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Temps de lecture estimé : 23 mn
22/12/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  A la suite d'un accident cardiaque, un mari - que le travail tenait trop souvent éloigné de sa famille - découvre des lettres qu'un amant lyrique a écrites à sa femme. Le pire cache le meilleur : c'est la morale de cette histoire.
Critères:  fh couple extracon gymnastiqu entreseins fellation 69 pénétratio fsodo hdanus
Auteur : RobertAnne92
Femme au foyer

Avril 2012



J’ai une femme formidable. Oui, d’accord, c’est vrai : j’ai peut-être attendu trop longtemps pour le reconnaître. Il faut dire que vingt-cinq ans de mariage commencent à compter ; mais j’ai des excuses.


Voilà ; tout de suite après notre mariage, j’ai créé mon entreprise. Les entrepreneurs, patrons, artisans peuvent sûrement se reconnaître dans mon parcours. Ce n’est pas facile tous les jours ; et encore, j’ai eu de la chance. Le démarrage a été laborieux mais, petit à petit, j’ai prospéré. Recherches de débouchés, de fonds, de collaborateurs, et le temps passe. Journées de dix-huit heures : cela veut dire quitter la maison alors que tout le monde dort et rentrer après le dîner. Je reconnais que je ne voyais pas beaucoup mes enfants et ma femme.


Pourtant, jamais un reproche, sauf quelquefois pour des fêtes d’enfants oubliées. Ondine – c’est ma femme – s’est occupée de tout : de la maison, des enfants et de tout le reste alors même qu’elle travaillait à mi-temps. Financièrement, ce n’était pas nécessaire ; mais manifestement, pour elle, c’était très important.


J’aurais pu continuer dans cette voie si mon cœur et ses tuyaux ne m’avaient fait une mauvaise farce. Heureusement, l’opération s’est bien passée. C’est fou ce que les toubibs sont capables de faire, juste en passant des outils dans les veines !




—ooOoo—




Donc, depuis quelque temps, je suis de retour à la maison, dorloté par mon épouse qui, je crois, a eu plus peur que moi pendant cette période. Convalescence, donc repos. J’avais oublié ce que repos voulait dire. Un nouveau rythme à prendre. Une stricte hygiène de vie, au moins pour quelques semaines.

Le missionnaire… Quelle position moquée, montrée du doigt comme le sexe pépère. Mais le chirurgien nous a parlé de « missionnaire inversé » et la plaquette que nous a donnée son secrétariat est tout à fait explicite : l’homme est assis ou allongé, et la femme le chevauche ou est allongée sur lui. Enfin, ce qu’il faut retenir, c’est que je ne dois pas trop m’agiter.

Je suis sûr que vous croyez que j’invente cette histoire de plaquette et de recommandations sur la façon de faire l’amour après une opération ; pas du tout ; cela existe : renseignez-vous.


Ondine doit donc prendre le commandement. C’est vrai que jusqu’à maintenant – enfin, les jours où j’étais disponible et en forme – c’est plutôt moi qui menais la danse. Oh, ne croyez pas qu’elle soit insensible aux joies du sexe. Pas du tout : Ondine est une bonne amante, et elle accepte toujours nos parties de baise. Je ne pense pas que ses cris soient simulés. Enfin, je ne me fais pas trop d’illusions : quelquefois, elle a dû feindre pour se débarrasser de mon ardeur. C’est normal, dans un couple. Enfin, c’est ce que je pense. Mais une femme ne suce pas son mari comme elle me le fait si elle n’aimait pas cela. Le devoir conjugal a des limites !


En tout cas, je ne sais pas si ce sont les médicaments ou mon subconscient qui me rappelle que le coup est passé très près, mais toujours est-il que ma libido se déchaîne. Il suffit d’une pensée, d’un regard sur ma femme qui passe, habillée ou en petite tenue, pour que ma verge me rappelle à l’ordre. Et, comme a dit le toubib, « Évitez les contrariétés. » Aussi nous évoluons entre « éviter les contrariétés » et « sexe sage ».


