n° 15152 | Fiche technique | 37034 caractères | 37034Temps de lecture estimé : 21 mn | 11/09/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Les protagonistes font plus ample connaissance tandis que le conflit s'enlise. | ||||
Critères: f fh fmast intermast pénétratio fsodo -amourdram | ||||
Auteur : Sarah Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Deux coeurs en pleine guerre Chapitre 02 / 02 | FIN de la série |
Ils avaient rendez-vous à 19 heures, chez elle. C’est elle qui l’avait proposé et Gary avait accepté, soulagé qu’elle ne souhaitât pas visiter son domicile. Il lui aurait fallu plus d’une journée pour le rendre présentable. Il sortit de chez lui vers 18 h 30 et commença de parcourir les deux kilomètres qui séparaient la maison de Miss Donovan du village. Il était en civil, estimant que la vue d’un uniforme durant toute une soirée serait peut-être de trop pour la dame. Déjà, les nuages cachaient le soleil et il espérait arriver avant la pluie. Les premières gouttes se mirent à tomber quand il entra dans la propriété et il eut le temps de se mettre à l’abri sous le porche. Il frappa à la porte.
Tandis qu’elle passait derrière lui pour enlever son habit, elle fut troublée par son parfum et elle ferma les yeux un court instant. De très longues années s’étaient écoulées depuis la dernière fois qu’elle s’était tenue si proche d’un homme. Elle reprit vite ses esprits et alla accrocher la veste au porte manteau.
Il la suivit dans le couloir et eût le temps d’admirer sa tenue. Elle portait une belle robe violette, ses longs cheveux bouclés descendaient en cascade jusqu’au milieu du dos.
Elle s’assit face à lui et leva son verre de porto.
Gary accueillit ce toast en silence. Il ne savait comment rebondir, comment relancer une conversation. Mais elle le devança :
Gary mangea de bon cœur, mais Lindsay n’avait pas menti, il y en avait beaucoup trop. Elle parla de son enfance dans un village, plus haut, dans les montagnes. Il sembla à Gary que cette période devait être la plus heureuse que cette femme ait connue. Son futur mari y habitait également et c’est naturellement qu’ils ont décidé de faire leur vie ensemble. Hormis berger et bûcheron, le travail se faisait rare et ils avaient décidé de tenter leur chance à la ville. Il était devenu ébéniste et lui avaient fait deux beaux enfants, avant d’être emporté par la maladie.
Elle ne put retenir ses larmes et elle enfouit son visage dans ses mains. Décontenancé, Gary ne savait comment réagir. Il se leva et posa son bras sur son épaule. Secouée de sanglots, elle s’abandonna contre lui, la tête contre sa hanche. Pétrifié, et ne voulant pas profiter de la situation, Gary resta immobile. Peu à peu, Lindsay se calma. Elle leva vers lui ses yeux pleins de larmes, s’excusa de son attitude entre deux ultimes sanglots puis se redressa. Elle se colla complètement contre lui et laissa reposer sa tête dans le creux de son cou. Il sentait sa poitrine se soulevait rapidement contre son torse. Il respirait l’odeur de sa nuque. Son entrejambe durcissait et il ignorait si elle le sentait. En tout cas, elle ne bougeait pas.
Enfin, elle s’écarta de lui et le fixa du regard. Puis, elle approcha son visage du sien et leurs lèvres se trouvèrent. Ils s’embrassèrent longuement et fougueusement, comme deux amants longtemps séparés qui se retrouvaient enfin. Déjà, les doigts fins et rapides de Lindsay déboutonnaient la chemise du militaire et en écartaient les pans. Elle se serra fort contre ce torse musclé qui la rassurait. Sa main passait sur ses pectoraux, sur son ventre, dans son dos. Elle le découvrait, faisait connaissance avec chaque parcelle de sa peau. Elle trouva une cicatrice sur son flanc gauche, y resta longtemps dessus. Elle se pencha et l’embrassa, par de petits baisers doux et furtifs. Gary lui passait sa main dans ses cheveux, son corps frissonnait.
