Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15281Fiche technique15032 caractères15032
Temps de lecture estimé : 9 mn
17/11/12
Résumé:  Une jeune femme veut se venger d'avoir été trompée par son copain.
Critères:  fh jeunes extracon collègues hotel travail fsoumise vengeance cérébral revede cunnilingu pénétratio journal -journal -vengeance
Auteur : SophieF.            Envoi mini-message
Une auberge au bord de l'eau

Mardi


Le test : hier soir, je raconte à Julien qu’au bureau, un collègue – un certain Anthony – me drague avec insistance.



Il est vexé, il boude. Nous ne faisons pas l’amour. Mais ce matin, oui, et je ne suis pas frigide, moi ! Enfin, pas avec lui… Pas frigide mais folle de jalousie et d’humiliation quand j’ai su qu’il m’avait trompée avec cette gourde d’Anaïs. Ne plus le laisser me toucher, plus du tout, et même le quitter, voilà ce que je voulais faire… Et puis, tout compte fait, puisqu’il avait l’air de trouver que ce n’était pas si grave, j’ai décidé de faire pareil, tout simplement. Pour être quitte. Il l’a bien cherché ! L’occasion rêvée, ce pourrait bien être Anthony, qui est plutôt joli garçon, d’ailleurs.


Et je veux savoir si avec un autre ça sera aussi bien. Avant d’être avec Julien, ce n’était jamais terrible. Je faisais mon Anaïs…




oooOOOooo




Jeudi


Les garçons sont vexés quand la fille ne jouit pas. Mais il faut qu’il y ait un minimum de sentiment, chez la fille. Enfin, si j’en juge par moi. Bien sûr, mon expérience est limitée, je suis bien jeune encore. Je n’ai pas envie d’Anthony, pas vraiment ; j’aime Julien mais j’essaierai Anthony. Julien est moins gentil qu’au tout début. Il croit que je suis à lui, que c’est définitif et qu’il n’a plus besoin de se mettre en frais pour moi. S’il a peur de me perdre, il changera peut-être. Jouirai-je, quand Anthony me sautera ? Décidément, cette question m’obsède.




oooOOOooo




Samedi, 10 heures. Elle en sait, des choses, la petite Delphine, qui veut se faire sauter par n’importe qui !




oooOOOooo




Ah bon, d’accord, Monsieur se permet de lire mon journal intime quand je fais les courses ! Eh bien, on va continuer ce petit jeu. Quand nous avons fait l’amour, hier soir, j’imaginais que j’étais avec Anthony, et j’ai joui comme jamais.




oooOOOooo




Lundi


S’il m’a montré qu’il lisait ce journal, c’est par honnêteté intellectuelle. Dont acte. Il ne l’a pas lu depuis. Mais lis donc, lis donc, il est toujours à la même place ! Sache que si tu m’avais menti, quand je t’ai demandé si tu m’avais toujours tout dit, je te plaquais immédiatement. Mais tu m’as répondu : presque, comme un gamin pris en faute. Je coucherai avec Anthony. Tu l’as bien fait avec Anaïs. En fait, tu m’as quand même un peu menti, réflexion faite.




oooOOOooo




Mercredi


Avec Anthony dans les archives, cet après-midi. Premier baiser, sa langue dans ma bouche, pas désagréable du tout. Il me palpe les fesses, les seins, ouvre mon chemisier, soulève mon soutien-gorge et tète, tète. Glisse une main sous ma jupe, faufile un doigt dans ma petite culotte. Je serais bien allée plus loin, mais pas debout, pas pour la première fois, quand même ! Et je ne me vois pas le laisser me besogner à quatre pattes, ou couchée sur le dos, sur ces archives couvertes de poussière. Il m’a demandé si j’avais un stérilet, ou si je prenais la pilule.


Ma petite culotte était trempée, après.




oooOOOooo




Vendredi


Tu as lu, Julien. L’air navré, tu m’as invitée à exiger une capote si je retourne dans les archives. J’avais menti, pour voir. J’irai dans les archives avec Anthony et il m’embrassera, me tripotera. Je le sucerai peut-être. Sans capote ! Enfin, pas avant de savoir s’il n’a pas le sida ou une autre saloperie, rassure-toi mon chéri.




oooOOOooo




Mardi


Anthony me propose une virée à la campagne. Il connaît une auberge au bord de l’eau, avec des chambres. Alors, un jour de RTT, moi et lui…




oooOOOooo




Si tu voulais que je ne lise pas, tu ne laisserais pas traîner ce journal si peu intime, ma chérie. Va donc te faire sauter par Anthony au bord de l’eau et n’en parlons plus !




oooOOOooo




Jeudi


On quitte la nationale, au bout de quelques kilomètres on tombe sur une église au clocher pointu comme tous les clochers, on tourne à droite et la route devient étroite. Derrière un rideau d’arbres, c’est l’auberge.


