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n° 15324Fiche technique39918 caractères39918
Temps de lecture estimé : 23 mn
07/12/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Émilie rêve de fêter ses 25 ans en assouvissant un fantasme. Quand Émilie veut... Elle est servie comme il faut et passe une nuit extraordinaire avec ses complices.
Critères:  fh fhh fhhh cadeau inconnu copains collègues fépilée magasin anniversai travail collection fdomine cérébral revede voir exhib massage intermast fellation double fsodo bougie exercice confession humour
Auteur : Cheminamants  (Un petit délire fantasmagorique pour mon anniversaire)            Envoi mini-message
Un petit tour de passe-passe sur un matelas





  • — J’ai bien envie de faire un petit tour. Et vous, Lecteur ?
  • — Où ça ?
  • — J’ai bien envie de vous le dire, mais seulement si vous insistez…
  • — Ne sois pas chienne. Tu ne veux tout de même pas qu’on te supplie. Après tout pour qu’on te lise, il faut bien que tu écrives.



C’est moi Émilie « jolie-jolie… ». Jolie-Jolie, c’est pour résumer mon petit soft power très perso et les points de suspension, j’y tiens, pour les qualificatifs plutôt flatteurs des hommes et des femmes qui ont croisé mon chemin intime. À vous de mettre celui que vous voulez.

J’ai 25 ans, petite, boulotte, bien décidée à les fêter dès ce soir. On dit bien que samedi c’est permis et bien vendredi aussi parce que c’est comme ça chez moi. Vous comprenez ?


  • — Vous allez le fêter comment ?
  • — Ahh ahh… là j’ai ma petite idée. Venez, je vous embarque dans mon aventure.





—oooOooo—




Je me rends dans une grande surface proposant des meubles sur deux étages. Comme mon lit est prêt de s’effondrer d’avoir reçu mes amours, je songe sérieusement à le changer. Je parle du lit… bien que… si vous voulez savoir ce que j’en pense, je me demande en fait si je ne dois pas plutôt changer mes amours.



  • — Il risque vraiment de s’effondrer d’avoir reçu autant d’hommages, petite dame bien délurée ?
  • — Je vois que vous suivez, c’est bien, mais je vous passe les détails pour ne pas monopoliser votre attention sur plusieurs jours. Vous voyez un peu ce que je veux dire ?


Revenons à nos moutons. Je suis dans l’espace literie et je regarde, je touche, je teste la souplesse de chaque matelas. Il y en a beaucoup. Vous feriez comment pour vous décider, vous ?


Moi, j’ai besoin de conseils et d’explications, je me plante donc devant le comptoir où doit se tenir le vendeur du rayon. Pas là ! J’attends deux ou trois minutes avant d’appuyer sur la sonnette. Le papier scotché à côté a même la bonne idée de me proposer de m’en prendre à ses cloches avec un : « sonnez le vendeur ». Je ne suis ni prétentieuse ni « prou-proute » mais je n’aime pas attendre, alors je ne vais pas me gêner ! Toujours pas là !


Pas de problème, je retourne du côté des matelas et m’allonge sur l’un d’entre eux, le dos sur le lit. Vraiment pas génial le plafond. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, vous les filles, mais j’aime bien les lits à baldaquin pour avoir un superbe voilage au-dessus de la tête quand je fais l’amour. J’y accroche toutes sortes de rubans et de petits gri-gris. Deux variantes dans ce plaisir : je trouve l’ensemble joli et romantique quand je vis une belle aventure ; et seulement utile quand je m’ennuie ferme avec un mou tristounet.


Alors j’ai la politesse rapide, ça oui ! Et je le raccompagne à ma porte aussitôt que je réalise que je m’occupe à détailler toutes mes décos. Hop ! Juste le temps de me lever avec un rhabillage que je lui suggère rapide, chrono en main. Quant à vous, Messieurs, pas besoin de vous demander ce que vous préférez parce que ça n’a aucune importance. Lorsque vous êtes sur le dos avec votre chérie à cheval au-dessus de vous, les seules choses que vous regardez… Allez, allez, je vous donne quelques secondes pour deviner. Bingo ! Sa poitrine offerte à vos mains ou sa bouche attendant qu’elle vous dise que vous vous débrouillez comme un dieu.



