Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15357Fiche technique28837 caractères28837
Temps de lecture estimé : 17 mn
22/12/12
Résumé:  Il faut le lire pour le croire !
Critères:  fh vacances bateau amour cunnilingu pénétratio fantastiqu
Auteur : Filou      Envoi mini-message
Nouvelle chance

La pluie est tellement forte que je distingue à peine la voiture devant moi ; l’autoroute est complètement inondée. J’apprécie le sentiment de sécurité que me procure ma berline allemande ; elle semble survoler silencieusement l’asphalte. Les essuie-glaces peinent à évacuer l’eau qui se déverse sur le pare-brise ; je ne serai jamais à l’heure chez l’avocat : il faut que j’aille plus vite, c’est trop important. J’ai rendez-vous pour définir les termes de mon divorce.


Trente ans de mariage pour en arriver là ! C’est un vrai constat d’échec et, même si ma vie professionnelle est une réussite, pour ma famille c’est tout autre chose. Ma fille étudiante ne me parle presque plus ; elle a pris le parti de sa mère et est allée vivre avec elle. Le soir, je me retrouve seul dans mon grand appartement parisien ; les quelques aventures avec d’autres femmes divorcées ont été un échec.


L’amertume qu’amènent l’âge et les échecs sentimentaux rendent les êtres égoïstes et antisociaux. Pourtant, Catherine – ma femme – était si belle, si gentille et si douce quand je l’ai connue… Je l’ai tant aimée ! Maintenant, son regard est devenu dur et froid ; les quelques rides de son visage lui donnent l’air d’en vouloir au monde entier. Il faut dire que je ne l’ai pas aidée avec mes infidélités régulières et un boulot occupant la plupart de mon temps. Le bien-être matériel que je lui procurais semblait pourtant lui suffire. C’est ce que je croyais ! Si c’était à refaire…


Tout à coup, les feux rouges de la voiture qui me précède s’illuminent ; je freine brusquement. Je sens mon véhicule partir. Les systèmes d’aide à la conduite (ABS, ESP…) s’activent ; mon tableau de bord s’illumine, les voyants s’allument, mais rien n’y fait : je vais percuter le camion devant moi…



—ooOoo—




Je donne un coup de volant et ma voiture se rétablit.



Tout le monde se met à rire. Je sens une épaisse fumée me picoter les narines : du tabac ! Depuis quand fume-t-on dans ma belle voiture ? Je regarde autour de moi : Cécile – une de mes anciennes fiancées – est à mes côtés, écroulée de rire. Mais quel âge a-t-elle ? Ce n’est pas ma voiture que je conduis. Où suis-je ? Tout à coup je me rappelle : ma Simca 1000 ! Les sièges en skaï noir, le volant en ébonite… Surtout ne pas freiner, ou c’est le fossé : la tenue de route est très approximative. Je rêve ; je vais me réveiller, ce n’est pas possible ! Cécile se penche vers moi, m’embrasse sur la bouche et se met à rire à nouveau tout comme l’autre passager derrière nous. Non, je ne rêve pas ; c’est trop pour moi. La fumée me donne la nausée et, à la surprise de mes compagnons, je m’arrête sur le bas-côté, sors de la voiture et me mets à vomir à quatre pattes dans l’herbe. Cécile se penche sur moi et me dit :



Elle se met à rire à nouveau ; mais ce n’est pas drôle du tout ! Où suis-je ? Et ce type-là, je le reconnais : c’est Luc, mon grand pote ; on a fait la même école de commerce. Il a les cheveux longs et son écharpe traîne par terre. Il a l’air complètement allumé.



