n° 15378 | Fiche technique | 71046 caractères | 71046Temps de lecture estimé : 41 mn | 06/01/13 |
Résumé: Après avoir remporté tous les suffrages pour leur projet, Hélène et Lorenzo s'accordent 15 jours de croisière sur le paquebot France. Hélas ils ne reviendront jamais. | ||||
Critères: fh inconnu bateau fmast hmast fellation cunnilingu pénétratio conte | ||||
Auteur : Xéna 75015 (Vais-je enfin vous séduire avec ce conte ? Affaire à suivre.) |
Collection : Petits contes érotiques pour rêver |
Après avoir réalisé plusieurs projets approuvés avec brio qui ont vu le jour dans différents édifices architecturaux, Lorenzo de Champrosay la cinquantaine, bel homme racé de par ses origines latines, maître d’œuvres de renom, décide de s’octroyer quelques jours de vacances bien mérités avant les fêtes de Noël qu’il passe généralement dans le sud de l’Italie auprès de sa mère.
Lorenzo se rend à l’agence de voyage qui s’occupe de ses réservations lors de ses déplacements professionnels. Il demande à consulter les meilleurs sites touristiques en-dehors de la France. Virginie la responsable de l’agence, lui propose une croisière sur le paquebot France qui, selon les dernières nouvelles, pourrait être son ultime traversée.
Enchanté et ravi de cette proposition, Lorenzo, réserve sa place sur ce magnifique paquebot, dont la réputation n’est plus à faire. Célibataire, il ne souhaite s’engager pour le moment dans une relation suivie car, ses déplacements fréquents pour présenter ses projets, lui laissent très peu de temps de libre. Il préfère de temps à autre, une rencontre ponctuelle, pour satisfaire son appétit sexuel.
Une fois sa réservation faite, il repart vers son appartement situé rue du Bac pour décompresser un peu avant de faire ses bagages. Étant une bête de travail, la première chose qu’il met bien en avant pour ne pas l’oublier, est son nécessaire de dessin. Il compte en effet réaliser quelques ébauches d’un projet qui l’obsède depuis de nombreuses années et qu’il aimerait bien réaliser même, si ce concept est complètement différent de ce qu’il réalise habituellement.
Ouvrant son dressing, il choisit ce qu’il portera durant son séjour. Il songe également à prendre une douche bienfaisante pour se détendre de cette journée harassante. Prenant soin de son corps musclé, il passe et repasse ses mains sur son torse velu, son ventre puis sur son sexe, qui au contact de ses doigts et de l’eau chaude commence à montrer un certain plaisir.
Lorenzo aime se caresser de temps en temps, cela lui procure un bien-être physique voire cérébral. Passant à l’acte, il accentue un peu plus sa masturbation, son souffle s’accélère et son sexe est déjà en érection. Voulant faire durer le plaisir, il lâche son sexe bandant à souhait puis remonte une main sur son torse pour titiller un de ses mamelons déjà dur. Redescendant sur son ventre, puis sur ses fesses rebondies, il ose un doigt dans son anus pour augmenter son excitation qui est déjà à son comble.
N’y tenant plus, il serre son membre comme pris dans un étau pour être encore plus excité, il jouit en émettant râle de délivrance. Reprenant ses esprits, c’est chancelant qu’il sort de la douche tant son éjaculation était puissante. Il faut dire que ces temps-ci, il n’a pas eu beaucoup de temps pour penser au plaisir charnel tant l’ambiance à l’étude était tendue voire pesante car, avec tous les concurrents en liste, il n’était pas certain de remporter tous les suffrages pour son nouveau projet.
Il s’allonge un moment et regarde son membre encore un peu gonflé, et dans un rire spontané lui dit :
En fermant les yeux, il pense à cette croisière qu’il espère inoubliable.
Dans un autre quartier de Paris, un autre événement vient de se produire pour Hélène de Villiers. Décoratrice d’intérieur, réputée pour ses goûts artistiques, voire parfois fantaisistes, elle s’est spécialisée dans les peintures sur soie, les laques et les tissus brodés de fils d’or dans des camaïeux divers.
En concurrence avec d’autres décorateurs, venus des quatre coins du monde, elle réussit à décrocher un contrat réservé exclusivement pour les suites, les chambres simples, les chambres doubles, ainsi que les petits salons visiteurs d’un hôtel de luxe en plein cœur de la capitale, racheté récemment par des Japonais.
Satisfaite de cette prouesse, elle décide de prendre quelques jours de repos bien mérités, avant d’étudier le cahier des charges et d’attaquer les travaux de rénovation. Hélène se rend également à son agence de voyages avenue Victor-Hugo à quelques pas de chez elle, pour voir les possibilités de voyages hors de France.
Son agence lui propose une croisière sur le paquebot France, lui expliquant que cette traversée pourrait être la dernière. Hélène, contente de ne pas à avoir à choisir entre tel ou tel pays, accepte avec joie cette offre à laquelle elle n’aurait jamais pensé. En sortant de l’agence, elle récupère ses tailleurs chez le pressing avant de rejoindre son appartement. Une fois rentrée, elle dépose ses effets sur le lit puis passe dans la salle de bains, elle ouvre les robinets pour se faire couler un bain en ajoutant des sels aux senteurs de vanille.
En attendant que la baignoire soit remplie, elle allume une cigarette et appelle ses proches pour les avertir de son voyage afin qu’ils ne s’inquiètent pas de son absence. Elle appelle aussi son fiancé Éric Oberkirch, grand amateur d’art contemporain, tenant boutique rue Saint Honoré, pour lui proposer de dîner avant de partir se reposer.
Après avoir raccroché, elle se déshabille, plonge dans son bain moussant pour décompresser un peu de cette journée fatigante mais riche en rebondissements. Fermant les yeux, elle se voit déjà à la tête d’une cinquantaine de personnes spécialisées dans la rénovation et exécutant à la lettre le cahier des charges imposé par l’hôtel.
Son bain étant froid, Hélène décide de prendre une douche pour se rincer voluptueusement. Elle sort de la baignoire, se sèche et vaporise sur son corps, son parfum préféré, ELLE de Yves-Saint-Laurent. Elle passe dans la chambre et choisit des sous-vêtements sexy gris perle, des bas en voile noirs « autofixants » car Éric en est friand, puis passe une robe noire classique fendue sur les côtés jusqu’à mi-cuisses. Elle rajuste son maquillage et finit par un rouge à lèvres carmin donnant un éclat harmonieux à son visage, enfile des escarpins puis son manteau et part rejoindre Éric.
En arrivant dans son restaurant fétiche, l’Orangerie, car c’est à cet endroit qu’elle a rencontré son fiancé lors d’un cocktail, Éric est déjà installé à leur table habituelle, située un peu en retrait, à l’abri des regards indiscrets et du bruit. Il se lève un sourire non dissimulé pour accueillir Hélène et l’embrasse tendrement. D’une voix sensuelle il lui dit :
En fin de repas et en buvant son café Hélène, propose à Éric de prendre un dernier verre chez elle avant de se quitter. Éric accepte sans trop se faire prier car il a une folle envie d’Hélène. Il aime cette femme sensuelle, douce et câline même si parfois elle sort ses griffes telle une féline, il aime son odeur, sa peau soyeuse, son rire communicatif, son humour sucré salé, son intello. En un mot il l’aime.