  • — Vous exagérez là, quand même…
  • — À peine ! Vous voulez peut-être l’ordi pour écrire à ma place ?
  • — Non, non.


Alors je reprends. Ce lit ne me plaît pas. En plus il est trop souple et pas assez grand. J’en ai vu un autre dans l’espace « votre chambre à côté de l’armoire de la même série. On s’y croit, c’est comme à la maison avec la commode pour ranger la lingerie fine et les culottes en dentelles. La table de nuit qui possède trois tiroirs est assez grande mais ce n’est sûrement pas suffisant pour y placer tous mes gadgets, le sopalin, les huiles de massage et mon gel Play Crazy Cherry. Alimentaire, un délice ! Mais si ! Vous pouvez me croire, mais comptez pas sur moi pour vous en donner la marque. À chacun ses jouissances et ses bons tuyaux. Pour eux aussi j’ai de bonnes adresses. Chuuut Émilie, dit plus rien, tu commences à les énerver !



  • — C’est peut-être bien vrai… Et alors ?


Je m’allonge sur ce nouveau lit de 1,60 m de large, toujours sur le dos. Avec cette taille-là, on commence à jouer dans la cour des grands et je vous imagine en train de me regarder. Pas de blague, ne partez pas, j’aime bien.




—oooOooo—





Aïe, aïe, aïe je m’embrouille. Il fronce les sourcils sans rien dire. J’ai l’air de quoi maintenant, allongée sous le vendeur qui s’est penché au-dessus de moi pour me questionner. C’est seulement à ce moment que je le regarde vraiment. Et là, et là…



  • — Allez, je suis sûre que cette fois-ci vous mourez d’envie que je vous explique.
  • — Là, vous parlez pour vous !
  • — Et alors, vous pouvez bien jouer le jeu !


  • — OK. On y retourne ! « Et là, et là ?


  • — Je ne peux pas m’empêcher de lui faire mes yeux de billes.
  • — Des quoi ?
  • — Non pas des yeux de biche, des yeux de billes : ronds, à moitié sortis de leur cavité, étonnés d’avoir été lancés pile au bon endroit, prêts à gagner le pot.

Et quel pot ! Je reste immobile sur le lit, bien décidée à ne pas répondre tout de suite au vendeur qui m’a fait attendre suffisamment longtemps. Maintenant c’est à lui de patienter pendant que je vous explique. Croyez-moi, le jackpot avec sa quarantaine et un charme fou, mais fou. Pour vous donner une idée, prenez le premier catalogue de mode masculine qui vous tombe sous les yeux ou imaginez-le. Allez à la page 13 porte-bonheur puis retirez le beau mec de la feuille de papier. Vous lui donnez du volume, la 3D c’est très bien, de la chaleur, avec un 37°2 c’est idéal. N’oubliez pas : de la consistance aussi. Imaginez-le non famélique. Pas question qu’il vous dévore à l’instant. Dès que vous réalisez qu’il est là, à côté de vous, la seule chose à faire c’est de sourire, vous êtes bien d’accord ? Alors je peux vous rassurer, c’est tout juste ce que je fais avant de me décider à lui répondre d’un air un peu effronté :



Croyez-moi ou non, mais quand je lui demande : « Vous n’avez pas le même en plus large ? », c’est une petite victoire de le voir rougir. Pas très difficile en réalité, sans me vanter. Voilà comment je m’y suis prise : allongée de tout mon long avec mes pieds encore chaussés posés sur le plastique qui protège le matelas, jambes jointes, je tends les bras en croix et je bouge mes mains en caressant de chaque côté le tissu blanc et doux. Et je rajoute d’une voix amusée : « J’aimerais bien le même en vraiment beaucoup plus large de telle manière que deux hommes allongés de chaque côté sur les bords du lit puissent me prendre par la main sans que je resserre mes bras ». Au culot ! Et patatras, le sourire se transforme en rire.