Tandis qu’il la suivait dans le couloir qui menait à sa chambre, Lindsay défaisait tous les boutons de sa robe. Elle était impatiente de sentir le corps de cet homme contre le sien, d’être possédée par lui et de redécouvrir la virilité d’un homme. Quand ils parvinrent dans la chambre, elle fit glisser sa robe le long de son corps et se retrouva presque nue devant Gary. Ce dernier restait immobile, en admiration devant ce corps parfait, aux courbes harmonieuses et bien proportionnées. Elle retira son soutien-gorge, délivrant une paire de seins lourds. Gary s’avança alors vers elle et se mit à les embrasser doucement. Puis, s’enhardissant et son excitation augmentant, il les dévora. Tantôt aspirant les tétons, tantôt les mordillant. Lindsay haletait sous les coups de langue précis et efficaces. Mais ce qu’elle désirait plus que tout, c’était être prise, qu’il refasse d’elle une femme. Cette partie d’elle qui sommeillait depuis si longtemps et qui se réveillait.
Elle le repoussa doucement et il s’écarta à regret de son appétissant festin. Tandis qu’elle l’embrassait, ses petits doigts s’agitaient autour de sa taille et très vite le pantalon du militaire fut à ses pieds. Les yeux fermés, Lindsay se saisit délicatement du sexe tendu et fit sa connaissance. D’abord, ses doigts glissèrent le long de la verge dure, du gland jusqu’au bas-ventre. Puis, ils passèrent en dessous et flattèrent les testicules gonflés et lourds. Enfin, la main empoigna la colonne de chair et se mit en branle lentement. Alors seulement, Lindsay baissa les yeux et découvrit l’objet de son désir. Elle lui semblait si grosse dans sa petite main et elle eut un moment d’appréhension. Allait-elle avoir mal ? Oui, sans doute un peu, mais elle comptait sur son excitation et sur la délicatesse de son amant pour que cela ne dure pas trop longtemps.
Elle le lâcha et retira sa culotte, dernier obstacle. Délicatement, mais fermement, elle poussa Gary sur le lit. Obéissant, il s’allongea et la laissa faire à sa guise. Lindsay se mit à califourchon au-dessus de lui et leurs sexes entrèrent en contact. Cela lui fit l’effet d’une décharge électrique. Un coup de fouet qui humidifia son entrejambe. Elle se saisit du sexe de Gary et le plaça face à l’entrée de son intimité brûlante. Elle se laissa glisser sur lui et enfin, il fut en elle. La pénétration arracha un soupir de plaisir à Gary qui se retrouva avec bonheur plongé dans une douce moiteur. Son vagin était un sanctuaire de douceur, de chaleur. Leurs sexes palpitaient. Lindsay, prenant appui sur le torse musclé de son partenaire, se mit à onduler du bassin. Ses premiers mouvements étaient imprécis et un peu gauches, mais très vite elle retrouva le rythme et l’agilité de sa jeunesse. Ses lèvres coulissaient de plus en plus vite, montaient et redescendaient sur ce pénis tendu au maximum. Elle aimait qu’il la pénètre. Elle le retira complètement d’elle puis s’empala lentement et profita pleinement de cette nouvelle intromission.
Pendant ce temps, Gary jouait avec ses seins. De son unique main, il faisait rouler les tétons pointus entre ses doigts, alternant un sein puis l’autre. Les fesses de Lindsay venaient taper contre ses bourses à chaque aller-retour. Totalement heureuse de retrouver des sensations qu’elle croyait perdues, Lindsay se laissait transporter par le plaisir. Elle était redevenue une femme et elle jouissait. Puis, elle vit le visage de Gary se contracter et elle stoppa ses mouvements. Elle se contenta de contracter ses chairs autour de son sexe. Dans un râle animal, il explosa en elle et elle sentit les jets de son sperme la remplir. Elle le laissa jouir de tout son soûl, puis, lorsqu’il fut calmé, elle s’allongea contre lui, le gardant en elle. Ils s’endormirent ainsi, sans avoir échangé une seule parole, leurs corps ayant parlés pour eux.
