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Temps de lecture estimé : 16 mn
09/12/12
Résumé:  Soumis par deux lesbiennes, dont sa femme, ce mari sexuellement au bord de la panne, veut introduire un veuf dans le ménage à trois. C'est risqué.
Critères:  ffh fbi hsoumis fdomine fmast intermast fellation cunnilingu 69 pénétratio confession -couplea3
Auteur : Veilleur  (Homme)

Série : Partage

Chapitre 03 / 05
Trois et un font-ils deux ?

Épisode 1 : Hervé, ce vendredi n’ira pas à la cantine. La tenue ultra légère d’une stagiaire et ses propos ambigus « les femmes sont toutes un peu lesbiennes » l’ont émoustillé. Il décide d’aller faire l’amour à sa femme, Louise, pendant la pause de midi. Son inconscient ne le pousse-t-il pas à vérifier ? Le constat s’impose : au lit avec une veuve, son épouse est plus qu’un peu lesbienne.


Épisode 2 : Stupéfait, troublé, Hervé veut se retirer pour réfléchir à la conduite à tenir : sous le coup de l’émotion, il tombe dans l’escalier. Les deux compagnes relèvent le blessé. Nora, l’autre femme, est heureusement infirmière. On le soigne et on le convainc d’ouvrir son cœur. Le trio fait exploser le carcan du couple : on invente ou réinvente le ménage à trois.








Trois et un font-ils deux ?




Jusque-là Nora fuyait notre demeure avant mon retour. Désormais, puisque je sais et puisque je me suis laissé prendre au manège, Louise et Nora n’ont plus à se cacher. Pendant mon sommeil elles ont continué à se faire plaisir. Une ou deux fois j’ai été réveillé par des cris :



Ces deux amoureuses, libérées du souci de se cacher ont mis à profit mon épuisement pour passer une nuit entière à s‘étreindre, leur première nuit blanche. Elles ont voulu profiter à fond de mon apparente soumission au fait accompli. Pour récupérer, j’ai finalement abandonné la place et je me suis réfugié dans la chambre d’amis. L’amour est une drogue dont il faut user avec modération. J’étais arrivé à saturation. On dit communément qu’il est plus facile de rester la bouche ouverte que le bras tendu. Je confirme. Après fellations, succions, accouplements, exercices imposés et autres exercices libres, l’oiseau kaput a capitulé. Le samedi matin à mon réveil, je trouve Nora dans mon lit, la tête posée sur ma cuisse, le sexe à hauteur de mes yeux. Il lui a fallu une sucette à mâcher pour s’endormir. À portée de main elle m‘offre son jouet, je le caresse tout doucement, je décris sur les grandes lèvres des cercles avec trois doigt enduits de salive.


Nora cesse de ronfler et pousse des soupirs mais ne se réveille pas. J’ouvre la moule, j’examiner à loisir le trou aux bords nacrés, roses et rouges. L’intérieur est irrité. Quand j’introduis mon majeur Nora grogne une syllabe :



Est-ce de la sollicitude ou me veut-elle pour elle seule ? Pour moi ça ne fait pas de différence, j’entre en elle et je sens se refermer sur moi ses bras autour de mes épaules. Ses jambes s’enroulent autour de ma taille, ses chevilles se croisent, forment une clé dans mon dos.



Comme elle y va. J’aime ce que je lui fais, j’aime sa disponibilité, c’est déjà bien. Malgré tout, je lui fais plaisir et je murmure dans son cou « Je t’aime ». Elle me couvre le visage de bisous, ses yeux brillent, ses mains me pressent sur elle. Elle ramène ses jambes et ses pieds sur mon dos lorsqu‘ils glissent. Le mouvement fait lever ses fesses. Un courant étrange me parcourt pendant cette pose immobile. Pourquoi se met-elle subitement à haleter aussi fort. Et c’est parti, elle vient cogner mon pubis, se met à gigoter, à bouger en tous sens. Je suis fétu de paille sur la vague de sa jouissance et elle éclate en sanglots, elle me supplie



Oublie-t-elle qui je suis ? Ses cris ont réveillé Louise.



Il est trop tard, Nora jouit, j’éjacule : je n‘entends pas la voix de ma femme, mes yeux captent son expression autoritaire. Nora ne défait pas l’étreinte et proteste :



Dans l’intonation pointe un soupçon de jalousie. Je vole sa poupée ! Louise me pousse, se jette sur Nora, l’embrasse, la cajole.