Mes yeux se plantent dans les siens. Quand je deviens ainsi, je sais très bien que de marrons ils virent au sombre et brillent d’une manière étonnante. Une fois de plus j’en joue. Nos regards s’accrochent et se mettent au défi de faire céder l’un des deux. Je me régale sachant qu’aucun de nous ne lâchera la place.



Le temps me paraît long et les secondes s’allongent. Mais je me montre à l’aise, nullement embarrassée. Et de manière tout à fait naturelle, sans aucune provocation, je me mets assise sur le lit puis je glisse mes fesses jusqu’au bord afin de me remettre debout. Puis de la main je balaye les volants de ma jupe. Aucune inquiétude ils ne sont pas froissés même s’ils se sont retroussés en me déplaçant ainsi. Je fais le tour du lit, une fois, puis encore une fois pour lui laisser le temps de réfléchir et de comprendre.



J’accompagne ma demande en me déplaçant vers le comptoir et il me suit. Oh là là que je suis contente, émoustillée, salivante d’envie et mouillée de désir ! Vous devinez bien que je ne veux pas qu’il s’en rende compte. Au fait, à sa place, vous seriez à un pas derrière moi, vous aussi ?


Si c’est oui, vous pouvez bien me dire quelle tête vous faites ? Allez, pas de gêne entre nous, on fait un peu équipe, non ? Mais je peux aussi imaginer tout ce qui peut trotter dans votre boîte à fantasmes si vous préférez. Mais c’est lui qui est là et pas vous alors je le regarde, lui. Il s’applique bien à me satisfaire en traçant d’une main un peu fébrile les numéros de manière bien lisible. Pendant ce temps, j’en profite pour prendre une documentation avec photo en lui demandant de me confirmer qu’il s’agit bien du lit.



Je souris à la manière dont il tourne le mot « Émilie » entre ses lèvres comme s’il le dégustait en petites bouchées savoureuses. Je retourne faire une balade dans le rayon en prenant mon temps et j’étudie encore une fois les différents modèles. Il suit mon manège à distance jusqu’à l’arrivée de nouveaux clients qui l’accaparent. Enfin je peux marquer les trois mots qui patientent dans ma tête depuis que j’ai la doc entre les mains. La photo du lit reçoit mon message puis je plie la feuille en quatre ce qui est bien suffisant pour être discrète dans une poche de veste. Et hop ! La voilà arrivée à destination, glissée ni vue ni connue quand je m’approche très près pour lui dire mon « à tout à l’heure » d’une voix légère.




—oooOooo—




Il est l’heure et j’attends cinq minutes de plus avant de l’appeler.



Je sais bien qu’il fouille dans ses poches en me parlant et il ne lui faut pas plus de cinq secondes pour découvrir et lire mon petit message : « je suis là ! . Mais bien trente pour comprendre, puisque c’est le temps de mon attente avant d’entendre sa voix vibrante :





—oooOooo—




Pendant ce temps, je vais à droite et à gauche avec une idée très précise. Puis je retourne sur le lieu de rendez-vous pour ne pas louper son arrivée. Je le vois de loin et il se dirige vers moi d’un pas nonchalant les mains dans les poches et le sourire malicieux où s’accroche une promesse de me décrocher la lune pour mes vingt-cinq ans. Je jubile intérieurement en toute franchise et je peux vous dire qu’extérieurement aussi.