Au petit matin, Lindsay se réveilla la première. Lovée tout contre son amant, la tête sur son ventre, la première chose qu’elle vit en ouvrant les yeux fut le sexe reposé de Gary. Elle sourit. Elle l’aimait aussi ainsi. Mais tout de même, elle le préférait gros et dur. Elle le prit dans ses doigts et s’amusa de ce qu’elle pouvait en faire aisément le tour, alors qu’en érection, ses doigts étaient trop courts pour s’en saisir totalement. Elle voulait qu’il durcisse et elle allait faire le nécessaire pour cela. Lentement, elle fit coulisser la verge molle entre ses doigts fins. Petit à petit, ses mouvements de poignet eurent l’effet escompté. Elle sentit le sexe gonfler, durcir, s’élever vers le ciel, jusqu’à atteindre sa taille maximale. Son visage était très proche et Lindsay la trouva encore plus imposante que la veille. Gary, était réveillé désormais, mais il ne bougeait pas, il se contentait de grogner et de soupirer d’aise. Sa maîtresse le branlait en douceur d’une main experte. Le lent va-et-vient qu’elle lui prodiguait lui faisait un bien fou. Il ne voyait que sa nuque, mais sentait son souffle, sa respiration plus rapide sur son sexe raide. Sans quitter des yeux le pénis qu’elle masturbait, elle lui dit :
Il ne trouva rien à redire à cela et exprima son accord par un soupir d’acquiescement. Lindsay accéléra légèrement le mouvement et, au bout de quelques minutes de ce traitement, le corps de Gary se crispa et il jouit. Le premier jet de sperme s’écoula sur la main de Lindsay qui fut surprise par sa chaleur. Le deuxième, plus puissant, vint s’écraser sur sa joue. Elle poussa un petit cri d’étonnement et se recula un peu, mais ne s’arrêta pas. Le capitaine continua d’émettre d’épaisses traînées de sperme qui tapissèrent son ventre et ses poils pubiens. Lindsay, subjuguée par la quantité et par la puissance que l’éjaculation dégageait, ne pensait plus à ce qu’elle avait sur le visage. Lorsqu’elle se retourna vers Gary pour voir s’il avait aimé, il ne put réprimer un sourire moqueur.
Elle se leva et fila à la salle de bains. Elle nettoya ses doigts poisseux puis se vit dans le miroir. Elle pouffa en voyant le filet de sperme sur sa joue. Il était si épais qu’il coulait à peine. Elle s’aspergea d’eau et enleva la trace. Puis, elle se sécha et revint dans la chambre avec une serviette.
Octobre 1943
Chère maman,
Pardonnez-moi tout d’abord de ne pas vous avoir écrit plus tôt, mais les combats furent âpres contre les sous-marins allemands. Ils sont tellement plus modernes que les nôtres ! Nous subissons beaucoup de pertes. Malgré cela, voici pour vous une excellente nouvelle : je serais avec vous pour la Noël ! On nous a accordé une permission de deux semaines pour rentrer au pays et voir nos familles. Si on retire le temps du voyage, je n’aurais réellement qu’une semaine à vous consacrer, mais j’en suis déjà très heureux. Il me faudra prendre des forces, car on parle d’une grande offensive dans les mois à venir. Une grande mobilisation est en cours.
Je vous embrasse ma petite maman et vous dis à très bientôt.
Sitôt qu’elle avait lu ce courrier, Lindsay s’était précipitée chez Gary. Elle était entrée comme une tornade et lui avait fait lire la lettre. Maintenant assise sur ses genoux, elle la lisait et la relisait encore. Elle s’imprégnait de chaque mot et voyait presque son fils écrire dans sa couchette, au milieu de ses camarades, entre deux eaux de la mer du Nord. Gary ne parvenait pas à être aussi enthousiaste que sa compagne. S’il était évidemment heureux pour elle que son fils rentre et un peu tendu à l’idée de le rencontrer, il interprétait autrement le reste de la missive. À en croire le jeune soldat, les troupes étaient malmenées et l’ennemi ne semblait pas affaibli. De plus, la perspective d’une attaque de grande envergure l’inquiétait vis-à-vis du sort réservé au dernier enfant de Lindsay. Ainsi qu’à tous les autres jeunes américains… Ses pensées furent interrompues par le mouvement de hanche de plus en plus appuyé qu’exerçait Lindsay sur ses cuisses. Cela provoqua chez lui un désir soudain et irrépressible.