L’homme, minoritaire entre deux femmes, le possible coupable, c‘est moi. Je ne suis pas allé la chercher cette Nora. Heureusement, Nora est toute gratitude :



Moi, je n’existe pas, Louise reprend possession de sa maîtresse, l’entraîne à la salle de bain. Je l’entends adresser des reproches :



Besoin d’être aimée ? À quoi sert le mari ? Donc le paradis connaît des turbulences. Tout n’est pas aussi lumineux et clair. Louise établit une hiérarchie, elle a des priorités, elle prête ou l’amante ou le mari, elle régit les rapports, elle est la maîtresse. Trop heureux de ne pas être totalement évincé, je fais profil bas, je me recouche et je me rendors. Qu’elles règlent leurs problèmes. Elle n’est pas mal cette Nora. Louise, elle est exquise, mais… trop possessive.


Au repas de midi, la paix est revenue. Ma femme m’embrasse, met Nora dans mes bras pour un bisou. Cet après-midi, elles ont prévu de me donner un spectacle.


Assises face à face aux deux extrémités du lit, elles exécutent un strip-tease en musique et annoncent un concours dont je serai le juge et le prix. La première qui se fera jouir avec ses mains pourra m’utiliser et l’autre sera à sa disposition. Qu’est-ce qui les met le plus en joie : les doigts qui fouillent leur sexe, le regard que chacune fixe sur la masturbation de l’autre ou ma présence silencieuse de voyeur désiré condamné à s‘exciter ? Jamais pour moi Louise n’avait accepté une exhibition de cette nature. « Oh ! Non. Laisse ça aux gamines. Je ne me masturbe plus, tu es là pour me faire jouir, tu es mon mari. »


Tout change depuis que Nora est officiellement l’amie de Louise. Les formes anciennes de pudeur sont abolies, tout est permis, tout peut se montrer.


C’est beau une femme à la recherche du plaisir. Il y a la mécanique de la masturbation, les poses, les manœuvres apprises ou instinctives ; mais le plus émouvant est de pouvoir lire sur le visage et dans les yeux la montée lente du plaisir de la chair tourmentée. Toutes deux se prêtent à cet examen, oublieuses de l’environnement, mais elles se surveillent. Chacune veut vaincre pour la gloire et pour pouvoir être la première à faire de moi l’instrument de son prochain orgasme devant l’autre. Une compétition à peine voilée s’établit entre les amantes. Les frissons annoncent l’aboutissement de l’épreuve. Louise emporte le prix et Nora vaincue va nous servir lorsque nous nous accouplerons. Ainsi on me couche sur le dos, Nora est chargée de me masturber et de me tailler une pipe pour obtenir un gourdin solide. Louise lui tend la croupe et Nora, ma bite en bouche, doit lui mettre deux doigts dans la chatte. Louise s’installe sur ma pine, dos tourné, se laisse aller en arrière et réclame mes caresses sur ses seins et les attouchements de l’index et de la langue de Nora sur son clitoris. Elle triomphe, nous lui sommes soumis.



Le dimanche après-midi, l’infirmière est de garde. Louise et moi récupérons après deux jours et deux nuits de folie amoureuse. Louise veut savoir à quel point j’apprécie d’être aimé et choyé sexuellement par deux femmes à la fois. Je serais un privilégié à l’entendre.



Embarrassée par ma question, Louise esquive : il n’est pas possible que je puisse imaginer cette solution. Pourquoi ne pas savoir apprécier pleinement de tels avantages ? Elle serait peinée de revenir à la situation antérieure, elle assume sa bisexualité et ne veut plus devoir se cacher de moi. Si elle avait su, elle m’aurait renseigné dès sa première rencontre avec Nora à propos de leurs sentiments. « On est si bien à trois ». Elles sont si bien à deux. Voilà pourquoi pendant un certain temps je feins de vivre et de nager dans le bonheur. J’ai le sentiment d’être parfois si bien quand elles m’oublient.


Je ne connais plus de repos, j’assiste régulièrement aux étreintes des deux jeunes femmes, je participe ou je couche avec les deux ou je suis l’objet de celle qui me gagne… Mais cela ressemble de plus en plus à de la gymnastique, à des exercices d‘hygiène corporelle. Où est l’amour ? Je ne suis pas amoureux de Nora, Nora me tripote, Nora me suce, Nora me chevauche, Nora trait mon sperme, Nora s’envoie en l’air sur ma queue. Elle est zélée, attentive, elle a peut-être des sentiments pour moi. Je la considère comme une gentille acrobate. Mais Je ne suis pas amoureux d’elle.


