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n° 15073Fiche technique93335 caractères93335
Temps de lecture estimé : 51 mn
14/07/12
corrigé 30/05/21
Résumé:  Un homme et une femme bifurquent sur un chemin qu'ils n'avaient jamais osé emprunter.
Critères:  fhh couleurs couplus cocus vacances boitenuit fellation cunnilingu préservati init -couple+h
Auteur : Seommane      Envoi mini-message
Passions

Enfin, premier jour de vacances, Amandine allait pouvoir se détendre… Cédric s’était glissé hors du lit discrètement pour se rendre à son initiation de plongée. Amandine pencha la tête vers le côté pour regarder le réveil.

11h30, bon, pas mal pour une première grasse matinée.


Elle se laissa aller au fond de son lit, s’étira, chassant les engourdissements de la nuit. La chaleur étouffante des Caraïbes se rappela à elle, elle enleva donc le drap qui la recouvrait, elle était en sueur. La fatigue des onze heures de voyage s’en était allée au cours de la nuit. La jeune femme se leva paresseusement et se dirigea vers la douche. Elle se glissa sous le jet puissant, ce qui acheva de faire disparaitre toutes traces de sommeil. Il ne lui fallut pas longtemps pour se trouver le petit deux pièces encore enfermé dans la valise :

J’espère qu’il plaira à Cédric !


Elle l’enfila rapidement et lui ajouta une jupe et un haut très léger. Elle sortit de leur petit cabanon et se dirigea vers le restaurant pour y déguster un déjeuner en bonne et due forme.


Dans cet hôtel gigantesque de la République Dominicaine, ils avaient loué un petit logement individuel avec accès direct à la plage. Pendant dix jours ils allaient savourer de bons moments dans ce petit coin de paradis. Comme d’habitude, ses parents avaient pris sur eux de garder les enfants ; cela leur faisait des vacances en amoureux.


Comme la veille au soir, lorsqu’ils étaient arrivés, Amandine fut sous le charme de l’endroit. Le parfum des fleurs exotiques la suivait le long du chemin qu’elle emprunta. Elle remarqua cette lumière, éclatante sous ces latitudes, qui donnait une teinte fantastique à toutes les couleurs, le bleu de la mer était presque irréel, comme tiré d’une carte postale. Lorsqu’elle arriva au complexe hôtelier, elle se dirigea vers le restaurant. Une ravissante jeune fille la guida vers une table libre et, dans un anglais parfait, prit sa commande. Installée sur la terrasse, elle avait une pleine vue sur la mer, elle aperçut au loin un bateau duquel des gens plongeaient, elle se demanda si son homme était parmi eux.

Il est sûrement déjà dans l’eau vu son mal de mer.



Elle avala rapidement sa dose de chocolat indispensable à son fonctionnement quotidien et se laissa aussi tenter par le jus des fruits exotiques fraîchement pressés, le tout agrémenté d’une viennoiserie. Une fois repue, elle quitta le complexe presque désert à cette heure de la journée, et retourna vers leur cabanon afin de pouvoir lézarder tranquillement sur leur plage.

Et pourquoi pas une petite baignade ?


Amandine s’équipa de sa longue serviette ainsi que de son flacon de crème solaire puis emprunta le sentier d’une dizaine de mètres qui menait à l’étendue de sable blanc. Elle fut soulagée de porter ses lunettes de soleil tant la blancheur du sable était vive. La chaleur écrasante de la mi-journée poussa la jeune femme à s’installer à l’ombre d’arbres qui jouxtaient la plage. Une fois sa serviette arrangée, elle s’enduisit de crème solaire puis s’en fut d’un pas nonchalant vers la mer. Elle ne fut pas longue à s’immerger dans l’eau transparente tant la température était agréable, elle nagea lentement, appréciant ce moment de solitude. Sur la plage, il n’y avait que quelques couples profitant des rayons du soleil.


D’où elle était, elle pouvait distinguer les cabanons alignés les uns à côté des autres, la plupart avaient les volets fermés pour conserver une certaine fraîcheur, mais certains laissaient le soleil pénétrer dans les baies vitrées. Amandine ne fut pas surprise de constater que l’aménagement intérieur était semblable dans tous les logements.

Dans tous les hôtels c’était la même chose.


Amandine prit bonne note de ne pas se promener nue dans leur petit nid d’amour car n’importe qui pourrait l’apercevoir facilement. La jeune femme revint vers la plage doucement, elle remonta ruisselante, elle songea qu’elle serait sèche avant d’arriver à sa serviette.


Amandine s’allongea de tout son long sur la pièce de tissu, les rayons du soleil frappaient maintenant sa peau, les arbres ne la protégeaient plus. Prudente, elle se décida à rentrer se changer pour attendre son homme et partir déjeuner. Apparemment, elle n’était pas la seule à regagner ses pénates car toute la plage se vidait rapidement. La fraîcheur du cabanon climatisé la frappa de plein fouet, la jeune femme se dirigea vers la salle de bains pour se rincer. Lorsqu’elle sortit de la douche elle se rendit compte qu’elle n’avait pas pris ses vêtements.

Merde, je vais pas aller les chercher à poil, quand même !



Elle regarda la mince serviette fournie par le room service, elle se dit que cela ne cacherait quasiment rien de son anatomie. Elle arrangea la serviette comme elle put pour masquer sa nudité, puis elle sortit de la salle de bains et s’approcha des valises.

Et merde la valise est fermée !


Il fallut donc à la jeune femme lâcher la serviette le temps de pouvoir ouvrir la valise à code. Elle regarda à la fenêtre pour voir si quelqu’un passait devant, elle ne vit personne, elle lâcha la serviette et se jeta sur la valise tentant désespérément de l’ouvrir le plus rapidement possible. Bien évidemment, elle se retrouva en tenue d’Ève, visible par tous les nageurs qui passeraient par là. Elle réussit tant bien que mal au bout de quelques minutes à ouvrir le mécanisme, elle agrippa ses vêtements et courut le plus vite possible vers la salle de bains. Le coup d’œil qu’elle jeta vers la baie vitrée la figea presque dans son mouvement, un jeune homme sortait de l’eau.

Merde, merde…


Une fois à l’abri dans la salle de bains, son cœur battait à tout rompre, le reflet de son visage dans le miroir lui montra à quel point elle était rouge de honte.

Il a dû tout voir d’où il était, il a dû tout voir…


Amandine n’osa même plus sortir de la pièce, elle était assez pudique, elle ne faisait même pas de seins nus sur la plage. Le seul fait qu’un homme ait pu l’apercevoir ainsi la mettait mal à l’aise.

Il n’a peut-être rien vu, après tout, je ne suis restée visible que quelques secondes.


Elle prit son temps pour s’habiller, elle entendit la porte du cabanon s’ouvrir, une voix retentit dans le petit logement :



La tête de son homme apparut dans l’encadrement de la porte, Amandine encore sous le coup de l’émotion dut paraître étrange car Cédric lança :



La tension de la jeune femme se dissipa lorsqu’elle entendit le ton humoristique de son mari. Elle lui raconta rapidement ses péripéties. Son époux, loin de s’offusquer de la nudité de sa femme se moqua gentiment :



La mine faussement vexée de son mari acheva de chasser le malaise qui lui tenaillait le ventre. Cédric commença à se déshabiller pour prendre sa douche. Amandine put constater de visu que son cher et tendre était effectivement émoustillé. Elle ne fut pas surprise, elle le connaissait mieux que personne, le seul fait qu’on ait pu l’apercevoir nue devait stimuler son imagination très fertile. Elle lui lança :



La jeune femme sortit de la salle de bain et se dirigea vers les volets qu’elle entreprit de fermer rapidement. Cédric se débarrassa de son maillot plein de sable, il régla la température de la douche, puis se glissa sous l’eau. Il ne pouvait que rire de la situation ; lui n’avait aucun problème avec la nudité, que ce soit la sienne ou même celle de sa femme. Cédric tenta d’imaginer la scène et la trouva très risible, et surtout très stimulante ! Le fait d’imaginer sa femme nue devant le regard d’un homme eut un effet sur son bas-ventre ; il sentit son sexe se gonfler légèrement. Il reprit le contrôle de ses pensées et entreprit de finir de se doucher. Il fut rapidement apprêté et sortit de la salle de bains. Il ne fut pas surpris de remarquer que les volets étaient presque clos. Il lança sur un ton moqueur :



Ils se dirigèrent vers le restaurant tout en parlant tranquillement. Il raconta son cours de plongée, elle lui dit qu’elle pensait avoir aperçu le bateau de la terrasse du restaurant. Il répondit :



Amandine répondit d’une voix intéressée :



Le couple fut placé à une table pour deux sur la terrasse, ils déjeunèrent léger tout en continuant leur joute verbale. Cédric adorait ce petit jeu, et Amandine, bien que cela puisse l’agacer de temps à autre, aimait cela également. Pendant qu’ils dégustaient un café et fumaient une cigarette, Cédric remarqua le regard d’un jeune homme assis non loin d’eux. Celui-ci regardait Amandine à la dérobée, sans que celle-ci ne le remarque. Cédric était camouflé par ses lunettes de soleil, et donc il pouvait à loisir espionner l’espion . L’homme était dans leurs âges, à quelque chose près, ou légèrement plus jeune ; il était noir, plutôt athlétique.