Pour toute réponse, il se leva et la bascula en avant sur la table de la cuisine. Il retroussa sa robe et lui retira sa culotte, dévoilant une croupe indécente et offerte. Le militaire se défit de son pantalon qu’il garda sur les chevilles et posa son gland contre les lèvres charnues de sa partenaire qui lui tendait son arrière-train. Il la pénétra d’un coup sans ménagement, arrachant à Lindsay un feulement de plaisir. S’agrippant à sa taille, il se mit en devoir de la ramoner, à son rythme. Au bout de quelques minutes, elle rendit les armes. L’orgasme la ravagea. Mais Gary ne s’arrêta pas et il poursuivit ses assauts. L’entrejambe en feu, Lindsay demandait grâce mais il resta sourd à ses supplications et continua de la percuter par de violents coups de reins. Finalement, il fut lui aussi vaincu et il déversa en elle son foutre épais en râlant.
Le dimanche suivant, ils se rendirent à la messe. Malgré son aversion pour l’église, il s’était laissé convaincre par Lindsay de l’accompagner chaque dimanche. George, qui ne voyait plus beaucoup son ami, fut très surpris la première fois qu’il le vit entrer aux bras de sa compagne. Par la suite, il s’habitua à cette situation qui lui faisait très plaisir. Il doutait que les convictions religieuses de son ami eussent beaucoup évolué, mais il était satisfait de le voir chaque semaine rejoindre le troupeau. Il avait repris du poil de la bête, broyait moins du noir, était moins pessimiste.
Noël 1943
Rudy était arrivé depuis trois jours chez sa mère. Gary les avait laissés se retrouver et il avait convenu avec Lindsay qu’elle parlerait à son fils de leur relation, puis que le capitaine les rejoindrait le jour de Noël. Anxieux et stressé à l’idée de faire connaissance avec le fils de sa maîtresse, Gary espérait que tout se passe bien et que le jeune homme accepte leur relation. Il avait frappé à la porte et attendait qu’on vienne lui ouvrir.
Dépassé par tant de volubilité, Gary n’eut pas le temps de placer un mot et il retrouva Lindsay, lovée au fond de son fauteuil, un grand sourire aux lèvres. Les lumières, la décoration, l’odeur de la dinde cuite, la pièce semblait pleine de vie et de joie.
Il lui fit un baisemain et s’assit sur l’accoudoir.
Il vida son verre d’un trait et le posa sur la table.
Gary trouvait très étrange le tour que prenait la conversation et la relation qu’entretenaient Lindsay et son fils semblait très étroite. Il espérait ne pas être mis de côté. Cependant, la soirée se déroula sans encombre jusqu’à minuit. Malgré leur promesse initiale, les deux militaires ne purent s’empêcher d’aborder le sujet du conflit. Lindsay, ennuyée et fatiguée, quitta la table et s’affala sur son fauteuil où elle finit par s’endormir. Les deux hommes vidèrent les bouteilles les unes après les autres et ne furent interrompus que par les douze coups de minuit qui tirèrent également Lindsay de sa torpeur.
Après les embrassades de convenances, la soirée ne s’éternisa pas, l’alcool et l’heure avancée ayant eu raison des velléités festives de chacun. Gary couvrit Lindsay qui dormait déjà sur le fauteuil, d’une couverture et l’embrassa sur la joue. Il prit congé de Rudy, en lui faisant promettre d’être très prudent. Sur le chemin du retour, il songea que ce garçon était trop insouciant et que ce genre de caractère ne survivait pas longtemps à l’enfer de la guerre. Il espérait se tromper.