Je m’allonge dans l’herbe et je commence à réfléchir. Je me souviens… 1975 et quelque chose, début juillet : nous partons pour quelques jours de vacances sur la petite île Bretonne de Groaz où mes parents possèdent une maison. Cécile ! Nous nous connaissons depuis quelques mois et je l’emmène dans mon repaire, mon vrai chez moi. Mes parents me prêtent la maison pour me récompenser du résultat de mes examens. Je rêve, ou quoi ? Je me pince : ça fait mal. Je suis en train de revivre une partie de ma vie ! Non, ce n’est pas possible ; je vais me réveiller, ou alors je suis mort dans l’accident et on me donne une deuxième chance. Mais je ne crois pas en Dieu. Je délire…


Cécile, qui a compris que je ne me sens pas bien, m’installe sur le siège arrière de la voiture. Luc prend le volant et nous poursuivons notre route. Je me calme un peu ; je sens que mon corps et mon esprit sont altérés par l’alcool que nous avons dû boire en route et je m’assoupis. À mon réveil, mon cœur se met à nouveau à battre la chamade : je suis toujours dans la Simca 1000 ; je suis toujours dans le passé.



Quelques minutes plus tard, après avoir garé la voiture, nous voilà avec nos sacs à dos sur la jetée pour prendre le bateau navette qui nous mènera sur l’île. Mes cheveux bouclés sont longs et je retrouve mon habitude de me passer la main dedans. J’aperçois devant moi une fille que je reconnais tout de suite : Catherine Derrien. Une autre habituée de l’île, et accessoirement ma femme ; enfin, dans le futur ! Elle habite Paris elle aussi, mais ses grands-parents sont de Groaz. Elle est toujours aussi belle avec ses longs cheveux blonds, son regard bleu clair, ses pommettes saillantes et ses longues jambes complètement dénudées dans un short blanc très court. J’ai toujours été très amoureux d’elle mais je n’ai jamais osé le lui dire ; elle m’a toujours intimidé et nos rapports sont toujours restés superficiels jusqu’au jour où… Mais ça, c’est une autre histoire ! Je suis en présence de ma femme, mais je suis censé ne l’avoir encore jamais embrassée et même ne lui avoir presque jamais parlé. Quand elle me voit, elle me fait un grand signe de la main.



Cécile, qui n’a rien perdu de cet échange, me saisit le bras et se colle contre moi pour bien faire comprendre à tout le monde que je ne suis pas libre. La place est occupée ! Pendant le trajet, j’observe Catherine ; elle semble seule. En descendant du bateau, elle me fait un petit signe de la main et se dirige vers le centre du petit port en tirant sa valise. À Groaz, il n’y a presque aucune voiture. C’est trop petit ; les quelques rues sont étroites et seuls deux ou trois taxis, des tracteurs et surtout des vélos circulent sur l’île.



Après nous être installés dans la petite maison de pêcheurs restaurée par mes parents et dîné dans l’une des crêperies du port, je me retrouve dans ma chambre en train d’attendre Cécile qui range quelques affaires dans le salon. Luc a rencontré un groupe de jeunes avec qui il est resté boire des coups. Il a déjà pris le pli !


J’angoisse à l’idée de m’endormir : vais-je me réveiller ? Je suis peut-être mort. Je me retrouve dans ma chambre de vacances et tout me semble étrange. Dans quelques années, une fois mariée, Catherine en changera toute la décoration. Les odeurs aussi sont différentes et de nombreux souvenirs effleurent mon esprit. Dans le sac de Cécile abandonné sur le lit, je découvre un Libération et regarde la date du Journal : 5 juillet 1976… « Le président Valéry Giscard d’Estaing a déclaré… » C’est dingue ! Je sors sur la terrasse où Cécile m’attend avec un petit joint allumé que nous fumons en observant les lumières du port de Plourenac en face de nous. Une petite brise fait danser les bateaux amarrés aux corps morts et le clapotis chante à nos oreilles. Cécile se glisse entre mes bras et se colle contre mon corps en m’embrassant longuement. Je sens ses seins lourds et fermes s’aplatir contre ma poitrine. Mes mains se posent sur ses cuisses et remontent doucement en soulevant sa petite robe en coton ; sa peau est incroyablement douce et lisse. Je m’égare un instant contre ses fesses en glissant mes doigts sous sa culotte élastique. Ayant retrouvé la vigueur de mes vingt ans, je sens déjà mon sexe se dresser et éprouve une furieuse envie de faire l’amour.



