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Temps de lecture estimé : 11 mn
29/08/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Le "Ponant" continue son périple vers le sud de la Corse... et son équipage sonde les profondeurs.
Critères:  fh hplusag bateau pénétratio -amiamour
Auteur : Tylodine            Envoi mini-message

Série : Croisière Corse

Chapitre 03 / 03
Croisiére Corse - Épisode n°3

CROISIÈRE CORSE – Épisode 3



Au cours du 1er épisode, je retrouve au port de Calvi, mon ami Doumé et Giulia sa fille qui, vingt ans auparavant fut ma « fille adoptive » durant une année scolaire. Aujourd’hui trentenaire et divorcée, je lui propose de passer quelques jours à bord de mon catamaran, le Ponant.

Dans le second, la croisière démarre de façon inattendue… par une confrontation érotique originale avec un banc de dauphins.








Le soleil disparaissait de plus en plus vite, plongeant dans la mer lisse dans une débauche de couleurs, l’orange dominant virant au rouge-sang tandis que le globe incandescent accélérait sa course.

Blottie contre mon épaule, Giulia contemplait ce spectacle si souvent décrit et pourtant jamais identique.



C’est vrai que l’espace d’un centième de secondes, un bref éclat d’un vert vif avait accompagné la disparition de l’astre, parti illuminer les contrées situées à l’ouest. Illusion d’optique, autosuggestion ou réel phénomène… peu importait… nous étions certains d’avoir observé le « Rayon vert » !



Le nez dans ses cheveux, le bras passé autour de son cou gracile, j’avoue que l’instant présent suffisait à mon bonheur et que l’avenir se limitait pour moi à la prochaine nuit, à la journée du lendemain… éventuellement à la prochaine escale… alors les présages !


Nous avions passé une partie de la journée en plongée, visitant les failles et tombants qui prolongent sous la mer, la masse granitique du Cap Cavallo.

Alors que nous arrivions au terme de notre promenade, à 35 mètres de profondeur, au débouché d’un étroit couloir rocheux la roche fit place à un fond de sable clair. Dans la lumière bleutée tombant de la surface une famille de corbs*, au corps de bronze doré, se laissait flotter au-dessus d’un petit herbier, nullement inquiets de notre présence, ni troublés par le bruit des bulles que notre respiration envoyait vers la surface. Ils semblaient méditer, bougeant à peine leurs nageoires, accrochés à un rayon de soleil oblique.

Même l’éclair de mon flash les laissa indifférents…


Nous restions, Giulia et moi, posés sur le sable fin, fascinés par ce spectacle et je sentis sa main prendre la mienne et la serrer, nos doigts croisés en une douce pression.

Certains déplorent d’être privés de la parole sous l’eau… à quoi bon, en vérité ? Qu’aurions-nous pu exprimer de plus que ne le fit cet échange tactile entre deux êtres « accordés », imprégnés de la même passion et sensibles au même spectacle ?


Il nous fallut pourtant remonter… l’inexorable dissolution de l’azote dans nos tissus se moquant de la poésie, les paliers augmentent sur nos ordinateurs… trois minutes à six mètres… six minutes à trois mètres… le défilé des chiffres sur l’écran décide pour nous !


Retour sur la plage arrière du Ponant, rinçage du matériel et des corps, peu de paroles échangées, alors que nous sommes encore sous le coup d’un spectacle hors de la portée des « terriens » ordinaires.


La journée a été chargée et, vautrés sur le pont, nous laissons nos corps fatigués absorber les rayons du soleil, qui est dans sa course ascendante.

Je ne peux m’empêcher d’admirer Giulia qui récupère, allongée sur le ventre. De sa chevelure noire encore mouillée sourd un petit ruisseau qui s’écoule le long de son épine dorsale, forme deux petites mares dans les fossettes au bas de son dos et finit entre ses fesses rondes.


Comment résister à un pareil tableau !


Je ne puis m’empêcher de suivre du bout de mes doigts ce filet tentateur, frôlant la peau bronzée, de la base du cou où un fin duvet, à peine visible, forme une pointe qui s’étire vers le bas, à ces petites fossettes qui semblent un appel à la caresse.


Je sens comme une onde, un frisson naître sur sa peau lorsque, j’entame la descente dans la vallée fessière, (Apollinaire aurait dit culière !) titillant au passage la petite rosette qui se rétracte, comme indignée…



Poursuivant mon canyoning coquin, je continue la descente à la verticale, où sommeille, caché, mais si peu, qu’on croirait en fait le but d’une chasse au trésor… et quel trésor !

Dodu, à peine voilé d’un léger duvet, ourlé d’un méridien au relief troublant qui frémit et semble vouloir s’entrouvrir à mon contact… un abricot, que de sinistres médicastres voudraient affubler du triste nom de vulve !

