n° 15179 | Fiche technique | 42417 caractères | 42417Temps de lecture estimé : 25 mn | 28/09/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Annie qui a des petits seins me fait une surprise, et me livre une étrange confidence à propos de Claude et de Sylvie. Comme je veux tout vérifier, je tente le tout pour le tout, à mes risques et périls. | ||||
Critères: fh hh grp fellation cunnilingu 69 pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Zahi (Informaticien qui peine à devenir écrivain) |
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Résumé des épisodes précédents :
Annie, qui a des petits seins m’aime alors que j’aime Catherine qui a une belle poitrine et qui, elle, aime Paul. Mais Paul m’a avoué qu’il m’aimait et je l’ai éconduit gentiment. Tout récemment, Catherine et Paul se sont mariés et ils viennent de passer un séjour à Djerba. Et puis nous travaillons tous au même étage à la Défense, chez un voyagiste allemand, sous la direction de Monsieur Bourdon. Catherine est notre secrétaire et Paul est un chef de département, tandis qu’Annie et moi partageons le même bureau. Notre chef de département est Claude qui va bientôt annoncer ses fiançailles avec Sylvie.
Surprise
En allant chez Bébert, j’ai envie de déguerpir par n’importe quelle rue de Paris, car il est évident qu’Annie, qui a un an de plus que moi et qui ne lit que Marc Levy, va me coller comme une sangsue et que je vais devoir coucher chez elle ce soir sur son lit une place dans son studio de vingt mètres carrés. Mais en me rapprochant du boulevard Saint-Germain, en remontant la rue des Écoles, l’odeur corsée et salée de son sexe plein de mouille me brouille la vue et j’avale ma salive en manquant de trébucher sur un caniche tenu en laisse par une vieille dame qui sort d’un vieil immeuble à côté d’une grande brasserie. Annie est déjà installée dans un coin reclus, éclairée par une petite bougie, svelte comme un roseau, blanche comme une feuille de papier canson, et ses cheveux noirs descendent en anneaux frisés sur ses épaules et sur son dos. Pour ce soir, elle a mis une robe bleue très décolletée, ses petits seins sont repoussés vers le haut par un soutien-gorge push-up rembourré, et le résultat force vraiment le respect car cela me donne envie de la croquer toute crue, si toutefois elle garde son air de fraîcheur et son petit balconnet.
Tout en parlant, elle trempe ses lèvres dans son verre.
Elle est un brin déçue.
Elle mâche difficilement un bout de sa côtelette d’agneau bien cuite en lorgnant ma cravate bleue Kenzo avec des motifs animaux de la ferme, un truc qui ne se faisait plus il y encore quelques années et qui revient à la mode.
Elle se remet à mâcher et à basculer ses yeux entre la table, ma cravate et mes yeux. Elle veut certainement me dire quelque chose d’important, mais je ne veux pas l’aider à extirper d’elle-même cette chose mystérieuse que de toutes les manières, la connaissant, elle ne va pas tarder à accoucher.
Au dessert, nous avons droit à un thé à la menthe et à des petits gâteaux orientaux, ultra sucrés.
Quand elle commence à frotter ses pieds contre les miens, je me dis qu’il faut se dépêcher tant qu’elle m’excite encore, elle n’habite pas bien loin.
Tout le chemin à pieds, sous les lampadaires des rues presque vides, elle se plaque contre moi en m’embrassant sur la nuque, alors que je sens frémir en moi le concombre et que me revient l’odeur de son sexe quand elle est bien chauffée.
Pour accéder à son petit studio du quartier latin, nous prenons le petit ascenseur pour une personne et demie où je manque m’étouffer, et quand nous y entrons je suis déjà douloureusement raide.
Elle se met à m’embrasser sur les lèvres et tend une main sur ma braguette.
