes rondeurs réapparaissent. Loin d’être aussi jolie que les autres filles, je suis tout de même redevenue nettement plus regardable…

Les légendes sont nombreuses sur ces harems où les femmes se détestaient, où les plus anciennes ne cessaient de tourmenter les plus jeunes, où les crêpages de chignons étaient incessants, le tout pour un émir éternellement absent.


Là, ce n’est pas le cas, toutes les filles sont charmantes avec moi, elles le sont d’ailleurs également entre elles. Encore quelque chose de surprenant !


Autre point positif, surtout pour quelqu’un d’habitué à un minuscule appart’, le harem est immense. Cinéma au sous-sol, piscine en plein air – raffinement suprême dans un pays où le litre d’eau doit coûter plus cher que celui du sans plomb – palmeraie où il fait bon profiter de la relative fraîcheur lorsque l’envie de s’isoler survient et où, tous les matins, je m’impose une bonne heure de jogging. Comme, parallèlement, je me suis mis aux codes vestimentaires de l’endroit – pour tout vêtement, je ne porte la plupart du temps qu’un foulard de soie plus ou moins transparent, noué négligemment autour de ma taille – le fait de courir seins nus n’est pas toujours facile. Mais, c’est bien connu, on s’habitue à tout, surtout au meilleur, et c’est avec grand plaisir que, peu à peu, je retrouve mon souffle, mon esprit et ma forme.


Bref, à force de massages, de repos, de bains chauds, de hammams, de soins divers et variés, de caresses ponctuées de pas mal d’orgasmes, je suis tranquillement en train de me remettre. Et la passion n’étant jamais bien loin, je me suis remise au dessin.


Il faut dire tout, dans cet endroit, est propice à l’inspiration.

Là, cette grande black – Naomie, si je ne m’abuse – assoupie nonchalamment, totalement nue, sur une montagne de coussins. La seule vue de son sexe totalement glabre et qu’elle exhibe, inconsciemment mais sans aucune pudeur, est une invitation à l’esquisse.

Les deux filles là-bas au fond, qui barbotent lascivement dans les bras l’une de l’autre, tout en s’embrassant tendrement dans l’immense bassin de marbre, en est une autre. Et ces deux autres, sous les frondaisons, qui passent leur temps à se faire mutuellement du bien, à grands coups de langues et de doigts fureteurs, pendant qu’une troisième, assise à même le sol et les jambes largement écartées, se masturbe paisiblement en les regardant faire.


Là, dans le coin, à l’abri des regards, les deux jumelles, toutes deux en tenue d’Ève, ne cessent de se peigner et repeigner leurs longues chevelures blondes qui atteignent presque leurs genoux, et qui sont visiblement ravies de prendre la pose.

Et quand ces dames daignent enfin cesser de prendre du plaisir, l’inspiration ne baisse pas pour autant. C’est cette superbe série de colonnades de marbre rose, ou ces oiseaux aux couleurs chatoyantes…


Tous les soirs, aux alentours de vingt heures, l’émir vient nous rendre visite. La plupart du temps, il part avec deux ou trois filles, plus rarement avec une seule. À chaque fois, lorsqu’elles reviennent au petit matin, leurs yeux cernés, leurs teints fatigués et leurs visages défaits sont autant de témoignages d’une nuit particulièrement agitée.


Une bonne quinzaine de jours s’écoulent, paisiblement, mais un soir, alors qu’il passe devant moi, une fille à chaque bras, il s’adresse à moi.



Soudain, à ces mots et pour la première fois, un silence pesant se fait, ponctué de regards lourds.



Il sourit devant toute la déférence que j’exprime envers lui. Il faut le vouvoyer, il n’aime pas le titre d’altesse, il faut donc l’appeler majesté. Et puis, même s’il convient naturellement d’y mettre les formes, on peut tout lui dire à condition de ne jamais masquer la vérité, Bref, les filles m’ont assez bien présenté le personnage.



Il éclate de rire. Même si, bien évidemment, toutes ses dulcinées ici présentes sont les meilleures amies, – et amantes, accessoirement –, du monde, j’ai très vite compris qu’il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours une certaine rivalité entre elles pour savoir laquelle sera le soir dans le lit du souverain. Et moi, précisément, je n’y ai pas droit, puisque je ne suis pas l’une de ses compagnes…



J’avoue que je suis scotchée.



Puis, en se retournant vers mois, avec un grand sourire :



Le lendemain, à mon retour, les regards noirs ne sont plus de mise. Elles ont toutes suivi « mon » intervention à la télévision, et c’est avec une salve d’applaudissements que je suis accueillie.




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Quelques jours plus tard, je prends Aicha à l’écart.



Eh bien, ce n’est pas tout à comme cela que j’envisageais la vie de harem.



Ça, j’avoue que je ne l’avais pas envisagé.



En vérité, j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit. Entre le tout le temps que j’ai passé dans cette cave et celui que je viens de passer ici, je n’ai pas souvent eu le loisir de sentir le vrai souffle du vent sur mon visage.



Et, comme pour clore la conversation, elle m’enlace et m’embrasse à pleine bouche. J’avais l’intention de me reposer cette nuit, quelque chose me dit que ce n’est pas gagné.