Hélène n’est pas en reste non plus. Elle aime faire l’amour avec Éric. Elle aime ses caresses, ses baisers, cette force cérébrale quand leur deux corps ne font plus qu’un. Depuis deux ans cette alchimie est de plus en plus fusionnelle au fur et à mesure de leurs ébats amoureux, ce qui rend ces moments encore plus forts.
Une fois rentrée, Hélène propose un dernier verre à Éric qu’il refuse préférant se coucher pour profiter de cette dernière nuit avant son départ. Après de longs préliminaires, il pénètre Hélène avec douceur même si elle est ouverte et mouillée par tant de jouissance qu’il lui a procurée avec sa langue, il préfère savourer ce moment de délices avant de choisir une autre position. Soudain, sentant qu’il ne résistera pas longtemps car son membre est prêt à juter, il prend Hélène en levrette avec fougue et active son mouvement de va-et-vient dans son vagin.
Hélène, aussi excitée, lui fait comprendre par des coups de reins de la prendre de plus en plus fort, acceptant mêmes des petites fessées pour augmenter ce plaisir déjà à son apogée. C’est dans un rythme infernal et un cri de délivrance qu’ils jouissent ensemble.
Après avoir refait plusieurs fois l’amour, c’est au petit matin qu’Éric quitte Hélène non sans lui avoir au préalable posé cette question :
Interloquée mais ravie, sourire aux lèvres elle lui répond :
Il quitte Hélène à regret après l’avoir embrassée, car il aurait bien aimé l’accompagner en croisière s’il n’avait pas eu cette exposition qui lui tient à cœur. Malgré tout, il est heureux qu’Hélène accepte de l’épouser à son retour. Il est tellement bien avec elle qu’il ne cherche même pas ailleurs quand ils sont séparés pendant des jours, voire des semaines, de peur de ne pas trouver la même complicité, les mêmes sensations fortes ni le même plaisir partagé.
Après son départ, Hélène remonte la couette sur son corps dénudé, encore imprégné de l’odeur de son homme. Savourant son grand lit, elle ferme les yeux pour récupérer de ses ébats amoureux.
De son côté, Lorenzo profite de cette belle matinée ensoleillée pour aller courir au bois de Boulogne, histoire de s’oxygéner les poumons. En cette période d’automne, il aime les senteurs des sous-bois, des feuilles mortes et de la mousse gorgée d’eau par les pluies fréquentes. Après avoir fait deux tours complets et quelques élongations, il repart en direction de son appartement car il a une petite faim, n’ayant pratiquement rien mangé hier soir avant d’aller se coucher.
En rentrant, il enlève ses baskets boueuses, son jogging trempé de sueur et passe à la douche car il se sent collant après les efforts qu’il vient de fournir. En sortant de la douche, il enfile un peignoir et se dirige vers la cuisine pour se préparer une collation, tout en pensant à ce qu’il va mettre comme tenues dans sa valise. Il y aura certes deux costumes pour les soirées dansantes ou les cocktails mais aussi des tenues décontractées pour la journée.
Après avoir passé en revue sa garde-robe et sorti ce qu’il allait emporter, il allume un cigare et passe dans son bureau pour consulter son courrier et les factures à régler avant son départ. Il consulte son répondeur téléphonique car il n’a pas de nouvelles de sa maman depuis son dernier déplacement à l’étranger qui remonte à une semaine. Lorenzo pense dans son for intérieur qu’elle doit être encore en Italie chez sa sœur ou chez des amis. Il fait quelques chèques et met le tout dans une enveloppe qu’il déposera comme à l’accoutumée, chez sa concierge qui en son absence entretient son appartement, arrose ses plantes et veille à ce qu’il reste toujours des boissons fraîches et quelques victuailles longue-conservation, lorsqu’il rentre tard de ses déplacements.
Hélène se lève de son côté, une fois remise et reposée de cette nuit agitée avec Éric, enfile un peignoir et passe dans la salle de bains. Elle regarde son visage dans la glace, amusée de constater quelques cernes sous les yeux. Elle se dit à elle-même « Ma chérie il est temps de te refaire une santé ! Car à ce rythme-là, tu vas prendre dix ans d’un coup, à force de tirer sur la corde. » Hochant la tête comme pour acquiescer à ses dires, elle ouvre les robinets pour se faire couler un bain. Pendant ce laps de temps, elle regarde sa silhouette dans la glace en pied et constate que son corps est encore plaisant à regarder. De taille raisonnable 1,76 m, un port de tête altier, de longs cheveux bruns, un regard mutin aux yeux noisette, une bouche fine mais sensuelle, un menton volontaire, une belle poitrine en forme de poire, des hanches généreuses, un ventre plat, des fesses rebondies, des cuisses musclées et des jambes fuselées, à 50 ans Hélène se sent belle et désirable.
La baignoire remplie, elle plonge dans ce bain aux huiles essentielles. Reposant sa tête sur un petit coussinet, elle caresse son corps. Machinalement, elle passe un doigt entre ses grandes lèvres pubiennes et sent son clitoris durcir. Se caressant de plus belle, elle sent une chaleur envahir son ventre. Repensant à Éric et à leurs ébats de cette nuit, elle ne peut retenir un râle de plaisir en se masturbant davantage. N’y tenant plus, elle jouit en fermant les yeux sentant encore le membre d’Éric dans son vagin.
Après ce moment de réjouissance, Hélène sort de son bain, enfile un jogging en velours et passe dans le salon. Elle allume une cigarette et réfléchit à ce qu’elle va porter pour cette croisière bien méritée. En temps ordinaire, Hélène s’habille très classique de par son travail mais là, elle a envie de jouer la transparence. Elle mettra certes des tenues classiques pour d’éventuelles soirées où le bal sera à l’honneur, mais aussi des tenues plus décontractées pour se sentir à l’aise dans la journée.
Hélène étant elle aussi une bête de travail, emportera avec elle son bloc-notes et quelques échantillons si une idée déco germe dans son esprit durant la traversée, même si elle a déjà une petite idée de ce qu’elle veut mettre dans les chambres, les suites et les petits salons attenants aux chambres dans cet hôtel de luxe.
Une fois ses bagages bouclés et habillée décontractée, elle consulte la carte Michelin et cherche l’itinéraire le plus simple pour se rendre au Havre sans encombre. Rassemblant ses bagages dans l’entrée, elle fait une dernière fois le tour de son appartement en énumérant à haute voix les tâches effectuées durant sa matinée et si tout est en ordre avant son départ.
Une fois au parking, Hélène dépose ses bagages dans le coffre de son Austin et s’installe au volant avec la carte Michelin sur le siège passager pour suivre l’itinéraire indiqué.
