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n° 15207Fiche technique13208 caractères13208
Temps de lecture estimé : 8 mn
10/10/12
Résumé:  Une rencontre fortuite et chaude dans un après-midi tristouille de début d'automne.
Critères:  fh inconnu collection ffontaine fsodo -occasion
Auteur : Jeff 2  (Jeff)
L'occasion fait la luronne...

Il y a des jours, comme ça.


Pourquoi, soudain, se sent-on instinctivement poussé vers des actes irréfléchis ? Nul ne le sait.

Hier faisait partie de ces journées où l’on va, le nez au vent, les yeux sur la foule pour en regarder les passantes sans vraiment les voir ou les observer. On cherche, mais quoi ? On regarde, mais qui ? On détaille, mais pourquoi ? Et puis d’un coup d’un seul, un flash ! Une illumination… Elle ! C’est Elle ! Pourquoi ? Ne cherchez ni à comprendre, ni à savoir pourquoi. Laissez-vous porter par votre instinct de mâle, de « chasseur »… Suivez votre proie, ferrez le poisson et hop ! emballez… Ce sont les circonstances, c’est l’air du temps qui fait l’occasion. C’est l’occasion qui fait le larron et la luronne.


Aussi, me voilà déambulant dans la rue par un après-midi tristouille, à baguenauder quand je l’ai vue ! Elle… Grande femme svelte d’une quarantaine d’années. Cheveux châtains, encadrant un visage un peu sévère, ascétique mais marqué par deux yeux verts. L’allure était noble. Le pas ferme. Montée sur de modernes échasses (souliers à semelle et talons compensés), seul, l’orteil du pouce verni d’un rouge vif apparaissait. Une main dans la poche, l’autre tenant la bride du sac, elle semblait pratiquer le sport favori des femmes esseulées : le lèche-vitrines.


À peine l’avais-je aperçue, je faisais demi-tour et lui emboîtais le pas, pour la suivre. Ainsi je pouvais mieux la détailler. Je l’ai doublée, jetant un œil au passage. M’arrêtai plus loin et la laissai me repasser devant pour lui emboîter de nouveau le pas… Je scrutais sa silhouette, fine, au pantalon qui moulait des cuisses fermes. Son cardigan mettait en relief une poitrine sage. Lors d’un de ces croisements, elle me frôlait, et dans un geste naturel mais provocateur pour le chasseur que j’étais devenu, elle a remonté la mèche de cheveux au-dessus de l’oreille. Une oreille percée et porteuse d’une petite créole. Au passage, je humais son odeur et décelais cette odeur caractéristique de La Petite Robe Noire, un des derniers parfums en vogue. Hum… délices prometteurs… Pas de bagues… du moins pas d’alliance. Je sais, cela ne signifie plus rien de nos jours, mais les femmes sont très traditionnelles et l’alliance reste un viatique contre la drague masculine. Ne pas en porter reste donc un signe de liberté ou de libertinage annoncé.


Ce petit jeu aurait pu se prolonger longtemps, mais il nous a menés tout droit à un salon de thé. J’entrai quelques instants après l’avoir vue s’installer à une table, seule. Derechef, je m’installai à la table d’à côté. Nous voilà séparés de quelques centimètres. Elle commanda pour elle. Je commandai pour moi. Et de concert, nous avons bu notre thé presque au même rythme. Elle semblait perdue dans ses pensées. J’étais perdu dans sa contemplation et cherchais un angle d’approche… Et une fois encore, mes narines se sont ouvertes pour mieux absorber l’odeur de son parfum. Décidément, cette odeur allait à ravir aux femmes. À la fois distinguée et coquine, sexy et racée. Et le subtil mélange des essences qui se mariait si bien avec les effluves de thé que nous dégustions ! Je ne pouvais m’empêcher de m’enivrer, de m’étourdir de ces senteurs. Et, presque saoul, je me suis lancé… à sa conquête.


Discussion banale de salon de thé, considérations et platitudes sur les lieux puis orientation de la conversation sur les mélanges d’odeurs et l’harmonie qui s’en dégageait. Mathilde, « Elle » avait un prénom… et un magnifique prénom, même ! Mathilde est restée perplexe quand je lui parlai de son parfum, étonnée de découvrir qu’un homme pouvait connaître et reconnaître un parfum porté par une femme. Cette première approche, mêlée avec les autres paroles pourtant mièvres et anodines, devait l’avoir charmée car, primo, elle ne m’avait pas rejeté, deuxio, elle ne m’avait pas renvoyé à ma tasse de thé et tertio, elle s’était carrément tournée vers moi et me fixait avec des yeux intéressés, rieurs et brillants de plaisirs.


