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n° 15361Fiche technique78478 caractères78478
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23/12/12
corrigé 10/06/21
Résumé:  Suite à un malheureux concours de circonstances, me voilà affublé d'un talent peu commun qui me permet de voir sans être vu. Est-ce suffisant pour devenir un homme extraordinaire ? Hélas, j'ai bien peur que non...
Critères:  f fh ffh fbi copains uniforme grossexe forêt voiture voir exhib miroir noculotte fmast fellation pénétratio conte délire policier sf
Auteur : Someone Else  (Et si l'on en revenait aux fondamentaux ?)            Envoi mini-message
Les aventures d'un homme (presque) ordinaire...

Comment tout cela a-t-il commencé ? Comme bien souvent dans ces cas-là, suite à une longue suite de coïncidences qui n’avaient pas une chance sur un million de se produire. Une simple bronchite, un médecin qui ne parvient pas à m’en débarrasser, et qui m’envoie passer une radio pour tenter d’en savoir un peu plus. À la clinique, l’un des moteurs qui permettent d’orienter le matériel qui se bloque, ce qui m’amène à me retrouver allongé pour un cliché qui se fait d’ordinaire tout simplement debout.

Et là, tout va très vite : le radiologue qui appuie sur un bouton, un court-circuit, un gigantesque éclair, et puis… Plus rien, le trou noir, le néant total.


Plus de six mois s’écoulent entre cet accident et ma reprise de conscience. Et là, on me raconte tout ce que j’ai manqué : l’explosion totalement inexpliquée de la partie contenant les matières radioactives, la mort instantanée de l’opérateur qui, bien que derrière l’écran de protection, est aussitôt littéralement grillé par les rayonnements alpha, bêta, gamma et je-ne-sais-quoi, et ma pomme, auquel la vie semble s’accrocher comme une huître à son rocher…


Personne ne peut survivre à une telle dose d’irradiation, c’est clair et net, tous les spécialistes de ceci ou cela qui sont venus me voir me l’ont confirmé, mais il n’empêche que je suis là… Mais avant d’en arriver là, il s’en est passé, des choses, des choses dont je ne parle jamais à personne, et pour cause…


Cela faisait quelques semaines que j’étais hospitalisé – toujours dans le coma, cela va sans dire – lorsqu’un soir, alors que ma chambre était plongée dans la pénombre, un interne est passé. Là, heureusement que j’ai vu les vidéos qui ont été prises à ce moment, sans quoi je n’aurais jamais cru ce qu’ils m’ont raconté ! J’étais en train de devenir véritablement fluorescent, tout mon corps brillait dans le noir d’une belle lueur verdâtre…


Nouvelle batterie de tests, d’examens et de nouveau, une flopée de spécialistes qui s’affairent à mon chevet et, bien entendu, aucune explication. Cela aurait pu s’arrêter là, mais non, il fallait bien que la nature continue à faire des siennes ; après être devenues phosphorescentes, voilà des parties de mon corps qui commencent à s’effacer…

Lorsque je me suis réveillé, plus personne ne pensait que je reprendrais conscience un jour. J’ai dû réapprendre à marcher, à manger, à me laver… Il semble que c’est une rééducation classique chez les personnes qui sont restées dans le coma pendant une trop longue période.


Par contre, ce qui est moins classique, c’est ce bracelet que je porte désormais autour du poignet. Il paraît que ma structure moléculaire est devenue instable… En clair, il suffit que j’appuie sur un petit bouton situé sur ce fameux bracelet et je retrouve l’état qui a été le mien pendant plusieurs semaines, là encore je ne rapporte que ce qui m’a été relaté, à savoir que je suis totalement invisible. L’ennui, c’est que les scientifiques sont formels, cette instabilité est précaire. Que j’utilise cette particularité ou pas, à un moment ou à un autre, tout cela finira par s’effondrer et, pour moi, tout sera fini. Combien de temps me reste-t-il à vivre ? Ils n’en savent rien, pas plus d’ailleurs qu’ils ne savent si cette invisibilité est réversible ou si elle ne risque pas un jour de rester définitive…


Bien évidemment, une telle particularité a été très vite remarquée par les militaires, qui ont vu en moi un espion hors normes. Il faut dire qu’en plus, par rapport aux autres hommes invisibles que l’on voit dans les films et autres feuilletons, je n’ai pas besoin d’être nu pour le devenir, tout ce qui est autour de moi, dans un rayon d’une dizaine de centimètres, le devient également. Autrement dit, mes vêtements ou le contenu de mes poches le deviennent aussi… Il ne me reste qu’à faire attention aux cordons et autres ceintures qui, quelquefois, pourraient bien être un peu trop loin de moi et trahir ma particularité, mais c’est vrai que comme on dit, c’est cool…


Par contre, le vrai problème, c’est que si le destin m’a accordé cette formidable faculté, il ne m’a pas pour autant donné les capacités qui feraient de moi un bon espion. Au chapitre de mes défauts, je ne suis pas physionomiste, ce qui est ennuyeux dans ce genre de métier… En fait, je ne suis bon que lorsque je travaille en équipe, et encore, à condition que mon partenaire soit la tête et moi les jambes. Du coup, on ne fait que rarement appel à moi, le reste du temps, je ne suis qu’un vague lieutenant scribouillard affecté dans les bureaux, où personne n’a la moindre idée de mon talent caché.


C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas vous parler de mes missions qui, en plus d’être « confidentiel défense », ne sont en vérité pas très intéressantes. Par contre, à côté de l’armée, j’ai une vie normale, comme la vôtre ou presque, et c’est celle-là que je m’en vais vous conter.



---ooooOoooo---



Par exemple, deux fois par semaine, je me rends à mon cours de judo. Je sais ce que vous allez dire, à savoir qu’avec mon métier, des sports de combat, je devrais en avoir ma dose. En fait, oui et non… J’aime bien l’ambiance de ces clubs, et tout particulièrement la décontraction qu’il y règne, bien loin de l’ordre militaire, où les occasions de rire sont beaucoup trop rares, que ce soit au mess ou ailleurs. Et comme j’ai la possibilité de le rendre ce fameux bracelet invisible, j’ai accès à tous les tatamis de France et de Navarre…


Et là, vous vous dites qu’avec une telle particularité, je dois passer mon temps à aller mater dans le vestiaire des filles… Que vous dire ? Oui, bien sûr, je l’ai fait, je l’avoue, et plus souvent qu’à mon tour.


Seulement, au risque de casser vos fantasmes, en réalité, il ne s’y passe pas grand-chose, dans ces fameux vestiaires. Déjà, à moins de flasher sur les culottes de coton et les soutifs du même genre, il n’y a pas grand-chose à signaler… La dentelle ne se porte pas beaucoup quand elle risque d’être déchirée à tout moment ! Alors, oui, parfois, après quelques entraînements plus intensifs ou les compétitions, les filles prennent une douche. L’ennui, c’est qu’une nana à poil sous la douche, c’est joli, plusieurs gonzesses à poil sous la douche, ça l’est aussi, mais après ?


À partir du moment où l’on ne peut pas toucher, c’est marrant cinq minutes, mais on s’en lasse vite. En plus, même si je suis invisible, l’humidité n’est pas mon amie et j’aurais vite fait de me faire repérer à cause de cette satanée condensation qui ne manque jamais d’apparaître là où il ne faut pas… Et tant qu’à me faire toper, il vaudrait mieux pour moi que ce soit en train de voler les plans secrets d’une organisation terroriste plutôt qu’en train de mater le cul de trois gonzesses en train de se laver l’oignon !


Et puis, entre nous et de façon tout à fait visible, j’ai eu l’occasion, dans l’exercice de mes fonctions, d’approcher quelques très jolies femmes et même, quelquefois, de passer la nuit avec elles. Oui, je le sais, certaines d’entre elles pratiquaient l’amour tarifé, mais entre nous, je m’en fous.