À croire qu’ils n’en ont vu que sur des gravures anatomiques.


Foufoune, chatte, chattoune, je veux bien, c’est gentillet, affectueux, mais ce fruit doré qui s’épanouit sous la caresse, non, vraiment, rien n’est plus approprié qu’abricot !

D’ailleurs je sens que celui-là s’anime, comme flatté qu’on l’admire, il s’entrouvre doucement sous mes doigts, dévoilant sa chair nacrée, tandis qu’apparaissent de petites lèvres délicates, encore… ou déjà, humides d’une rosée qui en rehausse la carnation.


Manifestement, mon exploration ne laisse pas Giulia indifférente… il me semble entendre comme un ronronnement, tandis que son joli postérieur s’élève, les cuisses en appui sur les coussins du pont, situation instable s’il en est…



D‘un seul mouvement la voilà sur le dos, jambes à demi-ouvertes… cette fois-ci, le ruisselet se faufile entre ses seins, vient former une petite mare dans le nombril puis se divise en deux de chaque côté du bassin et s’écoule au creux des cuisses… puis… puis… là, je commence à perdre le fil de mes idées !

Agenouillé près d’elle, je ne sais plus où donner du regard, j’avance une main et saisis un sein, entourant la base de ce mont conique, je remonte doucement, effleurant à peine la petite truffe durcie qui le couronne.


Giulia se saisit de mon autre main et la pose sur la colline jumelle, que je caresse au même rythme, c’est doux, souple et ferme à la fois… et elle apprécie, la coquine !

Je tente un coup de langue léger, un téton… puis l’autre… la réaction est encourageante, ça frissonne !

Je tente de la main gauche une excursion vers le bas… la peau est douce, je rejoins la petite mare du nombril… hmm, mignon cet ombilic, sensible aussi ; le ventre joliment bombé bouge doucement, comme pour inciter ma main à continuer… toujours plus bas.


À vrai dire… cette lente descente ne fait pas réagir que Giulia… j’ai l’impression que tout le bas de mon corps est devenu sensible… mon vit, coincé entre le flanc de mon amante et mon ventre, me semble fait de bois et une sorte de crampe me tord l’entrejambe.


Je progresse, descente délicieuse, du dos de la main je frôle la proéminence du mont de Vénus, le bien-nommé, couronné d’une petite crête de poils frisottés… c’est fin et soyeux ; je ne peux me retenir d’y frotter ma joue, de souffler doucement sur ce buisson d’amour.

Giulia gémit doucement et remonte les genoux, m’obligeant à changer de position, je rampe sur les coussins et me retrouve agenouillé entre ses jambes.


La vue est imprenable… oserais-je parler d’enfilade ?

Tout ce que je vois est un appel aux caresses, ces petites cuvettes de chair tendre au creux des cuisses, celle de droite, celle de gauche, plutôt ?

J’y mettrais bien la langue… d’ailleurs je l’y mets, j’y promène mes lèvres, je lèche…

Giulia glousse :



Je change de côté, donnant au passage, un petit coup de langue sur la colline charnue qui sourit verticalement, au milieu… Giulia fait un petit bond… non, mon cœur, pas si vite… à droite maintenant.

La peau est douce, douce, mes lèvres glissent, glissent… mon nez, lui, se promène sur d’autres lèvres, humant sans retenue le parfum suave qui en émane, grisant.


Giulia gémit maintenant sans retenue pousse son bassin en avant, elle en voudrait plus, moi aussi, mais c’est si bon ce jeu d’attente, ce prélude un peu frustrant.


Nos ébats de ce matin ont un peu apaisé nos tensions accumulées, et j’ai envie de faire durer le plaisir aussi longtemps que nous pourrons tenir…

Je tente une remontée stratégique, poursuis mes caresses buccales un peu plus haut, sur le ventre bombé, je titille de la langue le nombril délicat, remonte entre les seins tendus, embrasse la gorge palpitante, les lèvres humides.


Nos dents s’entrechoquent tandis que nos langues se cherchent, se trouvent, se caressent encore et encore.

Mais nous ne maîtrisons plus grand-chose, nos sexes avides sont désormais en contact et nous entraînent toujours malgré nous.

Je sens mon vit glisser entre les lèvres brûlantes d’où suinte maintenant une liqueur onctueuse, odorante.



Mais Giulia n’entend plus rien, elle râle, et, glissant une main entre nos deux corps empoigne sans douceur ma queue tendue et la glisse en elle avec un soupir de satisfaction.



Bon sang ! Je crois rêver… même dans son délire érotique, Giulia trouve le moyen de glisser de l’humour ; quelle fille, quelle femme…


Je rentre en elle, elle me reçoit, m’aspire, me laisse repartir pour m’engloutir de plus belle, m’enserre de ses cuisses, je la pourfends de mon épieu, nos bouches se dévorent, nous ne sommes plus que deux corps déchaînés.