Elle court dans la kitchenette ramener une bouteille et deux verres, alors que je m’installe sur son lit une place. Elle me ramène un verre à moitié plein, s’en sert un pour elle-même et s’assoit à mon côté. Nous buvons en nous embrassant et en échangeant le whisky qui dégouline sur sa gorge. J’en profite pour le laper et, petit à petit, arriver à ses petits bouts de sein soutenus par les guipures de son soutien-gorge. Je commence à les téter, elle s’abandonne en arrière et relève ses jambes, sa jupe en jersey s’ouvre. Je vois sa petite culotte en grosses mailles que j’écarte aussitôt et mets un doigt dans sa fente. Un autre doigt se joint à la fête, je pistonne, j’appuie, je déchire. Elle commence à tressauter de tout son corps et à gémir grave. Je me mets à genoux et plonge la tête entre ses cuisses aérobiquées. Je lui bouffe la chatte longuement, tout en me masturbant, et je la martèle de petit coups de langue sur le clitoris, jusqu’à ce qu’elle se raidisse, prise de secousses. Lorsqu’elle se calme, elle se lève et enlève sa robe, quand elle veut dégrafer son soutien-gorge, je l’en empêche en arrêtant son geste de la main et en hochant la tête ; si avec ça elle n’a pas encore compris que je n’aime pas ses seins !
Je m’étends sur son lit une place et elle vient me sucer et me branler en me mouillant de salive. Sans l’arrêter, j’enlace ses hanches avec mon bras et je ramène son derrière au niveau de ma tête, une cuisse de chaque côté, et je commence à laper sa chatte pleine de mouille alors que ma queue coulisse entre ses lèvres et que je la sens de plus en plus frémir. À présent, toute mon attention est retenue par le trou de son cul, qui paraît bien fermé, jamais souillé, noir et calme comme une nuit sans lune. Je le tâte d’une petite langue, elle continue à me sucer avec la même application, puis j’y mets un doigt et elle a l’air de bien apprécier car elle commence à onduler doucement les hanches. Avec l’aide de la salive, j’y introduis tout un doigt, puis un deuxième, et je pistonne longuement le petit trou jusqu’à ce que ses gémissements deviennent étouffés et qu’elle abandonne complètement ma queue pour porter toute sa concentration sur ce qui lui arrive derrière.
Puis soudain elle se lève, va chercher dans une petite commode un tube de crème et en applique sur son cul, puis elle campe ses pieds à terre, bascule la tête sur le lit, ouvre largement les jambes et ferme les yeux. Que faut-il que je comprenne ? Qu’elle m’offre gracieusement son cul, cette excellente récompense qui tardait à venir ? C’est de ça qu’elle voulait me parler au dîner ! Alors je m’y introduis doucement, laissant le temps à ses sphincters de s’ouvrir, et une fois dedans à fond, je me mets à la pilonner avec délicatesse, tandis qu’elle gémit de plus en plus. Petit à petit mes coups se font plus rapides, je sens mes reins animés d’un nouveau désir, jamais atteint, et je sens l’orgasme s’annoncer dans mes couilles, mes genoux, mes orteils, toute ma moelle. Toute en transe, elle se frotte le clito d’une main folle et arrive à jouir tandis que je décharge dans ses boyaux en émettant un feulement rauque qui fait écho dans le petit studio. Tout autour de moi devient flou et joyeux et, rempli d’un courage stoïque, je me retire d’elle et je plonge sur le lit à demi-conscient. Beuglant comme une bête, elle trouve encore l’énergie de venir me nettoyer avec sa bouche, avant de s’écrouler à mon côté, ramollie et anéantie.
Après la douche, on se serre sur le lit, elle m’enlace et met sa tête sur ma poitrine, euphorique, illuminée de plaisir, comme si elle venait de remporter une bataille.
Un fait nouveau aujourd’hui, de toute la soirée je n’ai pas pensé à Catherine. Sacrée Annie, je finirai un jour par l’aimer.
Chez Maître Roth
Sous un soleil pâle d’octobre, Claude et moi descendons le parvis de La Défense, en nous dirigeant vers un bistrot alsacien qui fait une choucroute que Claude vénère et que j’exècre de tout mon cœur. Sur la place des Iris, nous croisons une superbe blonde, un balcon haut perché et un cul de jument, ongles rouges, talons hauts et un regard d’une impitoyable énergie. Je m’autorise un sifflement éperdu, tout en détournant le regard vers le ciel, de peur de m’éblouir, et je manque me cogner contre un ficus qui tend une petite ombre sur les gros pavés.