C’est un bonheur fou et d’un érotisme torride de n’être qu’un objet entre les mains de sa femme. Je dois préciser :



Ondine se révèle une amante sans pareille. Elle prend toutes les initiatives et le chef d’entreprise que je suis se laisse mener à la baguette. Dans le lit – ou sur le canapé – elle me chevauche. Ma verge disparaît dans sa gorge, entre ses seins, dans sa chatte. Chaque fois, j’éjacule avec une jouissance sans pareille dans sa bouche. J’attends, presque avec impatience, qu’elle absorbe ma liqueur puis vienne m’embrasser pour me faire partager ce goût âpre du sperme. Elle est formidable ; elle a même innové dans nos jeux.


Ce jour-là elle est sur moi, mais en 69. Nous pouvons ainsi nous caresser mutuellement. Elle joue avec ma verge. Je joue avec sa chatte. Je sens sa main qui se glisse entre nous, puis elle me donne ses doigts à lécher. Elle les fait entrer dans sa chatte, repoussant mon visage. Elle joue à se posséder. Elle les ressort et, sous mes yeux, son majeur pousse sur son anus, force le passage et disparaît presque entièrement. C’est chaud ! Elle utilise son doigt comme une petite verge, entrant, sortant, le faisant tourner.


D’habitude, c’est moi qui la « doigte » ; enfin, quelquefois, car elle n’a jamais semblé apprécier cette caresse et je n’ai pas voulu la forcer. Mais là, c’est différent, très différent. Elle montre du plaisir et ses lèvres se font plus pressantes autour de ma verge. Je ne peux pas résister. Je salive sur mes doigts et, moi aussi, je joue dans son sillon. Elle me laisse la place. L’index entre facilement, si facilement que j’ose le majeur. C’est plus dur, mais la corolle cède et je suis dans la place. Oh, elle me mordille le gland… Je la branle et tourne dans un sens puis dans l’autre. L’anus s’assouplit. Le sphincter, ce chien de garde, semble accepter son nouveau maître. Il ne rugit plus et ses muscles se détendent. Je vais tenter avec l’annulaire.


Je n’en ai pas le temps : Ondine se lève et, toujours en me tournant le dos, vient s’accroupir sur ma queue. Sa position ne doit pas être confortable, les pieds en appui sur le lit, genoux fléchis, jambes écartées. Mais j’ai une vision d’enfer sur ses fesses et ma queue qu’elle guide de la main pour la conduire dans sa fente. J’entre sans effort. Ou plutôt, elle s’embroche sans difficulté. Mais le meilleur reste à venir… Elle remonte et, sans hésiter, c’est vers son cul que le bâton est dirigé. Elle est plus prudente, mais je suis époustouflé de la facilité avec laquelle elle se sodomise. Je n’ai qu’un regret : c’est de ne pas voir son visage alors que ses fesses entrent en contact avec mon bassin. Je suis serré de toute part ; le conduit est étroit, pas habitué à ce traitement particulier. Ondine bouge. Elle s’allonge sur moi, prenant appui sur ses bras qu’elle place de part et d’autre de mon corps.


C’est dans une position comme celle-là que la pratique du sport et de la danse rythmique se révèle précieuse. Elle fait le pont, uniquement en appui sur ses pieds et ses mains. Ce n’est pas tout à fait vrai : le pont possède un pilier central, ma queue. Et c’est sur elle, avec elle, qu’Ondine s’encule, par des coups de reins rageurs.


J’ai un autre regret : celui de ne pas pouvoir résister plus longtemps. C’est si beau, si nouveau, si érotique que je jouis très vite. Je ne suis pas certain que ma cavalière ait eu le temps d’atteindre l’orgasme. Mais ce n’est que partie remise. J’ai encore la vision de ma liqueur s’écoulant lentement, comme à regret, de l’anus lorsqu’elle s’est relevée. Le paradis sur terre.




—ooOoo—




Juin 2012



Oubliez tout ce que j’ai écrit plus haut. Ma femme est une salope ! Elle m’a trompé ; elle me trompe peut-être encore, depuis des années.