Tout ce que j’aime, comme signes avant-coureurs de futurs plaisirs partagés.

Dès lors, la discussion ne s’est guère éternisée. Chacun de nous sachant rapidement et implicitement ce que l’autre cherchait et, d’un rapide et commun accord, nous nous sommes éclipsés. Sur le trottoir, je me suis permis une approche plus directe, profitant de lui murmurer une question à l’oreille, je fourrai mon nez dans son cou, dans ses cheveux et respirai son odeur tout en lui déposant un doux et léger baiser à la base de l’oreille. Contre moi, je l’ai sentie frissonner et sa main, chaude, s’est posée sur mon poignet en me serrant légèrement en guise d’assentiment à ma question.


En quelques minutes, nous étions chez moi.

Chemin faisant, j’avais glissé mon bras autour de sa taille fine et sous mes doigts je sentais ses muscles nerveux, ses chairs chaudes bouger. Du coin de l’œil, j’observais son visage et je pouvais voir ses ailes de nez se contracter sous l’effet d’une respiration de plus en plus haletante. Ma main jouait avec sa hanche, sa cuisse et sa fesse, enveloppée d’un tissu soyeux et doux. Et à peine la porte palière fermée, c’est elle qui me faisait face et quémandait un baiser, goulu.


Ses lèvres étaient douces, encore parfumées de bergamote, elles se sont ouvertes pour laisser sa bouche se faire fouiller. Elle fermait les yeux. Sa respiration devenait saccadée. Ses mains m’emprisonnaient la nuque, comme au cinéma. Les miennes commençaient un long, lent et subtil ballet pour découvrir ce corps inconnu qui se frottait au mien et le déshabiller. Doucement, sans précipitation, même si j’étais aussi impatient qu’elle, j’ôtai ses vêtements. Sa peau était chaude, douce et délicate. Elle était brune. Brunie par le soleil estival et elle devait entretenir sa couleur pain d’épice au moyen de séances d’UV, chez son esthéticienne. Pas un centimètre carré de ses seins n’était blanc. Ses aréoles, brunes, étaient dures et faisaient pointer leurs tétons cylindriques et turgescents. En les frottant, elles se contractaient et Mathilde dardait dans ma bouche sa langue en guise d’assentiment à mes caresses. Entre mon pouce et mon index, je faisais rouler la pointe de ses seins, les pinçais, les étirais avec cet exquis mélange de douceur et de brusquerie que les femmes apprécient. Ses hanches frottaient contre mes cuisses. Ses mains étaient toujours accrochées à ma nuque. Nos bouches n’avaient pas rompu leur étreinte.


Torse nu, mes doigts ont abandonné ses seins pour descendre plus bas. Pour mieux faire monter le plaisir et l’excitation chez Mathilde, je m’attaquai à son dos et descendis plaquer mes mains sur ses fesses que j’empaumai. La caresse, à la fois agressive et soudaine, plaquait les seins de Mathilde contre mon torse. Ma main avait du mal à s’insérer entre nous. Doucement, je m’immisçai sur son ventre puis descendis vers son entrejambe. Il était brûlant. En quelques rapides mouvements, Mathilde laissa échapper un cri rauque et se tendit comme un arc avant de se détendre. Elle venait de connaître une première jouissance, fulgurante, rapide en montée et frustrante pour elle comme pour moi. Quoique…


En un tournemain, le pantalon et son string étaient foulés aux pieds, ma braguette était ouverte et mon sexe pointait vers son entrejambe, nu, à l’exception d’une toute petite touffe de poils ras, taillés en ticket de métro. Deux lèvres grasses et brunes bâillaient et brillaient de plaisir. Et sans attendre, à ma grande surprise, Mathilde empoigna mon sexe, le frotta contre son sexe trempé de son plaisir et se hissa sur la pointe des pieds pour m’inciter à la prendre, là, debout.