De son côté Lorenzo monte sa Jaguar et quitte Paris en direction de la nationale pour se rendre au Havre. Connaissant déjà cette région, il n’a pas besoin de carte pour s’y rendre. Ils partent pratiquement ensemble. Lorenzo du 6ème et Hélène du 16ème arrondissements de Paris sans savoir qu’ils font partie du même voyage car ils ne se connaissent pas encore.
Après cinq heures de route sans trop d’embouteillages, ils arrivent au Havre où déjà un bon nombre de voyageurs sont présents à l’embarquement. Trois passerelles sont en place pour accueillir les passagers.
En fonction de la classe qu’ils ont réservée, La première passerelle se situe à l’avant du paquebot, la deuxième au milieu et enfin la troisième à l’arrière du paquebot. Les hôtesses dirigent ainsi les voyageurs en fonction du billet numéroté facilitant l’accès à leur cabine sans cohue ni énervement.
Lorenzo et Hélène ayant des premières classes sont tous les deux dans la rangée du milieu, et attendent leur tour pour monter sur la passerelle car la file d’attente est longue. Une fois sur le France, Lorenzo cherche sa cabine pour y déposer ses effets personnels et ressortir sur le pont pour assister au départ. Hélène en fait de même car, elle veut sentir l’effet que cela procure de quitter le port du Havre, alors que beaucoup de personnes sont encore sur le quai pour faire d’un geste de la main, un au-revoir à un proche, ou tout simplement par curiosité de voir ce grand paquebot prendre la mer pour une longue traversée.
Après avoir quitté le port, Lorenzo regagne sa cabine spacieuse pour se rafraîchir et mettre une tenue plus classique pour se rendre au bar du restaurant et prendre un verre avant de dîner. Ses bagages étant déjà arrivés, il reprend une douche pour décontracter ses muscles un peu endoloris après les cinq heures de route. Lorenzo consulte sa montre qui indique 19 h 30, il choisit un costume bleu-nuit et une chemise blanche pour faire ressortir son teint mat et son visage émacié, des yeux d’un vert émeraude, des lèvres sensuelles appelant le baiser, laissant les trois premiers boutons ouverts laissant entrevoir une chaîne en or sur sa poitrine velue.
Après une douche, Hélène de son côté choisit une robe blanc-cassé avec un décolleté plongeant, fendue derrière, ses jambes gainées de bas « autofixants » de couleur chair, une ceinture rouge lui enserrant la taille. Elle relève ses cheveux en un chignon improvisé qui fait ressortir son visage lisse, ses yeux et sa nuque agréable à regarder. Elle enfile des talons aiguilles beige clair accentuant la cambrure de ses reins.
Elle rajuste son maquillage et se regarde dans le miroir, un sourire de satisfaction aux lèvres. Une fois prête, elle quitte sa cabine avec le plan du paquebot pour ne pas se perdre dans ce dédale de coursives. Elle trouve facilement le bar où quelques voyageurs sont déjà confortablement installés. Une fois assise sur un tabouret confortable, elle commande un gin-tonic.
De son côté Lorenzo, curieux de nature, et n’étant pas aussi méthodique qu’Hélène ne cherche pas son chemin. D’un pas feutré, il longe les coursives sans savoir où il va. Mais peu lui importe, il finira bien par trouver le bar. Pour le moment, il préfère la surprise. En ouvrant une porte au hasard, il découvre une immense bibliothèque refermant des milliers de livres d’auteurs différents et un frisson lui parcourt l’échine.
Lorenzo aime s’imprégner de l’odeur des vieux livres. Il devient fébrile lorsqu’il accroche pour tel ou tel auteur car il n’a pas de préférences. Il peut lire aussi bien des polars, des thrillers, des livres d’époque voire des classiques ou encore des livres plus anciens sur l’ésotérisme et tout ce qui s’en approche.
Choisissant un auteur qu’il connaît pour avoir déjà lu quelques-uns de ses ouvrages sur les Templiers, il quitte la pièce satisfait de sa trouvaille. En ouvrant plusieurs portes, il finit par trouver le restaurant. Il se dirige vers le bar pour prendre un verre avant de dîner même s’il a une faim de loup car depuis ce matin hormis un petit-déjeuner après son jogging, il n’a pas grand-chose dans le ventre.
Hélène, son verre à la main, se dirige vers le restaurant. Machinalement elle regarde sa montre qui indique 20 h 15. Elle a aussi une baisse de régime après la nuit qu’elle a passée avec Éric, ainsi que le trajet en voiture pour arriver au Havre, son ventre commence à crier famine.
Le maître d’hôtel s’avance à sa rencontre, lui dit bonsoir et demande son nom pour la diriger vers la table qu’elle a choisie avant d’embarquer. Une table carrée avec vue sur la mer. D’un geste courtois le maître d’hôtel lui indique la table n° 13 en lui souhaitant un bon appétit et une bonne soirée.
En arrivant à cette table et en s’asseyant, Hélène constate qu’un autre couvert est mis en face d’elle avec un bristol à côté du verre. Elle le prend et lit le nom Lorenzo De Champrosay. Interloquée elle ne sait que penser de cette situation car elle déteste être mise devant un fait accompli sans avoir été au préalable consultée. En même temps elle s’en réjouit intérieurement car dîner seule n’est pas toujours drôle. Ne voulant pas commander de suite, elle attend son invité surprise en espérant ne pas tomber sur un grincheux ou un vieux loup de mer.
Étant de dos, Hélène, ne voit pas Lorenzo qui à son tour cherche son nom sur les tables encore inoccupées mais en vain. Il ne reste que la table d’Hélène. Un peu irrité en s’avançant vers la table n° 13, il aperçoit un bristol à côté du verre. S’approchant un peu plus, il arrive à lire le nom et là, stupeur ! C’est le sien. Reprenant son calme, Lorenzo se place devant Hélène. Il lui dit sur ton peu aimable :
Hélène fixe avec insistance cet homme plein de charme et de charisme et lui répond sur le même ton :
Un peu surpris et gêné de la réaction un peu froide d’Hélène, Lorenzo ne sait que répondre. Après un court silence, il lui répond :
Au fur et à mesure de leur conversation, ils s’étonnent d’avoir autant de points communs sur leur vie de célibataires avec les avantages et les inconvénients qu’ils finissent par se tutoyer. Après le dîner, ils décident de prendre un digestif au bar. Lorenzo n’aurait jamais imaginé être en si charmante compagnie pour cette croisière imprévue. Cette femme l’intrigue car sous ses airs de petite bourgeoise et son caractère bien trempé, elle dégage une sensualité qui ne le laisse pas indifférent. Il ressent une petite érection qui agace son entrejambe sans être trop indécente. Il ne peut détacher ses yeux de sa poitrine généreuse en forme de poire bien dessinée, de ce visage mutin sur un sourire à faire pâlir un saint.
De son côté, Hélène n’est pas en reste. Elle aime ce style d’homme charismatique même si Éric a du charme de par son humour et son intello poussé, elle aime parfois fantasmer sur d’autres hommes virils et une chaleur envahit son ventre, lui provoquant des petites contractions vaginales. Voyant le trouble dans les yeux d’Hélène, Lorenzo jubile intérieurement et se demande si après quelques verres pour ne pas précipiter les choses au risque de tout perdre, il ne finirait pas la nuit avec elle.
