Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15271Fiche technique21085 caractères21085
Temps de lecture estimé : 13 mn
11/11/12
Résumé:  Don't worry, il n'y a pas inceste, juste le parfum. Mais j'ai quand même bien failli me taper ma prof de physique.
Critères:  fplusag nopéné
Auteur : Annie-Aime  (L'envie d'écrire à nouveau, d'aligner des mots après si long)      Envoi mini-message
Parfum d'inceste

Je garde un souvenir impérissable de la période qui marque la fin de mon adolescence et le début de ma vie d’adulte. À cette époque, je quitte ma mère et m’en vais vivre chez mon père, il est en poste en Chine, à Guangzhou plus exactement, l’ex-Canton, une mégapole en plein développement.


Mon père m’inscrit dans un lycée international, en dernière année, en vue de préparer un A-Level, l’équivalent anglo-saxon du baccalauréat. J’ai l’habitude, on m’a déjà pas mal trimballé. Je vous entends : « pierre qui roule n’amasse pas mousse » . C’est peut-être vrai, mais croyez-le ou non, ce n’est pas pour cela que j’accuse du retard par rapport à mon âge. D’ailleurs je n’ai jamais redoublé, une poliomyélite récalcitrante a retardé ma scolarité. Il m’en reste quelques séquelles, au demeurant invisibles si ce n’est une légère claudication.


Le lycée occupe, à titre transitoire, un espace exigu, en périphérie immédiate de la ville, coincé entre un immeuble de bureaux et un entrepôt, non loin d’une zone industrielle dont on aperçoit les constructions les plus proches depuis les salles de classe. La vue en face, en direction du canal, ne va pas au-delà d’une énorme bâtisse en béton, un silo à grain, dont la haute stature sombre et borgne, barre l’horizon. L’environnement n’est pas folichon mais c’est ça ou bien la pension quelque part, pas question de revenir chez ma mère.


L’enseignement du lycée est dispensé en anglais. J’y apprends aussi le mandarin. Les profs sont tous anglophones, rares sont ceux qui parlent français. Les élèves sont pour une grosse part : américains et britanniques, l’autre moitié comprend les rejetons des expatriés originaires d’Europe continentale dont la France, plus quelques autres issus des bonnes familles de la région.


Il ne me faut pas longtemps pour me faire des amis. Mon cercle est cosmopolite mais exclusivement masculin. Non pas que nous soyons misogynes, juste l’atavisme. Difficile de sauter le pas… Cela ne nous empêche pas de fanfaronner, moi le premier. Mais moi, je ne mens qu’à moitié, j’ai de l’expérience : n’ai-je pas conclu une liaison ? L’affaire d’une nuit, une pulsion née sous la lune, évaporée avec le soleil.


Tout à fait entre nous, j’ose avouer que si la nana n’avait pas pris la chose en main, je serais encore puceau. Une chance que je ne sois plus puceau, sinon de quoi j’aurais l’air à dix-huit ans passés ? N’empêche qu’en mon for intérieur je me sens encore vierge ou pas complètement dépucelé.


Je sais parfaitement d’où vient mon sentiment : je manque de couilles avec les gonzesses. Il n’y a que dans mes fantasmes que j’oublie les complexes qui font de moi un zombi stupide et aphone quand je suis avec une fille. Je parviens même à séduire ma professeure de physique, mais ce rêve, je le partage avec beaucoup d’autres car la dame fait l’unanimité parmi nous, elle enflamme nos appétits juvéniles.


Pour ce que je connais d’elle : madame est de nationalité belge, de Wallonie, la quarantaine ou presque, marié avec un chinois, sans enfants. Ce que je vois : un minois agréable, un corps séduisant et une sensualité pas ordinaire… Tous les soirs, je convoque la Veuve Poignet en imaginant des choses… Tous mes copains font de même.