Comment je le sais ? C’est simple : en allant dans son armoire pour regarder la taille de sa lingerie. Oui ; car, comme un imbécile de mari, je voulais lui offrir une série de sous-vêtements qui auraient mis en valeur sa plastique superbe et – je le reconnais – concrétisé un certain nombre de mes fantasmes. Qui n’a pas envie d’admirer son épouse en tenue sexy, voire avec de la lingerie osée ? Vous savez, ces petits morceaux de dentelle qui laissent deviner, souligner, pointer ces régions si dignes de notre regard. Quoi de plus beau qu’une chatte mise en valeur par un voilage fin et soyeux ? Quoi de plus bandant qu’une poitrine soutenue et dirigée par un soutien-gorge demi-bonnet ? Quel bonheur de pouvoir jouer avec des tétons qui explosent d’un soutien-gorge fendu qui comprime le reste des seins !


Je me disperse ; excusez-moi. Donc, comme je le disais, c’est dans son armoire que j’ai trouvé une collection d’enveloppes – a priori anodines – avec juste son nom marqué dessus. Même pas des enveloppes timbrées à notre adresse. Non : du courrier, soigneusement caché sous ses petites culottes. Mesdames, vous savez combien cet endroit est intime, protégé et personnel. Je m’excuse ; mais le viol de son intimité était justifié par de bonnes intentions.


Ces enveloppes, soigneusement ouvertes, m’ont révélé des courriers qui m’ont fait plonger dans l’état peu enviable du mari cocufié. Ces lettres manuscrites, signées par un certain Vladimir – quel prénom ridicule ! – ne prêtent pas à interprétation. Tout est clair. Tout est évident. Il baise ma femme. Depuis quand ? Difficile de le dire… Ces torchons ne sont pas datés, du moins pas avec précision. Juste le jour : lundi, mardi, etc. Chaque page relate une situation, détaille avec précision leurs séances de fornication.

Car l’enfoiré se plaît à rappeler tous les détails, les sensations les plus intimes qu’il a ressenties.


Pire que cela : au travers de ses phrases, de sa prose descriptive, on peut reconstituer les situations et, ce qui fait le plus mal, les réactions de ma femme. Chaque mot fait mal. Chaque mot fait mouche. Savoir qu’elle a joui sous ses assauts. Savoir qu’elle a crié de plaisir. Savoir qu’elle l’a sucé, caressé, branlé avec envie. Un pieu dans le cœur n’est qu’une caresse à côté de ce que j’ai ressenti.

Vous croyez que j’exagère ? Vous croyez que je fais partie de la grande famille des cocus comme beaucoup, ni plus ni moins, oui ? Alors écoutez, ou plutôt lisez les quelques passages que je rapporte ici.



Mardi.


Ondine, ma chérie,


Vraiment, tu m’as gâté hier et il faut que je te remercie. Peut-être que le résultat de nos analyses t’a libérée ; en tout cas, jamais je n’oublierai la première fois où j’ai pu jouir dans ta gorge. Heureusement que les douches coulaient à côté et que le bruit couvrait nos ébats !


Oh, rien que le souvenir de ce moment me fait bander. La façon dont tu m’as entraîné dans les toilettes et fermé la porte derrière nous. La façon dont tu t’es assise pendant que tu faisais glisser mon survêtement et mon slip. Et tes lèvres qui couraient sur mon sexe. Ta langue, ta gorge. Oh, jamais tu n’avais pris mon gland si profondément dans ta bouche. Et aussi de voir que tu te caressais en même temps.


Mais ce qui m’a le plus surpris, très, très agréablement, c’est l’intrusion d’un doigt dans mon anus au moment où ma semence se précipitait pour jaillir. Vraiment, ce simple petit geste que tu faisais pour la première fois a décuplé mon plaisir. Mais surtout, pouvoir me répandre dans ta bouche a fait de moi le plus heureux des hommes. Rien n’est plus beau, plus sensuel, plus érotique que d’éjaculer entre les lèvres accueillantes de sa maîtresse. Et si elle accepte de recueillir ainsi le sperme pour le boire comme un hommage à la virilité de son amant, alors rien ne peut égaler ce plaisir.


Merci. Merci.



Alors, vous trouvez toujours que j’exagère ? Savoir que votre femme vous trompe est une chose. Avoir sous les yeux le récit détaillé et cru de ses coucheries en est une autre. Je me demande même si des photos ou des vidéos ne seraient pas moins cruelles.