Hélène, sans vouloir le montrer est dans le même état d’excitation que lui, elle espère qu’il fasse le premier pas car dans son for intérieur, elle a envie de cet homme racé dû à ses origines latines, sa sensualité à fleur de peau qui ne la laisse pas indifférente de par son ouverture d’esprit aimant le libertinage sans tabous.
Vers deux heures du matin, c’est Hélène qui dans un bâillement à se décrocher la mâchoire, lui dit :
Ne voulant pas jouer les vierges effarouchées, elle le regarde droit dans les yeux et lui répond sur le même ton enjoué :
Après être rentrée dans la cabine spacieuse de Lorenzo, Hélène ôte ses talons aiguilles car ses chevilles sont enflées du fait de l’heure tardive. Elle ouvre le hublot et une brise matinale chargée d’embruns envahit la pièce. Elle s’assoit dans le fauteuil Voltaire, relève sa jambe gauche et pose son pied sur son autre jambe pour le masser et faire circuler le sang. Hélène ne voit pas Lorenzo qui arrive avec deux verres de soda, tant elle est occupée à masser son pied.
À la vue de cette position qui laisse apparaître des jambes somptueuses, Lorenzo sent une petite décharge au creux de ses reins. Il a envie de cette femme sensuelle. Il pose les verres sur le guéridon et s’approche d’Hélène. S’agenouillant devant elle, il prend ses jambes, retire ses bas pour sentir la douceur de sa peau et place les pieds d’Hélène sur ses épaules. Il lui demande de soulever son bassin pour faire glisser son shorty qu’il retire avec délicatesse et découvrir un pubis bien entretenu et ne peut retenir un cri : waouh !
Écartant un peu plus les jambes d’Hélène, il plonge ses mains sous elle pour prendre ses fesses rebondies. Il remonte son bassin au niveau de son visage pour que sa bouche soit à la hauteur de cette toison offerte. Tenant toujours les fesses d’Hélène, il plonge sa langue dans ce fruit déjà mouillé de cyprine par l’excitation. Il sent son clito durcir et son vagin s’ouvrir davantage comme une invitation au plaisir.
Lorenzo la fouille, allant de son clito déjà à son apogée à son anus offert. Hélène ne peut retenir des gémissements de plaisir tant son désir d’être possédée est palpable. Étant femme fontaine, Hélène secrète de plus en plus de cyprine. Lorenzo friand de cette sécrétion vaginale se délecte avec avidité. Son membre est dur, il a envie de la prendre avec fougue et de sentir les parois de cette femme offerte et excitée.
Relâchant un peu son emprise, Hélène en profite pour enlever ses pieds des épaules de Lorenzo afin de se mettre debout et retirer ce qui lui reste de vêtements mettant ainsi son corps à nu. Lorenzo en fait de même. Hélène s’agenouille à son tour et prend en bouche le membre de Lorenzo qui adore cette fellation. Commençant par le bout puis par le frein, Hélène durcit ses lèvres pour descendre le long de sa verge puis remonter jusqu’au frein et le reprendre en bouche jusqu’à la garde. Puis, elle redescend pour lécher délicatement ses bourses bien pleines tant son excitation est palpable.
Il relève Hélène, lui prend la main et se dirige vers la chambre spacieuse et l’allonge sur le lit jambes écartées pour la prendre sans ménagement tant son excitation est à son comble. De ses longues mains, il lui enserre le bassin et s’enfonce en elle jusqu’à la garde. Hélène pousse un cri car le membre de Lorenzo est plus épais et plus long que le membre d’Éric et elle n’a pas l’habitude de tomber sur un homme aussi bien membré.
Sentant une contraction au même moment, Lorenzo ressort un peu pour ne pas blesser Hélène mais lui donner du plaisir. Dans un va-et-vient de douceur, au fur et à mesure qu’il l’investit, elle sent son plaisir venir, son souffle s’accélère au rythme du sien, elle commence à gémir sous les coups de boutoir qui ont remplacé le rythme lent du début.
C’est maintenant un piston de chair qui la laboure jusqu’au plus profond d’elle-même. Soudain n’y tenant plus, elle se retourne lui offrant ses fesses en lui disant tout ce qui lui passe par la tête. Cette femme très réservée dans la vie se transforme en chienne en chaleur. Elle est hyper excitée et lui dit :
Obéissant à ses désirs, il s’approche de ses fesses rebondies qu’elle tient écartées à deux mains, offrant la vision de sa toison où il peut admirer son puits d’amour largement lubrifié par son désir ainsi que son anus qu’il espère accueillant. Cette femme de classe n’est plus qu’un immense sexe avec trois orifices à sublimer.
Elle sent son membre bandant à l’entrée de son anus qu’elle détend le plus possible car d’un coup d’un seul, il la sodomise en la gratifiant de violents coups de reins. Ces coups sont tellement violents que ses bourses gonflées frappent son périnée à chaque va-et-vient. Ses magnifiques seins bougent d’avant en arrière. De son bras droit, il enserre sa taille fine tandis que sa main gauche, il lui malaxe la poitrine. Les reins de sa femelle se creusent de plus en plus. Il adore au-delà de toute espérance ses seins volumineux. Il sent qu’il ne tiendra pas longtemps.
Elle le sent gémir et renforcer son étreinte. Elle est bloquée contre lui et elle sait que même si elle voulait s’échapper, elle ne pourrait pas. Alors elle fait ce que la nature a programmé dans ses gènes depuis des années, elle s’ouvre le plus possible pour accueillir dans son antre le flot de sperme qui l’envahit.
Après ces réjouissances peu courantes pour une première fois, la respiration de Lorenzo se calme, il se retire un peu étourdi par l’effort qu’il vient de produire tant son excitation était forte. Est-ce le fait d’une rencontre non préméditée ou l’abstinence de plusieurs semaines car trop absorbé pas ses activités, il n’en sait rien et en fait ne cherche pas à le savoir. Il est bien c’est l’essentiel et s’allonge sur le dos.
Hélène en fait de même pour reprendre ses esprits et lui caresse le torse en lui disant des mots doux. Ils sont là, calmes, les sens apaisés. Repus tous les deux par tant de fougue, ils s’endorment enlacés.
Aux alentours de onze heures, Hélène se lève en douceur pour ne pas réveiller Lorenzo qui dort profondément. Elle se rhabille succinctement pour quitter sa cabine sans avoir au préalable laissé un petit mot sur un Bristol :
À ce soir, mon bel étalon, bisous !
Depuis le premier soir de leur rencontre Lorenzo et Hélène ne se quittent plus et dorment ensemble pour assouvir leurs désirs réciproques. En journée par contre, chacun vaque à ses occupations car ils ne souhaitent pas s’afficher en tant que couple. Ils se retrouvent chaque soir au bar pour prendre un verre et parler de leurs activités respectives. Puis dînent en s’amusant de cette situation peu ordinaire mais qui les excite beaucoup.