Un peu plus loin, nous descendons des marches et nous entrons dans une grande galerie souterraine, deux jeunes se livrent à une joute de grossièretés en échangeant des coups de baskets toutes neuves sous les encouragements de trois nanas assises à même le sol, les sacs jetés pêle-mêle à côté formant un petit tas. C’est Nike contre Adidas. Ça n’arrache même pas un regard à Claude qui continue droit jusqu’au fond d’où jaillit la lumière de l’enseigne rouge du bistrot alsacien sur laquelle il est écrit « Choucroute chez Maître Roth ». Le patron, un grand rouquin à la figure bouffie et aux petits yeux rouges repoussés vers les tempes, nous accueille en nous serrant franchement les mains.
À table, Claude commence à me parler d’un hôtel de la Martinique et de quelque autre destination exotique dans laquelle notre chère entreprise veut investir, puis d’un nouveau restaurant qu’il a déniché au vieux Paris, du côté du Panthéon, où il est allé il y a deux jours avec un ami et où il compte emmener Sylvie ce soir même. J’ai eu juste le temps de noter et le nom et l’adresse, avec application sur mon vieux BlackBerry car, avant tout, Claude est mon patron et il faut que je lui montre que je suis bien appliqué, même dans ma vie privée. Aujourd’hui, Claude est bien habillé et il veut certainement me parler d’un sujet grave. Il porte un costume rayé Hugo-Boss et une chemise Yves-Saint-Laurent avec des boutons de manchette dorés.
Deux dents plaquées réfléchissent la lumière des spots en petits faisceaux, et quand il parle, il remue son bide et agite ses grosses mains, il est certain qu’il n’a jamais fait de sport de sa vie.
Il revient à sa saucisse et il me parle de sa jeunesse et comment il a su gagner, à la sueur de son front, les galons du mérite, comme il a su gagner ses kilos en plus. À la fin de sa choucroute, il ronfle presque, et il lui faut un café bien serré et un cigare pour retrouver son aplomb.
On ne peut pas faire plus clair dans le troc, mais avec Claude, c’est toujours aussi clair ! Il va se lever et je trouve le moment bon pour dire ce que j’ai à dire.
Je le dis alors que je pense sincèrement que Sylvie est certainement la fille la plus moche du système solaire.
Catherine, à Auchan de la Défense
Il fait frais en sortant du bureau ce soir et je n’ai aucune envie d’accompagner Annie jusqu’au GymnaseClub de Montparnasse où elle va se limer un peu plus les fesses. Dans la galerie, il fait chaud et je défais le nœud de ma cravate Cacharel bleue à grosses rayures diagonales en quittant Annie à l’entrée du métro. J’ai soudain l’idée d’aller chercher un gel de rasage au supermarché Auchan, et je m’y dirige par les couloirs de la galerie des Quatre-Temps en bénissant les escalators. Arrivé au rayon parfumerie, je cherche le rayon des soins masculins que je connaissais parfaitement avant et qui a changé de place, certainement suite à un récent réaménagement des linéaires. À une encablure, je me trouve dans le rayon soins pour les femmes, devant les couches des filles, et en face de Catherine qui fait son choix parmi les packs nuit ultra-longs avec bandes autocollantes sur les rebords, elle porte un pull violet moulant, tricoté grosses mailles, duquel émergent avec splendeur, les boules rebondies de ses seins. Quand elle me voit arriver son visage s’illumine un instant, puis se ternit soudain, puis redevient normal. Elle semble s’ennuyer à mort.
Une grosse femme qui cherche certainement des pack extra-extra-larges se rapproche de nous, son chariot est déjà plein de lait et de boissons et de pâtes et de fruits empaquetés et de produits de lessives et de détergents en boîtes cylindriques et de boîtes de conserves et de charcuteries et de fromages et deux poulets rôtis et des pizzas congelées sous plastique et tout au sommet du tas, deux petites culottes XXL fleuries avec des rebords en plissé de dentelle rose. Catherine fait semblant de chercher encore dans les rayons puis me pousse délicatement et avance dans le couloir, je la poursuis.
Elle ne me répond pas, un homme vient à côté puis un jeune couple de blancs puis un autre homme puis la grosse femme au chariot plein et on se rapproche de la caisse où il y une petite foule. J’ai l’impression que tout le monde commence à me regarder d’un œil soupçonneux et je me rappelle alors mon gel de rasage.