Si ces lettres ne sont pas datées, je peux cependant en replacer quelques-unes dans leur contexte, ou plus exactement dans le fil de ma vie de couple. Un comble ! C’est le cas de l’une d’entre elles où l’enfoiré fait allusion à l’opération de chirurgie esthétique que ma femme avait souhaitée pour augmenter le volume de ses seins.



Jeudi.


Ma chérie, ma maîtresse,


Ton opération et ta coquetterie de ne pas te montrer avant d’être entièrement remise m’avaient privé de ta présence pendant six interminables semaines. J’espère que toi aussi tu étais impatiente de nos retrouvailles. En tout cas, le jeu en valait la chandelle et laisse-moi te dire à nouveau combien ta nouvelle poitrine augmente encore ta sensualité. Le choix est parfait. La taille, l’écartement, la forme : tout est en harmonie. J’ai bien remarqué qu’en entrant dans la salle, les hommes te suivaient du regard ; j’aurais voulu pouvoir crier à tous que tu m’appartiens. Car tu m’appartiens, n’est-ce pas, de la même façon que je t’appartiens aussi ? Notre relation est si forte et dure depuis si longtemps…


Le cours m’a semblé durer une éternité et j’ai attendu avec impatience que tous partent pour que tu puisses venir me rejoindre dans le vestiaire privé des moniteurs. Tu étais encore en tenue de sport avec des traces de transpiration qui plaquaient ton tee-shirt à certains endroits de ton corps. Une vraie pousse-au-crime ! Mais tu n’as pas voulu que je t’approche alors que je n’avais qu’une envie, te serrer dans mes bras, sentir ta poitrine contre mon torse et te faire sentir cette bosse énorme que formait mon pénis impatient.


« Non, pas touche ! » m’as-tu dit en me poussant pour me faire tomber dans le fauteuil défoncé qu’un moniteur avait amené depuis des lustres.

« Pas touche ! » toujours, pendant que mon polo, mon short et mon slip tombaient au sol, retirés par tes mains expertes. Alors tu t’es transformée en effeuilleuse, faisant durer chaque instant avant de libérer centimètre après centimètre ton corps de ses vêtements. Et le moment où, seulement vêtue d’un vilain soutien-gorge de sport, tu l’as dégrafé pour enfin faire apparaître devant mes yeux ces deux lobes magnifiques, fièrement dressés comme une poitrine d’adolescente…

« Pas touche ! » Seules mes lèvres et ma langue ont eu le droit d’approcher de ces merveilles. En tout cas, tu n’as pas perdu cette sensibilité que j’aime tant de tes tétons dressés comme des petites bites horizontales.


Que dire de ce moment où tu t’es agenouillée devant moi pour prendre ma verge entre tes lèvres et la recouvrir d’une abondante salive ? Que dire du moment où tu as guidé mon sexe entre tes lobes magnifiques que tes mains pressaient pour former le plus merveilleux, le plus doux des sillons ? Combien de temps as-tu branlé ma queue dans ce conduit magique, montant et descendant, infatigable maîtresse aux muscles d’acier ?


Oh, combien tu mérites ton prénom, provoquant une vague de plaisir qui me submerge et déclenche mes jets de sperme que tu recueilles pour étaler sur tes seins ! Je serais tellement fier si mon élixir avait une action nourrissante sur ta peau de déesse.



Vous voyez ? Et encore, ce n’est qu’une partie de la prose. Car il devient poète, ce porc, ce moniteur de bas étage, ce danseur de cabaret ! Oui, je sais ou ils se rencontraient. Bien sûr, dans ce club où ma femme se rendait deux fois par semaine. Manifestement, elle pratiquait d’autres sports que la danse rythmique… La garce !


Vous savez ce qui fait le plus mal ? Messieurs, vous en avez bien une idée ?

D’être cocu, bien sûr ; mais encore ? De pouvoir lire toute cette prose et ces détails sordides, bien sûr ; mais encore ? Vous ne trouvez pas ? Mais si ; écoutez : c’est de savoir qu’un homme a fait avec votre femme – votre épouse devant Dieu, la mère de vos enfants – des choses que vous n’avez pas osé faire. Pas osé faire avec elle. Pourquoi ? Une idée rétrograde du couple, une éducation castratrice ; enfin, des conneries.


