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n° 15247Fiche technique29180 caractères29180
Temps de lecture estimé : 17 mn
02/11/12
Résumé:  Trompés, Juliette et Laurent demandent à Louis, qui serait futur père, de bien vouloir faire un enfant à Julienne, en raison d'une prétendue impuissance de Laurent.
Critères:  2couples extracon enceinte vengeance jalousie fsodo humour -vengeance -extraconj
Auteur : Bleuet

Série : Échangiste malgré moi

Chapitre 02 / 04
Échangiste malgré moi (2)

Résumé de l’épisode précédent : Louis a voulu Juliette qui plaisait à Laurent. Laurent a épousé Julienne. Laurent et Juliette découvrent Louis et Julienne au lit et crient vengeance : ils se rapprochent.









Julienne enfourche sa monture, saisit le vit pointé vers les nuages, tâtonne, yeux au plafond, guide la tête vers l’orifice, se balance pour ajuster, un peu d’avant en arrière, un peu sur les côtés.



Louis soulève la nuque pour surveiller la jonction des sexes puis écarte les bras, repose sa tête :



Nous voyons Julienne se démener de plus en plus vite, se pencher sur son partenaire, l’embrasser pendant que sa croupe claque de plus en plus vite sur les cuisses. Elle s’emballe, elle gémit, halète, s’étrangle. Louis lui envoie des claques sur le cul, comme un jockey qui cravache son cheval. Ils s’envoient de nouveau en l’air.



La coupe est pleine : je me retire en tenant Juliette par la main, un doigt sur la bouche. Je suis écœuré de les voir jouer et surtout d’entendre Julienne. Juliette aussi.



Elle est remontée !



Juliette explose de colère. Elle va droit au vélo de son mari, dégonfle le pneu arrière et emporte la pompe à air pour passer sa rage. Je l’invite à aller faire un tour à bicyclette. Il faut respirer après ces révélations, il faut réfléchir ensemble aux suites à donner. Nous choisissons un endroit isolé au bord du canal.



Juliette essuie ses larmes. Je lui rappelle notre premier baiser avant les mariages. Je regrette d’avoir cédé jadis au caprice de Louis en m’effaçant pour lui laisser conquérir Juliette. La nouvelle l’étonne et la scandalise :



Sur cette base nous recherchons le meilleur moyen de nous séparer de nos conjoints infidèles. La séparation devra être une punition pour leur inconduite. Il nous faut du temps. Étrangement notre plan de bataille se construit aussitôt :


En premier nous allons être frappés de malaises pendant une semaine : les amants, délivrés de leurs obligations conjugales, en profiteront pour se rencontrer plus souvent. La mise en place se fera dès ce soir. Le tarot prévu demain sera reporté de huit jours. Ensuite un détective privé, embauché demain samedi, devra réunir des preuves compromettantes à partir de lundi matin. Un instant j’imagine faire muter Louis sur ma tournée, ce qui lui enlèverait la possibilité de retrouver ma femme quand je travaille. Ils se verraient moins mais se désireraient plus et la passion contrariée inventerait des solutions nouvelles. Je renonce à ce projet. Je veux jouer au chat et à la souris, leur filer des coups de pattes, les punir à petit feu. Ils ont sali ce qui était sacré pour moi.


Ensuite, quelle attitude prendre au cours de la nuit de tarot ? Le plus amusant serait de faire perdre Louis : il n’aime pas perdre. Du coup il perdrait ses nerfs, serait désagréable avec Julienne forcément fautive : le spectacle serait réjouissant. Nous envisageons différentes hypothèses de déroulement. Au petit matin un couple sera au lit et… lundi je rendrai visite à Juliette et aussi souvent que ce sera nécessaire, de manière à peaufiner notre plan. Nous sommes complices pour nous venger. Dans une semaine je connaîtrai sa décision. Mais le baiser partagé au moment de la séparation me laisse une indication précieuse. Elle se jettera plus sûrement dans mes bras que dans le canal.