  • — Et ça se voit comment ?
  • — Alors là, vous lisez et vous trouvez que je ne suis pas assez précise. Ça ne va pas être facile pour vous expliquer mais pour compenser le fait que vous ne soyez pas là, je trouve normal de faire un effort. Si je vous dis que je suis frémissante avec mes bras tendus longeant mon corps et mes mains qui se crochètent au niveau de mes hauts de cuisses avec des mouvements saccadés à tortiller mes doigts, ça vous parle ?
  • — Oui, mais pas encore assez.
  • — Ben voyons ! Alors imaginez que votre main se trouve à plat entre mes deux seins. Ne faites pas attention si je prends une grande inspiration à ce moment pour savourer mon plaisir. Comme ce toucher virtuel peut vous torpiller le bas-ventre, vous risquez d’être frustrés, vous vous en doutez bien. À vous d’assumer ! Concentrez-vous alors sur le boum-boum au rythme rapide. Lui aussi vous montrera que je jubile. Pour ce qui est de l’intérieur on a parlé du cœur, c’est une première étape.

Pour compléter la description descendez jusqu’à ma culotte, je vous en ouvre l’accès. Ils sont comment votre index et votre majeur ? Propres, les ongles coupés ras ? Parfait. Pas besoin de vous faire un dessin, vous avez bien compris que je vous laisse les glisser tous les deux entre mes chairs lubrifiées par l’excitation. Féminins ou masculins, doigts devant, vous sentez mes contractions vaginales ? Elles les massent par pressions régulières au même rythme que mon cœur. Voilà comment je jubile et je ne vous conseille pas du tout de vous tromper d’entrée car il n’y a pas portes ouvertes dans ma maison intime. Vous avez déjà lu ou entendu parler qu’il y a des exercices à répéter régulièrement pour permettre aux sportives d’aller jusqu’à casser des noix entre leurs fesses ? Allez, on parie : sportive ou pas sportive ?


  • — On en reste là, c’est une sage décision venant de vous.




—oooOooo—




Laurent est à présent à un mètre de moi. Je ne reste pas longtemps immobile, il y a beaucoup à faire. Tout d’abord, je lui montre du doigt le grand cabas qui porte le nom de la marque du magasin. Il l’ouvre et en sort tous les objets que j’ai récoltés pendant mon attente : bougies et chandeliers, petite radio portable, couette moelleuse et des draps de coton fins.


J’ai une petite pensée pour vous qui lisez en espérant qu’avec votre « trifouille-méninges » vous avez deviné où je suis ? Eh bien oui, j’ai osé ! Je me suis laissé enfermer dans le magasin et je suis là où j’ai décidé d’être pour vivre une nuit unique que j’espère exceptionnelle avec un inconnu sur qui j’ai flashé cet après-midi. Un, c’est le minimum, vous l’avez compris. Le « je suis là ! » inscrit sur la photo du lit a permis à ce vendeur qui m’a fait craquer de me rejoindre.



Pendant que nous aménageons notre espace, je pense à ce moment-là à remercier mes parents pour m’avoir donné ce prénom qui cartonne en référence à ce conte pour enfants. Depuis mon adolescence, j’en ai croisé de ces garçons à peine pubères jusqu’aux hommes mûrs qui veulent consoler la petite fille qui a pourtant bien grandi, prétextant qu’ils ne vont pas me laisser seule dans mon lit à avoir peur du noir. Et j’en abuse, même si mon tempérament et ma personnalité y sont aussi pour beaucoup dans cette attirance irraisonnée qu’ils ont pour moi.



Et là, je reste scotchée quand Laurent prend son portable et compose un numéro puis lance avec assurance : « Jean-Michel, on t’attend ! ».



Laurent ne peut s’empêcher d’éclater de rire et de rajouter en donnant une tape amicale sur l’épaule de son copain :



Au fait, vous êtes toujours là, mes teneurs de chandelle ? Alors portez-les hautes et à pleines mains, jouissez du spectacle que vous éclairez de cette lumière magique. C’est cadeau.