Pour sûr, on ne voit pas passer le temps en cours de physique et c’est pas la faute à Einstein. Bien sûr, la prof n’est pas sans remarquer notre distraction et nos lasers indiscrets. Elle a tôt fait d’y mettre bon ordre. En retour, on apprend à maîtriser l’ « amplification de la lumière par l’émission stimulée de radiation » . Encore que pour ma part, je sois relativement épargné, je crois qu’elle m’a à la bonne, peut-être le fait d’une certaine francophilie.


Mon assertion n’est pas lancée à la légère : je crois réellement qu’elle m’a à la bonne. Jugez plutôt : quand je n’ai pas d’autres cours après le sien, elle me retient pour à nouveau me seriner la leçon si je l’ai mal assimilée. C’est grâce à elle si mes résultats sont honorables.


C’est tout bénef et en plus j’en tire gloire. Les persiflages admiratifs des copains clament mon triomphe. Moi en retour je parade et mime le jeune coq dévergondé, donnant à croire des balivernes dont ils ne sont pas dupes mais il me suffit d’en donner l’illusion.


Le jour de l’événement, nous sommes seuls, la prof et moi, elle explique je ne sais quoi quand survient l’explosion : fracas assourdissant, vitres qui explosent… Elle est abasourdie, moi aussi, je ne comprends rien et mets quelques secondes à faire surface. Il y a d’abord un moment de profond silence, j’ai du moins ce sentiment, puis le tumulte monte, des cris percent… Tous se précipitent, nous aussi, je fonce, la prof aussi, je la devine sur mes talons. Il y a déjà du monde, tous ébahis, apeurés, immobiles à quelque distance du nuage de poussière, épais, insondable. Les particules en suspension forment comme un mur, dense, opaque, infranchissable.


Pourquoi ai-je malgré tout plongé dans l’inconnu ? L’inconscience, la pulsion. Une pulsion née du néant et d’un gémissement à peine audible. Mes yeux sont douloureux, ma gorge est irritée, Je ne vois rien, j’avance péniblement, le sol est meuble, mouvant même, accidenté, parsemé de gravats. Les râles sont un peu plus distincts, j’accélère, empressement précipité autant que désordonné, je me revois en train de déblayer… Je nettoie son visage, délicatement, doucement, le mien est à quelques centimètres du sien, une femme, âgée, masque effondré, d’effroi, de souffrance ou d’épuisement, ou des trois, mais je ne comprends rien de ce qu’elle balbutie, du cantonnais sans doute, à peine un murmure, un souffle… J’appelle à l’aide… Mon souvenir est décousu, pénible… On me dira par après que la rescapée est tirée d’affaire et que je n’y suis pas pour rien.


Que s’est-il passé ? On me montre des égards, on m’explique dans un anglais approximatif : une explosion ou plutôt l’implosion du silo à grain, des dégâts considérables, dix-sept morts, beaucoup de blessés. Ce genre de catastrophe n’est pas rare, c’est arrivé au Kansas aux USA : six morts et aussi à Blaye en France en 1987 : onze morts. Mes interlocuteurs insistent sur ce cas à dessein car ils me savent français. J’imagine d’ailleurs que je dois à ma nationalité l’étrange considération dont on m’entoure. Puis, je prends progressivement conscience qu’on me traite en héros. En réaction, je ressens l’impression grandissante d’être un imposteur. Je proteste et tente de les détromper. En vain ! Toutes ces émotions, la fatigue, la langue… je laisse tomber. À-Dieu-vat !