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Quand cela fait des semaines que l’on ne porte pour tous vêtements que des variations de foulards vaporeux, enfiler un simple jean et un tee-shirt est une curieuse sensation. La dernière fois que je me suis vraiment habillée remonte à mon interview avec le prince, autant dire une éternité. Sur les conseils d’Aïcha, je me conforme aux exigences locales, et je porte donc un foulard qui cache, tant bien que mal, ma chevelure. J’ai pensé que ce serait une façon comme une autre de ne pas me faire remarquer.


J’avais simplement oublié qu’avec Aïcha, l’on n’est jamais au bout de ses surprises. Oh, bien sûr, elle porte bien le carré de soie qu’il faut et comme il faut, mais pour le reste, avec ses talons hauts, son pantalon taille ultra-basse tellement moulant qu’il en dessine outrageusement les lèvres de son sexe et son tee-shirt qui tient plutôt de la brassière, on ne peut pas vraiment dire qu’elle ait cherché à être discrète.



Malika, une des filles du harem, nous accompagne. Lorsqu’elle a su que nous avions demandé une « permission de sortie », elle a voulu nous accompagner sur un bout du chemin.



Devant ma surprise, Aïcha m’explique.



Elle sourit.



Le quartier en question est charmant, mais pour être honnête, il pourrait tout aussi bien se situer au Maroc, en Tunisie ou en Égypte. Il y a une bonne raison à cela : l’émirat, grand comme un département français, ne dispose pas comme ses voisins d’une manne pétrolière gigantesque. Ce qui peut apparaître comme un souci majeur permet au moins à la capitale de ne pas être devenue une de ces mégalopoles invivables, et le pays tout entier a gardé une grande part de son charme authentique.


C’est donc à un décor de carte postale que j’ai affaire : de toutes petites rues bordées de hauts murs blanchis à la chaux, çà et là, quelques rares ouvertures, toutes situées très haut et toujours soigneusement cachées par des moucharabiehs. Et puis, bien sûr, de splendides portails en bois sculpté, des recoins comme s’il en pleuvait, de minuscules placettes avec quelques vieux qui discutent, quelques rares bistrots où il fait visiblement bon prendre le thé et… Aïcha.


Je ne peux résister à l’envie de la coucher sur le papier à chaque coin de rue, tant cette fille aux allures de princesse des mille et une nuits modernes, ne cesse de m’inspirer.


Aïcha assise sur le seuil d’un de ces portails.

Aïcha discutant avec un vendeur ambulant.

Aïcha devant la grande mosquée.

Aïcha caressant le museau d’un âne sur fond de palmiers.

Aïcha posant près de l’entrée du souk…


Pour une « artiste » comme moi, cette fille est un ravissement.



Puis, après un silence.



Je souris. Cette fille est folle. Adorablement folle.

Puis, passant du coq à l’âne :



Là, quand au détour d’une rue, je découvre un immense bâtiment de verre et d’acier, je suis presque déçue. Pas la peine de lire l’arabe pour comprendre ce que c’est, c’est écrit en toutes lettres et en caractères occidentaux au-dessus de l’entrée.



En même temps, avec une population qui ne doit pas dépasser les cent cinquante mille âmes et qu’il n’y jamais plus de trente ou quarante kilomètres à parcourir, le fait qu’il soit unique peut se comprendre.



Là, j’avoue que le spectacle est saisissant. Au milieu, une route visiblement peu fréquentée, à droite, l’hôpital dans toute sa modernité, et à gauche, un immense campement bédouin.

En un mot, un superbe raccourci de ce pays qui a décidé de mettre le cap sur le progrès sans pour autant renoncer à l’essence même de ses traditions. J’en ai le souffle coupé.





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Deux bonnes heures plus tard, lorsque l’émir entre dans le harem, je perçois quelque chose d’inhabituel sur son visage. Je ne le connais pas assez, mais je jurerais qu’il essaie de faire croire qu’il est en colère. Courroux simulé ou pas, sa façon d’aboyer les ordres est par contre très convaincante.



Cette dernière, qui vient de me rejoindre à genoux sur le tapis devant le trône, me murmure à l’oreille.



Puis, s’adressant à mes voisines proches, tout aussi discrètement :



Le cheik s’adresse alors à nous, sur un ton qu’il essaie visiblement de rendre glacial.



Soudain, je me demande si ce que je prenais jusque-là pour une mascarade en est vraiment bien une.



Les deux filles se lèvent et, les yeux baissés, vont s’incliner devant lui. Elles aussi semblent plutôt jouer la comédie de la honte, mais leur sourire en coin les trahit quelque peu.



Tout, dans cette affaire, me semble irréel. Plus encore que le discours de l’émir, c’est la façon dont Aïcha, bien loin de se défendre, est plutôt en train d’en rajouter une couche.



Si sa majesté en question fait tout pour garder tout son sérieux ainsi que le ton volontairement martial, j’ai quand même bien l’impression qu’il essaie surtout de ne pas se marrer.



De nouveau, il a beaucoup de mal à ne pas sourire.



De nouveau, je suis scotchée. Si Aïcha aggravait déjà son cas, pour Malika, c’est encore un cran au-dessus.



Un homme, que je n’ai jamais vu jusque-là, vient d’entrer. Je ne sais pas qui il est, mais il porte un fouet à la ceinture. Devant mon étonnement, la fille à côté de moi me glisse à l’oreille.