Pourtant un danger plane sur Lorenzo. Un contrat est mis sa tête mais ça il ne le saura jamais. À vrai dire, malgré son charisme et sa gentillesse Lorenzo dérange dans son milieu professionnel en remportant à chaque fois tous les suffrages quand il sort un nouveau projet. Son ennemi juré n’est autre que son associé qui ne supporte plus d’être le second dans cette affaire, il aimerait aussi être en tête d’affiche voire le héros d’un jour en exposant son savoir-faire mais en vain car, tant que Lorenzo sera dans la place, il ne pourra jouir de ce privilège. Il a donc décidé de l’éliminer en faisant appel à un tueur à gages.
Alain Montgeron, ex-taulard libéré depuis peu, a accepté ce contrat pour se refaire une santé financière, même si sa spécialité est plus dans le vol de bijoux, voire de toiles de maîtres, il n’a pas le choix pour retrouver un appartement et vivre de façon décente et reprendre une vie normale.
À 60 ans, les cheveux grisonnants, des yeux d’un bleu-acier, un visage émacié, grand et musclé, il présente bien et peut faire toutes sortes de jobs car il a toujours entretenu son corps en faisant du sport et surveillé son alimentation pour ne pas devenir un vieux-beau ventru.
Il embarque en même temps que les autres passagers sur le paquebot France en tant que maître d’hôtel. Connaissant l’identité de l’homme qu’il doit éliminer grâce à une photo récente fournie par son commanditaire, Alain n’a pas eu de mal à repérer Lorenzo parmi les voyageurs.
Trouvant ce couple plaisant et sans histoire depuis le départ du Havre, Alain prend l’initiative de ne pas éliminer Lorenzo d’une balle dans la tête. Il préfère une autre méthode plus douce et inodore, le poison. Il ne tient pas à précipiter les choses et laisser le poison agir en fonction des doses qu’il ajoute chaque jour depuis le début de la traversée dans les plats de Lorenzo.
Chaque soir après avoir dîné Lorenzo, le salue et lui demande si tout va bien, voire même s’il a passé lui aussi une bonne journée après son service ou si ce n’est pas trop dur d’être maître d’hôtel sur un paquebot.
Sans rien laisser paraître ses intentions, il remercie Lorenzo de cette petite attention à son égard car il apprécie que l’on s’intéresse à ce qu’il aime sans pour autant rentrer dans les détails de sa vie privée.
Pour leur dernière soirée, Lorenzo et Hélène se retrouvent au bar. Lorenzo est un peu morose car il sait qu’il ne reverra probablement plus Hélène après avoir accosté à Miami Beach car ils auront chacun de leur côté des amis ou de la famille à voir dans des quartiers différents même s’il espère la croiser un jour dans un restaurant, ce ne sera plus le même contexte.
Ayant une très grande force de caractère, Lorenzo ne montre rien à Hélène quand elle fait son apparition toujours aussi radieuse et désirable au bar. Hélène étant dans le même état d’esprit ne montre rien à Lorenzo, même si elle a un petit pincement au cœur.
Comme à l’accoutumée, ils se racontent leur journée et rient de bon cœur. Machinalement Lorenzo prend la carte des menus et lit à haute voix :
Lorenzo amusé par sa réponse lui dit :
Et ils partent dans un rire à gorge déployée.
Lorenzo se lève et se dirige vers le maître d’hôtel pour passer sa commande, puis rejoint Hélène pour finir son verre. Aux alentours de vingt heures, ils quittent le bar et se dirigent pour la dernière soirée à leur table n° 13 avec vue sur la mer. La tension de leur désir est de plus en plus palpable. Au contact de Lorenzo depuis une semaine, Hélène se sent plus libérée et coquine.
La nappe de la table étant assez longue, elle ose un pied nu sur son entrejambe pour atteindre sa virilité. Elle bouge ses orteils pour un massage improvisé. Lorenzo ferme les yeux et, au contact de cette douce caresse, bande comme un fou. Hélène amusée continue son massage, puis passe sa langue sur ses lèvres en plongeant ses yeux dans ceux de Lorenzo. N’y tenant plus, il prend le pied d’Hélène pour accentuer la pression sur son sexe et ne peut retenir un râle de plaisir.
Ne voulant pas jouir, Lorenzo retire le pied d’Hélène et la fixe aussi droit dans les yeux. Soutenant son regard, Hélène lui dit sans détour :
En préparant le plateau commandé par Lorenzo, Alain verse sur les fruits de mer ainsi que sur les crustacés une plus forte dose de poison qui se mélange à l’eau de mer. En déposant le plateau ainsi que dans la bouteille de champagne rosé, il écoute discrètement la conversation de Lorenzo et sent un pincement au cœur car il trouve ce couple charmant mais il sait aussi que s’il n’exécute pas son contrat, c’est lui qui risque de perdre la vie. Mettant ses sentiments de côté il souhaite à Lorenzo et à Hélène un bon appétit et regagne l’office.
Après ce dîner copieux et goûteux avec ce merveilleux champagne, Lorenzo et Hélène ne font pas une halte au bar préférant profiter au maximum de leur dernière nuit. Hélène ayant fait ses bagages le matin même, a juste laissé à la réception un petit sac de voyage avec une nuisette, de la lingerie fine, son nécessaire de toilette ainsi qu’un jogging en velours blanc avec des baskets pour être à l’aise lors du débarquement.
Lorenzo, estimant qu’il aurait largement le temps de les faire avant d’arriver à bon port ne s’est pas préoccupé de ce détail. Hélène récupère ses effets à la réception et rejoint Lorenzo dans sa cabine. À peine la porte fermée, Lorenzo se positionne derrière elle, il prend ses hanches et la plaque contre lui pour qu’Hélène sente son membre déjà à son apogée. Amusée, elle ondule son bassin d’avant en arrière comme le ferait une orientale ce qui procure à Lorenzo une montée d’adrénaline.
Sentant son souffle dans le cou, elle fait volte-face et se colle à lui. Sa robe fendue facilite l’élévation de sa jambe droite qu’elle place semi pliée sur sa hanche gauche. Elle s’agrippe à son cou et l’embrasse langoureusement. Lorenzo profite de ce moment pour caresser la cuisse d’Hélène douce et chaude qu’il relève un peu plus pour caresser au travers de son shorty son mont de Vénus.
N’y tenant plus, de sa force herculéenne, il soulève Hélène pour se diriger dans la chambre où des petits cadeaux sont posés sur le lit. Hélène comme soumise se laisse transporter en attendant la suite qu’elle espère jouissive tant son envie d’être prise est palpable. La tête lui tourne, elle se sent dans un état second et au bord de la nausée. Ne voulant pas inquiéter Lorenzo, elle prend sur elle et laisse faire les choses. Lorenzo n’est pas au mieux de sa forme non plus mais ne voulant pas paraître faible aux yeux d’Hélène, il se conditionne pour la satisfaire au plus haut point.