Le pire, c’est que vous le faites avec d’autres. Pas vous ? Alors je plaide coupable : moi, je l’ai fait. Ces soirées à l’hôtel, loin de chez soi, après une dure journée de négociations ; vous rencontrez souvent des jeunes femmes qui attendent au bar. Elles ne sont pas farouches, et avec elles vous faites des choses que vous pensez impossibles chez vous, à la maison, dans le lit conjugal. La branlette espagnole, c’est un grand classique. D’autres choses, aussi.

À ce propos, tenez ; lisez la suite.



Mardi.


Ma chérie, ma reine Éros,


Vraiment, chaque rencontre est une surprise. Tu me combles de tes bienfaits, de ton audace. Aujourd’hui, dès ton arrivée, j’ai senti comme une tension, une lueur dans tes yeux. Je sais ce que cela signifie. Chaque fois que tu as ce regard, je sais que tu es toute chaude. Je ne comprends pas comment les gens que tu côtoies ne ressentent pas cette envie de sexe que tu dégages. Comme d’habitude, il a fallu attendre que les autres partent pour nous retrouver.


  • — Viens, viens…

Ton appel est pressant. Tu es nue, allongée sur le bureau que d’un mouvement tu as débarrassé des documents qui le recouvraient. Les pieds en appui sur le bord, tu offres ton intimité, ouverte, provocante.


  • — Suce-moi, lèche-moi ! Qui résisterait à une telle demande ?
  • — Oui, oui…

C’est la récompense de mes efforts sur ta chatte et ton petit bouton. Mais tu saisis ma tête avec tes mains et je sens que tu me guides vers un autre endroit. Mes lèvres découvrent le petit bourrelet de chair, fermeture efficace de ton anus. Aucune ambiguïté ; ta pression sur ma tête délivre le message. J’obéis avec délice. Tu m’offres ce que tu as de plus secret : ce fruit défendu si désiré, que tout amant rêve de conquérir. Ma langue et mes lèvres rivalisent de caresses. Ta rose palpite, preuve de ma dextérité. Le bout pointu de ma langue me sert de coin de chair pour entrouvrir le passage. L’anus s’assouplit, les muscles se relâchent. Tu attrapes ma main pour la porter à ta bouche et sucer mes doigts d’une façon si sensuelle que tu ferais bander un eunuque. Tu me libères.


Je n’oublierai jamais le soupir que tu pousses lorsque mon pouce te pénètre. Voilà : tu n’es plus vierge. Chaque doigt prend le chemin, l’un après l’autre. C’est de plus en plus facile. Je veille à toujours ajouter de la salive, au point que des gouttes tombent sur le bord de la table.


  • — Viens, viens…

Tu me signifies que tu te sens prête. Je me redresse, empoigne tes jambes pour les repousser vers ta poitrine, dégageant encore plus l’objet de notre plaisir. J’hésite avant de pousser mon gland. Je te regarde dans les yeux. Tu peux encore me demander d’arrêter. Non ; ton regard est trouble. Tu es déjà partie dans ton fantasme. Pression de plus en plus forte. L’anus résiste mais ma queue est si raide qu’elle ne fléchit pas ; et d’un seul coup, j’entre.


  • — Aïe ! Cri de douleur vite oublié. J’attends un instant, puis je reprends ma poussée. La hampe avance inexorablement. Je crois que même si tu avais dit non à cet instant, je n’aurais pas pu arrêter ma progression. Le sentiment de possession est si fort ; cette impression que le tunnel se crée sous l’action de ma queue me ravit.

Quel plaisir d’être dans ton cul ! Quel plaisir de savoir que je suis le premier, car c’est le cas, n’est-ce pas ? Tu es si étroite que c’en est presque douloureux. Heureusement, tu te détends. Ta respiration reprend, plus calme, plus sereine. Tu sais que le plus dur est passé, que maintenant le plaisir va venir. Nouveau, inattendu, différent.