En tout cas, ma femme lui a tapé dans l’œil, ou bien…



Il vint à l’esprit de Cédric que l’homme placé à quelques tables d’eux pouvait être l’heureux voyeur par accident. Il songea qu’il était inutile d’en parler à sa femme, celle-ci serait encore plus mal à l’aise. Il posa quand même une question à son épouse :



Ce n’était pas une certitude, mais Cédric était presque sûr que ce jeune homme était bien celui-ci. L’homme se leva et quitta la salle de restaurant, Cédric se replongea dans la contemplation de sa femme, son imagination fonctionnant à plein régime.


Amandine fumait tranquillement sa cigarette, les yeux tournés vers cette magnifique mer des Caraïbes. Ses pensées étaient tournées vers l’incident de ce matin ; la honte qu’elle avait ressentie à ce moment-là disparaissait peu à peu.

Après tout, je ne le reverrai jamais… Et puis en plus, il était peut-être autant gêné que moi ?


Mais la jeune femme se sentit un peu déboussolée, d’autant plus que Cédric avait réagi, fidèle à lui-même, se prenant au jeu de la taquiner. Même si elle le connaissait par cœur, Amandine était toujours un peu surprise de ses réactions. Beaucoup d’hommes auraient été en colère que leur compagne se soit montrée nue devant un autre.

Mais lui, non, lui il trouve ça normal, pas du tout gênant.


Parfois, elle avait été un peu déçue qu’il ne montre pas un soupçon de jalousie, mais elle s’y était faite, et elle ne pouvait pas douter un seul instant de son amour pour elle. De plus, c’était très agréable de vivre avec un homme qui ne vous faisait pas de scènes de jalousie à tout bout de champ. Amandine écrasa sa cigarette dans le cendrier, elle regarda vers son homme. Celui-ci, réfugié derrière ses lunettes, semblait la regarder. Elle lui dit :



Le couple sortit du restaurant main dans la main. Ils rentrèrent vers leur demeure pour dix jours. La jeune femme ouvrit la porte du cabanon et ils s’y engouffrèrent tous les deux. Elle prit la direction de la salle de bains pour y récupérer son maillot de bain, elle déposa ses vêtements sur la petite étagère sur le côté du lavabo. Elle prit soin de se contempler dans la glace. Ça va, j’ai de beaux restes, pensa-t-elle en remontant ses seins avec ses deux mains. Elle attrapa son maillot, l’enfila rapidement et sortit de la salle de bains. Cédric était déjà prêt, étendu sur le lit. Il attrapa un livre, une serviette, son regard se posa sur la jeune femme. Il lui dit :



Le couple se dirigea vers la plage, Amandine les guida vers les arbres, elle savait que son homme n’était pas un grand fan du soleil. Ils s’installèrent l’un à côté de l’autre. Amandine s’allongea sur le dos en plein soleil tandis que son compagnon restait sous la protection de l’arbre au-dessus d’eux. La caresse du soleil sur sa peau était un pur délice, elle se laissa glisser dans le sommeil, tandis que Cédric se plongeait dans son livre. Elle se réveilla lorsqu’il se leva pour aller se baigner ; il lui demanda :



Pas encore tout à fait réveillée, la jeune femme explora des yeux la petite plage paradisiaque, il y avait un peu plus de monde que le matin. À quelques mètres d’elle, un homme était assis sur sa serviette, il regardait la mer, il paraissait assez mignon, sa peau couleur d’ébène recouvrait des muscles bien dessinés. Il tourna la tête vers elle, il lui fit un bonjour de la tête, et se retourna. Il y avait un petit quelque chose dans son regard qui la troubla, elle ne sut pas exactement ce que c’était mais elle l’avait bien senti. Elle continua de l’observer discrètement de temps à autre. Elle chercha du regard son mari, elle le distingua au bord de l’eau, à barboter.

Celui-là ! Toujours fourré dans l’eau !



La caresse du soleil devint morsure, elle chercha donc le flacon de crème solaire pour se protéger. Elle en profita pour poser ses lunettes de soleil sur son nez, puis elle se rallongea sur ses coudes. Derrière ses lunettes elle se sentit plus discrète pour espionner son voisin.

Après tout, Cédric ne s’est pas gêné avec sa monitrice de plongée.


Elle prit tout son temps pour contempler le jeune homme assis à quelques mètres d’elle, elle détailla son corps plutôt athlétique, ses épaules bien faites et son dos musclé. Mais une chose la troubla quelque peu ; en effet, elle remarqua, cachée derrière ses verres teintés, que le jeune homme se retournait fréquemment vers elle pour l’observer. Elle n’en était pas sûre, car il était très discret. Amandine décida donc de s’allonger et de simuler le sommeil afin d’en avoir le cœur net. Elle s’installa dans une position qui lui permit d’observer tout en feignant de dormir. Le jeune homme attendit quelques instants, puis se retourna sur le ventre, le visage tourné vers elle. Il prit une revue pour donner le change mais la jeune femme n’était pas dupe, ses yeux la dévoraient du regard.


Elle fut d’abord irritée de la façon dont cet homme la reluquait, après tout, il avait bien dû remarquer qu’elle était avec quelqu’un. Elle sentait son regard sur sa peau, elle tenta de s’en désintéresser, mais elle se surprit à regarder régulièrement si ce dernier continuait toujours son manège. Si quelqu’un était passé à ce moment précis, il aurait probablement vu un homme plongé dans la lecture d’une revue quelconque, mais pour un observateur avisé, il ne faisait aucun doute que ce dernier ne lâchait pas du regard la silhouette de la jeune femme.


Amandine, se sentit de plus en plus à l’aise devant l’espionnage discret de son jeune voisin. Elle se sentit juste un peu coupable de se laisser ainsi reluquer. Cédric ne semblait toujours pas revenir :

Il doit encore être parti explorer un corail ou un poisson !



Elle regarda son voisin, celui-ci semblait complètement désintéressé de sa personne, il était plongé dans sa revue. Elle fut presque déçue de cet abandon, elle se redressa légèrement, il ne regarda pas. Elle chercha son homme, ce dernier était en pleine discussion avec une jeune femme, elle semblait lui montrer quelque chose dans l’eau. Lui était souriant et suivait le doigt de la jeune femme avec intérêt.

Pas que le doigt apparemment !



La jalousie arriva comme une vague déferlante, elle se reprit rapidement, Cédric n’était pas du genre coureur de jupons, et il serait blessé si elle lui faisait une scène. Elle lui ferait juste une petite remarque en passant.


Elle était repassée sur les coudes, un petit coup d’œil au voisin lui indiqua qu’il ne la regardait plus du tout. La jeune femme fut piquée de curiosité, elle se demanda si ce dernier s’était définitivement désintéressé de sa personne. Elle prit le flacon de crème solaire et commença à s’enduire doucement. Elle prit plus de temps que d’habitude, tout en regardant fugitivement le voisin. Ce dernier consentit à lever doucement les yeux vers elle. Un petit sourire de victoire s’afficha sur le visage de la jeune femme. Lorsqu’elle passa ses mains huileuses sur le haut de sa poitrine, Amandine se sentit rougissante tandis que les yeux de son voisin semblaient hypnotisés. Elle savoura sa victoire, cela faisait longtemps qu’un autre homme que Cédric ne l’avait regardée ainsi, elle s’en trouva troublée.


Après avoir goûté à ce plaisir d’être observée, Amandine sentit poindre en elle un sentiment de culpabilité. Elle n’avait rien fait qui soit condamnable, elle s’était juste passé de la crème langoureusement, rien dans ses gestes ne pouvait être pris pour quelque chose de répréhensible aux yeux de son époux.

Mais je savais qu’il me surveillait, quelque part je l’ai invité à me regarder.


Pour Amandine, c’était déjà allé beaucoup plus loin que ce dont elle avait l’habitude. Depuis qu’elle était avec Cédric, elle avait bien surpris quelques regards sur son passage, mais elle n’y avait pas porté plus d’attention que cela et elle n’avait jamais fait un quelconque geste susceptible d’être pris pour une invitation à continuer. Mais aujourd’hui, un beau mec l’avait "reluquée" et cela l’avait troublée plus que de raison. Cédric avait beau lui dire qu’elle était très désirable, belle, sexy, c’est une chose très différente de savoir que l’on peut plaire à d’autres. Elle médita longuement là-dessus tout en regardant son homme au loin.


Cédric était entièrement immergé dans l’eau chaude des Caraïbes ; du coin de l’œil il regardait son épouse à quelques dizaines de mètres de lui. Il goûtait particulièrement ces moments de calme, où il était porté par l’eau salée. Amandine était étendue sur la plage ; à quelques pas de leurs serviettes, un homme était lui aussi allongé. Lorsqu’il était parti se baigner, Cédric avait tout de suite remarqué l’homme du restaurant.

Il a de la suite dans les idées, celui-là !



Cédric ne doutait pas un instant que l’homme scrutait discrètement sa femme, il n’en prenait pas ombrage, il en était même flatté. À son sens, Amandine ne se rendait pas compte de l’effet qu’elle pouvait faire aux hommes, ou bien elle l’ignorait. Une fois, il lui avait demandé quelle était la dernière fois où elle s’était fait draguer, elle n’avait pas su lui répondre. Quant à lui, il voyait souvent les regards des autres s’attarder sur les courbes harmonieuses de son épouse, et cela l’amusait de voir à quel point elle ne s’en rendait pas compte. Cédric ne voyait absolument aucune raison de s’en fâcher, il partageait la vie de cette femme désirable, il l’aimait mais il ne la possédait pas.