Lorsque vient le moment où la tension atteint son paroxysme, je tente de ralentir le rythme, de prolonger ce qui est devenu tellement intense que c’en est presque une souffrance.

Giulia se contracte et me plante ses ongles dans le dos, ses jambes sont devenues des lianes qui me broient.



Je me laisse enfin aller, libérant en même temps que ma semence, la tension accumulée, Giulia, sous moi, suit les saccades qui font pulser mon vit, contactant son vagin avec une force insoupçonnée.

Je sens de nouveau chez elle, ces petites contractions rapides, presque des vibrations qui semblent annonciatrices de sa jouissance.

Encore et encore, nous nous laissons emporter dans les vagues du plaisir


Longtemps, nous restons l’un dans l’autre, serrés à s’en faire mal, retardant l’instant de la séparation, nous ne sommes plus qu’un… le monde réel s’est estompé autour de nous.

Tandis que nos battements de cœur reprennent un rythme plus raisonnable ; comme pour nous cacher, le soleil rejoint l’horizon et le ciel vire au bleu foncé…


Nous nous séparons à regret, nos corps luisants brillent dans les dernières lueurs du jour qui s’en va…

Je prends Giulia par la main et nous nous laissons glisser dans l’eau fraîche. La mer nous accueille, nous lave et nous calme…


Quelques brasses silencieuses autour du bateau, un long baiser salé, corps contre corps et nous regagnons le bord, apaisés.


Séchés, (un peu) rhabillés, nous regardons clignoter les étoiles… la mer est toujours immobile, au loin, vers Calvi, le phare de la Revellata s’est allumé.


Giulia s’est faite plus lourde contre mon épaule, je contemple, ému, son visage détendu, ses paupières aux longs cils sont closes… elle dort.

Je l’installe doucement sur la banquette, m’allonge à ses côtés, nous couvrant d’un plaid pris dans le carré…

Tout est calme, le maquis embaume, la mer clapote doucement contre la coque…


Bonne nuit…



…..



Bonjour !



Le jour est en train de se lever et avec lui, une fraîche brise de nord-ouest qui rapproche dangereusement le « Ponant » de la côte. Il faut rapidement remonter le mouillage et reprendre la route…

Je mets en route les deux moteurs tandis que Giulia, aussi à l’aise sur le pont que dans l’eau, s’occupe de manœuvrer le guindeau électrique.

Bientôt, l’ancre est à son poste de mer et je vire de bord pour venir face au vent et hisser les voiles. Il serait dommage de ne pas profiter de cette aubaine.

Le génois enrouleur est le premier à déployer sa toile bleue et blanche, puis la grand-voile est hissée à son tour.


Le bateau prend son cap sud-sud-ouest et file bientôt grand largue longeant la côte abrupte, en direction de notre prochaine escale, la baie de Crovani, où nous pourrons trouver un mouillage abrité.

J’y connais aussi un site de plongée intéressant… que je n’ai plus visité depuis plus de vingt ans et j’ai hâte de le faire découvrir à Giulia.


Giulia, la voilà justement, pudiquement vêtue d’un tricot rayé qui lui descend à mi-cuisse, elle tient deux moques* de café bien chaud et vient se blottir contre moi sur le banc de quart. Il est 6 h 30 et le fond de l’air est encore un peu frais.



Cap au 195… Je stoppe les moteurs et le catamaran file ses huit nœuds sur la mer que ride un petit clapot de nord. Je pourrais enclencher le pilote automatique, mais j’ai envie de serrer la côte au plus près pour que nous profitions du paysage grandiose qui défile sur bâbord.


Plus d’autre bruit que celui de l’eau filant entre les deux coques et le chant de la brise dans les haubans.



Bon sang… je ne l’avais pas vu venir celle-là !



Impossible de résister, je ne faisais manifestement pas le poids !


Malgré les quelques scrupules, justifiés ou non, qui m’assaillaient encore, j’avais perdu… à ma grande satisfaction.


Ravie de m’avoir cloué le bec, Giulia entreprit de border légèrement le génois, manœuvrant le gros winch avec la sûreté d’un marin professionnel.

Ce faisant, elle dut se baisser pour lover l’écoute, le tricot rayé, qui n’attendait que ça, en profita pour remonter au-dessus des fesses… nues, bien entendu !


Pour être fichu, j’étais bien fichu…


Pour la première fois depuis bien longtemps, je me mis à siffloter… « Jean-François de Nantes, gabier sur la Fringante, oh mes bouées ! »


La mer est belle, la vie aussi… Vogue le « Ponant »








*Corb : poisson des fonds rocheux méditerranéens, de la taille d’une carpe, sédentaire et social


*Moque : sorte de grosse tasse à anse en fer émaillé (Mug, en anglais)