Mon pieu prend la mesure. Je bouge doucement pour nous habituer, mais c’est si bon que très vite j’accélère et là, un cadeau du Ciel : ton cri annonciateur de ta jouissance. Ta première jouissance par ce chemin. Mais pas la dernière, car nous allons recommencer, n’est-ce pas ?



Eh oui. Ce plaisir-là, je ne l’avais pas osé. Avec les femmes des bars, oui. Mais pas avec Ma Femme.

Mais elle, elle a osé avec son amant. Elle lui a donné sa rondelle. Pourquoi ne me l’a-t-elle pas proposée, à moi.

Pas étonnant que, pendant ma convalescence, j’ai trouvé ce chemin étrangement facile.


Voilà. Je vous fais grâce du reste. Je vous fais grâce des autres lettres.

Pendant des jours et des jours j’ai ruminé. Mais je suis resté le même. On me reconnaît cette qualité : celle de toujours rester maître de moi et de mes émotions. Mais est ce vraiment une qualité de tout mesurer à l’aune de la raison avant de prendre une décision ?

Pendant ce temps, Ondine et moi vivons le parfait amour. Étrangement, ses frasques sexuelles ne me perturbent pas : au contraire, elles me stimulent. Honneur de mâle bafoué, sûrement.




—ooOoo—




Août 2012



Si je devais donner un titre à cette troisième partie, j’hésiterais entre :


« torts partagés » et « équilibre ».


Pourquoi ce revirement ? Vous allez penser que je suis une vraie girouette. Peut-être, mais le vent a vraiment tourné.

C’est en photocopiant la prose de son amant que j’ai remarqué une lettre que je n’avais pas lue. Sur le moment, je me suis dit qu’une de plus ou une de moins ne changerait rien. Mais je l’ai lue, et je ne le regrette pas. En voici des extraits.



Jeudi.


Ma douce Ondine,


Tu dois bien te douter que ta lettre m’a surpris et qu’un instant le ciel m’est tombé sur la tête. Pourtant, je savais que notre relation était basée sur le sexe et jamais tu ne m’as laissé croire que des sentiments pouvaient exister de ton côté. Probablement que cet accord tacite formait ce socle sur lequel notre sexualité pouvait s’exprimer sans contraintes ni tabous.


Bien sûr, je respecte ta décision et tu peux compter sur moi pour ne jamais parler à quiconque de notre liaison.


Mais je veux te dire combien ta lettre m’a touché. Une lettre d’amour qui, malheureusement, ne m’est pas destinée. Je ne sais pas si tu as conscience de ce que tu m’as écrit pour justifier ta rupture ; peut-être… En réalité, c’est un hymne à l’amour que tu portes à ton mari. C’est à lui qu’il faudrait l’envoyer.

J’exagère ? Tu crois ? Tiens, je te cite certains passages :


« J’ai eu si peur de perdre mon mari qu’en un instant, tout l’amour que j’avais pour lui et qui s’était dilué dans la vie de couple, a ressurgi comme au premier jour. »


« Bien sûr, je savais qu’il me trompait. Des préservatifs oubliés dans les poches, des traces de rouge à lèvre, du parfum ; tous ces détails étaient des preuves suffisantes. Mais je comprenais qu’il avait besoin de cela pour tenir lorsqu’il était en déplacement loin de la maison. »


« Sa véritable maîtresse, la vraie concurrente, c’est son entreprise. »


« Si j’ai pris un amant, c’était pour pouvoir me consacrer totalement à mon mari. Aussi étrange que cela paraisse, ma liaison qui me comblait physiquement me laissait calme et détendue, entièrement attentive et disponible pour ma famille. »


« Ce qui me chagrine le plus, c’est que tout ce que j’ai appris avec toi, je n’ai jamais osé le faire avec mon mari. Et pourtant, combien de fois j’aurais aimé pouvoir me transformer en maîtresse experte pour satisfaire tous ses désirs, avoués et inavoués… »


Et le pompon ! La phrase à travers laquelle tu n’as certainement pas perçu la profondeur de ton engagement :


« Je l’aime tant, et je crois que s’il amenait une femme à la maison, une maîtresse, j’accepterais. Je ferais tout ce qu’il exigerait de moi. Les pires bassesses, les pires humiliations, pourvu que je puisse rester à ses côtés. »


Je me demande si ton mari te mérite et s’il a conscience de la personne qui vit à ses côtés.