Les gens confondent amour et possession.



Souvent il était désolé de constater cela, même sur des gens proches de lui. La jalousie était au cœur de toutes les ruptures. Cédric, dans la situation présente, préférait rester en observateur de son épouse, cette dernière étant fine mouche, elle ne tarderait pas à se rendre compte du manège du jeune homme près d’elle. Il était curieux de connaitre sa réaction :

Va-t-elle s’en agacer, être troublée, flattée… ?



Il était presque certain que sa femme serait troublée de la situation. De toute façon, il s’en rendra immédiatement compte lorsqu’il retournera près d’elle. Amandine pouvait difficilement lui cacher quelque chose ; depuis qu’il la connaissait, il arrivait aisément à lire les émotions sur son visage. Une ravissante jeune femme passa près de lui, elle lui lança un grand sourire. Elle continua sa marche le long de l’eau, elle se figea un instant, son regard plongé dans l’eau, et poussa un petit cri de ravissement. Cédric se releva de l’eau, et s’approcha doucement ; la promeneuse pointait son doigt dans l’eau, il suivit la direction et put admirer une magnifique raie nageant entre deux eaux. L’attention du jeune marié se porta sur la jeune femme, cette dernière était affublée d’un maillot de bain minuscule dont les courbes généreuses débordaient largement.

Elle soutient bien ce qu’elle avance.



La jeune femme sembla le regarder juste un instant, elle avait dû remarquer le coup d’œil vers son décolleté, mais elle lui sourit gentiment tout en tournant les talons. Cédric, se sentit pris la main dans le sac et le rouge lui monta aux joues.


Sur la plage, la situation n’avait pas échappé à sa " Chère et Tendre." Elle s’était redressée telle une chatte défendant ses petits, elle scrutait l’horizon les mains au-dessus des yeux pour ne pas être éblouie. Il ne put s’empêcher de sourire :

Je vais me faire gentiment vanner, moi !



Il replongea dans l’eau, les yeux fixés subtilement sur la mince silhouette de son épouse. Cette dernière offrait un spectacle de toute beauté, elle s’enduisait le corps de crème solaire, mais d’une façon assez provocante comme seules les femmes savent le faire. Le voisin devait ne pas en perdre une miette. Cédric comprit à cet instant que ce spectacle était justement à l’attention du jeune voyeur allongé non loin. En effet, lui-même se trouvait à une distance trop éloignée pour profiter pleinement du spectacle, ce qui n’était pas le cas du voisin. Il fut très surpris de l’attitude de sa femme :

Peut-être me fait-elle payer la conversation avec la jeune femme ? Ce serait assez son genre.


L’idée que cela puisse être juste pour charmer le jeune homme lui apparut également. Il n’en fut pas gêné, il trouvait même l’idée assez émoustillante. Si Amandine pouvait lire ses pensées, elle en serait outrée,

mais il ne se referait pas, il était comme ça…



Pour Cédric, les plaisirs de la chair étaient primordiaux, il n’avait jamais caché à sa femme le moindre de ses fantasmes, ni elle les siens. Mais pour sa compagne, un fantasme ne devait pas se réaliser, car pour elle si un fantasme était réalisé, il disparaissait. Cédric ne partageait pas le même point de vue ; pour lui un fantasme disparaissait, un autre prenait sa place ; pour lui, l’imagination était toujours en fonctionnement. Rien que de laisser ses pensées dériver ainsi, il sentit l’excitation le gagner, comme chez tous les hommes, un léger renflement au niveau de son caleçon apparut. Camouflé par le reflet de l’eau, il continua ses réflexions grivoises.


Amandine était toujours alanguie sur la plage, elle n’en revenait toujours pas de son attitude vis-à-vis du "beau mec" à quelques pas de là. Ses pensées étaient quelque peu chamboulées. Toujours appuyée sur ses coudes, et camouflée derrière ses lunettes noires, elle faisait mine d’être perdue dans ses rêves. Elle ne quittait cependant pas le jeune homme du regard. Lorsqu’elle s’était recouverte d’huile solaire, le jeune homme l’avait dévisagée avec une intensité qui l’avait transpercée. Elle avait discerné un désir intense émaner de lui. Dans la tête de la jeune mariée se mêlaient dans un fouillis indescriptible la honte, la culpabilité, le ravissement et surtout, l’excitation. Il est très agréable de se sentir féminine, elle adorait plus que tout que son homme la dévore ainsi des yeux ; mais voir cette lueur dans les yeux d’un autre ajoutait encore à sa confusion. Amandine n’aimait pas se jouer des sentiments et émotions des autres,

sauf avec mon homme bien sûr !



Elle se sentit un peu honteuse d’avoir encouragé le jeune homme dans son voyeurisme.

Bon je ne me suis pas non plus foutue à poil !



La jeune femme fut prise soudainement d’une profonde angoisse.

Et si… ?


Amandine fut tétanisée par l’hypothèse qui venait de faire jour dans son esprit.

Si c’était lui qui m’a aperçue par la fenêtre ?


Elle ne pouvait pas en être sûre, elle n’avait aperçu qu’une silhouette sombre sortant de l’eau. Mais les pièces d’un puzzle se mettaient en place rapidement dans son esprit. Elle eut soudain très chaud et eut besoin de se rafraichir. Elle se leva, elle ajusta le bas de son maillot de bain, puis se dirigea d’un pas rapide vers l’eau. Elle voulait se soustraire à la vue du jeune homme. Elle aperçut son époux allongé dans trente centimètres d’eau ; il avait les yeux fermés. Amandine pénétra dans l’eau rapidement, elle s’allongea à côté de lui.



Cédric ouvrit les yeux, il esquissa un geste tendre vers elle. Il réussit à lui arracher un baiser. Surprise de cette marque d’affection soudaine elle ironisa :



Elle détestait lorsqu’il faisait cela : lui lancer des petites vannes, le sourire accroché au visage, tout en guettant ses réactions. Cédric resta silencieux, elle reprit donc le cours de la conversation.



Amandine réprima un sourire ; à ce jeu, elle ne pouvait pas gagner.



Il avait lancé ça d’une manière naturelle, juste pour voir sa réaction, elle ne tomberait pas dans le piège.



Amandine était plutôt fière de sa répartie, Cédric acquiesça sur un ton neutre :



La jeune femme ne parla pas de son doute qui l’avait habitée quelques minutes auparavant

d’ailleurs, rien que d’y penser, je me sens mal.


Cédric relança les hostilités de façon humoristique :



La jeune femme ne put s’empêcher de pouffer tant le visage de son mari était comique. Elle se colla un peu plus à lui et lui vola un baiser. Ils restèrent un petit moment sans parler, puis Cédric se leva, en disant :



Amandine se leva également et lui emboîta le pas.



Cédric s’allongea rapidement sur sa serviette, il fouilla dans le sac de plage pour y chercher ses lunettes de soleil. Il observa discrètement sa petite femme allongée près de lui. Cette dernière ne disait pas un mot, elle attrapa une revue et s’y plongea rapidement, non sans avoir jeté un coup d’œil discret vers le beau jeune homme. Cédric ne put s’empêcher de sourire, il la connaissait trop bien, il l’aimait de tout son cœur. Il continua son observation tout en lisant son bouquin.


Le jeune homme jetait des regards clandestins, mais toujours dans la discrétion la plus absolue. Au bout de quelques minutes, il finit par se lever pour aller se baigner. Amandine leva la tête pour suivre le mouvement, elle se tourna instinctivement pour regarder son mari. Elle put voir son sourire moqueur accroché au visage. Elle lui fila un coup de coude dans les côtes sans rien dire de plus. Cédric se demanda quelle réaction aurait sa femme dans la situation inverse.

Probablement qu’elle me ferait la soupe à la grimace !


Il n’en était pas tout à fait certain. Par contre, une chose dont il était sûr, c’est que ce jeune homme la troublait plus qu’elle n’en avait conscience. Le téléphone d’Amandine sonna, indiqua l’heure d’aller se changer pour aller diner. Le couple s’ébranla donc vers leur cabanon. Cédric songea que sa femme avait eu une riche idée de fermer les volets, il régnait dans le logement une fraîcheur assez agréable, sans avoir le froid clinique de la climatisation. Il fit mine de les relever, Amandine fit une :



Cédric s’amusait de ce petit jeu, sa femme n’était pas dans le même état d’esprit. Il poussa la blague.



Cédric ne se laissa pas démonter, il remonta les volets roulants et il descendit son caleçon. Il regarda Amandine rouge comme une pivoine. Elle ne put s’empêcher de regarder à l’extérieur, heureusement personne à l’horizon. Elle se jeta néanmoins sur le volet pour le descendre rapidement. Victorieux, Cédric lança :



Le jeune homme rentra dans la salle de bains et fila sous la douche. Il tentera de se faire pardonner ce soir. Une fois les ablutions terminées, il laissa la place à sa femme et s’étendit sur le lit pour l’attendre. Amandine rageait encore lorsqu’elle sortit de la douche.

Non mais quoi, prude, je ne suis pas prude, un peu pudique, mais pas prude !