Il est 10 heures du matin. Anthony pourrait, tout de suite, demander une chambre, mais non : j’ai droit à une promenade sentimentale au bord de la rivière. Il veut savourer le moment d’avant, mon Anthony. Et nous déjeunerons d’abord, n’est-ce pas ? Mais bien sûr.


Qu’il ne mange pas trop, qu’il ne boive pas trop, il faut qu’il reste alerte pour me sauter. Pas d’acompte, en attendant ? Si ! La promenade main dans la main s’interrompt sous un chêne. Graverons-nous sur son écorce nos initiales entrelacées ? Non, nous nous embrassons longuement sous son feuillage. Le dos contre son tronc, mon pubis éprouve la dureté du bas-ventre d’Anthony… Trêve de littérature, Anthony bande comme un taureau. Il veut que je touche. Je veux bien.



Je constate mais ne vois pas, pas encore. Il tripote mes seins, mes fesses… et devant aussi. Je me dégage :



Il s’attriste. Il n’avait qu’à demander une chambre dès que nous sommes arrivés. Peut-être a-t-il peur de ne plus bander, après le déjeuner ? Mais il n’allait quand même pas me culbuter sur la mousse humide.


Et moi ? Humide, moi, entre les cuisses ? Oui mon Julien.


Retour à l’auberge. Le patron est obèse. Une serveuse, jeune, très brune, maigrichonne, obéissante, le patron la baise de temps à autre c’est évident, cette serveuse nous demande si nous prendrons un apéritif. Regard interrogatif de mon séducteur. Geste d’indifférence de la future pécheresse.



Le patron nous apporte la carte. Nous sommes les seuls clients. Une côte de bœuf pour deux, ça vous irait ? Grillée au feu de bois dans la cheminée ! Ça nous va. Et avec ça ? Haricots verts, pommes sautées. Tiens, elles aussi !


Il est content de voir que je ris, mon futur amant mais il ne cherche pas à savoir pourquoi. Laissons-le penser que je savoure, moi aussi, les instants d’avant.


Qu’elle est longue à cuire, cette côte de bœuf ! Anthony me parle du bureau, quel abruti ! Si je n’avais pas un devoir à accomplir, je m’en irais. Je ferais du stop, un automobiliste me trouverait jolie comme un cœur, il garerait sa limousine dans un chemin creux. Ou trois jeunes tambours, revenant de guerre. Alors envolés, mes sous-vêtements, et comblés, tous mes orifices ! Ou quelques loubards brutaux et d’une vigueur peu commune, violeurs peut-être, infatigables.


Il ne semble pas y avoir de patronne, c’est la noiraude qui tourne et retourne la viande. Anthony regarde ses grosses fesses, quand elle est penchée.


Enfin viennent côte et légumes. Il croit devoir me souhaiter un bon appétit. Pourquoi faut-il que je te trompe avec cet imbécile, ô Julien mon amour ?


La viande est trop cuite, j’en étais sûre.


Une glace sort du congélateur.



Elle a une salle de bain-wc. Je m’en sers. Je me rince ensuite.



Bruits d’eau. Je regarde couler la rivière. Dans le mitan du lit la rivière est profonde, lonla, la rivière est profonde… Le dessus de lit est d’une propreté douteuse. Si je l’écarte, et la couverture avec, Anthony va penser que je suis bien pressée et il me ratera peut-être.


Il sort, habillé. Me prend dans ses bras. Il me semble qu’il tremble un peu mais je dois me faire des idées. Mon dieu, quelle tendresse, ses lèvres sur mes paupières ! Mais je fonds ! Nos bouches se retrouvent. Il a eu la délicatesse de mâcher du chewing-gum.


Je n’avais pas encore remarqué la couleur de ses yeux. Gris, avec du bleu et du châtain çà et là.