Je me rappelle son corps et je veux le revoir, le sentir, le toucher. Avec Cécile, on s’est toujours bien entendu au lit : une alchimie existait.



Elle se met à chanter en entrant dans la chambre et à danser doucement. Elle se penche pour relever et enlever sa robe qui atterrit sur le plancher ; ses sous-vêtements suivent le même chemin. Je reluque son intimité et découvre sa « toison 1980 » : la mode n’a pas encore imposé ses nouveaux dictats ! Puis elle me repousse vers le lit où elle me renverse après avoir détaché ma ceinture et ouvert ma braguette. Elle se saisit de mon sexe qu’elle engloutit d’un coup. J’allume la lumière sur la table de chevet pour profiter du spectacle. Elle s’agenouille sur le lit et, tout en continuant sa fellation, elle tourne son postérieur vers moi. Je commence à lui caresser ses lèvres intimes, découvrant un antre brûlant et déjà très humide. Depuis combien de temps n’avons-nous pas fait l’amour ? Je la renverse sur le lit et m’allonge sur elle en l’embrassant passionnément ; son parfum m’enivre, et cette sensation de déjà vu décuple mes sens. Ma bouche se perd dans sa poitrine aux larges aréoles brunes, glisse sur son ventre doux comme de la soie et goûte à son nectar intime au goût âpre. Après quelques minutes de ce traitement, nous sommes au bord de l’orgasme. Ses mains se posent sur ma tête pour m’attirer vers elle.



Ma pénétration est presque brutale et je lui fais l’amour violemment. Après avoir maltraité les ressorts du matelas pendant quelques minutes, notre orgasme est quasiment simultané et nos cris réveillent certainement l’Ankou et les esprits bretons qui rôdent sur l’île de Groaz.



Elle se colle contre moi et je sens sa respiration s’apaiser, devenir profonde et régulière. Je lutte contre le sommeil ; j’ai peur de m’endormir. Mais rien n’y fait je me sens partir.



—ooOoo—



Cinq jours ont passé. Je suis toujours en 1976, vivant, et en pleine forme ! Je viens de raccompagner Cécile et Luc à la gare de Plourenac car ils doivent rentrer à Paris. À l’étonnement de Cécile, j’ai décidé de rester encore quelques jours à Groaz ; je ne me vois pas affronter mes parents vivants maintenant. Présentement, il faut que je réfléchisse à ce que je vais faire dans cette situation incroyable ; mais surtout, je veux retrouver Catherine. On s’est croisé quelquefois sur l’île et je n’ai eu droit qu’à un salut et un sourire.


De retour à Groaz, je prends mon vélo et me dirige vers les plages à l’Est de l’île. Je sais qu’elle a l’habitude d’y prendre le soleil en lisant. Le temps est toujours magnifique ; l’anticyclone s’est installé et il fait presque chaud. Je fatigue car les sentiers sont sableux et irréguliers dans la lande qui borde les plages. Je la découvre sur la deuxième grève ; elle y est presque seule. J’hésite. Je ne sais pas pourquoi, mais finalement je me décide à l’aborder. Je pose mon vélo et descends sur la plage. Dans ma vie antérieure, ce ne sera que quelques années plus tard que je ferai réellement sa connaissance. Je vais essayer de changer mon futur.



Oui, je sais, ce n’est pas très original ! Mais draguer ma future femme me semble très difficile. Elle se retourne et semble très surprise de me voir ; elle s’assoit et me dévisage.



Elle ne me facilite pas les choses ; elle a toujours été comme ça : directe, cassante.