Elle se sécha rapidement, elle se regarda dans la glace pour inspecter les traces de bronzage, et les éventuelles rougeurs. Elle attrapa sa crème après soleil et s’en badigeonna le corps. Lorsqu’elle passa la crème sur sa poitrine, elle eut un moment d’arrêt en repensant aux mêmes gestes qu’elle avait effectués dans l’après-midi, force était de constater qu’elle y avait mis plus de sensualité deux heures auparavant.

Eh bien, au moins je ne suis pas prude, quoiqu’on en dise.



Sur cette dernière réflexion, elle délaissa son soutien-gorge et enfila rapidement un petit haut. Elle ne se sentait pas forcement à l’aise sans son soutif, mais elle allait lui montrer à son homme qu’elle n’était pas prude.


Elle ne poussa pas l’exercice jusqu’à ne pas mettre de culotte sous sa jupe courte.

Faut pas déconner non plus !



Par contre, elle enfila un de ses strings élégants. Elle prit une minute de plus pour se maquiller légèrement, et elle sortit de la salle de bains. Cédric la fixa longuement, il avait l’air d’apprécier la tenue. Elle en était ravie.

Par contre, je suis sûre qu’il n’a pas remarqué que je ne portais pas de soutif.


Lorsqu’il la vit sortir, il la trouva radieuse, très sexy. Il se leva à son approche pour lui faire un petit baiser sur les lèvres. Il lui tendit son sac et lui ouvrit la porte du cabanon. Ils discutèrent de tout et de rien jusqu’au restaurant. Cédric était affamé, ils se virent installés à la même table que le midi. Ils dégustèrent un délicieux homard à deux, ainsi qu’une petite salade de fruits. Cédric se sentit bien, détendu ; il lui proposa de rejoindre la petite discothèque de l’hôtel après le repas.



Cédric entraina sa femme vers les musiques endiablées un peu plus loin dans une autre aile du bâtiment. Il constata que la salle donnait sur une grande terrasse aménagée sur la plage. Il se dirigea vers le bar et commanda deux Despé, il savait qu’Amandine prisait particulièrement cette boisson. Elle s’était installée en bordure de la terrasse pour pouvoir fumer sa cigarette sans incommoder tout le monde.



Cédric observa tranquillement la foule amassée sur la piste de danse, ainsi que sur la terrasse. Amandine fixait un point dans son dos, il ne pouvait donc pas savoir ce qu’elle regardait, mais elle resta un petit moment sans parler. Il appréciait l’ambiance, elle était assez chaude, la musique entrainante. Amandine aussi semblait se mettre dans l’ambiance. Lorsqu’ils eurent fini leur bière, elle l’entraîna sur la piste pour danser. Comme des adolescents, ils dansèrent dans une frénésie de mouvements désordonnés. Cédric avait depuis longtemps constaté que sa femme ne portait pas de soutien-gorge, ça le mettait dans tous ses états, surtout lorsqu’elle dansait près de lui au contact ; il sentait ses pointes délicieuses contre son torse.


Lorsqu’un slow commença, il la serra tendrement contre lui. Le rythme de la musique les entraina doucement dans une danse langoureuse où ils étaient enlacés. Une chose était sûre : le contact de sa poitrine libre contre lui ne laissait pas Cédric indifférent. Il glissa sa main sous le t-shirt et lui caressa doucement le bas du dos. Elle se rapprocha de lui, elle dut sentir l’émoi qui se passait dans son pantalon car elle pressa sa jambe contre la bosse de plus en plus importante. L’effet fut immédiat, ce qui était un léger gonflement se transforma en une véritable érection. Loin d’être gêné, il lui sourit.



Lorsque la musique reprit, le morceau ne leur convenait pas et ils retournèrent à leur table. Un serveur vint leur apporter une seconde bière qu’ils burent rapidement tant la chaleur était étouffante. Cédric était en nage, Amandine ne s’en était pas rendu compte, mais elle aussi était en sueur, cela la rendait encore plus sexy à ses yeux. Il remarqua que la jeune femme regardait encore derrière lui fugitivement, toujours à peu près au même endroit. Elle s’interrompit au moment où Mickael Jackson entrait en piste. Dès les premières mesures, elle entraîna de nouveau son mari sur la piste pour de longues minutes de gesticulations. Au bout d’un moment, Cédric dut rendre les armes, son genou commençait à le faire souffrir. Au moment où une danse type salsa commença, il battit en retraite, Amandine avec un air de sincère déception se résolut à le suivre. Soudain, Cédric entendit une voix l’interpeller :



L’homme de la plage était là près d’eux, il lui demandait gentiment la permission de danser avec sa femme.

Lol, dis donc, il ne manque pas de culot, celui là !



Cédric ravi de l’aubaine se retourna vers sa femme et dit :



Jamais il n’avait vu sa femme si décomposée, elle n’eut pas le temps de répondre que le Black l’entraînait sur la piste dans un style impeccable. Amandine ne savait pas comment réagir. Si Cédric n’avait pas répondu à sa place, jamais elle n’aurait accepté cette invitation. Ce n’est pas au jeune homme qu’elle en voulait, mais à son homme. Elle l’imaginait se gargarisant de sa fine plaisanterie en la lorgnant du coin de l’œil.

Il doit bien se foutre de ma gueule.



Le jeune homme se présenta d’une voix assez forte pour couvrir la musique tonitruante.



Il place sa jambe entre les siennes, il la tint fermement par les hanches, il l’attira légèrement contre lui. Il alla lentement, au début, elle se concentrait pour imiter les couples autour d’eux. Elle parvint à piger le coup assez rapidement, alors il accéléra la cadence. Elle tourna dans tous les sens, elle sentait ses mains sur ses hanches, il ne la serrait pas beaucoup, mais il y avait tout de même des contacts assez gênants. L’irritation qu’elle avait contre son mari l’empêchait de se détendre complètement.

Tu vas me le payer, ça oui, tu vas me le payer !


Elle décida de se laisser aller.

Après tout, on est là pour s’amuser !



Sa main placée sur la hanche d’Antoine se fit plus ferme, elle se rapprocha sensiblement de son cavalier tout en jetant un coup d’œil vers son mari qui assistait à la scène en sirotant une bière. Antoine lui glissa à l’oreille :



Parfois, elle sentait sa poitrine se presser contre le torse de son cavalier, et elle ne pouvait empêcher son corps de réagir à ce contact. Amandine sentit ses tétons se durcir doucement mais sûrement. Les frottements du petit haut sur les pointes ainsi que les contacts répétés achevèrent de les rendre tendus au maximum. Elle songea un instant que son cavalier devait s’en rendre compte, cette idée lui fit monter le rouge aux joues. De temps en temps, la main d’Antoine glissait légèrement sur sa chute de reins, à la limite de ses fesses. Elle n’eut jamais le temps de chasser l’intruse tant cela était fugace. Amandine trouva que le jeune homme dansait divinement bien, nettement mieux qu’elle, il corrigeait presque instantanément tous ses faux pas.


Une seconde danse tout aussi rapide démarra, la transition habile ne permettait pas de savoir réellement quand l’une commençait et l’autre se terminait, Amandine ne put donc pas s’esquiver. La danse était plus lente, mais le pas était similaire, à ceci près que les corps étaient nettement plus rapprochés. La jeune femme était tout contre le beau cavalier, ses seins plaqués contre lui. Un coup d’œil sur les autres danseurs la rassura, c’était apparemment normal.


Antoine restait très correct, il faisait virevolter sa partenaire au rythme de la musique. Il maintenait Amandine fermement contre lui à l’aide de sa main droite. La seconde main serrait celle de la jeune femme à hauteur d’épaules. Amandine était de plus en plus embarrassée par la situation, Elle sentit fréquemment la main d’Antoine s’égarer sur le haut de ses fesses et reprendre sa place très rapidement. La jambe de son cavalier était bien placée entre les siennes, elle sentait son bassin onduler en cadence contre son ventre. Ses pectoraux frôlaient ses seins et ces derniers devenaient de plus en plus sensibles. Son corps réagissait étrangement à ces contacts. Il émanait de son cavalier un magnétisme indéniable ; elle sentit la sueur dégouliner entre ses seins. Amandine avait dansé avec de nombreux cavaliers depuis qu’elle était avec Cédric, mais pour la plupart c’étaient des amis, il n’y avait aucune ambigüité même s’il y avait parfois des effleurements. La situation était totalement différente ce soir, car cet homme, elle ne le connaissait pas, et les évènements de la journée tendaient à penser qu’il avait une attirance pour elle. Un coup d’œil vers Cédric lui indiqua qu’il était tranquillement installé sur son siège en regardant les danseurs.

Le salaud, il jubile !



Une main s’attarda un peu plus longuement sur le haut de ses fesses. Elle sursauta, ce qui eut pour effet de la coller encore plus à Antoine. Tout son corps était écrasé contre lui, elle pouvait sentir son odeur enivrante lui embrouiller les sens. Amandine avait beau vouloir résister à la chaleur qui montait en elle, rien n’y faisait. Ses seins se durcirent un peu plus, si cela était possible, l’intérieur de son corps était en ébullition. Une douce moiteur envahit son bas-ventre, des frissons remontaient le long de la colonne vertébrale. Elle força sa raison à reprendre le contrôle des évènements, elle tenta de s’écarter un peu de lui, mais le rythme de la musique ne le lui permettait pas. Lorsque le morceau prit fin, elle put enfin s’écarter tandis qu’une séance de pop commençait. Antoine lui lança :



Amandine s’aperçut qu’Antoine lorgnait sur sa poitrine, ses poils se hérissèrent. Elle sentit ses seins qui tendaient le tissu de son bustier.