Déposant Hélène sur le lit, il lui dit :
Hélène ouvre le premier paquet et là, stupéfaite, elle découvre de la lingerie fine. Soutien-gorge en soie et dentelle beige et noir, un string assorti, elle ne peut retenir un cri de joie.
Lorenzo amusé lui répond sur un ton enjoué :
Lorenzo lui demande les yeux brillant de désir :
Hélène se dirige vers la salle de bains un peu chancelante. Est-ce dû au champagne ou à l’émotion par tant de gentillesse que Lorenzo lui procure, elle n’en sait rien, mais elle s’étonne quand même car d’habitude elle tient le choc quand elle fait des mélanges.
Essayant de ne plus y penser, elle prend une douche pour se détendre quelques instants, pour oublier son malaise. De son côté, Lorenzo s’allonge car la tête lui tourne. Il met cela lui aussi sur le compte de la fatigue accumulée durant toute cette quinzaine car ils se sont couchés pratiquement aux aurores tous les soirs. Il ferme les yeux en imaginant Hélène vêtue de ses cadeaux et une érection vient agacer son entrejambe.
Après une douche succincte, Hélène se parfume, puis enfile les sous-vêtements que Lorenzo lui a offerts même si en général elle préfère les passer sous l’eau avant de les porter. Mais pour une fois, elle fait une exception. Elle relève ses cheveux en forme de chignon improvisé, laissant quelques mèches le long de son visage pour le rendre plus mutin. Une fois satisfaite de son apparence, elle se dirige vers la chambre où Lorenzo allongé sur le dos jambes légèrement écartées l’attend les yeux fermés.
Hélène s’approche à pas de velours et s’allonge sur le corps de Lorenzo doux et chaud. Surpris par le contact de la peau d’Hélène fraîche et parfumée, Lorenzo sursaute et ouvre les yeux. Il veut dire quelque chose mais Hélène lui pose un doigt sur les lèvres et lui dit :
Hélène se redresse et se place à genoux devant les jambes écartées de Lorenzo. Elle remonte avec sa langue sur son torse, puis sur ses tétons déjà durs par l’excitation. Elle continue son ascension pour atteindre ses lèvres, qu’il entrouvre légèrement pour un baiser fougueux. Elle remonte plus haut pour lui mordiller le lobe de l’oreille. Lorenzo gémit mais ne bouge pas. Il laisse faire sa belle qui le rend fou de plaisir.
Voulant l’exciter davantage, elle enlève son boxer pour le prendre en bouche et lui faire une fellation. D’une main, elle caresse ses bourses déjà gonflées par tant de bienfaits. Lorenzo pousse un cri de plaisir mais ne bouge pas. Il est comme paralysé, il se sent lourd.
Hélène continue sa fellation et ne se rend pas compte de son malaise tant elle s’active avec frénésie. Son sexe bandant la nargue, elle a envie de le sentir au plus profond de son vagin. Lâchant quelques instants le sexe de Lorenzo droit comme un I, elle retire son string et vient se positionner assise sur ses cuisses pour être pénétrée. Elle bouge en ondulant le bassin pour accentuer le plaisir de son amant.
Lorenzo émet des sons gutturaux au fur et à mesure qu’il sent la cyprine d’Hélène mouiller sa verge tant elle est excitée. Dans un moment de lucidité, il demande à Hélène de se retirer car il a envie de la prendre en levrette. Elle s’exécute et vient se positionner au bord du lit à genoux et jambes écartées, bras tendus et mains à plat sur la couette moelleuse. Elle cambre ses reins lui offrant ses fesses et sa chatte lubrifiée à souhait. Dans un état second Lorenzo se lève et vient se poster derrière elle. À la vue de ce corps désireux, il s’enfonce en elle avec fougue tel un poignard entrant dans son fourreau. Hélène pousse un cri inhumain mais au fur et à mesure des va-et-vient de Lorenzo, elle s’ouvre davantage pour apprécier ce membre bandant à souhait.
Lorenzo accélère le mouvement car il ne va pas tarder à jouir. Cette position l’excite davantage qu’une pénétration classique et il devient cru :
Hélène au bord de l’explosion lui répond :
Lorenzo ne se fait pas prier plus longtemps, il explose en elle sans retenue aucune. La tension est si forte que son cœur bat à tout rompre. Haletant comme un malade il a du mal à reprendre sa respiration. Il lui dit :
Et il tombe sur elle comme une masse d’un arrêt cardiaque.
Sous le poids de Lorenzo, Hélène a le souffle coupé. Elle se retrouve à plat-ventre et ne peut se dégager. Elle essaye de se lever mais le poids mort de Lorenzo empêche tout mouvement. Elle crie son nom de toutes ses forces malgré que son visage soit enfoui dans la couette qui l’étouffe peu à peu. Et, ne pouvant plus respirer, elle meurt à son tour, asphyxiée.
Alain Montgeron, dans une cabine voisine de celle de Lorenzo, savait qu’il n’avait pas longtemps à attendre car la dernière dose de poison était plus forte que les soirs précédents et qu’elle serait fatale. Il sort de la cabine, se dirige devant celle de Lorenzo et ose la clé de service qui ouvre toutes les cabines. Le spectacle qui s’offre à lui l’attriste car il aimait bien ce couple.
Laissant ses sentiments de côté, il dégage le corps encore chaud d’Hélène en mettant Lorenzo sur le dos. Il la soulève à bras le corps, l’assoit quelques instants dans le fauteuil Voltaire pour récupérer ses effets personnels. Il couvre le corps d’Hélène d’un peignoir pour la ramener dans sa cabine. Il s’occupera de Lorenzo par la suite. Arrivé sans encombre dans la cabine d’Hélène, il la dépose sur son lit, passe par la salle de bains et fait couler l’eau dans la baignoire. En voyant le corps d’Hélène sans vie mais d’une beauté rare, il ne peut retenir un cri étouffé.
Il sent une érection agacer son entrejambe. Il a envie de cette créature de rêve qui durant toute la traversée, lui a procuré des sensations fortes et toutes sortes de fantasmes lorsqu’il rentrait seul dans sa cabine pour se caresser et jouir en prononçant son prénom. Et là ! Elle est devant lui inerte.
Il dépose Hélène dans le bain chaud et prend une éponge végétale pour laver son corps le mieux qu’il peut pour enlever toute trace d’ADN et le sperme de Lorenzo mélangé à sa sécrétion vaginale.
Avec précaution, il sort Hélène du bain, prend une serviette au passage et se dirige dans la chambre pour la déposer sur le fauteuil. Il essuie Hélène puis lui revêt les dessous soyeux qu’elle avait la veille ainsi que sa robe de soirée. Une fois habillée, il allonge Hélène sur le lit non sans l’avoir au préalable recoiffée pour qu’elle soit belle et désirable pour l’éternité.
Après avoir nettoyé ses empreintes, Alain, quitte la cabine d’Hélène à regret et retourne dans celle de Lorenzo pour le rhabiller d’une manière décente. Il le soulève du mieux qu’il peut pour le mettre sur le dos. Il passe dans la salle de bain, prend une serviette éponge qu’il passe sous l’eau chaude pour faire aussi une toilette moins approfondie que celle d’Hélène pour enlever toute trace d’ADN, y compris les secrétions vaginales ainsi que le reste de sperme sur la verge.
