n° 15348 | Fiche technique | 20156 caractères | 20156 3480 Temps de lecture estimé : 14 mn |
16/12/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Pour le plaisir du lecteur, cinq manières d'être "déraisonnablement sage" : cravater un concurrent, se refuser à des plaisirs faciles, être une débauchée inviolable, aimer sa femme plus que de raison et, enfin, envisager le sexe version Fast Food... | ||||
Critères: #recueil #exercice #sciencefiction fh extracon prost nympho jalousie fellation | ||||
Auteur : Collectif Antilogies (Collectif d'auteurs divers, volontaires pour aller au feu !) Envoi mini-message Co-auteur : OlivierK Envoi mini-message Co-auteur : SophieF. Envoi mini-message Co-auteur : Olaf Envoi mini-message Co-auteur : Hidden Side |
Collection : Antilogies |
La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (si possible entre 1500 et 7500 signes) mis en ligne sur le forum de Revebebe pendant le mois qui suit une proposition de sujet « antilogique » par un des membres.
Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum pour participer ! : Concours et jeux d’écritures ; Antilogies et autres jeux (ré) créatifs — les textes ou Antilogies — les discussions.
Sommaire :
Sultan, par OlivierK
Isabelle, par SophieF.
Défaillance technique, par Olaf
Le cas Xavier 2316, par Hidden Side
par OlivierK
Elle me montre la porte. Non, je ne partirai pas ! Le dos en arc, le poil hérissé, les yeux furieux, la bouche crachant d’horribles menaces, je veux épouvanter le visiteur. Elle rit, mais gentiment :
Pourquoi faut-il, quand son mari si gentil n’est pas là, que vienne cet intrus, qu’ils se déshabillent et qu’ils se couchent sur le lit ? Je vois tout dans la glace de l’armoire, de mon refuge sous le sommier.
En effet, je ne l’aime pas. Pourquoi l’aime-t-elle ? C’est comme chez nous mais j’ai du mal à en prendre mon parti. La tigrée de la boulangerie, par exemple, se roule par terre, appelle plaintivement. Je suis le plus près, j’arrive, elle fait mine de regarder ailleurs, elle attend les autres, elle choisira plus tard.
Le tout noir s’approche, veule parce que je l’ai rossé à plusieurs reprises. La garce lui fait les yeux doux. Le vieux gris vient faire le joli cœur, alors nous avons l’un contre l’autre des approches feutrées, le ventre frôlant le sol puis des bonds menaçants, oreilles dressés, queues énormes.
Accepter d’entendre ça, se laisser humilier de la sorte, perdre toute dignité ! Et quand le gentil reviendra, lui sourire, lui faire croire qu’elle n’aime que lui. Quelle pitié !
L’intrus a jeté ses vêtements sur la moquette. Alors mes griffes dans sa cravate. Malheureusement elle glisse et je ne peux pas carder. Je la tire sous le lit et je me couche dessus pour y mettre des poils. Là-haut ça gémit, ça soupire, vont-ils finir par casser le lit, à le secouer de la sorte ?
Et l’autre qui grogne. Son caleçon a tôt fait de rejoindre sa cravate. Que je déteste cette odeur !
Ils se calment enfin. Voilà les pieds nus du type sur la moquette. Si je ne me retenais pas, quels coups de griffes ! Mais il faut que je me réfugie tout en haut du buffet de cuisine.
Il va partir. Elle aura un peu honte, peut-être. Je fermerai les yeux en ronronnant, je me frotterai à ses jambes nues.
Elle devrait comprendre que toute sagesse de ma part eût été parfaitement déraisonnable.
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par SophieF.
Il est question de s’amuser, en cette soirée d’automne. Isabelle est invitée à se joindre aux autres mais elle va refuser car elle n’a pas le cœur à rire, Christophe est loin depuis longtemps et pour longtemps encore.
Elle sait trop comment ça finirait. Privée d’amour depuis deux mois, elle serait une proie facile pour les dragueurs. Sébastien peut-être, ou bien Julien. David aux yeux si clairs. Laurent aux larges épaules. Des battoirs, ses mains ! Un bon coup, Laurent, selon Aurélie…
« Je ne peux pas faire ça à Christophe ! Je dois être sage. Je suis à lui, et à lui seul… Mais comme il me manque ! Sa dernière lettre est sous mes yeux. Il me caresse, il m’embrasse partout. Partout ! Il m’aime, il n’aimera jamais que moi, il reviendra bientôt. Bientôt ? Dans deux mois ! Mon Dieu que c’est long deux mois. Deux mois encore… »
Ils vont se retrouver chez Stéphane et Laura. Ils riront, ils boiront pour que les têtes des filles tournent un peu et que les garçons prennent de l’audace. Laura leur montrera les dessous sexy qu’elle a achetés dans la boutique de la rue Lamartine. Ils lui demanderont de les mettre, elle refusera d’abord, en regardant Stéphane. Il lui dira de faire comme elle voudra, et que ça lui ferait même plaisir si…
Elle ira dans leur chambre, se déshabillera, mettra les dessous chics et se rhabillera, pour rire de leur déception. Elle ne voudra pas être la seule à être en sous-vêtements, d’abord en sous-vêtements, alors le sort décidera, le sort ou plutôt le poker.