Hier soir j’ai vu un film X américain à la télé et l’une des nanas qui se faisaient tripoter dans une partie à quatre ressemblait tellement à Catherine. Elle avait des seins identiques et elle était à quatre pattes en train de sucer un black avec une queue énorme alors qu’un autre type, un genre latino, venait lui écarter les fesses avec ses grosses mains écorchées et lui cracher dans le trou de l’anus avant d’enfoncer dedans son concombre, et lorsqu’elle avait commencé à gémir, une petite brune toute en plastique qui scintille est venue sous elle lui lécher la chatte et chatouiller les grosses couilles poilues du prolo latino. Puis, après des dizaines de soubresauts et de torsions pathétiques et une interminable jérémiade, le black lui avait joui sur le visage alors que le latino jouissait en partie sur ses fesses et en partie dans la bouche ouverte de la brune qui récoltait les jets épars de sa semence qui giclait comme un feu d’artifice. Enfin la brune avait rampé jusqu’à la bouche de Kate (celle qui ressemblait à Catherine) et chacune avait léché le sperme sur le visage de l’autre avant de s’embrasser longuement et de se frotter les seins avec les mains mouillées de foutre. Bien évidemment, j’en ai profité pour me vider et recharger mes batteries puis dormir sur place sur la petite flaque de mon liquide visqueux.
En revenant avec le gel, elle a disparu. Je sens monter en moi une bouffée de chaleur, un picotement sous les cheveux, un tremblement des mains et, comme un fou, je cours faire le tour des couloirs de la galerie commerciale pour la rattraper, mais je ne la trouve nulle part, même pas dans les toilettes pour femmes. Tout ce temps-là, j’avais bandé.
Paul, aux Galeries-Lafayette
Je dois m’acheter un costume trois boutons Yves-Saint-Laurent, deux ou trois chemises Pierre-Clarence ou Arrow, deux cravates en soie de n’importe quelle griffe avec des petits motifs et surtout une ceinture, car celle que je porte commence à foirer complètement et son cuir s’est écaillé au niveau des trous. Dans le rayon des ceintures, je trouve le même modèle et je remarque que j’ai gagné un trou et, dans un élan d’optimisme, je me trouve content des efforts pathétiques que j’avais déployés les trois derniers mois pour perdre deux ou trois kilos. Soudain jaillit de nulle part un visage que je connais bien et que, pour rien au monde, je n’aurais aimé croiser ici. Un instant j’ai cru rêver.
Je balbutie quelques mots de dégoût et je tente de m’éloigner, mais il me poursuit. À l’espace Pierre-Cardin, je m’abrite derrière un porte-cravates que je contourne pour rester à une distance de lui. Une vendeuse de choc en petite jupe rose clair et une poitrine fournie commence à douter de quelque chose, elle se rapproche de moi et projette sur moi l’odeur ensorcelante de son parfum, de quoi acheter n’importe quelle cravate, si Paul n’était pas devant moi, de l’autre côté des cravates suspendues.
Mais il me rejoint aussitôt, et m’emboîte le pas entre les rayonnages de vestes, de cravates, de costumes, là où je vais. Dix minutes après, en caressant la douce texture d’une chemise Arrow 100% coton, je retrouve un peu de sérénité et je me retourne vers lui franchement et le regarde au fond des yeux.
Je veux bondir et courir, prêt à sauter de la fenêtre s’il le faut, mais je sens quelque chose de dur qui me rentre dans le ventre, et Paul qui me presse de tout son corps contre la paroi de la colonne.
Je veux crier, appeler au secours, mais en regardant la flamme au fond de ses pupilles, je me rends compte qu’il est capable de nous envoyer tous les deux aux enfers, en express et en première classe, avec une ou deux hôtesses de rêve s’il le faut. Il m’embrasse sur la gorge tout en jouant de son arme dans mon nombril. Son souffle est haletant, son haleine est chaude, il tremble de tous ses membres.
D’un bond agile, il passe derrière moi et me colle la pointe de son pistolet sur le flanc, et l’enfonce dans mon rein. Sous son impulsion, nous faisons quelques pas vers un rayon de plusieurs griffes non connues, un vendeur debout nous regarde venir.
