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n° 15366Fiche technique13251 caractères13251
Temps de lecture estimé : 8 mn
30/12/12
corrigé 10/06/21
Résumé:  Alexandre a rendez-vous avec Lucie. Confiant, il sait que ses mains expertes réussiront à le soulager.
Critères:  fh hsoumis cérébral revede nopéné exercice
Auteur : Cheminamants  (Les pensées nous mènent, là où nos pas imaginent un chemin.)            Envoi mini-message
1, 2, 3... Sunlight !




Je suis en chemin et je pense à elle.

Magnifique, elle est magnifique !


Marié, deux enfants et je plaide coupable de plaisirs que l’on peut imaginer légèrement délictueux, un comble pour un avocat !


Lucie… rien que son prénom… si vous saviez… je n’ai aucun mal à l’associer aux étoiles.

En trois mots : Je suis ébloui !

Une heure, c’est le temps qu’il faut à Lucie pour me soulager.

C’est comme cela à chaque fois, quand je viens la voir tous les lundis depuis trois semaines. Je sais bien qu’elle va m’accueillir aujourd’hui encore avec un large sourire et quelques mots doux que je vais boire littéralement :



C’est la vérité, elle ne ment pas Lucie, pas à moi en tout cas, quant aux autres, je les imagine tous satisfaits, eux aussi.


Avec quelle dextérité, quelle patience et quelle délicatesse, cette jolie blondinette s’occupe de moi !

Et pas que… Vous pensez bien qu’elle est très demandée, c’est même la meilleure du quartier, à ce qu’on dit. Je ne les ai pas toutes essayées, mais, je veux bien le croire.


Quand je passe entre ses mains, je suis soulagé et en pleine forme pour le reste de la semaine, prêt pour un week-end avec ma femme où nous sommes attentifs l’un à l’autre.


Je vais voir Lucie comme à mon habitude pendant ma pose de midi. C’est l’idéal pour moi !

Plus d’interférences avec mon travail, car si j’empiétais sur mes heures de bureau, mes collègues me chahuteraient comme la première fois quand ils ont su :



C’est un peu douteux leur humour, mais comme ils sont basiques, je n’ai rien à en attendre de mieux. Pourtant quand ils ont eux aussi un irrésistible besoin de faire appel à ses services, c’est marrant alors de constater comme ils sont discrets sur le sujet ! Car certains y vont, ils me l’ont avoué. Donc, sans se concerter, on a tous fini par garder nos rencards pour nous et s’il y en avait un sur le lot qui se vantait ou faisait le crâneur et le petit malin, les autres auraient vite fait de le casser.


D’ailleurs, pas besoin de leur dire quand je reviens de chez Lucie, ils le voient bien, car l’après-midi je suis tout chose… Vidé de toute énergie, plongé dans mes pensées, avec ma bouche qui garde encore quelques heures le souvenir de ma visite chez la charmante Lucie.




—oooOooo—




Je suis arrivé juste à l’heure et je sonne.

Elle me fait entrer dans sa petite pièce. Elle est bien équipée la coquine, mais je me demande jusqu’à quel point elle prend plaisir à utiliser tous ses petits gadgets. Je ne pense pas en venir à bout d’ailleurs, il y en a tant. C’est normal, c’est sa spécialité et nous défilons tous, nous livrant au pouvoir de ses mains fines souvent gantées de blanc. Le blanc lui va si bien.


Elle a la gentillesse de prendre ma veste et de l’accrocher sur un cintre et je suis ravi de toutes ses attentions.


Sa préférence : le grand fauteuil où elle me propose de m’installer. Moi ça me va, surtout qu’elle s’est équipée d’un superbe fauteuil qui bascule comme un rien pour se retrouver au maximum en position allongée. C’est extra ! Elle adore jouer avec la télécommande avec un malin plaisir et un peu de sadisme aussi, me semble-t-il, car elle me regarde droit dans les yeux quand elle pointe son doigt sur le petit boîtier. Alors, sans un mot, dès qu’elle voit que j’ai compris, elle appuie sur le bouton rouge et m’accompagne doucement avec un large sourire dans le mouvement de descente. J’aime bien, il est juste à la bonne hauteur pour qu’elle puisse s’occuper de moi, puisque je paye pour ça.



Si vous saviez tout ce qu’elle peut faire uniquement en se centrant sur la bouche ! Vous n’en reviendriez pas, j’en suis sûr !




—oooOooo—




À présent, je suis sagement allongé au trois-quarts, c’est cela, sagement, sans aucune envie de la contrarier, car sinon elle aurait sans doute l’idée de m’attacher les poignets. Ce n’est pas en projet pour le moment, ni pour elle ni pour moi, parce que je dois vous avouer que ce n’est pas trop mon truc, les liens qui entravent les mains.


Elle est là au-dessus de moi, avec son sourire… divin… je suis ébloui et elle le sait…


C’est un vrai plaisir de fixer mes yeux sur sa bouche pulpeuse rendue brillante par un rouge à lèvres pas trop discret, mais qui lui va à ravir. J’en profite, et je la regarde, je la regarde. Je sais bien ce qui m’attend et le moment est arrivé. J’entends sa voix suave me dire avec une pointe de malice :



Je ferme les yeux. Je suis tendu et c’est impossible pour moi de faire autrement quand j’imagine ce qui m’attend. Je suis fébrile même ; et mon nerf me fait un peu mal, mais je suis patient car c’est elle qui décide quand, comment, et avec quoi. J’obéis toujours en sachant que je n’aurais aucun regret. Je garde les yeux fermés et je sens quand elle se retrouve à mes côtés, mais je ne l’entends pas, car elle a une manière féline de se déplacer en silence. Une vraie chatte, Lucie ! Son corps est contre le mien, sa poitrine bien vite appuyée sur mon bras, ou ses seins collés entre mes oreilles, selon ce qui lui passe par la tête.