« J’ai ce bel ensemble que Christophe m’a offert pour mes vingt ans. Mes seins y sont mis en valeur, mes seins et mon cul qui n’intéressent plus personne…
Pourquoi me mentir ainsi ? Il suffirait que je cesse de me morfondre. Christophe n’en saura jamais rien. D’ailleurs il se paye peut-être du bon temps, là-bas. »
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par Olaf
Je ne sais pas combien de fois j’ai regardé cette vidéo. Chaque fois que je vois la fille s’agenouiller devant le gars, je ne peux m’empêcher de me marrer à l’idée de ce qui va se passer ensuite. Ni d’accélérer les mouvements de ma main sur ma queue.
Le piquant dans cette affaire, c’est que le gars… c’est moi.
Je végétais dans une entreprise de sous-traitance en matériaux d’aéronautique, lorsque Maïté fut nommée responsable du développement. Du jour au lendemain, sans que je sache pourquoi ni comment, elle me prit sous son aile. Quelques semaines plus tard, j’étais envoyé à l’étranger, pour me former dans la fabrication d’alliages révolutionnaires pour l’époque. Des trucs galvanisés et toronnés sous contrainte, d’une résistance à toute épreuve.
Ma position n’a dès lors cessé de s’améliorer au sein de la boite. On formait une équipe d’enfer, Maïté, le nez au vent, subodorant les besoins du marché, et moi, développant les produits les plus performants, conformément à ses attentes.
Ceci dit, l’équipe performait uniquement dans le domaine professionnel. En ce qui me concernait, vu ce qu’elle m’avait laissé entrevoir de son anatomie, une ouverture côté cul m’aurait convenu. J’eus même quelques fois l’impression qu’on partageait le même intérêt. Mais Maïté m’imposa de rester sage, de peur de tout foutre par terre.
Tout s’est emballé un soir où elle est venue dans mon atelier, avec une mine mi-gênée, mi-amusée.
J’y ai passé la nuit. Mais, le lendemain matin, j’avais une première ébauche. Contrairement à son habitude, Maïté fit preuve d’une belle créativité pour les essais. Comme si ça l’excitait de pouvoir se foutre à poil devant moi, qui plus est sur ordre du patron.
Je l’informais par courriel de l’avance de mes travaux. Elle me donnait par SMS l’heure et l’endroit où la rejoindre. Nous nous précipitions alors dans un endroit discret, le temps d’ajuster le prototype et de procéder à quelques réglages « sur la bête ». Jamais je n’aurais imaginé qu’elle puisse se déshabiller aussi naturellement devant moi. Ni surtout qu’elle se laisse frôler, voire plus, suivant où je devais procéder à des corrections techniques. Moi, bien sûr, à chaque essai j’avais un peu plus de peine à garder mon calme.
Rétrospectivement, je réalise que c’était sans doute de devoir mettre au point l’absolu instrument de sagesse sexuelle, dans une déraisonnable débauche de voyeurisme et de sensualité, qui nous a le plus excités. D’autant que, rapidement mise en bouche par la promiscuité que mes ajustements nous imposaient, elle se mit à en rajouter. Avant d’enfiler la ceinture, elle s’offrait plus que raison à mes regards. Puis elle écartait largement les fesses, comme pour mieux faire coulisser les lanières. Ou elle caressait longuement son entrejambe, comme pour s’assurer que les brins entouraient agréablement son intimité.
Elle me poussa à bout lors du dernier essai. Elle savait que le patron s’était absenté quelques heures, ce qui nous laissait toute liberté de profiter de son bureau. Elle se mit à poil de manière particulièrement lascive, puis, plutôt que d’enfiler la ceinture que je lui tendais, elle commença à me caresser. Je n’eus pas le temps de la rappeler à la raison que déjà elle avait sorti ma queue de mon pantalon. Vivement, elle me tendit ses fesses.
Elle me laissa la pénétrer, par-devant et par derrière. Elle m’incita même à profiter de quelques variantes latérales, une jambe appuyée sur le bureau du chef. Lorsqu’elle sentit que j’allais perdre la maîtrise de nos jeux, elle me repoussa pour enfiler la ceinture, avant de se remettre en position, les fesses à portée de ma tige.
