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n° 15166Fiche technique12418 caractères12418
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Temps de lecture estimé : 9 mn
22/09/12
Résumé:  De la contrainte naît l'imagination...
Critères:  #humour #pastiche #aventure fh couplus extraoffre inconnu cinéma collection amour cérébral exhib pénétratio jeu
Auteur : Aline Issiée      Envoi mini-message
Les jeux télé doivent être utilisés avec modération.

Nous étions restés encore enlacés, et pourtant nos corps étaient bien repus – allongés nus sur les draps froissés, la lumière de l’après-midi, oblique, éclairant de côté la fumée des cigarettes (les meilleures, celles « d’après »), les rideaux de la fenêtre bougeant légèrement sous une brise bienvenue pour nous rafraîchir…


Je me demandais ce qui faisait de Ben, et de loin, le meilleur de mes amants. Certes, il savait me faire jouir, mais justement : ce n’était pas très difficile d’y arriver, mon corps ayant, depuis belle lurette, été étonnamment réactif. Jeune fille, j’en étais un peu honteuse : il suffisait parfois qu’un regard me frôle pour qu’échappant presque à ma volonté, ma convoitise s’allume – vraiment : j’en devenais comme « brillante », réellement, et ce n’étaient certes pas les propositions qui manquaient dans ce cas. J’évitais les danses trop lascives, je tentais de garder des distances – mais rien à faire : mon corps trop facilement ému me conduisait généralement dans des lits – et des bras, grands ouverts ! Jeune femme désormais, j’avais appris à m’assumer – et puis j’avais rencontré Ben, qui me comblait…


Pour une gourmande, et j’en étais une, être comblée est en fait assez rare. Non seulement il faut que l’appétit y soit, mais encore que le mécanisme mystérieux du plaisir vous remplisse à ras bord – et seul Ben m’apportait cela. Sa bite n’était pourtant pas surdimensionnée, son ardeur réelle à mon égard avait déjà été égalée par d’autres amants, mais voilà : lui me comblait, voilà, et je voulais savoir pourquoi :



Pendant toute cette conversation, je ne quittais pas des yeux le visage si particulier de Ben, qui a les pommettes saillantes, des paupières lourdes sur un regard vert… Je devais l’avouer : le jeu d’imaginer Fort Couillard était particulièrement excitant. Je sentais comme des frissons dans mon dos, à l’idée que cela pourrait vraiment exister. Je m’y voyais presque, quoi, toute tremblante devant la porte qui allait s’ouvrir sur l’inconnu…



Je dus reconnaître qu’il avait raison : l’épreuve décrite m’avait bien plus excitée que torturée ! Pendant son récit, mon corps frémissait à l’idée d’être ainsi à la merci du désir de quatre hommes, surtout en restant assez lucide pour choisir le bon… Et je ne pouvais mentir à Ben, car, nue dans ses bras, il m’avait caressée pendant tout le petit jeu et savait bien que mon sexe s’était humidifié, pendant son récit…



Je le regardais : il me souriait, et tenait sa bite dressée et dure à la main… Nous venions de passer un après-midi déjà bien rempli, mais il nous avait suffi de jouer pendant quelques minutes à son « Fort Couillard » pour que le désir renaisse. J’étais aussi excitée que si tout cela avait vraiment existé. Et lui bandait de nouveau, aussi fort que s’il s’était retenu avec la première assistante, s’il m’avait caressée, léchée, embrassée et palpée avec trois autres mecs, et qu’il avait senti mon désir aussi fort que le sien…


Pendant que nous nous enlacions de nouveau, en riant à l’idée de toutes les épreuves que l’on pouvait imaginer à Fort Couillard, je me sentais de nouveau en paix : je savais pourquoi c’était lui que je préférais. Pas seulement son sexe, la manière dont il se servait de sa queue dans mon con ou dans mon cul, la façon dont il déchargeait quand je le suçais de la manière qu’il aimait (en le pompant profondément, puis en ressortant ma langue et en le léchant de haut en bas), ou dont il faisait durcir mon clitoris et me faisait mouiller : tout cela était décuplé par l’imagination qu’il y mettait, et qu’il me communiquait…


Car sous ses doigts, les cuisses ouvertes, offerte à toutes ses proposition, j’étais décidément prête à partir n’importe quand, pour gagner avec lui le Fort Couillard !