En attendant et sur un tout autre sujet, il y a quelques semaines, nous avons vu arriver au club une nouvelle ceinture noire, qui a aussitôt fait jaser toute la gent masculine du club. Il faut dire que ce nouveau membre est une ravissante blonde aux yeux verts, répond au doux prénom de Tatiana et a un sourire à faire, selon l’expression consacrée, péter les boutons de braguette. Et sur le tatami, c’est une sacrée cliente, ce qui ne gâte rien…


Chacun à notre tour, nous avons essayé, à défaut de véritablement la draguer, de la dérider un peu, mais rien n’y a fait. Tout ce que nous avons appris d’elle, et encore, quasiment par hasard, c’est qu’elle a été danseuse ou en tout cas a essayé de le devenir, ce qui nous fait une belle jambe ! Par contre, il est évident que cette fille a quelque chose sur le cœur, quelque chose qui la mine, cela se lit dans ses yeux. Nous avons tous tenté d’en savoir plus, mais sa vie personnelle est une tombe. Déjà maquée ou cœur à prendre ? Bonne question ! Personne n’en sait rien.

Par contre, dans les vestiaires, il y a une question bien plus importante et qui revient tout le temps, une question existentielle, une question absolument incontournable : est-elle une vraie blonde ?

Eh oui, que voulez-vous…

Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on

Est plus de quatre, on est une bande de cons…

… comme le disait si bien Brassens. Et en plus, question conneries, je suis bien placé pour dire que lorsqu’il s’agit de sportifs, nous sommes hors-concours !


Toujours est-il que ce soir-là, c’est beaucoup plus par curiosité que réellement par vice – et pas mal de bêtise, avouons-le – que je décide de suivre la donzelle jusque son domicile. Sixième étage, pas grand-chose à signaler, j’ai appris depuis belle lurette à suivre un inconnu ou une inconnue sans être repéré, et ce d’autant plus que personne ne peut me voir.


Arrivé chez elle, petite astuce classique, je la laisse ouvrir sa porte, et au moment précis où elle va entrer, je me débrouille pour faire un peu de bruit, juste pour distraire son attention et qu’elle tourne la tête. Oui, bien sûr, je suis invisible à ses yeux, mais si je veux entrer, il vaut mieux qu’elle ne referme pas cette fameuse porte sur moi !


L’appartement est propre, bien rangé, il y a quelques posters sur les murs, essentiellement des filles. Des vedettes à la mode, des sportives, mais quasiment pas de garçons. Aussitôt, une certitude s’empare de mon esprit : la demoiselle doit sans doute préférer les filles… Cela expliquerait pourquoi elle reste totalement indifférente à nos âneries.


Bah ! me dis-je, si c’est le cas, peut-être aurai-je la chance de voir arriver une autre nana et, pourquoi pas, d’assister à une petite scène saphique comme l’on n’en voit quasiment que dans les films. Mais, telle sœur Anne, je ne vois rien venir…


Un coup de fil à sa mère, et c’est tout. Elle se prépare une pizza, qu’elle dévore distraitement devant la télé, devant un de ces feuilletons tellement intéressants qu’elle le coupe à la pub. Ah, elle va se coucher… Je la suis dans la salle de bain, whaouh, j’ai enfin ma réponse, la demoiselle est une vraie blonde, je vais pouvoir frimer devant les copains en leur disant que sa toison est aussi claire que ses cheveux, qu’elle la taille soigneusement en cœur, et que son délicat abricot est absolument lisse. Après, le jeu consistera pour eux à deviner comment je l’ai su, et surtout, si c’est vrai… À mon avis, j’en connais au moins quatre ou cinq qui vont s’empresser d’aller lui faire du gringue à n’en plus finir rien que pour tenter de le vérifier, et les connaissant, il n’est peut-être même pas exclu que quelques torgnoles soient distribuées dans les alentours. Je sens qu’on va bien se marrer… En attendant, la belle sort de la douche et, après s’être essuyée, enfile simplement un string, un joli string de dentelle blanche, bien incongru à mon sens pour une fille qui va tout bonnement se coucher. Puis, enroulée dans une grande serviette, elle se dirige tranquillement vers sa chambre. En prenant bien garde de ne rien heurter – chose qui, malgré l’habitude et l’entraînement, reste un exercice délicat lorsque l’on ne voit ni ses pieds ni ses mains – je me contente de la suivre.


Tiens, Tatiana vient de sortir un carnet du tiroir de sa table de chevet. Pas la peine d’avoir fait de hautes études d’espionnage pour savoir ce que c’est, la couverture rose et le petit cadenas chromé en forme de cœur m’en sont témoins, il s’agit d’un classique journal intime. Drôle d’idée de continuer ce truc de gamine lorsque l’on a presque vingt ans, mais après tout…

Allongée sur le lit, toujours enroulée dans sa grande serviette, elle en lit quelques pages. Je ne sais ce qu’il y a d’écrit, mais les grands sourires alternent avec des passages plus sombres. Pendant l’espace d’un instant, j’ai même cru voir couler une larme au coin de ses yeux…


Mais, subitement, je crois bien que les choses viennent de changer. Elle dénoue le nœud de sa serviette, me révélant du même coup une ravissante paire de seins fermes et menus mais aussi bien dessinés. Moi, qui ne suis après tout qu’à un bon mètre d’elle, je n’en perds pas une miette…

Elle les caresse, les soupèse, en titille le bout, s’amuse à en faire rouler les pointes entre ses doigts, le tout avec des mouvements amples et langoureux… Puis, elle se penche de nouveau vers son livret, je ne sais ce qu’elle vient de lire et encore moins à quoi elle pense, mais tout cela semble subitement enflammer tout son corps. La serviette vole sur le sol, la voilà quasiment nue devant moi, et la petite tache qui vient soudain assombrir l’entrejambe de son string et la façon dont son souffle vient de changer m’informe bien plus que tous les longs discours de ce qu’elle ressent…


Pourtant encore enfermé dans sa prison de dentelle, son sexe frémit, la cyprine coule déjà entre ses lèvres, je m’attends à ce qu’elle glisse alors sa main sous la fine étoffe, mais il n’en est rien puisqu’elle décide tout bonnement de retirer ce fichu string qu’elle pose délicatement à ses côtés.

Puis, libérée de cet unique vêtement, elle se met à serrer et desserrer les jambes, elle continue quelques instants encore à agacer ses mamelons tandis que son autre main descend cette fois vers son sexe que je découvre ruisselant. La lumière de la chambre n’est pas très vive, mais je n’ai aucun doute sur le sujet…

Déjà, elle fourrage dans son antre béant, enfonçant deux de ses doigts aussi profondément qu’elle le peut avant de remonter pour s’occuper de son petit organe qu’elle cajole et cajole encore.


Son souffle s’accélère, quelques gémissements étouffés se font entendre, et au prix d’une position quelque peu acrobatique, la voilà allongée sur le côté, cambrée à l’extrême, deux de ses doigts de sa main droite passée derrière son cul commencent un doux mouvement de piston tandis que les doigts de son autre main caressent son clitoris. Il n’y a pas de doute, seule une ancienne danseuse peut réussir un tel numéro de contorsion… L’exercice commence doucement, avant bien entendu de s’intensifier de plus en plus, jusqu’à l’orgasme tant attendu mais qu’elle s’efforce de garder le plus discret possible.


Alors, tandis qu’elle récupère doucement de ses émotions, elle ramasse le fameux string qui est tout bonnement resté là où il était, et à ma grande surprise, commence à se l’enfoncer doucement en elle. Je ne suis pas né de la dernière pluie, cela n’est pas pour moi de l’inédit, mais la façon dont elle l’introduit tout au fin fond d’elle-même a de quoi surprendre. C’est bien simple : malgré la position qui est désormais la sienne, ouverte comme un livre tant au niveau de ses jambes que de son sexe – j’ai une vue totalement imprenable sur son trou béant – je ne vois aucune trace de la fine étoffe.