Mensonge ! Je ne sais pas quoi dire… Elle me dévisage intensément à nouveau. Elle se doute que je mens, ou quoi ? Ses yeux bleus sont presque transparents ; le soleil lui a doré légèrement la peau. Elle est vraiment très belle ! Mon cœur bat la chamade. Finalement, son visage s’éclaire d’un grand sourire dévastateur.



Nous commençons à discuter de banalités : les études, notre vie à Paris, Groaz… Puis nous décidons de nous promener sur la plage. Elle se lève d’un coup et part devant moi. Elle est vêtue seulement d’un petit bikini vichy bleu ciel ; je reconnais ce corps élancé, ces longues jambes et ce port de tête très droit, presque aristocratique. Ses longs cheveux sont remontés sur sa tête avec une grande pince à cheveux. Elle se retourne pour me dire en souriant :




—ooOoo—



Je sors de la maison en courant ; je suis en retard. Catherine m’attend au port pour sortir en mer avec le bélouga. Deux jours ont passé depuis notre rencontre sur la plage. Connaissant tout d’elle, il m’a été très facile de me rendre intéressant à ses yeux : je connais déjà ses films, ses livres et ses musiques préférés. Malgré tout, je ne l’ai toujours pas embrassée tant elle m’intimide. Le souvenir de nos violentes disputes toujours plus fréquentes avant mon accident me revient en tête.


Le temps est toujours magnifique ; une brise fraîche du Nord commence à se lever et irise peu à peu le bras de mer entre Groaz et Plourenac. Je l’aperçois sur la jetée : elle est vêtue d’un short blanc, d’un maillot marin rayé et de bottes bleues. Elle porte un pull sombre sur ses épaules et ses cheveux sont ramenés en queue de cheval. Pour moi, c’est un choc car c’est comme ça que je me souviens d’elle quand elle était jeune.


Rapidement, nous embarquons, hissons les voiles et larguons les amarres. Une fois sortis du port, nous faisons route vers le large pour chercher un peu d’air. À peine le vent forcit-il qu’elle me demande de barrer. Je prends sa place puis, après avoir bordé le foc, elle vient s’installer près de moi. Petit à petit elle se rapproche. Je fais de même et nous retrouvons l’un contre l’autre, sa jambe nue contre la mienne. Je me penche un peu vers elle et l’embrasse sur le coin des lèvres. Elle s’écarte un peu, me regarde, me sourit, puis me rend mon baiser en ouvrant légèrement la bouche. Rapidement, notre baiser devient très intime. Nos langues se mélangent, nos dents s’entrechoquent légèrement.


Le bateau, lui aussi, a un violent soubresaut car j’ai laissé partir la barre et il se retrouve dans le lit du vent. Je le récupère et nous poursuivons notre navigation tranquillement, Catherine allongée sur le plat-bord, la tête sur mes genoux ou appuyée contre moi. Nous échangeons de nombreux baisers et nos caresses sont de plus en plus appuyées et exploratrices. Vers deux heures de l’après-midi, nous décidons d’aller mouiller le bateau près de la plage au Sud de l’île ; la marée a monté et il y aura assez d’eau.


Une fois l’ancre jetée, j’affale grossièrement les voiles et me rends à l’avant pour assurer le mouillage. Catherine, elle, a disparu dans la petite cabine.



Je la découvre en train de se déshabiller : elle est en slip et soutien- gorge !



Je m’approche d’elle et la prends dans mes bras. Je sais ce qu’elle a dans la tête ; elle m’a déjà fait le coup dans le passé… Non, dans le futur ! Je la renverse délicatement sur la couchette double à l’avant du bateau et, après avoir embrassé son visage et son cou, j’explore toutes les parties de son corps. Je décroche l’agrafe du soutien-gorge et découvre ses seins, très petits, d’une blancheur éclatante ; ils contrastent fortement avec son bronzage. Je prends ses mamelons rose clair dans ma bouche ; je la sens se raidir et repousser ma tête vers son bas-ventre. Mes lèvres courent sur ses cuisses et sur le tissu de sa culotte en coton blanc que j’écarte avec mes doigts. Sa toison très blonde est presque transparente ; je distingue très bien les lèvres ciselées de son sexe que j’embrasse délicatement. Après m’avoir repoussé, elle enlève son sous sous-vêtement, puis écarte les jambes dans une invitation sans équivoque.