J’entends encore son rire lorsque, de nombreuses mais vaines tentatives plus tard, je dus me rendre à l’évidence que ce que j’avais conçu assurait un degré maximal de protection génitale et anale. Elle s’amusa alors à m’exciter encore plus, à me provoquer pour que je pousse mon chibre plus avant, plus fort, ou au contraire plus subtilement, entre l’attache et son intimité désormais inviolable. Je fus incapable de forcer la place, de quelque manière que ce soit.
Elle se mit à genoux devant moi, pour me consoler de l’efficacité de mon invention. J’en ai profité jusqu’à la dernière goutte, sans me douter qu’un tel lieu était balayé par une caméra de surveillance.
Un type des RH m’a remis la vidéo en me signifiant mon licenciement immédiat. Petit cadeau pour étouffer toute velléité de procès de ma part.
Trois mois ont passé depuis cette folle journée. Ils doivent être en train de breveter mon invention. Si Maïté met autant de cœur à l’ouvrage pour la promouvoir qu’elle en a mis à la tester avec moi, ce truc va faire un tabac, dans l’industriel comme dans les sex-shops.
Je m’en fous, la fin du film suffit à mon bonheur. Alors que je n’avais remarqué aucun problème auparavant, je ne sais toujours pas pourquoi les articulations auto-cassantes de la ceinture de chasteté ont refusé de fonctionner au moment fatidique. Malgré tous nos efforts, impossible de débloquer les fermoirs, ni de distendre le montage. Sitôt après m’avoir fait jouir, Maïté s’est retrouvée prisonnière. Mais pas de la manière prévue.
Je suis incapable de résister au regard de panique qu’elle a, lorsque que je lui avoue ne pas savoir comment la libérer rapidement.
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par Hidden Side
Le cocon d’intimité qu’elle a créé autour d’eux le met mal à l’aise. Il est douloureusement conscient de la proximité de la psychologue, et de l’attraction malsaine que sa volumineuse poitrine exerce sur lui. Ses tétons dressés semblent vouloir transpercer le tissu transparent de sa blouse.
Des pensées déviantes se débattent par milliers sous son crâne. Ce dont il s’apprête à parler est tellement… honteux, énorme ! Il a d’ailleurs du mal à comprendre ses propres réactions. Pourtant, il doit le faire. Il doit cesser de se mentir à propos de sa femme, tout dire à la psy.
Dans un sursaut de dégoût envers lui-même, Xavier plonge son visage entre ses mains et les arrose copieusement de larmes. Cette fixation aberrante fait de lui un paria, un monstre asocial. Mais c’est plus fort que lui… À chaque fois que son épouse s’offre à un autre, il souffre le martyre.
Elle se tapote les lèvres avec un stylo d’aspect phallique, avant de le suçoter d’un air consterné.
L’idée qu’on puisse lui arracher sa femme le fait se recroqueviller sur son divan thermoformé. Il est prêt à tout pour éviter ça.
Le ton de la psy s’est teinté d’une suspicion menaçante. Même s’il n’est pas proscrit officiellement, le sentiment amoureux est considéré comme une aliénation, un reliquat du passé qui mène immanquablement l’Homme à sa perte.
Le pire qui puisse lui arriver, maintenant, ce serait qu’on le prenne pour un activiste romantique !
Plaçant aussitôt ses mains sous ses seins, la psy s’ingénie à les faire ressortir sous le tissu complice.
Profitant que son client la dévisage, bouche bée, elle lui colle son téton joufflu dans le bec. Puis, plongeant la main dans son pantalon, elle s’escrime un instant sur son membre avant de le sortir à l’air libre. Tétanisé, Xavier se laisse faire. La psy grimpe alors sur le sofa, l’enjambe avec une moue satisfaite, et, s’accroupissant au-dessus de lui, gobe son sexe tendu d’un seul et ample mouvement.
Tandis qu’elle oscille au-dessus de lui, le baisant avec tout le professionnalisme requis, il la fixe de ses yeux exorbités. Le pauvre, il lui faut un traitement de choc pour dépasser cette mélancolie !
Après avoir massé la pointe de ses seins, elle glisse une main entre leurs corps réunis, lui palpant les bourses et la queue, sans oublier au passage le petit bouton impertinent dressé au sommet de sa motte. Elle accélère le rythme, se ramonant consciencieusement sur la verge fichée en elle. Oubliant ses inhibitions, Xavier l’empoigne par les fesses et la baise avec une violence soudaine. Il ne tarde pas à jouir, se répandant longuement dans ce con accueillant.
La psy s’essuie tandis qu’il se rajuste en quelques gestes. C’est déjà la fin de sa séance.
Il paie, se lève sans un mot puis se dirige vers la porte.