Après s’être assurée qu’elle ne pouvait pas se l’introduire plus profond, la voilà qui recommence à se caresser, mais cette fois, il ne s’agit que de son clitoris, qui pointe fièrement entre ses lèvres roses et lisses. Là encore, le plaisir monte bien vite, mais au moment où j’ai le sentiment qu’elle va de nouveau exploser, la voilà qui se remet à trifouiller au plus profond de sa caverne intime… Pas la peine d’être devin, ce qu’elle cherche, c’est à récupérer le fameux string, dans une posture incroyablement impudique. Et ce n’est pas parce que, d’une main, elle essaie de rattraper le délicat triangle de dentelle qu’elle ne continue pas simultanément à trifouiller son petit organe…


Au bout de quelques instants et au prix de quelques contorsions presque comiques, elle parvient enfin à saisir le fin tissu désormais trempé de mouille, et tout en continuant de se branler comme une furieuse, l’arrache d’un seul coup. Sa jouissance explose alors avec une violence incroyable, elle ne peut retenir un cri terrible qui ne laisse aucun doute sur ce qui l’a provoqué. Quelque chose me dit qu’il vaudrait mieux que l’isolation phonique de son appartement soit assez performante, sans quoi tout l’immeuble sait déjà à quel jeu joue la petite locataire du sixième…


Pendant d’interminables secondes, les vagues de plaisir déferlent les unes après les autres, sans qu’elle puisse contrôler les mouvements désordonnés de son corps. Et lorsqu’elle revient enfin sur terre, elle reste comme cela, devant moi, nue et abattue, immobile, pendant de longues minutes, tentant simplement de reprendre son souffle.

Puis, soudain, elle se lève. Il ne me faut que quelques instants pour comprendre qu’elle se rend tout simplement aux toilettes, et je profite de son absence pour jeter un œil sur ce fameux journal.


Ce que j’y découvre est d’une banalité affligeante, la belle Tatiana est amoureuse d’un certain Camille – dont je ne connais accessoirement rien –, mais qui l’ignore superbement. Là, sur le papier, elle a noté tout ce qu’elle ressent pour lui, tout ce qu’elle ferait avec lui, qu’elle attend et attend encore et encore un geste de sa part, mais que toutes ses tentatives pour se faire remarquer auprès de lui sont restées jusqu’à ce jour sans réponse. Bref, une histoire d’amour contrariée comme il en existe depuis que le monde est monde et dont la littérature ou le cinéma sont tellement friands… mais qui fait terriblement souffrir lorsqu’il ne s’agit pas d’une fiction.

Seule bonne nouvelle, c’est que le dénommé Camille est, d’après ce que j’en comprends, un autre judoka. L’ennui, c’est que je connais pourtant toute l’équipe depuis quelques années déjà, mais il n’y a, à ma connaissance, aucun garçon nommé Camille dans tout le groupe…


Si entrer dans un appartement ou une maison est toujours délicat, en ressortir ne l’est jamais vraiment. Un peu de précautions, une porte que l’on ouvre en douceur et que l’on referme avec la même discrétion, et le tour est joué. En attendant, il est temps d’aller me coucher. Enfin, dès que j’aurai mangé un morceau, j’ai même bien cru à un moment que les gargouillements de mon ventre allaient finir par me faire repérer. Heureusement, perdue dans son monde et accaparée par le bien qu’elle se faisait, Tatiana n’a rien remarqué. Tant mieux…



---ooooOoooo---



Je ne sais pas pourquoi, mais tandis que je rentre tranquillement chez moi, une foule d’idées plus saugrenues les unes que les autres se bousculent dans ma tête. J’essaie de penser à autre chose, mais rien à faire, cette fille m’obsède. Oh, ce n’est pas tant sa branlette qui me tourmente, même si j’avoue que je me serais bien proposé pour calmer ses ardeurs, mais plutôt qui est ce Camille. Cette fille est amoureuse, cela crève les yeux, et je me demande bien à quoi peut ressembler un mec qui refuse ses faveurs à une aussi jolie fille…


Et j’ai beau chercher et chercher encore parmi les membres du club, je n’ai aucun Camille en tête… Pourtant, si je n’ai pas trop la mémoire des visages, j’ai celle des noms. On ne peut tout de même pas avoir tous les défauts… Et un matin, alors que je sors d’un entraînement à l’horaire inhabituel, j’en parle à l’un de mes collègues de tatami :



De fait, à quelques mètres de nous, un couple vient de passer dans une antique Toyota rouge. Pas la peine de me presser, au coin de la rue, il y a un feu tricolore, une de ces saloperies de feu à déclencheur qui met deux plombes à réagir même lorsqu’un véhicule se pose correctement sur le palpeur situé dans la chaussée. En un mot, je sais donc que, même en marchant tranquillement, j’aurai largement le temps de les rattraper.


Mais tandis que je me rapproche d’eux, un détail me vient soudain à l’esprit : fort bien, ils sont là, à ma portée, mais je leur raconte quoi, à mes deux tourtereaux ? Certainement pas que j’ai surpris une fille en train de se branler et que je sais qu’elle est amoureuse de celui qui est au volant… Cela ferait un peu désordre !

Quand je vous dis que je ne suis pas un bon espion…


Alors, peu importe, je m’en vais les suivre, je trouverai peut-être la solution qui me permettra d’aborder ce garçon et de lui expliquer d’une manière ou d’une autre ce qui se passe. Alors, je profite de ce que la rue est déserte pour passer entre deux fourgons garés et appuyer sur le bouton de mon bracelet. Là, ni vu ni connu, personne ne m’a vu disparaître, et personne ne me voit non plus monter tranquillement dans la benne du pick-up. Par chance, il fait beau, la vitre entre eux et moi est entrouverte et ils ne roulent pas vite, ce qui me permet d’entendre une bonne partie de la conversation qui se déroule dans l’habitacle.


Pas grand-chose d’intéressant au demeurant, mais une chose est certaine, il ne s’agit pas de deux amoureux ordinaires. Tiens, ça aussi c’est une bonne nouvelle, enfin, au moins pour Tatiana… Et je me rends compte que, buse comme je suis, je n’avais même pas envisagé que le fameux Camille puisse déjà être « en mains » comme l’on dit quelquefois…

Allô, docteur, c’est pour une greffe de neurones, vous auriez un donneur ?

En attendant, j’en profite pour essayer de mémoriser le visage de mes deux zouaves, ce qui n’a rien d’évident pour moi, et c’est bien là mon moindre défaut. Elle, c’est une grande brune, de longs cheveux noirs de jais et des yeux bleus pétillants. Lui, c’est un grand brun baraqué, le cheveu ras à la mode et, à en juger par ses mains pleines de callosités, il doit travailler dans le bâtiment. Bon, c’est vrai, à partir du moment où le nom et la raison sociale de l’entreprise sont marqués en grand sur la camionnette qu’il conduit, je ne risque pas grand-chose à l’affirmer…

Par contre, à force de contorsions près de la fenêtre, j’intercepte une partie de la conversation, qui m’intrigue bien plus que tout le reste.



Là-dessus, elle se glisse sur l’immense banquette pour se rapprocher de lui, et sans se préoccuper des plus élémentaires règles de sécurité, l’embrasse à pleine bouche. Le véhicule fait alors une embardée, que le garçon ne rattrape que de justesse.



Je confirme, j’ai bien failli être éjecté de la benne.