Il lui enfile un caleçon puis un pantalon et une chemise tant bien que mal car ses membres sont déjà presque raides. Il remonte Lorenzo un peu plus sur les oreillers afin de paraître endormi, même si son visage est déjà cireux. Avant de sortir, il prend un sac vide pour y mettre les emballages et les papiers cadeaux ainsi que les cigarettes et le briquet d’Hélène. Il repasse par la salle de bains, avec la serviette éponge, efface toute trace d’empreintes suspectes, puis passe la serviette sous l’eau chaude, la tord au maximum et l’étend pour qu’elle sèche un peu avant le matin.
Repassant dans la chambre, Alain regarde s’il n’a rien oublié avant de ressortir. Après tous ces efforts Alain se sent vidé. Il regagne sa cabine d’un pas rapide, ouvre la porte et dépose sur la chaise le sac qu’il jettera demain matin. D’ordinaire Alain ne boit pas et ne fume pas, mais après tous ces efforts, il prend dans le sac les cigarettes ainsi que le briquet d’Hélène pour en griller une. La première bouffée en avalant la fumée lui donne une quinte de toux mais il persiste car il a besoin d’un remontant.
Il se dirige vers le hublot qu’il ouvre en grand afin d’évacuer la fumée qui envahit peu à peu sa cabine. L’air du large lui fouette le visage. Il respire à pleins poumons, jette la cigarette car un goût de bile lui monte à la gorge. Il sent qu’il va vomir, il se dirige dans le cabinet de toilette et évacue ce qui lui reste dans l’estomac à cette heure avancée de la nuit. Une fois cette nausée passée, il ouvre le robinet d’eau froide, se rince la bouche et passe une main mouillée sur son visage pour reprendre forme humaine, mêmes si ses yeux sont cernés par tant de stress et d’efforts en une seule soirée.
Il faut dire qu’Alain n’est pas habitué à ce genre de contrat mais il n’avait pas le choix pour s’en sortir. Aussi c’est lui qui risquait de perdre la vie s’il n’exécutait pas celui-ci. Une fois plus ou moins remis de ses émotions, il s’allonge tout habillé sur le lit en essayant de dormir un peu et ne plus penser à rien.
Aux alentours de six heures, Alain se lève encore fatigué et courbatu par cette nuit où il dut fournir beaucoup d’efforts aussi bien cérébraux que musculaires. Après une bonne douche bien chaude, rasé et coiffé, il reprend peu à peu ses esprits. Il revêt son uniforme de maître d’hôtel pour servir une dernière collation aux convives qui arrivent au terme de leur voyage.
En sortant de sa cabine, Alain prend le sac récupéré chez Lorenzo, jette les cigarettes mais conserve le briquet d’Hélène en souvenir de cette merveilleuse femme qui a su lui donner du plaisir dans ses fantasmes les plus fous en se caressant chaque soir avant de jouir.
Arrivant devant l’office où se tient la cuisine, il passe dans le local à ordures soulève le couvercle de la grande benne et jette le sac. Il ressort, passe ses mains à l’eau et reprend sa place pour accueillir les personnes désirant prendre un petit-déjeuner. Aux alentours de 9 h, le capitaine entre dans le restaurant pour saluer ses hôtes comme chaque matin depuis le début de la traversée. En avançant, il remarque que la table n° 13 qu’occupaient Lorenzo et Hélène est inoccupée. Il demande à Alain :
Bien qu’Alain ait une grande maîtrise de son corps, il tremble intérieurement de tous ses muscles. Il essaie de se décontracter mais rien n’y fait. Il passe dans la cuisine et s’assoit sur une chaise pour reprendre ses esprits et ne rien montrer de son anxiété. Une fois son malaise passé, il repart dans la salle du restaurant.
Aux alentours de dix heures, les petits-déjeuners étant pratiquement terminés, Alain ordonne aux commis de cuisine de faire le nettoyage complet de l’office. De son côté, il retire les nappes des tables, remet les chaises en place et passe l’aspirateur. Une fois la salle du restaurant en ordre il ferme la porte et quitte l’office sans se retourner et monte sur le pont.
Dehors, quelques voyageurs sont accoudés aux balustrades pour voir l’arrivée à Miami Beach. D’autres se prélassent une dernière fois dans une chaise longue ou prennent une photo en souvenir de ce voyage inoubliable pour certains et ennuyeux pour d’autres.
Son service étant terminé, Alain retourne dans sa cabine enlève son uniforme de maître d’hôtel pour faire sa valise et revêtir son costume de ville.
Arrivé au port de Miami Beach, Alain ne tient plus en place. Il se dirige à l’arrière du France pour prendre la troisième passerelle évitant ainsi le Commandant de bord qui risquerait encore de lui poser la même question à savoir s’il avait vu ce couple charmant aux petits-déjeuners et il n’y tient pas du tout.
Le paquebot arrimé au quai, Alain s’éloigne le plus vite possible du France en se noyant dans la foule. Il se dirige vers une file de taxis, monte dans le premier et indique au chauffeur dans un anglais parfait l’adresse de son hôtel qu’il a réservé de Paris avant son départ, pour décompresser un peu avant de reprendre un avion dans la soirée pour la France et oublier toute cette histoire.
Arrivé à son hôtel et une fois dans sa chambre, Alain pose sa valise puis décroche le téléphone pour demander un numéro sur Paris à la standardiste qui lui demande de ne pas quitter. Après avoir eu son commanditaire, en lui expliquant que l’affaire était réglée et qu’il rentrait en France ce soir, Alain raccroche le combiné et passe dans la salle de bains et se déshabille. Il rentre dans la douche et fait couler l’eau tiède sur son corps noueux par tant de stress intérieur accumulé cette nuit et ce matin lors de son service.
Il repense au corps d’Hélène et machinalement passe une main sur son corps, puis sur ses parties génitales. Il prend son membre déjà dur et se masturbe en repensant aux scènes jouissives qu’il aurait aimé faire avec cette femme délicieuse et belle. Il accentue sa masturbation en serrant davantage son membre comme pris dans un étau pour que son excitation soit à son comble. Il jouit sans pouvoir retenir son sperme en criant un juron car, il aurait souhaité que cela dure plus longtemps.
En reprenant petit à petit ses esprits car sa jouissance fut forte, Alain arrête l’eau puis sort de la douche. Il prend une serviette et s’essuie en prenant soin de ne pas trop insister sur son membre encore bandant mais sensible. Une fois séché, il attache la serviette autour de sa taille comme un paréo et se dirige vers la chambre. Il s’étend sur le lit et ferme les yeux en repassant en revue son séjour sur le France jusqu’à cette nuit et des larmes de tristesse coulent sur ses joues. Il regrette son geste d’avoir éliminé cet homme et par malheur cette femme car ils étaient d’une gentillesse avec lui mais hélas il n’avait pas le choix.