—oooOooo—




Ça commence fort. La musique endiablée et mélodieuse qui gicle ses notes à travers tout l’étage du magasin me donne la cadence. Pendant une seconde, je casse ma taille et balance ma croupe sur la droite. La seconde d’après, je reproduis le mouvement sur la gauche. Et ainsi de suite je me déhanche, plantée devant mes deux étalons. J’ai mes jambes écartées à hauteur des épaules et j’ai plié légèrement les genoux pour donner de l’ampleur à mes mouvements. Un coup d’un côté puis un coup de l’autre, je soulève au même rythme les talons fins de mes bottines noires avant de les faire claquer sur le sol. J’adore ce bruit qui résonne.


J’accompagne la danse de mon corps et de mes jambes avec des mouvements de bras. Tout d’abord tendus à l’extrême au-dessus de ma tête, j’attrape l’air à pleines poignées puis d’un geste vif et rapide, je place mes mains sur mes cheveux longs. À ce moment, en douceur j’ouvre mes doigts avec délicatesse comme pour libérer l’oxygène puis j’enduis ce baume imaginaire en caressant ma chevelure d’une manière érotique. La musique m’enivre et je m’abandonne à elle de plus en plus libérée. Je rejette de manière sensuelle ma tête en arrière et je me cambre à l’extrême. Mon bassin obéissant se déplace d’avant en arrière puis d’arrière en avant pour me bercer en diablesse. La musique me guide et je danse, je danse en utilisant l’espace autour de moi pour libérer l’exaltation qui monte du fond de mon ventre. Le rythme dans la peau, je vais servir un homme après l’autre et je les chauffe en me frôlant à eux de manière provocante. La musique frénétique a laissé la place à celle maintenant plus enivrante aux notes orientales, comme une invite à la danse des ventres.




—oooOooo—




J’attrape la main de Jean-Michel et je m’enroule à l’intérieur de ses bras, puis je soulève d’une main ma jupe souple et colle mes fesses culottées juste en dessous de son entrejambe déjà bien gonflé. Je fais signe à Laurent d’un geste souple du doigt de s’approcher pendant que Jean-Michel moulé à moi par-derrière accroche avec envie ses mains à l’intérieur de mes cuisses. Il appuie les phalanges de ses pouces contre ma culotte déjà bien mouillée. Laurent s’est plaqué contre mon corps. Nous sommes face à face, avec Jean-Michel qui réchauffe mon dos avec des frottements d’excitation et nous accordons tous les trois notre respiration aux mouvements que nous ordonne la musique.


Laurent a pris mon visage entre ses mains et, avec avidité, il me lèche les joues, le front, l’arête de mon nez, mes paupières fermées et mes lèvres qui s’entrouvrent appelant désespérément le mélange de salive. À chaque pulsion de plaisir je gémis et mes mains sur les fesses de Laurent se crispent sur elles puis se détendent avant de les palper à nouveau. Et c’est délicieux, si vous voulez tout savoir, à sentir que d’un mouvement de balancier, Laurent écarte mes cuisses avec la sienne pour libérer le passage aux mains tâtonnantes de Jean-Michel. Élastique écarté, celui-ci glisse un doigt dans mon antre puis deux et crochète mon intérieur en titillements affolants. Laurent enlève alors mes deux mains de son cul et il libère juste ce qu’il faut d’espace pour les placer sur la boucle de sa ceinture et présenter sa braguette. Sa raideur flagrante qui s’est placée dans le creux de l’aine étouffe et réclame une délivrance.


Avec dextérité boucle, bouton et glissière cèdent sous mes doigts et je me hâte de soulager le porteur de plaisir. D’une main ferme et délicate à la fois je l’attrape et glisse mes doigts pour apprécier le bâton de jouissance de Laurent. Je masse en va-et-vient les vaisseaux gorgés de sang. Sur l’ouverture de son gland, je recueille les petites gouttes de plaisir au creux de ma paume pour lubrifier son membre palpitant jusqu’à la garde. Je sens que j’ai chaud, vraiment très, très chaud et je m’enivre de plaisirs donnés et reçus mais je lutte encore pour ne pas succomber à l’offrande. Et je divague d’une belle ivresse sous les baisers avides de Laurent qui embrasse mon cou, tète mon menton puis dévore ma bouche, avant de mordiller mes oreilles.