Alors là, si je m’attendais à cela ! Mais déjà, d’un geste précis, la fille vient d’extirper l’objet de son désir et, tandis qu’elle l’astique furieusement, je n’en crois pas mes yeux. Ce mec a un mandrin tel que l’on n’en voit jamais que dans les films X, à tel point que la nana, qui vient justement de l’emboucher, ne parvient malgré tous ses efforts qu’à en engloutir qu’une bonne moitié. Et pourtant, il suffit d’entendre ses haut-le-cœur, elle l’enfonce aussi loin qu’elle le peut, et ce n’est pas peu dire…


Ah, la route vient de se transformer en chemin de terre, les cahots deviennent de plus en plus violents, le garçon vient d’ailleurs de ralentir son véhicule. Mais la fille, elle, ne ralentit rien du tout, continuant à pomper et à pomper encore l’énorme membre sur lequel elle semble désormais ventousée. Je n’entends pas bien ce qu’il lui dit, mais au bout de quelques centaines de mètres où nous sommes secoués comme des pruniers, il finit par attraper les cheveux de la fille pour littéralement la décoller de sa queue.



Le plus comique dans l’affaire, c’est que la fille ne pipe mot, visiblement plus honteuse qu’autre chose. Le fossile sur roues continue son chemin encore quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent sur le bord du chemin. Là où ils se sont garés, indiscutablement, ils ne risquent pas trop d’être dérangés. S’ils savaient… Mais justement, ils ne savent pas.


La fille sort de la voiture et, sans aucune hésitation, s’assoit sur le capot, les jambes grandes ouvertes. Porte-t-elle une culotte ou pas ? Je n’en sais rien de là où je suis, mais une chose est certaine, le garçon a forcément une vue imprenable sur l’entrejambe de la nana qui, comme s’il en était besoin, le fixe dans les yeux avec un regard plus qu’impudique. Ni l’un ni l’autre ne prononcent une parole, mais il est vrai qu’il est difficile de parler lorsque la langue de son partenaire est elle-même en train de tournoyer autour de la vôtre… Par contre, côté mains, ils ne restent pas inactifs, la fille vient d’attraper le garçon par la queue et a visiblement envie d’être embrochée sans plus attendre. Lui, par contre, semble fourrager sous la courte jupe. Que fait-il exactement ? Je n’en sais rien non plus… Est-il en train de caresser le sexe de la fille, titillant probablement son clitoris pour l’échauffer un peu plus encore ou essaie-t-il simplement d’écarter un string récalcitrant ? Je ne pourrais le dire…


Par contre, lorsque cette énorme queue entre dans le ventre de la fille, le cri qu’elle pousse ne laisse aucun doute. Est-ce la douleur ou le plaisir qui la motive le plus, mais une chose est certaine, lui, il prend son temps, s’enfonçant en elle millimètre par millimètre, et vu la taille du bestiau, cela semble durer une éternité…

Ah ! tout de même, il semble être enfin entré en entier, et il vient de commencer ses allers et retours, ponctués par les gémissements de la fille, gémissements qui se transforment peu à peu en véritables hurlements, au fur et à mesure qu’il accélère le mouvement. C’est bien simple, il arrive à la pistonner avec une telle force et une telle rage qu’il en parvient à faire bouger cette vieille guimbarde ! Heureusement que l’endroit est désert…


J’en suis à me demander si, précisément, je ne gagnerais pas à descendre lorsque je me ravise : l’invisibilité, c’est sympa, mais on reste quand même à la merci d’un crissement de graviers, d’une branche morte sur laquelle on marche ou même de quelques brins d’herbe que l’on déplacerait alors que, précisément, l’on est dans le champ visuel de quelqu’un. Alors, soyons raisonnable, certes cette bagnole gagnerait à être datée au carbone 14, mais si elle est venue jusqu’ici, ce n’est pas quelques coups de queue, même aussi violents que ceux que la fille est en train d’encaisser, qui vont la faire s’écrouler…


En attendant, il y en a bien deux qui se moquent royalement des morceaux de rouille qui doivent probablement se détacher ou, plus vraisemblablement, de ce qui se passe ou pourrait se passer autour d’eux. Je suis certain que si, à ce moment précis, je redevenais visible, ils ne s’en préoccuperaient pas la moins du monde…


Pendant ce temps, le pilonnage n’a pas cessé, bien au contraire. D’ailleurs, il me semble bien que la fille accompagne désormais ce furieux assaut en se branlant tout aussi furieusement le clitoris. Ce qu’elle bricole exactement avec ses doigts, je ne le sais pas, mais ce que je sais, c’est que, ses cris qui redoublent en sont la preuve, elle ne va pas tarder à jouir. Seulement, le lascar semble connaître sacrément bien son affaire puisque, après avoir consciencieusement fait monter la pression chez sa partenaire, il semble ralentir imperceptiblement, comme s’il désirait la garder sur le fil, juste à l’équilibre de la jouissance… Elle, bien évidemment, ne l’entend pas de cette oreille et c’est désormais à grands coups de bassin qu’elle essaie de compenser le tout nouveau manque de vigueur de son partenaire.


Quand, au bout de quelques minutes, à bout de force et d’arguments, elle semble laisser tomber et s’être résignée à ne pas jouir, il recommence comme il se doit à la besogner juste comme il le faut, juste assez pour qu’elle reprenne en quelque sorte de l’altitude. Seulement, cette fois, quelque chose vient de changer, imperceptiblement… La fille, qui a pourtant toujours sa main sous sa jupe, ne semble en effet plus accompagner les coups de queue d’une vigoureuse masturbation. Son poignet ne bouge plus, mais le garçon, lui, ne l’a pas remarqué… Je comprends alors où elle veut en venir : elle va le laisser faire le travail, se laisser amener juste au bord de l’orgasme, et si d’aventure il avait la bonne idée de la laisser une fois de plus en plan, une petite branlette de clito lui permettrait de passer, ni vu ni connu, de l’autre côté…


Bon sang, j’ai vu juste ! Lui, il s’est remis à la pistonner grand style, et la façon dont elle s’est remise à crier son bonheur me confirme que, de nouveau, elle est à deux doigts de l’explosion. Mais lui, il a visiblement décidé de lui refaire le même coup, mais alors qu’il ralentit intentionnellement la cadence, la main de la fille reprend alors le flambeau, et le résultat ne se fait pas attendre… Elle jouit, elle jouit longuement, dans un hurlement de bête qui fait s’envoler les quelques rares oiseaux qui ne s’étaient pas encore enfuis jusque-là. Elle reprend son souffle.



Je n’en crois pas mes oreilles… Cette fois, je m’en vais aller voir cela de plus près. Pour cela, je saute en douceur du camion, j’ai choisi ma zone d’atterrissage avec soin pour que mes deux hurluberlus ne risquent pas de m’entendre et, à pas de loup, je passe simplement derrière eux. Le garçon aussi, il est passé derrière la fille, qui vient de se retourner et attend désormais, cambrée, la jupe relevée et les reins offerts, appuyée sur le capot. Cette fois, tout va très vite : d’un coup sec, le type arrache le string de la fille, qui ne proteste pas, et il fourrage sans délicatesse entre ses lèvres. Pas difficile de comprendre ce qu’il fait, il est tout simplement en train de récolter un peu de mouille et l’étale doucement sur la rosette offerte, juste avant d’y enfoncer un doigt.



Il sourit, se contentant simplement d’effleurer le cul offert de son énorme dard. La fille s’impatiente.



Décidément, l’amour, entre ces deux-là, c’est tout un poème. Alors, sans se presser, il écarte doucement les fesses de sa partenaire, et présente son énorme chibre à l’orée de sa petite porte.



Alors, sans la moindre hésitation, il attrape la fille par les hanches avant de lui envoyer un magistral coup de reins qui enfonce sa queue dans l’anus de sa partenaire quasiment jusqu’à la garde. Elle en hurle de douleur, un flot de larmes envahit ses yeux tandis qu’elle griffe le capot – qui n’a pourtant pas besoin de ça pour être complètement délabré – autant qu’elle le peut. Là encore, pas la peine d’être devin pour savoir que si elle crie, cette fois, ce n’est pas de bonheur… Et pourtant, pour moi qui pourrais quasiment les toucher tant je suis près d’eux, quelque chose ne colle pas, et pour cause : le bassin de la nana n’est pas en appui sur la calandre de la voiture, ce qui veut dire qu’en fait, si elle le désirait, elle pourrait aisément avancer quelque peu et donc se dégager de l’étreinte de son compagnon.