De ce jour, j’entre dans un nouvel univers, on parle de me décorer. Des journalistes font des articles avec ma photo. Il me faut poser avec la mémé. Celle-ci est à l’hôpital, pas trop d’aplomb mais son état n’inspire plus d’inquiétudes. Son fils est avec elle, il n’en finit pas de courber l’échine. Il m’encense et ne sait pas quoi faire pour me plaire. Épuisant…


Dans la foulée, mon père invite Charlène à dîner. C’est ma prof de physique, au cas où vous ne l’auriez pas reconnue ; c’est pour la remercier d’avoir pris soin de moi après mon exploit pendant que j’étais en observation dans le centre hospitalier. Son chinois de mari est naturellement convié avec elle. Ma belle-mère a mis les petits plats dans les grands, on parle de choses et d’autres, de moi aussi…


La rapidité avec laquelle on en vient à prendre des arrangements, tient du miracle, toujours est-il qu’avant la fin de la soirée, il est décidé que je logerai dorénavant quatre nuits par semaine chez Charlène et son mari. La raison ? Ma logeuse réside à cinq minutes à pied du lycée tandis qu’il me faut une heure en voiture depuis chez mon père. Accessoirement, on dégage du temps pour les cours de soutien dont j’ai besoin.


Avec une autre femme, j’aurais sans doute rué dans les brancards, pour elle je me fais conciliant. Pourquoi pas ? J’imagine, j’échafaude, je manigance… Tout au moins avant que le mari chinois, au demeurant sympathique et parfaitement fluent in French, ne révèle qu’autrefois ils ont perdu un fils pour cause de méningite, séquelle fatale d’une poliomyélite aiguë. Il aurait mon âge s’il avait vécu…


La douche ! Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…




ooo000ooo




Une douche ? Chez ma logeuse j’en ai une pour moi tout seul dans un petit cabinet de toilette accessoire, attenant à ma piaule, ce qui me garantit une relative indépendance. J’aime bien, je peux me taper une queue sans craindre d’être surpris. Mais étrangement, mes besoins en la matière ont tendance à décliner. Non pas que je ne sois pas à l’aise, au contraire, Charlène et son mari sont supers, ils ne savent pas quoi inventer pour m’être agréable. Et ce n’est pas non plus que je sois malade, pas du tout je vous rassure.


Au vrai, le démon de la chair me tourmente toujours mais ce n’est plus comme avant, l’évocation des appas de Charlène ne me stimule plus du tout et au final si ce n’est pas la panne, c’est en tout cas beaucoup plus long pour faire éclore et traire l’effervescence qui fermente dans mes tripes.


Pourtant, elle est vraiment belle Charlène. Chaque jour, je l’observe et la découvre un peu plus. Entendons-nous, j’ai écrit observer, pas épier et ce n’est pas de la couleur de sa petite culotte dont je me soucie mais plutôt de cette forme de ravissement rayonnant qui la transfigure quand elle discourt avec Chung, son mari, lequel soit-dit en passant est un sacré bonhomme, intelligent, cultivé, serviable, drôle et toujours d’humeur égale.


Encore que la couleur de la petite culotte, je la connais, me suffit de fouiller dans la panière à linge. C’est ce genre d’anecdote emberlificotée que je rapporte aux copains, faut que je nourrisse leurs fantasmes à défaut du mien. C’est plus pour l’habitude que pour la gloire car ma renommée est désormais durablement établie. Y-a qu’à les voir, ils boivent mes paroles, ne suis-je pas un Dieu vivant ? Et cerise sur le gâteau, je campe au pinacle. Ça leur en bouche un coin que je réside chez Charlène. Je n’aurais pas plus de succès si la chanteuse des Black Eyed Peas, Fergie la tornade, sortait avec moi.




ooo000ooo




Depuis que je suis chez Charlène, il n’est jamais arrivé que je rentre tard, c’est la première fois, je me suis fait un ciné avec les potes. Dans l’entrée, je tombe sur Chung, il s’apprête à sortir :



Je comprends à demi-mot. Chung travaille comme ingénieur dans une centrale nucléaire située à quelques kilomètres à l’amont sur un bras du delta de la Pearl River.