Mes sens sont en éveil. Son souffle sur mon visage me réchauffe, doux et léger avec un parfum de menthol qui traîne dans l’air. Quant à mon cœur, il bat de plus en plus fort et l’attente, si elle se prolonge, me le fera exploser. Je m’oblige à ne rien dire et je me concentre sur ce qu’elle va me faire et sur ce que je ressens. Mon envie est grandissante d’aller jusqu’à ma délivrance.


À présent sa bouche est à une dizaine de centimètres de la mienne. Elle me murmure alors :



À cela, subjugué, je ne peux que lui répondre :



Je garde les yeux fermés, puis je prends une grande inspiration. Elle est satisfaite car je me soumets à sa volonté et elle me le dit :





—oooOooo—




Indéfinissable… J’ouvre ma bouche comme hypnotisé par sa délicieuse voix qui a tendance à aller vers les sons légèrement graves, sans lui laisser perdre son extrême féminité. Je l’ai vraiment bien choisie : belle au possible, coquette, malicieuse, consciente de son pouvoir de réparer quelques blessures de la vie en fine psychologue, ce qui ne gâte rien c’est certain. Je n’oublie pas non plus sa très grande compétence et son sérieux tenant à cœur de satisfaire chacun. Une vrai perle, rare par les temps qui courent où la précipitation et le travail à l’arrache se font souvent sans trop de délicatesse.


Je reviens à ma bouche et j’attends son doigt. Elle le glisse doucement et c’est sans mot…

Ce qui suit, c’est sans mot ! Premièrement parce que en bloquant ma langue pour mieux découvrir ma cavité buccale, elle m’empêche tout simplement de parler. Deuxièmement parce que je me laisse aller à apprécier ses gestes doux. Je salive et Lucie m’essuie avec une grande délicatesse, comme si elle recueillait le précieux liquide pour son plaisir à elle.


Puis, l’instant d’après, je sens la fraise entrer dans ma bouche. Elle l’utilise délicatement pour ne pas l’esquinter et la passe sur mes dents blanches en faisant avec de tout petits mouvements circulaires. Il me semble que le temps est suspendu, c’est indéfinissable…


Mais voilà, le moment est arrivé où elle s’arrête, jugeant que trois fraises de grosseurs différentes suffisent, mon bien-être étant le centre de ses attentions. Elle a fait son œuvre dans ma bouche offerte et je l’en remercie.


Lucie est souvent silencieuse, mais elle me fait revenir à la réalité comme à son habitude en murmurant :



C’est notre code pour me dire que je peux rouvrir les yeux. Et là, elle réapparaît sous la lumière qui auréole son visage aux traits fins et je suis ébloui, mais émerveillé aussi de retrouver son sourire posé sur moi. Elle me demande alors de sa belle voix qui me fait craquer à chaque fois :



Et je réponds :



D’ailleurs je réponds toujours « oui ».


Puis elle me propose de mâcher « une petite douceur » afin de me préparer pour « la suite des réjouissances » comme elle aime à me le rappeler avec un humour que j’accepte bien, car il sort de ses jolies lèvres.




—oooOooo—




Nous faisons une pause pendant que je tourne dans ma bouche le gros chewing-gum à l’agréable goût de menthol.

C’est nouveau tout ça, mais c’est bien, j’apprécie. Elle ouvre sa fenêtre pour faire rentrer l’air frais du mois d’avril. Elle se penche en avant pour regarder la rue passante deux étages plus bas. Elle m’offre ainsi à volonté le spectacle de ses jambes nues sous sa robe. Je me rince l’œil, littéralement, sans aucun scrupule. C’était à elle de faire attention de ne pas me montrer ses cuisses à peine cachées, tant sa robe est courte. Cela dure quelques minutes seulement, puis elle referme la fenêtre. Un peu court, mais je ne vais pas m’en plaindre tout de même, j’aurais pu ne rien avoir.




—oooOooo—




Lucie revient vers moi, je me sens comme anesthésié et je le suis. Elle me demande de refermer les yeux et d’ouvrir la bouche en grand. Je fais ainsi et je sens qu’elle retire le gros chewing-gum délicatement de ma bouche. Je reconnais volontiers qu’elle me soulage d’agréable manière. Efficace, pas trop rapide, juste ce qu’il faut pour que le bien-être me gagne petit à petit. Un bien fou qui se répercute dans tout mon corps. Je suis détendu, totalement détendu.


La minute d’après, elle me fait hurler de manière gutturale et j’ouvre les yeux en grand. Je me suis raidi, tétanisé même, une fraction de seconde, surpris cette fois-ci par sa rapidité.

Puis l’immense soulagement qui s’ensuit me dit que je suis enfin délivré !




—oooOooo—




Elle me sourit avec indulgence en sachant à quel point je suis sensible et je la sens fière de moi de n’avoir pas craqué plus tôt ! Elle me parle d’un pansement, d’un plâtre, je ne sais pas trop car je n’ai pas bien fait attention. Puis avec son humour habituel elle me dit en riant :



Eh oui, « 1, 2, 3 » : trois secondes c’est le temps qu’il me faut pour ouvrir les yeux

Et «  Sunlight » : c’est la lumière éblouissante que je reçois à ce moment juste au-dessus de ma tête.


Sans rien dire je rage gentiment contre Lucie ma dentiste, puis elle rajoute malicieusement et de manière ambiguë :



Et sans attendre que je réagisse, elle complète d’un air plus sérieux :



Puis elle me propose de repartir avec le petit flacon où elle a mis ma dent, tout juste arrachée !