En clair, il est en train de la défoncer de toute la longueur de son formidable braquemart, elle en hurle de douleur, mais malgré tout cela, elle ne fait rien pour l’empêcher de pénétrer au plus profond d’elle-même… Et le plus fort reste à venir, dans la mesure où je me rends compte qu’en fait, il n’a enfoncé que les deux tiers de son engin. Et là, contre toute attente, c’est elle qui, malgré toute la douleur qui se lit sur son visage, balance à son tour un phénoménal coup de reins qui finit de l’enfourner jusqu’à la garde.


Alors, sans hâte, il commence lentement à la besogner, et il suffit de voir l’attitude de la fille pour comprendre que la douleur est en train de se transformer en plaisir, immense plaisir à en juger par les gémissements qu’elle recommence à pousser et qui de nouveau résonnent dans le sous-bois. Seulement, par rapport à tout à l’heure, il ne s’agit plus de la même musique. Du slow langoureux, on est plutôt passé au hard rock, à moins que ce ne soit carrément au trash métal destroy… Lui, les mains désormais crochées dans les hanches de sa partenaire, ne cherche visiblement plus qu’à la faire jouir le plus vite possible. Si les allers et retours avaient commencé calmement, il vient d’accélérer brusquement la cadence, la sueur s’est remise à couler le long de son front, et cette fois, quelque chose me dit qu’il n’y aura pas que la fille qui aura du plaisir…


Je n’ai pas longtemps à attendre, elle part très vite en une longue jouissance qui fait trembler tout son corps, tandis que le garçon se dégage bien vite de son cul et décharge une quantité hallucinante de foutre sur son fessier rebondi.


Cette fois, ils sont à deux à reprendre leur souffle et, un paquet de mouchoirs plus tard, ils sont de nouveau remontés en voiture, tout comme moi d’ailleurs, installé tant que bien que mal dans cette benne décidément bien inconfortable. Malgré le bruit du moteur et les grincements de suspension, j’arrive toutefois très bien à saisir ce qui se dit à l’avant.



Il sourit.



Le reste de la conversation m’échappe, le bruit ambiant est devenu trop important, et j’en profite pour réfléchir. Mon idée première, c’était de faire en sorte que Tatiana et Camille se rencontrent, puisqu’elle semble amoureuse de lui. Je n’ai rien à y gagner, mais j’aime bien les histoires d’amour qui finissent bien… Seulement, je n’avais pas prévu que Camille, justement, soit déjà en main. Alors, c’est vrai, à les entendre, il ne s’agit pas d’une véritable histoire d’amour, tout juste une histoire de cul, et la fille, dont je ne connais d’ailleurs pas le prénom, est apparemment beaucoup plus éprise de sa queue que du mec lui-même. N’empêche, subitement, je suis en train de me demander si je fais bien de me mêler de ce qui ne me regarde pas…


En attendant, je profite d’un arrêt pour sauter de la voiture, qui vient justement de s’immobiliser devant une librairie. Dans un premier temps, je vais redevenir visible et aller me casser une croûte, ensuite, je reviendrais voir discrètement cette nana qui, d’après ce que j’en ai compris, va bosser tranquillement alors qu’elle a le cul à l’air. Cela ne m’apportera sans doute aucune réponse au dilemme qui est le mien, mais au moins, j’ai trouvé de quoi me distraire pour au moins quelques minutes…



---ooooOoooo---



Au cinéma, les hommes invisibles sont obligés de se balader à poil et de ne pas manger, sous peine de redevenir visibles. Moi, je l’ai déjà dit, la seule précaution que j’ai à prendre, c’est de ne pas attendre d’avoir trop faim ou, au contraire, de manger trop sous peine d’entendre mon estomac gargouiller, ce qui peut éveiller quelques soupçons.

Mais aujourd’hui, pas de problème, j’ai mangé léger, et c’est donc d’un bon pas et surtout après avoir appuyé sur le fameux bouton que je me rends à la fameuse librairie. J’erre quelque temps dans les rayons déserts à cette heure-ci, jusqu’à ce que je retrouve la fille en question. Elle a enfilé ce qui est visiblement la tenue de travail de l’endroit, à savoir un tailleur et une jupe sombre sur un chemisier blanc. Perchée en haut d’un escabeau, elle est en train de remettre des bouquins en rayon, et discute tranquillement avec une collègue restée en bas. Pour connaître le prénom de cette dernière, il me suffit de lire, il est épinglé sur sa poitrine : Angélique.



Le ton badin de la discussion entre les deux filles me laisse à penser que la chose n’a strictement rien d’exceptionnel.



Michael, elle a dit ? Il y a quelque chose qui ne colle pas, le type de ce matin, il s’appelle Camille, sauf erreur… Ou alors, de deux choses l’une : soit elle raconte un bobard à sa copine, soit je me trompe de type.



Alors là, y’a un os ! Cette fille parle bien du gars qu’elle vient de quitter, il y a une bonne heure à peine. J’en suis tellement surpris que j’en oublie de pencher légèrement la tête, la donzelle venait justement de prendre une position qui m’offrait un formidable point de vue sur sa chatte. Mais maintenant, il est trop tard et, en attendant, la conversation continue :



Tiens, je ne sais pas bien pourquoi, mais c’est encore Brassens qui vient à mon esprit.

« Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours


  • — Il n’y a qu’les imbéciles qui sachent bien faire l’amour

La virtuosité c’est une affaire de balourds !

Corne d’Aurochs »

Mais laissons là notre ami sétois, la discussion se poursuit.



Là-dessus, elle redescend de son perchoir. Une chose est désormais certaine, je ne reverrai pas son cul aujourd’hui, mais cela n’a désormais plus d’importance… Là, sur le petit badge aux couleurs de l’établissement, il y a un prénom : Camille.

Je ne vous avais pas déjà dit que j’étais – et suis toujours, hélas – une buse de compétition ?


---ooooOoooo---



Tandis que, redevenu visible, je retourne tranquillement chez moi, j’essaie de récapituler : Tatiana, la jolie blonde, est secrètement amoureuse de ce que je croyais être un garçon mais qui est en réalité une autre fille, Camille, qui elle-même fréquente un certain Michael. Mais cette dernière en a marre de ce type qu’elle considère comme un véritable blaireau et, afin de s’en débarrasser, essaie donc de le pousser dans les bras – ou plutôt dans le lit – d’une de ses amies, Angélique, qui est quant à elle en couple avec un certain Léo.


Et moi, dans tout cela ? Pas grand-chose, en vérité. Un coup d’œil sur ma montre me confirme qu’avec un peu de chance, Malika sera revenue de son énième voyage d’affaires et que je pourrai enfin passer du statut de voyeur à celui d’acteur. Vous savez, voir baiser les autres, c’est marrant un moment, mais à la longue…


Lorsque j’aperçois sa voiture garée juste devant chez moi, j’en ai le cœur quasiment à exploser. Malika, j’aimerais dire que c’est ma compagne, mais ce n’est pas vraiment le cas. Elle bosse dans une boite d’import-export, ce qui fait que les trois quarts du temps, elle est à l’autre bout du monde. Alors, à chaque fois, les retrouvailles sont chaleureuses, mais cela ne compense pas l’absence… D’autant plus que je sais, elle me l’a déjà dit à de nombreuses reprises, un jour, elle ne reviendra pas. Cela fait plusieurs fois qu’elle est sur les rangs pour un poste à l’étranger, et elle sait qu’elle ne pourra pas toujours s’y soustraire. De plus, quelque chose me dit que je ne pèserai pas bien lourd face à une rémunération mensuelle à cinq chiffres…

Mais, en attendant ce jour, autant essayer de profiter de l’instant présent, une idée me vient alors.