Avril 1944
Le rayon de soleil matinal perça l’enveloppe de brume et éclaira le visage de Lindsay. Elle dormait paisiblement, d’un sommeil profond et sans rêve. L’astre coquin se déplaça le long de son corps, chauffant la gorge puis la poitrine de la belle endormie. Il darda ensuite ses rayons sur son ventre qu’une respiration légère et régulière faisait se soulever. Une couverture posée sur le reste du corps empêcha au soleil d’aller plus loin. Fâché, celui-ci repartit se cacher dans les nuages. On ne le revit plus de la journée.
Quelques minutes plus tard, Lindsay s’éveilla doucement. Elle ouvrit les yeux, vit que le ciel était gris, mais cela ne l’attrista pas. Elle était heureuse. L’homme qu’elle fréquentait la comblait et égayait ses journées. Elle recevait régulièrement des lettres de son fils qui expliquait qu’il restait à l’arrière et que lui et ses camarades ne faisaient que s’entraîner. Même Gary, devenait optimiste quant à l’issue du conflit.
Lindsay se leva, enleva prestement sa chemise de nuit et fila dans la salle de bains où elle se fit couler un bain. Pendant que la baignoire se remplissait, elle se contempla dans la psyché. Bien qu’elle ait désormais franchi la barre de la quarantaine, elle se trouva belle. L’amour que lui portait Gary n’était pas étranger à ce regain d’estime envers elle-même. Les petites rides de son visage n’étaient pas encore très marquées. Ses seins lourds résistaient assez bien à la loi de l’attraction terrestre. Son ventre était resté plat, malgré ses deux grossesses. En se tournant pour jauger le côté pile, elle fit tomber sa brosse à cheveux. En se baissant pour la ramasser, elle s’aperçut dans le miroir et cette position inédite la troubla. Les jambes droites, légèrement écartées, le buste penché en avant, les mains et la tête touchant presque le sol, tout cela avait pour effet de dévoiler entièrement son intimité. Curieuse, elle recula jusqu’au miroir, ses fesses touchant presque leur reflet. Elle se trouvait impudique et cela lui plaisait. Elle admirait sa vulve et sa toison blonde légèrement fournie.
Hésitante, elle glissa lentement une main entre ses cuisses jusqu’à son sexe. Lorsqu’elle effleura son clitoris, cela lui fit l’effet d’une décharge électrique. Elle sursauta puis ses doigts revinrent sur bout de chair si sensible. Elle le frôla avec précaution, son corps fut parcouru de frissons. Elle s’enhardit et se mit à se caresser plus vivement. Mais la position devenait inconfortable. Après avoir arrêté le robinet de la baignoire, elle s’assit face au miroir, les jambes écartées et pliées. Elle reprit ses caresses, elle gémissait à chaque fois que ses doigts approchaient son clitoris. Son autre main glissa entre ses lèvres et son majeur entra carrément en elle. Désormais, un doigt dans le vagin et deux autres pétrissant son clitoris, elle haletait sans quitter des yeux le spectacle de sa propre masturbation. Incapable de se retenir, elle se mit à crier tandis que son doigt fourrageait son intimité. Pour la première fois de son existence, un orgasme clitoridien la renversa. Elle jouit longuement en une longe plainte féline, puis s’écroula sur le sol, vaincue et repue de plaisir. Elle reprit lentement son souffle puis une fois calmée, elle entra dans la baignoire, se promettant de recommencer dès que l’envie la reprendrait. Après s’être lavée et habillée, elle partit en ville faire son marché.
4 JUIN 1944
En ce premier dimanche de juin, Gary retrouva Lindsay sur le parvis de l’église, juste avant la messe. Ces derniers temps, elle se faisait un sang d’encre pour son fils. Elle n’avait pas reçu de courrier depuis deux mois, alors qu’auparavant, les lettres se suivaient régulièrement, semaine après semaine.