Ses mains ont soulevé sans ménagement mon petit pull de lainage fin et elles m’obligent à lever les bras en l’air pour me libérer de l’entrave qui tombe à mes pieds. Jean-Michel me maintient pour m’empêcher de défaillir. Il est bien ferme sur ses jambes solides et musclées et ses biceps ont plaqué mon dos et mes épaules contre son torse pendant que j’accroche une de mes mains sur sa nuque. À aucun moment il n’a lâché l’intérieur de mon intimité, juste libéré mon tréfonds afin de découvrir de manière caressante mes lèvres gonflées d’envies. Je me délecte du jeu de ses doigts sur mon bouton d’amour qu’il n’a pas oublié de servir.


À travers la dentelle de mon soutien-gorge, Laurent malaxe mes seins lourds jusqu’à ce que je le supplie de tout enlever.


Eh oui, il m’arrive d’être une faible femme qui ne contrôle plus rien. Promettez-moi que vous ne m’en voulez pas. Et cette pensée fugace qui est allée vers vous s’efface bien vite pour me laisser au plaisir de l’abandon entre les mains prometteuses de Laurent et Jean-Michel.




—oooOooo—




Jean-Michel me soutient toujours et Laurent fait glisser ma jupe jusqu’au sol. Je libère le vêtement féminin en soulevant mes bottines une à une. Laurent s’en empare et attrape au passage le petit pull et les jette tous les deux sur le lit. Au tour de ma culotte à présent. D’une seule main qu’il pose à plat entre le tissu et ma peau Laurent avec habileté fait glisser doucement la dentelle échancrée centimètre par centimètre d’un côté de ma hanche puis de l’autre et poursuit cette descente le long de ma cuisse. Il prend le temps de caresser mes genoux avec le tissu fin.


Il n’y a pas de tendresse dans ses mouvements, je le sais bien, mais c’est la douceur, une grande habileté et sa connaissance de la féminité qui donnent à mon corps l’envie que l’amour physique s’enrobe pour une nuit de sentimentalisme. Il sera temps au petit matin que je reprenne ma nonchalance affective.


Laurent attrape délicatement entre ses dents une bretelle de mon soutien-gorge et lui fait suivre le chemin de la courbe de mon épaule jusqu’à mon avant-bras en déposant sur chaque parcelle de peau de délicieux petits baisers. L’autre bretelle subit le même sort puis Laurent dégrafe le dernier rempart à ma nudité et le lance à son tour sur le lit.




—oooOooo—




Nue, il ne me reste que mes bottines pour être à bonne hauteur de mes hommes. L’intérieur de ma chatte est enflammé sous les doigts aventureux de Jean-Michel pendant que Laurent me baise les seins. Ils savent y faire les bougres pour me voir préférer sans l’ombre d’un doute l’enfer et ses flammes sans cesse changeantes et renouvelées qui brûlent ma peau jusqu’à me tordre de plaisirs, plutôt que l’uniformité cotonneuse d’un angélisme épuré. Je choisis les deux dagues masculines chauffées aux fers blancs prêtes à écrire dans ma chair que par mes trois portes ouvertes mes invites hospitalières reçoivent leurs hommages le jour de mes vingt-cinq ans.


Jean-Michel agrippe mes cuisses par-dessous et me soulève de terre avec aisance plaçant mes fesses dans le vide au-dessus de sa taille, comme on tient une fillette dans les bras pour la faire pisser. Je m’accroche aux épaules de Jean-Michel les bras en arrière. Ses biceps saillants me rassurent sur sa force et son endurance. Maintenant je me laisse aller au plaisir de l’attente volontairement soumise. Laurent ouvre la braguette de son collègue pour accéder au slip puis il libère le sexe demandeur de profondeurs féminines. Ensuite il écarte mes fesses et Jean-Michel me pose sur son membre redressé qui me paraît énorme et d’une dureté de rêve. Le long de ma raie je l’enserre sans qu’il me pénètre et me voilà aux anges ou plutôt descendue d’un cran de plus vers les chaudes profondeurs du feu charnel. Laurent écarte en grand mes cuisses tirant sur mes muscles jusqu’à n’en plus pouvoir, pour libérer à sa vue le mont de Vénus à l’épilation parfaite. Il libère mes lèvres et m’empale avec son doigt brusquement à la hussarde. Pas de problème, je dégouline.