Julienne est câline ce soir, se frotte à moi comme une chatte amoureuse, revêt pour la nuit une nuisette transparente, se promène devant moi, présente son meilleur profil, se déhanche pour séduire, se baisse croupe dégagée. Je vois ce cul où Louis s’est vidé, ce sexe qu’il a martelé. J’imagine la levrette que je n’ai pas voulu voir et toutes les extravagances auxquelles ils se sont livrés. Je repense à leur plan machiavélique pour nous humilier. Elle peut faire le poirier si elle veut : sa migraine doit être contagieuse, j’ai mal à la tête, j’ai mal au ventre. Est-ce que la charcuterie de mon casse-croûte était fraîche ? La question irrite Julienne, elle comprend que ses efforts sont vains, que je ne peux pas dégainer ce soir. De toute façon, elle doit être moulue par des heures de baise avec son amant, demain ou dimanche elle aura l’occasion de me soutirer la semence d’une paternité potentielle. Elle se couche dans mon dos, passe une main et cherche mon sexe. Je grogne avant de laisser grandir l’érection et j’interroge :



L’argument la calme définitivement. Le samedi matin, sous prétexte d’aller chez un médecin de garde, je raconte à mon détective privé mon infortune, je lui fournis les photos des protagonistes, je lui confie le double de la clé du cellier, un plan de la maison. Il pourra se contenter de coller à Julienne. S’il filme des ébats lundi matin, il pourra surveiller Louis le mardi matin ou encore le mercredi. Je paie pour une filature de trois jours. Nous nous reverrons le jeudi après-midi. Il dispose d’un matériel sophistiqué particulièrement discret et s’il y a adultère cela ne saurait lui échapper.


Julienne a préparé méticuleusement le médianoche, est allée chez la coiffeuse, a pris un bain parfumé, a mis pour mon plaisir, (sic), un décolleté aguichant, elle veut me faire honneur devant nos amis, surclasser la Juliette de Louis. Elle est éblouissante, parfaitement femme épanouie, heureuse d’avoir un mari aussi beau et gentil… Elle attend surtout son amant. J’ai soudain toutes les qualités du mari idéal. Hélas, les médicaments que ne m’a prescrits aucun médecin sont des bonbons bien cachés et absolument inefficaces, puisque je souffre de plus en plus. Pour comble, vers 19 heures, Juliette téléphone pour se décommander, elle vomit continuellement et elle pense être enceinte.



Juliette a frappé fort, au point le plus sensible. Apprendre à la maîtresse de son mari une grossesse récente, c’est lui infliger les pires angoisses. Le sac de patates va donner un enfant à Louis. La prude l’a devancée, Juliette va lui voler son amant. Il y a de quoi être furieuse. Julienne range ses petits plats inutiles, claque les portes des meubles. Toute cette mise en scène est inutile, elle ne verra pas Louis cette nuit. Elle oublie les efforts déployés pour plaire à son mari, disait-elle, hé hé ! se déshabille et traîne en robe d’hôtesse en attendant de se coucher avec un époux devenu impuissant à cause de sa maladie.


Le dimanche matin mes douleurs s’estompent… Julienne est souriante. Elle a retrouvé sa sérénité. Elle aura calculé que Louis se lassera du gros ventre de Juliette et sera d’autant plus enclin à choyer sa maîtresse pendant la grossesse de sa légitime.



Je relève le défi, je téléphone :



Il m’écoute.



Julienne hausse les épaules. Je vais la surprendre.



Une bise des deux amants devant le mari est forcément chaste. Je m’amuse à observer leur embarras. J’embraye :



Julienne intervient :



C’est le bal des faux-culs !



Pourquoi Julienne et Louis baissent-ils la tête avec un rictus similaire ? Moi, je le sais.



Voilà comment on raconte l’Histoire ! Nullement gêné par son arrangement de la vérité, Louis tâte le terrain :



Julienne est toute rouge après cet aveu. Louis est ému de cette déclaration à peine voilée.