Elle lui lâcha le bras et s’assit au bout du banc. Gary n’insista pas et se rendit dans la sacristie saluer son ami avant le début de la messe.
6 JUIN 1944
Dakota du Sud, minuit. Lindsay et Gary ne dormaient pas. Ils étaient couchés, mais ne dormaient pas. Ils venaient de faire l’amour et se câlinaient sans parler. Lindsay caressait le corps de son amant du bout des doigts, tandis qu’il passait sa main dans la chevelure blonde de sa maîtresse. Elle se sentait bien, mais son corps, qui venait pourtant d’être comblé, était encore avide de plaisir. Son ventre, ses hanches, ses cuisses, tout son intérieur brûlait d’un désir ardent et sans fin. Sa main descendit jusqu’à l’entrejambe du militaire et vint flatter son pénis ensommeillé.
Normandie, 7 heures. Rudy était assis, mais il luttait contre le sommeil. Malgré les remous de la mer et l’inquiétude croissante qui emplissait la barge qui les menait vers la plage, il somnolait. Il s’étonnait lui-même par son calme qui contrastait avec la peur qui s’emparait de ses frères d’armes. Certains pleuraient, d’autres vomissaient et quelques-uns récitaient une dernière prière.
Lindsay le tenait bien en main et sans faire un geste, la simple pression de ses doigts fit peu à peu gonfler le sexe de Gary. Elle attendit qu’il soit bien dur, s’en assura en effectuant quelques mouvements de va-et-vient, puis se mit à califourchon au-dessus de lui. Elle savait qu’il aimait quand elle prenait l’initiative et qu’elle le dominait. Mais cette fois, elle lui préparait une surprise.
L’avant de la barge s’ouvrit et une rafale de mitrailleuse accueillit les soldats, fauchant les premiers rangs. Le lieutenant les invectivait, les pressant de sortir, puis fut à son tour abattu. Rudy, qui était à l’arrière, s’extirpa à grand peine en enjambant les corps de ses camarades. Il plongea dans l’eau et nagea jusqu’à la plage où il se mit à ramper, s’abritant derrière des cadavres. Autour de lui, les hurlements d’agonie et les sifflements des balles emplissaient l’espace.
Une main sur un genou de Gary, l’autre tenant son pénis raide comme un piquet, Lindsay se mit en position. Elle présenta le gland à l’entrée de son orifice anal et s’appuya dessus. Lorsque ses muscles se détendirent et que le gland fut passé, Lindsay posa ses deux mains sur les cuisses du militaire. Découvrant de nouvelles sensations, Gary ne disait rien mais profitait du spectacle. Peu à peu, avec précaution, Lindsay s’empala sur la colonne de chair qui s’enfonçait dans ses entrailles palpitantes. Gary se sentait merveilleusement enserré entre les fesses de Lindsay. Finalement, elle put s’asseoir, le vit complètement planté en elle. Elle resta quelques instants dans cette position sans bouger.
L’adrénaline était retombée et il restait désormais pétrifié. À l’abri derrière un char en feu, il voyait les Allemands au sommet de la crête. Les rafales de mitrailleuses abattaient les GI’s par poignées. Rudy ne savait pas quoi faire. Son courage, sa détermination, son optimisme quant à sa survie s’étaient envolés. Il était simplement terrorisé et incapable de prendre la moindre décision. Un gradé l’aperçut et dirigea vers lui. L’agrippant par le col, il lui intima l’ordre de courir jusqu’au pied de la falaise. Tiré hors de sa cachette par son supérieur, il n’eut d’autre choix que de sprinter, zigzaguant entre les cadavres et les blessés. Les balles sifflaient à ses oreilles, les obus explosaient autour de lui et il courait comme un dératé.