De plus, ma relation avec ma femme évolue, son amour partagé est un mystère pour moi. Qu’elle le veuille ou non, il y a une fêlure. Je ne suis plus unique pour elle ; en plus d’elle, je sers sa copine. Souvent je la sens plus attirée par notre compagne, plus disposée à lui accorder de l’importance dans ses choix, dans la vie quotidienne, mais aussi dans ce grand lit qui a été acheté par elles aussitôt ma reddition confirmée.


Dans la mesure où je n’ai pas perçu à l’origine ce glissement vers la nouvelle venue, où j’ai découvert une situation bien établie, je ne vois plus à quel moment nous sommes passés d’un amour conjugal heureux à l’apparence d’un amour dont la seule réalité consiste à s’accoupler généralement en présence de Nora et parfois avec son concours actif. Car l’infirmière a des talents certains pour réunir deux sexes, des mains habiles pour m’introduire ou pour nous câliner pendant l’acte. La notion d’intimité disparaît, l’amour est collectif ou n’est pas. La règle n’est pas édictée, mais c’est le vécu auquel je dois me plier. Plus nous copulons ainsi, moins je me sens aimé. Mon sexe est pratique, réel, palpable, « embouchable », « enfournable », chaud et souple, il complète agréablement leurs étreintes. Mieux qu’une imitation, qu’un godemiché ? Un jour je serai peut-être remplacé par un tel objet, plus souple d’utilisation, toujours disponible dans un tiroir. Plus rien ne m’étonnera.


Et moi ? Louise me prête plus de générosité, plus d’altruisme, plus de tolérance ou d’ouverture d’esprit que je n’en possède. Peu à peu, l’élu bienheureux de ces dames déprime et trouve des astuces pour les laisser seules afin de cacher la possible panne sexuelle qui lui fera perdre toute considération. Parfois je me demande pourquoi je reste. J’ai juré fidélité à Louise. Mais la réciproque devait être une condition de ce contrat. Oui, Nora est une femme, Louise ne me trompe pas avec un homme.



Quand m’a-t-elle dit pour la dernière fois, en tête à tête, « Je t’aime » ? J’en perds le souvenir. Pourtant elle n‘est pas avare de l’expression quand elles s’embrassent, se font des papouilles le soir à côté de moi dans le lit spacieux.



Au travail on s’inquiète de ma santé. Chloé, la stagiaire qui n’a dans sa poche ni ses yeux ni sa langue, la première, me signale que mon visage paraît pâle et fatigué. Elle a par ailleurs des soucis avec son père qui perd l’appétit après une déception amoureuse récente. Elle aimerait le voir épouser une belle-mère avant de partir vivre sa vie. Or la dernière prétendante du papa ne se manifeste plus.


Mes forces déclinent, mon moral est en baisse. Qui trop embrasse mal étreint. Mes deux femmes abusent de moi. Après les heures de travail en semaine, mes soirées me laissent sur le flanc. Le rythme trop soutenu, l’excès d’exercice et ma contribution trop fréquente à la production de sperme buvable à la source, destiné à éclaircir les joues ou à nettoyer le fard à paupières usent mes forces physiques et mes facultés mentales au point que je finis par révéler mon désarroi à ma stagiaire. Jamais en temps normal je n’ai fait de confidences sur ma vie privée à quiconque. Chloé me prend en pitié, convoque son père et monte un plan astucieux pour trouver une solution à ce qui tourne à la crise. J’invite Richard à un repas un samedi. Il aura pour mission de conquérir la veuve et de nous en débarrasser Louise et moi.



Ce soir, c’est la fête, j’ai annoncé la visite d’un collègue de travail. Aussitôt, elles ont déclaré qu’elles allaient organiser une réception qui me ferait honneur. Petits plats, vin fin, bougies, musique de fond, elles ont tout réglé. Richard n’en revient pas, il salue Louise, lui offre des fleurs, s’excuse de ne pas avoir de bouquet pour Nora et m’accuse de ne pas lui avoir révélé la présence d’une hôte aussi jolie. Quel acteur ! Il a marqué un temps d’hésitation quand Louise lui a présenté Nora. Nora elle-même a tiqué en le voyant. Ça n’a duré qu’une seconde. Richard a su lever un peu d’embarras en me déclarant coupable d’un oubli regrettable. Bon repas, compliments aux cuisinières. À mon plus grand étonnement rien ne laisse deviner le lien amoureux entre les deux lesbiennes. Richard s’étonne, lève les sourcils, me regarde, incrédule.