Après avoir appuyé sur le bouton de mon bracelet, j’entre discrètement chez moi. La demoiselle est sous la douche et comme à son habitude, elle a posé les vêtements qu’elle compte ensuite enfiler sur une chaise à la porte de la salle de bains.

Vite, remplacer la longue jupe bleue qu’elle avait prévue par une autre jupe quasiment de même couleur mais nettement plus courte et piquée dans son armoire, échanger les collants noirs par une paire de bas là encore presque identiques, et subtiliser ses sous-vêtements. Pour des questions de sécurité – aussi bien la mienne que la sienne – elle ne sait évidemment pas que j’ai la possibilité de devenir invisible, je ne me suis d’ailleurs que très rarement servi de cette particularité en sa présence, et bien entendu toujours à son insu. Là encore, prudence est mère de sûreté ! Même si je suis un piètre espion, je sais qu’il existe toujours un risque que celle qui « partage » ma vie ne soit pas aussi clean qu’elle le prétend et que je l’espère, alors, dans le doute…


De l’autre côté de la porte, j’entends distinctement le sèche-cheveux, elle ne va donc pas tarder à sortir. Pour moi, pas question de m’asseoir sur un fauteuil ou même sur une chaise, la déformation en creux au niveau de l’assise me trahirait. Pas question pour autant de rester planté comme un piquet, c’est donc à même le sol, dans un coin du couloir mais à deux mètres tout au plus de ses vêtements, que je m’assois.


Ah ! enfin, elle sort. Il n’y a pas de vis-à-vis à cet endroit, Malika sait donc qu’il est inutile de la jouer bêtement pudique, personne ne peut la voir là où elle est, et c’est donc totalement nue que je la vois apparaître. C’est marrant comme, en quinze jours, on peut changer… Elle a pris, à coup sûr, un ou deux kilos, ce qui lui va plutôt bien. Si le galbe de ses hanches n’a quasiment pas varié, j’ai l’impression que, côté poitrine, il y a un peu plus de monde au balcon et cela n’est pas pour me déplaire. Ah ! et elle est aussi passée voir l’esthéticienne, sa toison, bien évidement toujours délicieusement brune, est impeccablement taillée et laisse apparaître son délicat abricot, que la pointe de ma langue meurt déjà d’envie d’aller agacer. En voyant les fringues, elle ne peut s’empêcher de sourire.



Bien sûr que je suis là… Mais, bien entendu, je ne moufte pas, bien planqué dans mon coin, mais je profite tranquillement du spectacle qu’elle m’offre sans le savoir. D’abord, elle enfile les bas, sans se presser, puis c’est au tour de la jupe. Je l’entends marmonner.



Une fois encore, je ne réponds pas. Tout en enfilant son chemisier à même la peau, elle jette un coup d’œil circulaire.



Mon téléphone à moi, il est constamment en vibreur. C’est une précaution, parce que l’on se doute bien qu’une sonnerie surgissant de nulle part – et sans possibilité de la faire taire, parce qu’encore une fois, je ne verrais ni mes doigts ni ce foutu appareil – cela ferait mauvais effet… Par contre, je décide de la suivre.


Entre la porte d’entrée et le portail, le spectacle est magique : à chaque pas, sa courte jupe virevolte et dévoile la lisière de ses bas, mais elle ne semble pas s’en préoccuper. Pourtant, je l’ai vue se regarder longuement dans le reflet de la vitre de la porte de la cuisine, elle le sait… Et dans la rue, c’est encore mieux, elle adopte cette fois une démarche véritablement chaloupée qui, cette fois, découvre ostensiblement une partie de la peau mate de ses jambes mais aussi de son délicat postérieur. Le trottoir et la rue sont déserts, mais tout de même… Cela dit, elle jette régulièrement un œil pour s’assurer qu’elle est vraiment seule, j’en jurerais. C’est sans doute pour cela qu’une fois arrivée à sa voiture, c’est sans aucune précaution qu’elle s’agenouille sur le siège et se baisse bien plus qu’il ne le faudrait pour récupérer son précieux biniou.


Là, ce n’est pas seulement son cul qui m’apparaît mais bel et bien une bonne partie de son anatomie, et notamment la quasi-totalité de son délicat abricot, désormais luisant de désir. Et, toujours persuadée qu’elle est seule, elle en profite pour se cambrer encore un peu plus que nécessaire, le tout en écartant les jambes bien plus que de raison. Je n’en peux plus, ma queue est prête à exploser, mais il est hors de question que je l’embroche en tant qu’homme invisible… Là encore, cela ferait plutôt désordre !


Alors, puisqu’il en est ainsi, il ne me reste plus qu’à passer au plan B. Je vais jusqu’à une camionnette stationnée un peu plus loin, appuie sur le petit bouton et, profitant de ce que je suis redevenu visible, revient silencieusement jusqu’à la voiture de Malika. Elle, elle se croit toujours seule au monde, et est visiblement en train de faire durer le plaisir, faisant mine de chercher quelque chose dans sa boite à gants.



Bien entendu, elle s’est brusquement relevée, et tente désespérément de me cacher ce qu’elle s’évertuait à montrer quelques instants plus tôt à un public imaginaire. Rouge comme une écrevisse, elle bafouille :



Je souris.



Joignant le geste à la parole, je l’enlace tout en l’embrassant langoureusement.



Elle a soudain une étincelle dans son regard… Je connais cette attitude, elle a quelque chose derrière la tête.



Ce disant, elle ouvre l’autre porte et monte à l’arrière, sans se préoccuper cette fois une seule seconde que j’ai une vue imprenable sur son cul. Mieux encore, elle s’assied sur la banquette et écarte les jambes, me dévoilant alors sa chatte désormais complètement détrempée. Comme pour faire bonne mesure, elle y enfonce une bonne partie de son majeur.



Si Malika est une excellente amante qui aime faire l’amour, je ne lui connais pas pour autant de tendances exhibitionnistes. Bon, il est vrai que la rue est absolument déserte et que les vitres arrière sont fumées, il faudrait véritablement un sacré concours de circonstances pour que nous soyons découverts, mais tout de même… Je voudrais réfléchir, mais c’est le locataire de ma braguette qui répond à ma place. Je me précipite alors sur elle, referme la porte hâtivement et, l’instant d’après, je suis en elle. J’en déborde de bonheur…


L’ennui, c’est qu’il n’y a pas que moi qui déborde… À peine suis-je en elle que je sens que cela va partir… Vite, penser à quelque chose de triste, essayer de se contrôler, faire tout pour tenter de se retenir… Mais rien n’y fait, malgré tous mes efforts, au bout de quelques secondes, je me répands lamentablement en elle. Elle, bien entendu, n’a pas eu le temps de prendre le moindre plaisir, c’est à mon tour d’être rouge comme une pivoine.



Là-dessus, elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres. Bah ! me dis-je, la prochaine fois que j’aurai ce genre d’idée géniale, je commencerai par aller me pogner devant un bon porno. Ce n’est pas très glorieux, mais cela aura au moins le bon goût de faire baisser la pression. Parce que, ce n’est pas pour dire, mais côté tension, depuis hier…



---ooooOoooo---



J’ai passé tout le week-end avec Malika, j’ai même réussi à la faire jouir deux ou trois fois. En fait, planquer ses vêtements est l’exemple type de la fausse bonne idée : cela m’a mis dans un tel état d’excitation qu’à plusieurs reprises, j’ai totalement été incapable de me retenir. Par chance, je ne me débrouille pas trop mal avec ma langue ou avec mes doigts, cela compense un peu mes piètres prestations… Mais elle s’en est quand même allée. Enfin, c’est idiot ce que je dis là, elle est simplement repartie gagner sa croûte, voilà tout.