Lindsay se mit en mouvement. Elle commença par remuer ses hanches lentement, puis de plus en plus vite. Ses mouvements se firent de plus en plus rapides, à chaque aller, elle libérait un peu plus la queue de Gary pour mieux se l’enfoncer au retour. Elle avait découvert lors de ses explorations dans la salle de bains que son trou du cul était une source de plaisir au moins aussi importante que son vagin. Elle voulait faire partager son expérience à Gary. Il semblait apprécier le traitement qu’elle lui prodiguait. Son pieu la ravageait, il labourait ses entrailles et telle une furie, elle se démenait sur lui. Ce qu’elle désirait ardemment, c’était le sentir se répandre en elle. Alors, elle accéléra encore.
Une balle le frappa au bras et stoppa net sa course, le jetant à terre. Il hurla de douleur mais parvint à se relever. Il se remit en route en tenant son bras ensanglanté. Il voyait ses camarades à l’abri à moins de cinquante mètres. Il ne pouvait plus accélérer, il avait trop mal et le souffle coupé. Cependant il était presque arrivé, alors il se sermonna, refusant de s’avouer vaincu. Mais un second impact le toucha au ventre et l’envoya à nouveau au sol. Il hurla à nouveau, tandis que son sang coulait sur le sable. Il avait du mal à respirer.
Ils haletaient tous les deux, la jouissance était proche. Gary bougeait lui aussi, des mouvements désordonnés qui amplifiaient tout de même le plaisir de Lindsay. Soudain, il se raidit et dans un râle animal, il éjacula. Son sperme inonda les parois anales de Lindsay qui le sentit la remplir.
Rudy se vidait de son sang, il tendait le cou à la recherche d’air mais il suffoquait. Ses yeux se remplirent de larmes, il pensa à son frère, à sa mère, à son pays. Déjà, il lui semblait que le vacarme s’éloignait, sa vue se brouillait.
La bite de Gary toujours bien plantée en elle, les jambes écartées, Lindsay se caressait le sexe, bien offerte à la vue de son amant. Elle se fit jouir ainsi, deux doigts enfoncés dans son vagin. Elle soupira longuement puis s’allongea sur le torse musclé de son partenaire.
La dernière chose que vit Rudy fut les bottes de ses camarades qui passaient en courant à côté de lui sans s’arrêter, cherchant à protéger leur propre vie. Il cracha du sang une dernière fois, sa main se crispa sur son fusil qu’il n’avait pas lâché et il soupira, exhalant son ultime souffle de vie.
19 JUIN 1944
George se rendit chez son ami en milieu de matinée, dès qu’il apprit la nouvelle. Quand Gary ouvrit la porte et vit son ami sur le perron, une lettre à la main, il comprit instantanément et se rendit compte quelle douleur pouvait ressentir les familles à qui il venait annoncer un décès. George lui demanda s’il voulait qu’il l’accompagne et devant le refus de son ami, le serra dans ses bras en lui souhaitant bon courage et s’en alla.
Gary s’habilla comme le voulait la fonction, en tenue d’apparat. Il savait qu’avec la mort de Rudy, son couple ne survivrait pas longtemps. Lindsay allait être détruite et rien ni personne ne serait capable de la ramener à la vie.
Il n’eut pas besoin de parler. Le sourire qu’elle avait esquissé en le voyant arriver avait disparu, son visage s’était tordu de douleur et elle avait hurlé avant de s’évanouir. Gary l’avait veillée, sur le palier, jusqu’à ce qu’elle se réveille. En le voyant, elle avait eu une crise de nerfs, elle l’avait frappé avant de pleurer sans pouvoir s’arrêter. En fin de journée, elle s’était calmée et avait congédié Gary. Il était resté de l’autre côté de la rue jusqu’au crépuscule. Un taxi était arrivé et Lindsay était sortie de la maison, tirant une lourde valise derrière elle. Elle était montée dans la voiture sans un regard pour son ex compagnon et était partie. Gary avait compris qu’elle était retournée vivre dans sa montagne, auprès de ses fils et de ses fantômes.
Gary se pendit dès qu’il rentra chez lui et George trouva son corps le lendemain. Le pasteur ne quitta jamais le village, mais n’alla plus aux réunions d’anciens combattants et n’alla plus dans les familles annoncer la perte d’un être cher.