Et là, les yeux écarquillés, j’assiste à une scène proprement incroyable : Aïcha, désormais nue, a enfilé et serré elle-même les bracelets de cuir qu’elle a maintenant à ses chevilles et poignets. Et c’est toujours d’elle-même qu’elle vient de s’attacher aux anneaux fixés dans le sol, puis qu’elle relie ses bras à une chaîne qui pend devant elle. Elle se retrouve instantanément en extension, les bras en l’air, le corps offert.


Aussitôt, les coups commencent à pleuvoir. Tout d’abord assez légers, ils sont en train de s’amplifier et Aïcha, qui souriait jusque-là, est maintenant en larmes. Et la raclée ne cesse de s’intensifier, comme en témoignent les longues estafilades qui sont en train de devenir autant de marques bleues sur son corps meurtri.


Ce n’est pas possible… Je hurle.


Je n’ai pas le temps de comprendre, trois filles viennent de m’immobiliser. Tandis que l’une d’entre elles me bâillonne de la main, les deux autres me maintiennent au sol.



Je n’en crois pas mes oreilles.



Eh bien, si c’est le cas, quelque chose me dit qu’elles l’ont trouvé, ce qu’elles cherchaient. Mais, pendant ce temps, le calvaire d’Aïcha continue, et il ne s’agit pas de cinéma… Elle hurle de plus en plus fort, les zébrures sont de plus en plus marquées, mais rien n’arrête le bourreau qui continue de distribuer les coups. Lorsqu’au bout de qui me semble une éternité, ceux-ci s’arrêtent enfin, la chaîne se détend et Aïcha, totalement épuisée, s’écroule sur le sol.


Pour moi, c’est est trop, je tombe dans les pommes.


Lorsque je reviens à moi, telle n’est pas ma surprise de me retrouver sur mon lit, avec Aïcha et Malika à mes côtés.



C’est assez fort de café, ce sont elles qui viennent d’être fouettées et ce sont elles qui me demandent si je vais bien !



En attendant, leurs corps sont couverts des longues estafilades que le fouet a laissées, mais elles ne semblent pas en être particulièrement affectées. Je m’en inquiète.



Dans la série « je suis sur le cul… »



Alors, sans rien n’y comprendre, je sors mon chevalet. Elles sont toutes deux totalement nues, se tiennent par la taille et leurs sourires radieux contrastent avec leurs corps que je jurerais martyrisés. Soit ces filles sont folles, soit quelque chose m’échappe. De temps à autres, elles se murmurent quelques mots à l’oreille, que je ne comprends évidemment pas. Par contre, cela a l’air de terriblement les amuser.


Soudain, alors que je m’accroupis pour prendre une mesure, avec un sourire entendu, elles se précipitent sur moi et me plaquent sur le sol. Malika se contente de me retenir les bras, mais Aïcha m’écarte les jambes sans hésiter. Mon foulard remonte, découvre ma chatte s’il en était besoin, et sans coup férir, ma référente m’enfonce son majeur jusqu’à la garde, puis le ressort, détrempé. Triomphante, elle montre son doigt dégoulinant de mouille à sa partenaire, qui éclate de rire.



Ce n’est pas la première fois que je me fais coincer de la sorte par plusieurs filles, mais jamais par Aicha qui préfère d’habitude des méthodes moins expéditives pour parvenir à ses fins. Maintenant, si je ne comprends pas bien pourquoi, je vois très bien où elles veulent en venir, et la situation de la proie n’est pas pour me déplaire. Bien que je ne me débatte pas, Aïcha, désormais à cheval sur mes jambes comme pour m’empêcher de les refermer, est en train de me doigter furieusement tandis que Malika, elle, se contente de me masser langoureusement les seins tout en titillant les pointes.


Avec ces deux-là, l’express de la jouissance ne va pas tarder à arriver, et quelque chose me dit que je ne resterai pas sur le quai. Soudain, mes deux persécutrices de charme s’arrêtent.



Devant mon incompréhension, Aïcha continue.



C’est la tempête dans ma tête. Comment tout cela est-il possible ? Certes, lorsque je les dessinais, j’ai bien senti plusieurs fois mon ventre se tordre comme si j’éprouvais du désir. Et le majeur ruisselant de mouille qu’Aïcha a montré à sa partenaire confirme bien que j’étais effectivement trempée. Je n’y comprends rien…



Ça, je ne vais pas dire le contraire. J’acquiesce de la tête.



Je ne peux que me rendre à l’évidence.



Elles éclatent de rire.



Même si je ne dis rien, mon regard implorant doit être assez explicite.



Pour toute réponse, les deux filles reprennent là où elles en étaient, Aïcha m’enfonce de nouveau deux doigts tout au fond de mon ventre et recommence à tire-bouchonner le clitoris. Comme, pendant ce temps, Malika s’occupe de mes seins, l’effet est assez violent. Si violent que je ne tarde pas à exploser en une longue jouissance.

Lorsque je me redresse, quelques instants plus tard, les deux oiseaux ont repris la pose. Pourtant, elles savent que dans ce genre de combat, je ne suis pas du genre à ne pas rendre coups pour coups. Elles anticipent ma question.



Puis, après un silence :



Sur ces entrefaites, la porte du harem s’ouvre. En voyant ma tête, l’émir ne peut s’empêcher de sourire.