Ondine, je te souhaite tout le bonheur imaginable.



Vous voyez que cette lettre méritait d’être lue. Il est toujours agréable de connaître l’amour que vous porte un être cher.

Ainsi, elle savait pour mes « soirées thérapeutiques ». J’ai tout de même du mal à accepter sa propre version du « sexe thérapeutique ». Dans mon cas, il s’agissait de petites baises rapides, alors que les lettres de son amant donnent une image très « impliquée » de mon épouse. Elle est l’exemple parfait de la double personnalité. Bien sûr, pas celle qui mène à la dépression, voire à la violence. Non : plutôt celle qui, sans se rendre compte, la vie, les habitudes, le qu’en dira-t-on, provoque doucement.


D’un côté, la femme mariée, mère de famille. Celle que, de mon côté, j’ai doucement étouffée par ma sexualité de dominant, prolongeant dans mon lit une attitude de chef d’entreprise.

De l’autre, la femme qui a des besoins sexuels bien légitimes qu’un mari absent ou fatigué ne satisfait pas ou pas assez. C’est cette femme-là que le fameux Vladimir a rencontrée. Et avec lui, elle s’est imposée, libérée. Aucune contrainte, aucun tabou : elle pouvait tout se permettre.

Blanc/Noir. Ange/Démon. Gentils/Méchants. La vie n’est pas si simple. Le pardon, le compromis permettent de surmonter nos épreuves. Je suis cocu, ou plutôt j’ai été cocu. J’ai trompé ma femme. Faut-il compter les points ? Une fellation contre une sodomie ? Une branlette contre une double pénétration ?

C’est ridicule. Laissons le temps faire son travail. Je ne suis même pas sûr qu’il faille oublier.


C’est dans cet état d’esprit que je vais remettre les lettres dans l’armoire d’Ondine. Mais tout est chamboulé : ses affaires ont changé de place, d’étagère. Elle a dû constater la disparition des enveloppes. Depuis combien de temps sait-elle que je… ? Je replace tout de même le courrier. Bien en évidence. Cela ne sert à rien de cacher.

Elle sait. Je sais. Elle sait que je sais.


Les jours qui suivent, nous jouons notre rôle de couple sans faire aucune allusion à tout cela. Étrange situation, mais tout se passe bien. Je suis attentionné, j’offre des fleurs. Je suis tendre, elle aussi. La page se tourne.


Mais il me reste tout de même en mémoire cette phrase qu’elle a écrite dans sa lettre de rupture :


« Ce qui me chagrine le plus, c’est que tout ce que j’ai appris avec toi, je n’ai jamais osé le faire avec mon mari. Et pourtant, combien de fois j’aurais aimé pouvoir me transformer en maîtresse experte pour satisfaire tous ses désirs, avoués et inavoués… »


Pourquoi ne pas utiliser les descriptions de son amant pour en faire des scénarios ? Il suffit d’un premier pas.

Je vais reprendre toutes les lettres qu’elle a replacées avec ses culottes. Après une rapide relecture, j’attribue un numéro à chacune, numéro que j’écris en grand sur l’enveloppe. Puis je replace l’ensemble bien en évidence sur l’étagère, prenant bien soin de mettre la lettre numérotée 1 sur le haut. J’imagine sa surprise et sa perplexité lorsqu’elle va découvrir ce classement.




—ooOoo—




Quelques jours plus tard, je l’invite au restaurant. Nous sommes assis côte à côte. J’ai commandé du champagne en apéritif. Ma main se fait câline et glisse sous la robe pour caresser sa cuisse. Je lui susurre à l’oreille :



Sans lui laisser le temps de réagir, je me lève.