Je me déshabille rapidement et m’allonge sur elle en l’embrassant à nouveau. Nos corps s’imbriquent. Je la pénètre doucement tandis que ses jambes s’enroulent autour de ma taille. Son odeur – un mélange de parfum de luxe et de brise marine – m’enivre, et c’est avec lenteur et délicatesse que nous faisons l’amour. Mes mains se glissent sous ses fesses que j’emprisonne fortement ; je sais qu’elle aime cette caresse. Finalement, je sens son corps se tendre, ses membres serrer mon corps avec ardeur dans un long soupir. Je jouis moi aussi et roule à côté d’elle.


Un peu plus tard nous sommes sur le pont, allongés sur le cockpit en train de fumer la « cigarette d’après ». On est un peu gêné et on ne sait pas quoi se dire.




—ooOoo—



Nous sortons de la crêperie presque en zigzaguant. Catherine, accrochée à mon bras, rit sans discontinuer ; elle est un peu saoule. Nous avons accompagné les moules-frites avec une bouteille de muscadet et la tête me tourne, à moi aussi. Heureusement, un vent frais souffle encore et me réveille un peu.



Elle rit à nouveau ; je la prends dans mes bras et la soulève de terre.



Soudain, il se met à pleuvoir. Le temps change vite sur une île bretonne. Ce sont des seaux d’eau qui nous arrosent ; avant d’arriver à la maison, nous sommes trempés. Catherine tremble comme une feuille, ses beaux cheveux collés sur le visage.



Je monte en courant au premier étage ; j’attrape deux serviettes que je lui balance du haut de l’escalier et je redescends avec quelques habits récupérés dans ma chambre. Elle s’éclipse dans la salle de bain et en ressort vêtue seulement de l’un de mes pulls et de sa culotte, puis elle saute dans le canapé et s’assoit en repliant ses jambes sous elle et attrape un grand coussin entre ses bras pour se réchauffer. Entre-temps, je me suis séché et j’ai changé de chemise.



Je lui indique la platine et les disques. Quelques instants plus tard, une musique oubliée depuis longtemps me fait remonter de nombreux souvenirs à l’esprit. Je me rappelle maintenant sa passion de jeunesse pour les Pink Floyd ; musique trop cérébrale à mon goût !


Je m’assois dans le canapé tandis qu’elle s’allonge sur le dos en posant sa tête sur mes cuisses.



Elle me regarde avec ses yeux pénétrants et ouvre doucement les lèvres. Sa main gauche étendue jusqu’au sol tient encore son verre encore à moitié plein. Je me baisse et l’embrasse ; un puissant goût de whisky se répand dans ma bouche. Ma main se fait baladeuse le long de ses cuisses, puis se glisse sous le pull ; je sens la peau de ses seins frémir sous mes caresses, puis c’est l’exploration de son pubis bombé. Mes doigts s’introduisent dans sa culotte et je commence à effleurer son intimité. L’alcool ayant embrumé nos esprits, les choses dégénèrent rapidement : elle se lève, retire son slip et s’assoit dans le canapé. Je m’agenouille sur le tapis pour glisser mon visage entre ses cuisses. J’explore son sexe tant désiré tandis qu’elle verse goutte à goutte son verre sur son pubis. Le liquide doré coule doucement entre ses lèvres intimes ; je le lape méthodiquement. Mes mains s’accrochent à son bassin et à ses fesses ; je sens son corps se tordre sous mes coups de langue.