Puis, s’adressant à mes deux modèles :



C’est la première fois que j’entends l’émir parler comme cela. En temps normal, il est plutôt du genre à jouer l’indécis juste pour le plaisir de taquiner les filles… Il sait très bien que leurs amitiés respectives n’empêchent pas une certaine compétition entre elles pour être celle qui finira dans son lit. Subitement, dans mon esprit, tout s’éclaire : le comportement des filles lors de notre sortie, celui qu’elles ont eu lors du pseudo-procès, les coups de fouet et tout le reste.


Et comme s’il en était besoin, le pouce levé d’Aicha et le clin d’œil malicieux que Malika me lance alors qu’elles passent au bras de l’émir finit de lever mes doutes : elles avaient sacrément bien goupillé leur coup, et je n’avais rien vu venir.




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Dès le lendemain, le souverain a tenu à me prendre à part.



Cette dernière phrase résonne en moi comme une gifle en pleine face.



Soudain, la perspective de quitter le harem, Aicha et toutes les autres, me terrifie.



Si je m’attendais à cela…





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Lorsque j’étais aux Beaux-arts, pour cause de misère de thunes, nous étions trois filles à partager le même petit studio. Du coup, pour réussir à avoir une vie sentimentale et sexuelle, il fallait faire des compromis ! Et prendre le risque d’assister aux ébats de mes copines ou qu’elles d’assistent aux miens en faisait partie.

Certains samedis soir, nous étions trois couples dans l’appart’, inutile de dire que l’ambiance était plus que chaude !


Tout cela pour dire qu’en effet, voir l’émir et ses compagnes faire l’amour devant moi ne me dérange effectivement pas. De plus, je découvre que le zigoto a pas mal d’imagination, tant au niveau des positions, des situations, des tenues vestimentaires ou des endroits où il aime faire l’amour. C’est bien simple, le palais est immense, mais il ne doit pas y avoir beaucoup d’endroits que je n’ai pas encore visités, le crayon à la main !


Certes, au matin, cela se termine toujours dans son lit, mais tout de même…


Et il se débrouille sacrément bien, que ce soit avec ses doigts, avec sa langue ou son outil. Même lorsqu’il est avec trois nanas, l’on peut être certain que chacune d’entre elles va crier deux ou trois fois dans la nuit. Comment fait-il, je n’en sais rien, et pourtant, je suis aux premières loges du début à la fin.


Sacré bonhomme !


Mais, après tout, ce n’est peut-être pas pour rien qu’une bonne trentaine de filles toutes plus jolies les unes que les autres acceptent de leur plein gré d’être plus ou moins enfermées dans un harem et de se partager le même homme.


Ce matin-là, comme à son habitude, il s’est levé le premier. Les deux filles de cette nuit dorment encore du sommeil du juste, il faut dire qu’il s’est particulièrement surpassé. D’ailleurs, de mon côté, c’est tout juste si je n’ai pas mal aux doigts, tellement j’ai crayonné.

Il passe devant moi.



Je sais qu’il aime par-dessus-tout la sincérité. Alors, allons-y carrément.



Alors, je dessine.


Lui, nu, en train de se doucher.

Lui, toujours nu, en train de se raser.

Lui, prenant la pose et de face, la verge au repos mais l’air visiblement heureux de vivre.

Lui, enfilant son pantalon, dont je découvre qu’il le porte directement sur sa peau nue.

Lui, en simple tee-shirt, sur le point de boire le café que l’on vient de lui apporter.

Il jette alors un œil sur mes croquis.



Toujours est-il qu’effectivement, son sexe est de belle taille, il n’est d’ailleurs pas sans me rappeler Bryan. Un peu gênée, je ne peux que lui répondre.



Et pour cause, à chaque fois que je vois son sexe, il est en pleine action. Il en sourit.



Comme à l’habitude, il y a une bonne vingtaine de filles dans l’immense pièce principale. Les autres doivent encore dormir, ou être à l’extérieur.



Il sourit.



J’en rougis jusqu’aux oreilles. Comme disait Bashung, y’a dû y’avoir des fuites…

Il faut dire que ce qu’il m’arrive était quand même assez prévisible. À force de voir l’émir faire l’amour sans jamais y participer, cela a fini par m’échauffer les sens.

Seulement, moi, je ne suis pas l’une de ses compagnes, et sa queue, moi, je n’y ai pas droit !


Alors, assez régulièrement, lorsque je reviens le matin, le corps et la tête en feu, je n’ai d’autre solution que de m’occuper discrètement de moi-même pour éteindre l’incendie.

Seulement, dans un harem, pour la discrétion, on repassera !

Et la chose est devenue très vite un sujet de plaisanterie entre les filles…


Bon, la réalité est que si elles se moquent gentiment de moi, elles comprennent aussi très bien quelle est ma frustration. D’ailleurs, lors de mes retours, elles sont souvent nombreuses à me proposer de jouer les pompiers… Proposition que je ne peux refuser, bien évidemment.


En attendant, inutile de dire que l’émir vient de me cueillir dans les grandes largeurs.



Ne sachant quoi répondre, je botte en touche.



Hadiya est d’origine massaï. Donc, une très grande black aux longs cheveux crépus, longiligne, au corps fin et musclé, aux mains immenses, et qui me dépasse d’une bonne tête. C’est bien simple, à chaque fois qu’elle me prend dans ses bras, j’ai l’impression d’être une gamine.