Quelques minutes plus tard, elle entre dans les toilettes sous le regard d’abord surpris, puis égrillard, d’un homme qui en sort. Je l’attends. Sans un mot, je la guide dans un compartiment et ferme la porte derrière nous. Avant de la faire asseoir sur le siège, je fais glisser sa petite culotte que je range dans ma poche. Je suis face à elle, et la position ne prête pas à interrogation sur ce que je veux. Elle défait ma ceinture et, très vite, le pantalon sur les chevilles, mon sexe est libéré de toute entrave. Je suis si excité que je bande ; ma queue trouve le chemin de ses lèvres. Elle entreprend une fellation comme je les aime : profonde, gourmande. Mais c’est encore meilleur car je revis ce que le Vladimir a si bien décrit. Finalement, sa prose n’était pas si mauvaise…



Bien sûr, elle s’exécute et ses mains quittent ma verge et mes bourses pour se glisser sous sa robe, atteindre son puits secret alors que l’autre caresse sa poitrine en passant sous le soutien-gorge.

Spectacle exquis d’une maîtresse qui se caresse pendant que sa gorge vous pompe.

Mais il manque quelque chose. J’ai bien relu le scénario.


J’attrape sa main, l’attire vers ma bouche et suce ses doigts. Sans cesser de me pomper, elle lève les yeux, interrogative. Je pense « Attends ; tu vas comprendre… » Je guide alors sa main entre mes cuisses, faisant pointer l’index que je place près de mon œillet. Un long discours n’est pas nécessaire et le doigt viole mon cul.

Il avait raison, ce con : c’est super ! J’ai l’impression que ma queue gonfle, et sans prévenir je balance la crème.

Elle n’est même pas surprise de la rapidité de ma jouissance et, en bonne maîtresse experte, accueille mes flots de sperme.


Avant de remonter dans la salle de restaurant, je lui demande de me donner son soutien-gorge ; et c’est une femme sans dessous que je retrouve à table. Voilà un fantasme qui demandera à être développé.

Nous avons terminé tranquillement notre repas, et c’est dans la voiture que je lui dis :



Je suis idiot : c’est à la lumière que j’aurais dû faire cette remarque, afin de suivre sur son visage le chemin de ses pensées jusqu’à ce qu’elle comprenne. Cela aurait été super. Tant pis.

À la maison, dès que la porte se referme derrière nous, elle me dit :



À son retour, elle m’entraîne dans la pièce qui me sert de bureau et, tout en m’embrassant avec fougue, me déshabille. Pour elle, il suffit de faire glisser sa robe : j’ai toujours ses sous-vêtements dans mes poches.


Elle se penche sur mon bureau et pousse d’une main les papiers qui l’encombrent. Un seul document – en réalité deux – se détache sur le bois foncé : une enveloppe avec un grand 2 et une feuille qu’elle parcourt. Quelle femme extraordinaire… Elle entre aussitôt dans ma proposition de jeu.

Elle monte sur le meuble, s’allonge tout en plaçant les pieds sur le bord. Elle est offerte, indécente, provocante.



Cela ne vous rappelle rien ? Cette fois, je ne vais pas faire concurrence à ce cher Vladimir, au moins pour le texte. Quant au reste, croyez-moi sur parole, les murs se souviennent encore de nos cris de jouissance.




—ooOoo—




Tout l’été, nous avons reproduit les scénarios. Enfin, ils ont servi de trame car nos imaginations et nos fantasmes retenus depuis si longtemps ont multiplié les situations.


En cette fin d’après-midi, nous reprenons notre souffle après une séance très chaude. Au fait, merci Docteur : mon cœur assure. L’irrigation est parfaite. Ma queue se gonfle avec entrain.

Donc, je disais, on est allongé et, une nouvelle fois, je félicite ma femme pour sa plastique parfaite.



À ce stade de ma phrase, je sens son regard dirigé vers moi. Et comme je flatte mon ventre rond et flasque, je continue :



Elle hésite un instant avant de répondre.



Et je lui donne l’annonce que j’ai imprimée. Le coach est en réalité une coache, magnifique créature en tenue de sport des plus moulantes. Si la photo est aguicheuse, l’annonce est pourtant bien réelle. J’insiste :



Je ne sais pas si elle a bien saisi l’allusion à sa lettre de rupture. Oh, que si, car sa main attrape mes bourses et les serre.



Et, tout en glissant le long de mon corps, juste avant d’enfourner ma verge, elle ajoute :