Je jouis alors en hurlant et je libère un jet de cyprine autant que si je me pissai dessus.

Il maintient ma tête plaquée dans le creux de l’épaule de Jean-Michel pour que je puisse me laisser aller jusqu’au bout de ma petite mort et mes derniers frémissements.



Et d’un coup de rein il enfonce sa queue en moi accompagnée de ma mouille.



Laurent émoustillé au possible par mon affirmation me pilonne, écartant mes chairs sur le passage de son sexe qui grossit encore au fond de moi et revient au bord de mon entrée pour replonger à nouveau dans un bien-être absolu. Il est d’une retenue exemplaire pour prolonger son plaisir et multiplier le mien.


Comprenez bien que la seule chose qui est retenue c’est son sperme et non pas son ardeur. Tiens au fait, vous en êtes où avec votre lecture ? Et votre main, elle tient encore sans trembler le flambeau bien au-dessus de nos ardeurs à tous trois ? Je pense que vous avez peut-être choisi d’aider votre chandelle à se consumer tout comme les bougies autour du lit brûleront jusqu’à la dernière étincelle.




—oooOooo—




Laurent se retire de mon fourreau. Il recule d’un pas jusqu’au pied du lit. Il s’assied, laissant les jambes pendantes puis allonge son corps. Jean-Michel s’avance avec moi. Il me penche de telle manière que je place mes genoux sur le bord du lit de chaque côté des cuisses de Laurent. Celui-ci attrape ma tête des deux mains me faisant basculer en avant et approche mon visage du sien et m’embrasse avec douceur. À quatre pattes la croupe relevée, je n’ai même pas le temps de me retourner pour voir le bel oiseau de Jean-Michel, que je le sens déjà se frotter à mon clito en cercles resserrés. Puis il longe ma vulve en remontant doucement et caresse de haut en bas mes deux vases de sa tige en raideur extrême.


Je confirme que la fleur de l’âge a des attraits imparables. Puis le petit centre de ma cible aux rondeurs laiteuses reçoit sa préférence et les mouvements m’invitant à m’ouvrir reprennent leur jeu. Je vous le donne en mille ! Je suis frustrée de ne pas le regarder faire ! Mais bien vite je me mets à penser à ce phénix qui renaîtra de ses cendres après avoir câliné mon postérieur et flambé dans mon intérieur trop souvent délaissé. Je me mets à gémir, à le supplier d’aller jusqu’au fond de mon offrande, l’espérant tour à tour animal à la longévité extrême volant à mon secours puis bambou qui pousse vers le haut à grande vitesse sa limite végétale afin de me couvrir. L’attente se transforme en supplice et ma pensée s’affole imaginant tout, espérant tout. Mais je ne peux sortir de ma bouche à force de volonté pour être entendue qu’un prénom que je scande en gémissant :





—oooOooo—




Et les promesses sont tenues. Ô combien ! Plutôt deux fois qu’une ! Pour chacun des Messieurs bien sûr.


Et moi, Émilie « jolie-jolie… », vingt-cinq ans, je vous affirme que j’ai l’anniversaire dont je rêve depuis longtemps. L’envie, le plaisir et l’ivresse qui servent mon fantasme. C’est lui qui m’a fait vibrer dans les bras de Laurent et de Jean-Michel en étant léchée, caressée, doigtée, plantée sur leurs queues ou silencieuse à goûter leur virilité, jusqu’aux explosions qui m’inondent encore de toutes parts.