Un coup d’œil sur mon mail et sur mon téléphone, tout est calme. La France n’a décidément pas besoin de moi, sauf pour classer des papiers. C’est un mal pour un bien, ce soir, je vais pouvoir continuer de m’occuper de l’opération Tatiana, même si je n’ai aucune idée de la façon dont je vais m’y prendre pour qu’elles se rencontrent.

Logiquement, je ne vais jamais au cours du lundi soir, mais j’ai réussi à m’arranger pour faire croire que j’ai un empêchement professionnel qui justifie ma présence dans cette session où, je le sais, il y a une large majorité de filles dont, comme par hasard et avec un peu de chance, une certaine Camille.


Problème, si je ne sais pas grand-chose d’elle en tant que personne – à part qu’elle aime se faire troncher par un blaireau à grosse queue – j’en sais encore moins sur elle en tant que judoka. Du coup, je me contente de m’entraîner avec les quelques hommes qui sont là, tout en essayant d’estimer son niveau du coin de l’œil. À l’arrivée, je ne suis pas vraiment à ce que je fais, cela me vaut quelques caramels de haute volée, mais cela me permet d’évaluer ce qu’elle vaut sur le tatami.


Arrive la fin de séance et les véritables randoris où le prof nous demande de choisir un ou une partenaire, et bien entendu, je me dirige vers Camille. En temps normal, il n’y a que chez les gamins que l’on combat avec des adversaires de l’autre sexe… Mais, précisément, comme il n’y a pas assez de garçons, il fait une exception.

Premier assaut, je finis sur le dos. Deuxième reprise, suite à une erreur d’inattention, c’est à elle de voltiger. Notre formateur s’en amuse.



Je me penche alors vers elle et, discrètement, lui glisse à l’oreille.



Le sourire en coin qu’elle me tend en dit long sur l’estime qu’elle me porte. Elle ne me prend pas au sérieux.



De nouveau, elle sourit.



C’est à mon tour de sourire.



Apparemment, son attitude vient de changer, elle réfléchit sans doute à la proposition.



Comme je l’ai déjà dit, je n’ai rien d’un surhomme, que ce soit intellectuellement ou physiquement mais, de temps en temps, lorsque la nécessité est là, je parviens tout de même à me dépasser, la belle Camille se retrouve sur le dos plus vite que je ne l’aurais espéré.



Tandis qu’une fois de plus, je rentre chez moi, je me dis que c’est une bonne chose de faite. Reste plus qu’à convaincre Tatiana de se rendre à ce fameux souper… Sauf que, là encore, je n’ai aucune idée sur la façon de m’y prendre. On verra bien.



---ooooOoooo---



Jeudi soir, entraînement. « La meilleure défense, c’est l’attaque » ne dit-on pas ? Alors, puisque je ne risque en réalité que de me prendre un râteau, autant y aller franchement. Après tout, à la différence de Camille, qui ne m’avait jamais vu avant que je ne la combatte, elle, elle me connaît, ne serait-ce qu’un peu. Bon, d’accord, elle ne s’intéresse pas à moi, et n’a jamais vu de moi qu’une partie pas forcément flatteuse. Qu’à cela ne tienne, je vais commencer par la défier sur le tatami, après, on verra.


Trois assauts. Nous avons fait trois combats. Enfin, ce n’est même pas vrai, elle, elle a fait trois combats. Moi, je n’ai fait que m’engager dans l’armée de l’air… Dire que je n’ai pas vu le jour est en dessous de la vérité, je n’ai pas été battu trois fois de suite, je me suis pris trois fois une branlée carabinée. Par bonheur, personne n’a trouvé ma prestation minable, c’est juste que Tatiana était vraiment plus forte que moi. L’enseignement est bon à connaître, je sens que je vais redoubler d’efforts lorsque je serai dans la partie professionnelle de mon entraînement, cela me permettra peut-être un jour de rester un peu plus longtemps en vie. Mais en attendant, j’espérais être en position de force pour proposer ce dîner à Tatiana, et je suis plutôt ridicule. Tant pis pour moi, je tente le tout pour le tout, et je vais la voir à la fin des cours.



Décidément, les gonzesses et moi, ça fait deux… Encore une qui me prend pour une cruche.



Je me retiens de lui en coller une, ce qui vaut accessoirement peut-être mieux puisqu’elle serait bien capable, en guise de réponse, de me flanquer cette fois une véritable rouste. En attendant, je lui attrape sèchement le poignet, histoire de lui faire comprendre que je ne plaisante pas.



Son sourire s’efface soudain.



Même si elle fait tout pour me cacher son enthousiasme, ses yeux brillent comme jamais. À quelque chose près, je crois que je pourrais voir les veines de son cou palpiter tellement son cœur bat fort. Par contre, l’inquiétude se lit sur son visage.




---ooooOoooo---



Qu’est-ce que ça peut être long, deux jours ! Car c’est le cœur battant, presque autant que si c’était moi qui avais rendez-vous, que je me rends à l’heure dite au fameux restaurant. Oui, d’accord, rien ne m’oblige à assister à cette entrevue, mais que voulez-vous, la curiosité me taraude. Et je peux vous dire qu’il n’y a pas que moi, que cela taraude… Je suis allé deux fois chez Tatiana, en tant qu’homme invisible bien entendu, et c’était deux fois pour la voir en train de se caresser. À ce train-là, elle va bientôt avoir les doigts crochus, comme l’on dit souvent, et ce ne sera pas par avarice.


Chez Camille, la musique n’est pas tout à fait la même. Déjà, elle a choppé sa copine de boulot, Angélique, dans le plumard de Michael, et inutile de dire que, comme prévu, ça a chié dans le ventilo. Soit dit en passant, même pour moi qui suis au courant de leur combine, le clash avait terriblement l’air vrai, et le type y a incontestablement cru. Par contre, dès le lendemain, au boulot, les deux filles se tombaient dans les bras, et Angélique ne tarissait pas d’éloges sur la queue et l’endurance de son nouvel amant. Si d’aventure j’avais la bonne idée de suivre Malika, je doute qu’elle parlerait de moi en des termes aussi élogieux… Mais elle aurait raison.


Un rendez-vous entre deux amoureux, que ce soit entre un garçon et une fille où comme dans le cas qui m’intéresse, entre deux filles, cela n’est sympathique que si l’on est l’un des deux partenaires, parce que le troisième larron, lui, non seulement il s’en fout un peu, mais en plus, il s’emmerde… Et c’est précisément ce qui est en train de m’arriver. Parce que je ne sais pas pourquoi, même si tout porte à croire que ces deux filles ne s’étaient jamais croisées, entre elles, dès le premier regard, il y a eu quelque chose qui ressemble à un déclic. Elles ne se sont quasiment pas parlé, mais au bout de cinq minutes, elles se tenaient la main. Et au bout d’un quart d’heure, sous les applaudissements des autres convives, elles s’embrassaient à pleine bouche, sans soucier un seul instant de ce que l’on pourrait bien penser d’elles.


Si j’étais quelqu’un de plus malin, je pourrais estimer que ma mission est remplie qu’il est temps de m’éclipser. De toute façon, invisible ou pas, rester debout au beau milieu d’un endroit aussi fréquenté qu’une salle de restaurant, avec son ballet de serveurs et de clients, c’est toujours passablement risqué. Et chiant, en plus…


Mais là encore, la curiosité l’emporte. Si, dans les vrais services secrets, on est assez loin de James Bond – encore un peu plus lorsque l’on est un minable dans mon genre – mais on a quand même quelques accessoires sympas, comme celui qui est sur mon propre bigophone et qui permet d’en suivre un ou plusieurs autres sur une carte au fur et à mesure de ses déplacements. Et là, tandis que j’attends tranquillement dans ma bagnole, je vois que les deux points représentant les deux téléphones des filles viennent de bouger. Étrangement, ils sont collés l’un à l’autre depuis que je les ai sur l’écran…

Ah, les deux points se sont mis à se déplacer rapidement, ils doivent être dans une voiture. Inutile de me presser, à moins qu’elles ne s’enferment dans un profond sous-sol, je les retrouverai toujours. Mais que se passe-t-il ? Cette adresse, je la connais, c’est… La mienne !