Après trois heures de sommeil réparateur, Alain se lève, passe dans la salle de bains pour reprendre une douche, se sèche, s’asperge d’eau de toilette ambrée. Puis repasse dans la chambre et revêt un costume bleu-nuit avec une chemise bleu-ciel et une cravate marine, enfile ses chaussures noires et passe devant la glace pour voir son aspect physique. Des cernes sous ses yeux sont apparents, ce qui lui fait faire une grimace car il n’aime pas paraître fatigué. Il hausse les épaules et pense dans son for intérieur qu’avec ce qu’il va empocher, il va pouvoir se mettre au vert un certain temps pour se reposer.
Il quitte la chambre pour se rendre à la réception pour régler sa note et demande un taxi pour l’aéroport afin de prendre son avion via la France Roissy-Charles-de-Gaulle mettant ainsi un terme à toute cette histoire.
Sur le France, la situation est toute autre. Les corps de Lorenzo et d’Hélène sont découverts par un garçon d’étage qui vérifiait si tous les voyageurs étaient descendus afin de faire un état des lieux en prévision d’un grand nettoyage.
Le garçon paniqué descend quatre à quatre les escaliers pour prévenir le capitaine du France. Celui-ci ne fait ni une ni deux et appelle la police pour faire constater le décès de ces deux personnes. La police arrive sur les lieux et décide d’emmener les corps dans l’hôpital le plus proche afin de procéder à une autopsie pour comprendre le décès de ces deux personnes. Le capitaine du France accompagne la police car il ne comprend pas trop lui non plus, ce qu’il a bien pu se passer.
Interrogé à son tour, il précise qu’il n’a rien vu d’anormal et que ces deux personnes ne lui ont posé aucun problème. Il a d’ailleurs demandé vers 9 heures au maître d’hôtel s’il n’avait pas vu ce couple charmant qui dînait à la table n° 13 depuis le début de la traversée et il lui a répondu qu’il ne les avait pas encore vus ce matin mais qu’ils ne devraient pas tarder à descendre.
Au bout d’une semaine d’autopsie, le médecin légiste a conclu que ces deux personnes sont mortes accidentellement après avoir eu un rapport sexuel un peu trop poussé car l’homme est mort d’une crise cardiaque et la femme par étouffement. « Convulsions et manque d’air. »
Mais il y a une chose que le médecin légiste ne s’explique pas. C’est comment ces deux personnes se sont retrouvées dans leur chambre respective, alors qu’ils sont morts au même moment ou presque. Là-dessus personne ne saura répondre et l’affaire sera classée sans suite.
La fin du paquebot France fut toute aussi triste car après cette dernière traversée, tout d’abord il fut racheté par un armateur norvégien qui le rebaptisa le Norway puis n’étant pas suffisamment rentable il a fini par être démantelé en Inde en 2009.
Hormis les cheminées et le nez du France (la pointe de l’étrave du navire) qui ont pu être sauvés de la démolition et revenir sur Paris pour être installés au port de Grenelle il ne resta plus rien de ce géant des mers même, si sa légende reste intacte car, il restera toujours dans nos souvenirs et dans nos cœurs un fabuleux paquebot.
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Après la démolition du paquebot France, 35 années se sont écoulées. Lorenzo et Hélène errent comme deux fantômes dans la pointe de l’étrave, car leur âme n’a pas quitté le France. Soudain ils entendent des voix. Interloqués ils s’approchent à l’avant du nez du France et aperçoivent un groupe de personnes qui inspectent les lieux en prenant des notes.
Lorenzo et Hélène s’approchent car ils sont curieux de savoir qui peut bien s’intéresser au nez du paquebot et à des cheminées géantes. Soudain Lorenzo et Hélène ont la même expression sur leur visage car parmi ce groupe de personnes ils reconnaissent chacun leur tour, un architecte pour Lorenzo et une décoratrice d’intérieur pour Hélène.
Perplexes ils attendent la suite avec impatience. Lorenzo connaît bien Christophe de Rouvres qui de par sa détermination et son travail, est aussi brillant que lui donc, en compétition permanente lors de son vivant. Hélène de son côté a déjà travaillé voire demandé des conseils et parfois des services à Lise Beaumont car elles ont les mêmes goûts en matière de décoration et pratiquement les mêmes clients.
Christophe, sort d’un grand tube métallique un rouleau de plans qu’il étale à même le sol, tandis que Lise sort de sa serviette en cuir des échantillons de tissus chatoyants pour certain et moirés pour d’autres.
Lorenzo s’approche de Christophe et s’agenouille à côté de lui et contemple les plans où se dessine la nouvelle ligne du futur paquebot. Lorenzo jubile car c’est exactement ce qu’il aurait réalisé comme maquette s’il avait encore été de ce monde.
Par l’esprit, et au fur et à mesure que Christophe déroule les plans, Lorenzo, aide Christophe à se focaliser sur celui qui lui semble le plus adéquat pour un paquebot de croisière. Soudain Christophe conscient de ce qu’il a sous les yeux, hoche la tête comme pour abonder dans son sens et il dit Lise :
Interloquée par ce qu’elle vient d’entendre, Lise lui dit :
Hélène s’approche à son tour à côté de Lise qui regarde ses échantillons de tissus mais qui n’arrive pas à trouver ceux qui pourraient être en phase avec la maquette retenue. Hélène par l’esprit guide Lise sur une autre page de sa palette de tissus et insiste sur trois teintes qui seront en parfaite harmonie avec le plan choisi par Christophe.
Lise sourit à son tour et demande à Christophe :
Et ils partent dans un rire communicatif à s’en couper le souffle. Reprenant leur esprit, Christophe replie ses plans et les replace dans le grand tube métallique. En cet instant, il pense à Lorenzo de Champrosay et à sa mort tragique. Il sourit malgré tout car il sait que si Lorenzo était encore de ce monde, il n’aurait jamais eu tous les suffrages pour ce projet. Lise de son côté range ses échantillons mais ne pense pas à Hélène car elle ne l’a jamais dérangée de ses activités annexes, elle est simplement heureuse d’avoir décroché ce contrat.
Après le départ de Christophe et de Lise, Lorenzo et Hélène, repartent dans leur habitacle de fortune un peu tristes car ils se sentent seuls, oui bien seuls, hélas. Lorenzo, pour redonner un peu le sourire à Hélène qu’il aime toujours aussi passionnellement lui dit :
Hélène, interloquée ne comprend pas trop ce que Lorenzo veut dire mais attend la suite en lui disant :
Hélène intriguée sourit et d’un signe de la main fait comprendre à Lorenzo de continuer son raisonnement.
Au récit de Lorenzo, Hélène a les larmes aux yeux. Entre deux sanglots, elle lui dit :
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Trois années plus tard, ce fut chose faite, le paquebot flambant neuf prit la mer pour des croisières de rêve. Lorenzo et Hélène jouissaient des lieux en toute liberté. Profitant de chaque instant pour vivre leur passion amoureuse voire fougueuse au travers des couples en mal d’amour.
En conclusion même par-delà la mort, Lorenzo et Hélène sont encore vainqueurs.
Xena 75015