Le temps pour elle d’ôter le nœud de mon foulard que je porte comme un paréo, et je me retrouve nue, allongée sur le sol. Seulement, comme d’ailleurs la plupart des autres filles, Hadiya sait exactement comment je fonctionne, surtout quand je suis dans un tel état d’excitation. Quelques coups de langue sur mon clitoris, ses doigts qui furètent entre mes lèvres, et son long, long majeur qui, d’un seul coup, me pénètre jusqu’au tréfonds de l’âme, et le décollage est immédiat. L’émir, lui, me regarde fixement dans les yeux, le sourire aux lèvres, l’air visiblement très amusé de la situation.



Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, puisque je viens de jouir. Pantelante, haletante, à peine redescendue sur terre, je l’entends continuer, toujours taquin :



Je n’ai pas eu vraiment le temps de souffler, mais je suis de nouveau en partance pour le septième ciel. C’est d’ailleurs dans une demi-extase que je l’entends distinctement demander à Hadiya d’accélérer le mouvement puisqu’il est censé recevoir l’ambassadeur de Chine dans une demi-heure…

Lorsque je rouvre les yeux, l’émir a disparu, mais ma partenaire ne cesse pas pour autant l’exploration de mon sexe. Du coup, et malgré tous mes efforts pour résister, trois minutes plus tard, j’explose de nouveau… Elle rigole.



Pour toute réponse, je plonge ma tête entre ses jambes. Elle va voir ce qu’elle va voir.




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Les jours se suivent et se ressemblent, mais mon « problème » devient de plus en plus intolérable. C’est très simple, il m’est de plus en plus difficile de me calmer, et l’émir, qui est pourtant au courant de mon trouble, fait désormais mine de ne pas s’en occuper. J’en parle à Aïcha.



Cela m’apparaît soudain comme une évidence.



Inutile de lui demander quelles sont ces choses, je me suis toujours heurtée à un mur. Et l’ensemble des autres filles semble au courant mais ne veut rien dire.



Elle est sur le point de partir, mais se ravise.



À ma grande surprise, c’est l’après-midi même que l’émir accepte de me rencontrer. L’entrevue a lieu dans son bureau, endroit que je connais bien puisque j’ai déjà vu la quasi-totalité des filles s’y faire fourrer au moins une fois, entre les piles de dossiers.



À ma grande surprise, il se lève et vient devant moi. Je m’agenouille.



Il fait mine de ne pas comprendre.



Discrètement, Aïcha me fait signe d’abréger.



Son sourire s’efface brusquement. Il réfléchit quelques instants, puis reprend.



Il me tend alors ce qui doit être une pochette de dvd.



Deux sentiments très différents se télescopent dans mon esprit. D’un côté, que peut-il y avoir de si important sur ce disque pour qu’il m’en parle de la sorte et avec autant de tristesse dans la voix. D’un autre côté, il vouvoie toutes les femmes qu’il rencontre, qu’elles soient chef d’un gouvernement étranger ou technicienne de surface dans son palais, mais les seules qu’il tutoie sont ses compagnes. Or, précisément, il vient de me tutoyer.




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Naturellement, sitôt rentrée au harem, je file dans l’un des petites salles où il est possible de se regarder son petit programme perso sans être dérangée.

Dès les premiers instants, je crois rêver, quoique le terme cauchemarder convienne mieux.

Je me vois arriver au campement, boire mon thé, puis m’écrouler au moment précis où un homme en costume traditionnel s’avance vers moi. Il aurait une vague ressemblance avec l’émir, s’il ne pesait pas largement trente kilos de plus.


Là, ça verse dans l’irrationnel : le type sort sa queue, et je me vois très bien la sucer. Lorsque deux ombres sorties d’on ne sait où commencent à me déshabiller, je me laisse faire, sans aucunement protester. Et quand l’homme me bascule sur les coussins, c’est le plus naturellement du monde que j’ouvre les jambes pour l’accueillir en moi.


Une giclée de foutre plus tard, je suis dans ce que je reconnais du premier coup d’œil être la cave d’Al Morrabia. Je suis nue, attachée par un fer fixé dans le mur, à la merci des cinq hommes qui viennent d’entrer. Là, sans hâte, ils m’attrapent par les membres, me posent sur la planche, et à tour de rôle, me baisent. Aucune gifle, aucun cri, aucune précipitation, et surtout aucune protestation de ma part. Non seulement je n’y comprends rien, mais je n’ai aucun souvenir.


La suite est du même genre : des hommes entrent, me baisent, puis sortent. Puis un autre. Puis encore un autre. La date est affichée sur le film, j’en compte jusqu’à une petite quinzaine par jour. Plus surprenant encore, si au début j’étais totalement passive, voilà que je deviens active, il arrive de plus en plus souvent que je prenne mon pied.


Bien entendu, pas question de regarder cette vidéo en entier, j’appuie sur la touche rapide. Au fur et à mesure des jours, tout y passe : sodomie, parties à deux, à trois, à quatre, double pénétration, et j’en oublie. Et le pire, c’est que je ne cesse de crier et de crier encore.

J’éjecte le disque, et je sors.


Aïcha m’attend à la porte, visiblement depuis le début.



Elle hoche la tête.



Vu la piètre qualité d’image, il serait assez illusoire de les commercialiser. Et puis, si je ne suis pas trop mal de ma personne, je ne suis pas une célébrité.