J’ai bien éclairé votre lanterne dites-moi ? Et je peux vous avouer à présent que j’ai bien joué à me faire plaisir en vous imaginant la tenir bien haute. Ça ne vous rappelle rien ? Allons, allons… Toujours pas ?


Alors, reprenez du début :


  • — J’ai bien envie de faire un petit tour. Et vous ?
  • — Où ça ?
  • — J’ai bien envie de vous le dire mais seulement si vous insistez…
  • — Ne soit pas chienne. Tu ne veux tout de même pas qu’on te supplie. Après tout pour qu’on te lise, il faut bien que tu écrives.


  • — Touché ! Mais une petite chose ou plutôt deux à régler de vous à moi : la première : On ne se connaît pas, alors rangez le « tu  ! Ensuite attendez un peu avant de penser que je suis « chienne ou « chatte » car vous n’en savez rien ! Mais je vais éclairer votre lanterne et je souris d’avance en vous imaginant la tenir bien haute. Alors voilà de quoi il en retourne :

C’est moi Émilie « jolie-jolie… ». Jolie-jolie, c’est pour résumer mon petit soft power très perso et les points de suspension, j’y tiens, pour les qualificatifs plutôt flatteurs des hommes et des femmes qui ont croisé mon chemin intime. À vous de mettre celui que vous voulez… »




—oooOooo—




Vous en dites quoi de mon petit tour ? Hein !


Abracadabra ! Je plante le décor. Abracadabra ! Je donne le ton. Abracadabra ! Je vous prends comme complices et confidents. Puis il a fallu deux coups de « baguettes » magiques pour que j’attire votre attention sur celles de Laurent et Jean-Michel en nous offrant à vous en spectacle tous les trois. Rassurez-vous, eux non plus n’ont rien vu venir. Tout ça pour eux ? Non ! Tout ça pour vous ? Pas vraiment. Tout ça pour moi ? Ohhhh OUI !


Comme une illusionniste qui se régale de la mise en place de son tour de passe-passe, et qui jouit de la manipulation qu’elle exerce sur les spectateurs, je me suis servi de vous en tant que lecteurs pour assouvir mon fantasme. Ce n’est pas de me retrouver enfermée dans un magasin avec deux vendeurs, à prendre mon pied dans un lit qui constitue le principal de mon histoire, ni du plaisir que j’ai eu à la vivre, ni du plaisir que j’ai eu à l’écrire. Sans blague ! Mes vingt-cinq ans, je les ai vécus comme ça ! Croix de bois croix de fer si je meurs je vais en enfer ! Hummmmm… J’adore !

Un coup de projecteur sur ce que vous pensez être le principal

Et j’ai bien pu profiter tranquillement du plus important : ce qui se passe dans l’ombre : VOUS !


Mon fantasme en passant une nuit avec deux beaux mecs, a été de vous imaginer en train de nous regarder. Pendant que vous lisez, je vous espère avoir du plaisir ce qui augmente le mien.

Enfin c’était comme ça tout à l’heure, parce que là, tout de suite, je pense que je vous coupe la chique.

Qu’importe que vous soyez un homme ou une femme puisque vous existez en lecteur dans l’anonymat le plus total. Mais vous êtes restés présents à chaque seconde dans ma petite caboche la nuit de mon anniversaire et le temps qu’il m’a fallu pour la raconter.

Qu’est-ce que j’ai aimé ! Si vous saviez… Je me suis demandé à tout instant en vivant une action après l’autre puis en la décrivant : Qu’est-ce que vous faites à cet instant précis ? Qu’est-ce que vous ressentez ? Et mon imagination a fait le reste puisqu’elle ne m’a pas quittée un seul instant.


Faites-moi la nique maintenant ! Normal c’est à votre tour ! Gardez donc les réponses pour vous si c’est votre choix. Je m’incline, c’est de bonne guerre. Chien ou chienne n’est pas qui veut !