Le jeune vendeur, amusé par le spectacle et comme compréhensif de notre entrelacement sensuel, nous fait un clin d’œil et va nous chercher les deux costumes ; Paul prends les bouts des cintres dans sa main libre puis il me pousse vers la cabine d’essayage, alors que le jeune vendeur, nous regardant s’éloigner, se met à siffloter un air romantique.
Dans la cabine, Paul jette un œil dehors, s’assure de la bonne fermeture des rideaux puis se retourne vers moi.
Il dénoue ma ceinture et mon pantalon tombe à mes pieds, puis il tire mon slip et prend mes couilles dans sa main, il les fricote doucement puis il les presse légèrement, avec attention. Enfin il prend mon membre flasque et commence à le branler doucement.
Il est vrai que je commence à bander, et je ne comprends pas ce qui se passe ! Soigneusement, il plie les jambes, se met à genoux et amène la tête au niveau de mes hanches.
Je commence à crier, attendant du secours, mais personne n’arrive, je vois sa langue blanche qui se rapproche, grosse et muqueuse, pleine de salive, elle est même fourchue, car ce n’est plus la tête de Paul, c’est une bête étrange, entre un lézard et une chauve-souris, une bête immonde qui vient du fond des caves ! Noooon ! Tout autour de moi se met à tourbillonner, les couleurs se mélangent en spirales tournantes, les murs se tordent, les frises du plafond se débobinent autours des colonnes, plein de bêtes méchantes viennent ouvrir devant mes yeux leur mâchoires aux dents cariées, puis elles les referment avec claquements avant de disparaître dans les décors mouvant et de revenir encore plus féroces. J’étouffe, je sue, je sens que je vais m’évanouir et, dans un dernier effort de survie, je décide d’agir, de frapper des bras, de battre des pieds, de bondir, de courir.
Enfin je sors de mon lit, tout en sueur, avec le cœur qui bat à la rupture.
Sylvie, enfin
Depuis qu’Annie m’a parlé du secret de Sylvie, je n’ai plus qu’une idée en tête, prouver scientifiquement la véracité de l’hypothèse qu’elle avait soutenue et qui semble, avec les temps qui courent, des plus invraisemblables (Cela dit, en termes d’épistémologie moderne, l’hypothèse est falsifiable, c’est-à-dire qu’il est possible de vérifier qu’elle n’est pas vraie, il suffit pour cela de rentrer dans Sylvie sans trouver d’obstacle, et c’est en ce sens que l’hypothèse est bien scientifique, selon Popper bien évidemment). En plus cela me permettrait de déflorer une vierge, aussi moche soit-elle, car malheureusement je n’ai jamais eu droit à cet honneur. Ce soir semble être l’occasion à ne pas rater, car Claude est en déplacement, Annie vient de quitter le bureau pour aller à son cours d’aérobic et dans tout le grand couloir du trente-cinquième étage de la tour sombre dans laquelle nous travaillons tous, il ne reste plus que Sylvie et moi. Je viens de le vérifier tout de suite en allant pisser au bout du couloir et en revenant, plus aucune autre personne ne s’abrite dans son bureau derrière les parois en verre fumé. Reste à aborder Sylvie. Mais, surprise, une demi-heure plus tard, c’est bien elle qui tend la tête dans mon bureau.
Dans d’autres conditions je lui aurais simplement répondu :
Elle porte un corsage de soie blanc et une jupe en cuir noir, et des talons noirs mi-hauts. C’est une grande fille, très mince, avec de fortes hanches, et très fortement maquillée. Elle me fait penser à Cameron Diaz, version brun yeux châtains, et grosses lèvres pulpeuses. Pas franchement mon type, malgré une poitrine prometteuse.
Je me dis que j’ai pris un risque inutile, mais elle paraît bien apprécier, sans doute, car elle sourit.