Je n’arrive pas à être en rage, à hurler ou à en vouloir à qui que ce soit, à l’exception bien entendu de tous ces types dont je ne connais strictement rien et dont je n’ai aucun souvenir.

Oui, je me suis fait violer, violer et re-violer, mais tout se passe comme si je n’arrivais pas à intégrer l’idée que c’est moi à qui cela est arrivé.

Sensation étrange et terriblement désagréable.





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Trois jours s’écoulent. Trois jours à me poser des millions et des millions de questions, sans jamais n’avoir aucune réponse. Trois jours à interroger toutes les filles du harem, qui n’en savent visiblement pas plus qu’Aïcha. Et accessoirement, trois jours à ne pas voir l’émir, ce qui est rarissime.



La date prévue arrive enfin, et c’est le cœur battant que je pénètre, toujours accompagnée d’Aïcha, dans le bureau de l’émir. De toute évidence, il n’est pas à l’aise.



Je le coupe.



La stupéfaction se lit dans son regard.



Pour Aïcha, le message est reçu cinq sur cinq. Elle sourit.



Là-dessus, je m’agenouille devant lui.



Je ne suis pas sûre qu’il soit réellement soulagé, mais il reprend tout de même.



L’intéressée sourit.



À quelque chose près, je ne touche plus le sol.



Aïcha me tire alors par le bras, il est temps de prendre congé de notre hôte.

Dans le couloir, elle me félicite.



Décidément, ce type ne cesse de m’étonner. Riche, beau, puissant, agréable, sympathique, amant apparemment exceptionnel, je lui découvre de hautes valeurs morales.





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Maintenant que je sais de quoi il s’agit, j’avoue que ce cérémonial, pas piqué des vers, m’amuse mais me fait aussi un peu peur. Il aura au moins un avantage, celui de faire paraître le temps moins long, parce qu’aussi ridicule que cela soit, je suis comme une collégienne à son premier rendez-vous. Quand je pense qu’il y a cinq mois, je trouvais débile le comportement des filles avec l’émir !



Une fois de plus, c’est Aïcha qui s’occupe de cette fameuse préparation, bien aidée toutefois par la plupart des autres filles, et tout ce petit monde m’explique le pourquoi du comment au fur et à mesure que je passe entre leurs mains.


Autrefois, pour garantir la virginité des filles, condition sine qua non à ce qui était pourtant un mariage forcé, celles-ci étaient très jeunes. Alors, pour m’en rapprocher, on m’a rasé la chatte. Moi qui n’ai jamais été très velue de ce côté-là, j’avoue que cela me trouble terriblement. C’est fou ce que quelques poils de plus ou de moins peuvent soudain vous faire sentir beaucoup plus nue !


Seulement, la plupart de ces captives connaissaient la valeur de leur pureté : pas d’hymen, pas de mariage, et pour elles, la liberté. Du coup, certaines se servaient de leurs doigts pour se dépuceler elles-mêmes et ainsi rendre caduque cette union forcée. C’est donc pour éviter cela, je me retrouve avec les mains entravées dans le dos. Je ne peux qu’en rire.



Toujours selon un principe de précaution de l’ancien temps, il fallait un moyen facile de faire taire les filles qui, on se demande bien pourquoi, avaient souvent une fâcheuse tendance à protester. Et pour s’assurer de ce silence, quoi de plus efficace que de poser des anneaux sur les tétons des futures « mariées » et d’y relier une chaînette sur laquelle il suffirait de tirer ? Pour plus de sûreté, on leur en posait également un sur le clitoris, pour faire bonne mesure.

C’est ainsi que je me retrouve donc avec des anneaux sur le bout des seins. Bien entendu, il ne s’agit pas de vrais piercings, et ces anneaux enserrent simplement le téton.



Malgré l’avertissement, je grimace quelques instants, le temps que la douleur, certes relative mais toutefois bien présente, s’estompe. Et là, à ma grande surprise, celle-ci est relayée par un plaisir bien réel, que je ressens jusque dans mon ventre et que je connais bien.

Du coup, lorsque les filles s’attaquent à la pose de celui qui va aller sur le capuchon de mon clitoris, je m’inquiète de ma réaction. Je crains le pire. Elles s’en rendent compte.



La suite est, ma foi, plus classique dans la mesure où il ne s’agit que de me pouponner et me faire belle. À titre personnel, je n’ai jamais été très friande des ombres à paupières, fonds de teint et autres rouges à lèvres, tout comme j’ai toujours préféré les coiffures de sauvageonnes aux créations sophistiquées.

Mais là, tandis que je me découvre dans le grand miroir, j’avoue qu’elles ont rudement bien travaillé. Cheveux frisés en une multitude de torsades, regard de biche typiquement oriental, maquillage raffiné, j’espère simplement que tout cela fera craquer le prince !



Pourtant, sur ce dernier point, la tradition ne dit rien.

Boucles d’oreilles, tour de cou, colliers, chaînes diverses entre mes seins et mon sexe mais aussi autour de ma taille et de mes chevilles, bagues à chaque doigt ou presque, tout y est. Quand on me disait que j’allais être couverte d’or, je ne pensais pas que ce serait au sens propre !

Par contre, pour le reste, à l’exception de mes hauts talons et donc de tous ces bijoux, je suis totalement nue.



Celui-ci m’attend dans la pièce à côté. En me voyant, il ne peut retenir un petit sifflement que j’imagine admiratif.