Ça doit se voir, mais pour qui va-t-il me prendre ?



D’un sourire gêné elle prit congé et s’en retourna vers sa chaise. Cédric était très content de sa petite farce, il savait qu’Amandine devait se sentir très mal à l’aise. En fait, avec n’importe qui d’autre, cela n’aurait pas eu d’importance, mais les incidents de la journée avaient fait leur chemin dans l’esprit de son épouse, et elle n’était pas femme à provoquer ce genre de situation ambigüe. Le pire, c’est que rien n’était prémédité, et c’en était d’autant plus cocasse.


Notre spectateur s’installa confortablement sur son siège, il commanda une bière, et se détendit tout en regardant Amandine, tentant tant bien que mal de faire bonne figure. Si les débuts étaient hésitants, sa femme s’en sortait plutôt bien, Amandine laissait le cavalier guider ses pas. De son poste d’observation, il pouvait voir la main de l’homme contre la hanche d’Amandine, c’était assez «  collé-serré, » une danse très sensuelle.

Amandine doit être dans tous ses états !



Il voyait la poitrine de sa femme contre le torse de son cavalier, il se souvint qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, et que le bustier était tout de même assez échancré. Amandine prenait de l’assurance et le couple tournait de plus en plus. Sur la piste, tous les couples faisaient de même, Cédric aperçut la main de l’homme s’aventurer sur les fesses de sa femme très rapidement. La situation devenait terriblement torride, Cédric sentit son sexe se gonfler légèrement, et son cœur s’accélérer. La chaleur était étouffante, il était hypnotisé par le couple que formaient sa femme et le beau Black :

C’est terriblement érotique !



Lorsqu’Amandine le regardait, il pouvait voir sur son visage tout le trouble qu’elle ressentait, cela décupla encore son excitation. Cédric était un cérébral, sa libido se nourrissait de nombreux fantasmes qu’il pouvait réaliser avec sa femme et, à ce moment précis, son imagination entra en action.


Dans son esprit, une succession d’images plus torrides les unes que les autres se succédèrent rapidement. Il vit d’autres mains que les siennes sur le corps de sa belle, il vit des bouches se mêler, des corps se fondre l’un en l’autre. Il revint dans le monde réel à la fin du morceau. Sa femme avait quitté son cavalier non sans avoir échangé quelques mots. Elle s’approcha de leur table avec un froncement de sourcil. Mais ce que remarqua son mari, c’est la poitrine dont les extrémités pointaient fièrement sous le haut de sa femme. Il se repositionna sur son siège tant son érection était importante, il savait qu’il ne pourrait pas se lever tout de suite. Amandine lui dit sur un ton de reproche :



De son doigt il désigna les deux petites excroissances qui pointaient sous le bustier.



Amandine était rouge pivoine, elle tenta tant bien que mal de cacher son trouble, mais pour son mari qui la pratiquait depuis longtemps, c’était visible comme le nez au milieu de la figure.



Cédric se leva en premier, il ouvrit la route vers le cabanon, ils ne croisèrent pas Antoine en partant. Il est sûrement parti se calmer, pensa-t-il. Il est vrai que lui-même était dans un état avancé d’excitation, il était temps qu’ils rentrent au bercail. Amandine lui prit la main et ils marchèrent tranquillement dans la nuit.


Amandine sortit les clefs du cabanon de sa poche et entreprit d’ouvrir la porte. Elle était encore sous l’émotion de cette danse torride comme l’appelait Cédric. Elle sentit que Cédric était également émoustillé par la situation.

Je suis sûre qu’il bande !


Cette pensée l’amena à passer un degré supplémentaire dans l’excitation qui lui brûlait le ventre. Ses mains tremblaient et elle eut toutes les peines du monde à ouvrir la porte. La culpabilité la démangeait quand même un peu, elle avait beau affirmer à son homme qu’elle n’avait rien ressenti, dans son for intérieur elle savait que ce n’était pas le cas. Elle avait lutté contre son propre corps pour ne pas se coller à son cavalier. Elle avait éprouvé un désir violent pour un autre homme que le sien et elle l’avait nié.

Bien qu’il ne soit sûrement pas dupe, mais si je l’avoue, il va me tarabuster toute la semaine avec ça.


En tout cas, le feu dans son ventre n’était pas éteint, elle avait terriblement envie de faire l’amour. Lorsqu’ils pénétrèrent dans le petit studio, Cédric se chargea de fermer la porte à clef. Amandine se colla immédiatement à lui :



Elle se débarrassa rapidement de son string tandis qu’il se collait à elle. Elle enroula ses jambes autour de ses hanches. Les mains de son homme vinrent la soulever de terre. Elle sentit contre son sexe trempé le contact de la virilité de son homme. Elle souffla, ses deux mains plaquées contre le dos de Cédric s’agrippant à son t-shirt. Il s’écarta légèrement d’elle pour tendre ses lèvres vers les siennes. Elle accueillit cette langue avide de sa bouche avec gourmandise. Amandine tremblait de tout son corps tant le désir la tenaillait. Du plus profond de son ventre semblaient s’écouler des flots bouillonnants. Il se planta en elle avec force, brutalité, elle sentit son sexe accueillir avec joie la violence de la pénétration. Il resta figé en elle quelques secondes, il était rentré de tout son long. Lorsqu’il commença des va-et-vient de plus en plus violents, des ondes de plaisir la transpercèrent de partout. Il la posséda avec une bestialité qui ne lui était pas coutumière, cela décupla encore son plaisir, elle sentit la puissance de ses coups de reins la pourfendre au plus profond de son sexe.


Elle n’était plus que plaisir, elle ne pensait plus, elle subissait les assauts de son homme en criant comme elle ne l’avait jamais fait. L’orgasme la balaya seulement au bout de quelques secondes, son corps se contracta dans son intégralité tandis que Cédric continuait de la besogner comme un fou. Elle ouvrit la bouche pour crier, mais il lui était impossible d’émettre le moindre son, elle n’était plus qu’une poupée désarticulée en proie au plaisir le plus dévastateur. Cédric se contracta, elle sentit au fond d’elle sa jouissance venir. Il cria son plaisir tandis que ses coups de boutoir devenaient de moins en moins puissants. Lorsqu’il la transporta sur le lit, il était toujours en elle, elle avait rarement eu un orgasme aussi puissant. Elle sentit sa bouche lui déposer un baiser sur le front, sur le nez, dans le cou, puis elle l’entendit murmurer :



Le sommeil balaya toutes pensées conscientes.


Cédric se réveilla lorsque les rayons du soleil qui filtraient par les rideaux étaient encore bas. Il était de bonne heure, il n’avait pas besoin de regarder le réveil pour connaitre l’heure. Depuis plusieurs années il se réveillait toujours à cette heure précise. Parfois, il se rendormait, parfois non. Il aimait ce moment de sérénité du matin. Le temps que les brumes du soleil s’effacent, il prit le temps de se remémorer la journée d’hier.


L’intensité de leur étreinte d’hier soir s’imposa naturellement. Instantanément son sang se mit à bouillir, son sexe se redressa. Il n’avait que rarement joui avec une telle intensité, la situation avait été pour lui chargée d’une telle énergie érotique. L’attitude d’Amandine avait été pour beaucoup, il avait senti en elle une excitation incroyable.

Il faut dire que la situation était particulière.



En fait, il avait bien remarqué que sa femme avait été plus que troublée par Antoine. Cédric n’en était pas fâché, la situation était pour lui plutôt terriblement érotique. Il se demanda jusqu’à quel point son épouse pouvait aller, de quoi serait-elle capable.

On verra bien.



Il se leva lentement du lit, il enfila son caleçon de bain et laissa son épouse somnoler tandis qu’il se dirigeait vers la plage. Quel bonheur de se plonger dans l’eau au petit matin. L’eau n’était pas chaude comme en plein après-midi ; à ce moment de la journée, elle était juste à la bonne température. Amandine dormirait encore un bon moment, il en profita pour nager dans les eaux turquoise.


Lorsqu’elle se réveilla, Amandine ne fut pas surprise de l’absence de Cédric, il se réveillait toujours avant elle. Elle aimait son lit, dormir et se prélasser. Elle regarda le réveil.

Il ne va pas tarder à revenir.


Au fur et à mesure qu’elle chassait les dernières brumes de sommeil, elle se remémorait la dernière soirée. Elle ne se rappelait pas de s’être déshabillée pour dormir. Des images de leur folle nuit d’amour lui revinrent brutalement. L’état d’excitation dans lequel elle s’était trouvée l’avait amenée à une véritable extase. Son orgasme l’avait laissée sans force. Amandine doutait avoir eu un orgasme si puissant depuis longtemps.


La vision d’Antoine s’imposa aussitôt à elle, cet homme qui l’avait fait danser quelques minutes l’avait mise dans tous ses états. La culpabilité s’insinua lentement dans l’esprit d’Amandine, elle était tout à fait consciente que sa réaction était normale, mais elle avait l’impression d’avoir fait quelque chose de mal.

J’ai rien fait de répréhensible, et puis Cédric était là.