Louise rompt définitivement la glace en invitant Richard à danser au salon. Je n’y coupe pas, j’hérite de Nora. Une Nora presque distante, juste amicale, plus intriguée par la présence de notre invité qu’enchantée de danser avec moi. Peut-être ennuyée ? Je fais l’article : c’est un veuf, un sentimental trop longtemps fidèle au souvenir de sa défunte épouse, qui mériterait de rencontrer une gentille femme, dans son genre, belle, aimant le sexe. Ce serait un mari parfait, capable d’assurer un bon train de vie et une vie sexuelle épanouie. Je lui conseille de se montrer chaleureuse avec Richard, il pourrait venir compléter notre trio actuel si Louise et elle souhaitaient le coopter et rétablir un équilibre dans nos relations.



Nora reçoit l’information avec une apparente indifférence.



Du coin de l’œil elle surveille l’autre couple. Je devine : elle supporte le mari par la force des choses, elle craint l’arrivée d’un mâle qui lui prendrait Louise. À la première occasion, elle s’impose à Richard, dans le but évident de le séparer de ma femme (?) ou plutôt de son amante. Depuis des semaines, elle a su conquérir et conserver Louise, à mon nez et à ma barbe, elle m’a supplanté auprès de Louise, elle ne va pas lui laisser faire un faux pas supplémentaire, avec un homme qui plus est. Elle connaît ma faiblesse de mari assez attaché à sa femme pour accepter la situation, un autre plus autoritaire pourrait ruiner ses efforts.


Richard accueille volontiers le changement de cavalière. Louise se venge et se rabat sur moi, son mari, rentré en grâce par miracle. Faute de grive… on mange des merles. J’observe le même manège. Louise dans mes bras surveille le nouveau couple. Ce Richard ne va-t-il pas séduire la veuve ? Un veuf et une veuve pourraient constituer un couple. Or Nora et elle sont inséparables, sauf si… je fais miroiter l’introduction d’un homme dans notre trio, au service des femmes, pour me soulager, pour protéger ma santé et mon rendement. Au rythme actuel les deux gourmandes vont me vider, me rendre impuissant. J’argumente :



Présenté et offert par moi à ma femme, comme Nora m’a été donnée, le nouveau venu ne serait pas un concurrent, ne commettrait pas l’adultère en couchant avec mon épouse puisque je tiendrais la chandelle. Louise pourrait se laisser prendre sur mon ordre sans remords par l’amant que je lui donnerais. Elle pourrait le partager avec Nora. Je réponds de ses qualités.



Ainsi m’est interdite l’homosexualité qu’elle pratique pourtant avec Nora. L’interdiction tombe à plat, je préfère les femmes. « Les femmes » : depuis la venue de Nora, avant je disais « ma femme ».



Comme il a été facile de la convaincre. L’encourager par ma présence pendant l‘acte de chair ? En aurait-elle besoin ?



Un sujet la tracasse.



D’un geste leste Louise fait tomber mon pantalon, sa robe glisse à ses pieds : elle ne porte rien en dessous. Elle est toujours prête pour une joute avec Nora. Au lit, au salon, à la cuisine, dans le couloir ou dans la salle de bain, elles s’empoignent, se dénudent, s’embrassent, se culbutent, se bouffent la chatte ou opposent leur sexe peau contre peau. Mais la perspective d’un changement prochain la rapproche de moi. Depuis des jours les amuse-gueule, les pipes ou la masturbation de mon zizi font partie des attributions exclusives de Nora. Louise ne perd pas son temps en préliminaires avec moi. L’échauffement, le mien comme le sien, est du ressort de Nora. Nora prépare. Nora adore exciter. Parfois je suis admis pour « achever », parfois Nora termine ce qu’elle a entrepris. C’est selon leur humeur.


Je suis presque étonné de voir Louise s’agenouiller devant moi, prendre mon oiseau en main, le caresser gentiment, le lécher et le faire glisser entre ses lèvres. C’est un vrai retour en grâce, cela me comble de bonheur. Chloé a trouvé la bonne solution à mon problème ! Ma femme m’aime encore. D’ailleurs elle le dit. Baume au cœur, je bande plus fort. Elle s’assied sur le bord du matelas, se renverse sur le dos et me réclame une fellation. J’en ai perdu l’habitude, Nora est préférée pour les léchouilles. D’ordinaire je regarde et on ne m’appelle que pour la pénétration en profondeur, pour l’estocade finale, pour la distribution de sperme qu’elles partagent.