Les hésitations de bienséance passées, nous sommes tombés d’accord. Louis parti, Julienne a pris mon menton dans sa main et m’a regardé dans les yeux :



Ma femme est heureuse, je vais au-devant de ses désirs les plus cachés, donc je suis le mari unique, le seul digne de son amour. Le soir elle tente une nouvelle approche. Je cède à ses invites, l’embrasse amoureusement, c’était devenu rare, je lui prodigue des caresses, je fais gonfler ses seins, et j’entame des préliminaires prometteurs, je m’amuse à titiller le clitoris, je frotte les grandes lèvres de son sexe, déniche les petites. Julienne semble heureuse, m’encourage du geste et de la voix. Elle sent approcher l’instant où je la prendrai et où je serai sensé faire aussi bien que Louis, certes après Louis je les ai vus copuler, mais une fois suffira pour me rendre père comme l’a suggéré l’amant décapoté.


La supercherie la booste, elle est infiniment tendre, elle reprend les câlins de jeune mariée, y ajoute les astuces apprises dans mes bras, les complète innocemment des pratiques ajoutées par son amant. C’est un mélange détonant grâce auquel elle veut me faire succomber pour me tenir mari et père à sa disposition sans menacer ses amours illicites. Au moment de me faire passer de sa bouche à son sexe, elle me promet une expérience nouvelle : elle souhaite m’offrir sa rose. Je fais semblant de ne pas comprendre, l’oblige à préciser. « On » lui a dit que la sodomie est très agréable et met dans de bonnes dispositions quand on souhaite une grossesse. Hier encore chez la coiffeuse elle a entendu des confidences. Donc elle voudrait faire un essai de « sodomie » avant de me recevoir dans son vagin.



Je fais l’âne pour avoir du foin.



C’est clair, mon sperme perdu dans ce puits, celui de Louis gagnera.



Et j’ai poussé, je suis entré, je me suis installé sur les traces de mon ami Louis. Elle a eu beau rire, me rappeler qu’habituellement ce devait être le dessert, je lui sers le dessert immédiatement. Il n’y a pas de code particulier, cela s’apprend tout seul. Je cherche à entrer le plus profondément possible, je recule pour mieux avancer, je me retire un peu pour mieux m’enfoncer et pour bien l’enculer, selon ses propres termes.



Son vocabulaire perd en grâce au contact de Louis, je suis moi aussi influencé par les circonstances.



Elle ne se justifie pas, ne cherche pas à montrer qu’elle en sait plus que moi. Déjà elle soulève tout son arrière-train à la fois pour mieux s’offrir à la pénétration mais aussi afin de laisser à ma main plus de latitude pour masturber sa vulve et ses environs. Elle poisse mes doigts. L’intérieur du petit trou est chaud, plus resserré au niveau du sphincter ; elle s’efforce de donner le meilleur accès. Elle l’a réclamé, j’accorde. Ce n’était pas un fantasme, c’est une réalité vécue. C’est agréable. Le plus intéressant consiste à sortir complètement puis à forcer le passage étroit mais élastique. Je sors, je rentre, et chaque fois j’ouvre le trou qui veut se refermer. Julienne apprécie, remue ses fesses, tasse le coussin sous son ventre pour relever le trou du cul. Elle halète, je fourre à grands coups, je m’excite comme elle et je me raidis : je remplis l’ampoule de mon sperme et m’immobilise sur les rondeurs musclées. Quel cul, dirait l’autre. Ce cul recrache un liquide glaireux.



Elle se paie ma tête. Elle ne sait pas que je les ai vus en pleine action vendredi et que j’ai entendu leur plan. Le mien aura l’avantage de la clarté. Je viens de donner mon sperme, mais il ne s’est pas dirigé où il fallait. C’est heureux. Je mens :



Elle joue la déception. Je ne serai pas père en confondant les portes d’entrée, ricane-t-elle. Elle se renfrogne, je vais sucer un bonbon pour guérir, heureux d’avoir déjoué sa ruse. Je ne tiens plus à être le père de son enfant. Et demain matin, Louis devra pallier ma défaillance. Il se pourrait qu’il l’engrosse avant moi, tant elle jalouse sa meilleure amie. Pour moi, elle peut être chienne si elle veut. Depuis vendredi, elle n’est plus la femme aimée.