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Bien entendu, c’est à tombeau ouvert que je rentre chez moi. Je sens qu’ils vont bien se marrer, ceux qui développeront le cliché que le radar automatique vient de prendre… Une voiture sans plaque, ce n’est déjà pas courant, mais sans conducteur, ce sera sans doute de l’inédit !

Vite, me garer, vite, me pointer chez moi en n’ayant l’air de rien, faire celui qui est surpris. Inutile de la jouer invisible, cela ne servirait à rien. Si les deux filles sont là, c’est qu’elles savent où j’habite, et qu’elles ont quelque chose à me dire.

En me voyant arriver, un sourire illumine leurs beaux visages.



Bien entendu, je fais celui qui est étonné.



J’essaie de couper au court tout en m’efforçant d’être le plus convaincant possible…



Là, tout de suite, je n’ai pas d’excuse valable à leur opposer. Après tout, si elles veulent boire un verre, pourquoi pas, je doute fort qu’elles ne me violent… Après tout, pourquoi pas ?

Quelques minutes plus tard, assis confortablement dans le salon autour d’un alcool fort, nous devisons. Je remarque, amusé, que les deux filles ne se sont pas lâché la main depuis qu’elles sont ici. La conversation prend soudain un tour nouveau lorsque Tatiana intervient.



Bien évidemment, je ne sais trop quoi répondre, surtout quand Camille ajoute :



Acculé, j’essaie de ne pas perdre ma contenance.



Tatiana reprend alors.



Je prends bien évidemment l’air ahuri – ce qui ne me change pas beaucoup de l’habitude, diront les mauvaises langues – pour faire celui qui n’y comprend rien. C’est à Camille de reprendre le flambeau.



Mon Dieu ! Baiser deux filles en même temps, voilà un fantasme bien commun mais que je n’ai jamais réalisé. Bon, en même temps, j’ai déjà du mal à en satisfaire une, je n’ai aucune idée de comment cela se passerait si j’en avais deux dans mon lit, surtout de ce calibre.



Évidemment, j’essaie d’être le plus persuasif qu’il m’est possible de l’être. Ma fausse colère semble porter ses fruits, Tatiana se tourne alors vers Camille.



La brune se lève alors vers moi, et sans me laisser le temps de comprendre, se précipite sur ma braguette. En quelques gestes précis, elle en sort ce qu’elle convoite, et l’embouche immédiatement. Comme, pendant ce temps, la blonde vient d’enfoncer sa langue jusque mes amygdales, j’avoue que je ne sais plus bien où j’habite.



Seulement, pendant ce temps, la brune est en train de m’administrer la plus formidable fellation de toute mon existence. Sa langue virevolte autour de mon gland, joue avec le frein, m’aspire comme jamais, j’en vois des étoiles. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Tatiana vient de retirer sa robe sous laquelle je me rends compte qu’elle était nue, elle ne porte désormais plus qu’une somptueuse paire de bas noirs pour tout vêtement. Prenant alors la place de Camille, c’est à son tour de m’emboucher, sa façon à elle de sucer est très différente de celle de la brune, ses dents frôlent l’extrémité de ma queue, de nouveau me revoilà dans la stratosphère…


Et, bien entendu, le temps de rouvrir les yeux, Camille s’est déshabillée. Même motif, même punition, elle ne portait rien sous sa jupe qui vient de voler, à l’exception d’un splendide porte-jarretelle rouge vif et d’une paire de bas également noirs. Et lorsque c’est au chemisier de rejoindre la jupe, je suis presque surpris de voir apparaître un magnifique soutien-gorge assorti, soutif qui ne cache tout de même pas la pointe de ses seins. De rage, de désespoir ou que sais-je encore, le cumul de cette apparition plus la langue de Tatiana sur ma queue, j’en envoie un demi-litre de foutre dans la bouche de la blonde, qui n’a même pas l’air surprise de la chose… Au contraire, elle avale tout, goulûment, au fur et à mesure que je me vide en elle. Par contre, moi, je n’ai pas tout compris à ce qui vient de se passer.



En général, dans les films, c’est à ce moment précis qu’une horde de brutes sanguinaires et armées jusqu’aux dents fait irruption dans la pièce, massacrant tout sur son passage. Eh bien, pour moi, ce n’est pas tout à fait pareil… Camille vient de s’agenouiller, et elle reprend la sucette là où Tatiana s’était arrêtée. Et comme cette dernière en profite pour me lécher les baloches tout en se caressant l’entrejambe, et surtout en prenant bien soin de s’assurer que je ne perds rien du spectacle de ses doigts fourrageant dans sa chatte dans le reflet du miroir, je me retrouve très vite avec de nouveau un gourdin de compétition.


De nouveau, je n’ai pas le temps de piger, que je me retrouve avec une Camille empalée sur ma queue jusqu’à la garde, et une Tatiana assise dans le fauteuil juste en face de moi, les jambes grandes ouvertes et en train de se caresser comme c’est à peine imaginable. Le résultat ne se fait pas attendre, elle y met une telle ardeur qu’elle ne tarde pas à couiner, accompagnée aussitôt par Camille qui n’en finit pas de monter et descendre sur ma queue. Pour moi, c’en est trop, et j’éjacule à nouveau ce qui me semble être un demi-litre de semence tout au fond du ventre de la brune.


Deux heures plus tard, je dors du sommeil du juste. Et pour cause… Camille et Tatiana se sont relayées sur moi, et je connais désormais toutes les façons dont elles aiment être prises. Devant, derrière, rien ne leur fait peur… Et quand j’étais désespérément hors service, j’avais droit, à un mètre de moi, à une séance de grougnotage de très haute volée. Pour deux gonzesses qui ne se connaissaient pas, en voilà deux qui font la paire ! En tout cas, pour ce qui est des orgasmes, elles en connaissent un rayon. Et le pire, c’est que j’ai l’impression qu’elles m’ont effectivement rendu meilleur, puisque j’ai quand même réussi à les faire jouir toutes les deux, à tour de rôle, rien qu’avec ma queue ! Bon, d’accord, c’était peu de temps avant que je ne tombe définitivement dans les bras de Morphée, mais tout de même…



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C’est la sonnerie de mon téléphone qui me sort des limbes. Seulement, ce n’est pas n’importe laquelle, c’est celle du boulot, celle qui est associée au numéro d’urgence. Par un dimanche matin, c’est plus que rare.



Bien entendu, les deux filles se sont réveillées, elles aussi.




---ooooOoooo---



Les deux plantons stoïques malgré la pluie glaciale, le grand hall, je suis attendu. Après le salut réglementaire, je me présente :



Là-dessus, je vois entrer, sanglées dans leurs uniformes impeccables, deux filles que je connais bien : Camille et Tatiana. J’en suis naturellement à deux doigts d’en tomber à la renverse.



Je sors d’un œuf, et c’est peu dire. Tatiana se dirige alors vers moi, et remonte la manche de ma chemise, et sans hésiter part à la recherche de mon invisible bracelet puis, toujours sans hésiter, appuie sur le fameux bouton. Je me vois disparaître dans le miroir.



Une fois de plus interloqué, je réappuie moi-même sur le bouton.



Tandis que je ressors du bureau du colonel, ravi et une fille à chaque bras, je ne peux refréner une pensée : et si, au final, je n’étais pas tout à fait un homme ordinaire ?