Là-dessus, il tourne les talons. Devant mon incompréhension, les filles explosent de rire.



Aïcha, hilare, parvient quand même à me répondre.



Marrant, ça, on ne m’en avait pas parlé, de ces fameuses « autorités morales et religieuses ».



Les consignes que les filles m’ont données sont précises : je dois rester face à eux, avoir une attitude fière, presque hautaine, et ne jamais fuir leurs regards. De plus, on me demandera de me présenter. Autrefois, tout manquement à ces exigences était sévèrement puni.


Rester nue, cela peut paraître facile, surtout quand on passe ses journées au harem quasiment dans cette tenue. Mais l’être devant une dizaine d’hommes que l’on n’a jamais vus, les mains attachées dans le dos et sans un poil sur le caillou, c’est une autre paire de manches. Je me sens terriblement mal à l’aise…



Je m’efforce d’assurer ma voix, pour ne pas trahir le trouble qui est le mien.



Celui qui semble être le président de ce conseil me sourit alors.



Le prince se lève alors, il va parler… Il va parler…


Ces quelques dixièmes de seconde me paraissent une éternité. Du coin de l’œil, soigneusement cachées derrière le rideau, je vois Aïcha et toutes les autres filles retenir, tout comme moi, leur souffle. Jamais ma vie n’a été à ce point suspendue à quelques mots, que l’émir consent à prononcer enfin.



Rester digne, rester digne, rester digne, que l’on m’a dit ! C’est donc à grand mal que je me retiens de crier mon bonheur. Par contre, les filles, elles, exultent.


Puis, descendant de son trône, l’émir vient vers moi. Sans un mot, il pose sa main sur ma hanche, et m’attire vers lui en un fougueux baiser.

Dire que depuis les presque cinq mois que je suis ici, il ne m’a jamais seulement serré la main…


Collée contre son corps, je sens pour la première fois de ma vie l’odeur de sa peau. Je crois bien que le plus précieux des parfums parisiens ne m’envoûterait pas davantage. Mais que fait-il, là ? Relâchant quelque peu son étreinte, il vient de poser ostensiblement sa main sur mon sein nu.

L’ensemble du conseil est toujours là, et ne perd rien de la scène.

Lorsque, d’un mouvement précis, son index commence à jouer délicatement avec l’anneau d’or qui pend à mon téton, je comprends immédiatement où il veut en venir.



Je n’ai pas le temps de répondre, son index a été rejoint de tous ses autres doigts et joue de plus en plus ouvertement avec la pointe de mon sein. Son autre main est posée sur les fesses, je ne peux donc échapper à l’étreinte, surtout entravée comme je le suis.


Le désir, l’attente et surtout cet anneau qui m’enserre ont alors un effet dévastateur. J’ai beau serrer les dents, essayer de me retenir, mon ventre se tord, tout mon corps se met à trembler et soudain, comme surgie de nulle part, une terrible jouissance me frappe comme un éclair. Les jambes flageolantes, je manque de tomber, tout juste retenue par le bras puissant du prince.


Lorsque je rouvre les yeux, c’est pour voir le comité applaudir à tout rompre, tandis que les filles sont quant à elles complètement écroulées de rire.

Et moi, comment dire… Je suis simplement rouge de honte.


Et si l’émir est visiblement heureux du petit tour qu’il vient de me jouer, il met fin à mon supplice en dénouant mes liens, puis il me prend par la main.





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Les couloirs qui mènent jusque chez lui, je les connais très bien pour les avoir arpentés un crayon à la main. Tandis que l’émir m’emmène jusque son home sweet home tout en me tenant par la taille, une idée me vient à l’esprit, quelque chose que je n’ai jamais vu faire par une autre fille. Si ce doit être une première, je serai celle-là.


Tant pis pour le protocole, je le coince contre le mur, il croit que je vais juste l’embrasser mais il n’en est rien, je m’agenouille en catastrophe devant lui et je l’embouche. Je la joue comme si c’était une question de vie ou de mort, qu’il me fallait sa semence, là, tout de suite. Alors, sans lui laisser le temps de respirer, je lui prodigue la plus somptueuse fellation de toute mon existence.


En quelques minutes à peine, je parviens à mes fins, et il éjacule à longs traits dans ma bouche. Je n’avale rien, juste pour lui laisser le temps de rouvrir les yeux, et lui montrer que son nectar est toujours sur ma langue. Puis, tout en le regardant dans les yeux, je déglutis.


Le regard qu’il me lance alors en dit plus que tout, quelque chose me dit que je ne perds rien pour attendre… Et c’est exactement ce qui se produit, sitôt la porte de ses appartements ouverte, il me propulse littéralement sur l’un des somptueux fauteuils de l’entrée et là, cette fois c’est lui qui m’embroche comme si la survie du monde entier en dépendait. Pas plus que la gâterie dans le couloir, c’est quelque chose que je ne l’ai jamais vu faire, mais à ce moment précis, l’heure n’est pas à la réflexion : il me besogne avec une telle fougue, une telle force, une telle rage, mon excitation est à un tel niveau que, très vite, je crie, je crie, je crie, je crie encore et je me demande si cette jouissance finira un jour.