Le fait de savoir son mari complice dans les évènements déroulés acheva de soulager la conscience d’Amandine. Elle ne put s’empêcher de revivre la danse avec Antoine, sa façon de se mouvoir, de bouger, de la regarder, cela déclencha inévitablement une douce chaleur dans son ventre. Il fallut se rendre à l’évidence, cet homme provoquait chez elle des sensations physiques très puissantes. Une voix interrompit ses réflexions :



Le couple dégusta un bon petit déjeuner, et à l’heure où ils arrivèrent à la plage, il y avait beaucoup de monde, Amandine était assez fatiguée, elle s’autorisa un complément de nuit sur sa serviette, abritée par les palmiers. Cédric alterna baignade et lecture. Ils restèrent ainsi une bonne partie de la journée à se prélasser et à essayer de colorer leurs peaux de Bretons. En fin d’après-midi, ils se dirigèrent vers l’espace de jeu où se déroulait un tournoi de volley. Cédric avait pratiqué ce sport pendant de longues années, et il aimait toujours regarder un bon match, et puis regarder du sport en dégustant une Margherita, c’est toujours bon à prendre. Une fois le tournoi terminé, ils partirent se doucher et finirent de se préparer pour la soirée. Cédric avait opté pour un jean et son t-shirt bleu qui plaisait tant à son épouse, il était curieux de voir ce qu’allait porter son épouse. Il supposait qu’elle ne se referait pas piéger et qu’elle mettrait un soutien-gorge, cela, il en était pratiquement sûr.


Elle n’avait pas reparlé de la soirée de la veille, mais il la connaissait bien, elle cogitait depuis le début de la journée. Elle ne lui en parlerait pas, elle ferait comme s’il ne s’était rien passé. Lui savait, elle se sentait coupable de ressentir du désir pour un autre que lui.

En fait, ce n’est pas qu’elle ressente du désir qui la dérange, mais que lui en ressente aussi pour elle. Elle se sent coupable de plaire à un autre que son mari.


Amandine sortit de la salle de bains, elle s’arrêta quelques secondes pour qu’il puisse l’admirer tout son saoul. Cédric était subjugué par la beauté de sa femme ; elle portait une robe de couleur écrue qui dévoilait une partie de ses jambes. C’était l’une des tenues préférées de son mari, il adorait lorsqu’elle la porte. Mais ce qui stupéfia le plus son homme c’est le fait qu’elle n’avait toujours pas mis de soutien-gorge.

Comme quoi, je crois la connaître et elle me surprend toujours autant.


Il se dirigea vers elle et lui déposa un baiser sur les lèvres. Il ne put s’empêcher de remonter sa main le long de sa cuisse et savourer la douceur de sa peau. Amandine arrêta sa main avant qu’elle ne s’enfouisse trop profondément sous sa robe.



Lorsqu’ils rentrèrent dans le restaurant, ils se dirigèrent vers leur table. Non loin d’eux, Antoine savourait son dîner, il s’interrompit pour regarder passer le couple, Cédric sourit de constater à quel point sa femme l’avait envoûté. Amandine traversa la salle, elle avait eu un temps d’arrêt lorsqu’elle avait vu Antoine. Un flot d’émotions contradictoires fondit sur elle. Le regard de cet homme sur elle semblait traverser ses vêtements, elle feignit de ne pas le voir et s’installa sur la chaise que lui recula le serveur. Cédric affichait un sourire énigmatique.

Il a dû remarquer Antoine.



Ils dinèrent en devisant de tout et de rien, des enfants, des possibilités, un jour, de les emmener avec eux dans ce type de voyage. Ils savouraient juste le moment d’être ensemble.

Amandine ne parvenait pas à se détendre complètement ; d’où elle était placée, elle voyait Antoine qui terminait son diner. Ce dernier ne la lâchait pas du regard, elle sentait ses yeux se poser sur son corps, elle se sentait nue sous son regard fou de désir. Elle feignit de l’ignorer, elle tenta de se concentrer sur sa discussion avec Cédric, mais c’était difficile.

Ses yeux sont comme des mains sur mon corps.


Elle remua sur sa chaise, elle était nerveuse, sa raison lui disait d’ignorer le jeune homme, mais son corps se tendait vers ses regards. La culpabilité alla de pair avec l’excitation, plus son corps se réchauffait aux braises du désir, plus elle se sentait mal vis-à-vis de Cédric. Elle était perdue dans ses réflexions lorsque la voix de Cédric se fit entendre.



Ce n’était pas vraiment une question, plus une affirmation.



Cédric n’insista pas. Il comprenait la réaction d’Amandine, elle lui en avait révélé beaucoup plus qu’il n’avait songé. Ils finirent leur repas en silence, Amandine était dans ses réflexions. Elle ne pouvait pas s’empêcher instinctivement de regarder Antoine, c’était toujours de façon très discrète, mais assez fréquent. Cédric était conscient que la conversation qu’il venait d’avoir avait bouleversé son épouse, elle attendait des reproches, elle avait reçu de la compréhension. Il décida de rompre la glace :



Amandine l’entraîna vers le coin dancing de l’hôtel, elle était impatiente de se trémousser. Elle restait encore sur le coup de la conversation avec Cédric, ses mots pour elle étaient très touchants. Elle l’aimait de tout son cœur et elle ne pourrait pas supporter de le perdre. L’attrait physique qu’elle éprouvait pour cet autre homme n’avait rien à voir avec ce qu’elle éprouvait pour son homme, c’était différent, mais c’était là… Le fait d’être regardée, désirée, c’était quelque chose de… plaisant.


Ils arrivèrent sur la terrasse du club. Le serveur leur apporta comme la veille deux despés. Ils les avalèrent rapidement, et Amandine entraina son époux sur la piste. Pendant de longues minutes ils se déhanchèrent sur des rythmes plutôt rock. Lorsque les danses locales commencèrent, elle dût bien reconnaitre que son homme s’en sortait plutôt pas mal. Il ne montrait pas la maîtrise d’Antoine, mais il ne lui marchait pas trop sur les pieds. Une autre danse commença, tout le monde cria dans la salle et la musique s’arrêta soudain. Le Dj parla en espagnol et tout le monde changea de partenaire. Amandine fut séparée de son homme et se retrouva dans les bras d’un homme d’une cinquantaine d’années qui la fit virevolter en riant.


Toutes les trente secondes Amandine changea de partenaire. Elle put apercevoir Cédric qui dansait avec une ravissante brunette pourvue de fabuleux atouts. Lorsque la musique s’arrêta une nouvelle fois, elle se retrouva dans les bras d’Antoine qui lui fit son plus beau sourire. Elle lui rendit son sourire tout en sentant le sang lui monter à la tête. Elle rougit comme une écolière tandis qu’il positionnait ses mains comme la veille. Une seule différence, il était torse nu. Elle chercha son homme du regard, elle ne le trouva pas.

Il a dû s’esquiver en douce.



En effet, lorsqu’elle regarda vers la table, elle le vit assis sur son siège, il lui montra son genou, preuve qu’il ne pouvait plus danser. Elle ne le crut pas un instant.

Son genou était son excuse pour un grand nombre de choses ces temps-ci.


Son cavalier l’entraina dans une danse très rapide, elle tournoyait à tel point que la tête lui tournait. Elle tenta tant bien que mal de respecter une distance raisonnable entre eux, mais c’était sans compter avec la détermination de son vis-à-vis. Ce dernier se serra un peu plus, son bassin directement collé contre son ventre. Amandine était en sueur, elle revivait le même scénario sensuel que la veille, ses sens complètements perturbés par la présence du jeune homme. Amandine avait sa main placée sur la hanche nue d’Antoine, elle était au contact direct de sa peau, de ses muscles, comme la veille elle sentait sa poitrine réagir et durcir, son bassin suivait les mouvements lascifs du danseur. Dans son ventre la même chaleur se répandait. Lorsqu’elle attrapa son regard, elle y vit un désir animal, une faim. Cela déclencha chez elle un frisson, une pulsion.


Comme la veille, Antoine laissa tomber ses mains sur ses hanches, ses fesses, chaque contact déclenchait des sursauts de la part de la jeune femme. Il tournait tellement vite qu’elle s’accrochait désespérément au jeune homme ; elle se serra de plus en plus afin de ne pas tomber. Sa main crispée dans le dos de son cavalier, elle sentit son souffle dans son cou. Son corps entier était en ébullition, ses seins étaient devenus plus sensibles et gonflés. Elle était redevenue adolescente, elle revivait ses premiers émois. Au fur et à mesure qu’ils dansaient, elle se rendit compte qu’ils avaient bougé le long de la piste et que de nombreux danseurs la cachaient de Cédric.