Je me relève, baisse mon jean et présente mon sexe tendu à l’entrée de sa fente entrouverte par mes baisers. Elle ramène ses cuisses contre elle et sa main s’empare de mon pénis qu’elle introduit en elle. Nos corps se déchaînent tandis qu’elle rythme mes va-et-vient de sa main droite dans mon dos. Elle se retourne, s’agenouille sur le bord du canapé et enfouit son visage dans ses bras croisés sur le dossier ; je m’empresse de la pénétrer tandis qu’avec une de ses mains glissée entre ses cuisses elle se masturbe frénétiquement. Quelques minutes plus tard, j’éjacule en elle, me retire et m’écroule dans le fauteuil derrière moi. Catherine s’allonge, tire le plaid sur son corps et semble s’endormir presque immédiatement.


Je lendemain matin je me réveille, me lève rapidement pour uriner et me laver les dents, puis je me recouche et regarde Catherine couchée sur le côté ; ses bras sont enroulés autour de l’oreiller. Elle dort d’un sommeil profond. Ses cheveux blonds sont éparpillés autour de son visage détendu, la lumière du matin filtre à travers les volets entrouverts et l’éclaire doucement. À nouveau, le temps est au beau. J’entends le moteur diesel d’un bateau de pêche. Rentre-t-il ou sort-il du port ? La tête me tourne encore un peu et je laisse mon esprit divaguer sur cette situation absolument incroyable. Je suis à nouveau tombé amoureux fou de Catherine. Peut-être ai-je une deuxième chance ? Cette fois, je vais savoir l’aimer et la garder.


Soudain, des mouettes se mettent à hurler ; elles sont certainement en train de se disputer les entrailles de poissons jetés par-dessus bord par les pêcheurs. La pêche a été bonne ! Catherine se réveille, me regarde, me sourit et s’étire. Je m’approche pour l’embrasser mais elle me repousse.



Elle se lève et disparaît, nue, dans la salle de bain. Je l’entends faire ses ablutions puis elle reparaît, toujours en tenue d’Eve et se colle tout contre moi dans le lit.



Sentant mon désir revenir à grande vitesse, elle se retourne et enroule ses jambes autour de moi.



—ooOoo—



Quel plaisir ! Conduire la Simca 1000 est une aventure que j’avais complètement oubliée. Je m’accroche au volant et chaque virage est une péripétie. C’est incroyable, les progrès de la technique ; je vais aller déposer le brevet de l’airbag et je vais faire fortune : ils ne l’ont certainement pas encore inventé !


Catherine est à mes côtés ; nous avons laissé Groaz et nous regagnons Paris comme un petit couple. Quand elle m’a dit qu’elle devait rentrer, je lui ai proposé de faire le voyage ensemble, ce qu’elle a accepté immédiatement.


La pluie se met à tomber et la visibilité devient très problématique. La route, pas encore à quatre voies, est étroite et les descentes succèdent aux montées. Arrivé en haut d’une côte, je m’aperçois qu’une voiture est en train de dépasser un camion en face de moi… J’essaye de l’éviter sur le côté, mais il est trop tard : ça va être la collision frontale !



—ooOoo—




Mon pied écrase la pédale de frein ; je sens les à-coups provoqués par l’ABS, mais la luxueuse voiture reste droite et ne dérape pas. Je stabilise la vitesse en apercevant les feux du camion devant moi…


Je suis à nouveau dans ma berline ; la musique douce et la climatisation automatique maintiennent une sensation de bien-être et de sécurité.


Je suis de retour dans le présent. J’ai rêvé ? Non : Catherine est à côté de moi, plus vieille, certes, mais souriante. Elle me serre le bras.



Je la regarde et lui souris à mon tour. Elle m’a appelé « chéri » et nous avons rendez-vous avec notre fille. Le destin n’est pas toujours celui que l’on croit !