Dans l’ascenseur, je laisse tomber une main sur sa jupe, elle ne dit rien, puis dans le métro je lui colle la jambe et elle ne fait rien pour m’éviter, enfin en arrivant à sa station de métro, je sors avec elle, sans rien dire, et une fois dans la rue :
Le plan est parfait, comme dans une histoire de Revebebe bien notée par Nicoli, légèrement romantique, à peine corsée, sans digressions, sans rebondissements, mais pas complètement plate non plus. Les rues sont calmes, l’air est doux, des amoureux se bécotent sur un banc public éclairé par une lanterne garnie de chandelles, quelques fenêtres sont ouvertes, d’autres illuminées, et l’on entend de loin s’éloigner la sirène d’une ambulance, avec le murmure continu que font les automobiles dans la nuit de Paris. Me voilà dans son salon deux-pièces parisien, installé sur un canapé en cuir bleu, long et profond, recouvert de petits coussins fleuris, entouré de plein de meubles de haute facture et de bibelots divers et variés, et des tableaux romantiques en toiles sur les murs. Mais les choses vont vite se précipiter, elle ramène deux verres et une bouteille de gin et nous commençons à boire côte à côte, à petites gorgées pour démarrer, puis en grandes lampées, et petit à petit, je me rapproche d’elle et petit à petit je la colle, enfin je l’enlace et je l’embrasse sur la bouche. Elle se laisse faire, m’offre sa langue que j’enroule. Ma main aussi entre en guerre, elle fouille dans sa poitrine, s’immisce par le col, va chercher la chair palpitante des seins.
Je plonge ma tête dans sa poitrine et flaire bruyamment sa peau qui commence à se couvrir de chair de poule, et ma main va tenter le chemin entre ses cuisses, mais elle serre les jambes, prend ma main et la met dans bouche. Elle commence à me sucer le pouce, puis l’index, puis le majeur en le faisant coulisser entre ses lèvres. Je tente de mettre mon autre main entre ses cuisses mais elle reste toujours aussi crispée, et il me revient ce que m’avait dit Annie à propos de son enfance et de son père castrateur et je me dis qu’elle est certainement coincée à ce niveau-là, atteinte d’une névrose phobique qui se déclenche en présence d’objets turgescents, et qu’il faut que j’y aille doucement.
Elle se relève, se met à genoux, déboutonne la braguette, débarrasse mon slip, et commence à me branler doucement puis elle verse un peu de gin sur ma verge, la prend dans sa bouche et commence à me faire coulisser la tige en pressant sur les couilles et en enroulant à chaque mouvement le gland par sa langue. En fait, je me rends compte qu’elle me suce comme je n’ai jamais été sucé ! Étrange pour une vierge, non ? Je pense alors à celui qui a dit que l’absence d’un sens, hypertrophie les autres (Montaigne ?), et je me dis que cela doit être aussi vrai en sciences lubriques. Mais ma pensée n’a fait qu’augmenter mon excitation et, au bout d’un délicieux moment durant lequel elle a réussi l’exploit de mettre toute ma bite au fond de sa gorge, mon foutre corsé et chaud gicle dans sa bouche en un long jet continu, ou presque.
On se repose un peu, on boit encore un gin et elle nous ramène du thé et des macarons que nous mangeons enlacés sur le canapé. Tout ce temps, je tente encore d’ouvrir ses cuisses mais elle reste toujours aussi crispée. Elle passe une main sur mon sexe pour surveiller mon érection.
Je m’étale sur son lit rose bonbon, à côté de grandes peluches blanches et rouges. Elle me donne encore un verre à boire, puis me tourne le dos et dégrafe d’un mouvement lent et gracieux sa jupe ; ses cuisses me paraissent musclés, huilées et, tout en haut, un string rouge est enfoncé entre ses fesses luisantes. Elle éteint la lumière, se tourne vers moi, et viens se mettre sur mon ventre, une cuisse de chaque côté et, d’une main qu’elle balance en arrière, elle prend ma queue et se remet à la branler doucettement. Par la petite lumière qui vient du salon je remarque que son pubis est ultra gonflé, et puis je sens s’écraser quelques chose de mou contre mon ventre.
Tout en parlant j’écarte son slip et un petit pénis jaillit au dehors, flasque et recourbé, avec une goutte translucide qui perle de son orifice.
Elle se jette en arrière, culbute par terre, se relève en trébuchant, attrape une peluche pour protéger ses seins, recule dans le salon, s’abrite derrière un fauteuil, alors que je remets mon pantalon et que j’écume en lui crachant dessus, puis je quitte l’appartement en courant, renversant au passage le canapé vaste et bleu et deux chiens en faïences qui se regardaient devant la porte.
J’aurais bien aimé avoir rêvé, mais cette fois, ce n’était que la triste réalité.