Les mains d’Antoine devenaient de plus en plus aventureuses, elles restaient de plus en plus longtemps sur les fesses, et Amandine ne pouvaient empêcher ses mains de caresser le dos de son partenaire. Elle sentit ses muscles, son souffle devint plus proche, elle sentit ses lèvres sur son cou. Malgré toute sa volonté, elle ne put l’en empêcher. Ils étaient au bord de la piste, de l’autre côté de la salle, Antoine devait le savoir car ses mains se firent plus pressantes, elles remontaient le long de ses hanches, ils ne dansaient plus. Elle était contre le mur de la salle, elle essaya faiblement de le repousser quand ses lèvres cherchèrent les siennes. Mais le feu qui brûlait en elle était trop fort, elle sentit sa bouche se coller à la sienne et une main se plaquer sur son sein. Sa respiration était saccadée, tout son corps allait au-devant des caresses qu’Antoine lui prodiguait. Elle sentit sur son ventre le short gonflé et brûlant d’Antoine, elle sentit son propre sexe ruisseler de désir. Lorsque la musique s’arrêta, sa raison reprit le dessus, elle le repoussa gentiment et dit :



Antoine parut déçu ; il arborait une tête de bête blessée. Amandine en fut attristée. Elle se dirigea vers la table où l’attendait son mari. Il sourit en les voyant arriver. Les danseurs s’assirent près de lui, ils étaient essoufflés. Amandine était rouge, elle évitait son regard, Antoine paraissait aussi troublé. Cédric connaissait la raison de leur trouble, il avait assisté à leur danse torride tout le long de la piste. Il avait vu sa femme s’abandonner à cette danse sensuelle, il avait remarqué les mains, les attouchements discrets mais néanmoins efficaces. Il avait vu le démon du désir s’emparer de sa femme, Il avait trouvé cela d’un érotisme phénoménal.


Lorsque le couple avait disparu de son champ de vision, il s’était juste décalé de quelques mètres pour pouvoir les contempler. Il avait désiré sa femme plus que jamais auparavant, lorsqu’il l’avait vu plaquée contre le mur, les mains d’Antoine lui parcourant le corps. Il avait enfin vu sa femme succomber au baiser torride de cet homme, il l’avait trouvée belle, désirable. Quand elle l’avait repoussé, il s’était rassis à la table ne doutant pas qu’ils reviendraient vers lui.



Le serveur qui passait à ce moment-là leur indiqua qu’ils allaient fermer tôt ce soir, qu’il ne pouvait plus les servir.



Amandine était désarçonnée, elle se sentit coupable de ce qu’elle avait laissé faire avec Antoine, mais lorsqu’elle regarda son mari, elle le vit sourire à son attention. Elle hésita à répondre, Antoine la prit de vitesse.



Antoine la fixa, il attendait son autorisation pour les suivre. Amandine était partagée entre l’envie et la peur, le regard de son mari lui fit répondre.



Ils se levèrent tous les trois, Antoine encore un peu hésitant. Cédric ouvrit la marche, lorsqu’ils passèrent la porte du dancing, une onde de fraîcheur caressa la peau de la jeune femme. Amandine était toute tremblante, elle n’osait imaginer ce qui allait se passer, elle savait juste qu’elle avait accepté de suivre son époux vers un chemin qu’ils n’avaient encore jamais emprunté. Elle prit la main de son homme comme elle en avait l’habitude, elle la serra vraiment très fort. Elle marchait entre les deux hommes, personne ne parlait, il n’y avait qu’eux trois et la lune qui les arrosait de rayons d’argent. Ce fut Cédric qui rompit le silence, il demanda à Antoine d’un ton engageant :



Le jeune homme parut soulagé de pouvoir parler de tout et de rien. Il répondit donc :



Amandine ne parlait pas, elle se sentit très mal à l’aise vis-à-vis de Cédric, la sensation de l’avoir trahi ne la quittait plus.

Comment ai-je pu lui faire cela ? Comment cela a-t-il pu arriver ?



La rapidité avec laquelle elle avait cédé aux avances d’Antoine lui revint en mémoire. Elle avait senti son corps aller au-devant des caresses du danseur, elle lui avait caressé le dos. Puis tout s’enchaîna, son dos toucha le mur de la salle, elle sentit son souffle sur son cou, puis ses lèvres qui se tendaient vers elle. Sa main sur son sein… elle avait disjoncté, un flot de désir courait dans ses veines, elle avait accepté le baiser. Amandine écoutait d’une voix distraite la conversation des deux hommes, elle tentait de juguler ce feu qui montait dans son ventre au souvenir de son baiser avec Antoine. Elle n’osait plus regarder Cédric en face, comment le pourrait-elle ? Et pourtant, ils étaient là, discutant de tout et de rien, devant la porte de leur cabanon. Cédric ouvrit la porte et s’engagea dans la petite demeure. Il alluma les lampes de la terrasse, Amandine et Antoine le suivirent. Elle chercha à contrôler sa voix lorsqu’elle leur demanda :



Cela semblait lancé d’un ton naturel, et la jeune femme espéra que personne n’avait perçu les tremblements, signe de son malaise. Les deux hommes lui répondirent d’une même voix :



Elle partit chercher dans le frigo trois bières bien fraîches. Elle eut un peu de mal à trouver le décapsuleur, mais elle finit par apporter les rafraichissements sur la table. Elle avait les nerfs à fleur de peau, elle s’installa sur la troisième chaise, elle se retrouva en face d’Antoine. Celui-ci ne la lâchait pas des yeux, il parlait, discutait avec Cédric, mais ses yeux revenaient toujours se poser sur elle. Chaque regard occasionnait des frissons, elle sentit encore ce désir incontrôlable monter en elle. Elle le réfréna tant bien que mal, mais le combat était rude. Ses mamelons durcissaient contre le tissu de sa robe. Son entrecuisse semblait complètement trempé. Elle sursauta au contact sur sa jambe, elle avisa Cédric, ce dernier avait placé sa main sur sa cuisse et remontait doucement. Il la retira brutalement. Amandine s’appuya sur le dossier de sa chaise, elle était tétanisée, Cédric se leva, sans dire un seul mot, il se dirigea vers la salle de bains. Lorsqu’il en sortit, il était en caleçon de bain, une serviette de plage sur l’épaule. Lorsqu’il revint sur la terrasse, il déclara simplement.



Amandine n’en revenait pas, elle le fixa dans les yeux, il lui sourit, elle lisait dans ses yeux de l’amour, de la compréhension. Leur invité ne prit pas la parole, il avait les yeux baissés, il semblait fixer un point au sol. Elle répondit naturellement :



Il partit sans se retourner. Elle se retrouva seule avec Antoine qui la regardait avec une envie non dissimulée. Son pied vint au contact de son mollet, doucement il flatta le côté de sa jambe de façon sensuelle. Elle tressaillit, elle avait chaud. Elle sentit la chaleur envahir sa tête par vagues successives. Le désir revenait en force, et elle n’avait plus de résistance à lui opposer. Il se leva et rapprocha sa chaise tout près d’elle. Il lui prit la main et l’attira contre lui, elle se leva telle une marionnette, silencieuse, le corps brûlant. Elle s’assit sur ses cuisses, face à lui. Elle sentit son odeur, la douceur de sa peau. Elle était pantelante dans ses bras, elle tremblait de tous ses membres, ses pensées n’étaient que confusion, désir, elle avait faim de ce corps. Elle se lova contre lui, il chercha sa bouche et leurs langues s’entremêlèrent. Ses mains dansaient sur son corps, elles apprivoisaient les courbes et les formes de la jeune femme. Pendant plusieurs minutes, elle l’embrassa, le caressa, soupira d’aise à chaque caresse de ses mains. Elle se releva de sa position, elle l’entraina vers la pièce unique du cabanon. Elle était debout face à lui, elle continuait de l’embrasser avec fougue.


Elle sentit Cédric sans le voir, il était derrière elle, ils stoppèrent immédiatement leur étreinte. Il s’approcha d’elle, elle sentit ses doigts sous les bretelles de sa robe, il fit glisser le fin morceau de tissu à ses pieds et la repoussa légèrement. Elle avança et entra en contact avec le corps d’Antoine. Elle sentit les bras de ce dernier l’entourer. Ses mains se promenaient sur tout son corps. Cédric s’était assis, il la regardait avec des yeux pleins de feu, du feu du désir.


Elle se retourna vers Antoine, elle se colla contre lui. Elle sentit la chaleur de son corps contre sa peau. Sa bouche trouva la sienne, elle perçut l’envie qu’il avait d’elle, ses mains étaient maintenant posées sur ses seins, il les cajolait, les touchaient doucement, ses doigts frôlaient ses tétons. Elle caressait son torse, enfouit sa tête dans son cou. Elle avait conscience de son homme à côté d’elle. Il ne bougeait pas. Elle comprit qu’il lui laissait découvrir son amant avant de venir les rejoindre, il viendrait si elle lui demandait. Amandine tremblait de tous ses membres, elle avait faim, faim de ce corps à l’odeur enivrante.


Les mains de son amant se posèrent sur ses fesses, elles se glissèrent sous l’élastique de sa culotte. Amandine avança son ventre sur le bas-ventre d’Antoine, elle sentait le sexe chaud et dur à travers le short. Elle respirait fort, elle devinait son sexe humide, détrempé. Elle descendit ses mains sur le ventre d’Antoine, tandis qu’il caressait ses fesses avec frénésie. Tout doucement, il se baissa, sa bouche s’empara de son sein droit, il passa de l’un à l’autre, sa langue virevoltait autour des extrémités ultra sensibles. Tout son corps trembla à cette divine caresse. Elle sentit sa culotte descendre le long de ses cuisses. Elle facilita le mouvement. La langue se jouait toujours de ses tétons, les ondes de plaisir étaient presque insoutenables. La main d’Antoine remonta le long de sa jambe, passa derrière le genou, doucement frôla l’intérieur de sa cuisse. Elle frissonna, laissa échapper un long soupir de plaisir. Les doigts approchèrent de son intimité. Elle était trempée, ils frôlèrent sans toucher le puits défendu. Elle voulait ce contact absolument, et quand il eut lieu elle se cambra.