Lorsque, quelques instants plus tard, j’ai enfin réussi à regagner l’atmosphère, le doigt que je passe entre mes lèvres me confirme ce que ce que j’avais déjà vu maintes et maintes fois mais que je ne parvenais pas à croire : ce type est capable de vous faire grimper aux rideaux avec une force incroyable tout en se retenant. Dans mon ventre, il n’y a pas la moindre trace de sa semence.


Ce n’est que sur les coups de trois heures du matin, épuisés mais surtout affamés, qu’a lieu la première accalmie.

Il m’emmène alors dans sa cuisine. J’avais d’ailleurs été surprise que ce chef d’état, s’il ne se fait tout de même pas sa tambouille, ne mange pas systématiquement au minimum au restaurant du palais.


Caviar, saumon, foie gras, champagne, la collation est princière à tous points de vue. Et là, à mon grand étonnement et sans que je ne lui ai rien demandé, l’émir se livre. J’apprends comme ça, qu’il a deux grands enfants, un garçon et une fille, qu’il a eus lorsqu’il faisait ses études aux États-Unis, et qu’ils vivent toujours là-bas, avec leur mère.

Que son père, qui lui a livré les clés du royaume le jour de ses quatre-vingt-seize ans, a été fou de rage quand il a décidé de rendre leur liberté à ses épouses !



Au cours de ses multiples assauts, j’ai perdu quasiment tous mes bijoux, qui doivent se trouver un peu partout dans l’appartement. Demain, la femme de ménage risque d’avoir des surprises !

Par contre, j’ai gardé mes faux piercings, et c’est ainsi que je me retrouve assise sur l’un des meubles de cette cuisine, les jambes largement écartées. Ainsi, distraitement mais en le regardant dans les yeux, je joue négligemment avec mes anneaux, écartant largement mes lèvres pour mieux m’amuser avec celui de mon clitoris. De temps à autres, je glisse un doigt dans mon sexe, ce qui donne l’occasion de quelques bruits mouillés.



Là-dessus, il se lève, et une fois de plus, il m’embroche. Et, une fois de plus, en un temps record, je couine. Lorsque je rouvre les yeux, c’est pour voir un petit filet de sperme couler entre mes lèvres. Je suis ravie.


Je ne sais combien de fois j’ai vu des étoiles, mais le calme a succédé à la tempête. Je suis dans ses bras, tout simplement dans son lit, la tête sur son épaule.



De nouveau, il sourit.



Alors, il s’explique. Depuis mon départ, il n’a rien maîtrisé. J’aurais dû être sa simple dessinatrice, je me suis retrouvée otage. J’aurais dû ne jamais mettre les pieds au harem, je viens d’y passer cinq mois. J’aurais certes dû dessiner les filles de la façon la plus érotique qui soit, mais certainement pas avec lui en peine action. Et par-dessus tout, je n’aurais jamais dû devenir l’une de ses concubines.



C’est alors qu’il me révèle quelque chose de particulièrement inattendu, et sans doute très peu connu de son peuple. Il n’est sur le trône que parce qu’il est né quatre minutes avant son frère jumeau, qui ne le lui a jamais pardonné. Il ne demandait pas mieux que de le partager, mais leurs idées sont parfaitement incompatibles : lui, il est un souverain progressiste, lui, c’est tout le contraire, traditionaliste, rigoriste, mais par-dessus tout psychotique et dangereux. Pour ne prendre qu’un exemple, s’il accédait au pouvoir, sa première action serait de faire détruire l’hôpital du pays, sous prétexte que la médecine s’oppose à la volonté de dieu !



Il est bien gentil, mon émir, mais je ne vois toujours pas quel rapport tout cela a avec moi.



Je n’en crois pas mes oreilles. Devant mon incrédulité, il continue.



Puis, sur un ton nettement plus coquin :



De nouveau, je n’en crois pas mes oreilles.



Depuis des mois, je me demandais à quoi pouvais bien correspondre tous ces silences. Depuis trois jours, j’étais face à un puzzle dont j’étais la pièce principale mais que je ne parvenais pas à assembler. Si soudain tout devient clair dans ma tête, je suis quand même scotchée.



Jamais je n’aurais pu penser que ce type, tout de même chef d’état, pourrait me parler de cette façon et surtout en être aussi ému. Un ange passe tristement.



Je bondis.



Pour la seconde fois en cinq minutes, je suis clouée sur place.



L’occasion est trop belle. Depuis pas mal de temps, une question me brûle les lèvres, à moi et aux autres filles d’ailleurs.



Il éclate de rire.



Là, il m’explique que depuis son plus jeune âge, il n’a besoin que de deux heures de dodo pour récupérer. Ensuite, en tant qu’ancien skipper de course au large, il est adepte du micro-sommeil, et qu’il lui arrive régulièrement de dormir entre deux rendez-vous importants. Dernier point, son passé de triathlète lui assure un souffle inépuisable.



La question me sidère.



Soit il est très bon comédien, soit il est sincère. Je souris.



À son tour d’être médusé.



Je lis sur son visage un étonnement hors norme.



Il me serre dans ses bras.



Tiens, le jour se lève. Dans deux heures, il me reconduira au harem, quoi qu’il arrive. Il est donc temps de reprendre les choses sérieuses.



Visiblement, il ne voit pas où je veux en venir. Pour ajouter à son trouble, tandis que je poursuis mon propos, je me mets tranquillement à quatre pattes, dos à lui, les seins posés à même le drap dans une parfaite position de la levrette.