L’appart est silencieux, je me dirige vers ma piaule après m’être déchaussé. Un couloir dessert les chambres ainsi que la salle de bain. La lumière sourde depuis celle-ci, la porte est entrouverte, j’entrevois Charlène dont l’image est réfléchie dans le grand miroir. Elle est nue. Elle est belle, plus encore que je ne pensais. Sa posture est cambrée, la poitrine haut-perchée est fièrement brandie. La taille si fine, si féminine, creuse la silhouette selon une courbe au prononcé fascinant, laquelle continue sur la hanche dont je ne discerne qu’une partie. Tout un pan m’est caché… Je me surprends à espérer que Charlène se détourne, montre davantage, peut-être la chute de reins… je sais que c’est mal, que je devrais briser là… je veux le faire, je vais le faire… encore un instant, rien qu’une seconde… Je ne peux m’arracher à l’envoûtement.


Fatalité ! Ce qui doit arriver… Charlène m’aperçoit, nos regards se croisent via le miroir. Le sien laisse transparaître l’étonnement, je veux croire que le mien reflète plus l’embarras que la concupiscence. Le temps suspend son cours, nous sommes là, immobiles, yeux dans les yeux, par miroir interposé, plus longtemps qu’il n’est convenable. Puis Charlène pousse le battant, brisant le charme. Je ne suis pas surpris mais quand même pris au dépourvu, en pleine confusion. J’appréhende l’interprétation de ma logeuse, j’attends l’orage, espérant je ne sais quoi malgré tout. En désespoir de cause, je rejoins ma chambre. Mon cœur bat encore la chamade. Je m’allonge et m’efforce au calme. C’est à ce moment seulement que je prends conscience de mon désir, je bande. L’idée de me branler me traverse l’esprit, je me prodigue une ou deux caresses par-dessus le tissu du jean ; pas plus, mon esprit est ailleurs.


Que pense-t-elle ? Que fait-elle ? Elle frappe à ma porte ; elle n’a pas attendu longtemps avant de venir. Je l’espérais tellement fort que je suis un instant persuadé que c’est le fait de ma volonté, un don télépathique. Elle ouvre sans attendre ma réponse, sa silhouette immobile s’encadre dans le chambranle. Son corps est enroulé dans une serviette qu’elle maintient d’une main posée en pince à hauteur de sa poitrine. Elle ne dit rien, j’attends pareillement silencieux, un peu angoissé. Nos regards, vrillés l’un dans l’autre, témoignent de la tension. Moment mémorable : je retiens machinalement ma respiration.


Elle avance, pose ses fesses sur le rebord du lit, le buste à-demi tourné vers moi.



La question me décontenance, je me demande quelle est la bonne réponse, mais je pressens aussitôt que je ne suis pas de taille pour manipuler qui que ce soit et surtout pas elle. Aurais-je des arrière-pensées ? J’ai bien une petite idée derrière la tête mais je préfère ne pas vous la dire. J’opte pour une forme de sincérité laconique.



Ma réponse ne l’intéresse pas, je m’en rends compte, elle poursuit sans y prêter attention.



Ma réponse se veut compatissante, je réagis à la connotation alarmiste associée à l’affection sans soupçonner le moins du monde les implications de celle-ci.



La suite ? Un grand blanc dans ma tête, mon souvenir s’est effacé, je triture et malmène ma mémoire… il est à craindre que j’imagine plus que je ne récapitule : Charlène entreprend de me caresser avec sa main libre, constate mon érection, délaisse la serviette, laquelle chute…


Son corps est contre le mien, ses lèvres sont sur les miennes, douces et moelleuses. Moelleuses à un point que je n’ai jamais connu. Il est vrai que je n’ai pas tant d’expérience. Elle non plus d’ailleurs, je le sais, pour avoir recueilli ses confidences : Chung est son premier et unique amant. Pourquoi cette pensée me vient-elle à l’esprit ? Il m’importe de me remémorer qu’elle est une femme bien.


La langue de Charlène force le passage, contraint la mienne. Le baiser est fougueux, dévorant, j’aime être houspillé de pareille manière. Mes derniers complexes volent en éclat, sa passion brise mes chaînes, la fièvre m’égare à mon tour, mes mains partent à l’assaut de la citadelle longtemps convoitée. Je palpe ses seins avec délectation, retrouvant l’embrasement de mes fantasmes d’antan, oublieux de la parenthèse vertueuse des dernières semaines.