Il la poussa gentiment sur le lit, elle se laissa allonger par ses bras musclés. Il se coucha entre ses jambes ouvertes. Sa langue remplaça les doigts. Il embrassait doucement ses lèvres, sa langue pénétra son vagin, elle joua une mélodie symphonique sur les cordes sensibles d’Amandine. Elle retenait sa respiration à chaque fois que son amant touchait son petit bouton. La chaleur augmenta considérablement dans son corps, les tremblements également. Elle gémit tout en maintenant sa tête plaquée sur son sexe. Elle sentit des vibrations dans son bas-ventre, sa colonne vertébrale était parcourue de véritables ondes de plaisir et de chaleur. Elle était toute entière excitation et plaisir.


Il accentua ses mouvements sur son sexe, la vague de plaisir la submergea partant du bas pour venir balayer toutes pensées cohérentes. Il continua des mouvements de plus en plus longs pour lui laisser jouir au maximum de cette petite mort. Quand le plaisir retomba, il ne restait plus que le désir d’être prise. Elle lui dit :



Elle chercha dans la boite posée sur le lit un préservatif, elle le posa près d’elle sur le drap. Antoine s’était relevé légèrement. Elle passa sa main sous l’élastique de son short et entreprit de le baisser. La tension était à son comble. Depuis qu’elle était avec Cédric, jamais elle n’avait imaginé vivre un tel moment. Ses pensées étaient confuses, le feu de l’envie courait dans ses veines, l’orgasme qui venait de la renverser n’avait pas éteint ce désir brûlant.

Avec Cédric qui me regarde, ça m’excite encore plus, je n’ai jamais été aussi excitée.



Antoine enleva son short et laissa apparaitre son sexe tendu, Amandine se releva et put tendre sa main vers la colonne de chair noire. Lorsque ses doigts l’entourèrent, il frissonna, elle sentit le membre palpiter dans sa main. Elle fit quelques allers-retours qui arrachèrent des gémissements de bonheur à son amant.


Mais elle en voulut encore plus, elle voulut lui rendre le plaisir qu’il lui avait donné. Elle approcha son visage du sexe d’Antoine, elle avait envie de le goûter, elle le prit en bouche, doucement. Elle eut une sensation différente de l’habitude, cela décupla son émoi. Cette caresse qu’elle donnait à son mari, elle la prodiguait à un autre, son ventre s’enflamma encore plus. La tension d’Antoine était palpable, elle sentit son membre frémir sous les coups de langue.


Il se dégagea d’elle, Amandine attrapa le préservatif qu’elle enroula sur la tige de chair. Elle s’allongea, offerte, elle regarda Cédric qui la contemplait les yeux emplis d’adoration ; il lui souriait. Elle sentit le pieu brûlant se poser sur ses lèvres, ses chairs s’écartèrent doucement pour le laisser entrer. Quelle impression étrange de sentir ce sexe en elle, elle sentit ses parois se distendre, il progressait en elle doucement. Elle retint sa respiration tandis qu’il la pénétrait pour la première fois. Il resta figé en elle quelques secondes, elle relâcha l’air emmagasiné dans ses poumons dans un cri d’extase. Elle écarta ses cuisses au maximum pour le laisser entrer le plus profondément possible. D’une caresse subtile dans le dos, elle l’encouragea à bouger en elle. Il fut très doux, chaque mouvement déclenchait des spasmes puissants, chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, elle criait le plaisir qu’elle ressentait.


Elle sentit une deuxième vague déferler en elle. À chaque coup de reins, il entrait en elle, elle sentait son pubis venir frapper son petit bouton. Son propre bassin allait à la rencontre de celui d’Antoine. Ses muscles se tétanisèrent une seconde fois, tout son cerveau fut envahi de jouissance. Il le devina et ralentit le mouvement. Elle le trouvait énorme en elle, elle se sentait remplie, avide de cette sensation. Elle regarda Cédric et lui dit :



Cédric se leva de sa chaise, il prit le temps de se déshabiller. Elle ne fut pas surprise de le voir en érection, il s’approcha doucement, il se baissa vers elle, ses lèvres entrèrent en contact avec les siennes, elle lui donna tout l’amour qu’elle avait en elle dans ce baiser. Antoine reprit sa progression, ses mouvements de va-et-vient étaient de plus en plus puissants. Cédric continuait de l’embrasser avec fougue, elle le sentait fou de désir pour elle. De sa main elle entreprit de prendre son sexe et le caressa doucement. Il réagit instantanément à cette caresse par un long soupir.



Elle repoussa tendrement Antoine, il ressortit d’elle, elle ressentit un grand vide dans son ventre. Elle se retourna face à son homme. Elle tourna le dos à Antoine, dans une position indécente. Elle s’appuya sur ses coudes, elle était cambrée au maximum. Un regard vers son amant lui fit comprendre qu’il pouvait revenir en elle. Dans cette position elle se sentait plus offerte, il entra en elle avec une facilité déconcertante.

Oh mon dieu, je n’ai jamais été aussi excitée !



Elle vit apparaitre devant sa bouche la virilité tendue de son homme, elle s’en empara avec une convoitise évidente. Elle sentait en elle le plaisir des deux hommes, ils bougeaient en harmonie, le plaisir physique et cérébral de la situation la bouleversa comme jamais. Elle ne put s’empêcher de gémir, elle lâcha parfois la hampe de son homme tant les coups de boutoir étaient puissants. Elle goûta fortement les mains qui lui caressaient ses fesses, ses seins ses cheveux, son cou. Tous ces attouchements et les va-et-vient dans sa grotte brûlante la transportèrent vers des plaisirs indicibles. Elle serra le membre de son homme avec sa main tandis qu’elle se noya dans un océan de jouissance. Le plaisir fut plus grand encore quand elle sentit Antoine partager ce moment d’extase pure.


Il se retira d’elle, elle tremblait encore de tous ses membres, elle se retourna et l’embrassa tendrement. Elle poussa son homme sur le dos. Elle entreprit de lui donner du plaisir avec sa langue. Elle ne l’avait jamais senti aussi dur dans sa bouche. Antoine reprit des caresses sur son dos et ses seins. Le désir revint, aussi puissant qu’auparavant. Elle prit un second préservatif et l’enfila sur la verge brûlante de son homme. Amandine se laissa allonger par Cédric, il se plaça sur elle, ses cuisses étaient ouvertes pour l’accueillir. Il l’embrassa tendrement et elle le sentit entrer en elle, c’était une sensation complètement différente de précédemment. Elle gémit de bonheur. Elle apprécia les mains d’Antoine qui entamèrent un ballet d’effleurements qui mettait ses sens à la torture.


Cédric plaça sa bouche sur son sein droit et Antoine sur le gauche. Elle continua d’onduler sur le pieu de chair qui lui labourait les entrailles. Elle découvrit une sensation délicieuse, les deux langues s’activèrent dans des baisers subtils sur son corps. Son sang bouillonna tel un torrent de lave en fusion. Son bas-ventre explosa une fois encore. De ses yeux, des larmes de bonheur dégringolèrent le long de ses joues. Elle hurla sa jouissance à la face du monde quand elle sentit son homme s’épandre en elle. Elle retomba inerte, le plaisir oblitéra ses cinq sens, elle ne perçut que les lèvres de ses amants l’embrasser doucement tandis qu’elle sombrait dans l’inconscience.


Elle rêva d’amour, de son homme, de sa vie magnifique. Quand elle se réveilla, Antoine avait disparu. Elle se blottit dans la chaleur des bras de Cédric, elle voulait se fondre en lui, elle ne pensait pas que c’était possible, pourtant l’amour qu’elle avait pour lui semblait encore plus fort, plus intense. Les images de la nuit flottaient encore dans son esprit embrumé, son corps s’en souvenait également. Elle avait encore envie de faire l’amour, de lui faire l’amour à lui, son homme, son Cédric.


Elle le repoussa légèrement sur le côté, il se retrouva sur le dos. Elle découvrit son sexe en érection, il paraissait énorme. Elle laissa glisser sa main sur son ventre, elle l’effleura du bout des ongles. Il dormait toujours quand elle ses doigts entourèrent le cylindre de chair. Doucement elle entreprit de le décalotter, elle approcha son visage, entrouvrit ses lèvres et laissa passer le gland dans sa bouche. Cédric gémit doucement, elle s’appliqua à lui donner du plaisir. À chaque mouvement elle le sentait plus dur dans sa bouche. Amandine était bouillante, des flots de liqueur s’écoulèrent de son sexe. Elle était ouverte, elle avait besoin de l’avoir en lui. Elle déroula le préservatif sur le membre tendu.


Elle entreprit de le chevaucher, elle s’empala dessus, il était tout entier palpitant en elle. Le plaisir vint instantanément, elle regarda son homme à présent bien réveillé. Il grimaçait de plaisir. Il ramena les cuisses de la jeune femme un peu plus près de lui, elle s’ouvrit encore plus. Cédric amorça une lente série de va-et-vient, il entra totalement en elle, il accéléra. Amandine était littéralement perforée, elle sentait ses seins ballotter, il la pilonnait de toutes ses forces, à chaque coup de reins, elle criait, gémissait, soupirait et tremblait. Elle devina qu’il était à bout, qu’il allait venir, cela décupla son plaisir et l’amena vers un orgasme puissant, dévastateur. Il cria en même temps qu’elle, ils étaient en parfaite osmose.