Corsage, soutif. Ses mains sur mes seins, ses doigts qui pincent un peu, qui font tourner, qui pincent plus fort. J’aime bien d’habitude, mais là…



Ses lèvres, sa langue qui fait vibrer les tétons. Il ôte sa chemisette. Il a de belles épaules, un poitrail avec des poils sûrement doux à caresser, je le ferai plus tard, un ventre bien plat, un mignon petit nombril. Je ne touche à rien, je le laisse faire. Il se met à genoux, il déboutonne ma jupe, qui tombe. Il descend ma petite culotte et applique ses lèvres sur mon… Je n’aime pas ce vilain mot.


Il lèche, gentil toutou. Débusque le clito, le suce, l’aspire. Me pousse vers le lit. M’y voici assise, il enlève mes chaussures, je n’ai ni chaussettes, ni bas, ni collant, il… il soulève mon pied gauche et y dépose un baiser.



Ce type est bizarre. Ah, que je te dise, Julien, il est donneur de sang, et tout récemment encore, donc sans risque, si bien que mon stérilet ne sera pas là pour rien. Anthony ne doute pas que je suis saine et il a bien raison. Nous en avons parlé, en adultes consentants et responsables, sous le chêne.


Il se met nu à son tour. Pas vilain, tout ça, normalement raide, quoi. Plus gros ou plus long que chez toi ? Bof, je m’en fiche – c’est le cas de le dire ! Peut-être un peu plus gros quand même, fais-toi une raison. Poilues, les bourses pleines. Je me lève et retire couvre-lit et couvertures. Alors que je suis penchée, il s’approche et empoigne mes seins. Son membre turgescent – hein, c’est bien comme cela qu’il faut le dire ? – son membre turgescent vient heurter mes fesses. Il pourrait entrer, après avoir choisi. Mais non, il me lâche :



Il me pousse gentiment sur le lit, je m’y allonge, il promène sa bouche sur ma bouche, mes seins, mon ventre et mes lèvres d’en bas, longuement. Mais j’écarte bientôt les jambes :



Il est en moi. Il ne bouge pas, d’abord. Puis il s’active, doucement d’abord puis plus fort, plus vite. Il s’enfonce, il s’enfonce…


Il a pris mes poignets, les a écartés et me maintient crucifiée. J’aurais préféré le prendre dans mes bras, j’aurais croisé mes jambes sur ses fesses, accompagné ses mouvements, resserré mon vagin sur son membre comme je le fais avec toi, Julien, mais il veut me dominer, je suis sa proie, il me baise avec violence et je le laisse faire. Poupée gonflable, va !


J’ai fermé les yeux.


Je ne participe pas.


Qu’il jouisse, qu’il jouisse enfin et qu’il me laisse tranquille. Finissons-en !




oooOOOooo




Samedi


Cet air triomphant de Julien… Il a lu, il est satisfait, lui seul peut me faire jouir, il en est sûr. Eh bien, j’irai pour de bon dans cette auberge, et on verra bien.


Est-il nigaud, quand même, d’avoir cru aux lèvres d’Anthony sur mes paupières ! Et le turgescent ! Et mes petits petons ! Il était bien clair que je m’amusais !


Le problème, c’est qu’Anthony s’est quelque peu lassé de me solliciter.



Il m’a traitée de Sainte-Nitouche et s’attaque à Caroline, qui ne s’en fâche pas, loin de là. Eh bien, je suis décidée !



Il sera persuadé que je n’ai pas supporté de le voir draguer Caroline. Libre à lui de penser ça. L’auberge sera forcément près de la rivière. Il y aura un patron gras aux regards salaces, et une servante noiraude ne lui suffisant pas. Il nous donnera une chambre lotie d’une glace sans tain lui permettant de faire le voyeur.


Anthony triomphera. Une de plus à son tableau de chasse ! Il s’en vantera ensuite, et je passerai pour une fieffée dévergondée.


Cette moquerie de Julien, qui a fredonné les trois jeunes tambours, ce matin… La phrase sur les loubards, violeurs peut-être, aurait dû l’inquiéter. Mais je ne suis pas la seule à avoir le fantasme du viol, probablement.


Anthony ne sera pas gentil, je l’ai trop fait attendre, je me suis moquée de lui trop souvent, trop longtemps. Il m’attachera sur le lit de cette auberge, bras et jambes en croix. Je le laisserai faire, il me caressera avec des orties, des orties cueillies ensemble au bord de la rivière.


Il appellera le patron.



Ouvrira la porte à quelques-uns de ses copains.



Je vais brûler en vitesse tout ce que je viens d’écrire.