Observateur et excellent élève, j’imite les trucs de Nora, mes doigts savent caresser les abords, dégager le capuchon pour soumettre le clitoris au fouet de la pointe de ma langue. Louise me découvre des talents nouveaux dans l’art d’ouvrir les lèvres, de faire pénétrer un doigt ou la langue. Je n’ai plus peur de l’irriter en lui faisant comme Nora, une feuille de rose. Je fais aussi bien sinon mieux tant est grand mon désir de la reconquérir. Mes efforts sont couronnés de succès, le bassin se meut au bout de ma langue, les fesses se lèvent, le ventre est pris de tremblements et la voix de Louise chevrote pour traduire son plaisir. Elle m’appelle sur elle, elle se donne, elle se presse, elle se déchaîne, c’est comme avant Nora. Ces retrouvailles décuplent mes forces, je me surpasse, je lime, je l’expédie au septième ciel, une fois, deux fois, trois fois et aussi souvent elle clame sa satisfaction.


Je trouve qu’elle en fait beaucoup. Avant Nora, elle n’avait jamais fait autant de bruit, et même avec Nora, jamais sa plainte amoureuse n’a atteint une telle intensité. Ne serait-elle pas en train d’éveiller la jalousie de son amante ? Nora s’est jetée dans les bras de Richard, Louise la punit en simulant un plaisir extrême avec moi. Parce que de mémoire de mari, c’est la première fois que Louise mène un tel tintamarre. L’excès de ses manifestations vocales jette le doute et gâche ma joie. A-t-elle joui aussi fort ou a-t-elle beaucoup simulé ? Après l’exploit, Louise nous accorde un temps de repos et de récupération, mais ne bouge plus, ne me dit plus de mots doux. Autant de gentillesse, d’amour proclamé, de gestes aimables, puis autant de froideur : c’est la douche froide.


Et soudain un cri nous fait sursauter. C’est un cri reconnaissable entre tous, le cri de Nora quand elle jouit. Louise bondit, saisit sa robe et se précipite vers le salon. Je la rattrape tranquillement. Richard remplit son contrat, je m’en réjouis. Ma femme est plantée dans l’embrasure de la porte, les yeux exorbités. Sous ses bras, je glisse mes mains et je caresse ses seins. Dans le friselis de sa nuque, je dépose des bisous. Elle est prisonnière de mes bras et doit assister impuissante au spectacle. Sur notre canapé, Richard écrase la veuve. Elle vient de jouir, mais il continue à marteler le corps soumis. Depuis des années il vit en célibataire : l’occasion est trop belle. Il a franchi le premier pas, il n’a pas l’habitude de laisser un chantier inachevé, il a pris Nora. Celle-ci n’a pas protesté, il lui fait l’amour, il lui laissera le souvenir d’une séance exceptionnelle. Donc il lime, inlassable, plein de vitalité. Louise constate l’infidélité de l’amante, se tourne vers moi et me crache :



Richard continue bravement, descend entre les cuisses, se vautre sur le ventre, reprend de l’élan pour mieux se projeter dans cette cramouille baveuse, il se gave de la chair si douce de ses seins. Son application aboutit, au grand dam de Louise ; Nora implore, en redemande, s’écarte au maximum, enferme l’amant dans ses bras, l’embrasse comme une affamée et se contorsionne quand vient la jouissance.



Mais Richard doit être sourd, il maintient le rythme, bouscule une Nora consentante, s’essouffle à peine et chevauche une monture qui feule en continu et relance la cadence à grands coups de cul.



Les deux autres atterrissent enfin. Nora rayonne de bonheur, Richard est aux anges, Louise est furieuse et je jubile intérieurement. Nora se lève, invite Richard à la salle de bain et fait une risette à ma femme. Richard m’envoie un discret clin d’œil. C’est mission accomplie. Louise et moi aurions aussi besoin d’un passage dans la baignoire. Mais nous avons été devancés. Quand fusent les rires de Nora, Louise décide de les rejoindre. La salle de bain n’est pas grande. Je prends une douche à la cave. Dans mon fauteuil, je fume un cigarillo et je me dis que Chloé, la gamine de dix-neuf ans, a du génie.