J’empoignai Mathilde sous les fesses et la soulevai pour la laisser retomber sur mon pieu. Elle s’accrochait à mes épaules. Elle était chaude, douce, excitée. En quelques coups de reins, je me retrouvai prisonnier de son sexe dont elle contractait les muscles et me massait la hampe. Perchée sur la pointe de ses pieds, moi un peu cassé sur mes genoux, après quelques ajustements, j’arrivai à imposer un rythme de pénétration. Il me fallait faire attention de ne pas sortir trop loin tellement elle mouillait, tellement son plaisir débordait. Elle mordait sa lèvre, pinçait son nez, fermait ses yeux. Elle respirait bruyamment. Elle recommença à ahaner et à la manière d’accompagner mes balancements, je la sentis prendre son plaisir qui devint aussi le mien. Elle plaqua bruyamment son ventre légèrement rebondi contre le mien et, sous l’effet de nos sueurs, elle glissa encore mieux le long de ma hampe, s’empalant de plus en plus loin. Sa tête tournait de droite et de gauche et ses cheveux me balayaient le visage. Elle recommença à feuler, geindre de plus en plus fort avant de lâcher un cri et rejeter sa tête en arrière puis revenir brutalement s’emparer de ma bouche et finir d’étouffer son cri de plaisir en mêlant nos respirations.


Mon rythme se ralentissait. La position n’était pas très propice aux épanchements à deux, avec une telle violence. Doucement je manœuvrai pour la reposer à terre et subtilement je lui fis prendre appui contre une console. Jambes écartées, par-derrière, je vins m’empaler en elle, tout en la maintenant fermement par les hanches. Son sexe était à la fois un cratère et un lac d’eau chaude. Sans encombre, j’allai me nicher au plus profond d’elle et entamai un lent et profond mouvement de piston tandis que sa main disparaissait sous son ventre et qu’elle allait exciter son clitoris. Mon sexe était enserré par le sien. Je sentais contre mes bourses ses lèvres, bombées, humides. Contre mon ventre, ses fesses frottaient et cognaient. Je les écartai largement pour faire apparaître la rondelle brunâtre de son anus et d’un pouce curieux et pervers, j’allai en gratter l’entrée. Les plis se sont détendus, l’entrée s’est ouverte et m’invita ainsi à aller plus loin. Sans autre forme de procédé, d’un coup de reins cruel, je m’extirpai de son sexe et frottai mon sexe humide sur l’anneau culier et d’une brève poussée j’entrai.


Mathilde a poussé un cri sourd. J’ai senti ses fesses et ses muscles se contracter, puis lentement se détendre avant de se contracter de nouveau puis accepter l’introduction de mon sexe dans son fondement. J’attendis un instant, suspendant mon action avant d’aller plus loin, encouragé par le mouvement de ses fesses. Doucement, j’ai fini par m’empaler complètement. Après un dernier instant de répit, je débutai une lente série de battements auxquels Mathilde répondit par un ahanement de plus en plus fort avant d’exploser dans une sorte de miaulement sauvage et de paroles crues de sa part qui devaient l’auto-exciter.


Avant que son orgasme ne retombe, je marquai un temps d’arrêt puis repris de plus belle la sodomie tout en me contorsionnant pour aller fourrer mes doigts dans son sexe et aller lui gratter l’entrée, vers son point G. En une fraction de seconde, Mathilde hurla et lâcha un long jet de plaisir dans ma main tout en la broyant sous la puissance de ses muscles. Sous l’effet de ce nouvel orgasme, je m’abandonnai et à mon tour, noyai son ventre sous de longs jets de plaisir, chauds et visqueux.


Exténués, soufflants comme des bœufs, mouillés de sueur autant que de plaisir, nous sommes restés vissés l’un à l’autre, durant de longues minutes, étreignant la console pour ne pas choir sur la moquette de l’entrée.


Alors que nous commencions à reprendre notre souffle, une horloge lointaine a sonné six heures… J’ai senti Mathilde se tétaniser puis brusquement, s’arracher de moi. En quelques gestes et avec un minimum de paroles, elle s’est excusée, s’est rhabillée, s’est repoudrée, s’est refardée. D’un geste hyper féminin elle a sorti son vaporisateur et elle s’est enveloppée d’un aérien voile de La Petite Robe Noire avant de me déposer un rapide et léger baiser sur les lèvres et elle s’est sauvée…


Je suis resté encore un long moment, nu et seul, noyé dans les infimes gouttelettes de parfum, m’enivrant de cette fragrance, abasourdi par ce que je venais de vivre. Mon sexe portait encore, autour de lui, l’empreinte de l’intimité de Mathilde et il se sentait un tantinet frustré… Mathilde s’en était allée… elle s’était sauvée !


Non, je n’avais surtout pas à regretter cet après-midi tristouille, en son début. Je ne souhaitais plus que retrouver Mathilde… un jour prochain, demain ou plus tard… dans d’autres circonstances, en une autre occasion, celle qui ferait la luronne…