Je me fais docile et collabore lorsque Charlène entreprend de me déshabiller, sans pour autant dessouder nos lèvres. Nos mains œuvrent, je pétris et découvre, elle déboutonne et découvre aussi. Deux découvertes qui participent de notre allégresse. Peu après nos corps s’unissent, mariant les épidermes autant que les langues. Sa peau est douce sur la mienne, je ne m’en rassasie pas. Sa main branle mon chibre, le nirvana… Mais vais-je tenir ? Ben non, je dégage précipitamment mon vit en danger d’exploser et par contrecoup désolidarise nos lèvres.


Nouvelle stratégie, je prends les choses en main, ce n’est pas qu’une façon de parler. L’esprit obnubilé par toute une bibliographie, je me veux l’égal des meilleurs. Mes intentions sont claires, l’itinéraire est réfléchi mais la méthode reste brouillonne. Je suis impatient, précipité, confus, je tète le croupion avant de goûter le nichon ou quelques chose dans ce genre, je fais les erreurs de mon âge mais le cœur y est. N’est-ce pas ce qui compte ? Les gémissements de Charlène m’encouragent à poursuivre surtout quand j’en viens à fouir du groin dans son intimité. C’est ma première fois, je suis maladroit mais volontaire, je m’enivre des sucs qui m’embrenent le museau. Et parce qu’elle n’est pas indifférente, j’explore le registre et m’émerveille des réactions dont je suis la cause. La chorégraphie est spectaculaire mais la musique l’est plus encore, une longue plainte, un enchaînement de notes qui s’égrènent, accélèrent, ralentissent jusqu’à la note finale. Je n’ai pas de repère probant mais suis néanmoins convaincu qu’elle a joui.


Il suit une période de relâchement puis Charlène reprend la main. Elle m’impose à son tour ce que je lui ai fait subir mais avec infiniment plus de délicatesse et de talent. Je n’en peux plus bien avant qu’elle ne prenne mon chibre en bouche. Je voudrais être plus fort, plus résistant… Je voudrais lui dire, la prévenir… Mais c’est trop tard, la charge part en un jaillissement irrépressible, dispensant en retour une sérénité immédiate dans mes tripes.


Pourquoi ne me rejoint-elle pas ? Charlène n’a pas bougé. Mon dard pointe à nouveau. Je me redresse sur un coude et la regarde prostrée au pied du lit, tête basse, un bruissement presqu’un gémissement m’intrigue, m’alarme même. Je dois me rendre à l’évidence, Charlène pleure. Je me méprends.



Les pleurs ne stoppent pas pour autant.



Je m’approche, cajole, caresse puis renonce parce que je la sens réticente.



Mon vit plonge. De ma vie, je n’ai débandé aussi vite. J’aurais fui si seulement j’étais ailleurs mais nous sommes dans ma chambre, dans mon seul refuge. J’attends sans oser bouger, embarrassé dans ma nudité et plus encore par la sienne que je m’interdis de regarder. Mon attente n’est pas longue, Charlène se lève et s’éloigne, honteuse, courbant l’échine, pauvre hère ployant sous le joug du supplice.


Le lendemain, Charlène est seule dans la cuisine, Chung dort encore, je peux parler librement.



Le plaidoyer est véhément, les trémolos annoncent les pleurs. Que dire ? Nous finissons dans les bras l’un de l’autre, comme un fils et sa mère après une épreuve, en toute innocence. Encore qu’innocence est sans doute un gros mot en ce qui me concerne, il m’est vraiment difficile de faire comme si rien ne s’était passé.


Je suis faible, nous convenons d’oublier et de n’en plus parler, jamais.


Suis-je capable d’oublier ? Et Chung ? Autant de questions dont je n’ai pas les réponses.